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23 novembre 2024
La Une
RDC: L'AMBASSADE AMÉRICAINE FERMÉE POUR « MENACES D'INSÉCURITÉS »
Les États-Unis ont annoncé la fermeture de leur ambassade à Kinshasa. En cause, une éventuelle menace sécuritaire du personnel et les installations de la représentation diplomatique.
Les interviews pour obtention de visas pour les États-Unis n’auront pas lieu ce lundi 26 novembre. Il faudra attendre vendredi prochain, a averti ce dimanche 25 novembre l’ambassade américaine à Kinshasa.
Et ce n’est pas du vent. Tant la décision procède « des informations faisant état de menaces contre des installations du gouvernement américain ». Difficile de savoir s’il y a péril en la demeure au pays de Lumumba, d’un point sécuritaire.
Toutefois, le pays de l’Oncle Sam semble avoir aperçu un oiseau de mauvais augure planer dans le ciel congolais. « Nous suivons de près les informations faisant état de menaces contre les installations du gouvernement américain à Kinshasa. L’ambassade des États-Unis à Kinshasa est fermée au public le lundi 26 novembre », poursuit le communiqué.
Mais, pas question d’abandonner les citoyens américains à la merci de l’insécurité. « Les autorités locales chargées de l’application de la loi et de la sécurité de l’ambassade américaine prennent les mesures appropriées pour protéger le personnel et les visiteurs. La sécurité des citoyens américains est l’une de nos principales priorités », rassure l’ambassade américaine.
À quelque 26 jours des élections générales dont présidentielle qui auront lieu le 23 décembre, des observateurs redoutent une issue explosive du processus électoral en raison entre autres, de l’absence de consensus.
La présidentielle a toutefois un enjeu fort important. Celui de favoriser la toute première alternance pacifique de l’histoire de la RDC.
L’AFRIQUE DU NORD APPELLE À RETIRER L'ORGANISATION AU CAMEROUN
L’Union nord-africaine de football (UNAF) exige de la Confédération africaine de football (CAF) le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun, au profit du Maroc, l’un de ses membres, annonce le site d’information du quotidien algérien Compétition.
Les fédérations de football membres de l’UNAF "ont pris la décision d’écrire un courrier à la CAF, il y sera question de mettre la pression sur Ahmad (le président de la CAF) et son instance pour assurer un parfait respect du cahier des charges et une parfaite application de son contenu", rapporte Compétition sur son site internet, reprenant une lettre de l’organisation nord-africaine de football.
"Le Cameroun est en train de patauger et semble plus que jamais proche d’un retrait, c’est visiblement l’objectif ciblé par l’UNAF qui, en rédigeant ce courrier, veut mettre la pression sur la CAF pour qu’elle ne cède pas à la pression (…) en acceptant à titre d’exemple d’organiser la première CAN à 24 équipes dans des conditions difficiles et des stades à moitié finis", ajoute le site d’information algérien, précisant encore citer l’organisation des pays d’Afrique du Nord.
"Cette pression, en ce moment de l’année et à quelques jours d’une réunion décisive du comité exécutif de la CAF, durant laquelle d’importantes décisions sont attendues, prouve que l’UNAF a décidé de jouer sa dernière carte pour appuyer la candidature de secours envisagée par les Marocains", ajoute le site spécialisé.
Selon ce média algérien, il est écrit dans la lettre des pays nord-africains que "les Marocains (…) veulent réussir un deuxième coup après avoir réussi celui du dernier CHAN chipé au Kenya".
Le royaume peut compter sur "le soutien des Tunisiens, des Egyptiens, des Libyens et surtout de l’Algérie", ajoute la même source.
La semaine dernière, des médias algériens, dont le quotidien Le Buteur, ont spéculé sur la tenue de la CAN 2019 au Maroc, pas au Cameroun, le pays choisi par la CAF pour accueillir l’an prochain le plus grand évènement du continent.
