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2 décembre 2024
Opinions
par Babacar Gueye MBAYE
LES DÉPITÉS MASSATA SAMB ET MAMADOU NIANG, VOUS AURIEZ DU AVOIR HONTE
Messieurs les dépités, avant de penser à s’attaquer à l’honorable Amy NDIAYE pour désacraliser la femme, qui incarne des valeurs intrinsèquement africaines et notamment sénégalaises, vous auriez dû penser aux fonctions des députés...
Messieurs les dépités, avant de penser à s’attaquer à l’honorable Amy NDIAYE pour désacraliser la femme, qui incarne des valeurs intrinsèquement africaines et notamment sénégalaises, vous auriez dû penser aux fonctions des députés, qui doivent refléter les valeurs du peuple qu’ils représentent. Ce peuple qui fait de la femme un être sacré vu sa place dans la société.
Vous auriez dû avoir honte de s’attaquer si lâchement à une maman, en pensant uniquement à la sacralité d’une mère de famille qui est le symbole de l’amour et du sacrifice.
Vous auriez dû avoir honte de donner un coup de pied ou une gifle aussi horriblement à une épouse, qui est le symbole de la bravoure et de la solidarité par respect aux siennes.
Mais vous auriez dû avoir plus honte d’avoir terni l’image de l’homme sénégalais, en bafouant un principe immuable de la société sénégalaise.
En commettant ces atrocités
Avez-vous pris la peine de mettre vos mamans ou vos épouses à la place de l’honorable Amy NDIAYE ?
Avez-vous pris la peine d’imaginer la réaction qu’ aurait vos enfants si c’était leur mère qui était agressée de la sorte ?
Sûrement vos désirs machiavéliques, vous ont poussé à faire fi des règles de base de l’hémicycle qui, par essence, est le symbole de la démocratie pour assouvir votre haine vis à vis de cette dame qui, rappelons-le, n’a pas cité de nom, ni insulté, mais uniquement rappelé des faits avec virulence.
Cependant, Messieurs les dépités vous allez avoir plus honte car les Sénégalais vont se désolidariser avec de telles absurdités à l’endroit de la femme.
Vous allez perdre l’estime qui vous restait auprès des Sénégalais.
Vous allez comprendre que les fondements de la nation sont indéniables et qu’un combat politique ne peut avoir un échos favorable que s’il est basé sur le respect et la considération qui sont notamment les ciments de la nation sénégalaise.
Messieurs les dépités, je pense qu’il est temps pour vous de présenter des excuses publiques pour montrer un peu de grandeur, ne serait-ce que pour votre famille, qui mérite un meilleur comportement de votre part.
Par ailleurs, que justice soit rendue car, de tels actes ne peuvent rester impunis.
En effet, selon l’alinéa 3 de l’article 51 du règlement intérieur de l’assemblée « le député pris en flagrant délit ou en fuite, après la commission de faits délictueux, peut-être arrêté, poursuivi et emprisonné sans l’autorisation du bureau de l’assemblée nationale ».
À Amy NDIAYE , une soeur, une maman pour d’autres et une fille pour certains, cette dame forte qui a su montrer engagement et abnégation pour être aujourd’hui député, par des sacrifices énormes dans le combat politique, je lui réitère tout mon estime et tout mon amour fraternelle.
Je l’encourage à poursuivre sa démarche très courageuse notamment de répondre aux attaques politiques formulées en l’encontre de son Excellence Macky SALL, par des réponses factuelles.
Les tristes 50 ans des Nouvelles éditions africaines du Sénégal : Que d’émotion en évoquant et en écrivant sur les Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal !
Que d’émotion en évoquant et en écrivant sur les Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal !
On connait son baptême du feu : nous sommes en 1972 quand un chef d’État bien particulier décida de créer avec des pays amis, la Côte-d’Ivoire et le Togo, une maison d’édition. Je me rappellerai toujours ce que Senghor m’avait confié en me recevant tout jeune, alors que je venais de publier ma première œuvre poétique qui me fit connaitre à l’époque et aujourd’hui encore : MANTE DES AURORES ! Des années 70 à 2022, cinquante-deux ans se sont écoulés. Le temps de vivre er de mourir. Beaucoup nous ont quittés. Les meilleurs. Irremplaçables dans mon cœur. Sédar me dit ceci : « si j’ai tenu à fonder cette maison d’édition, c’est qu’il s’agit de faire naitre une nouvelle génération de poètes et d’écrivains qui nous succéderont. Je vais nommer un Premier ministre pour assurer au Sénégal une relève politique sereine. Mais le plus important pour moi, est de voir surgir une nouvelle génération de poètes et d’écrivains. C’est cela qui est durable. C’est cela qui reste. Je reçois régulièrement toutes les parutions des NEA et je les regarde de très prés. Votre recueil est prometteur et vous êtes jeune. Aujourd’hui, seul le poète congolais Tchicaya Utamsi tient la rampe haute en Afrique. Je veux de grands poètes au Sénégal. Travaillez encore et encore. Je vous suis désormais et je vous encourage ».
C’est, sans tarder, le lieu d’évoquer la mémoire d’hommes exceptionnels qui, dans les années 70-80, ont donné aux N.E.A de l’époque, toute sa splendeur : le charismatique Directeur Général Mamadou Seck, qui nous gâtait avec de l’argent de poche solide et des encouragements à élever notre niveau d’écriture.
Roger Dorsinville, directeur littéraire d’une culture « pharaonique », rigoureux, intraitable, si généreux et si affectueux. C’est dans son bureau, un jour, qu’il me présenta une grande dame du nom de Mariama Ba. « Tu entendras longtemps parler d’elle », me ditil. Il me parla du manuscrit « Une si longue lettre ». Mariama était devenue une grande amie. Roger Dorsinville m’aura véritablement montré le solide chemin du travail d’écrivain.
Pour l’histoire, je lui avais soumis cinq recueils de poésie à la fois. Après les avoir lus, il me fit appeler et me dit ceci : « Vous n’êtes pas fait pour la poésie. Elle est exigeante. Je sais que vous l’aimez beaucoup, mais essayez-vous à la nouvelle ou au roman. Vous aurez plus de chance d’être édité un jour. Votre poésie n’a rien d’original. L’on constate que vous avez beaucoup, beaucoup lu, mais cela vous a desservi car vous n’arrivez pas â être vous-même. C’est mauvais, ce n’est pas bon. Laissez tomber la poésie. Écrivez autre chose. » Ces mots seront partagés par Lyliane Kesteloot qui était mon professeur à la faculté des lettres de Dakar. Plus tard, elle écrira qu’elle s’était trompée. Peut-être pas. Dans 50 ans, le vrai verdict tombera, même si le dictionnaire m’a fait une place dans la poésie.
Des années passèrent jusqu’au jour où je remis au directeur littéraire des NEA, tremblotant et anxieux, le manuscrit de MANTE DES AURORES. On connait la suite heureuse… et la rencontre avec Senghor.
Et puis comment ne pas nommer Madieyna Ndiaye, le grand frère affectueux et redoutable critique qui travaillait aux côtés de Roger Dorsinville. Avec ces deux, on prenait tout son temps avant d’aller leur remettre un manuscrit. On savait ce qui vous attendait.
