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29 novembre 2024
Opinions
par Ousmane Mballo et Mouhamadou Fallou Diop
RECONSTRUIRE LES SÉNÉGALAIS.ES AVANT DE REFONDER LE SÉNÉGAL
Alors qu'il devrait incarner l'efficacité et la modernité du pays à l'international, le consulat du Sénégal à Paris déçoit, entre chaos indescriptible et corruption. Un constat accablant qui met en lumière l'urgence d'un changement de mentalités
Ousmane Mballo et Mouhamadou Fallou Diop |
Publication 27/03/2024
L’épineux problème pour les partis politiques sénégalais est moins celui d’une offre gouvernementale, propre à contenter en théorie les exigences de développement du peuple, que celui d’un projet de société, condition sine qua non, nous le pensons bien, de nos grandes aspirations à l’émergence.
Quel Sénégal refonder suite à ce choc de déceptions comme d’abus de pouvoir du régime sortant ? La résolution d’un tel défi demande très prioritairement de prendre langue avec son plus grand obstacle qui puisse exister aujourd’hui au Sénégal : l’illusion sénégalaise de croire bon de quasi vivre dans la pure et sombre indiscipline, c’est-à-dire dans le non-respect des règles d’ordre juridique ainsi que des valeurs d’ordre pratique ou moral.
Ici, il serait particulièrement juste et légitime de parler d’une sorte de mentalité saturée d’égoïsme et d’aveuglement, d’une sorte de mentalité qui est reine dans nombre de nos structures sociales, politiques, étatiques, administratives, etc. « Ô temps, suspends ton vol ! » s’était écrié Alphonse de Lamartine « Et vous, consciences morales et citoyennes, suspendez votre cours ! » renchérit l’homme sénégalais qui tourne surtout le dos à ses devoirs. Justice instrumentalisée, Impunité népotique, Corruption, détournement des fonds ou des deniers publics, jeunesses adolescentes féminines qui « s’hypersexualisent » sur les réseaux sociaux, jeunesses adolescentes masculines qui trouvent plus plaisir à paraître et à frimer qu’à vouloir être et à s’affirmer. Et ainsi s’affiche la liste non exhaustive des dépravations-progénitures de nos faiblesses et velléités morales- qui nous frappent au sein de la société sénégalaise. Tout cela met en lumière le mal profond qui ronge la société sénégalaise et maintient le pays dans un sommeil léthargique de sous-développement.
Tenez, par exemple, le vendredi 22 mars 2024, je me suis rendu au consulat général du Sénégal à Paris pour renouveler mon passeport sénégalais. C’était la première fois que je visitais le consulat du Sénégal depuis que je suis en France. Je m’attendais à voir un système administratif mieux organisé et un personnel plus professionnel qu’au Sénégal. Quelle ne fut pas ma déception !
Le Consulat général du Sénégal est un Sénégal en miniature au milieu de la ville de Paris. Seule la façade extérieure du bâtiment vous rappelle que vous êtes bien à Paris. À l’intérieur, tout est à l’image du système administratif sénégalais : un chaos indescriptible et ça pue la corruption. Pourquoi ? Parce que les deux pauvres agents de sécurité qui se tiennent devant la porte doivent accueillir et orienter aussi bien les personnes qui ont un rendez-vous que celles qui n’en ont pas, mais qui ont le « privilège » d’avoir été mises en contact avec quelqu’un qui travaille dans ce consulat.
Comment espérer se développer avec un système administratif aussi corrompu et une population qui n’a pas honte de se rendre complice d’une telle injustice, ou du moins qui considère cela comme tout à fait normal ? On aura beau critiquer le système, voire le renverser. Mais tant que les mentalités ne changeront pas et que les gens n’auront pas conscience de leur devoir de citoyen, le problème restera toujours le même.
Un système n’est qu’une idée dont la mise en œuvre effective, dans le cadre d’un système administratif ou politique, nécessite la complicité du personnel ou d’une partie qui sera le rouage de son mécanisme de fonctionnement. Ce sont en premier lieu les personnes qui constituent le système. Pour fonder une société juste, il ne suffit pas de changer un système. Mais il est encore nécessaire de s’occuper d’abord de la formation des personnes qui animent ce système.
Une société est à l’image des personnes qui la composent. Si elle est constituée majoritairement de personnes éclairées, bien formées et responsables, elle peut aspirer à la justice et au développement, car elle dispose d’un socle solide.
Pour l’instant au Sénégal, nous manquons d’une telle base. C’est certes bien de vouloir changer le système. C’est cependant mieux de penser à rééduquer l’homme sénégalais qui, par sa complicité avec un système corrompu, est tombé dans une forme d’ignorance servile qui le prive de discernement.
Ousmane Mballo est Doctorant de Philosophie en cotutelle internationale entre l’Université de Toulouse II Jean-Jaurès (France) et l’Université de Coimbra (Portugal).
Mouhamadou Fallou Diop est Professeur de Philosophie au lycée de Rao (Saint-Louis Département).
par Arona Oumar Kane
LE DEVOIR D'INGRATITUDE
EXCLUSIF SENEPLUS - La gratitude politique, si naturelle soit-elle, ne saurait justifier la reconduction de personnalités dont la présence au sein du prochain gouvernement contredirait l'esprit même de cette élection
Le président élu Bassirou Diomaye Faye va succéder à M. Macky Sall au sommet de l'Etat le 2 avril prochain. Cette élection est avant tout la victoire de l'intelligence stratégique d'un parti et surtout d'un leader qui a su contourner les manœuvres du pouvoir pour le mettre hors course et garder des chances de conserver le pouvoir. C'est aussi une victoire portée par une large coalition de mouvements et de personnalités, aussi vaste que composite.
Cette alliance, soudée dans l'urgence d'un changement, regroupe cependant des figures de proue des précédents régimes, certaines incarnant les travers et les échecs que les électeurs ont massivement rejetés ce dimanche 24 mars 2024. Ainsi se pose la question de l'attitude que doit avoir le nouveau président vis-à-vis de ces soutiens encombrants.
L'élection de Diomaye Faye symbolise un désir profond de renouvellement au sein de la société sénégalaise. Les citoyens aspirent à une gouvernance débarrassée des pratiques obsolètes et corrompues qui ont longtemps entravé le développement du pays. Ils ont voté pour une rupture, non seulement avec les méthodes du passé, mais également avec les figures qui les incarnent. Dans ce contexte, la gratitude politique, si naturelle soit-elle, ne saurait justifier la reconduction de personnalités dont la présence au sein du nouveau gouvernement contredirait l'esprit même de cette élection.
Le président Diomaye Faye se trouve donc face à un impératif moral : celui de "trahir" les attentes de ceux qui, bien qu'ayant contribué à la construction de sa victoire, ne représentent pas le changement plébiscité.
Bien au contraire, des figures comme Aida Mbodj et Habib Sy, respectivement ministres dans les gouvernements Diouf et Wade, pour ne citer que les plus en vue, mais aussi Moussa Diop ou Lansana Gagny, tous deux d'anciens DG sous Macky Sall, devront être écartés de toute possibilité d'exercer quelque fonction que ce soit au sein de la haute administration sous le nouveau président, ne serait-ce que pour le symbole.
Cette ingratitude, loin d'être une faute, enverrait un signal fort au peuple sénégalais en particulier et à la classe politique dans son ensemble. Un signal qui indique clairement que le choix des membres du nouveau gouvernement et la nomination aux fonctions civiles doivent se faire selon des critères de compétence, d'intégrité et de dévouement à la cause publique, en écartant toute considération de loyauté politique, y compris vis-à-vis de militants, sympathisants ou alliés de la première heure.
