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2 avril 2025
Opinions
Par Babacar Korjo Ndiaye
NDAWRABINE : LES VAGUES ENCHANTEES DE NOTRE IDENTITE LEBOU
Ô ndawrabine, toi qui résonnes en nous comme une flamme intérieure, tu es bien plus qu'une danse. Tu es un hymne vibrant à notre identité lébou, un rappel constant de nos racines profondément ancrées dans cette terre fertile
Ô ndawrabine, danse divine et envoûtante, où la nostalgie et la fierté s'entrelacent dans un tourbillon d'émotions. Au son des chants puissants et des louanges, le diaraf est intronisé avec solennité, honorant ainsi sa famille et sa communauté. Des sacrifices de bœufs sont offerts en guise d'offrandes, témoignant de la foi et de l'abnégation envers les génies protecteurs de la mer.
Dans cette danse, les boubous chatoyants des danseurs lébous se mêlent harmonieusement, créant un kaléidoscope de couleurs éblouissantes. Leurs mouvements gracieux et fluides s'élèvent vers le ciel tels des fleurs qui s'épanouissent. Les pas des danseurs s'entrelacent, telles des lianes qui se rejoignent, et chaque geste dessine des arabesques divines, emportant les spectateurs dans un enchantement visuel.
Les tambours résonnent, vibrant dans l'air, accompagnant les voix mélodieuses des danseurs qui chantent avec passion et dévotion. Les sens s'éveillent : les senteurs des offrandes parfument l'atmosphère, le soleil réchauffe la peau, et l'énergie contagieuse de la danse remplit l'espace. Les détails sensoriels s'entremêlent, créant une symphonie enivrante qui captive les cœurs.
La danse du ndawrabine est un hommage à l'essence lébou, à son héritage culturel et à sa connexion profonde avec la mer. Chaque mouvement, chaque pas, est empreint de signification et de gratitude envers les forces protectrices qui veillent sur la communauté. C'est un rappel de l'importance de préserver et de célébrer nos racines, nos traditions et notre identité.
Ô ndawrabine, toi, danse millénaire et sacrée, tu es le flambeau vibrant de notre patrimoine lébou, un héritage précieux qui résonne au plus profond de notre être. Tu es le lien tangible avec nos ancêtres, une connexion spirituelle qui nourrit notre âme et nous rappelle qui nous sommes, d'où nous venons et où nous allons.
Au gré de tes rythmes ensorcelants et de tes mouvements enivrants, tu déploies un langage universel qui transcende les frontières et les époques. Tes pas, porteurs de l'histoire lébou, racontent les récits de nos aïeux, leurs luttes, leurs victoires, leurs joies et leurs peines. Dans chaque mouvement, dans chaque enchaînement chorégraphique, nous ressentons la présence et l'empreinte de ceux qui nous ont précédés.
Au cœur de cette danse merveilleuse, nous trouvons un sentiment d'appartenance profond, une connexion indéfectible avec notre communauté lébou. C'est une fierté qui ne peut être contenue, qui s'exprime dans l'éclat de nos sourires, dans la passion de nos voix qui s'élèvent en chants puissants et dans la grâce de nos corps qui se meuvent avec une précision millimétrée.
Ô ndawrabine, toi qui transcende le temps et l'espace, tu es bien plus qu'une simple danse. Tu es un rituel sacré, une célébration de notre identité, de notre culture et de notre lien profond avec la mer. Chaque mouvement, chaque geste, est un hommage aux génies protecteurs des eaux qui veillent sur nous, une reconnaissance envers les forces mystérieuses qui ont forgé notre destinée.
Dans l'envoûtement de tes rythmes, les sens s'éveillent. Les tambours résonnent, vibrant dans l'air comme le pouls de notre peuple. Les senteurs envoûtantes des offrandes parfument l'atmosphère, évoquant des souvenirs lointains et des traditions immémoriales. La chaleur du soleil caresse notre peau, nous rappelant la force vivifiante qui émane de nos terres lébou.
Et lorsque nous nous unissons dans la danse du ndawrabine, une magie opère. Les frontières s'effacent, les différences se dissolvent, et nous formons un tout harmonieux, une communauté unie dans la grâce et l'émotion partagée. Nous devenons les héritiers d'une tradition vivante, les gardiens d'un héritage qui doit être préservé et transmis aux générations futures.
Ô ndawrabine, toi qui résonnes en nous comme une flamme intérieure, tu es bien plus qu'une danse. Tu es un hymne vibrant à notre identité lébou, un rappel constant de nos racines profondément ancrées dans cette terre fertile. Que tes mouvements se perpétuent à travers le temps, que tes rythmes puissants continuent d'inspirer et d'illuminer nos cœurs, afin que la magie du ndawrabine perdure à jamais.
Par Amadou Tidiane WONE
IL EST TEMPS DE DIRE AU PRÉSIDENT MACKY SALL...
Face à la montée des périls, Il est temps que chacun d’entre nous se détermine, clairement, sur les éléments constitutifs de la crise politique majeure en cours de gestation dans notre pays.
Un être cher m’a appris :
Il y a quatre manières de perdre son temps :
Ne rien faire
Faire ce que l’on ne doit pas faire
Le mal faire
Le faire à contretemps
Alors de quoi est-il le temps ?
Face à la montée des périls, Il est temps que chacun d’entre nous se détermine, clairement, sur les éléments constitutifs de la crise politique majeure en cours de gestation dans notre pays. Oui ! Le temps n’est plus au contorsionnisme de la pensée ni à la complaisance mondaine. Il est temps de dire, haut et fort, que notre pays risque d’être victime de ses élites intellectuelles, intellocrates et bien des fois intellectraitres, qui jouent des rôles et tentent d’abuser de la bonne foi du peuple. Au profit de leurs conforts personnels fragiles et factices.
Il est surtout temps de dire clairement au Président de la République en exercice, Macky Sall, que c’est LUI et LUI SEUL qui s’était engagé à ne pas… s’engager (!) dans une troisième candidature. C’est le minimum de vérité de base à poser sur la place publique car, cette vérité est largement documentée en images, sons et écrits. En plus des déclarations publiques de plusieurs des membres éminents de sa famille politique.
Ce moment consacré et définitivement acté, il va falloir analyser, sans états d’âmes ni parti pris, les outrances verbales ou les actes déviants posés par chacun et TOUS les acteurs politiques ou de la société civile. Ce sera le second pas vers l’assainissement des mœurs publiques de notre pays, en traquant toutes les formes d’escroqueries, intellectuelle ou « religieuse » qui semblent avoir pris racine dans notre espace public. Il va falloir, dans le même temps, dénoncer la dilapidation des ressources de la nation, sans nuance ni restriction. Au sortir de cet exercice de vérité et de citoyenneté, un agenda républicain minimal pourrait se consacrer à la restauration des fondements éthiques d’une nouvelle gouvernance.
Sur ces nouvelles bases, aller vers des consultations électorales, franches et transparentes, afin que notre peuple choisisse, en toute sérénité, les responsables de son destin pour le prochain quinquennat !
Sur ce vaste chantier, NOUS sommes tous interpellés ! Que chacun mette une pierre à l’édifice.