"Selon des informations en notre possession, la CAN 2019 se déroulera en juin prochain sur le sol marocain et non au Cameroun, à cause des grands retards enregistrés dans les travaux de construction et de rénovation des infrastructures", soutient Le Buteur dans son édition de mercredi dernier.
"Lors d’une dernière inspection effectuée il y a une semaine, les membres de la CAF ont constaté le retard et se sont rendus compte que le temps ne devrait pas suffire aux Camerounais", affirme le journal algérien.
Le président de la CAF, le Malgache Ahmad, a évoqué la possibilité de tenir la CAN 2019 dans un autre pays, si le Cameroun n’est pas en mesure de terminer à temps les travaux préparatoires de la compétition.
DETTE AUX ÉTABLISSEMENTS PRIVÉS
L'État promet de payer 3 autres milliards dans les prochains jours
L’Etat du Sénégal, qui a versé trois milliards de FCFA aux universités privées accueillant les bacheliers orientés vers le privé, va décaisser le même montant dans les prochains jours afin de ramener la dette qu’elle leur doit de 16 à 10 milliards de FCFA, a annoncé lundi le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane.
Cité par le rapport de la Commission de l’éducation, de la jeunesse, des sports et des loisirs de l’Assemblée nationale, le ministre rappelle que la dette de l’Etat due aux instituts privés est estimée à 16 milliards de francs CFA.
Cette dette avait poussé ces universités à renvoyer les étudiants orientés par l’Etat, pour exiger son paiement. En réaction, l’Etat avait décidé de procéder à un premier paiement de trois milliards.
Mary Teuw Niane a souligné qu’un "dialogue franc" est en train d’être mené avec les responsables de ces établissements privés.
"Depuis 2014, l’État à versé plus de 31 milliards aux universités privées", a souligné M. Niane dont le ministère est passé ce lundi à l’Assemblée nationale pour l’examen de son budget 2019.
Selon le rapport, il a invité les responsables des établissements supérieurs privés "à faire preuve de compréhension, en revenant sur la mesure consistant à renvoyer les étudiants".
Par ailleurs, le ministre à révélé que 47.427 nouveaux bacheliers ont été orientés vers les établissements privés d’enseignement supérieur de 2013 à 2018.
Il a également souligné que l’État paie pour tous les étudiants du 1er cycle la somme de 400 000 francs CFA par an.
Selon lui, seuls 10% des titulaires de la licence sont sélectionnés pour le master, à raison de 600 000 francs CFA par an et par étudiant.
Sous contrat jusqu'en 2019, Aliou Cissé devait prolonger son bail jusqu'en 2021. Conformément au souhait de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), au détour de la Coupe du monde. Mais le ministre des Sports, Matar Bâ, a posé son véto. Motif invoqué : Cissé n'a pas encore gagné la Can.
Record, qui donne l'information, précise que Matar Bâ propose en lieu et place un avenant. Qui dit que le technicien sera maintenu s'il gagne la Can-2019 et qu'il sera viré s'il échoue.
Le journal rapporte que les responsables de la Fédé ne partagent pas la position du ministre des Sports. Qu'ils estiment qu'il faut continuer avec Cissé pour les trois prochaines années.
TENSIONS EN MER D'AZOV
Kiev acuse Moscou d'avoir capturé trois de ses navires après leur avoir tiré dessus
La marine ukrainienne a accusé dimanche la Russie de s'être emparée de trois de ses navires, après leur avoir tiré dessus, blessant deux personnes à bord, dans le détroit de Kertch, séparant la Crimée de la Russie et marquant l'accès à la mer d'Azov.
Les tensions au sujet de la mer d'Azov connaissent une flambée sans précédent, Kiev ayant déjà accusé plus tôt dans la journée Moscou d'avoir percuté un de ses bateaux de guerre et d'avoir bloqué l'accès à cette petite mer.
"Il y a des informations selon lesquelles deux marins ukrainiens sont blessés", a déclaré la marine ukrainienne.