L’écriture n’est pas un jeu. Le compte d’auteur a affaibli la production littéraire sénégalaise ainsi que la pléthore de maisons d’édition pareilles aux partis politiques sénégalais. L’accès facile et par chèque à l’édition, a tout bouleversé. Les mauvais écrivains ont chassé les bons. Vogue la galère !
C’est toute la chaine de l’édition sénégalaise qui doit être revue, réformée, en partant de l’octroi de subventions par la Direction du Livre et de la Lecture du ministère en charge de la Culture. Cette Direction a beaucoup fait. Il s’agit maintenant de faire mieux en refondant le Fonds d’Aide à l’Édition en le rendant plus efficace, moins éparpillé, plus ciblé, mieux orienté et plus généreux dans sa dotation aux meilleures maisons d’édition de la place.
Le catalogue doit faire partie des outils de mesure et des critères d’attribution. Je vais conclure en allant à l’essentiel : il y a longtemps maintenant que le sauvetage des Nouvelles Éditions Africaines du Sénégal, dure et dure encore. Nombre de ministres de la Culture sont passés sans pouvoir trouver une solution à l’impasse douloureuse. Les NEAS agonisent.
L’État s’est engagé à sauver cette structure qui est un patrimoine solide, mais l’État tarde et il tarde trop. Il est temps de passer à l’action concrète et non aux promesses et caresses infinies et sans lendemain. Cela bloque depuis nombre d’années. Ce dossier doit désormais être pris en charge en priorité absolue par le ministère des Finances en collaboration avec le ministre de la Culture Aliou Sow fort pratique, dès lors que Monsieur le président de la République qui ne peut pas tout faire par lui-même, avait donné les directives nécessaires pour sauver les NEAS. Mais toujours rien, comme si les directives du chef de l’État faisaient plutôt sourire ! D’ailleurs on s’y habitue, alors que le Président a fait son job ! Le temps passe et les NEAS ont depuis longtemps les deux pieds dans la fosse. Reste le travail de la pelle ! On s’apitoie, on compatit, et puis on va dormir tranquille.
Les NEAS comme Présence Africaine sur la place de Paris, sont un patrimoine inestimable. Présence Africaine a eu plus de chance et a été souvent plus considérée et plus entendue que les NEAS. Les Grands Blancs, redoutables et féroces éditeurs du nord, étaient venus l’éventrer et choisir les meilleurs morceaux. Elles ont résisté. Vite, rendons-leur leurs faste d’antan en rendant hommage à Senghor son fondateur et en honorant ce qu’il nous a laissé comme héritage pour l’esprit. Pour ma part, au nom des miens, c’est-à-dire au nom de tous les auteurs sénégalais publiés dès leur début par les NEAS dans les années 70-80, je salue cette maison d’édition qui mérite notre respect et notre attention. Beaucoup d’entre nous ont disparu.
Il est difficile de les citer tous, le temps ayant fait son effet sur la mémoire : Ibrahima Sall, Mariama Ba, Abdou Anta Ka, Fatou Ndiaye Sow, Mamadou Traoré Diop, Kiné Kirama Fall, Aminata Maïga Ka, Mbaye Gana Kébé, Mame Seck Mbacké, Ndèye Coumba Mbengue Diakhaté… Si nous voulons être sauvés, sauvons l’esprit, sauvons le livre ! Mais lire est une culture, une soif, un désir presque sexuel -excusez la filiation-. La quête effrénée de l’argent à tout prix et le poids écrasant et gagnant de l’inculture, ont tout détruit et installé le désenchantement et la ménopause. Mais le livre vivra ! Les NEAS méritent au plus vite un conseil présidentiel si les médecins à son chevet ont perdu jusqu’à leur dernière seringue !Il est temps de faire preuve d’autorité et d’efficacité !
Amadou Lamine SALL
Poète Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
Par Mohamed Bachir DIOP
L’HOMME QUI A PROVOQUE LA GUERRE DE SECESSION DU BIAFRA AU NIGERIA
Ojukwu était un militaire et un homme politique nigérian. Il a été le chef de la guerre de sécession du Biafra, à la fin des années 1960
Ojukwu était un militaire et un homme politique nigérian. Il a été le chef de la guerre de sécession du Biafra, à la fin des années 1960. Licencié en histoire contemporaine à Oxford et diplômé de la Mons Officer Cadet School, il devient gouverneur militaire de la Région de l’est (Eastern Region) au Nigeria à partir de janvier 1966. Il proclame l’indépendance du Biafra le 30 mai 1967 et devient le chef militaire de la province sécessionniste.
Auparavant, il s’était installé dans l’État d’Enugu au sud-est du pays. Il se présente à des élections, notamment aux sénatoriales de 1983, mais n’est pas élu. De nouveau candidat à l’élection présidentielle de 2003, l’ancien chef rebelle biafrais est alors l’une des composantes majeures de l’opposition, avec son parti La Grande alliance pour le progrès (« All progressive grand alliance »). Ilse fait ensuite plus discret avant de mourir le 26 novembre 2011 à Londres, à l’âge de 78 ans.
La guerre du Biafra est une guerre civile au Nigeria qui s’est déroulée du 6 juillet 1967 au 15 janvier 1970 et a été déclenchée par la sécession de la région orientale du Nigeria, qui s’auto-proclame République du Biafra sousla direction du colonel Ojukwu.
Le blocus terrestre et maritime du Biafra par les troupes gouvernementales provoque, dans la région, une famine qui aurait entraîné la mort d’un à deux millions de personnes. Cette guerre est largement couverte par les médias étrangers, d’autant que le photojournalisme est en plein essor, et expose aux populations occidentales le dénuement du tiers monde. Une des conséquences de cette guerre est l’évolution de la doctrine de l’aide humanitaire qui prône la médiatisation intense des conflits et une ingérence directe pour venir en aide aux réfugiés, matérialisée par la création en 1971 de l’organisation caritative d’origine française Médecins sans frontières.
Le Nigeria, qui acquiert son indépendance en 1960, était alors le pays le plus peuplé d’Afrique avec 40 millions d’habitants. Il l’est toujours d’ailleurs. Une population divisée en 250 ethnies, dont les trois principales sont les Haoussas, les plus nombreux, majoritairement musulmans et vivant au nord ; les Yorubas, musulmans et chrétiens vivant à l’ouest et au sud-ouest ; et les Igbos (ou Ibos), majoritairement chrétiens et animistes, qui vivent au sud-est et détiennent la majorité des postes dans l’administration et les commerces.
Largement christianisés et alphabétisés par les missionnaires, lesIgbos ont été favorisés par l’administration britannique soucieuse de diviser le pays et mieux asseoir sa domination. De plus, la plupart des mines de charbon et des réserves de pétrole du pays sont situées à l’est du delta du Niger, où vit la majorité des Igbos. De 1960 à 1966, les deux partis politiques haoussa et igbo s’allient pour diriger le Nigeria, excluant de fait les Yorubas. Les autres ethnies, se sentant lésées à différents niveaux, s’opposent aux Igbos et les tensions montent jusqu’à atteindre un paroxysme en 1966.