Tout le reste nous distrait !
Par Babacar Ngom
CHERS LEADERS POLITIQUES DU POUVOIR ET DE L'OPPOSITION SENEGALAISE
Babacar Ngom, Président-directeur général fondateur du Groupe Sedima, enfile, cette foi-ci, son caftan de sagesse, de citoyen influent et de militant du parti de l’Entreprise et aussi du parti Sénégal, pour lancer un vibrant message de paix
En dehors de sa casquette d’honorable homme d’affaires et membre du Club des Investisseurs du Sénégal (CIS), dont il fut le premier président, Babacar Ngom, Président-directeur général fondateur du Groupe Sedima, enfile, cette foi-ci, son caftan de sagesse, de citoyen influent et de militant du parti de l’Entreprise et aussi du parti Sénégal, pour lancer un vibrant message de paix.
A travers ce communiqué que « Le Témoin » publie in extenso, il exhorte les leaders du pouvoir et de l’opposition à œuvrer pour la paix et la stabilité de notre bien commun le plus précieux qu’est le Sénégal.
« En ces temps troubles où les tensions menacent d’embraser notre cher pays, je vous adresse ce message empreint d’apaisement, inspiré par les idéaux de paix et d’unité prônés par le regretté Léopold Sédar Senghor et par les guides religieux qui ont marqué l’histoire de notre cher Sénégal. Au-delà des divergences qui peuvent exister entre vous, souvenez-vous de notre héritage commun. Le Sénégal est le fruit de la sueur et du courage de nos ancêtres, qui ont lutté ensemble pour l’indépendance et la liberté. C’est cette unité qui nous a permis de surmonter les défis passés, et c’est cette même unité qui nous aidera à trouver des solutions aux défis actuels à relever ensemble. Il est naturel que des différences d’opinions émergent au sein de notre société, mais rappelons-nous que le dialogue et le respect mutuel sont les fondements d’une véritable démocratie. Écoutez-vous les uns les autres avec bienveillance et tâchez de comprendre les préoccupations et les aspirations de tous les citoyens, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition.
Que la sagesse guide vos pas !
A ceux qui ontle pouvoir et ceux qui le cherchent, le pouvoir est une lourde responsabilité qui nécessite sagesse et clairvoyance. Il doit être utilisé pour le bien-être de tous les Sénégalais, sans distinction de parti politique, à la recherche de consensus et d’inclusion dans vos décisions, afin de répondre aux besoins de notre peuple et de construire un avenir meilleur pour les générations à venir.
A Son Excellence Monsieur le Président de la République, après vous avoir félicité de votre initiative à appeler lesforces vives de la Nation à un dialogue, je vous invite solennellement à vous armer de patience, de tolérance et de magnanimité. À l’Opposition, je vous invite à exercer votre rôle de contrepouvoir de manière constructive. Soulevez les problèmes, proposez des alternatives, mais veillez à ce que vos actions demeurent pacifiques et respectueuses des institutions démocratiques. Le Sénégal a besoin de votre voix pour continuer à progresser vers une société plus juste, équitable et démocratique. Notre diversité culturelle et politique est une richesse, et non une source de division. C’est en célébrant cette diversité que nous pourrons bâtir un Sénégal fort et uni, où chaque voix compte dans un système démocratique.
En conclusion, je vous exhorte, chers leaders du pouvoir et de l’opposition à transcender les divergences, les différences et à œuvrer ensemble pour le bien commun. Le Sénégal a besoin de votre engagement en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. Unis, nous surmonterons les épreuves présentes et nous bâtirons ensemble un avenirradieux pour notre pays et notre cher peuple qui mérite tous les sacrifices. Que la sagesse, l’amour du pays et le respect mutuel guident chacun de vos pas. »
Cordialement
Babacar Ngom Sedima,
CITOYEN SENEGALAIS
Par Me Ciré Clédor Ly
LA CPI DEVRAIT DÉPÊCHER DES EXPERTS ET ENQUÊTEURS À ZIGUINCHOR
Rester inactif au nom de la non-ingérence est une forme de complicité active et de refus de défendre l’idéal de démocratie et de respect des droits humains dans le contexte et la situation présente du pays
Deuxième alerte à la communauté nationale et internationale sur la situation au Sénégal.
Depuis le mois de Mars 2021, le climat social s’est de plus en plus détérioré avec des centaines de détenus politiques, de blessés et plus de 15 morts dans des affrontement entre forces de défense et de sécurité et, une société qui n’a comme seule exigence le respect des libertés démocratiques ainsi que des droits et libertés garantis par la constitution et les conventions internationales dûment ratifiées par le Sénégal.
Les images diffusées par la presse nationale et internationale, montrent à la présente heure et de par le passé, un usage disproportionné de la force sur une population civile et qui pourrait dégénérer au crime contre l’humanité si ceux qui ont le pouvoir d’y mettre fin s’abstiennent de le faire.
L’organisation des nations unies et la cour pénale internationale sont alertées pour qu’elles dépêchent des experts et des enquêteurs à Ziguinchor et qu’il y ait une mise en garde ferme d’arrêter dans l’immédiat l’usage de la force disproportionnée et sans précédent, sur l’ensemble du territoire national.
Cette alerte est aussi faite à l’adresse de l’Union Africaine, du parlement Américain, de l’Union Européenne et de son parlement, de la CEDEAO et de toutes les organisations internationales qui disposent de mécanismes de préventions et de règlements des conflits internes, ou ayant des intérêts pour la préservation de la paix et de la sécurité au Sénégal ou dans la sous région.
Les violences et atteintes graves aux droits politiques et civils du président Ousmane Sonko ne concourent qu’à empêcher ce dernier de renverser par les urnes un potentiel candidat à sa propre succession aux élections en vue.
Rester inactif au nom de la non-ingérence est une forme de complicité active et de refus de défendre l’idéal de démocratie et de respect des droits humains dans le contexte et la situation présente du pays.
La situation est grave et désormais, nul n’est censé l’ignorer.
Par Baba DIENG
OUSMANE SONKO : IMPRUDENCES ET MALADRESSES « GUILLOTINANTES » D’UN PHENOMENE
Entré brutalement en politique par des révélations fracassantes, cet ancien fonctionnaire radié de la fonction publique pour des fautes graves liées au manquement à l’obligation de réserve, est une réalité politique tangible voire même incontournable.
Ousmane SONKO est devenu indubitablement un phénomène de la vie politique sénégalaise. Entré brutalement en politique par des révélations fracassantes, cet ancien fonctionnaire radié de la fonction publique pour des fautes graves liées au manquement à l’obligation de réserve, est une réalité politique tangible voire même incontournable. Il suscite beaucoup d’espoirs pour une bonne partie de la population, surtout les jeunes. Ces derniers, souvent violents et fanatiques, pour défendre le fameux « projet » vanté urbi et orbi, n’hésitent pas à s’immoler pour le « guide ». Les événements de mars 2021 – dont une partie de la responsabilité peut lui être imputée – qui ont secoué le régime de Macky SALL sont des illustrations patentes à cet effet. 14 pertes en vie humaine, importantes pertes matérielles et immatérielles…
Cette déflagration de son succès s’explique en partie, à bien des égards, par un discours radical qui a néanmoins été dilué au prorata de son évolution politique. Cette volte-face n’a jamais été profondément analysée : pourquoi le discours et la posture de SONKO vis-à-vis de la France se sont chambardés au fil du temps ? Y a-t-il d’autres réalités découvertes ? Le discours extrémiste et autarcique contre la France était-il une stratégie politique doucereuse ? Est-ce un aveu d’ignorance et d’inexpérience ? Bref… Le temps est le meilleur des juges !