Hormis le cas des responsables politiques de premier plan qui gravitent autour de la mouvance Diomaye Président, il y a aussi les militants de base des groupements de femmes et de jeunes, les bouillants activistes de la diaspora ou des associations de la société civile, dont certains nourris aux pratiques politiciennes honnies des anciens régimes. Ceux-là doivent également voir leurs attentes de recevoir des subsides et autres passe-droits, en guise de récompense pour leur implication, déçues par le nouveau président qui devra expliquer clairement, après les avoir remerciés pour leur mobilisation, que sa priorité sera de travailler à améliorer concrètement leurs conditions de vie pour que soit rompu définitivement le triptyque "je te soutiens, tu gagnes, tu me récompenses".
Cette logique de partage de butin explique à elle seule le fait que plus de 51% du budget de la nation soit consacré aux dépenses de fonctionnement, ce qui est une aberration pour un pays de 18 millions d'habitants dont seulement 1% sont des agents du secteur public. Les milliers de milliards de FCFA que représente cette incroyable proportion, issus de nos impôts, de nos ressources naturelles mais aussi d'un endettement irrationnel, sert en partie à alimenter l'entretien d'une caste de privilégiés qui se sont accaparés les ressources du pays, au détriment de la majorité de la population obligée de se débrouiller dans l'informel pour subsister.
Les dignitaires connectés qui ont reçu le candidat Diomaye Faye ou M. Ousmane Sonko, en son nom, devront se passer des camions de vivres du Ramadan, des mini-cheptels pour les grands événements, des enveloppes de liquide, des moutons de tabaski, 4X4, largesses foncières sur le domaine publique national, billets d'avion et devises pour les pèlerinages, oumra et autres accomplissements d'acte de dévotion, devenus une monnaie d'échange très en vogue auprès de la clientèle.
Les amis, membres de famille et alliés de personnes proches du nouveau pouvoir et qui pensent déjà à s'improviser fournisseurs de biens et de services en tous genres pour capter une part des centaines de milliards de marchés publics, devront ronger leurs freins. Ils devront apprendre à résister aux pressions familiales et communautaires de ceux qui leur expliquent que c'est maintenant leur tour de profiter et qu'ils le méritent du fait de la volonté divine.
Certes, l'exercice s'annonce délicat. Il implique de naviguer entre les écueils de la politique réelle, où alliances et compromis sont souvent nécessaires, ceux des "réalités" d'une société accoutumée et abreuvée à la corruption de masse devenue une norme sociale, et la volonté de rompre radicalement avec les pratiques d'un ancien monde que les électeurs ont massivement voies.
Mais il en va de la crédibilité du nouveau régime. En choisissant délibérément de se démarquer des figures et des comportements du passé, le président Faye ne trahirait pas seulement des individus dont les intérêts peuvent diverger de l'objectif de développement que ses électeurs lui ont assignés, mais il resterait fidèle à un idéal défendu par un mouvement populaire qui l'a porté au sommet et à un mandat confié par un peuple avide de changements et de progrès.
Ce devoir d'ingratitude ne doit pas être perçu uniquement comme une négation de la politique traditionnelle, mais aussi comme l'affirmation d'une nouvelle éthique de gouvernance, où les responsabilités sont attribuées sur la base de la valeur ajoutée pour le pays, et non selon des calculs politiciens et des réflexes de préservation d'un ordre établi qui n'est plus tenable. En assumant cette posture, le président Diomaye Faye enverrait un signal fort, non seulement à ses concitoyens mais aussi à la scène internationale, affirmant ainsi à la face du monde que le Sénégal entre résolument dans une ère de transparence, d'efficacité et d'équité dans la gestion des affaires publiques, qui pourrait inspirer et contribuer à faire sortir le continent tout entier de l'ornière. L'histoire retiendra peut-être ce moment comme celui où un leader aura osé défier les codes non écrits de la politique sénégalaise pour rester fidèle aux aspirations de son peuple. Il s'agira, pour paraphraser une formule célèbre, de réduire la politique à sa plus noble expression.
M. Bassirou Diomaye Faye a une chance exceptionnelle de redéfinir les contours du pouvoir au Sénégal et de transformer notre pays radicalement, réussissant là où ses prédécesseurs ont échoué. Il aura besoin pour cela de puiser, dans la sagesse et le courage, les ressources spirituelles et morales nécessaires pour embrasser ce devoir d'ingratitude, une "trahison légitime" pour le plus grand bien du peuple sénégalais.
EXCLUSIF SENEPLUS - Elle brosse fièrement le sujet des régimes matrimoniaux, négligeant honteusement les rapports d’oppressions que peuvent charrier ces cultures qu’elle semble défendre devant l’élargissement des libertés homosexuelles
Sokhna Maguette Sidibé et Aminata Grace |
Publication 27/03/2024
« La polygamie, la monogamie, la polyandrie sont des modèles matrimoniaux déterminés par l'histoire et la culture de chaque peuple. Ces modèles sont aujourd'hui concurrencés par les mariages homosexuels. » 1.
Voilà le tweet de Professeure Fatou Sow Sarr, en réponse à une journaliste qui voulait entrer en contact avec elle pour un article au sujet de la polygamie au Sénégal.
La TL221 n’y a vu que du feu, l'acclamation à base de « réponse clinique », « citation de sociologie » entre autres expressions pour dire qu’elle a cloué le clapet à l’Occident par le truchement de la journaliste.
D’autres en revanche, plus prompts à s‘exercer à la réflexion - quoique le tweet n’en nécessitait pas tant par son absurdité à peine dissimulée - ont soulevé, heureusement pour le salut de la civilisation humaine l’ineptie que la sociologue a réussi à concentrer dans si peu de mots.
D’ailleurs, elle fait la prouesse de comparer régime matrimonial et sexualité comme si elle n’était pas au courant des homosexuels monogames, polygames… Elle est décevante à bien des égards mais l’on ne saurait guère lui reprocher son ignorance. En revanche, son génie manipulateur a été de susciter les fibres de tous les gardiens de « nos fameuses valeurs » par la mention des mariages homosexuels. Elle sait ce qu’elle fait, elle les convoque par une haine fédératrice pour esquiver les questions sur la polygamie ou devrait-on dire les problèmes de la polygamie.
Cette professeure qui ne s’embarrasse d’aucune rigueur intellectuelle ne nous donne point beaucoup de matière à débat mais on ne s’abaisserait à son niveau de laxisme, de légèreté et de vacuité intellectuelle. Elle brosse fièrement le sujet de ces régimes matrimoniaux, en fait des constructions historiques et culturelles figées, en négligeant honteusement les rapports d’inégalités, d’oppressions que peuvent charrier ces cultures qu’elle semble défendre devant l’élargissement des libertés homosexuelles.
La polygamie a été utilisée dans la société patriarcale comme moyen de domination des femmes, et pour maintenir aussi leur statut de propriété privée des hommes et d’objets interchangeables.
Venons-en au mariage traditionnel qui historiquement, était aussi un moyen de contrôler les femmes en les rendant dépendantes financièrement et affectivement de leurs maris, limitant leur autonomie, et contribuant aussi à cette perpétuation des rôles genrés, renforçant les attentes selon lesquelles les femmes doivent se consacrer exclusivement à leur mari et à leur famille. Ce qui nie toute aspiration personnelle à se définir autrement qu’à travers ces rôles préétablis par la société.
