Dakar, 22 juil (APS) - La promotion des droits humains doit devenir une préoccupation collective, un élan qui permettrait de mettre fin aux abus dans ce domaine, a déclaré la musicienne béninoise Angélique Kidjo, qui a reçu le prix ambassadeur de la conscience d’Amnesty International.
Dans un entretien paru dans l’édition de vendredi du Témoin quotidien, l’artiste déclare qu’il faut "arriver, petit à petit, chacun d’entre nous, à faire de telle sorte que cela soit une préoccupation".
"J’aimerais tellement qu’il y ait une solution pour que l’on puisse vraiment mettre fin aux abus" dans le domaine des droits humains, a dit Angélique Kidjo, qui considère la distinction d’Amnesty International comme la reconnaissance d’un travail qu’elle a engagé à l’âge de 6 ans.
"Avec ce prix, ce travail est reconnu au bout de 50 ans. Mais cette lutte n’est pas finie", a indiqué la musicienne béninoise qui a remporté, en février dernier, sa troisième distinction aux Grammy Award.
L’artiste a été récompensée dans la catégorie du meilleur album de musique du monde pour "Sings", une compilation de ses chansons interprétées avec l’orchestre philharmonique du Luxembourg.
Il s’était agi là de sa deuxième distinction consécutive aux Grammy Award. Un an auparavant, Kidjo avait déjà gagné dans la même catégorie pour "Eve", un hommage aux femmes d’Afrique, après sa toute première distinction en 2007.
"Si on n’a pas de droits humains, reprend-t-elle dans son entretien avec Enquête, on ne peut pas faire grand-chose. On ne peut pas sortir librement chez soi pour aller dans un autre pays, on ne peut pas rêver d’un futur meilleur, on ne peut pas rêver mieux pour ses enfants".
Yamoussoukro (Côte d'Ivoire), 22 mai 2016 (AFP) - Les catholiques ivoiriens ont appelé dimanche à Yamoussoukro à la libération des prisonniers détenus dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011 en vue d'aboutir à une véritable réconciliation dans le pays après une décennie de troubles politico-militaires.
Des dizaines de milliers de chrétiens s'étaient réunis à la basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro, la capitale politique et administrative, dans le centre du pays, pour le "pèlerinage national" lancé dans le cadre du Jubilé de la Miséricorde, une année sainte ouverte le 8 décembre par le pape François.
Arrivés samedi soir de toutes les contrées du pays, les catholiques ivoiriens se sont installés dans la basilique et sur les parvis de l'immense édifice pour une veillée rythmée par les enseignements, les prières et les chants.
"La réconciliation naturellement exige la libération des prisonniers dans le cadre du conflit advenu dans le pays, surtout que de ce point de vue, personne ne peut se dire innocent", a déclaré au nom des évêques ivoiriens Mgr Ignace Bessi Dogbo, l'évêque de Katiola (nord).
"Pour se réconcilier il faut être libre, pour être libre, il faut avoir la faculté d'aller et de venir sans être inquiété", a-t-il ajouté.
Dans la situation sociopolitique de la Côte d'Ivoire, le pèlerinage à la basilique de Yamoussoukro "revêt un caractère particulier, en raison de la diversité culturelle des fidèles", a souligné de son côté le père Donald Ouali, de l'archidiocèse de Bouaké (centre), deuxième ville du pays. "Ici (...), il n'y a pas d'ethnie, il n'y a pas de groupe politique.
Ce qui nous réunit, c'est notre foi", a-t-il expliqué. Les chrétiens "en venant ici ont montré leur unité. C'est maintenant aux politiciens de se tendre la main en ouvrant les prisons pour libérer nos frères", a estimé Bénédicte Kra, une fidèle qui a effectué le déplacement depuis Agboville (sud).
Le pèlerinage de Yamoussoukro a été un moment de "communion et de partage" mais aussi "d'émerveillement" pour des milliers de catholiques ivoiriens qui découvraient pour la première fois la basilique Notre-Dame de la Paix.
"C'est vrai, je suis en Côte d'Ivoire mais je ne connaissais pas la basilique et l'opportunité s'est présentée avec ce pèlerinage", a confié à l'AFP Isabelle N'Guessan, arrivée de Gagnoa (ouest).
Le pays a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition entre le Nord aux mains d'une rébellion et le Sud contrôlé par le camp de l'ex-président Laurent Gbagbo (au pouvoir entre 2000 et 2011).
Cette période troublée a culminé avec la crise postélectorale de 2010-2011, provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois. Si les deux camps se sont montrés coupables d'exactions, aucun responsable pro-Ouattara n'a à ce jour été inquiété, ce qui nourrit les accusations par l'opposition de "justice des vainqueurs".
Le Front populaire ivoirien (FPI) d'opposition, créé par M. Gbagbo, parle de "300 personnes" encore détenues, tandis que le gouvernement évoque "entre 140 et 150 prisonniers".
"Le malaise est profond et il convient à présent de mettre un accent particulier sur les initiatives en faveur de la réconciliation", avait alerté en avril Mgr Siméon Ahouana, président de la Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes (CONARIV).
