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24 novembre 2024
International
MOSCOU ACCUSÉ D'ENVOYER DE JEUNES AFRICAINS COMBATTRE EN UKRAINE
Moscou menace de plus en plus de ne pas renouveler les visas des étudiants et jeunes travailleurs s'ils refusent d'intégrer l'armée, ont indiqué à Bloomberg des sources proches du dossier, sous couvert d'anonymat
(SenePlus) - Le Kremlin a forcé des milliers de migrants et d'étudiants étrangers à combattre aux côtés des troupes russes dans sa guerre contre l'Ukraine, ajoutant de la main-d'œuvre supplémentaire pour son offensive dans la région de Kharkiv, selon des évaluations de responsables européens, rapporte Bloomberg.
Utilisant des tactiques d'abord déployées par le groupe mercenaire Wagner, les responsables russes menacent de plus en plus fréquemment de ne pas prolonger les visas des étudiants africains et des jeunes travailleurs à moins qu'ils n'acceptent de rejoindre l'armée, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg.
Moscou recrute également des détenus dans ses prisons, tandis que certains Africains en Russie avec des visas de travail ont été détenus et forcés de choisir entre l'expulsion ou le combat, a déclaré un responsable européen à Bloomberg. Certaines de ces personnes ont pu soudoyer des fonctionnaires pour rester dans le pays et éviter le service militaire.
"La pratique de la Russie consistant à envoyer des migrants et des étudiants au combat sous la contrainte remonte à plus tôt dans la guerre", a ajouté un autre responsable européen cité par Bloomberg. Ces troupes subissent des taux de casualties particulièrement élevés car elles sont de plus en plus déployées dans des manœuvres offensives risquées pour protéger les unités mieux entraînées.
Selon des rapports citant les renseignements ukrainiens, la Russie a lancé une campagne de recrutement mondiale pour enrôler des mercenaires étrangers dans au moins 21 pays, dont plusieurs nations africaines. Des campagnes de recrutement de l'armée offrent des primes à la signature et des salaires lucratifs pour ceux qui rejoindront en tant que soldats contractuels. Les recruteurs ont également ciblé les migrants et les étudiants qui cherchaient auparavant un emploi en Russie, et dans certains cas ont attiré d'autres personnes avec des promesses de travail lucratif avant de les forcer à s'entraîner et à être déployés sur le front.
"La capacité de la Russie à mobiliser un bien plus grand nombre de troupes pourrait devenir un facteur important dans la guerre alors que le président Vladimir Poutine cherche à capitaliser sur un changement de dynamique cette année", indique Bloomberg.
Pour l'instant, cependant, ses forces n'avancent que lentement dans le nord-est de l'Ukraine et subissent de lourdes pertes, malgré une pénurie de troupes et de munitions du côté ukrainien.
Bloomberg cite le ministère britannique de la Défense selon lequel l'armée russe a perdu plus de 1 200 personnes par jour en mai, son taux de pertes le plus élevé de la guerre. Depuis le début de l'invasion, la Russie a vu quelque 500 000 personnels tués ou blessés, selon les estimations du Royaume-Uni, que Bloomberg n'a pas pu vérifier de manière indépendante.
Dans une rencontre avec les médias étrangers à Saint-Pétersbourg mercredi, Poutine a semblé sous-entendre qu'environ 10 000 soldats russes sont tués ou blessés chaque mois et que les pertes ukrainiennes sont cinq fois plus élevées.
Bien que le Kremlin n'ait pas réussi à obtenir une percée sur le champ de bataille, il a intensifié une campagne de bombardements contre Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine. Les responsables occidentaux affirment que ces attaques semblent viser à rendre la ville invivable.
Dans sa quête pour maintenir le soutien public en Russie, Poutine a jusqu'à présent résisté à une mobilisation à grande échelle. La Russie affirme avoir pu combler une part importante de ses pertes - en termes de nombres si ce n'est de la qualité des troupes - grâce à une campagne de recrutement volontaire qui a attiré des dizaines de milliers de personnes.
"Il y a actuellement entre 35 000 et 37 000 étudiants africains en Russie, selon Yevgeny Primakov, responsable de Rossotrudnichestvo, une organisation consacrée à la diffusion des connaissances sur la Russie à l'étranger. 'Chaque année, nous inscrivons environ 6 500 étudiants d'Afrique pour étudier gratuitement en Russie', a-t-il déclaré jeudi au Forum économique international de Saint-Pétersbourg", conclut l'article de Bloomberg.
par Hamidou Thiaw
DÉCEPTION OU TRAHISON ?