La polygamie, la monogamie, la polyhandrie sont des modèles matrimoniaux déterminés par l'histoire et la culture de chaque peuple. Ces modèles sont aujourd'hui concurrencés par les mariages homosexuels. https://t.co/2zDACgjptH
J’axe l’argumentaire sur le Sénégal, la polyandrie ? Êtes-vous sérieuse en faisant de tels raccourcis ? L’honnêteté intellectuelle aurait dû vous interdire de la mentionner à cause de sa rareté actuelle, et même à supposer que ce système soit répandu, vous ne pouvez ignorer les inégalités de pouvoir dans un monde capitaliste où les hommes exerceraient un contrôle autant sur les ressources du ménage que sur la femme.
Mais encore, le mariage homosexuel étant criminalisé au Sénégal, devons-nous comprendre que vous faites une comparaison entre l’Afrique (ici le Sénégal) et l’Occident ? Car la suite de vos tweets le suggère « Ma pensée profondément est que l’occident n’a aucune légitimité pour juger nos cultures. » 2 Il est très déstabilisant de vous voir tenir ce discours aliéné quand dans vos propres écrits vous soutenez mordicus que le système patriarcal, dont la polygamie est importée par les religions chrétiennes et musulmanes. Dissimuler l’homosexualité en Afrique a été une posture adoptée par les anthropologues occidentaux : « Dans la préface de leur livre « Boy - Wives and Female Husbands. Studies of African Homosexualities », Murray et Roscoe rappellent ainsi que les historiens et anthropologues occidentaux occultèrent longtemps la présence de pratiques homosexuelles en Afrique, nourrissant ainsi, explicitement ou implicitement, l’idée que ces dernières furent importées dans ces régions par des non-Africains (Arabes, Européens). »3
Peut-être qu’il est temps de décoloniser vos recherches, non ? Ok. Comme vous voulez glisser sur le terrain populiste, la rigueur intellectuelle qui vous sied voudrait que vous incluiez aussi dans « nos cultures » l’homosexualité, qu’importe la lecture binaire (qui encore une fois est une influence occidentale que vous fustigez) ou non binaire que l’on pourrait en faire (l’historicité du terme « goor-djigenn » homme-femme dans la langue wolof pratiquement non genrée mérite une prise de connaissance de votre part).
Et encore une fois, quel est le lien entre la question posée par cette journaliste et votre réponse qui emmène l’homosexualité sur la table ? La paresse voudrait que l’on vous étiquette homophobe sans plus. Mais nous n’en restons pas là. Cette démarche de ramener l’homosexualité toujours dans le débat pour alimenter l’actualité 4, dans ce contexte est une panique, servant de prétexte pour taire une autre panique. L’ironie (très amère) est que cela vienne d’une féministe.
Ici vous trouvez un bouc émissaire sexuel pour faire diversion sur un autre sujet qui va venir sur la scène internationale, à savoir le statut polygame de notre nouveau président. Vous ne pouvez esquiver ce phénomène. Pour citer vos propres mots : « Aujourd’hui, il y a un contexte où toucher à l’homosexualité prend une tournure particulière dans ce pays », des propos tenus après le sacre de l’écrivain Mouhamed Mbougar Sarr au Goncourt, où nous avons tous assisté à une vague d’homophobie. Dois-je continuer ?
En effet, c’est une posture adoptée dans les différentes vagues homophobes au Sénégal : « Une différence frappante (en comparaison avec le Cameroun par exemple) est qu'en dépit de la criminalisation de l'homosexualité dans la loi sénégalaise, le gouvernement du pays est intervenu contre des violences homophobes [38]. La notion de cultural anger (colère culturelle) développée par Gilbert Herdt [39] permet de mieux comprendre le cas sénégalais.
Dans l'introduction de son livre sur les « paniques sexuelles », l'auteur identifie le mécanisme par lequel une panique en engendre une autre : « C'est ce processus général que je désigne par le terme de colère culturelle la coalition de différentes émotions, relevant de domaines et arènes d'action dispersés, dans le but d'unir des individus et des groupes dans la poursuite politique d'un ennemi commun ou d'un bouc émissaire sexuel [40] » ».5
Je vous renvoie à cet article susmentionné qui expose aussi « une opposition radicale entre une Afrique homophobe et un occident tolérant »6, une posture qui à ma grande surprise n’est pas nouvelle dans vos prises de paroles, alors que l’homophobie est loin d’être spécifique à l’Afrique, de même que l’homosexualité ne l’est à l’Occident. Rien de mieux que les ressentiments post-coloniaux.
Cette question de la polygamie arrive à point nommé au Sénégal, notre nouveau président est polygame. Rien que par son existence et son statut actuel, il est un symbole d’encouragement pour tous les hommes musulmans et les hommes chrétiens qui souhaitent même dans la plaisanterie qu’on élargisse les droits de disposer de plusieurs femmes. Le droit et le décret divin de trahir une compagne sous des prétextes perfides. Encore une fois, la religion reste brandie, c’est le totem d’immunité contre toutes critiques (blasphèmes diraient-ils) pour encourager les femmes dans l’obéissance servile parce que le paradis (l’ultime blague) est entre les mains de leur mari… La polygamie rappelons-le n’est en aucun cas une obligation ni un devoir dans le coran.
La polygamie demeure la menace au fond de la gorge de tous les hommes sénégalais. Ils n’ont guère besoin de la prononcer. Les femmes, elles savent tout de même qu’elle est là, omniprésente prête à bondir de son trou pour construire à jamais un monstre entre elles et leur estime de soi, entre elles et leur quiétude intérieure que donne l’assurance de savoir l’être aimé à soi uniquement.
L’actualité aujourd’hui devrait être l’impact d’avoir un homme polygame au pouvoir sur la société. Le débat est en train d’être évité. Faites mieux, madame.
Sokhna Maguette Sidibé est féministe radicale.
Amina Grace est féministe radicale.
Notes :
*Définition du terme « Whippin » : On dit que quelqu’un a tout Whippin signifie qu’il mélange tout
1 « La polygamie, la monogamie, la polyandrie sont des modèles matrimoniaux déterminés par l'histoire et la culture de chaque peuple. Ces modèles sont aujourd'hui concurrencés par les mariages homosexuels. » @FatouSowSarr1, Twitter (nouvellement X), 26/03/2024
Le tweet auquel elle répond : « @FatouSowSarr1 Bonjour Madame, je suis journaliste pour @CausetteLeMag et souhaiterais vous joindre pour un article au sujet de la polygamie au Sénégal. Vous serait-il possible de me suivre afin que je puisse vous écrire en MP ? Un grand merci par avance » @AnnaCuxac, Twitter (nouvellement X), 26/03/2024
2 « Ma pensée profondément est que l'occident n'a aucune légitimité pour juger de nos cultures. » @FatouSowSarr1, Twitter (nouvellement X), 26/03/2024
3 Aminata Cécile Mbaye « Les discours sur l’homosexualité au Sénégal. L’analyse d’une lutte représentationnelle », Thèse de doctorat, sous la direction de Dr. Ute FENDLER, Université de Bayreuth, 2016, P.16.
4 Aminata Cécile Mbaye « Les discours sur l’homosexualité au Sénégal. L’analyse d’une lutte représentationnelle », Thèse de doctorat, sous la direction de Dr. Ute FENDLER, Université de Bayreuth, 2016, Chapitre 3 : « L’homosexualité au Sénégal : la création d’une actualité »
5 Awondo, P., Geschiere, P. & Reid, G. (2013). Une Afrique homophobe : Sur quelques trajectoires de politisation de l'homosexualité : Cameroun, Ouganda, Sénégal et Afrique du Sud. Raisons politiques, 49, 95-118. https://doi.org/10.3917/rai.049.0095
6 Awondo, P., Geschiere, P. & Reid, G. (2013). Une Afrique homophobe : Sur quelques trajectoires de politisation de l'homosexualité : Cameroun, Ouganda, Sénégal et Afrique du Sud. Raisons politiques, 49, 95-118. https://doi.org/10.3917/rai.049.0095
Par Mohamed GUEYE
S’INSPIRER DE MACKY EN MATIERE DE PROMESSES
Plus que Abdoulaye Wade, qui voulait réagir à une situation conjoncturelle de crise alimentaire mondiale, Macky Sall s’est donné, dès sa prise de pouvoir, l’objectif de réaliser l’autosuffisance en riz.