Néanmoins, malgré ce succès retentissant et sans précédant, le maire de Ziguinchor a eu un parcours politique mâtiné d’imprudences et de maladresses aux conséquences politiques et sociales souvent terribles. Qui plus est, il y a, chez lui, une inculture de prise de responsabilité. Le journaliste Antoine MOÏSE a récemment souligné, dans un article publié le 08 mai 2023 sur Seneplus, « cette inquiétante absence de rigueur » du leader de Pastef.
I- Une rocambolesque affaire de viol
Cette affaire de viol, qui ne finit d’alimenter les débats publics, a fortement secoué le Sénégal. En février 2021, la masseuse Adji SARR, une jeune femme qui s’est retrouvée à Dakar par l’exode rural, a porté plainte contre le leader de Pastef pour viol. L’affaire a suscité plusieurs positions, parfois doucereuses et partisanes, et a été à l’origine, comme à l’accoutumée, de bravades dangereuses des pro-Sonko. Les institutions de la République ont failli s’écrouler emportant ainsi avec elles le contrat social sénégalais. Les soubresauts populaires qui ont été induits par ce fait social devenu illico presto politique ont été à l’origine d’innombrables pertes matérielles et immatérielles. Et plusieurs victimes ont payé les pots cassés.
Nous devons à la vérité de dire que les réelles questions qui sous-tendent cette affaire n’ont jamais été posées. La terreur collective qu’exerce ses « cerbères » sur l’opinion publique peut, dans une certaine mesure, expliquer cette cécité intellectuelle. Nous avons été pris d’assaut par les fourmillements des diatribes contre le régime ; l’accusant à tort ou à raison d’avoir peaufiné un guet-apens pour éliminer un adversaire politique. Voire !
Tout semble se dérouler comme dans un tintamarre où nous peinons à prendre du recul, en dehors de nos appartenances politiques et avec une témérité assumée de faire face aux meutes auto-proclamées, pour analyser, en toute lucidité, les arcanes de cette affaire.
La presse a aussi courbé l’échine devant les insultes et les insanités des « escadrons de l’invective. » Les analyses profondes ont cruellement manqué. Le superficiel a toujours pris le dessus sur le substantiel. C’est là où l’analyse courageuse, mais véridique, du journaliste essayiste-politique Cheikh Yérim SECK, à qui il faut reconnaître son patriotisme et son sens élevé de professionnalisme, prend tout son sens. Le journaliste-écrivain s’est pertinemment interrogé : « Mais, si ses ennemis ont ficelé son cas ou tenter de le corser, l’ont-ils, de force, traîné jusqu’à ce salon de massage aux allures de maison de passe, un soir de couvre-feu ? Ne doit-on pas, si on veut parler vrai, lui dire de regarder en face de sa propre responsabilité pour être sorti masqué, sans chauffeur ni garde du corps, une nuit de couvre-feu, pour se retrouver dans un endroit où il n’y a que du massage de plaisance ? L’argument de la douleur lombaire ne trompe personne. Le pays pullule de kinésithérapeutes qu’il aurait pu consulter, même en urgence sous le couvre-feu. Les médecins étaient autorisés à circuler, tout comme les malades. Se rendre à Sweet Seauty dans ces conditions troubles n’est toutefois pas une infraction pénale. Tout comme y avoir une relation sexuelle avec une masseuse majeure et consentante. De cette sortie nocturne, toutefois, est partie l’une des pires convulsions de notre histoire politique récente. » (Macky SALL face à l’histoire/ Passage sous scanner d’un pouvoir africain, chap.16, p.180)
Des réponses justes à cette interrogation extrêmement pertinente pourraient éclairer l’opinion publique sur les responsabilités de tous les acteurs qui ont concouru à la dégénération de cette affaire, coûtant ainsi la vie à plusieurs innocents. Ils ne sont pas des martyrs, ils sont des victimes de quelques hommes obnubilés par leur fin. En outre, les manipulations et les affabulations pourront retrouver, à la consternation générale et salvatrice, leur Patriarche. Discutons sereinement !
I- Une tragique affaire de diffamation
Le leader de Pastef est hypothétiquement écarté de la course pour la présidentielle
(en attendant le pourvoi en cassation) suite à sa condamnation en appel dans l’affaire de diffamation qui l’a opposé au ministre du tourisme, Mame Mbaye NIANG. Cette affaire a aussi, comme celle qui l’a précédée, causé beaucoup d’instabilités au pays. Des manifestations ont éclaté avec, comme d’habitude, leur lot de malheurs. Encore une fois, à maintes reprises, c’est désormais une routine, le leader de Pastef s’est embourbé tout seul dans une situation très inconfortable. La léthargie sur les réelles causes de cette affaire judiciaire est inquiétante, mais pas surprenante : la terreur collective engourdit la rationalité.
Le journaliste Antoine MOÏSE s’est extirpé de cette résignation intellectuelle et a analysé l’affaire en profondeur. L’attitude preuse et professionnelle du journaliste est à saluer avec des dithyrambes lorsqu’il écrit ces lignes factuelles et inébranlables : « À la base, il faut parler de la rigueur incomplète dont a fait preuve le chef de file de l’opposition en confondant les rapports IGE et IGF. On parlerait d’erreur, s’il n’aspirait pas à occuper la plus haute charge de l’État. À ce point-ci, une équipe devrait travailler à lui éviter ce genre d’erreur, en lui fournissant un discours ou des éléments de langage. Donc c’est un manque de rigueur, car il connaît la différence entre ces deux organes de l’État, il est inspecteur des impôts. Les conséquences économiques, sécuritaires et judiciaires de ce manque de rigueur sont déjà très élevées et continuent de l’être. » (Antoine MOÏSE, Cette inquiétante absence de rigueur, Seneplus, 08/05/2023).
Dès lors, s’il existe un « cabale judiciaire » contre le chef de file déclaré de l’opposition, c’est lui-même qui a été, à vrai dire, l’instigateur principal. Certains de ses partisans, peu critiques, affirment, mezza-voce, de manière hypocrite, que leur leader est le principal responsable et coupable du procès qui peut le mener directement vers la guillotine tout en continuant d’élever des tirades sur un complot d’État. Aporétique !
Il faut qu’ils apprennent à assumer, quoi qu’il en soit, les responsabilités de leurs incartades politiques. C’est une marque de grandeur. Qui plus est, comme le soutient Max WEBER, l’homme politique doit indispensablement avoir une culture de prise de responsabilité.