Nous avons à la tête du pays des aventuriers. Un Premier ministre qui fait meeting sous forme conférence. Nous sommes distraits par des paroles vides et des accusations infondées sur la partialité de la justice et le manque de professionnalisme des médias
Loin sont les temps où je soutenais ce régime. Le profond désir de changement dans la gestion de notre pays, en proie à une pauvreté chronique, m'a poussé à soutenir toutes les personnes ou entités partageant cette même aspiration. Hélas, il est impossible de faire du neuf avec du vieux, et je m'en suis rendu compte à temps. Ce gouvernement est dirigé par des individus issus du secteur public, avec très peu d'expérience de la réalité du secteur privé ou de l'informel, où évoluent plus de 95 % de la population.
Ma première déception a été l'absence d'un programme ou d'une politique générale. Nous avons à la tête de notre pays des aventuriers, alors qu'il a plus que jamais besoin d'une vision claire pour l'avenir de notre jeunesse. Ces jeunes, dont certains ont perdu leur vie pour une alternance, sont malheureusement manipulés par des personnes issus pour la plupart du système se déclarant anti-système. Oui, des loups déguisés en agneaux surveillent le troupeau. Pauvre jeunesse, loin sont les époques des Thomas Sankara ou Nelson Mandela.
Pour couronner le tout, nous avons un Premier ministre qui fait meeting sous forme conférence. En l'absence de solutions, nous sommes distraits par des paroles vides et des accusations infondées sur la partialité de la justice et le manque de professionnalisme de la presse. Quelle contradiction de demander l'impartialité de la justice tout en cherchant à intimider les journalistes ! Quelle contradiction de promettre le changement dès les premiers jours pour ensuite nous dire que cela ne sera peut-être possible qu'après des années ! Quelle contradiction d'interdire des accusations infondées tout en en formulant contre la justice !
Nous aurions souhaité voir des preuves de la corruption de ces juges avant que de telles accusations ne soient portées. Les paroles ne suffisent plus : vous avez à votre disposition les moyens et les ressources de l'État. Nous exigeons des actions, de l'humilité et de la sobriété.
Nous sommes prêts à vous accompagner et à vous financer à travers nos impôts, mais nous n'accepterons pas que ces fonds soient utilisés pour des campagnes déguisées, des tournées sans apport concret pour le pays, des séjours dans des hôtels de luxe, ou encore des voitures de prestige. Ne vous méprenez pas : nous vous avons élus et nous pouvons vous démettre de vos fonctions lors des prochaines élections, afin de choisir de véritables patriotes comme moi, qui ont déjà beaucoup fait pour ce pays, notamment en matière de création d'emplois, de financement et de formation, avant même de se lancer en politique.
PAR Pape Samba Kane
BOUBACAR BORIS DIOP : QUAND IL GRIFFE, QUAND IL CARESSE
À l'occasion de son 70e anniversaire, portrait intimiste et élogieux du grand homme de lettres, loin des clichés. Il dévoile les traits attachants d'un être rare, marqué par la générosité et le goût de la découverte des talents
Samedi dernier, 9 juin, à la Maison Binaf, à Sacré cœur, s'est déroulée une cérémonie, à l'initiative de quelques amis de l'auteur de "Murambi - Le livre des ossements", dont Toni Morison à dit : "Ce roman est un miracle". Elle oscillait entre une journée d'étude sur le fameux roman, (Neustadt International for litterature), un hommage à Boubacar Boris Diop, et la présentation-dédicace d'un ouvrage collectif, "Cercle autour de Murambi" (édition Harmattan-Sénégal), signé par de prestigieux noms d'intellectuels, universitaires et/ou écrivains africains. Cérémonie à l'initiative du Comité pour le Renouveau africain (Cora), avec à la baguette pour son organisation Koulsy Lamko et Ndongo Samba Sylla.
Caché parmi la petite foule de passionnés, j'avais un peu renoncé à prendre la parole, parce que le texte que j'avais exhumé d'un vieux projet, un portrait le plus humain possible de Boris, pour le proposer à l'assistance, sortait du format des interventions. SenePlus m'offre l'occasion de me rattraper.
Bon, bon, bon ! Pour commencer, on va dire : « Joyeux anniversaire Grand Boris », sans souci pour la banalité d’une introduction trop parfaitement usinée pour être honnête. Parce qu’il y aurait plus à craindre ici ; et ce serait d’avouer que j’ignorais la date de naissance de Boris, jusqu’à ce que Mame Less Camara [notre très regretté ami ] m’appelle – deux jours avant la date de livraison de ce papier - pour me parler de cette initiative destinée à célébrer, en le tenant à l’écart pour lui en faire la surprise, le soixante-dixième anniversaire de notre ami commun. Autre aveu, qui expliquerait en premier la banalité de cette introduction convenue, c’est que je n’avais aucune envie d’écrire ce papier. Peut-être doutais-je tout simplement de le pouvoir, d’en avoir les moyens… je vais dire moraux. Parce que j’ai une grande admiration pour Boris - je laisse de côté ce qui est entendu ici, notre amitié, qui justifie qu’on m’ait offert le privilège de mêler ma voix à ce concert de voix prestigieuses, pour témoigner affection et amitié à ce singulier personnage … je vais y venir.