La Côte d'Ivoire, avec 23 millions d'habitants, dont 5,4 millions d'étrangers, compte 40% de musulmans, 40% de chrétiens et 20% d'animistes
VIDEO
OUMAR SARR A ÉTÉ IMPRUDENT
EXCLUSIF - SANS DÉTOUR (1re Partie) – Le président du groupe parlementaire Libéraux et Démocrates, Modou Diagne Fada, est l’invité du 5e numéro de l’émission coproduite par le journal Le Quotidien, l’institut de formation Sup’Imax et SenePlus.Com
(SenePlus.Com, Dakar) - Le président du groupe parlementaire Libéraux et Démocrates, Modou Diagne Fada, est l’invité du 5e numéro de l’émission SANS DÉTOUR, une coproduction du journal Le Quotidien, l’institut de formation Sup’Imax et SenePlus.Com.
Dans cette première partie de son face-à-face avec les éditorialistes Momar Seyni Ndiaye et Saliou Guèye, de SenePlus, Jean-Meïssa Diop (MediaVoice.Net et Enquête) et Abdoulaye Thiam (Redchef de SUD Quotidien), le président du conseil départemental de Kébémer, qui est exclu du PDS, aborde l’actualité brûlante : le projet de réforme constitutionnelle, l’affaire des 78 milliards qui opposerait Abdoulaye Wade et Idrissa Seck et l’emprisonnement d’Oumar Sarr (qui bénéficie d’une liberté provisoire)...
Sur ce dernier point, Fada estime qu’en reprenant "sans gants", les accusations selon lesquelles Macky Sall aurait profité de l’argent de la corruption, le coordonnateur du PDS s’est montré imprudent.
Mbaye Ndiaye condamné pour homicide involontaire
Mbaye Ndiaye a comparu hier à la barre du Tribunal de Dakar pour homicide involontaire. Lors des débats d’audience, le prévenu a catégoriquement nié les faits. Jurant sur son marabout Serigne Fallou Mbacké, Mbaye Ndiaye soutient qu’il n’a pas touché le défunt. «Lorsque j’ai vu la victime affalée, je me suis subitement arrêté. Je suis descendu du véhicule pour voir ce qu’elle avait, mais je n’ai même pas touché à un seul de ses cheveux», se défend-t-il. Pourtant, lui fait remarquer le président, l’autopsie a montré que la victime est décédée suite à une polytraumatisme, hémorragie interne et des traces routières. Malgré l’insistance du président du tribunal, Mbaye Ndiaye a campé sur sa position et clamé son innocence. Le parquetier a requis 6 mois de prison ferme contre le prévenu. Quant à l’avocat de la défense, il a plaidé pour une application bienveillante de la loi. Il souligne que si son client a menti, c’est pour assurer sa défense. Qui plus est, c’est la première fois qu’il comparait devant une juridiction. Finalement, Mbaye Ndiaye a été condamné à 2 mois de prison ferme par le Tribunal.
Me Ibrahima Mbodj gracié
L’avocat Me Ibrahima Mbodj, condamné pour escroquerie et suspendu par le barreau, a recouvré la liberté. Selon nos sources, il fait partie des prisonniers graciés par le chef de l’Etat lors de la fête de la korité. C’est le bâtonnier Me Ahmed Bâ qui avait adressé une correspondance au président pour lui demander d’accorder cette grâce à Me Mbodj. L’avocat était impliqué dans une scabreuse affaire d’escroquerie sur héritage et condamné à une peine ferme. Il était en détention au Cap Manuel. Heureusement pour lui, il échappe à la radiation et à la prison.
Deux morts sur la route de Thiénaba
Un accident d’une rare violence s’est produit sur la route nationale 3, à hauteur de Keur Madaro sur la route de Thiénaba, dans la nuit du 12 au 13 août aux environs de 22 h. Selon l’adjudant-chef, Youssou
Thiam de la 21e compagnie d’incendie et de secours des sapeurs pompiers de Thiès, il s’agit d’une collision entre un véhicule remorque de marque Renault immatriculé Th 2102 E, conduit par Samba Guèye domicilié à Yeumbeul et un cyclomoteur de marque Honda. Devant la violence du choc, Khadim Konaté qui conduisait la moto est mort sur le coup tandis que son compagnon d’infortune en l’occurrence Pape Demba Konaté est grièvement blessé. Mais, il a finalement rendu l’âme après son évacuation à l’hôpital régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiénguène de Thiès. Khadim Konaté, âgé de 33 ans, était domicilié aux Parcelles Assainies à Thiès et Pape Demba Konaté, 25 ans, était domicilié au quartier Grand-Thiès.
Dédicace du livre du Pr Kassé
Les éditions Harmattan viennent d’éditer un livre qui parle de l’économie sénégalaise. Il s’agit d’un ouvrage écrit par l’éminent universitaire et économiste, Professeur Mamadou Moustapha Kassé. D’ailleurs, le Pr Kassé va dédicacer son ouvrage intitulé : «L’Economie du Sénégal : les 5 défis d’un demi-siècle de croissance atone» samedi prochain. La cérémonie se tient à partir de 10 heures à la Salle de la librairie l’Harmattan située sur le Vdn. La présence massive d’universitaires surtout de la faculté des sciences économiques et de gestion, est attendue à la rencontre.