Les Yorubas soutenaient jusqu’alors un parti réformiste à tendance progressiste, opposé au bloc conservateur des musulmans du Nord, l’Action Group. Ils mènent alors un coup d’État qui conduit à la formation d’un parti yoruba plus conservateur, le NNDP, et forment une alliance avec les Haoussas. Les composantes de cette nouvelle alliance politique excluent les Igbos du pouvoir et les menacent de leur confisquer leurs richesses, tirées notamment du pétrole.
Lors des élections de 1965, l’Alliance nationale nigériane (Nigerian National Alliance) des Haoussas, alliée aux membres conservateurs yorubas,s’oppose à la Grande Alliance progressiste unie (United Progressive Grand Alliance ou UPGA) igbo, alliée aux membres progressistes yoruba. L’Alliance nationale nigériane, menée par Sir Abubakar Tafawa Balewa, remporte la victoire avec une écrasante majorité (toutefois entachée par des soupçons de fraude électorale massive). Des officiers igbos à tendance gauchisante renversent alors le gouvernement et placent le général Johnson Aguiyi-Ironsi à la tête de l’État le 15 janvier 1966. Ironsi met fin le 24 mai 1966 au fédéralisme et renforce la domination de la capitale, mais les tensions s’attisent dans le pays. Une rébellion antiigbos éclate dans le Nord, déclenchant un exode massif vers la province de l’Est, et les massacres provoquent plus de 30 000 morts. Ironsi est assassiné le 29 juillet 1966 et un autre coup d’État instaure un gouvernement fédéral militaire. La junte, en majorité musulmane, place à la tête de l’État un officier chrétien, le général Yakubu Gowon, avec pour mission de rétablir la paix dans le pays avant de rendre le pouvoir aux civils. Mais dans le Nord du pays, en majorité peuplé de musulmans, les Igbos, ethnie chrétienne, sont victimes de massacres malgré les tentatives de Lagos de ramener le calme. Le général Gowon modifie les structures administratives du pays, ce qui suscite l’opposition des Igbos, qui perdent alors le pétrole, présent principalement à l’est du Delta et est exploité par les compagnies pétrolières Shell et British Petroleum (BP).
Odumegwu Emeka Ojukwu, le gouverneur militaire de la région de l’Est, fief des Igbos, refuse alors de reconnaître l’autorité de Yakubu Gowon et la tension monte entre chrétiens et musulmans, plaçant le pays au bord de la guerre civile. En janvier 1967, l’accord d’Aburi est proposé au Nigeria au terme d’une médiation ghanéenne. Il prévoit l’abandon de la division du pays en régions afin d’instaurer une République fédérale composée de douze États. Le général Gowon propose de son côté un nouveau découpage administratif qui priverait les Igbos de la grande partie des ressources pétrolières. Ojukwu rejette ces propositions et déclare que tous les revenus générés dans la région de l’Est seront réquisitionnés par le gouvernorat pour faire face au coût du déplacement des dizaines de milliers d’Igbos fuyant le Nord.
30 Mai 1967 : Ojukwu proclame l’indépendance du Biafra
Le 26 mai 1967, le Conseil consultatif de la région de l’Est vote la sécession de la région. Le 30 mai, Ojukwu proclame l’indépendance de la région, qui prend le nom de République du Biafra, avec Enugu pour capitale. L’armée biafraise compte alors environ 100 000 hommes. L’état d’urgence décrété au Nigeria le 26 mai 1967 permet d’instaurer des mesures policières visant à reprendre le contrôle du Biafra mais sans grand succès. Au début du mois de juillet, les forces fédérales franchissent la frontière biafraise et marchent sur Enugu : la guerre du Biafra commence. Au cours de l’été 1967, les forces biafraises contre-attaquent : ayant le contrôle des deux tiers des réserves de pétrole du Nigeria, Ojukwu tente de s’approprier le dernier tiers en traversant le Niger et en envahissant la région du Centre-Ouest, où se constitue une éphémère République du Bénin avec Benin City pour capitale (à ne pas confondre avec l’actuel Bénin, qui correspond à l’ancien Dahomey). Pendant quelques semaines, le Biafra semble même être en mesure de pousser ses incursions jusqu’à Lagos, la capitale du Nigeria.
L’armée fédérale repousse cette contre-offensive et prend peu à peu le contrôle des principales villes, tandis que le territoire du Biafra se réduit au fil des mois comme une peau de chagrin : Ogoja, Nsukka et l’île de Bonny tombent dès le 30mai 1967, Enugu le 28 septembre 1967 (capitale transférée à Umuahia), Port Harcourt et ses champs pétrolifères le 24 mai 1968, Umuahia le 22 avril 1969 (capitale transférée àOwerri) et finalement Owerri le 9 janvier 1970. Avec la chute de Port Harcourt le 24 mai 1968, le Biafra se trouve définitivement privé d’un accès à l’océan Atlantique. La stratégie d’étouffement des poches de résistance biafraise par l’armée nigériane conduit irrémédiablement à l’écrasement sanglant de la révolte. C’est alors qu’Ojukwu s’exile avant de revenir au pays après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle. Mais c’est à Londres qu’il s’éteindra le 26 novembre 2011 à l’âge de 78 ans.
Par Baba DIOP
LE DEUIL
Toute de noir vêtue, Tata déclarait être en deuil.
Toute de noir vêtue, Tata déclarait être en deuil. Devant la porte d’entrée de la maison était punaisée une banderole noire surmontée d’une croix, dont on ne savait pas, si elle était de l’ordre de Malte, de la Suisse, de Saint Antoine, de Saint Pierre, de la Lorenne, huguenote, orthodoxe ou papale.
Tata avait benoitement demandé à sa petite fille de lui dessiner une croix avant d’aller chercher tante Marie Diaxoumpa, la pleureuse attitrée de la contrée. Elle accourut tout naturellement flanquée de ses deux pelés et trois tondus auxiliaires.
Quand Marie DiaxouMpa s’enquit du défunt, Tata lui cloua le bec: « Pleure et tais toi » et Marie de répondre « Sans larmes ou avec larmes. Avec cris aigus ou graves. Les tarifs ne sont plus les mêmes depuis la guerre Russie-Ukraine Le prix de l’énergie a subi une hausse Donc… »
Tata agacée, de lui dire « Pleure et tais-toi » Alors s’éleva un concert de cris et de pleurs d’une sincérité plus que douteuse. Tons qui rentrait de voyage laissa tomber son trolley valise. «Ku dé ! » (1) demanda-t-il . Et Tata de répondre : « Xana sunu gaindé yi guéna adina ou mondial bi »(2) et Tons d’un ton désespéré « Kouf mala Tata »(3)
Qui est mort
Sinon les Lions du Sénégal disparus du Mondial
Oiseau de mauvais augure
par Babacar Fall
SÉNÉGAL, D’UNE CRISE À L’AUTRE
EXCLUSIF SENEPLUS - C’est le retour du refoulé, pour beaucoup, avec pour seul bagage l’injure, l’apostrophe grossière, l’invective, témoignant de l’oubli de toutes nos traditions et valeurs de tolérance qui fondent la société sénégalaise
J’ai regardé la vidéo du député de Benno Bok Yakkar, éructant, la bave aux lèvres, index tendu vers d’autres députés, surexcité, hors de contrôle, et appelant à prendre des cordes et des chaînes pour attacher les mains des opposants et les jeter à la mer pour nourrir les poissons. Et le tout sous le regard impavide du président de l’Assemblée, dodelinant de la tête et au pire soutenant ses propos.