L’admiration a au moins ceci de commun avec l’amour qu’elle a du mal à s’exprimer convenablement ; facilement elle bafouille, facilement elle s’égare, grandiloquente, emphatique, ou confuse. Ma grande crainte est donc née de cela. Cette conscience claire que j’ai de mon admiration pour Boris, a fait que j’ai douté de pouvoir porter quelque témoignage sur lui, le célébrer, avec suffisamment de grandeur, et sans aucune vanité. Ajoutons à cela que l’on parle d’un homme dont je connais l’aversion pour les complimenteurs, et la méfiance devant les éloges circonstanciés, conventionnels. En plus, pour qui connaît la sanction appliquée par Boris à ce type d’écart – le vieil ours qui se réveille en lui en ces circonstances sait alors donner un coup de griffe agacé – l’exercice devient encore plus délicat. L’ironie ravageuse dont il fait alors montre, pour ramener l’encenseur à la raison, fait des dégâts tout à fait équivalents à ceux de la griffure invoquée.
Je le vois d’ici rire, de ce petit rire mi-amusé, mi-dubitatif, curieux aussi - très différent de son grand éclat de rire, rare mais dont il n’est pas avare du tout pour qui partage son intimité et découvre, peu à peu, son humaine condition dépouillée du poids de sa célébrité, de son autorité intellectuelle, de son talent d’écrivain… C’est quand, hôte d’une délicatesse sans pareille, il veille sur votre séjour chez lui, vous fait à manger, vous sert un café, ou le thé, et vous éconduit gentiment de la cuisine, quand vous croyez devoir donner - « quand-même », vous dites-vous – un coup de main, ne serait-ce que pour débarrasser la table. Auparavant, réveillé aux aubes, il a marché en chaussettes dans les couloirs pour ménager votre sommeil. La veille, il était venu voir si votre moustiquaire était bien en place, avant de s’assurer que dans la salle de bain, il y avait un savon et tout ce dont un hôte pouvait avoir besoin pour son confort.
Je sais, je fais rêver quelques admirateurs et surtout les nombreuses groupies d’ici et d’ailleurs qui n’ont de plaisir, néanmoins si grand et précieux, que de lire ses écrits, ou, parfois, lors de cours, colloques et conférences, d’admirer de plus près celui qui, pour eux, restera un astre inaccessible … ou peut-être sont-ils sceptiques, et doutent-ils de ce que je raconte. Ceux, et surtout celles-là doivent, à me lire, se poser des questions aussi terribles que celle du poète : « Qui pourrait concevoir une biographie du soleil ? ». Je ne suis en train que d’esquisser un portrait, le plus humain possible, de quelqu’un avec qui j’ai le privilège d’avoir travaillé autour de journaux comme « Démocraties », « Le Matin », et dont j’ai le bonheur de compter parmi les amis, depuis plus de 2O ans. Cependant, face à cette épreuve de devoir écrire sur lui, qui m’oblige à l’observer d’une distance impossible à évaluer, je crains d’être tantôt Icare, tantôt gnome souterrain - trop près, mais pour brûler ; ou exilé sous terre, pour être aveuglé au moindre rayon.
Heureusement, le poète, Baudelaire, pour ne pas le nommer, répond lui-même à sa terrible question : « C’est une histoire qui, depuis que l’astre a donné signe de vie, est pleine de monotonie, de lumière et de grandeur ». La biographie du soleil ressemblerait donc à celle de n’importe quel homme, de n’importe quel grand homme, précisément ?
Revenons, alors, à l’heureux hôte reçu par Boris. Avant dîner, il lui avait servi un jus de gingembre ou d’hibiscus, lui avait tenu un discours enflammé sur les vertus de l’huile d’olive, lors de la mi-temps d’un match du Barça retransmis à la télé que Boris ne raterait pour rien au monde ; même sa sacro-sainte sieste y passerait. C’est que l’enseignant qu’il est, le journaliste et écrivain, auteur des inoubliables Tambours de la mémoire, Le Temps de Tamango, Le Cavalier et son ombre, et d’autres romans et essais, ainsi que des nouvelles et pièces de théâtre, reste ce gamin de la Médina, bon footballeur lui-même et, surtout, est un supporter, inconditionnel et passionné, de l’équipe catalane. Un véritable aficionado du foot, transporté de ferveur pour Lionel Messi, et qui, quand la rivalité Réal de Madrid/ Barcelone, comme souvent, atteint ses sommets, n’hésite pas à clamer : « Je déteste Ronaldo ».