La lettre de politique sectorielle du ministère de la Culture réactualisée
Afin de doter les secteurs de la culture et de la communication d’un cadre d’orientation stratégique mieux ciblé et mieux adapté aux défis des politiques publiques portées par le Plan Sénégal Emergent (Pse) et l’Acte III de la Décentralisation, la Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) a été réactualisée hier. Lors des travaux, la ministre de la Fonction Publique, Viviane Bampassy qui présidait la cérémonie en l’absence de son collègue de la Culture Mbagnick Ndiaye, a soutenu que ce processus s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase de généralisation des Lpsd soutenue par le ministère de
l’Economie, des Finances et du Plan. A l’en croire, ces deux exercices concomitants permettront de mieux outiller et de rendre plus performant ce secteur. «A l’issue de cet atelier de lancement, la démarche Lpsd Culture et Communication sera beaucoup plus partagée et les nouveaux enjeux des Finances publiques beaucoup plus maîtrisés pour enfin valider le processus de la Lpsd culture et communication», affirme-t-elle. Pour le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, «dorénavant, les allocutions financières ne se feront plus sur la base de projets et de programmes, elles tiendront compte d’un certain nombre d’outils en partenariat avec le ministère de l’Economie et des Finances».
Mouvement «Une Apr autrement à la Médina»
Les militants et responsables de l’Apr de la Médina sont très remontés contre Seydou Guèye, le ministre porte-parole du gouvernement. Adama Fall, le responsable Apr dans la zone annonce le lancement d’un mouvement dénommé ‘’Une Apr autrement à la Médina’’, à la fin du mois. Pour Adama Fall, il est temps de reprendre en main la formation beige-marron à la Médina, car elle est minée par 4 frondes qui sont toutes contre la gestion de Seydou Guèye. «Seydou Gueye ne maîtrise pas la Médina, il est loin de la base, il ne veut que personne soit promu à la Médina parce qu’il sait que les responsables qui sont là sont plus en contact avec la base que lui. Même dans sa rue, il ne maîtrise même pas sa base».
Des cantines du marché Tilène fermées
Le maire de la Médina est à couteaux tirés avec certains commerçants du marché Tilène. Bamba Fall a procédé hier à la fermeture de certaines cantines des commerçants qui, dit-il, n’ont pas voulu payer la taxe. Selon le maire Bamba Fall, c’est une minorité de commerçants qui refuse de payer la taxe parce que le Conseil municipal l’a augmentée de 1000 Fcfa afin de pouvoir au moins recruter une vingtaine de jeunes pour le nettoiement du marché. A en croire l’édile de la Médina, les commerçants ont accepté la mesure et ils ont tous payé sauf ce groupuscule qui s’agite pour contraindre la mairie à revenir sur sa décision. «C’est un contrat de loyer, s’ils ne paient pas, on ferme. La mairie loue une cantine à 10 000Fcfa et ils relouent la cantine à 80.000 Fcfa et ils ne veulent pas payer 1.000 Fcfa de plus», dénonce Bamba Fall. Le délégué du marché Tilène, Gorgui Diop, balaie d’un revers de la main les allégations du maire. A l’en croire, ils ignorent complètement les raisons de la fermeture de leurs cantines par des agents de la mairie accompagnés par des éléments de la police. Il s’agit, à ses yeux, de la mise en exécution d’une menace qui a duré depuis 9 mois.
Pèlerinage à la Mecque
Les premiers pèlerins du Sénégal se rendront aux lieux saints de l’islam à partir du 7 septembre prochain selon la Commission nationale pour le pèlerinage. Qui va transporter cette année ses pèlerins dans six vols. Les opérations d’inscription des pèlerins qui devaient s’arrêter en fin juillet ont été prorogées de 15 jours. Les membres d la commission nationale se réjouissent d’avoir atteint leurs objectifs de 2.000 pèlerins contre 8.000 pour le privé national sur un quota total de 10.500 pèlerins accordé au Sénégal.
Anniversaire du décès de Bassirou Faye
Cela fait un an jour pour jour que l’étudiant Bassirou Faye a quitté ce bas monde. Et un an après son décès, ses parents, amis et la communauté estudiantine attendent toujours de connaître son bourreau. Commémorant à sa manière le décès de Bassirou Faye, un étudiant lui a écrit une lettre pour lui raconter la situation qui prévaut à l’Université Cheikh Anta Diop. Dans sa missive, l’étudiant dira à Bassirou Faye que depuis son départ rien n’a changé. Il y a toujours des files interminables devant les Gab de Ecobank, une seule agence pour des milliers d'étudiants, les conditions d'études toujours aussi exécrables,
des amphithéâtres délabrés, des professeurs et des étudiants en grève, des étudiants dorment dans les couloirs etc. Les étudiants attendent toujours que justice soit faite en dépit de l’annonce du procès pour le mois d’octobre prochain par le président de la République.
Wilane met les pieds
Abdoulaye Wilane, ne trouve pas pertinent de continuer à retenir en prison les étudiants accusés d’avoir jeté des pierres au cortège présidentiel même si tout le monde condamne l’acte. Abdoulaye Wilane, qui salue le professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité ainsi que la grâce divine qui nous a épargné de la mort d’homme ce jour-là, appelle le président Macky Sall et son Gouvernement à ne pas perdre de vue que les auteurs de ces actes sont des Sénégalais. C’est pourquoi, il souhaite un verdict à caractère pédagogique pour ces étudiants afin qu’ils puissent mesurer la gravité de leurs actes. Il demande au Président Macky Sall de leur pardonner pour que leur avenir ne soit pas sacrifié.