Avant-hier, lors de sa première prise de parole en tant que chef d’Etat nouvellement élu, M. Bassirou Diomaye Faye n’est pas sorti des sentiers battus. Ayant sans doute fait l’état des lieux de la situation dont il va hériter dans une dizaine de jours, il a indiqué que son élection concrétise pour le Peuple sénégalais, «le choix de la rupture pour donner corps à l’immense espoir» suscité par le projet de société porté par le «Projet» présenté par le mouvement qui l’a conduit au pouvoir. Pour répondre à l’espoir qu’il a nourri, le nouveau chef de l’Etat assure vouloir «gouverner avec humilité, dans la transparence, combattre la corruption à toutes les échelles». Il veut aussi se consacrer «pleinement à la refondation de nos institutions et au renforcement des fondements de notre vivre-ensemble».
Sans doute peu habitué à s’exprimer devant de nombreux micros et caméras des médias, le Président élu a été assez emprunté dans son discours et sa gestuelle. Cela ne l’a pas empêché d’exprimer clairement ses objectifs dont l’un des plus importants aura été «l’allègement sensible du coût de la vie». Pour ne parler que de cela. Les propos qu’il a tenus peuvent être considérés comme étant les mêmes qui ont été développés dans son projet de campagne électorale, et qui ont abouti à sa victoire le 24 mars dernier.
En attendant de revenir prochainement de manière plus élaborée sur les grandes lignes du «Projet» de M. Faye, on ne peut s’empêcher de comparer certains points avec ceux qui ont été développés par son prédécesseur, ou du moins ceux dont il nous avait vendu certaines grands points. Ainsi, quand il parle de la refondation de nos institutions, cela fait écho au slogan de l’Alliance pour la République, «la Patrie avant le parti !», dont on a vu comment Macky Sall l’a déroulé. Un point positif toutefois à l’actif de Diomaye Faye, est sa démission, selon les informations distillées hier, «de toutes les instances de Pastef». Même s’il n’en a jamais été le leader, il a tout de même été le Secrétaire général de cette structure. Sa mise à l’écart des instances de décision augure d’une bonne séparation des instances de décision du parti avec les rouages de l’Etat. Qu’il tienne parole et vide les régies financières de tous les militants de partis politiques, et même des syndicalistes politiciens. Cela serait bénéfique pour l’atmosphère de travail dans ces institutions. Et renforcerait «les fondements de notre vivre-ensemble».
L’un des points sur lesquels le nouveau Président est le plus attendu par la majorité de la population est l’allègement du coût de la vie. Pour cet objectif, le «Projet» de prise de pouvoir avait montré les indicateurs suivants : «Nous développerons nos capacités de production et nos produits locaux pour mieux répondre à la demande intérieure en tenant compte des exigences liées à la protection de l’environnement ;
Nous développerons, professionnaliserons et moderniserons le commerce de proximité ;
Nous développerons les infrastructures routières, ferroviaires et maritimes pour faciliter le transport des matières premières et des produits agricoles, et l’accès aux zones agricoles ;
Nous renforcerons la promotion de la consommation locale et des produits de nos terroirs par :- La valorisation de notre identité culinaire en revisitant les recettes sénégalaises et en innovant ou en réinventant nos plats locaux ou africains ;
- La labellisation et la production de nos produits locaux et leur protection (ex. Aoc)»…
Et pour s’assurer qu’il n’y aura pas d’évasion fiscale et pour éviter un très grand déséquilibre de la balance commerciale, le «Projet» prévoit : «Nous développerons l’industrialisation et la transformation locale de nos produits pour une meilleure compétitivité à l’exportation par : - L’augmentation des moyens financiers alloués à la R&D pour améliorer la qualité et renforcer notre compétitivité ;
- La mise en place d’une politique d’industrialisation sectorielle et d’accompagnement des entreprises et des exploitations agricoles ;
- Le renforcement des exigences sur la qualité et la traçabilité des produits locaux, notamment le respect des normes internationales.»
On attend de voir comment ces objectifs sortiront du cadre des vœux pour embrasser la réalité. Le Sénégal a connu, depuis 2007, d’importants programmes de lutte contre l’insécurité alimentaire et pour l’autosuffisance agricole. Plus que Abdoulaye Wade, qui voulait réagir à une situation conjoncturelle de crise alimentaire mondiale, Macky Sall s’est donné, dès sa prise de pouvoir, l’objectif de réaliser l’autosuffisance en riz.
Il a débauché l’un des meilleurs spécialistes mondiaux du secteur, le Dr Papa Abdoulaye Seck, dont il a fait son ministre de l’Agriculture. Ce dernier a voulu mettre en place un programme agricole depuis la base, en dotant l’Isra de moyens et en équipant les paysans de matériel agricole. Il a voulu conjuguer ces ambitions avec les impératifs politiques à court terme de son chef. Il est parti sur un constat d’échec, et le pays continue d’importer encore plus de riz, même si ses niveaux de production ont augmenté.
Cette spéculation n’est d’ailleurs pas la seule à subir les aléas de la politique, en dépit des moyens qui lui sont consacrés. L’horticulture vivrière ne se porte pas tellement mieux, et les ménagères qui se rendent au marché connaissent le mieux les fluctuations des prix des carottes, de l’oignon ou de la pomme de terre, pour ne pas parler des autres légumes. N’oublions pas le sucre et la tomate dont le Sénégal peut se suffire de sa production et exporter dans les pays voisins, mais qui sont plombés par des mauvaises décisions politiques encouragées par des intérêts mercantiles de certains.
Si Diomaye Faye veut inverser la tendance qui conduit aux dépenses faramineuses qui aboutissent au gaspillage des deniers publics, il sait ce qu’il doit faire. Et il sait qu’il aura en face de lui une bonne coterie de négociants en affaires, d’importateurs et de courtiers, bien introduits dans les milieux du commerce. Sa volonté de lutter contre la corruption doit s’affirmer dès les premiers moments de sa prise de fonction, et ne pas se soumettre aux envies de renforcer politiquement et financièrement son camp politique. Macky Sall pourrait lui en dire de bonnes. Le pays en a amplement assez de la volonté de certains dirigeants de vouloir satisfaire l’envie de reddition des comptes qui a animé le Peuple, pour servir leurs propres intérêts. Au point que l’une des causes de rejet des politiques publiques de Macky Sall a été pour de nombreuses gens, son manque de volonté de lutter contre la corruption et l’impunité dont ont semblé bénéficier certains proches de son régime. La déclaration de réconciliation qu’a faite Bassirou Diomaye Faye ne devrait pas non plus être un tri qui épargnera certains pour frapper durement d’autres. Cela, sans être une épée de Damoclès que l’on mettra au-dessus de certaines têtes pour les inciter à servir les intérêts des nouveaux dirigeants.
Une lutte efficace contre la corruption est indispensable pour un pays qui veut commencer à régler la question de l’emploi des jeunes. Surtout dans un contexte où l’Etat est le premier créateur d’emploi, à la place du secteur privé.