Je ne connais pas ce député de la majorité présidentielle qui appelle au meurtre des opposants je ne souhaite surtout pas le connaître. Ce député a ses références, les cordes et les chaînes renvoient à cette période où des négriers et des chasseurs d’esclaves écumaient les côtes d’Afrique pour alimenter ce sinistre commerce. Dans ses propos, j’ai cru comprendre que si le président Macky l’ordonnait, il mettrait ses projets à exécution. Que Dieu nous garde de ces illuminés.
Un autre, triste individu, a menacé de marcher sur les cadavres des opposants au 3ème mandat de Macky.
Jeudi 1er décembre, on a assisté, sidéré, à ce spectacle odieux d’un député de l’opposition, membre du PUR, giflant une de ses collègues, parce que c’est une femme et qu’elle avait, de surcroît, fait des allusions à son mentor et guide religieux lors d’une séance précédente. La politique et la religion ne font jamais bon ménage. Ce député doit être condamné pour cet acte qui nous ramène à toutes les violences que subissent quotidiennement les femmes sénégalaises.
Désormais, ces jours-ci, les citoyens sénégalais se réveillent chaque matin, attendant les nouvelles, plus lamentables les unes que les autres, en provenance de l’Assemblée nationale, avec un sentiment immense de honte nationale.
Qu’avons-nous fait pour mériter ça ?
J’ai toujours considéré, comme réactionnaire et relevant d'une analyse déterministe de la société, cette assertion qui dit que toute nation a le gouvernement qu’elle mérite.
J’ai toujours préféré Alexis de Tocqueville, qui considérait que la Providence n’a créé le genre humain ni entièrement indépendant, ni tout à fait esclave.
Et autour de chaque homme disait-il, il y a certes une fatalité ou, dirions-nous aujourd’hui, des déterminismes sociaux ou de classe, mais ils sont vastes et l’homme est puissant et libre.
Ainsi, les tyrans ne sont grands que parce que les peuples sont à genoux.
Cette institution, l’Assemblée nationale, nous citoyens sénégalais, l’avons gagnée et instituée comme la représentation politique éminente de la nation. Nous avons élu ceux qui y siègent avec nos suffrages.
Mais nous ne sommes pas responsables de leurs turpitudes, de leurs bassesses. Pas en notre nom, mesdames, messieurs. Nos suffrages méritent mieux.
Je pense à tous ceux qui ont bâti la réputation de cette Assemblée, dont la culture politique, l’élégance des propos et la posture républicaine rayonnaient dans ces lieux.
Lamine Guèye, Amadou Cissé Dia, Habib Thiam, Daouda Sow, Cheikh Khadre Sissoko, pour ne citer que ces éminents parlementaires, ont présidé cette Assemblée et ont laissé l’héritage d’un parlementarisme sénégalais inscrit, désormais, comme un des piliers de notre République.
Cette législature a débuté sous de sombres augures, avec des législatives manipulées par le régime de Macky Sall. Ce qui n’a pas empêché qu’il boive la tasse jusqu’à la lie, une totale bérézina électorale.
Et pour la première fois dans notre démocratie, un gouvernement est sans majorité parlementaire avérée. Avec des députés élus, dont la seule consigne, reçue du président lui-même, est une posture de lutteur avec comme chef de meute le griot himself du chef. On a du mal à le comprendre, pour ceux qui croient à un Sénégal moderne affranchi de cette mentalité féodale.
Dans le spectacle offert à longueur de retransmission, mais qui devrait être interdit aux enfants, on entend fuser des insultes si grossières, qu’on doit se pincer pour croire que l’on se trouve vraiment au Parlement sénégalais, siège du pouvoir législatif, à lui confié, par nous citoyens.
On n’est pas surpris de voir Macky Sall dérouler son programme énoncé auprès de ses militants à Kaffrine en 2015 : « je veux réduire l’opposition à sa plus simple expression. »
Et dans une asymétrie presque parfaite, une partie des députés de l’opposition veut en découdre, marquer son territoire, pour lui montrer qu’il est minoritaire dans ce pays, même s’il faut, pour cela, transformer l’Assemblée nationale en arène.
On vitupère. On interpelle. On se marque. Il n’y a plus de nuances, le combat est frontal.
C’est le retour du refoulé, pour beaucoup, avec pour seul bagage l’injure, l’apostrophe grossière, l’invective, témoignant de l’oubli de toutes nos traditions et valeurs de tolérance, de respect de l’autre, de tempérance dans les actes, qui fondent la société sénégalaise du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de ce pays.
On peine à saisir dans les interventions des uns et des autres, un travail de fond dans le débat d’orientation budgétaire et le vote du budget des différents ministères.
On ne débat plus, on ne cherche plus le compromis, qui est l’essence même du parlementarisme, négocier entre groupes parlementaires, dans l’intérêt de la nation.
« Le parlementarisme, c’est la garantie des citoyens, la liberté de la discussion, la liberté de la presse, la liberté individuelle, le contrôle de l’impôt, le droit de savoir ce qu’on fait de notre argent, le contrepoids de l’arbitraire (...) tout cela n’est plus… », disait Victor Hugo dans son pamphlet Napoléon le petit.
À voir notre Parlement actuel, on pourrait penser que ces phrases d’Hugo ont été écrites cette semaine après le spectacle misérable qui nous est offert tous les jours.
J’ai le sentiment qu’on court tout droit vers une crise de régime.
Sieyès définissait ainsi le principe de la légitimité politique : « le peuple ne peut parler et ne peut agir que par ses représentants. »
Dès lors que le président lui-même, par ses actes et ses consignes aux députés de la majorité ne leur confère aucun rôle dans la conduite des affaires de la nation, mais plutôt les assigne à un rôle de chiens de garde, le moment va arriver où les citoyens de ce pays, au nom desquels on prend les décisions, entrent en rébellion ouverte contre les porte-parole institués.
C’est ce qu’on appelle une crise de la représentation engendrant une crise profonde de la délégation de pouvoirs, donc une crise de régime.
L’inculture politique de ceux qui gouvernent aujourd’hui, les aveugle sur leur capacité à faire le dos rond et rester aveugle devant la crise qui arrive à grands pas, multipliée par les conditions de vie de plus en plus difficiles pour la très grande majorité des citoyens sénégalais.
L’histoire politique de notre pays a connu de multiples crises.
Des crises issues de contextes électoraux comme en 1963, en 1988 et en 1993, et des manifestations et des violences qui ont parsemé la journée du 21 juin 2011 contre les tentatives de Wade de modifier le mode de scrutin et celles de janvier contre le même Wade sur le 3ème mandat.
Et si la crise et les manifestations de mars 2021 ont pris une telle ampleur, c’est qu’elles se conjuguaient avec une véritable défiance vis-à-vis du pouvoir de Macky Sall, la gabegie, la corruption de son clan et la dilapidation des maigres ressources économiques par son régime avec ses marchés publics octroyés presque exclusivement aux firmes étrangères.
Alors, attention à ne pas se retrouver, à force de jouer les apprentis sorciers et à esquiver les réponses aux aspirations démocratiques et sociales de la très grande majorité de notre peuple, face à une situation qu’on n’ose imaginer.