La mer d'Azov est située entre la Crimée, annexée en 2014 par Moscou, et l'est de l'Ukraine, théâtre d'un conflit opposant pouvoir de Kiev et séparatistes prorusses.
Le président ukrainien Petro Porochenko a "dénoncé un acte agressif de la Russie visant une escalade préméditée" dans cette zone et il a réuni dans la soirée un haut-comité militaire.
Les services de sécurité russes (FSB), chargés de la surveillance du service des garde-frontières, affirment pour leur part que les navires ukrainiens étaient "entrés illégalement dans une zone temporairement fermée des eaux territoriales russes" et auraient mené des "actes de provocation" dans un "but clair: créer une situation de conflit dans la région".
La marine ukrainienne assure avoir averti la Russie à l'avance de l'itinéraire de ses navires et veut les voir poursuivre leur route "malgré les actions de la Russie".
"Les navires sont toujours devant le détroit de Kertch (séparant la Crimée de la Russie et marquant l'accès à la mer d'Azov, ndlr), le trafic est bloqué", a déclaré dimanche soir à l'AFP le porte-parole de la marine ukrainienne Oleg Chalyk.
Un navire pétrolier placé sous le pont de Crimée, qui enjambe le détroit de Kertch, bloque l'accès au détroit, selon la marine ukrainienne.
Le détroit de Kertch, qui est la seule voie maritime entre la Mer Noire et la mer d'Azov, est un axe stratégique de première importance, pour la Russie comme pour l'Ukraine.
La Russie, toujours selon la marine ukrainienne, aurait envoyé deux hélicoptères militaires de surveillance patrouiller au-dessus de la région, tandis que l'agence russe RIA affirme que deux avions militaires survolaient également la zone.
- "VIOLATION" DU DROIT INTERNATIONAL -
"Nous considérons ces actes agressifs comme une violation des normes" du droit international, a réagi le ministère des Affaires étrangères ukrainien, indiquant qu'il prendrait "toutes les mesures appropriées pour apporter une réponse juridique diplomatique et internationale".
Le vice-président du parlement de Crimée a pour sa part indiqué que "des mesures appropriées seraient prises pour que ces personnages (...) ne continuent pas à croire que tout leur est permis parce qu'ils sont soutenus par les Etats-Unis et les pays européens".
La Russie revendique le contrôle des eaux au large de la Crimée depuis l'annexion de la péninsule. Kiev et les Occidentaux accusent Moscou d'"entraver" délibérément la navigation des navires commerciaux via le détroit de Kertch.
Les difficultés sont apparues avec la construction par Moscou du pont très controversé de 19 kilomètres de long dans le détroit de Kertch.
L'installation de ses arches en 2017 a d'ores et déjà "coupé la voie à une partie des navires, trop grands pour passer en-dessous", selon Oleksandre Oliïnyk, directeur du port de Marioupol.
Cette année, les garde-frontières russes ont commencé à retenir des bateaux, officiellement pour des contrôles. Ces retards infligent des pertes importantes aux armateurs et aux ports, qui perdent leurs clients.
Mais au-delà de la volonté d'étouffer les ports ukrainiens, cruciaux pour les exportations métallurgiques, Kiev estime que Moscou pourrait aller jusqu'à préparer une offensive contre Marioupol, dernière grande ville sous contrôle de Kiev dans l'est du pays.
La tension monte en effet également sur le plan militaire. En mai, Moscou a transféré cinq de ses navires militaires de la Caspienne vers la mer d'Azov, tandis que Kiev a affirmé en juillet qu'une quarantaine de vedettes de combat russes s'y trouvaient déjà.
Les eaux peu profondes de la mer d'Azov baignent le sud du Donbass, région ukrainienne où le conflit armé avec les séparatistes prorusses a fait plus de 10.000 morts en quatre ans.
Kiev et l'Occident accusent la Russie de soutenir militairement les séparatistes, ce que Moscou dément, malgré de nombreuses preuves du contraire.