L’ambulance et le corbillard d’Aminata Tall créent la division
C'est dans une ambiance tendue que s'est tenue hier la session ordinaire du Conseil municipal de Diourbel. Les conseillers municipaux ne se sont pas accordés sur le premier point inscrit à l'ordre du jour concernant l'acceptation d’un don d'une ambulance et d'un corbillard offerts par l'ancienne maire, Aminata Tall, et une autre ambulance gracieusement donnée par le richissime homme d’affaires El Hadj Moustapha Seck. La rencontre a été électrique. C’est le jeune conseiller Mayata Ndiaye qui a été le premier à émettre une motion en proposant à ses collègues de surseoir l’acception des dons. Car, selon lui, les dons n’avaient pas été transmis au Conseil municipal avec des documents valables. En fait, tout ce dont disposaient les responsables de la mairie de Diourbel après réception des véhicules, c’était des chèques avec lesquels les généreux donateurs avaient achetaient les deux ambulances et le corbillard.
L’ambulance et le corbillard d’Aminata Tall créent la division (bis)
Et la rencontre a tourné au pugilât, car la position avait été appréciée diversement par les élus. Brusquement, l’ambiance est devenue tendue avec des prises de gueule entre certains intervenants. Thierno Gueye voit derrière cet acte de l’ancienne maire Aminata Tall une volonté de se refaire une seconde jeunesse politique pour pouvoir revenir au premier plan. C’est pourquoi, il a décidé de voter
contre l’acceptation de ce don. Quant à la conseillère Seynabou Sarr, elle a exhorté ses collègues à se prémunir de toutes les garanties et dispositions afin qu’aucun élément ne vienne entacher leur gestion lorsqu’il
2 scootéristes…
La route a encore fait des victimes. Deux morts, c’est le bilan de l’accident de la circulation qui s’est produit vers 21 heures dans la soirée du mercredi 12 au jeudi 13 août, à hauteur du croissement situé entre les villages de Keur Mor Ndiaye et Keur Madoro, sur la route nationale numéro 3. Khadim Konaté et Mor Malick Fall dit Papa qui se trouvaient à bord d’une moto Tmax ont péri dans ce violent accident. Le drame s’est produit après que la moto a essayé de doubler un camion en provenance des carrières de Ngoundiane. Malheuresuement, elle a fait face à un autre véhicule qui roulait en sens inverse. Et l’irréparable de se produire.
…Meurent
Le conducteur de la moto s’est fracturé le crâne, rendant l’âme sur le coup. Blessé gravement, Mor Malick Fall, l’autre passager, a rendu l’âme au cours de son évacuation aux services d’urgence de l’hôpital régional de Thiès. A en croire Mb. Konaté grand frère de l’une des victimes, les deux jeunes étaient partis vendre une de leurs motos au niveau de Khombole. Malheureusement, Mor Fall ne va jamais se servir des 120 000 FCfa que lui a remis l’acheteur de la moto. Car une fois la moto vendue et l’argent récupéré, Mor Fall accompagné de Khadim Konaté ont aussitôt rebroussé chemin avant de rencontrer la mort.
Retour des…
La capitale sunugaalienne est de nouveau confrontée à des coupures intempestives d’électricité depuis le début de la semaine. Après la banlieue ndakaaroise qui a subi, durant de longues heures, des coupures d’électricité en début de semaine, c’est au tour des quartiers de Ndakaaru. En effet, depuis deux jours, plusieurs foyers sont privés d’électricité notamment dans les quartiers de Sicap-Lberté, Mermoz, Baobabs et Sicap-Karack. Les populations de Sicap-Karack et environs sont restées toute la nuit du mercredi au jeudi sans électricité. La coupure a duré plus de 10 tours d’horloge. Du côté de la Senelëndëm, on pointe du doigt la forte chaleur et la pluie qui s’abat dans la capitale sunugaalienne.
…Coupures…
D’après Moussa Dièye, Directeur commercial et de la Clientèle de la société, il y a eu une très grande évolution de la consommation des clients. «Si les clients consomment beaucoup de mégawatts, il y a une augmentation d’au-moins 20 à 25% de la demande. Quand ça se passe, c’est une grande pression sur le réseau. Et dans certains endroits, nous avons des pannes, c’est-à-dire des câbles qui sautent, des lignes qui se coupent et certaines maisons alimentées à titre individuel peuvent enregistrer des pannes locales», explique M. Dièye. À l’en croire, les coupures intempestives sont liées à la forte chaleur. Parce que, souligne-t-il, «dans toutes les sociétés d’électricité, c’est comme ça que ça se passe».
…D’électricité
«Quand vous avez une augmentation très forte de la demande, vous avez des incidents. Mais ces incidents sont localisés et comparés à la totalité de la clientèle c’est 2 ou 3%», dit-il. «Dès fois aussi, on coupe non pas parce qu’on a des problèmes, mais parce qu’on veut assurer la sécurité des populations. Ça aussi il faut que les gens le comprennent», renseigne M. Dièye qui s’exprimait sur la Rfm. Toutefois, il indique que des dispositions ont été prises pour pallier cela. «On a renforcé les moyens, l’équipe de dépannage a été renforcée aussi. On va renforcer certaines lignes qui étaient faibles et ensuite on va se mobiliser pour que la totalité des points faibles soit réglée dans les brefs délais», confie M. Dièye.