Comme mon fils, Ousmane qui, a 14 ans, quand il me sortait ça, se voyait enjoint, en pleine retransmission du derby, de quitter le salon ; parce que, moi, je suis de l’autre camp, celui du Réal de Madrid de CR7. Et pendant que j’y pense, Boris et moi, qui parfois avons passé des nuits entières à ne pas être d’accord sur tel ou tel chose, politique ou autre, forcément dans la plus grande courtoisie, n’avons jamais regardé ensemble un match Barça contre Réal. Bien sûr, pour ma part, sans y penser, et je suis sûr que lui sera surpris « d’apprendre » ça, ici - parce que nous en avons regardé bien d’autres, des matches de foot -, c’est dire… Et je me demande si, l’un ou l’autre, tous les deux peut-être, inconsciemment, ne nous doutions pas qu’assumer quelque contradiction politique ou philosophique, nous serait plus endurable qu’un tête-à-tête, 90 minutes durant, entre supporters excités, même respectueux l’un de l’autre, des deux équipes espagnoles monstrueusement rivales.
Voici donc Boubacar Boris Diop loin de l’intellectuel à la discrétion distinguée, qui, lors des rencontres autours de livres ou d’idées à débattre où il arrive sobrement habillé d’un bogolan, d’une chemise en wax aux couleurs discrètes, ou plus rarement d’un veston sombre, se perd, tant que cela lui est possible, dans la foule assise face aux conférenciers et débatteurs. Compte-t-il parmi ces derniers, il a l’art de se faire oublier – ses interventions sont courtes, sobres …- ; jusqu’à ce qu’une de ces dissipations qui ont la particularité de le tirer de sa courtoise réserve ne soit commise d’un côté ou de l’autre de l’estrade. Il a l’art de se faire entendre alors, quitte à être désagréable, sans jamais taper sur la table ! La discrétion, chez Boris, est une seconde nature, presque une idée fixe.
Le bouquet de textes que des amis à lui ont décidé de collecter auprès d’autres amis à lui, pour le lui offrir à l’occasion de ses 70 ans, cette attention particulière, va certainement le toucher et produire l’effet de surprise escompté. Seulement, et je ne me moque qu’à peine, Boris sera encore plus surpris de se rendre compte qu’il a 70 ans. Eternellement en révolte, contre ceci ou cela, pourvu que soit entretenue sa rage contre la médiocrité dans toutes ses déclinaisons, Boris a depuis longtemps oublié son âge. Intellectuel exigeant, d’abord envers lui-même, travailleur acharné, sur sa machine dès cinq heures du matin, il est resté un jeune homme au sourire d’enfant. Et de l’enfant, il n’a pas que le sourire !
Ambivalent, comme nous tous autres, êtres humains, son sens de l’amitié domine tout, sauf, et cela peut surprendre beaucoup de monde, ses dispositions à l’admiration. Boris tombe en admiration devant le moindre embryon de talent, la moindre esquisse de courage, n’importe quel début d’engagement de la part de ces nombreux jeunes et moins jeunes gens pressés, manuscrits hâtifs sous le bras, qui le sollicitent, éprouvent ses yeux, plus très jeunes, le distraient de son propre travail. Il faut le connaître autant qu’on puisse connaître un être humain pour déceler dans ses yeux, chaque fois, cette lumière étonnante, révélatrice de cette disposition tout aussi étonnante chez quelqu’un qui se donne tant de mal lui-même, prend tout le temps qu’il faut, pour écrire la préface du texte le plus anodin, ne parlons pas de ses créations auxquelles il consacre plus que du temps, de la durée...
Cette disposition, cette main tendue, cette quête enchantée du nouveau talent, chez lui, à la fin des fins, révèle tout franchement une générosité presque débridée, une générosité de gamin, ayant certainement quelque chose à voir avec ce culte de l’écriture qui l’habite, et qui l’emplit d’une confiance presque naïve, charmante à la fin, dans les capacités de chaque être qui prendrait une plume, à offrir au monde un bouquet d’espérance…
par Amadou Diaw
DE L’IMPORTANCE DE LA FORMATION DE LA JEUNESSE À L’INCERTITUDE
Dans un monde en perpétuelle évolution et marqué par l’incertitude, la capacité des jeunes à naviguer dans la complexité et l’ambiguïté devient une compétence essentielle
J’ai souvent entendu tant sur les plateaux de télé que lors des grandes messes dédiées à la question de l’emploi, le vieux concept d’Adequation Formation/ Emploi.
Ma petite expérience me permet d’affirmer que les métiers de demain ne sont pas connus pour la majorité d’entre eux .
Dans un monde en perpétuelle évolution et marqué par l’incertitude, la capacité des jeunes à naviguer dans la complexité et l’ambiguïté devient une compétence essentielle.
Réfléchissons à la manière dont nous pouvons former la jeunesse africaine à embrasser l’incertitude comme une opportunité de croissance et de créativité.
Invitons la jeunesse à penser de manière transdisciplinaire, à embrasser la complexité des situations, à accepter l’incertitude inhérente à notre monde en perpétuel mouvement.
Encourageons les jeunes à développer leur pensée critique, à embrasser la diversité des points de vue, et à apprendre à gérer l’incertitude peut se révéler vital pour leur développement personnel et professionnel.