COUR SUPRÊME
Sous le magistère de Macky SALL, les décisions de la Cour ne sont pas irrévocables
On a envie de rire sous cape, en écoutant un Avocat de l’Etat (Maître Yérim THIAM) clamer sous tous les cieux que les décisions de la Cour suprême sont irrévocables et définitives. Pour savoir à quel point l’autorité de la Cour suprême s’est affaissée, sous le magistère de Macky SALL, il faut retourner 3 ans en arrière, en 2015, avec l’affaire des 690 élèves-maîtres qui constitue l’un des plus grands scandales de la République.
Un scandale qui prouve à quel point le Sénégal a basculé dans l’insécurité juridique.
LES FAITS
Par délibération en date du 11 mars 2014, le jury du concours de recrutement des Elèves-Maîtres a déclaré admis 2545 candidats. Estimant que 690 élèves-maîtres ne disposaient pas du niveau requis, et concluant que leur admission a été obtenue de manière frauduleuse par la falsification des notes, en complicité avec des agents du système éducatif, le Ministre de l’éducation nationale, a annulé le 24 juillet 2014, sans aucune
base légale, l’admission des mis en cause.
La portée de l’arrêt de la Cour suprême n°061 du 23 septembre 2015
Saisi d’un recours en annulation par l’avocat des élèves-maîtres, pour excès de pouvoir, la chambre administrative de la Cour suprême, par l’arrêt n°061 du 23 septembre 2015, a prononcé l’annulation de la décision ministérielle n°00003816, dont les termes sont sans équivoque :
L’incompétence du Ministre : « Aucun texte, ni aucun texte interministériel ne conférait au Ministre de l’éducation nationale le pouvoir d’annuler les admissions résultant des travaux de la commission de délibération »,
La souveraineté du jury : « dans l’organisation des concours et examens publics, seul le Jury est compétent pour tirer les conséquences des erreurs commises »,
La violation des droits de la défense : la mesure prise sans que les élèves-maîtres incriminés aient été mis à même de se défendre porte gravement atteinte à chaque situation individuelle.
Avec l’arrêt précité, la Cour suprême a sacralisé, le principe du droit acquis et l’intangibilité des effets individuels de l’acte administratif en ces termes :« L’admission des élèves maîtres incriminés et leur formation pendant 5 mois dans les centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (CRFPE) leur ont conféré des droits, notamment ceux relatifs à une formation certificative d’un an, à une bourse mensuelle et le droit de se présenter à l’examen de fin de formation ; que les admissions décriées fussent-elles entachées d’irrégularité ne pouvaient être remises en cause au sens de l’article 5 de la loi du 06 février 1970 modifiée…».
Au final, tout en admettant l’éventualité d’irrégularités, ou de « fraudes » liées aux admissions des incriminés, la Cour suprême a totalement cassé la décision du Ministre (Il ne s’agit pas d’une cassation partielle, mais d’une cassation totale). Pour comprendre la portée de l’arrêt n°61 du 23/09/15, il faut se référer à l’article du Directeur du Service de documentation et d’études de la Cour suprême, Souleymane Kane, intitulé « La rédaction et la portée des arrêts de la cour suprême » publié au bulletin d’informations N°9 et 10, en février 2017. Dans son analyse, M. KANE s’est attaché à définir tous les types de cassation (partielle ou totale). Le magistrat est formel : lorsque la Cour examine un moyen, et casse en mentionnant « sans qu’il ait lieu de statuer sur les autres moyens », cela signifie que la Cour suprême a jugé que la cassation sur ce moyen entraîne l’annulation des autres dispositions non expressément rejetées. M.KANE fait partie des 5 magistrats qui ont annulé la décision du Ministre de l’Education et qui ont précisé « que la requête en annulation des élèves-maîtres est fondée au point qu’il n’y ait pas lieu de statuer sur les autres moyens ».