Somme toute, Ousmane SONKO, qui a suscité beaucoup d’espoirs et d’attentes pour un peuple assez mutilé par sa classe politique, a commis beaucoup de maladresses et d’imprudences tout au long de son cheminement politique. Il s’est laissé tremper, par imprudences et inexpérience, dans des situations inconfortables, généralement mortifères pour un opposant de son calibre.
TENSION VIVE À LA VIEILLE DU PROCÈS DE SONKO
Les textes stipulent que M. Sonko doit se présenter au greffe du tribunal au plus tard la veille de son procès. A défaut, la justice peut le faire amener de force ou le juger par contumace
Des heurts ont opposé les forces de l'ordre sénégalaises et des partisans d'Ousmane Sonko lundi à Ziguinchor (sud) à la veille de la comparution prévue de l'opposant devant un tribunal pour viols, un complot du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle selon lui.
L'affaire Sonko, feuilleton aux confins de la politique et des moeurs qui tient le Sénégal en haleine depuis plus de deux ans, a une fois de plus fait monter la tension et fait craindre un accès de violences.
La police a rapporté la mort accidentelle d'un policier, écrasé par un des blindés déployés à Ziguinchor. Les médias ont fait état de plusieurs blessés parmi les manifestants.
M. Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes et troisième de la présidentielle en 2019, est censé se présenter mardi devant une chambre criminelle à Dakar pour viols et menaces de mort sur une employée d'un salon de beauté de la capitale. Ouverture du procès ou simple interrogatoire préparatoire ? La confusion régnait lundi, de même qu'une incertitude totale sur l'intention de M. Sonko, présumé se trouver à Ziguinchor, de se rendre ou non au tribunal.
M. Sonko, 48 ans, a toujours réfuté les accusations de viols et crié au coup monté pour l'empêcher de concourir à la présidentielle de 2024. Une condamnation contrecarrerait encore davantage sa candidature. Il risque d'être arrêté s'il s'en tient à son refus de se présenter devant une justice qu'il estime instrumentalisée.
Des jeunes se sont mobilisés lundi à Ziguinchor, la ville de Casamance dont il est le maire depuis 2022 et où il s'est retiré il y a quelques jours, à plusieurs centaines de kilomètres de Dakar.
Des groupes occupant la chaussée jonchée de projectiles ont lancé des pierres contre les forces de l'ordre, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l'AFP.
- "Tout est artifice" -
Les sympathisants de M. Sonko ont établi des barrages dans différentes rues à l'aide de blocs de pierre et de troncs, et brûlé des pneus.
De nombreux partisans de tous les âges se sont regroupés dimanche soir autour de son domicile à Ziguinchor pour former un bouclier humain contre une tentative d'arrestation, ont rapporté les médias.
M. Sonko lui-même s'est muré dans le silence depuis plusieurs jours. Il a dit auparavant être en "désobéissance civile" face au harcèlement dont il se dit l'objet. Il a été condamné en mai à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre un ministre, un autre coup fourré selon lui. Cette peine à elle seule pourrait le priver de son éligibilité.
Les textes stipulent que M. Sonko doit se présenter au greffe du tribunal au plus tard la veille de son procès. A défaut, la justice peut le faire amener de force ou le juger par contumace.
M. Sonko a dit qu'il ne répondrait plus aux convocations de la justice sans garantie pour sa sécurité. Il affirme que des membres des forces de sécurité ont tenté de l'assassiner.
Deux de ses avocats ont dit à l'AFP n'avoir reçu aucune convocation en vue d'un procès. "Tout est artifice pour un jugement par contumace. Nous avons vu les violences sur les populations autour de sa maison (à Ziguinchor), ce qui conforte l'absence de sécurité", a déclaré l'un d'eux, Me Ciré Clédor Ly.
Les rendez-vous de M. Sonko avec la justice ont régulièrement donné lieu à des incidents ou paralysé Dakar. Ses adversaires l'accusent de s'en remettre à la rue pour échapper à la justice, ou d'être un agitateur fomentant un projet "insurrectionnel".
Son interpellation en 2021 a contribué à déclencher plusieurs jours d'émeutes qui ont fait au moins 12 morts.
Le cas de M. Sonko, populaire chez les moins de 20 ans qui représentent la moitié de la population, monopolise le débat public depuis deux ans, avec les intentions du président Macky Sall. Ce dernier, élu en 2012, réélu en 2019, entretient le flou sur une nouvelle candidature en 2024. La perspective d'un troisième mandat de sa part compte de nombreux adversaires, qui le disent contraire à la Constitution.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, TIDIANE SOW
BARTH, MACKY, LE DIALOGUE ET CONSORTS
EXCLUSIF SENEPLUS – Macky doit se méfier de cette jeunesse acquise à Sonko. Elle est résolue et sans espoir. Elle pourrait découper la lanière de sa selle de preux cavalier de l’APR et l’envoyer valdinguer, babouches par-dessus tête et mordre la poussière
Les choses se compliquent avec cette nouvelle configuration. En se rapprochant du Président, Barth pensait lui avoir offert une voie royale pour rempiler. Quant à lui ses dividendes étaient non négligeables : Fonder des espoirs de figurer dans un prochain gouvernement d’union nationale, se débarrasser de l’épée de Damoclès qui pèse au dessus de sa tête et se positionner en pole position pour ...2029. Trop d’intérêts en jeu.
Il savait qu’en tirant sur Sonko, que lui et son nouveau compère faisaient coup double: Macky élimine Sonko par la justice et lui Bart « élimine » Khalifa en créant la zizanie dans Yewwi. Il a beau faire croire et jurer de tous ses dieux que son unique objectif est de rendre Khalifa éligible, on ne le croit pas un seul instant! Plus il l’affirme avec force d’ailleurs,moins on le croit. Même si participer à l’élection est une condition nécessaire, l’objectif ne se limite pas à ça. Il s’agit de gagner l’élection de 2024. Khalifa ne peut pas la gagner s’il n’a pas l’onction de Sonko. Khalifa le sait, Barth le sait et Macky le sait. Macky et Barth tirent les ficelles. Ils y ont intérêt tous les deux. Macky dans un horizon court terme, Barth dans un horizon long terme.
Macky suit sa même logique triomphante: Eliminer d’emblée ceux qui pourraient gagner contre lui, Karim et Khalifa hier et Sonko aujourd’hui ; Introduire des candidats factices dans le jeu pour donner une coloration plurielle, retenir par le biais du parrainage les grogneurs et perturbateurs et enfin manipuler pour gagner au premier tour. Tel est le scénario rodé qu’il prévoit nous resservir.
Barth lui, pense se positionner pour le futur. Il sait que, de toutes façons, Sonko constituera un obstacle majeur devant lui pour les prochaines échéances électorales, autant l’éliminer dès àprésent. Un bon adversaire politique est un adversaire mort. Il sécurise son poste de maire de Dakar et peut être il pourrait même faire partie d’un gouvernement d’union nationale si Macky gagnait et, enfince dialogue dont il se dit l’initiateur, pourrait lui permettre de lever l’hypothèque relative à l’affaire judicaire qui pèse sur lui.