En 1852, au début du dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte, Karl Marx écrivait : « Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages de l'histoire se produisent pour ainsi dire deux fois, mais il a oublié d'ajouter : la première fois comme une grande tragédie, la seconde fois comme une farce sordide. »
Il appartient aux républicains de dire maintenant Stop.
Il est temps, maintenant, d’arrêter cette machine infernale qui inéluctablement risque de plonger notre pays dans les abysses.
PAPE ALÉ, NIANG CE JOURNALISTE ORGANIQUE NE MÉRITE PAS LA PRISON
EXCLUSIF SENEPLUS - Il tordait le cou aux commis de la malfaisance financière, aux spécialistes des coups tordus politiques et à tous les bonimenteurs publics. Rendez-nous notre Pape Alé. Il se fait déjà tard
De Pape Alé Niang, l’histoire retiendra sans doute sa brillante contribution au journalisme d’investigation dans une démocratie qui a pris des rides. Au firmament de son art, Pape Alé a choisi de se promener dans les champs de mines de la mal gouvernance et les sentiers administratifs bouffis du vol et du pillage des biens et des richesses publics dont dépendent la survie et l’avenir de millions de Sénégalais. Un avenir largement compromis par les mandats politiques remplis du venin de la tromperie dirigée contre des populations exsangues.
Ce jeune journaliste, formé dans les académies à l’ombre d’ainés dont certains ont marqué l’histoire pionnière du journalisme au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, n’a jamais tourné le dos aux miséreux des villages décharnés et des banlieues tristement démunies. Il s’est pleinement investi, jour après jour, et à travers ses fameuses chroniques hebdomadaires toujours attendues par des dizaines de milliers de téléspectateurs et les assidus des nouveaux amphithéâtres que sont les réseaux sociaux, dans une forme de guérilla qu’il savait dangereuse mais à portée de main pour la manifestation de vérités enfouies dans les décombres des « secrets d’État » et les « deals » administratifs maladroitement ensevelis.
Ce qui rend si exceptionnel et cruel à la fois la mise au mitard de Sébikotane de Pape Alé, c’est que ses interventions pédagogiques ont toujours été attendues par des audiences de plus en plus avides d’informations de qualité et de vrais scoops qu’elles savaient ne pouvoir trouver que dans les éditoriaux et les investigations de cet intellectuel organique qui ne s’est jamais laissé griser par un succès mérité. Il tordait le cou aux commis de la malfaisance financière, aux spécialistes des coups tordus politiques et à tous ces bonimenteurs publics qui exercent leur carrière dans les mensonges grossiers et les reniements qui gomment cyniquement les promesses électorales ou envoient dans les cachots et les culs-de-basse-fosse tristement célèbres, les dignes fils d’un pays mis en pièces au bénéfice des centurions de la néo colonie. Aux faux scoops de la démagogie populiste sur une prétendue émergence de notre économie déjà naufragée et comptable de la multiplication des décharnés de l’extrême pauvreté et de la misère la plus indigne, il a toujours opposé un discours mesuré mais ferme toujours soucieux de ne jamais perdre de vue l’équilibre des unités d’information.
Pape Alé n’a fait aucune concession sur la possibilité d’une troisième candidature du président Macky Sall et sur le harcèlement devenu très largement impopulaire du président Ousmane Sonko. Ces deux épines dans le pied du président Macky Sall auxquelles on peut ajouter le détournement présumé de 94 milliards de francs Cfa par l’un de ses collaborateurs les plus proches sont sans doute à l’origine de la querelle engagée contre Pape Alé.
C’est ce journaliste émérite que le président Macky Sall, chef de l’Alliance pour la République, a décidé d’embastiller depuis plusieurs semaines. Des manifestations internationales, nationales et les voix autorisées d’éminents confrères s’exprimant avec compassion sur le sort d’’un Pape Alé dangereusement affaibli par une grève de la faim qu’il s’est imposée et qui commence à perdurer, n’ont pas décidé le président Macky Sall à se départir de ses ritournelles familières sur la prétendue séparation entre les pouvoirs exécutif et judiciaire dans le système de gouvernance du Sénégal.
Pape Alé Niang est désormais arrivé au carrefour de la vie. Son état de santé déclinant est devenu alarmant. Son épouse nous a tous alertés de cette triste situation. Le peuple sénégalais et l’opinion internationale tiennent déjà le président Macky Sall pour responsable de tout ce qui pourrait advenir quant à la santé de Pape Alé Niang. Ils demandent sa libération sans délai et rappellent que la place d’un journaliste est dans sa salle de rédaction et non dans un cachot.
Il se fait déjà tard, monsieur le président de la République. Rendez-nous notre Pape Alé et rappelez-vous qu’il vous a maintes fois tiré du naufrage électoral et politique en vous tendant généreusement son micro. Par souci du respect de l’information équilibrée qui l’a toujours habité, Pape Alé Niang vous a déjà devancé devant l’histoire. Ressaisissez-vous pendant qu’il est encore temps, monsieur le président de la République. Libérez Pape Alé Niang, en vous rappelant que l’appât d’un troisième mandat n’en vaut pas du tout la peine comme le rappellent les récents évènements si tragiques de la scène politique africaine qui a envoyé au rebut de l’histoire tous ceux qui se sont essayé à la dictature et à la confiscation de la station présidentielle.
Jacques Habib Sy est Professeur en Communication.
par Paap Seen
LA RUINE DE LA RÉPUBLIQUE
Une frange de l’opposition a décidé de faire de la violence une arme d’ascension vers le pouvoir. Où va nous mener ce fanatisme aveugle ? L'irresponsabilité des hommes politiques finira par engloutir notre pays
La députée Amy Ndiaye a été l’objet d’une agression sexiste et brutale. Aucun Sénégalais responsable ne peut justifier cette vilénie. Dans cette histoire, il n’y a qu'une seule victime, c’est cette femme violentée devant les yeux du monde. L’acte des députés Massata Samb et Mamadou Niang contrevient à nos valeurs civilisationnelles ainsi qu’à la loi. Il est aussi révélateur du sexisme qui imprègne de plus en plus la société sénégalaise. Mais ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale le jeudi 1er décembre dernier n’est pas un hasard. C’est la suite logique de l’irruption d’une violence alarmante dans les plus hautes sphères de la République, qui se manifeste par le rejet de la contradiction et de la courtoisie.
Que le chef de l'État soit un fossoyeur des institutions est une chose. Le président Macky Sall a mis notre pays dans une situation difficile. Il a, par ses errements, détruit la confiance de beaucoup de citoyens envers les institutions. La Justice est constamment bafouée, la gouvernance est devenue catastrophique. Le président de la République a sabordé les progrès, en matière démocratique, que les Sénégalais ont arrachés aux régimes précédents. Il est en partie responsable de l’atmosphère violente qui s’est constituée dans l’espace politique. En gardant le silence sur le troisième mandat, il continue de se montrer aveugle, face au danger d’explosion sociale auquel notre pays s’expose.