Dans l’affaire des élèves-maîtres, la conclusion de la Cour est sans appel « Par ces motifs, annule la décision n°00003816 du 24 juillet 2014 du Ministre de l’éducation nationale ». La cassation entraîne de plein droit, l’annulation de tous les actes et décisions qui sont la suite ou l’exécution de la décision annulée ou qui s’y rattachent par un lien de dépendance nécessaire. Avec une telle motivation qui ne laisse place à aucune ambiguïté, n’importe quel Juriste, Professeur ou professionnel du Droit se dit que la messe est dite. C’était sans compter avec le régime de Macky SALL, capable de modifier n’importe quelle décision de justice, en sa faveur, de réécrire et de réinventer sans cesse, le Droit.
En vérité, l’affaire des élèves-maîtres confirme que la séparation des pouvoirs (Exécutif, législatif et judiciaire) est une fiction au Sénégal. L’offensive contre la Cour suprême a été lancée par le Président, Macky SALL, himself qui a témoigné publiquement son soutien au Ministre, Serigne Mbaye Thiam.
Un acte d’une extrême gravité, car au Brésil, en Corée du Sud ou aux Etats-Unis d’Amérique (procédure impeachment), le Président Macky SALL serait destitué pour violation de la Constitution (cf. article 88 sur la séparation des pouvoirs). Plus grave, l’Assemblée nationale, a voté en décembre 2015, une résolution de soutien au Ministre de l’éducation sans aucune valeur juridique, puisque ladite résolution ne peut en aucun cas « invalider » la décision de la Cour suprême qui bénéficie de l’autorité de la chose jugée. A l’époque, les attaques contre la Cour suprême étaient d’une telle violence que le fantasque parlementaire Moustapha Cissé Lô, s’est permis de défier l’institution judiciaire, déclarant en substance « Ce que les juges de la Cour suprême ont dit ne nous intéresse pas ».
Le Ministre de l’Education est allé plus loin, contestant ouvertement l’arrêt de la Cour suprême, et refusant la réintégration des élèves incriminés (violant la loi). Le PV du Jury du 27 janvier 2016 confirmant l’exclusion des 690 élèves-maîtres n’a aucune incidence sur la décision de la Cour suprême du 23 septembre 2015, car « l’autorité administrative ne pouvait agir que dans le délai de recours pour excès de pouvoir ». Or le délai de 2 mois est forclos. Par conséquent, le communiqué du 22 février 2016 précisant que le Ministère de l’Education s’est conformé à l’arrêt de la Cour suprême est un FAKE NEWS. Il n’appartient pas à un Jury d’examen de se substituer à la Cour suprême, et de dire le Droit. Cette forfaiture soutenue par Macky Sall, porte gravement atteinte à l’autorité des arrêts de la Juridiction (une insécurité juridique sans précédent).
Mais, il n’y a pas qu’un Jury d’examen qui puisse remettre en cause une décision de la Cour suprême (chambre administrative). Dans l’affaire Karim WADE (chambre criminelle), le Procureur Général près le Cour suprême, Badio CAMARA a abusé de sa position, en introduisant une requête en rabat d’arrêt, pour « invalider » un arrêt de la Chambre criminelle de la Cour suprême en date du 06 février 2014, qui déclarait recevable, le recours de Karim Wade contre l’ordonnance de la commission d’instruction de la Cour de Répression de l’enrichissement illicite du 17 Mars 2013. L’arrêt du 06 février 2014 rendu par des magistrats courageux, dont Cheikh Tidiane Coulibaly, a été qualifié de jurisprudence révolutionnaire et salué unanimement par tous les partisans des droits de l’homme, non pas parce qu’il se prononçait sur la culpabilité ou non de Karim WADE, mais parce qu’il consacrait les droits de la défense, et particulièrement le droit au recours pour un justiciable (qu’il se nomme Karim WADE ou pas).