C’est sur fonds de ce scenario hors norme que Barth est sorti du bois.Il a réservé ses critiques les plus acerbes à son compagnon Sonko, qui le fit pourtant maire et, à la surprise de tous, il a débordé envers le président Sall,qu’il tutoie en privé dira t-il, de civilités républicaines et d‘amabilités. Les opinions furent fondées : Barth a trahi Sonko. Sa sortie musclée et surprenante de par son contenu, le jour du procès de Sonkoéclipsa la condamnation de ce dernier. Meilleur timing ne pourrait être mieux trouvé. Certains y virent une confirmation d’une trahison mûrement préparée.
Ce dialogue, dont il revendique la paternité, et dont on se demande à quel titre, restera bien dans le processus électoral en cours, une de ces taches qui, plus on la frotte plus elle reste visible.
Un dialogue pourquoi faire ? Pour l’opposition il serait simple : Sa finalité ultime visée serait de 2 ordres :
1) Une élection ouverte à tous ;
2) Une élection à laquelle ne participerait pas Macky Sall.
Macky est la seule personne à en détenir les clés. C’est lui qui détientet la clé de la participation des opposants et celle de sa propre participation. Il suffit qu’il autorise tout le monde à participer et qu’il dise qu’il ne sera pas candidat pour rendre caduc le dialogue. Dans ce cas les élections se dérouleraient normalement et, on s’occuperait de l’essentiel, à savoir des programmes des candidats et de l’évaluation de l’homme qu’il faut pour le Sénégal pour les années à venir. On voit bien que dans cette perspective, il n’ y a point besoin de dialogue car il n y a rien à échanger, ni àéclaircir.
Si les tenants du dialogue pensent qu’ils imposeront dans ce cadre la non participation du président Sall aux élections, ils se leurrent, car Macky voudra obtenir quelque chose à la sortie d’un dialogue. Son plan est simple : Il voudra, dans une premier temps se représenter et gagner les élections, à défaut, s’il est empêché (car il pense que c’est possible) il faut que ca soit quelqu’un qui serve ses intérêts qui remporte la mise. Le dialogue n’est pour lui qu’un moyen au service de son plan. C’est le principal reproche qu’on lui fait. Cette incapacité à s’élever au dessus des petits calculs politiques de partis et de veiller à l’intérêt du Sénégal par dessus tout.
Rappelez vous qu’il a initié 3 dialogues depuis 2016 et il a toujours obtenu gain de cause, quitte à imposer sa volonté par des textes votés, au pas de course sans débat, par une assemblée à la botte. C’est d’ailleurs l’argument que lui opposentceux qui sont contre le dialogue. « Il faut mieux commencer par là où on finira » dit un dicton pulaar: Imposer d’entrée de jeu le rapport de force au Président Sall,qui ne semble comprendrehélas que ce langage. La forte mobilisation du F24 ce 12 Mai et la folle semaine qui s’entame avec le procès« Sweet Beauty » en ligne de mire seront des facteurs déterminants sur la tournure des affaires. Nous sommes sur la corde raide !
On ne peut hélas, s’en remettre à la sincérité du Président, comme le suggère Barth soudain reconverti, car il ne l’est pas. On oublie bien vite que l’homme est un ancien trotskyste et que son ADN garde cette essence atavique qui impose toujours la mort de l’autre.Dans cette corrida qu’est ce milieu politique sénégalais, Il reste un picador impitoyable,juché sur son cheval de l’APR qui ne lâche pas sa cible. Ceux qui l’ont ignoré ont tous péri. Les cadavres politiques jonchent sa route.
Cet homme est le roi du reniement.Comme disait Hugo à propos de Napoléon : S’il annonce une intention honnête, il faut prendre garde :« Je ne nommerai pas mon frère par décret »disait il, le voilà qui le bombarda patron de la caisse des dépôts et des consignations par décret ; « Je ferai 5 ans à la place de 7 ans « , le voilà qui, par un tour de passe passe changea un avis du conseil constitutionnel en directive à laquelle il ne put se soustraire et fit donc ses 7 ans; S’il affirme quelque chose il faut se méfier : En 2019, postulant pour un second mandat, il nous déclara : « Avec mon second mandat, c’est fini pour moi », le voilà qui balbutia « ni oui , ni non » à la lancinante question du 3 ème mandat, avant de transformer cette ambiguïté en quasi certitude de candidat à sa propre succession; Le voilà encore qui refusa de signer la charte de la CDEAO contre les troisième mandats et qui nous envoya ses licteurs nous vendre le concept de deuxième mandat de 5 ans.
S’il fait un serment, il faut trembler : En mars 2021, parcourant les rues calcinées et fumantes de Dakar, théâtre d’affrontements entre les jeunes et les forces de l’ordre et ayant occasionné 11 morts, il fit le serment que l’on ne l’ y reprendrait plus. Il s’équipa en chars et en armes et prolongea la carrière des forces de l’ordre.
Voilà le personnage.
Qu’il se méfie toutefois,de cette jeunesse acquise à la cause de son principal opposant Sonko. Elle est résolue et sans espoir. Elle pourrait découper la lanière de sa selle de preux cavalier de L’APR et l’envoyer dans sa farouche chevauchée, valdinguer, babouches par dessus tête et mordre la poussière.
Par Madiambal DIAGNE
OUSMANE SONKO, LA FUITE D’UN HOMME CERNÉ
Aura-t-il un sursaut d’orgueil, de courage ou de dignité pour oser se mettre, sans y être contraint manu militari, devant son accusatrice, Adji Sarr, dans un procès public ?
Aura-t-il un sursaut d’orgueil, de courage ou de dignité pour oser se mettre, sans y être contraint manu militari, devant son accusatrice, Adji Sarr, dans un procès public ? Ousmane Sonko a multiplié tous les subterfuges, tous les dilatoires pour repousser ce face-à-face fatidique. Il s’était résigné à se rendre au bureau du magistrat instructeur, le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo, à l’occasion d’une séance de confrontation pour s’épargner d’être cueilli par la force publique, en exécution d’un inéluctable mandat d’amener dont la menace avait été brandie par les autorités judiciaires. La conséquence immédiate d’un refus de comparaître aurait fatalement été la révision de sa situation de contrôle judiciaire à laquelle le soumettait le juge. On sait la passivité de Ousmane Sonko, ce fameux mardi 6 décembre 2022, devant une plaignante pugnace dans le bureau du Juge d’instruction et qui a semblé avoir fini de retourner la situation pour avoir désormais un ascendant manifeste sur son présumé agresseur sexuel.
En effet, Ousmane Sonko s’autorise à parler de tout le monde, d’attaquer et insulter les magistrats, les journalistes, ses adversaires politiques, les avocats, les officiers de police et de gendarmerie, mais jamais il ne s’aventure à prononcer un mot plus haut, sur le compte de Adji Sarr qui reste pourtant la source de ses malheurs et déboires, et qui n’a de cesse de le toiser, de le défier et même de le narguer à travers les réseaux sociaux. La seule fois où il a pu prononcer le nom de Adji Sarr, c’était pour la couvrir de fleurs, d’éloges. C’est dire !