Seulement, le mouvement de haine qui est en train de caractériser la scène politique est aussi la conséquence des agissements d’une opposition qui se veut radicale mais qui est, en réalité, dominée par une culture d’insultes, d’invectives, et de purge. Cette opposition qui veut régler la contradiction par la violence est dans un rapport continuellement conflictuel avec ceux qui ne lui font pas allégeance. Elle ne cherche plus à inscrire son action dans les règles républicaines. Elle est en permanence dans la désacralisation des institutions et le populisme primaire. Elle ne s’embarrasse d’aucun tabou.
Les coups reçus par la députée Amy Ndiaye sont un nouveau palier à cette escalade de la violence. Ils témoignent de cette brutalité posée en action politique. Il n’y a plus de barrière et tous les verrous sautent. La surenchère insurrectionnelle est permanente. Le 12 septembre dernier, lorsque des députés de l’opposition ont voulu bloquer le fonctionnement de l’Assemblée nationale, et ont fait preuve d’une totale irresponsabilité, très peu d’intellectuels ont osé regarder la vérité en face. Devant les images choquantes, il y a eu un silence étourdissant. Certains ont même voulu justifier le comportement abject et la mauvaise foi des élus de l’opposition. L'essayiste Hamidou Anne, dans une de ses chroniques, avertissait alors : « Désormais, le débat public n’échappera pas à la violence et à l’obscénité qui irriguent la société dans toutes ses couches. Nous vivons la revanche des passions. »
Il n'avait pas tort. Une frange de l’opposition a décidé de se passer de la décence et de faire de la violence une arme d’ascension vers le pouvoir. C’est devenu flagrant. Mais, comme le dire c'est s’exposer aux injures, à la désinformation et aux calomnies, tout le monde se tait. Jamais dans l’histoire du Sénégal, l’adversité politique n’avait produit autant de haine et de férocité. La violence n’est pas une nouveauté dans l’espace politique sénégalais mais elle était d’inspiration révolutionnaire.
Aujourd’hui, ce à quoi nous assistons, c’est l’irruption de forces déchaînées, qui luttent pour le pouvoir, et veulent soumettre tout le monde. Les citoyens sont dressés, les uns face aux autres, et on leur demande de choisir un camp. Il n’y a plus d’adversaire mais des ennemis à abattre. Ceux qui sont scandalisés par cette situation et qui le disent sont caricaturés en traîtres ou en « opposants de l’opposition ». Cette intolérance s'est invitée dans les agoras : les places publiques, les discussions dans les foyers ou entre amis, les groupes WhatsApp, les murs Facebook et Twitter. Où va nous mener ce fanatisme aveugle, qui s’est emparé des consciences ?
Le Sénégal n’est pas une exception. Partout où les hommes politiques se sont montrés incapables de délibérer de manière civilisée, l’Etat de droit s’est effondré. Si l’Assemblée nationale devient un cirque, si les intellectuels et les universitaires continuent de fermer les yeux et de se taire, si la classe politique persiste à se montrer grossière, déraisonnable, les digues céderont. Il se passera alors ce qui s’est passé ailleurs dans des démocraties qui se croyaient mûres. La violence politique à laquelle nous assistons n’est pas un chemin de rupture, ni un projet révolutionnaire. Elle nous mène vers la ruine de la République. L'irresponsabilité des hommes politiques finira par engloutir notre pays dans une nuit noire. Où les aventuriers auront leur mot à dire.
TEXTE COLLECTIF
LIBÉREZ PAPE ALÉ NIANG
Nous signataires exigeons la libération immédiate de Pape Alé Niang et prenons position afin que la liberté de la presse, et toutes les libertés plus généralement, soient préservées, en ces temps troubles pour la démocratie
À l’heure où la liberté de la presse consubstantielle à la liberté d’expression est malmenée au Sénégal, nous signataires disons non. Non, à une démocratie dépouillée de sa substance.
Le droit du public à l’information ne doit pas obéir à l’agenda politique. Il ne doit souffrir d'aucune entrave. Le journaliste a le devoir d’informer sur tout sujet d’intérêt public.
C’est malheureusement cette mission qui vaut à Pape Alé Niang d’être incarcéré depuis le 6 novembre 2022 pour des accusations de "divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale", "recel de documents administratifs et militaires" et "diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques". Autant d’artifices destinés à maquiller les faits, à la manière des démocraties d’apparat.
Nous signataires exigeons la libération immédiate de Pape Alé Niang et prenons position afin que la liberté de la presse, et toutes les libertés plus généralement, soient préservées, en ces temps troubles pour la démocratie.
Ci-dessous, la liste des premiers signataires par ordre chronologique. Vous pouvez signer cette pétition, en rajoutant votre nom et votre affiliation dans la fenêtre des commentaires.
René Lake, journaliste, administrateur de SenePlus.com
Fatou Sow, sociologue, CNRS
Abdou Salam Fall, sociologue, directeur de recherches des universités
Boubacar Boris Diop, écrivain
Edwy Plenel, journaliste, administrateur de Mediapart, Paris
Felwine Sarr, universitaire et écrivain
Koulsy Lamko, écrivain, poète et universitaire, Mexique
Mamadou Alpha Diallo, anthropologue, Universidade Federal de Integração Latino Américana, Brésil
Mohamed Mbougar Sarr, écrivain, romancier, prix Goncourt 2021, Paris
Alioune Tine, administrateur d’Africajom, ancien directeur régional Amnesty International
Amzat Boukari-Yabara, historien et écrivain, président Ligue Panafricaine
Chantal Ismé, universitaire, Maison d’Haiti à Montréal
Youssoupha Mbargan Guissé, philosophe, sociologue et chercheur à l’IPS
Mirielle Fanon Mendès-France, juriste, co-chair Fondation Frantz Fanon, Paris
Elgas, sociologue, journaliste, écrivain et enseignant, Paris
Saphie Ly, journaliste, directrice de Nexus Groupe
Jean-Pierre Karegeye, universitaire, chercheur Interdisciplinary Genocide Studies Center, Boston
Christine Holzbauer, journaliste, reporter, spécialiste de l’Afrique, Paris
Mamadou Mbodji, psychologue
Francis Kpatindé, journaliste, enseignant à Sciences Po Paris
Aziz Salmone Fall, politologue et universitaire
Oumou Wane, éditorialiste, présidente de la chaine de télévision Africa 7, Rome
Mamoudou Wane, journaliste, directeur de publication du quotidien L'Enquête
Emmanuel Desfourneaux, juriste, politologue, directeur de l’Institut Afro-européen
Marilyn Sephocle, professeur de langues à Howard University, Washington
Bah Ould Saleck, journaliste, éditeur de presse, Mauritanie
Michel Lobé Ewane, journaliste, administrateur, Joseph Sassoon Group, Cameroun
Babacar Buuba Diop, historien, universitaire, chercheur en gouvernance sociale
Pierre Sané, administrateur Imagine Africa Institute, ancien SG d’Amnesty International
Ben Diogaye Beye, scénariste, réalisateur et cinéaste
Maty Ndiaye Sy, coach en développement organisationnel, Institut des études avancées, Saint-Louis
Mahamadou Lamine Sagna, sociologue, universitaire, Worcester Polytechnic Institute, Massachusetts