L’avocat Maître Assane Dioma N’DIAYE se félicitait d’une jurisprudence révolutionnaire en matière de protection des droits fondamentaux au Sénégal, précisant qu’avec l’arrêt du 06 février 2014, « le juge suprême sénégalais rappelait au législateur qu’il pouvait adopter des règles de procédure différentes mais ne saurait en aucun cas porter atteinte aux droits fondamentaux garantis aux citoyens par la Constitution et les Conventions Internationales ratifiées ». Que s’est-il passé entre temps pour qu’il y ait un rabat ?
Si l’affaire Karim WADE a atterri au Comité des droits de l’homme et conduit à la condamnation du Sénégal (malgré les dénégations du régime en place), c’est parce que le Procureur Général près la Cour suprême a neutralisé l’arrêt du 06 février 2014, qui lui ouvrait la possibilité d’un recours au niveau des juridictions internes. Pour avoir été l’initiateur du rabat d’arrêt, M. Badio CAMARA porte une énorme responsabilité dans le fait que le Sénégal ait été vilipendé par les organismes des droits de l’homme (Comité des droits de l’homme). Précisons qu’un rabat d’arrêt est défini comme la mise à néant, par la juridiction, de la décision qu’elle a rendue, lorsque celle-ci est entachée d’une erreur manifeste, résultant dans la procédure, non imputable aux parties, et ayant affecté surtout la décision rendue par le juge. De hauts magistrats de la haute juridiction se seraient « fourvoyés », en déclarant le recours de Karim WADE recevable. Qui peut croire une seule seconde à cette farce grotesque ?
Ces 2 exemples (affaire des élèves-maîtres et affaire Karim WADE), démontrent, contrairement aux affirmations des avocats de l’Etat, que les décisions de la Cour suprême ne sont ni irrévocables, ni définitives avec le régime actuel. Selon qu’elles servent le Prince et ses intérêts politiques du moment, les décisions de la Cour suprême peuvent être modifiées, dans le sens voulu. Entre un Président qui s’immisce illégalement dans les affaires de la Justice, un Ministre de l’éducation qui conteste une décision de justice au motif que l’arrêt n°61 n’est pas définitif; une Assemblée nationale qui se dresse contre les lois de la République, par le vote d’une résolution de soutien à Serigne M’Baye THIAM ; et le Procureur Général Près la Cour suprême qui viole impunément les droits de la défense ; le Sénégal donne une piètre image d’un pays qui s’est écarté de tous les principes qui fondent un Etat de Droit. Un pays, où désormais, l’insécurité juridique (falsification des règles de droit), la force et le banditisme d’Etat règnent en maître.
Le 27 janvier 2016, au Sénégal, un PV d’un jury d’examen a annulé un arrêt de la Cour suprême, dont les termes sont sans équivoque : l’admission des 690 élèves-maîtres, même entachée d’irrégularités ne peut être remise en cause, en vertu de l’article 5 de la loi du 06 février 1970 ». Au vu de tout ce qui précède, Macky SALL acceptera t’il le verdict des 7 « Sages », en cas de défaite en 2019 ? Pas sûr !
LA KATIBA DU MASSINA PERD AMADOU KOUFA
La mort du chef jihadiste Koufa, un succès dans la lutte "anti-terroriste" au Mali
La mort du chef jihadiste Amadou Koufa, annoncée ce weekend par les autorités françaises et maliennes à l'issue d'une opération militaire conjointe, constitue un succès significatif de la lutte contre les groupes armés dans le centre du Mali où se concentre l'essentiel des violences qui déchirent le pays.
Amadou Koufa, prédicateur radical malien, est apparu il y a trois ans dans le centre du Mali où lui sont attribuées plusieurs des violences qui, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait plusieurs centaines de morts depuis le début de l'année.
"Par ce message, en temps que sous-chef d'Etat-major (des) opérations à l'EMGA (état-major général des armées maliennes), vous confirme la mort du +jihadiste+ Amadou Koufa dans la forêt de Wagadou", dans le centre du Mali, a indiqué samedi à l'AFP le général Abdoulaye Cissé, précisant qu'il avait succombé à ses blessures.