Ousmane Sonko déserte Dakar
L’homme voudrait fuir son procès du 16 mai 2023. Il avait évité d’affronter Mame Mbaye Niang à la barre du Tribunal, encore moins de sortir les éléments de preuves qu’il disait détenir. Il clamait partout être impatient de vider l’affaire Adji Sarr devant le Tribunal pour démonter le sordide complot ourdi contre sa personne. Si Mame Mbaye Niang avait été amené à ester en Justice, c’est aussi justement parce que Ousmane Sonko disait ne sortir ses preuves que devant un Tribunal pour le confondre dans l’affaire Prodac. Au début de cette affaire, Mame Mbaye semblait se suffire d’un jury d’honneur en affirmant que si «Ousmane Sonko publiait un quelconque rapport qui (l)’aurait épinglé, (il) démissionnerait de (son) poste de ministre». Au procès, Ousmane Sonko avait préféré simuler un malaise pour se faire hospitaliser et s’organiser pour ne plus se rendre à l’audience de jugement.
Dans l’affaire Adji Sarr qui doit être appelée demain 16 mai 2023, il continue de se cacher des huissiers de Justice et des agents de police, commis pour lui porter des notifications et autres actes de procédure. Il a fini par choisir la démarche la plus veule qui soit, celle de déclarer ignorer les institutions judiciaires et n’avoir pas à s’expliquer d’une façon ou d’une autre. Il a choisi la «désertion», plutôt que de laver son honneur.
Le 1er mai 2023, en tournée politique dans les localités de Mont-Rolland, Pambal et Taïba Ndiaye, Ousmane Sonko, son agenda judiciaire déjà en main avec des procès pour diffamation et faux en écritures publiques contre Mame Mbaye Niang et pour viol et sévices sexuels contre Adji Sarr, n’avait qu’un mot à la bouche : «Préparez-vous à résister, le combat, c’est à Dakar, prenez des voitures ou allez-y à pied, le combat se mène à Dakar et non à l’intérieur du pays.» Il ajouta dans la foulée, entamer une «désobéissance civile contre une Justice injuste».
Ainsi annonçait-il ne plus répondre aux convocations des institutions judiciaires et refuser toute collaboration. Il profita de l’occasion pour vouer aux gémonies les magistrats. Ils sont sans doute nombreux à avoir commencé à prendre leurs dispositions pour aller au combat final dans les rues de Dakar, le combat pour la «révolution» auquel il a appelé, pour bouter le Président Macky Sall du pouvoir. Le rendez-vous donc a été fixé pour le «Mortal Kombat». Mais le plus pitoyable dans l’affaire est que Ousmane Sonko a pris le chemin inverse, quittant Dakar, la veille de son premier procès, pour aller se réfugier à Ziguinchor, laissant ses troupes qu’il avait appelées à Dakar sans chef. Il a déjà pu constater sa vulnérabilité à Dakar car à chaque fois que les forces de police avaient voulu le prendre pour le conduire à la destination de leur choix, elles y étaient arrivées sans encombre ni grabuge.
En effet, après les dramatiques événements de mars 2021 avec leur cortège de morts, les autorités publiques ont pris leurs dispositions pour régler avec plus d’efficacité les situations de maintien de l’ordre. Aussi, en amont, des groupes ont pu être démantelés et des coups de filet efficaces opérés dans les rangs des porteurs de projets funestes de déstabilisation.
Ousmane Sonko a quitté Dakar et avait mis en scène son départ par une photo, publiée, le 2 mai 2023, à travers les réseaux sociaux, montrant qu’il était en route pour Ziguinchor. Depuis lors, il est resté dans la ville dont il est le maire (plus exactement dans la zone devrait-on dire), plus de temps qu’il n’a jamais eu à y passer auparavant.
Espérait-il trouver des foules de jeunes gaillards prêts à défendre son quartier général ? Il n’a véritablement pas de scrupule à laisser des personnes donner leur vie pour ses déclarations mensongères ou ses ébats sexuels. Il a balancé à ces jeunes dévoués à sa cause cette consigne sidérante : «Ku dé sa yaay juraat (Ndlr : si tu meurs ta maman va enfanter à nouveau).» Quel bel hommage aux victimes et quelle touchante compassion pour les familles éplorées ! Comme tous les autocrates, l’homme est un pleutre qui peut appeler les autres à donner leur vie, mais tient à la sienne. On en veut pour preuve sa course, montrée par les caméras de télévision, pour échapper à la police, le 10 novembre 2021, dans les rues de la Médina à Dakar. Il ne se souciait sans doute plus de son légendaire mal de dos. (Voir notre chronique du 15 novembre 2021 : «Dites-moi, c’est Ousmane Sonko ce sprinter ?»).
Ces derniers jours, il s’est très vite détrompé en faisant des sorties pédestres dans sa ville de Ziguinchor et constater que sa présence ne charriait plus grand monde. Au contraire, ses administrés, frustrés par la gestion de l’édile de la ville, l’ont interpellé sur des questions cruciales auxquelles il ne trouve de réponses. Ousmane Sonko ne verra que quelques badauds et quelques dames d’un certain âge faire le guet devant son domicile.
Il faut dire que l’annonce de sa bravade contre les institutions judiciaires avait fait sourire. On se disait bien que ce n’était qu’une fanfaronnade de plus, surtout qu’il s’était bien gardé de désengager ses avocats qui continuaient à aller plaider pour lui. Après sa condamnation à une peine de six mois de prison avec sursis et le paiement de 200 millions de francs à titre de réparation civile à Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko vient de ravaler sa bravade contre les institutions judiciaires pour se pourvoir en Cassation devant la Cour suprême. On retiendra qu’en dépit de ses insultes, bravades et menaces contre les magistrats, il a systématiquement usé de toutes les voies de recours qui s’offrent à lui, participant ainsi «aux farces judiciaires» qu’il dénonce avec véhémence. Mieux, comme s’il n’en était pas à une incohérence près, à l’issue d’une réunion d’un Conseil municipal à Ziguinchor le 8 mai 2023, il avait annoncé déposer une plainte (devant la même Justice sénégalaise) pour prévarication de deniers publics contre l’ancienne équipe municipale dirigée par Abdoulaye Baldé.
Tout cela est pour montrer que la désobéissance prônée par Ousmane Sonko n’est qu’un simple moyen de fuite, une dérobade. D’ailleurs, quand il a compris qu’il ne trouverait pas dans sa ville de Ziguinchor le bouclier humain qui pourrait empêcher les Forces de sécurité d’exécuter une éventuelle ordonnance de prise de corps afin qu’il comparaisse manu militari, Ousmane Sonko a pris les devants pour se fondre dans la nature. Il reste introuvable à Ziguinchor et fait des pérégrinations à travers divers «bois sacrés» de la région. Où se trouvera-t-il aujourd’hui 15 mai 2023 ? La loi exige qu’il se présente au greffe de la juridiction en charge de son dossier afin de confirmer sa présence le jour de l’audience. Autrement, le juge pourra délivrer une «ordonnance de prise de corps» et il pourrait être appréhendé de manière humiliante. Seulement, faudrait-il pouvoir mettre la main sur lui.