Gwénola Possémé-Rageau, journaliste, experte en développement internationale, Paris
Thierno Gueye, Expert en droit international et en gestion des conflits
Marie Louise Eteki Otabla, écrivaine, essayiste et politologue, Cameroun
Baye Omar Gueye, journaliste, directeur de Sud FM
Ada Pouye, expert en développement international et urgence humanitaire
Jacques-Antoine Jean, journaliste, Radio Haïti Focus, Cambridge, Massachusetts
Mame Lika Sidibé, archiviste, journaliste, experte Paix et Sécurité
Ndongo Samba Sylla, économiste, chercheur et essayiste
Almamy Mamadou Wane, écrivain, essayiste et poète, Paris
Mamadou Ibra Kane, journaliste, directeur général d’E-Media
Alymana Bathily, sociologue des médias et écrivain
Abdoulaye Thiam, journaliste, rédacteur en chef de Sud Quotidien
Mamadou Ndoye, expert en Éducation, ancien ministre de l’Alphabétisation
Mohamed Ly, médecin à Grand Mbao, spécialiste de santé publique
Demba Ndiaye, journaliste, éditorialiste à SenePlus
Amadou Tidiane Wone, écrivain, ancien ministre de la Culture
Alassane Samba Diop, journaliste, directeur Iradio et Itv
Mamadou Mao Wane, sociologue, expert des questions de protection de l’enfant
Tidiane Kassé, journaliste, éditeur de presse et spécialiste des médias
Tidiane Sow, mathématicien et coach en communication politique
Henriette Niang Kandé, journaliste, Sud Quotidien
Ousseynou Beye, éditeur, éditorialiste et enseignant
Lamine Sène, linguiste, expert en transport maritime et assurances
Pape Touti Sow, consultant en politique et gestion d’entreprises
Doudou Andy Ngom, journaliste, administrateur de Xibaaru
Adam Ouologuem, journaliste, directrice Africa Society, Washington
Mamadou Diallo, historien, doctorant, Columbia University, New York
Mamadou Lamine Loum, économiste, ancien Premier ministre
Abdoulaye Elimane Kane, philosophe, écrivain, ancien ministre de la Culture
Fanny Pigeaud, journaliste, essayiste, Paris
Bacary Domingo Mané, journaliste, éditeur de presse
Serigne Saliou Guèye, enseignant, éditorialiste SenePlus, directeur de publication du quotidien Yoor-Yoor
Woury Diallo, inspecteur du Trésor, économiste
Par Mamadou Ndiaye
LA LEÇON ANGLAISE
Face à l’Angleterre dimanche, l’équipe du Sénégal n’a tenu que trente minutes avant de sombrer avec armes et bagages. Dans ce match tant attendu de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022, les enseignements à en tirer débordent...
« J’apprends toujours de mes échecs », disait Mandela. Face à l’Angleterre dimanche, l’équipe du Sénégal n’a tenu que trente minutes avant de sombrer avec armes et bagages.
Dans ce match tant attendu de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022, les enseignements à en tirer débordent le strict cadre du football. La compétition se révèle à l’arrivée comme une course de fonds et non de vitesse. Autrement dit, les différentes épreuves se préparent avec méthode, minutie et manière et chacune d’elle a sa vérité propre pour se distinguer des autres.
Il s’en suit une mobilisation des ressources (physiques, techniques et humaines) dédiées pour atteindre les objectifs fixés moyennant un plan des actions à mener qui inclut bien évidemment des ajustements dictés par les nécessités du terrain.
Les Lions avaient un projet de jeu basé sur une discipline tactique. En laissant leurs adversaires construire, ils s’employaient à deviner les intentions pour endiguer les velléités offensives des Anglais. Ces derniers conservaient le ballon. Ils déroulent en faisant courir les Sénégalais qui s’épuisaient à mesure que la rencontre s’intensifiait.
Cet essoufflement arrangeait les coéquipiers de Harry Kane qui, entrevoyant les ruptures de liens entre les lignes dans l’équipe sénégalaise, sentaient le besoin croissant de faire le « siège » en multipliant les assauts. A ce stade, les hommes de Gareth Southgate prenaient un ascendant psychologique avec le recul (tactique ?) de leurs vis-à-vis.
Une telle illisibilité, synonyme de fébrilité, côté sénégalais, contrastait avec la maîtrise du sujet par les Anglais. Le tableau devenait limpide : un fond de jeu clair contre un jeu brouillon. Si brouillon que les deux buts encaissés traduisaient un déficit de lucidité tant dans le placement que dans la vision, ce qui faisait craindre un naufrage collectif des Lions. La leçon de réalisme a prévalu.
Sur fond de rigueur, les British ont très peu douté. Mais ils ont fait douter des adversaires moyennement outillés pour élever le débat et apporter la réplique nécessaire. A cette leçon de réalisme s’ajoute l’application stricte des consignes. Ils ont atténué l’enjeu en dominant le jeu par une impressionnante fraîcheur physique qui en dit long sur les qualités intrinsèques des joueurs.
Ils se permettaient même des permutations et un Kane, souverain dans l’entrejeu, devenait au fil des minutes, à la fois le métronome et l’artisan de la victoire de Three Lions. Le score, trois buts à zéro, reflète le rapport des forces à l’avantage de l’Angleterre qui a su combiner jeunes et moins jeunes dans une belle harmonie.
Aliou Cissé et ses poulains n’ont pas été ridicules. Mais la défaite a été amère. Pour partie, elle s’explique par l’assèchement des effectifs avec l’absence, pour des raisons différentes, de cadres qui auraient pu, par leur lecture de jeu, donner plus de densité à l’offre sénégalaise.
Ainsi, une équipe, amputée de Sadio Mané, Cheikhou Kouyaté et Gana Guèye, devient moins compétitive, donc moins dangereuse. Doté d’un mental d’acier, Cissé a eu le flair (et le mérite) de coopter de jeunes pousses qui sont incontestablement des promesses d’avenir.
Et l’avenir c’est maintenant en direction des prochains rendez-vous sportifs majeur. Le Sénégal a un rang à défendre. Il dispose de « munitions » à cette fin si l’envie de conquête prévaut toujours. Que personne ne succombe au découragement. Dieu, garde nous de nos démons !
Dans le registre des rapports de force, le continent aiguise de plus en plus d’appétit entre des puissances qui ne se gênent plus pour décliner leurs priorités géostratégiques. Des émissaires russes sillonnent l’Afrique pour dissuader les pays détenteurs d’hydrocarbures de céder à « vil prix » leurs productions.
Moscou conseille à l’Afrique de s’écarter de toute manœuvre en se montrant unie pour parler d’une voix audible. Poutine, patron du Kremlin, rêve de bouleverser la géostratégie mondiale en prenant la tête de l’offensive contre un ordre mondial jugé « inique ».
En revanche, l’invasion de l’Ukraine est décriée. Alors que l’hiver s’installe. L’Europe s’active pour conjurer l’épreuve des ruptures d’approvisionnement de gaz. Elle redoute la colère des peuples. D’où le clin d’œil aux Etats-Unis prêts à ravitailler ses partenaires de l’OTAN pour éviter l’hécatombe.
La récente visite d’Etat de Macron à Washington, obéit à cette logique diplomatique sur fond de réconciliation avec Biden après la crise des « sous-marins » que la France s’apprêtait à vendre à l’Australie. Mieux, le président français est l’un des rares dirigeants occidentaux à pouvoir encore parler à Poutine mis à l’index par une communauté internationale très remontée contre ses visées impériales.