Il est d’ailleurs, également, le premier client des entreprises privées. Il ne peut pas jouer son rôle en mettant en avant le favoritisme et le népotisme, autres formes de corruption. Sur tous ces points,
Le nouveau chef aura bien de leçons à apprendre de son prédécesseur, pour ne pas l’imiter. De toute façon, BDF sait très bien qu’il ne bénéficiera d’aucun état de grâce. Les échanges qu’il aura avec son prédécesseur, même lors de la passation des pouvoirs, lui en apprendront encore plus. A lui de voir, dans le tas de promesses qu’il a faites aux nombreuses foules qui suivaient sa caravane, celles qui sont réalisables à très court terme, et qui lui donneront suffisamment de répit pour s’attaquer aux plus importantes.
Par Cheikh Tidiane Sy Al Amine
DE L’INDULGENCE ET DE LA PATIENCE POUR DIOMAYE FAYE
L’échec de Diomaye entraînera la déchéance de tout le Peuple sénégalais. C’est pourquoi il mérite le soutien de toutes les couches de la population afin qu’il puisse réussir sa mission.
Cheikh Tidiane Sy Al Amine |
Publication 27/03/2024
Le Sénégal vient de vivre sa 3eme alternance « pacifique » avec l’élection de Bassirou Diomaye Faye comme 5eme Président. Au-delà de la personne de BDF, c’est l’espoir de toute une génération qui est en jeu avec de nombreuses attentes dans un contexte national et international difficile.
L’échec de Diomaye entraînera la déchéance de tout le Peuple sénégalais. C’est pourquoi il mérite le soutien de toutes les couches de la population afin qu’il puisse réussir sa mission.
Je ne suis pas « patriote » au sens partisan du terme. Je suis juste patriote en tant que partisan de la patrie et conscient des enjeux et défis auxquels notre pays est confronté. Fort de cela, Diomaye aura besoin de temps et d’indulgence pour mettre en œuvre un programme générationnel déconnecté des enjeux d’une élection prochaine.
Il est temps qu’une génération se sacrifie pour assurer le devenir d’une nation prospère. Pour cela, il va falloir bannir la tyrannie du temps, ennemi de toute politique économique structurelle..
Le contexte
C’est un secret de polichinelle que l’Etat traîne un endettement excessif et un déficit budgétaire qui entraînent des tensions de trésorerie empêchant toute projection sur le moyen et le long terme.
Il va falloir gérer une conjoncture difficile pour faire face à nos engagements vis-à-vis des bailleurs tout en assurant les dépenses budgétaires.
Heureusement, le Sénégal sera un pays gazier dans quelques mois, ce qui devrait faciliter la levée de fonds au niveau international pour faire face à cette conjoncture.
Ainsi, le nouveau Président devra rassurer les bailleurs par un discours assez conciliant pour restaurer leur confiance à la signature du Sénégal. Faut-il signaler que les marchés financiers ont mal accueilli la nomination de Diomaye faisant chuter les cours des obligations en dollars du Sénégal ce lundi, selon l’agence Bloomberg?
Les perspectives
Avec la manne du gaz et du pétrole, Le Sénégal devra lever des fonds pour reprofiler la structure de notre endettement afin de soulager dans un premier temps les tensions de trésorerie de l’Etat.
Les investissements structurants doivent être bannis pendant au moins les deux premières années en mettant l’accent sur la restauration du pouvoir d’achat des sénégalais, notamment en contenant l’inflation sur les produits de grande consommation et en développant les politiques d’emplois.
En effet, Le deuxième volet de soutien au social doit être orienté vers la subvention des intrants agricoles en préparation de la prochaine campagne hivernale et la campagne de contre saison froide.
Il ne faudra surtout pas vouloir impressionner les sénégalais par des infrastructures tape-à-l’œil dont le retour sur investissement n’est pas garanti à moyen terme. Il s’agira de soulager la souffrance des sénégalais en leur permettant de manger à leur faim en produisant moins cher tout en important moins cher. Cette transition sur deux ans devra assainir et rééquilibrer nos finances pour démarrer une nouvelle phase d’investissements promouvant la politique industrielle de substitution à l’importation adossée progressivement à une agriculture soutenue par une stratégie de subventions maîtrisée.
Voilà quelques idées qui méritent d’être approfondies en prenant le temps de les mettre en place progressivement. Cela nécessite des sénégalais de l’indulgence et de la patience pour permettre au Président nouvellement élu de poser les jalons de sa politique d’emplois à travers l’industrie et l’agriculture
À défaut, on ratera l’occasion de sortir du cercle vicieux des politiques infrastructurelles électoralistes au détriment de la prise en charge du social et des infrastructures de production telles que l’hydraulique rurale. Le Sénégal d’abord.
Cheikh Tidiane Sy Al Amine
Par Kaccoor Bi
CES «FASCISTES » QUE NOUS AIMONS !
Tant pis à vous autres messieurs et dames qui vous gargarisez depuis mars 2021 de formules du genre « salafistes », « fascistes », « rebelles », « terroristes » et autres mots pour faire peur.
Tant pis pour les grincheux. Il leur faudra bien trouver d’autres épouvantails et formules adaptées qui soient plus choc et pénètrent plus facilement les consciences des masses. Tant pis donc pour ces personnes perchées sur leurs certitudes surannées apprises à l’école occidentale et qui jugent que nous avons fait un mauvais choix en élisant des « fascistes ».
Il leur faudra bien aller se débarbouiller pour voir plus clair et se guérir de leur cécité intellectuelle. Tant pis à vous autres messieurs et dames qui vous gargarisez depuis mars 2021 de formules du genre « salafistes », « fascistes », « rebelles », « terroristes » et autres mots pour faire peur. La cinglante défaite de ce dimanche aurait dû les pousser à se taire. Définitivement ! Mais il leur faudra bien continuer à bêler comme des moutons égorgés.
Bienvenue aux « fascistes» pour une rupture que les Sénégalais attendent depuis plus de 50 ans! Rupture avec des pratiques qui ont complètement déchiqueté l’économie de ce pays.
Fini les passe-droits. L’un de ces messieurs qui croient que la République leur doit tout s’est offusqué du fait que l’élu du peuple ait ignoré les chefs religieux lors de son premier discours.
Faut-il lui rappeler que la République est laïque ? A certains d’entre eux qui se croient mieux nés qu’une bonne partie de cette population, il leur faudra bien se résigner à être sevrés des mamelles de l’Etat pour vivre de leurs propres revenus en payant leurs impôts. Il leur faudra surtout apprendre à travailler.
La rupture consistera également à mettre hors d’état de nuire les affairistes, les laudateurs qui n’ont jamais travaillé de leur vie mais qui exhibent des fortunes incroyables, indécentes.
Bref, les « toog muy dox » comme disent joliment ces si imaginatifs gosses de Pastef ! Il faudra éloigner des couloirs de l’Etat les entremetteurs politiques, soi-disant marabouts et autres autoproclamés communicateurs traditionnels qui ont toujours profité des largesses de l’Etat sans avoir rien fait pour les mériter.
Aux professionnels de la politique qui ne peuvent jamais s’opposer à un pouvoir, se recyclant avec tous les régimes, il leur faudra se faire à l’idée que l’époque de la transhumance est révolue. Ce qui passe par le changement des mœurs politiques. Ce pays a besoin d’être lavé à grande eau pour se débarrasser de toutes les impuretés qui sont à l’origine de notre classement parmi les pays les plus pauvres. Un classement humiliant qui s’explique par la mal gouvernance, l’impunité, la corruption et autres pratiques nauséabondes. Et si les « fascistes » peuvent nous guérir de tous ces maux, autorisez-nous à faire un bras d’honneur à ces grincheux qui veulent les combattre.