La formation à l’adaptabilité
Former les jeunes à l’adaptabilité est essentiel pour les préparer à un monde en constante évolution. Autour des axes suivants :
(a) Encourager l’ouverture d’esprit et la curiosité face à de nouvelles idées.
( b) Promouvoir la prise de risque calculée et la gestion du changement.
(c) Valoriser la flexibilité et l’agilité dans la prise de décisions et l’adaptation aux situations changeantes.
(d) Sensibiliser à l’importance de la remise en question et de l’acceptation des feedbacks pour progresser.
(e) Intégrer des formations sur la gestion du stress et des émotions pour favoriser un état d’esprit positif face à l’incertitude.
(f) Encourager l’adaptation aux nouvelles technologies et tendances du marché.
(g) Faire de l’adaptabilité un pilier de l’éducation en mettant en avant des exemples inspirants de personnes ayant su s’adapter avec succès aux défis rencontrés.
La Pensée Complexe:
La jeunesse africaine peut être formée à la pensée complexe, qui consiste à considérer les phénomènes dans leur globalité, à tisser des liens entre les connaissances, et à appréhender les situations avec un regard holistique.
La Gestion de l’Incertitude:
L’incertitude peut devenir un terreau fertile pour l’innovation et la créativité. En formant les jeunes à la gestion de l’incertitude, on les prépare à relever les défis futurs, à s’adapter aux changements, et à saisir les opportunités qui se présentent malgré les obstacles.
En formant la jeunesse africaine à l’incertitude on les outille pour devenir des acteurs éclairés et résilients dans un monde en perpétuelle mutation.
En cultivant la pensée complexe, la créativité, et la capacité à gérer l’incertitude, on contribue à forger des citoyens engagés et aptes à construire un avenir positif.
MALAWI : LE VICE-PRESIDENT ET L'EX PREMIERE DAME MEURENT DANS UN ACCIDENT D'AVION
L’avion militaire avait disparu des radars lundi après avoir échoué à atterrir en raison d’une mauvaise visibilité. Les photos montrent des débris portant le numéro d’enregistrement de l’appareil, un bimoteur Dornier 228-202K.
iGFM (Dakar) L’avion militaire avait disparu des radars lundi après avoir échoué à atterrir en raison d’une mauvaise visibilité. Les photos montrent des débris portant le numéro d’enregistrement de l’appareil, un bimoteur Dornier 228-202K.
Les recherches ont porté leurs fruits au Malawi pour retrouver l’avion militaire qui transportait le vice-président du pays, et qui avait disparu des radars la veille après avoir échoué à atterrir. « Je sais qu’il s’agit d’une situation déchirante […], mais je tiens à vous assurer que je n’écarte aucun moyen disponible pour retrouver cet avion et que je m’accroche à l’espoir que nous trouverons des survivants », a déclaré le président Lazarus Chakwera dans un message télévisé à la nation.
Le vice-président, Saulos Chilima, 51 ans, avait pris place avec neuf autres personnes dans cet avion pour se rendre dans la ville de Mzuzu, à 370 km au nord-est de la capitale Lilongwe, assister aux funérailles d’un ancien membre du gouvernement. L’ancienne Première dame du Malawi, Shanil Dzimbiri (Muluzi), était également à bord.
« À l’arrivée à Mzuzu, le pilote n’a pas pu atterrir en raison d’une mauvaise visibilité due au mauvais temps, et les autorités aériennes ont conseillé à l’avion de retourner à Lilongwe, mais les autorités ont rapidement perdu le contact avec l’appareil », a relaté le président. Le chef de l’État a rejeté des allégations de médias locaux selon lesquelles les opérations de recherche avaient été interrompues avec la nuit.
Aide internationale
Les soldats sont « toujours sur le terrain pour effectuer les recherches et j’ai donné des ordres stricts pour que l’opération se poursuive jusqu’à ce que l’avion soit retrouvé », a-t-il déclaré, ajoutant que l’armée donnerait régulièrement des informations au public. Plus tôt dans la journée, il avait ordonné aux forces régionales et nationales de mener une « opération immédiate de recherche et de sauvetage », selon un communiqué du gouvernement.
Le président a indiqué avoir contacté les gouvernements de plusieurs pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Norvège et Israël, qui ont tous offert leur aide « à différents titres », incluant la mise à disposition « de technologies spécialisées qui permettront de retrouver l’avion plus rapidement ».
Le président Chakwera, qui devait partir en visite de travail aux Bahamas, a annulé son départ. Élu pour la première fois vice-président en 2014, Saulos Chilima, une figure politique charismatique au discours sévère, est très populaire au Malawi, en particulier parmi les jeunes. Mais en 2022, lors de son second mandat, il avait été suspendu de ses fonctions après avoir été arrêté et poursuivi pour corruption dans le cadre d’un scandale ayant impliqué un homme d’affaires anglo-malawite. En mai, un tribunal du Malawi avait annulé les poursuites après plusieurs audiences en sa présence.