Minusca
Lendemain de démission-limogeage du Général Babacar Gaye, chef de la Minusca, la force d’interposition de l’Onu a réitéré «dans les termes les plus forts sa détermination à appliquer la politique de tolérance zéro des Nations Unies en matière d’exploitation et d’abus sexuels commis par ses employés». Selon un communiqué de la Minusca diffusé hier, «toutes les allégations de mauvaise conduite contre un employé des Nations Unies en République centrafricaine sont traitées avec le plus grand sérieux et font l’objet d’enquêtes approfondies». D’ailleurs, renseigne la source, «du 2 au 3 août 2015, les Forces de la Minusca, selon des allégations, auraient été impliquées dans des cas d’abus sexuels et d’homicide durant une opération à Bangui en exécution d’un mandat d’amener délivré par le procureur de la République de Bangui».
Minusca (bis)
«L’enquête sur ces allégations est en cours», souligne le communiqué de la Minusca qui indique, en outre, que «les casques bleus des Nations Unies sont tenus d’adhérer aux plus hautes normes de comportement et de conduite». Selon le document, «la Minusca travaillera avec les pays contributeurs de troupes pour s’assurer que le personnel en uniforme coupable de violations des droits de l’Homme en République centrafricaine, y compris l’exploitation et les abus sexuels, soit tenu pour responsable. En juillet dernier, six (6) casques bleus ont été rapatriés pour usage excessif de la force contre des détenus». Il est rappelé que «depuis sa création en avril 2014, la Minusca a enquêté sur 57 cas de mauvaise conduite dont 11 cas d’exploitation et d’abus sexuels».
Crise à….
Le personnel de l’hôpital régional de Ziguinchor rue dans les brancards. Ceci face à la situation déplorable que traverse la dite structure sanitaire. Entre autres pathologies : la vétusté des bâtiments et la faible capacité d’accueil pour l’hospitalisation des patients. «On se rend compte que depuis plusieurs années, aucun investissement n’est fait pour essayer de réhabiliter les locaux. Aujourd’hui, l’hôpital régional est confronté à un énorme problème de locaux pour plusieurs services. La dermatologie, l’urologie, la néphrologie, l’Orl sont des services qui n’ont pas de locaux pour hospitaliser leurs malades. On a un problème d’étanchéité au niveau de tous les bâtiments de l’hôpital», dénonce Ibrahima Thiaré, président de l’Intersyndicale des travailleurs de l’hôpital régional de Ziguinchor.
…L’hôpital régional…
Face à la presse locale en début de semaine, les travailleurs ont également décrié la qualité des prestations à cause d’un manque de personnel qualifié. «Nous avons aussi des problèmes de personnel qualifié pour pouvoir prendre en charge correctement les malades qui fréquentent la structure. On a une seule ambulance qui chaque semaine, évacue des malades à (Ndakaaru). La liste n’est pas exhaustive, mais vraiment, on a énormément de problèmes», dit M. Thiaré selon qui «depuis presque deux ans, on a alerté. On a un directeur qui manage mal et les différentes factions agissent de manière solitaire…» Visez la suite
…De Zig
«…Ce qui nous a, à plusieurs fois, amenés à des grèves et maintenant, nous sommes conscients qu’il faut faire quelque chose pour les populations qui souffrent. Et pour se faire, l’intersyndicale a décidé d’agir et nous irons jusqu’au bout» prévient Ibrahima Thiaré. Pour redresser le centre hospitalier régional de Ziguinchor, le personnel appelle la direction de l’hôpital régional à changer son système managérial. « Ce que nous souhaitons, c’est qu’il puisse changer son système managérial et essayer de faire évoluer l’hôpital cette fois-ci, l’intersyndicale a décidé d’agir jusqu’au bout».
Politique à l’Ucad
La politisation de l’espace universitaire ne laisse pas indifférent le ministre de l’Enseignement supérieur. Profitant de la cérémonie de remise de diplômes de l’Ensept, hier, dans l’enceinte de l’école, Mary Teuw Niane a dénoncé une fois de plus les attitudes qualifiées d’«ignobles» par la communauté universitaire. «Il faut sortir l’école des partis politiques, l’école transcende la politique, nous payons aujourd’hui les errements commis depuis 10 ans dans le système. Il faut être froid avec l’école, il appartient à l’université d’éduquer ses fils car le civisme, le nationalisme et le patriotisme doivent être construits à l’école», a indiqué le ministre.
Récépissé
Selon nos capteurs, l’Association nationale des élus départementaux (Aned), dirigée par Maodo Malick Mbaye, vient de recevoir son récépissé de déclaration d’association. Le leader de Conscience citoyenne & Cie peuvent maintenant accélérer la cadence dans la défense des élus départementaux. Ladite association a pour, entre autres, objectifs, de développer toutes les actions permettant aux élus départementaux de réaliser au mieux leur mandat ; de promouvoir et de défendre le statut des élus départementaux ; de promouvoir la mise en place de conditions favorables à l’exercice de leur mandat et à leur rôle de représentation de la pluralité démocratique.
Bourses
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a plaidé, hier, pour le retour des bourses pour les élèves des séries scientifiques afin de les encourager à persévérer dans ces matières qui n’enregistrent plus beaucoup de candidats. «Il faut ramener les bourses pour encourager les élèves qui sont dans les séries scientifiques à poursuivre leurs études. Il nous faut aussi des licenciés, des maîtrisards en mathématiques. Il faut trouver les moyens de les retenir dans le système. Quand on homogénéise tout, on perd l’essentiel. Et il faut aussi associer ceux qui sont dans les régions périphériques», a déclaré Mary Teuw Niane à l’occasion de la remise de diplômes de la 35e promotion de l'Ecole normale supérieure d’enseignement technique-professionnel (Ensept).