Pékin ne condamne ni n’approuve la guerre en Ukraine. La Chine s’offre ainsi le beau rôle de garder un silence difficile à décoder. Pour autant, l’Empire du Milieu avance ses pions et déploie un dispositif assez explicite sur ses visées mondiales.
Après Addis-Abeba, où elle a construit le fameux siège de l’Union Africaine, voici la Chine qui s’apprête à doter la Cedeao d’un QG multifonctionnel à Abuja au Nigéria. Elle va tout financer. Seule concession faite : accepter d’intégrer des compétences africaines dans l’immense chantier. En accédant à cette condition « sine qua non » de l’institution d’intégration ouest-africaine, la Chine s’adapte au contexte mondial dans lequel triomphent la surenchère, l’escalade et le chantage.
En son temps l’érection du siège de l’organisation panafricaine avait valu à la Chine un tollé de réprobations. Les critiques reprochaient aux dirigeants de l’époque, notamment le Gabonais Jean Ping, le Malien Alpha Oumar Konaré, avant la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma d’avoir cédé à la Chine sans contrepartie.
Cet épisode avait nourri une vive méfiance à l’égard des Chinois soupçonnés (à tort ou à raison) de s’immiscer dans les « affaires africaines » sans en avoir l’air. Le rejet, pas massif pour autant, avait valeur d’avertissement pour Pékin. Surtout que l’Amérique soupçonne un projet de « main basse » sur les immenses ressources de l’Afrique accentué par la rectification de la trajectoire de la route de la soie pour davantage se rapprocher du continent noir.
Cette semaine s’ouvre à Washington le sommet Etats-Unis/Afrique. Personne parmi les chefs d’Etat africain ne manquera à l’appel. A moins que… Tous s’y rendront pour humer l’air qui flotte au-dessus de la capitale fédérale. En d’autres termes : sentir ou observer de visu les tendances lourdes.
Dans cette partie de poker, la Chine n’a pas encore abattu ses cartes en totalité. Il se dit même qu’elle « cache son jeu » en Afrique, théâtre des rivalités entre les deux géants. La dispersion des intérêts empêche toutefois les Africains de s’unir davantage pour tirer partie de cette grosse surenchère géostratégique.
Leur immobilisme risque d’être fatal aux populations médusées par une réelle carence de leadership affirmé et affiché. Le Rwandais Paul Kagamé et le Congolais Félix Tshisekedi bandent les muscles et s’invectivent par presse interposée alors qu’à leur frontière commune, les tueries et les exactions se commettent à « ciel ouvert ».
Personne ne s’indigne de la tragédie qui s’y déroule. Des signes qui ne doivent rien au… hasard. Silence abject. Ombre et pénombre…
PAR Mademba NDIAYE
CE QUE JE SAIS DU JUGE OUMAR MAHAM DIALLO
Un professionnel humble, intelligent, serein, intègre et plein d’empathie J’ai connu Oumar Maham Diallo dans les années 87-88-91. J’étais à la fac. Lettres et lui à la fac. Droit. Il fréquentait assidûment ma chambre pour rendre visite à son ami
Un professionnel humble, intelligent, serein, intègre et plein d’empathie
J’ai connu Oumar Maham Diallo dans les années 87-88-91. J’étais à la fac. Lettres et lui à la fac. Droit. Il fréquentait assidûment ma chambre pour rendre visite à son ami, mon voisin d’alors, qui s’appelle Diome Aly Ba, devenu également fonctionnaire de l’administration territoriale.
Le « 46A » était un point de rencontre de cette génération qui a produit de brillants cadres. J’étais un peu leur aîné. Si ma mémoire est bonne, ils étaient en 1er année et moi j’étais en année de licence. Dans ce groupe d’amis il y avait Me Abdou Dially Kane, Me Abou Thiam, Goumel, un certain Sow, entre autres.
Nous passions beaucoup de temps à discuter sur de nombreux sujets de tous ordres. Il m’appelait affectueusement « grand ngagne » et je l’appelais Omzo. Il arrivait souvent qu’on reste à discuter à deux pendant des heures. Lui juriste, moi historien nous avions des points de convergence intellectuelle qui reposaient essentiellement sur une boulimie du savoir, une envie mutuelle de partager. Nous passions des révolutions américaine, française, torodo aux sujets politico-juridiques.
Montesquieux (De l’esprit des lois), Rousseau (Du contrat social), l’obscurantisme, le siècle des lumières, Thierno Souleymane (Révolution torodo) KOCC Barma (philosophe wolofophone du Cayor), Cheikh Anta DIOP, la politique au Sénégal ( à l’époque du Sopi avec Me Abdoulaye WADE) revenaient souvent dans discussions. Voilà les sujets qui meublaient notre temps.
Il est intelligent, très alerte d’esprit. Je peux vous assurer que Oumar Maham DIALLO que je connais est tout simplement un homme sérieux, d’un savoir- vivre exquis. Je le dis parce que je l’ai pratiqué pendant des années. Nos condisciples communs ne diront pas le contraire. Pour illustrations sur son profil psychologique, je note deux attitudes majeures :
Il est plein d’empathie. Par exemple, il lui arrivait de faire un détour au 46 A pour prendre ses amis et aller au resto. Il m’a dit plusieurs fois, discrètement : « grand Ngagne, Agne nga ba paré, ma jox la ticket « grand ngagne, tu as déjà mangé ? Je te donne un ticket ? A ces années de braise et de dèche, au pavillon A, il fallait le faire. En ayant une telle empathie, il ne savait même pas comment son attitude m’impressionnait, me touchait.
Je suis sorti un peu avant lui, mais nous avons toujours de bons rapports. En tant que citoyen, je suis plus rassuré qu’inquiet sur la mission du DJI OMD. Je le sais assez intelligent pour apprécier les enjeux d’une posture de DJI dans l’écosystème de la gouvernance du système judiciaire, de la distribution d’une justice équitable, intrant principal dans la consolidation d’un Etat de droit, dans une République moderne.
Il n’y pas très longtemps, je l’ai croisé à plusieurs reprises à pied dans Dakar. Chaque fois que je le vois, je lui dis.
Mais Oumar pourquoi tu te déplaces seul, à pied ? Il a vite compris que je pensais à sa sécurité , sans le lui dire ouvertement. Il me répond toujours : « il n’y a rien à craindre. Les gens ne me reconnaissent même pas ». Banalement ! Voilà l’homme.
Mon cher Oumar, maintenant que ta photo a fait la UNE des médias, je présume que tu sauras réajuster cette forme de banalisation de la vie.
Juste dire à l’endroit de tous les acteurs des dossiers qui transitent par le cabinet du DJI qu’il faut faire confiance au juge Diallo. Je dis bien : attention à tous, à tous, à tous les niveaux. Juge Diallo est un homme intègre, sérieux et très intelligent
Je fais ce témoignage pour rassurer les uns et les autres sur la probité, le savoir et le savoir-faire du juge Diallo. Bonne chance M. le DJI. Qu’ALLAH le miséricordieux éclaire des décisions, au nom du peuple et de la République.