"Après l'opération militaire (des armées malienne et française), le terroriste Koufa était gravement blessé. Il a été transporté par ses proches, avant de décéder après", a confirmé à l'AFP une autre source militaire.
La mort du chef jihadiste malien a également été annoncée sur la page Facebook des forces armées du Mali.
L'armée malienne avait auparavant indiqué avoir mené avec les soldats français de la force Barkhane "une opération coordonnée, dans le centre du Mali le 23 novembre 2018, sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Dine du Macina" dirigée par Amadou Koufa.
- OPÉRATION COORDONNÉE -
"Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dont Djourétou, le chef de base; Bobala, le chef des opérations et probablement Amadou Koufa", ajoutait-elle dans un communiqué publié vendredi soir, une information également donnée par la France.
Dans son propre communiqué, l'armée française avait annoncé au même moment avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui avait permis la "mise hors de combat" d'une "trentaine de terroristes".
La ministre française des Armées Florence Parly a salué "une action d'ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l'un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina".
Détaillant la préparation de l'opération, le général Cissé a indiqué à l'AFP que "depuis des mois, les services de renseignements militaires du Mali ont collecté une masse d'informations précises qu'ils ont partagées avec les partenaires, dont la France".
Cette opération représente un coup dur pour les jihadistes, estiment des analystes.
"La mort de Koufa, si elle est avérée, est assez significative. Koufa est en quelque sorte le porte-parole du GSIM dans le centre du Mali", a commenté à l'AFP Aurelien Tobie, chercheur à l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
Il faisait référence à la principale alliance jihadiste au Sahel, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.
Depuis l'apparition du groupe de Koufa, les violences intercommunautaires se sont multipliées dans le centre du pays, opposant notamment les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l'agriculture.
Ces violences ont fait plus de 500 morts civils depuis le début de l'année, selon l'ONU.
Amadou Koufa était apparu aux côtés de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef du GSIM, et l'Algérien Djamel Okacha dit Yahia Aboul Hammam, dirigeant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une vidéo diffusée le 8 novembre.
Amadou Koufa y invitait les musulmans en général à "faire le jihad", avant de s'adresser en particulier aux membres de l'ethnie peule.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
RENÉ GIRARD N'EST PLUS ENTRAÎNEUR DU WAYDAD DE CASABLANCA
L'entraîneur René Girard a quitté le Wydad Casablanca après un long bras de fer avec le président du club marocain.
René Girard n'est plus l'entraîneur du Wydad Casablanca (WAC). « Il ne travaille plus au Wydad, il a été limogé », a déclaré vendredi à l'AFP son avocat Fouad Bellaaroussi, basé à Paris. Jeudi, l'entraîneur français avait dénoncé, dans un communiqué, une pression « judiciaire » de la direction du club marocain et une « campagne de déstabilisation très brutale ».
Arrivé fin septembre, l'entraîneur français de 64 ans était en conflit ouvert avec le président du WAC Said Naciri. Des médias marocains, citant M. Naciri, ont affirmé vendredi que Girard avait « démissionné ». Selon son avocat, le coach français « n'a pas démissionné, c'est de l'intox ».
L'ancien coach de Montpellier n'était pas présent sur le banc des Rouge et Blanc, jeudi, pour la rencontre face au Youssoufia Berrechid, remportée par le Wydad (3-2). Avec six points au classement, et quatre matches en retard, le club de Casablanca est dernier du Championnat marocain.
L'armée française a mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui a permis la "mise hors de combat" d'une "trentaine de terroristes", a annoncé vendredi soir l'état-major dans un communiqué.
La ministre des Armées Florence Parly a salué "une action d'ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l'un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Hamadoun Kouffa, chef de la katiba Massina".
Cette opération, dans la région de Mopti, "a combiné l'action de nombreux moyens aériens: avions Mirage 2000, hélicoptères Tigre et Gazelle appuyés par des drones Reaper, ravitailleur C135 et hélicoptères de manoeuvre. Des frappes aériennes ont permis de réaliser un effet de sidération sur l'objectif", a détaillé l'état-major.