ET SI LA MONTEÉ DU FN ÉTAIT UNE BONNE NOUVELLE POUR L'AFRIQUE
La victoire du rassemblement national aux élections européennes de dimanche est perçue par plusieurs analystes comme un coup de semonce infligé au régime du Président Emmanuel Macron et un assentiment donné à l'extrême droite française xénophobe
La victoire du rassemblement national aux élections européennes de dimanche est perçue par plusieurs analystes comme un coup de semonce infligé au régime du Président Emmanuel Macron et un assentiment donné à l'extrême droite française xénophobe. Mais cette percée historique de Marine Le Pen, Jordan Bardella et Cie, qui a eu comme conséquence immédiate la dissolution de l'Assemblée nationale par le chef de l'Etat français, ne serait-elle pas une bonne nouvelle pour une Afrique francophone où la souveraineté à l'égard de la France est très agitée en Afrique.
Jordan Bardella, Premier ministre français ? Cette possibilité n'est plus manifestement une vue de l'esprit après la victoire éclatante du Rassemblement National aux élections européennes en France. Le protégé de Marine Le Pen qui est devenu ces dernières semaines l'un des visages marquants de la vie politique française a toutes les chances d'accéder à Matignon après la victoire de sa liste aux élections européennes et après la dissolution de l'Assemblée nationale par le Président Macron. Mais au-delà de ce séisme politique en France, quelles seront les conséquences de cette victoire pour l'Afrique ? La question mérite d'être posée eu égard à la vision ultra nationaliste et xénophobe du parti de Marine Le Pen et de ses acolytes. En effet, le Front national qui s'est mué en Rassemblement national est un parti qui abhorre par exemple l'immigration et la présence des musulmans en France. Lors de ces européennes où le RN est sorti victorieux, sa tête de liste Jordan Bardella a défendu dans son programme le principe d’une « double frontière». C'est-à-dire une première frontière européenne assurant, d'après Bardella, le refoulement des bateaux de migrants et le renvoi des personnes dans leurs pays de départ. Et une seconde frontière nationale limitant la libre circulation dans l’espace Schengen», soutient-il lors de son face-à-face avec le Premier ministre actuel de la France, Gabriel Attal. Au niveau européen, le parti s'oppose à l'existence même de l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, dite Frontex, refusant toute coopération communautaire dans le domaine migratoire.
Toutefois avec le vent de souveraineté qui souffle dans la plupart des pays africains francophones, surtout en Afrique de l'Ouest, cette victoire ne serait-elle pas une bonne nouvelle pour couper définitivement le cordon ombilical avec l'ancienne colonie ? Dr Moussa Diaw, interpellé sur la question par RFI, a fait savoir que si le Rassemblement National gagne les élections législatives dans trois semaines en France, tout va changer.
«SI LE RN GAGNE LES ELECTIONS LEGISLATIVES, IL Y AURA BEAUCOUP MOINS D'INGERENCE DANS LES AFFAIRES INTERIEURES DE L'AFRIQUE»
«Il va y avoir d'abord une cohabitation et ça changera les rapports avec l'Afrique, dans le sens où il y aura beaucoup plus de respect de la souveraineté des États africains ; il y aura moins d'interférences dans les politiques intérieures africaines», trouve l'enseignant chercheur non sans indiquer que certaines revendications qui sont maintenant posées par un certain nombre d'Africains par rapport à la souveraineté vont avoir un écho favorable. Dr Diaw n'a pas manqué toutefois de relever les conséquences négatives de cette éventuelle victoire sur les immigrés africains. Comme lui, d'autres analystes ont évoqué le caractère mitigé de cette victoire du RN par rapport au devenir de l'Afrique. Autant la montée de l'extrême droite est un danger pour le multiculturalisme et la diversité culturelle en France et laisse entrevoir un repli identitaire de plus en plus assumé par les français, autant dans les rapports entre la France et l'ancienne colonie, cette éventuelle arrivée de Jordan Bardelle à Matignon sonne le glas d'une certaine survivance de la France-Afrique. L'ingérence française décriée par une certaine élite politique et intellectuelle africaine depuis plusieurs années sera moins prenante voire inexistante avec l'extrême droite qui prône la préférence nationale et n'aura pas certainement l'outrecuidance de la refuser pour les pays africains qui veulent la souveraineté intégrale à l'égard de la France.
RDC : LE GOUVERNEMENT CONDAMNE LES ACTES BARBARES DES ADF
Le gouvernement de la République démocratique du Congo par la voie de son porte-parole, Patrick Muyaya, a condamné lundi les attaques ‘’barbares’’ des Forces démocratiques alliées (ADF) ayant fait plus de 40 morts
Dakar, 10 juin (APS) – Le gouvernement de la République démocratique du Congo par la voie de son porte-parole, Patrick Muyaya, a condamné lundi les attaques ‘’barbares’’ des Forces démocratiques alliées (ADF) ayant fait plus de 40 morts et réaffirmé son engagement à combattre ce ”mouvement terroriste”.