Bienvenue dans l’opposition à eux où les fascistes ne penseront pas à les faire taire ou les réduire à leur plus simple expression ! C’est leur droit de contester et personne ne le leur ôtera. C’est ça également la rupture…
Par Assane SECK (Seckane)
SYNERGIE ENTRE CES DEUX MECANISMES DE CHOIX ET DECONCENTRATION
Cette contribution est en rapport avec celle portant sur : «Vice-Présidence de la République : cas de pays africains et des USA».
Bés Bi le Jour |
Assane SECK (Seckane) |
Publication 27/03/2024
Cette contribution est en rapport avec celle portant sur : «Vice-Présidence de la République : cas de pays africains et des USA». En juin 2011, le Président Abdoulaye Wade, avait proposé la mise en place d’une Vice-Présidence au Sénégal. «Dans un gouvernement, un vice-président est une personnalité politique dont la première fonction est de se substituer au président si ce dernier est absent, démissionne, meurt ou n’est pas disponible pour remplir sa mission, peu importe la raison.
Selon le système politique, il est soit élu comme colistier (comme le vice-président des États-Unis), soit élu spécifiquement pour le poste ou bien nommé une fois le président élu». (Wikipédia.org consulté le 17 mars 2024).En Afrique, au moins quinze (15) pays ont des Vice-Présidences de la République.
1.Des pays africains ayant des Vice-présidences de la République
Ces quinze (15) pays africains ont des Vice-président-e-s de la République : Afrique du Sud, Botswana, Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée équatoriale, Kenya, Libéria, Nigéria, Ouganda, Seychelles, Sierra Léone, Zambie.
2. Synergie entre les mécanismes d’élection ou de nomination d’un-e Vice-Président-e de la République (VPR).
Sept (07) parmi les quinze (15) pays ci-dessus ont des Vice-Président-e-s élu-e-s : Gambie, Ghana, Kenya, Libéria, Nigéria, Seychelles, Zambie. Huit (08) parmi les quinze (15) pays ci-dessus ont des Vice-Président-e-s nommé-e-s : Afrique du Sud, Botswana, Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée équatoriale, Sierra Léone, Ouganda. Dans des pays, la nomination du ou de la VPR par le Président de la République est confirmée par le Parlement. Donc ici nous avons une élection (parlementaire) dans ce processus de nomination. Pour le ou la VPR élu-e par ticket au suffrage universel d’un pays, en cas de vacance, une élection spécifique doit ou devrait être organisée pour élire le ou la nouvelle VPR. Ceci parce que nous sommes en face d’un ticket présidentiel élu au suffrage universel. Nous pensons, très modestement, qu’en cas de vacance en cours de mandat électif et pour éviter une organisation d’élection spécifique pour ce poste, une nomination à confirmer par le Parlement pourrait être possible. Pour ce faire, vu que gouverner c’est prévoir, une disposition de nomination du ou de la VPR à confirmer par le Parlement devrait être prévue dans le texte juridique concerné. Ceci seulement en cas de vacance en cours de mandat et à défaut de pouvoir organiser une élection spécifique pour avoir un nouveau VPR ou une nouvelle VPR. Cette synergie entre l’élection ou la nomination d’un ou d’une VPR permettra de minimiser l’organisation de nouvelles élections en cours de mandat. Elle permettra de parer à une vacance de poste. Elle permettra de contribuer à la stabilité institutionnelle des pays ayant opté d’avoir une VicePrésidence.
3. Déconcentration de pouvoirs
A ce jour, dans les pays ayant une VicePrésidence par nomination ou élection, il n’existe pas de dualité avec la Présidence. Ceci parce que les pouvoirs des VPRs sont bien calibrés. Pour aider davantage le Président de la République (PR) dans ses missions, le Premier ministre (PM) pourrait se voir confier certaines fonctions. Ce dernier étant nommé et remplacé suivant le pouvoir discrétionnaire du Président de la République. Sept (07) parmi les quinze (15) pays ci-dessus ont à la fois une Vice-présidence et une Primature : Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée équatoriale, Kenya (sous le nom de Premier secrétaire du Cabinet) Ouganda, Sierra Léone. Un exemple proche est celui de la Côte d’Ivoire, un géant de l’Afrique ayant remporté, avec ses éléphants, la coupe d’Afrique des nations de football 2023 par des montadas ou des remontadas de sa huitième de finale à la finale. Dans des pays, le PR et le PM cumulent leurs fonctions spécifiques avec des portefeuilles ministériels techniques. Ainsi nous pensons, très modestement et le cas échéant, le PM pourrait cumuler ses fonctions avec celles de la Vice-Présidence de République. Ceci parce que le ou la VPR assure d’abord des fonctions de suppléance pour d’abord aussi le renforcement de la stabilité des pays concernés.
Vive l’ancestrale, solide et vertueuse démocratie sénégalaise !
Assane SECK (Seckane)
Ingénieur technologue en génie sanitaire
Master Professionnel en Environnement (Option Chimie de l’Environnement) Master de Recherche en BioToxicologieseckassane 66@gmail.com
Par Alpha Amadou SY
LA ROCHE TARPEIENNE EST TOUJOURS PRES DE L’URNE
Dans l’immédiat, il revient aux nouveaux dirigeants de consentir à un devoir de mémoire afin de ne jamais oublier les vies sacrifiées, les biens saccagés, les frustrations et stress ayant essaimé dans la dynamique de leur conquête du pouvoir
Le ni oui ni non, qui a retardé la décision de Macky Sall d’affirmer sans ambages son attachement au code d’honneur, serait dicté par le souci de ne pas voir ses partisans se focaliser sur la question de sa succession au détriment de missions qui leur étaient confiées.
Ainsi, le cours politique ayant édifié sur les conséquences désastreuses de ce retard, la curiosité était de savoir dans quelle mesure cette délibération retardée allait permettre au locataire du Palais présidentiel de maitriser sa coalition. Le cours politique vient de délivrer son verdict : à moins de six mois des élections, le choix d’Amadou Ba, Premier ministre, comme dauphin, a déclenché la guerre des clans. Cette atmosphère est marquée par la décision des anciens proches de Macky Sall, au nombre desquels Aly Ngouille Ndiaye, de Boun Abdallah Dionne et Mame Boye Diao, de prendre son contrepied.
Comme si cet éparpillement au sein de la mouvance traditionnelle ne suffisait pas, Macky Sall tenta de reporter la présidentielle à quelques heures de l’ouverture officielle de la campagne électorale. Cette initiative, considérée par plusieurs citoyens comme relevant de la ruse politicienne, sera à la base d’une crise larvée entre la présidence et le Conseil constitutionnel.
Et paradoxalement, en lieu et place d’une stratégie pour maximaliser les chances de succès du dauphin, se constitua une sainte alliance entre des députés de la majorité et du PDS pour s’en prendre à Amadou Ba, accusé de tentative de corruption de deux membres du Conseil constitutionnel. Qui plus est, la non reconduite au sein du nouvel attelage gouvernemental de ministres supposés proches d’Amadou Ba, le gel des activités des structures de l’APR dans plusieurs localités et la rétention des moyens, donnèrent l’impression que le candidat se devait, à lui tout seul, de porter sur ses frêles épaules la destinée de toute la majorité présidentielle.
Même avec l’engagement devenu plus conséquent du président sortant de soutenir son candidat, à la suite d’un entretien pour la tenue duquel l’ex-Premier ministre a dû suspendre sa campagne, tout ne marcha pas comme sur des roulettes. Et pour cause, les apéristes, jouant plus à qu’ils ne soient réellement impliqués, mettaient en avant moins les compétences intrinsèques de leur candidat que leur volonté de suivre la consigne de M. le président !’ La conjonction de ces facteurs constitua du véritable pain béni pour l’opposition radicale dont le traitement infligé à ses principaux leaders a été perçu par l’opinion nationale et internationale comme une injustice notoire.