Le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, a souligné "la préparation minutieuse et la parfaite coordination de l'ensemble des forces françaises déployées au Sahel qui ont permis la réussite de cette opération. Cette dernière marque un succès supplémentaire dans la lutte menée par les armées françaises aux côtés des forces armées maliennes, de celles de la force conjointe du G5 Sahel et de la Minusma, pour la sécurité au Mali et au Sahel".
Mme Parly a pour sa part estimé que ce raid "porte un coup sérieux à une organisation terroriste particulièrement brutale. Celle-ci a visé répétitivement les civils et les symboles de l'autorité de l'Etat malien".
"L'affaiblissement des groupes terroristes est essentiel pour envisager le retour des services publics, l'accès à l'éducation, la normalisation graduelle de la vie quotidienne. L'action militaire n'est efficace que si elle est suivie d'une politique de développement", a ajouté la ministre.
La région de Mopti, dans le centre du Mali, a été au cours des derniers mois de plus en plus infiltrée par les groupes jihadistes, défaits par l'armée française lors de l'opération Serval en janvier 2013, mais qui profitent des immensités désertiques de la région pour régulièrement reconstituer leurs groupes combattants.
Quelque 4.500 militaires français sont déployés au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, qui a succédé à Serval.
CYBERCRIMINALITÉ AU SÉNÉGAL
Plus de 200 personnes arrêtées depuis septembre 2017 selon un communiqué de police
Plus de 200 personnes ont ‘’été arrêtées et présentées au parquet pour diverses infractions’’ depuis septembre 2017, dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, a révélé, vendredi à Rabat, le Dr Papa Guèye, commissaire de police et chef de la division spéciale de cybersécurité de la Police nationale du Sénégal.
‘’Nous ne cessons de recevoir des plaintes des victimes. Je peux même vous donner des statistiques, car, de septembre 2017 à nos jours, plus de 200 personnes ont été arrêtées et présentées au parquet pour diverses infractions’’, a-t-il dit à la presse sénégalaise, à la 3ème édition du Forum sur la paix et la sécurité de Rabat.
La rencontre est axée autour du thème : ‘’Redéfinir les axes de la coopération internationale face aux menaces du XXI ème siècle.
Papa Guèye a indiqué les 200 individus en question ont été arrêtés pour des infractions ‘’relatives au piratage, à la collecte déloyale de données à caractère personnel, comme le fait d’utiliser l’image d’une personne ou sa voix sans sa permission à des fins délictuelles’’.
Au terme des procédures, les mis en cause ont été identifiés et arrêtés, puis présentés devant les juridictions habilitées pour ce genre de délits. Il a également indiqué que des institutions financières ont déposé des plaintes au niveau de la division et que ‘’ces cas ont été élucidés’’.
‘’C’est la raison pour laquelle je peux dire que les citoyens qui font appel à nos services voient des résultats et sont satisfaits du travail fait par la police nationale’’, s’est-il félicité.
Il a toutefois admis que la question de la lutte contre la cybercriminalité nécessite aujourd’hui la mise en place de deux mécanismes de lutte.
‘’Le premier consiste à mettre en place des outils permettant de traquer les délinquants. Le second est une réponse préventive, et à ce titre, il faut aller au-delà de la prévention. Il faut sensibiliser et éduquer les populations avec l’implication de tout le monde’’, a indiqué M. Guèye.
Il a ainsi invité les populations à collaborer avec la police nationale pour démanteler les réseaux ou les personnes malintentionnées qui se livrent à certains agissements sur le net.
‘’Vous pouvez, en tant que citoyen responsable de la sécurité de votre pays, signaler les cas qui peuvent porter atteinte aux personnes et aux biens. La personne sera protégée et son identité ne sera pas dévoilée’’, a-t-il exhorté.
Sa conviction est que la lutte contre la cybercriminalité ne peut être menée par uniquement la police.