Formation
Mary Teuw Niane a d’ailleurs annoncé des mesures visant à renforcer l’équipement de cette structure de formation. «Il s’agit de permettre à l’Ensept de jouer un rôle important dans la réalisation des ambitieux projets déclinés à travers le Plan (Sunugaal) émergent (Pse), le nouveau référentiel des politiques publiques», a-t-il dit, ajoutant que «d’ici à la fin de l’année, nous allons renforcer l’équipement, inscrire une partie dans le Budget consolidé d’investissement (Bci) 2016 et finaliser tout cela dans le Bci 2017. Car, le montant demandé par les autorités de l’école dépasse le milliard de francs Cfa». Le ministre est en effet convaincu que cette école «doit jouer un rôle important dans la réalisation des ambitieux projets déclinés à travers le Pse par la mise à disposition des formateurs, de psychologues conseillers et de personnels de contrôle et d’encadrement hautement qualifiés».
Ensept
Cela, d’autant plus que «l’Ensept reste le seul établissement universitaire en charge de la formation des professeurs d’enseignement technique et de formation professionnelle. Une attention particulière doit être accordée à cette école, au moment où le (Sunugaal) est en train de mettre en place des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Isep)». La 35e promotion de l’Ensept est composée de 56 diplômés. 21 parmi eux ont obtenu le Certificat d’aptitude à l’enseignement professionnel et techniques quantitatives de gestion, 14 le Certificat d’aptitude secondaire de l’enseignement, option économie familiale, et 21 titulaires du Certificat d’aptitude en psychologie conseiller, option information, orientation scolaire et professionnelle. L’école connaît, d’après le directeur Saliou Diouf, parrain de cette promotion, des résultats satisfaisants, avec 98,5 % de taux de réussite.
Leral Askanwi
Le mouvement Leral Askanwi interpelle le gouvernement de SMS a propos des milliers d’hectares de terres expropriés à des Sunugaaliens et attribués à la société colombienne Décameron. Cela, pour l’érection de la cité de la Francophonie qui n’a jamais vu le jour, 10 mois après le fameux sommet pour lequel elle devait être construite. Pour Omar Faye & Cie, la lumière doit être faite sur cette affaire qui a fait perdre à des Sunugaaliens leurs terres. Cela, d’autant plus qu’«aujourd’hui que Décameron a décampé, les personnes expropriées, notamment dans la zone de Ngaparou et qui ont perdu des hectares de terre sans dédommagement réel, doivent être les premières servies». Pour Omar Faye, «les hectares en question doivent leur être restitués, purement et simplement par l’Etat, vu que la société Baobab a failli dans ce projet immobilier». Aussi, Leral Askanwi exige-t-il des autorités que la «nébuleuse autour de ces logements soit tirer au clair et qu’il soit mis fin à la forfaiture».
GROSSE MAGOUILLE
ENTRE 2008 ET 2010, PLUS DE 4000 ÉTUDIANTS ONT PERÇU DES MONTANTS SUPÉRIEURS AU TAUX FIXÉ
La Cour des Comptes a révélé qu’entre 2008 et 2010 4253 étudiants ont perçu des montants supérieurs au taux dont ils sont normalement bénéficiaires aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger.
’’Il a été décelé que des étudiants ont effectivement perçu des montants supérieurs au taux dont ils sont normalement bénéficiaires. Pour l’année 2008, cette situation concerne 25 étudiants, pour l’année universitaire 2009, les excédents de paiement concernent 4193 étudiants et en 2010, 35 étudiants ont perçu un taux supérieur à la normale’’, lit –on dans le rapport.
Aussi, le document fait état de ’’plusieurs boursiers non répertoriés dans le fichier des bacheliers du Sénégal’’. ’’Concernant les aides, la comparaison entre le fichier des bénéficiaires et le répertoire des bacheliers révèle 179 enregistrements de bénéficiaires d’aides non concordants sur un total de 38918 étudiants sur la période 2008 à 2010’’, selon le rapport 2013 de la juridiction des comptes publics.
Pour les bourses, poursuit la même source, ’’la comparaison laisse apparaître 241 enregistrements de boursiers ne se retrouvant pas sur la liste des bacheliers sur un total de 75102 sur la période 2008 à 2010’’.
Aussi, ‘’il ressort du contrôle des données du système informatique qu’il est possible que le même numéro de Carte Nationale d’Identité soit enregistré plus d’une fois dans le système informatique’’.
La Cour des Comptes recommande à la direction des bourses de réserver un local adapté aux archives et mettre en place un système d’archivage adéquat d’une part et de procéder à la création d’un dossier individuel unique et centralisé pour chaque bénéficiaire
Après de regrettables péripéties qui relèvent davantage de la manipulation politique que de procédures aéroportuaires, l’ex-président Wade est au Sénégal. Ses deux ans d’absence n’ont en apparence rien changé en l’homme.
Vivace, malgré le poids de l’âge, 87 ans officiellement, 90 au moins. Populaire et perspicace comme aux bons vieux temps du Sopi. Sagace, comme l’opposant qu’il a été dans ses multiples bras de fer avec les régimes de Senghor et Diouf. Démagogue, manipulateur comme il n’a jamais cessé de l’être malgré les douze années restés au pouvoir.