A l’occasion d’un meeting du F24 organisé le vendredi 12 mai 2023 à Dakar, l’ancien procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Alioune Ndao, avait lancé un appel public aux jeunes pour empêcher l’exécution d’une ordonnance de prise de corps à l’encontre de leur leader. Devrait-on désespérer qu’un ancien procureur, qui avait fait cueillir avec une force impressionnante Karim Wade ainsi que d’autres citoyens, au nom du principe que force doit rester à la loi, en arrive à inciter à entraver par la violence l’action de la Justice ? Franchement, l’inspecteur des Impôts et numéro 2 du parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye, qui croupit en prison, n’a pas dit plus grave que Alioune Ndao !
Il reste que d’aucuns appréhendent qu’en se rapprochant ces derniers jours des bases du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), au risque de se faire juger par contumace, Ousmane Sonko se préparerait à une cavale et chercherait le moyen de se mettre sous la protection des rebelles indépendantistes. Assurément, fuir et prendre le maquis pour quelqu’un qui voudrait devenir président de la République en 2024, ne serait pas le meilleur présage pour ses partisans, d’autant que le cas échéant, un mandat d’arrêt serait émis contre sa personne. Pourrait-il se cacher indéfiniment ? De toute façon, on peut dire qu’il trouvera difficilement gîte et couvert dans les tranchées du Mfdc et pour cause !
Les bases rebelles du Mfdc se ferment devant lui
De nombreux responsables du Mfdc, notamment César Atoute Badiate, trouvaient en la personne de Ousmane Sonko «le leader politique qui manquait à la Casamance» indépendantiste, devrait-on dire. A travers ces colonnes, nous avions maintes fois alerté sur les liaisons dangereuses de Ousmane Sonko avec des factions du Mfdc. Il n’y a pas de plus hypocrite procès d’intention dont nous n’avions pas été l’objet pour avoir dit tout haut ce que tout le monde savait et disait tout bas. Mais, devant les ignobles assassinats et la prise en otage humiliante et dégradante de militaires sénégalais en Gambie par des éléments du chef de guerre Salif Sadio, le silence de Ousmane Sonko avait plus qu’embarrassé ceux qui voulaient encore l’absoudre de liens avec le Mfdc.
Mieux, des personnes arrêtées à l’occasion de manifestations violentes à Dakar et à Touba, organisées par le parti Pastef, en sont arrivées à revendiquer leur appartenance à la rébellion armée. Le procureur de Dakar, Amady Diouf, révéla l’arrestation le 8 juin 2022, de Ousmane Kabiline Diatta, membre du Mfdc et homme d’action d’un commando subversif de membres du parti Pastef, auteurs d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves.
Dans une autre conférence de presse du 28 mars 2023, le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Ibrahima Bakhoum, révéla l’arrestation de Mamadou Diémé et d’un certain Goudiaby portant le sobriquet de «Rpg». Tous deux revendiquent leur appartenance au Mfdc.
Assurément, Ousmane Sonko demeure très lié à César Atoute Badiate. D’ailleurs, c’était grâce à la couverture de ce commandant du Front Sud du Mfdc que Ousmane Sonko et Barthélemy Dias avaient pu se rendre en Guinée Bissau le 21 janvier 2022.
Pour sa part, Salif Sadio ne pouvait pardonner à Ousmane Sonko ses bonnes relations avec son ennemi juré, César Atoute Badiate. Ainsi, Salif Sadio avait juré de lui faire payer cette alliance. Nous avions évoqué ces bisbilles dans une chronique en date du 21 février 2022 intitulée : «La brouille entre Ousmane Sonko et Salif Sadio.» Le maire de Ziguinchor ne voulait pas envenimer la situation et s’était donc interdit de piper un mot sur la prise d’otages des militaires perpétrée alors par des éléments de Salif Sadio. Ce silence, on l’a dit, était trop bavard. Il reste qu’il travaillera à pacifier ses relations avec le chef de guerre. C’est dans ce cadre qu’il avait été conduit, dans la nuit du 5 au 6 janvier 2023, par un groupe de 13 notables du Blouf, pour aller rencontrer Salif Sadio dans le maquis. Ironie de l’histoire, c’était au moment où les étudiants originaires de Ziguinchor avaient tenté la veille de le lyncher, le poussant à trouver refuge dans les locaux de la Gendarmerie nationale.
Un témoin raconte que Salif Sadio a eu à soumettre Ousmane Sonko à un exercice consistant à choisir un stylo parmi trois de couleurs différentes (noire, rouge et bleue) qu’il lui présenta. Ousmane Sonko choisit le stylo bleu. Salif Sadio expliqua à son interlocuteur que son choix indiquait qu’il devait être le représentant du Mfdc pour parapher un accord de paix qu’il comptait négocier avec l’Etat du Sénégal, d’autant qu’il est désormais assez conscient que le nouveau rapport de forces est trop favorable à l’Armée sénégalaise et que le Mfdc ne pouvait gagner la guerre. Salif Sadio offrit à son hôte la position de leader politique du Mfdc et lui laissa un délai de réflexion d’une semaine, au terme duquel Ousmane Sonko devait revenir pour lui dire s’il acceptait ou pas la proposition. Ce sera deux semaines plus tard que Ousmane Sonko, craignant sans doute pour sa sécurité, dépêcha le même groupe auprès de Salif Sadio avec le message qu’il ne pouvait accepter l’offre, mais souhaitait néanmoins que le chef de guerre mette à sa disposition des éléments pour participer à sa protection. Salif Sadio promit de réfléchir à la question. Ousmane Sonko ne semble plus songer remettre les pieds dans le fief de Salif Sadio.
Entretemps, d’autres factions du Mfdc, comme celle de Djakaye, dirigée par Fatoma Coly, ont fini de prendre leurs distances et signer un nouvel accord de paix, le samedi 13 mai 2023, avec l’Etat du Sénégal. Sur le Front Sud, César Atoute Badiate a beaucoup perdu de son influence en raison de profondes divisions survenues entre les différents chefs d’unité. Une rencontre entre des villages du Sénégal et de la Guinée-Bissau a eu lieu il y a quelques jours à Emaye, et la consigne qui en est sortie est d’aller dans le sens du dialogue prôné par Macky Sall. Cet appel semble être entendu par des éléments basés à Cassolol, qui détiennent en otage un Agent de sécurité de proximité (Asp) originaire de Santhiaba manjaque.
Par Félix NZALE
S’EXTIRPER DU CHAOS
Ceux qui sont supposés unir leurs forces contre une 3ème candidature illégale et illégitime de Macky, tiennent aux populations des discours béotiens. ils apparaissent comme de bélîtres, incapables de faire preuve d’équanimité
Les invectives, attaques crypto personnelles et déballages entre membres de l’opposition ont commencé alors que l’échéance électorale arrive à date échue. Ceux qui sont supposés unir leurs forces contre une 3ème candidature «illégale et illégitime» (sic) de l’actuel président, Macky Sall, sont ceux-là même qui, à la faveur de l’appel au dialogue de M. Sall, sont en train de tenir aux populations des discours béotiens, aux antipodes de ce dont on attend des hommes et femmes politiques qui ambitionnent de présider aux destinées de notre pays. Ce faisant, ils apparaissent comme de véritables bélîtres, incapables de faire preuve d’équanimité et d’abstraction.