Plus de 40 personnes ont perdu la vie à l’est de la RDC, aux alentours de Mangina, dans le territoire de Beni au Nord Kivu, en raison d’une série d’attaques meurtrières revendiquées par les Forces démocratiques alliées (ADF) affilié au groupe l’État islamique, selon des sources médiatiques.
Le ministre de la Communication a condamné ‘’ces actes barbares qui ont encore de nouveau touché des civils innocents’’, rapporte le site d’information de Radio France internationale (RFI). Les autorités congolaises ont assuré que des mesures nécessaires seront prises pour lutter contre cette ”menace terroriste”.
Patrick Muyaya a réaffirmé “l’engagement du gouvernement à combattre ce mouvement terroriste, c’est l’essence d’ailleurs des opérations conjointes que nous menons avec l’armée ougandaise”.
Selon lui, plusieurs camps d’entrainement des ADF ont été démantelés grâce à ces actions portées par les forces armées congolaises.
LE SÉNÉGAL DANS L'ÈRE PÉTROLIÈRE
Le pays a extrait ce mardi 11 juin 2024, son tout premier baril de pétrole offshore du champ Sangomar. Chiffrée entre 4,9 et 5,2 milliards de dollars, cette première phase comprend au total 23 puits dont 21 déjà forés et complétés
(SenePlus) - C'est un jour historique pour le Sénégal. Woodside Energy, opérateur de la coentreprise Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD), a annoncé mardi la production du premier baril de pétrole du champ Sangomar, situé au large des côtes sénégalaises. Un jalon crucial qui marque les débuts de l'industrie pétrolière offshore du pays.
"Le premier baril du champ Sangomar est une étape clé qui témoigne de la concrétisation de notre stratégie", a déclaré Meg O'Neill, PDG de Woodside, dans un communiqué. "Le projet Sangomar devrait générer de la valeur pour les actionnaires conformément aux termes du Contrat de Recherche et de Partage de Production."
La Phase 1 de développement comprend une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) d'une capacité nominale de 100 000 barils par jour, reliée à des infrastructures sous-marines permettant des phases ultérieures d'expansion. Baptisé Léopold Sedar Senghor, en hommage au premier président sénégalais, le FPSO est amarré à 100 km des côtes avec un stockage de 1,3 million de barils.
"La livraison en toute sécurité du premier projet pétrolier offshore du Sénégal, malgré une période marquée par des défis mondiaux sans précédent, démontre la capacité de Woodside à exécuter des projets de classe mondiale", a souligné Mme O'Neill. "Nous sommes fiers des relations que nous avons nouées avec PETROSEN, l'État du Sénégal et nos principaux sous-traitants."
Thierno Ly, Directeur Général de PETROSEN, la société nationale des hydrocarbures détenant 18% du projet, s'est également réjoui : "Le début de la production marque une nouvelle ère pour l'industrie, l'économie et nos populations. C'est le résultat de l'engagement des équipes qui ont travaillé sans relâche pour atteindre nos objectifs stratégiques dans un environnement complexe et exigeant."
La Phase 1 comprend au total 23 puits (11 de production, 10 d'injection d'eau et 2 d'injection de gaz), dont 21 déjà forés et complétés dont 9 puits producteurs. Un 24ème puits de production a également été approuvé. Le brut de Sangomar, d'une qualité d'environ 31°API, devrait trouver preneur sur les marchés européens et asiatiques.
Chiffrée entre 4,9 et 5,2 milliards de dollars, l'estimation des coûts pour cette première phase reste dans les clés annoncées précédemment par Woodside. Le groupe prévoit de poursuivre les activités de mise en service et d'augmenter progressivement la production en 2024.
L'acquisition en 2022 par Woodside des parts de Capricorn Energy et FAR dans la coentreprise RSSD comprenait des paiements conditionnels, qui devraient être réglés au vu du calendrier de démarrage et des cours actuels du brut.
MALAWI : INTENSES RECHERCHES POUR RETROUVER L'AVION DU VICE-PRÉSIDENT
Élu pour la première fois vice-président en 2014, M. Chilima, une figure politique charismatique au discours sévère, est très populaire au Malawi, en particulier parmi les jeunes.
D'intenses recherches étaient en cours mardi au Malawi pour retrouver l'avion militaire transportant le vice-président du pays, disparu des radars la veille après avoir échoué à atterrir.
"Je sais que c'est une situation déchirante (...) mais je tiens à vous assurer que je n'épargne aucun moyen pour retrouver cet avion et que je garde l'espoir de trouver des survivants", a déclaré le président Lazarus Chakwera dans un message télévisé à la nation dans la nuit de lundi à mardi.