Wade, en réalité, reste entiché dans un triangle dramatique : Un, lui, ses partisans et les Sénégalais seraient les victimes expiatoires d’un régime incompétent et ingrat. Deux, sa mission messianique au Sénégal devrait l’amener à être le sauveur d’une nation en peine. Et trois, forcément à devenir le persécuteur, contraint d’utiliser la violence physique au besoin, pour contrer la violence institutionnelle du régime actuel.
Sans doute, pour Wade, les paradigmes ne sont plus les mêmes depuis 2000. Il a été confronté aux réalités du pouvoir avec les résultats qu’on sait. Globalement positifs pour certains, négatifs, dégradants, voire saccageurs, en termes de valeurs pour les autres.
C’est connu, la ruse est le levier essentiel sur lequel il agit pour gérer ses relations, gouverner et se valoriser. C’est par cette technique que Wade transforme ses défaites en victoires. Réduit, avec feinte humilité, ses victoires en étapes ou jalons vers d’autres annoncées plus amples encore.
Ce Wade, le prométhéen et le démiurge, s’est révélé à nouveau aux Sénégalais, alors qu’on croyait cet ante-Christ à jamais enterré. Personne ne se doute, pourtant que sortir son fils Karim Wade de son cachot constitue la motivation première de son sulfureux come back.
Et pourtant, dans ses déclarations, le sauveur d’un peuple en déshérence transparaît beaucoup plus nettement que sa détermination à venir à la rescousse de son fils et des 25 autres responsables libéraux en délicatesse avec la justice. Et pourtant, pour qui connaît Wade, sait qu’à la bourse de ses valeurs, le devenir de son fils compte bien plus que le quotidien des Sénégalais ou encore l’avenir politique ou physique de ses frères.
L’histoire politique de notre pays est encore trop récente, et les réminiscences de ces douze dernières années, avec leurs blessures profondes et cicatrices mal fermées, encore trop fraîches, pour qu’on puisse oublier ce qu’a été Wade-fils sous Wade-père.
Il est vrai que quand un peuple souffre durement de misères sociales et économiques interminables, après douze ans de souffrances et une alternance mouvementée, quand les ruptures politiques promises se révèlent chimériques, les dérives népotiques monnaie courante, la gouvernance sociale et économique défaillante, l’éthique tout simplement délitée, alors la désespérance s’installe.
La tentation de s’accrocher au premier pis-aller devient un recours providentiel. Même au risque d’oublier le pedigree d’un homme et d’un régime dont, rien que le souvenir, devrait donner plus froid au dos que le délirant accueil de vendredi soir, à Khombole, Bambey et Touba.
Peu importe qu’il ne s’agissait que de militants du PDS nostalgiques, transportés, habillés, «perdiémisés», de désespérés et déçus de la seconde alternance ou de curieux et autres badauds en mal d’occupation. Le fait est que des dizaines, voire centaines de milliers de Sénégalais, sont venus accueillir Wade. L’ont écouté en buvant ses paroles. L’ont adulé et l’ont plébiscité.
L’ont-ils cru ? Certainement. S’ils ont bien retenu la leçon du Vieux, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Wade dixit.
Mais pour Wade, les promesses ne sont ce qu’elles valent, c’est-à-dire, ce qu’il ne fera jamais. Les militants ne sont que ce qu’ils sont pour lui, une masse taillable et corvéable, même parfois à vil prix, un levier, un faire-valoir, une pièce justificative d’une mobilisation échafaudée à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes orchestrée, une légitimation. En somme, un moyen d’action modulable, à géométrie variable dont il peut se servir comme il veut. Quand il veut.
C’est à travers cette grille de lecture qu’il faut comprendre et appréhender le retour de Wade. Il ne serait pas surprenant qu’il cherche tout simplement à déclencher avec ses ficelles, une réaction plus bienveillante des autorités pour la libération de son fils. La fin justifiant, toujours pour lui, les moyens.
Son message ne souffre d’aucune ambiguïté, pour qui sait le décortiquer : libérez Karim, et vous aurez la paix ! Comment le pouvoir aura-t-il l’intelligence de l’interpréter et d’ajuster une réponse intelligente. Fort heureusement, les forces de l’ordre ont jusqu’ici réussi à éviter toute bavure policière qui n’aura pas déplu à Wade, si prompt à se victimiser.
Wade a sans doute gagné la première manche d’une confrontation, dont personne ne peut se douter qu’elle sera longue et rude. C’est le premier test sérieux de la solidité d’une coalition déjà en grande délicatesse.
Fait curieux, les alliés du Président Macky Sall pourraient être les premiers bénéficiaires de la contre-offensive wadienne. Pour faire face aux perspectives de remobilisation, voire de refondation de la famille libérale, autour du dénominateur commun et de la constante Wade, ils se rendraient ainsi indispensables à Macky dans sa stratégie de contenir, voire réduire, le vieux renard en retour de grâce. La bande des «cinq» comme les qualifie déjà Wade avec un brin de provocation, devront donc reprendre du service, pour continuer à exister.
LE FRANC CFA NE VA PAS PORTER NOTRE DÉVELOPPEMENT…
L'EXPERT EN DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL RENÉ LAKE : UNE MONNAIE DÉCONNECTÉE DES RÉALITÉS DE L’ÉCONOMIE NATIONALE TUE LE DYNAMISME INTERNE NÉCESSAIRE À LA CROISSANCE
Depuis Washington où il réside depuis presque 20 ans, notre compatriote René Lake soutient que si notre objectif est de développer le Sénégal par la croissance économique, cela ne pourra pas se faire dans la Zone franc.