Ce contexte a été on ne peut plus favorable à la reconduite de cette leçon magistrale que nous avions formulée en ces termes dans notre livre Les conquêtes de la Citoyenneté, consacré au triomphe de la première alternance politique, en 2000 : la victoire du FAL, malgré l’aporie politique dans laquelle elle avait fini par verser, a su faire émerger une valeur irréductible, à savoir la quête de justice sociale des citoyens lesquels restent persuadés que la roche tarpéienne est toujours près de l’urne.
Sous cet éclairage, le fait que Diomaye Faye, dont la candidature a été déposée quand il était dans les liens de détention, interdit de battre campagne et privé même de temps d’antenne, ait pu néanmoins sortir vainqueur, dès le premier tour de la présidentielle, devient intelligible.
Son succès est d’autant plus impressionnant que maitre Wade n’était venu à bout du pouvoir de Diouf qu’au second tour. Qui plus est, même au plus fort moment de sa déconvenue électorale, le socialiste n’est jamais descendu en deçà des 45%
Évidemment, cette victoire sans appel résulte de l’engagement sans faille des organisations politiques, des différents démembrements de la société civile avec comme fer de lance la F24, d’acteurs du développement d’universitaires et d’intellectuels. Il témoigne des sacrifices multiformes consentis par le Pastef et ses leaders au nombre desquels Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Ce succès est aussi la résultante du remarquable professionnalisme de la presse sénégalaise et de l’esprit républicain qui anime l’essentiel des institutions de la République.
Cependant, cette issue heureuse pour les Sénégalais est à mettre fondamentalement à l’actif de citoyens dont l’objectif le plus partagé était de tourner, dans l’urgence, la page de la présidentielle afin de renouer avec la paix et de remettre le pays au travail.
Ce souci, aux allures d’une obsession, a trouvé son répondant dans la volonté affichée de voir non seulement le scrutin se tenir impérativement, mais d’en finir dès le premier tour. C’est pourquoi, les scores minables, enregistrés par de grandes figures de la vie politique, comme Khalifa Sall et Idrissa Seck, s’expliquent plus par le choix effectif du vote utile que par leur carence d’ancrage politique.
Ainsi, sans se méprendre outre mesure sur la contribution importante du parti des patriotes dans ce succès éclatant, force est de reconnaitre que comme 2000 et 2012, c’est finalement le dégagisme qui a triomphé. Du coup, les programmes proposés n’ont pas été l’objet d’un examen approfondi car écrits en français, avec des citoyens plutôt focalisés à faire prévaloir ce même mot d’ordre vulgarisé en 2000 par le leader de l’AFP, Moustapha Niass : « qu’il parte ! qu’il parte !
Ce retour du même suscite une réflexion profonde pour voir comment le Sénégal est à même d’éviter de faire peur avec son lot de morts et de pertes de biens matériels, chaque fois qu’il est question d’une alternance politique. Dans l’immédiat, il revient aux nouveaux dirigeants de consentir à un devoir de mémoire afin de ne jamais oublier les vies sacrifiées, les biens saccagés, les frustrations et stress ayant essaimé dans la dynamique de leur conquête du pouvoir. En s’acquittant pleinement de cet impératif devoir de mémoire, le nouveau pouvoir assurera aux différentes victimes le plus grand dédommagement.
Fait aussi partie des priorités, la nécessité de sceller et de consolider le contrat de confiance entre le nouveau pouvoir et les citoyens car tout ne peut pas être fait dans le ici et le maintenant. Il est impossible de résoudre les complexes problèmes du Sénégal sans donner du temps au temps. Toutefois, c’est aussi par l’exemplarité des actes qu’il posera quotidiennement que les citoyens pourraient lui retirer ou lui prolonger l’état de grâce.
Cette quête de confiance se pose avec d’autant plus d’acuité que certains s’interrogent sur la capacité de la jeunesse, qui vient de prendre la relève, à assumer le destin du pays. Mais, la question de la gestion vertueuse ne se pose pas en termes de jeune et de vieux car chacune de ces notions renvoie davantage à un état qu’à une qualité. Dès lors, la problématique est celle de l’appropriation de l’esprit républicain, seul à même d’inciter le leader à assumer à bras le corps la mission qui lui est assignée par la Loi fondamentale.
Dans cet esprit, après les scènes de liesse populaire tout à fait légitimes, il importe de s’interroger sur la suite que les principaux leaders du PASTEF comptent donner à cette bourrasque électorale du 24 mars 2024. Lanceront- t- ils un signal fort dans la perspective de rompre d’avec l’homologie entre le Parti et l’État ? Avec le changement de couleur de la prairie, seront-ils disposés à offrir des structures d’accueil aux transhumants, au risque de porter atteinte à l’éthique républicaine non sans frustrer leurs militants de la première heure ?
À ces questions, auxquelles aucune des deux alternances précédentes n’a su donner de réponse, s'ajoute celle ayant trait au duo Sonko/Diomaye. Certes, les deux compères n’ont sans doute pas des contradictions politico judiciaire du genre de celles qui avaient structuré la relation Mamadou Dia et Senghor. Mais, la curiosité est de savoir dans quelle mesure ils sauront faire l’impasse sur leur ego et factoriser à zéro les tentatives de division qui pullulent dans l’arène politique pour déployer une seule et même synergie afin de répondre aux légitimes et pressantes attentes de leurs compatriotes ?
Il reviendra au nouveau cours politique d’en donner les éléments de réponse. Mais, en attendant ce verdict, la formation du nouveau gouvernement et l'adresse à la nation du 3 avril 2024 seront assurément les premiers tests très attendus. Enfin, quoique l’espoir soit permis, il n’est pas superflu, au nom de l’esprit critique qui gouverne le projet démocratique, d’avoir constamment en tète cet enseignement que Sembène Ousmane a placé dans la bouche du doyen Sall, l’un des principaux protagonistes du dernier de l’empire :
« Je suis resté trop longtemps dans l’arène politique pour savoir que les idées généreuses, qui sous-tendent le début d’un pouvoir, s’émoussent, se corrodent à la longue pour devenir du formol ».
par Jean Pierre Corréa
UN PUISSANT TREMBLEMENT D’HOMMES
Le président Diomaye Faye devra apprendre à n’être plus Sonko, mais le président de tous les Sénégalais. Il devra se faire violence et comprendre que « président dou Rakou kenn »
"Un vote est une sorte de prière sur le genre de monde dans lequel vous voulez vivre." George Orwell
Les Sénégalais ont compris, et l’ont fait savoir à leur classe politique devenue sourde à tous leurs énervements sporadiques, que l'une des sanctions pour avoir refusé de participer à la politique était que vous finissiez par être gouvernés par vos inférieurs. Lassés d’un système qui se mordait la queue, ils ont patiemment attendu que leurs cartes soient devenues l’expression de leurs voix et non destinées à servir juste d’expression partisane et sponsorisée par des politiciens qui les oubliaient dès les scrutins révolus. Ce 24 mars 2024, le Sénégal a connu plus qu’un tremblement de terre, il a vécu un puissant tremblement d’hommes et de femmes, tranquilles mais résolus à faire comprendre aux hommes qui nous gouvernent que c’est le peuple qui détenait le pouvoir et qu’il faisait juste par le vote, acte de le déléguer aux hommes susceptibles de rendre leurs rêves possibles.