Avec neuf autres personnes, le vice-président Saulos Chilima, 51 ans, avait pris place à bord de cet avion, qui a décollé lundi peu après 09H00 locales (07H00 GMT) de la capitale Lilongwe pour se rendre à Mzuzu, à 370 km au nord-est, afin d'assister aux funérailles d'un ancien membre du gouvernement.
L'ancienne Première dame du Malawi, Shanil Dzimbiri (Muluzi), était également à bord.
"À l'arrivée à Mzuzu, le pilote n'a pas pu atterrir en raison d'une mauvaise visibilité due aux mauvaises conditions météorologiques, et les autorités aériennes ont conseillé à l'avion de retourner à Lilongwe. Mais les autorités ont rapidement perdu le contact avec l'appareil", a expliqué le président.
Le chef de l'État a rejeté les allégations des médias locaux selon lesquelles les opérations de recherche avaient été interrompues avec la nuit.
Les soldats sont "toujours sur le terrain pour effectuer les recherches et j'ai donné des ordres stricts pour que l'opération se poursuive jusqu'à ce que l'avion soit retrouvé", a-t-il déclaré, ajoutant que l'armée donnerait régulièrement des informations au public.
Plus tôt dans la journée, il avait ordonné aux forces régionales et nationales de mener une "opération immédiate de recherche et de sauvetage", selon un communiqué du gouvernement.
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LA FRANCE D'EXTRÊME DROITE FACE À L'AFRIQUE
Toute la géopolitique franco-africain vacille dans la perspective d'une majorité RN aux prochaines législatives françaises. Dans ce climat inédit, le politologue Moussa Diaw alerte sur les remous à venir en cas de changement de cap de Paris
(SenePlus) - Dans une décision fracassante, le président français Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir la dissolution de l'Assemblée nationale, suite à la percée de l'extrême droite aux élections européennes. Cette décision ouvre la voie à des élections législatives anticipées le 30 juin prochain. Moussa Diaw, professeur émérite en sciences politiques à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal, a réagi à cette annonce dans une interview accordée à RFI.
Pour ce dernier, cette dissolution constitue "un événement politique majeur qui va bouleverser la configuration politique en France et qui aura également un impact considérable dans les rapports entre la France et l'Afrique." Interrogé sur l'opportunité de cette décision, il a estimé qu'Emmanuel Macron "n'était pas obligé de dissoudre" l'Assemblée après les élections européennes, qualifiant ce geste d'"aveu d'échec" et d'acceptation de "la percée de l'extrême droite."
Si le Rassemblement National, parti d'extrême droite dirigé par Marine Le Pen, venait à remporter ces élections législatives, Diaw prévoit des changements majeurs dans les relations franco-africaines. Selon lui, "il y aura beaucoup plus de respect de la souveraineté des États africains" et "moins d'interférence dans les politiques intérieures africaines."
"Certaines revendications d'ailleurs, qui sont maintenant posées par un certain nombre d'Africains par rapport à la souveraineté, vont avoir un écho favorable," a-t-il ajouté, faisant référence aux critiques récurrentes sur l'immixtion française dans les affaires des pays africains.
Cependant, Diaw a également mis en garde contre l'idéologie du Rassemblement National, "basée sur un discours de haine, un discours radical avec un certain nombre de lois qui limitent l'immigration." Dans une déclaration citée, Marine Le Pen a réaffirmé sa volonté de "mettre fin à cette immigration de masse" si son parti accède au pouvoir.
Pour le politologue, l'arrivée au pouvoir du RN compliquerait inévitablement les relations avec le Sénégal, en raison de l'importante diaspora sénégalaise en France. "Ça pourrait distendre les relations," a-t-il prévenu.
La visite controversée de Marine Le Pen à Dakar en 2022 et l'audience que lui avait accordée le président Macky Sall ont d'ailleurs été "diversement appréciées" selon Diaw. Certains l'ont critiquée pour son "discours porteur d'intolérance" envers les immigrés.
Quant aux relations entre un éventuel Premier ministre issu du RN et l'actuel Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, le professeur ne les voit pas d'un bon œil : "Je ne vois pas comment ils peuvent se rapprocher," a-t-il tranché, évoquant des divergences idéologiques profondes.
Moussa Diaw a en revanche souligné la proximité d'Ousmane Sonko avec Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, qui a récemment effectué une visite à Dakar. Selon le politologue, les "préférences politiques" de Sonko vont "plutôt" vers Mélenchon et "l'ensemble de la gauche" française, incarnant des "idées de tolérance" envers les étrangers, par opposition aux positions du RN.
Au final, l'avenir des relations franco-africaines, en particulier avec un pays comme le Sénégal, semble suspendu au résultat de ces élections législatives décisives pour la France. La victoire du RN bouleverserait un statu quo vieux de plusieurs décennies et imposerait une redéfinition en profondeur des liens bilatéraux, selon l'analyse de Moussa Diaw.