Vous soutenez la nécessité pour le Sénégal et les pays de la région de sortir de la Zone franc. Pourquoi ?
J'ai envie de vous répondre par une question : qu'est-ce que la parité fixe du Cfa avec le franc français, et maintenant avec l'euro, a-t-elle rapporté au Sénégal et aux pays de la Zone franc ? Pas grand-chose, à part la garantie de la convertibilité qui n'est pas essentielle dans notre problématique de développement. Ma perspective est celle d’un développement durable et non d’une dépendance économique perpétuelle, basée sur une supposée “coopération internationale”.
Le Franc CFA, du fait de sa parité fixe avec l'euro, facilite les importations. C’est un avantage en particulier pour l'élite africaine qui a des besoins de consommation extravertis. Cela n'apporte rien à la création de richesses au plan intérieur. Au contraire, cela rend les coûts des produits locaux bien plus élevés qu'ils ne devraient l'être pour être compétitifs au plan national et à l’international.
Une monnaie nationale ne serait-elle pas trop faible ?
Une monnaie faible n’est pas, en soi, un problème. Bien souvent, c’est une grande opportunité surtout si l’on veut stimuler les investissements venant de l’étranger. Les Etats-Unis, sous Bush, ont bénéficié de la faiblesse du dollar pour financer l’effort de guerre et maintenir l'expansion de leur économie.
La Chine ne cesse de profiter de sa monnaie faible au point que les Usa et l’Europe sont en train de leur mettre une pression terrible pour qu’ils réévaluent le Yuan. À contrario, l’euro trop fort est un handicap majeur pour les économies européennes, sauf l’Allemagne, la seule à pouvoir supporter son taux élevé de change sur le marché monétaire international, voire y tirer un réel avantage.
Vous pensez qu'une monnaie locale ou régionale va booster l'économie des pays de la Zone CFA ?
Le dynamisme du marché intérieur se crée par des réformes. D’abord, il faut une monnaie qui corresponde à la réalité du marché intérieur ; puis, réformer les lois sur le domaine national pour permettre une monétarisation de la terre par le biais des titres fonciers. Cela permettra aux paysans et grands fermiers d’accéder au crédit bancaire pour s’équiper et exploiter la terre.
Après la dévaluation du FCFA, nos marchés internes n’ont jamais été aussi dynamiques. Nous avons battu tous les records de croissance. C'est la preuve qu'une monnaie, déconnectée des réalités de l’économie nationale, tue le dynamisme interne. Comment voulez-vous qu'une monnaie d'un pays pauvre soit arrimée à une autre monnaie d’un pays développé et que cela soit favorable à la création de richesses ? Franchement, il s'agit là d'une question de bon sens…
Un avantage au maintien dans la Zone franc est la rigueur dans la politique monétaire que nous impose l'existence du franc Cfa. Qu'en pensez-vous ?
Une monnaie nationale ou régionale, gérée par un ou des gouvernements responsables et engagés dans la bonne gouvernance politique et économique, permet d’utiliser la planche à billets pour stimuler l’économie, dans certaines situations. C’est ce qu’Obama et, avant lui, Bush ont fait pour relancer l'économie américaine et maintenir des taux d'intérêt très bas pour stimuler les investissements, renforcer la production et accroître les exportations. De même, François Hollande fait des propositions audacieuses dans le contexte de l'UE, sur la Banque centrale européenne.
Sans un contrôle des mécanismes d’émission monétaire, on se prive d’un instrument financier essentiel au développement. C’est comme si une entreprise voulait se développer sans accès au crédit.
Il faut donc se débarrasser du FCFA au plus vite ?
Oui ! Pour enfin valoriser la production locale et créer de la richesse intérieure. Les investissements venant de l’extérieur (y compris de la Diaspora) vont se multiplier et il n’y aura pas de limite aux opportunités d’investissements. Il n’y a rien de nouveau dans mon propos. C’est une question de bon sens, basé sur l’expérience des autres. Je ne connais aucune économie au monde, viable et qui soit basée uniquement sur la capacité d’importation du pays. Le seul véritable avantage du FCFA, c’est faciliter les importations et c’est bien là le problème ! Une économie de croissance ne peut pas être centrée autour d'une politique d'importation.
La ligue sénégalaise contre le tabac a engagé le combat contre le tabac à travers une pétition en circulation actuellement en sur la toile. Il s’agit d’œuvrer pour «une puissante loi anti-tabac pour le Sénégal», explique-t-on. SenePlus publie à nouveau cet article pour appeler à une mobilisation générale.
Les initiateurs de la pétition ont pour objectif d’atteindre 10.000 signatures au cours des six prochaines semaines. «La consommation du tabac est en hausse au Sénégal et maintenant il est temps d'agir. Ensemble, nous pouvons arrêter la destruction des millions de vie par le tabac et protéger la prochaine génération de la dépendance des produits du tabacs et de la fumée de tabac mortel», a dit le Dr Abdoul Aziz Kassé, président de la Ligue sénégalaise contre le tabac.
«En tant que médecin, j'ai vu de la misère et le dommage que le tabac peut faire à un fumeur, sa famille et sa communauté», témoigne-t-il, indiquant que « la consommation du tabac est en hausse » dans le pays.