Et ils ont choisi le projet qui portait les exigences de la rupture, pas celle clamée comme une ritournelle par les républicains de Macky Sall en 2012, mais celle porteuse d’une véritable alternative, et l’homme qui avait été désigné pour l’incarner, Bassirou Diomaye Faye (BDF). Au-delà de ce qui semble être une alternance, ce qui s’est passé ce 24 mars au Sénégal, est une révolution, menée par un peuple qui ne pouvait plus supporter ce régime, qui malgré les indéniables réalisations posées, et déroulées par le si galvaudé PSE, aura surtout manqué d’humanité, d’empathie, de compassion et… d’humilité…
BDF a bénéficié d’un exceptionnel alignement des planètes politiques pour devenir le plus jeune et le mieux élu des présidents Sénégalais, même une pluie fine au moment où le raz-de-marée se précisait est venue bénir son avènement, lui qui 10 jours avant était encore en prison.
Une telle victoire pour quoi faire ?
L’attente est grande, les défis très relevés et l’impatience privera le nouveau président de tout état de grâce, même si les Sénégalais sont prêts à le laisser travailler à dérouler le programme qui les a tant séduits. Il ne suffira pas de débaptiser l’avenue Pompidou pour l’appeler Avenue Samba Ndiaye pour emporter les adhésions de jeunes qui n’en peuvent plus des « entreprises jakarta », mais auxquels il faudra dire sans faiblesse, qu’il faut travailler, se former et cesser d’avoir les baskets à Dakar et la tête à Barcelone.
Le premier discours du président Diomaye Faye a été incontestablement fondateur d’une nouvelle politique, et sa démission de toutes les instances de son parti fleure bon le changement, mais cette déclaration que le monde entier attendait aurait dû être traitée avec moins de bricolages scénographiques, ne serait-ce que de bien l’éclairer et lui donner un bon micro, n’était pas mission impossible et pourtant… Restons dans le fond.
La date de passation des pouvoirs est certes importante, mais la composition de son premier gouvernement est très attendue, ne serait-ce que pour savoir, quelle place y occupera le leader de Pastef, Ousmane Sonko, que les milliers de citoyens sont allés congratuler, ne sachant même pas où habitait notre nouveau chef d’état, cela faisait bizarre…
Le président n’est le petit frère de personne
Mors d’un reportage, un témoin soutenait que «Diomaye est un président qui a un président. Ce n’est pas une insulte. Mais c’est la triste réalité ».
Le président Diomaye Faye devra apprendre à n’être plus Sonko, mais le président de tous les Sénégalais, ses premiers actes le laissent présager, le protocole d’État va corseter quelques-uns de ses élans, mais il devra se faire violence et comprendre que « président dou Rakou kenn ».
Bonne chance monsieur le président Bassirou Diomaye Faye. Le monde entier vous observe. Et vos compatriotes sont pleins d’espoirs…en vos « Solutions ».
Par Abdourahmane DIENG
SUBSTANCE AU-DELA DE L'APPARENCE
Ce n'est pas la façon dont le président de la République se présente qui définit son mérite, mais plutôt la manière dont elle exerce son pouvoir, prend des décisions et agit dans l'intérêt du peuple
Dans les méandres complexes de l'identité africaine, un phénomène persistant et insidieux se dévoile : le complexe d'infériorité envers les Blancs. Profondément enraciné et souvent enfoui dans le subconscient collectif des peuples africains, ce complexe se manifeste de manière subtile mais omniprésente, influençant divers aspects de la vie quotidienne, y compris la langue, la mode et les choix culturels.
1. Héritage Historique :
- L'esclavage, la colonisation et l'exploitation impérialiste ont laissé des cicatrices profondes dans l'histoire africaine.
- La subjugation et la domination par les pouvoirs coloniaux ont alimenté un sentiment d'infériorité envers les Blancs.
- Les stigmates de cette période sombre persistent encore aujourd'hui, façonnant les perceptions et les comportements des Africains.
2. Impact sur la Langue et la Communication :
- La linguistique reflète souvent les dynamiques de pouvoir et d'influence.
- Dans de nombreuses sociétés africaines, l'accent mis sur la maîtrise de la langue coloniale est perçu comme un signe de statut et d'éducation.
- La prononciation des consonnes, en particulier le "r" roulé, est souvent modifiée pour s'aligner sur les normes linguistiques européennes, renforçant ainsi le complexe d'infériorité.
3. Influence sur la Mode et le Style de Vie :
- La mode occidentale est souvent valorisée comme étant plus sophistiquée et moderne.
- Les vêtements traditionnels sont parfois relégués au rang de tenues folkloriques, tandis que les vêtements occidentaux sont arborés avec fierté comme symboles de progrès et de succès.
- Ce penchant pour l'occidentalisation de la mode reflète une quête de validation et d'acceptation par la culture dominante, renforçant ainsi le complexe d'infériorité.
4. Érosion Culturelle :
- L'assimilation des valeurs, des normes et des traditions occidentales conduit souvent à une perte de l'identité culturelle africaine.
- Les pratiques et les croyances ancestrales sont parfois reléguées au second plan au profit de modes de vie importés de l'Occident.
- Cette dilution de la culture africaine contribue à perpétuer le sentiment d'infériorité envers les Blancs, en invalidant les propres richesses culturelles des sociétés africaines.
Le complexe d'infériorité envers les Blancs demeure un défi persistant dans les sociétés africaines, influençant profondément la manière dont les individus se perçoivent et interagissent avec le monde qui les entoure. Pour surmonter ce fardeau historique et culturel, il est impératif de promouvoir une fierté et une acceptation de soi fondées sur la reconnaissance et la célébration de l'identité africaine dans toute sa diversité et sa richesse.
Dans le tumulte constant de la sphère politique, une question surgit fréquemment : l'importance accordée à l'apparence et aux compétences communicationnelles d'un dirigeant. Alors que certains observateurs scrutent chaque tenue du Président de la République, analysant chaque geste et inflexion vocale à la recherche d'indices sur sa capacité à communiquer avec le public, d'autres adoptent une perspective plus pragmatique. Pour ces derniers, l'essentiel réside dans la capacité du chef d'État à remplir ses fonctions avec compétence et efficacité, indépendamment de son apparence ou de ses talents oratoires.
Dans cette optique, il importe peu que le Président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE soit paré des plus somptueux atours ou qu'il maîtrise l'art de la rhétorique au niveau des plus grands communicants mondiaux. Ce qui compte avant tout, c'est sa capacité à gouverner et à prendre des décisions éclairées dans l'intérêt supérieur de la nation. Son habillement et ses aptitudes en communication peuvent certes jouer un rôle dans la manière dont il est perçu par le public, mais ils ne devraient en aucun cas éclipser son travail substantiel et son engagement envers la bonne gouvernance.
Ainsi, plutôt que de se perdre dans des débats superficiels sur l'apparence ou le style de communication du Président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, il convient de porter notre attention sur ses actions, ses politiques et ses résultats. C'est à travers ces prismes que sa compétence et son efficacité en tant que dirigeant doivent être évaluées. L'histoire regorge d'exemples de dirigeants dont l'apparence ou les compétences en communication étaient loin d'être exceptionnelles, mais qui ont néanmoins laissé une empreinte indélébile dans les annales de la gouvernance en raison de leurs réalisations tangibles et de leur leadership éclairé.
En fin de compte, la substance prime sur le style. Ce n'est pas la façon dont le Président de la République se présente qui définit son mérite, mais plutôt la manière dont elle exerce son pouvoir, prend des décisions et agit dans l'intérêt du peuple. En déplaçant notre attention des apparences vers les actions, nous pouvons réaffirmer l'importance de la gouvernance responsable et de la reddition de comptes dans la construction d'un avenir prospère et équitable pour tous.