C’est dire que le champ politique est devenu, pour ceux qui en doutent encore, un cimetière pour la pensée et un espace où se déploie l’arrogance de la nullité.
«Focus 2024», disent-ils. Mais comment faire focus sur l’essentiel lorsqu’on est plus enclin à se taper en dessous de la ceinture et à se vouer mutuellement aux gémonies ? Ceux qui veulent aller au dialogue sont libres d’y aller. Cela ne signifie point, a priori du moins, qu’ils s’y rendent pour vendre leur âme au diable. Et de toute façon, les Sénégalais sauront, à l’issue de cette rencontre, qui y a posé quel acte, dit, ou fait quoi. Sur ce, il y aura un tri à faire entre l’ivraie et la bonne graine. Même s’il arrive parfois que triomphent les imposteurs, les truqueurs, les arnaqueurs et les imbeciles.
Pour les néo politiciens, il leur faut savoir que débuter dans la politique par des billevesées est la pire des choses qui signe automatiquement votre «mort». Les populations ont assez souffert de mensonges et ont besoin d’hommes et de femmes, éthiquement et moralement capables de porter leur rêve : celui d’un Sénégal juste. Ils ont besoin d’hommes et de femmes pour cheminer ensemble vers plus de libertés et plus de paix. D’hommes et de femmes soucieux de la recherche de connaissances et de l’amour des existences.
Le Sénégal, et il n’est sans doute par exagéré de parler ainsi, est devenu un pays chaotique. S’extirper de ce chaos, tel doit être le projet. C’est une urgence qui s’impose avec une force suraiguë. Parce que la machine à décerveler tourne à plein régime et à un rythme affolant, déversant en flux continu les provocations, émotions et fausses informations.
Faudrait-il, sous ce rapport, ramener nos hommes politiques sur les bancs de l’enseignement de la philosophie, de la morale ou de la théologie. Si bien sûr cela est suffisant pour constituer un antidote aux tristesses des campagnes électorales, aux langues de bois, aux mensonges, à l’instrumentalisation de l’humain et au cynisme des manipulations. Mais ça, c’est tout un programme !
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, ADA POUYE
L’ETHIQUE DE LA PAROLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Au moment où le tempo politique est rythmé par le sens de la parole publique dans nos mœurs politiques, source de toutes les tensions en cours sur le devenir de notre démocratie du verbe.
Au moment où le tempo politique est rythmé par le sens de la parole publique dans nos mœurs politiques, source de toutes les tensions en cours sur le devenir de notre démocratie du verbe. Les mots se bousculent souvent a notre insu pour laisser place a un verbiage creux qui se traduit une amoralité des mots dans un contexte singulier en Afrique.
La parole stabilise et déstabilise. Elle construit et déconstruit. Elle agrège et désagrège. Cependant, en dépit de sa propension à osciller entre le souhaitable et le détestable,elle reste.
La maxime de l’antiquité «Verba volant, scripta manent » (Les paroles s'envolent, les écrits restent) qui consacrait le primat de l’écrit sur la parole, est aujourd’hui plus qu’hier contredite.
N’en déplaise aux dépositaires des dogmes des sciences juridiques. La parole ne s’envole pas. Elle s’est toujours inscrite dans le marbre des consciences individuelles et collectives. Qui plus est, la science et la technique permettent désormais de la capturer, de l’authentifier, de l’imputer à une personne, de la restituer sans l’altérer et de l’archiver.
Du reste, dans sa réalité, la parole estinsubmersible. En plus d’être un attribut de l’humain, elle préfigure et modélise l’imaginaire des croyances. « Au commencement était le Verbe ».
La démocratisation des moyens de diffusion du verbe par les progrès fulgurants des sciences et techniques, avec pour corollaire, entre autres, la colonisation de l’espace public par la parole, réactualise-le« Ce que parler veut dire » bourdieusien (Pierre Bourdieu, 1982).
Le titre du livre de Bourdieu est ici beaucoup plus un introductif. Car, au-delà des paradigmes de l’économie convoqués par Bourdieu au sujet de la parole (capital linguistique), la société sénégalaise confère une valeur non marchande à cette dernière. Elle a constitué depuis la nuit des temps, son propre « ce que parler veut dire ».
En effet, même si c’est loin d’être une exclusivité sénégalaise, il existe dans notre patrimoine linguistique une doctrine de la parole. « Ku wax fèèñ » (qui parle se dévoile), « gόr ca waxxjaa » (une personne digne se reconnaît par le respect de sa parole), « law la ma lamiñ », (il faut se prémunir de la parole).« waxwaxèètbaaxul » (ce n’est bon de se dédire), « jafur di wax » (avoir la langue déliée sous l’emprise d’un phénomènede transe quelconque, d’un fait ou à la suite d’un état surnaturel ou second) « As Gorbuum du ko yeew , kaddoommookoyyeew » la corde ne lie pas une personne, c’est sa parole qui l’engage) etc.
Les répliques sismiques des fins de mandat présidentiels et le festival du verbe auquel se livrent les retourneurs de veste qu’endurent le peuple du Sénégal, ont un identifiant : l’intrusion dans le champ politiquede l’alliance contre-nature du binôme - dire et se dédire -.
Le binôme – dire et se dédire – porté par des pseudo-intellectuels et des politiciens en session de rattrapage, en panne sèche de bon sens et de grilles de lecture de la déferlante populaire qui s’amplifie et se radicalise, est recouvert par les louangeurs et les auxiliaires du président, d’un vernis sans éclat.
La rhétorique de l’apeurement est inaudible par un peuple exsangue, saturé d’arrogance par ses propres serviteurs, ruiné par des politiciens riches comme Crésus,abreuvé de slogans d’intimidation et médusé par la nuit noire qui aveugle ses juges.
La jeunesse qui a inondé la place de la Nation le 12 mai 2023, a bien retenu les mots de Cheikh Anta Diop :
« Les événements ne s’accomplissent pas par la force des choses mais parce qu’il existe des hommes qui agissent ».
L’existence d’une ceinture de feu autour duSénégal,l’indexation de soi-disant « aventuriers » et l’invocation de prétendues circonstances particulières pour justifier le – dire et se dédire – n’y feront rien. Ignorer qu’il y a une éthique de la parole qui structure la vie sociale depuis des lustres, c’est en subir les conséquences.La preuve en a déjà été administrée.
Déroger à l’éthique de la parole, pour et par le pouvoir, est à la fois indéfendable et affligeant. Aujourd’hui,la ligne de démarcation est allègrement franchie.En plus des dossiers des présumés profiteurs de l’argent public, les valeurs sont aussi mises « sous le coude ». Encore une fois, on fait fi des lois. Encore une fois, on se moque du peuple. Encore une fois, on se moque de la démocratie. En retour, le monde entier se gausse sous cape de nos balivernes.
Les vieux démons du « pouvoirisme » outrancier, des politiciens tripatouilleurs et obèses assis sur une marée de misère,doivent, et pour de bon, être momifiées et scénarisés au Musée historique du Sénégal à Gorée.Il faut comprendre le défi.