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12 avril 2025
Opinions
PAR MALICK SOW
FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES AU SÉNÉGAL : PASTEF TRACE LA VOIE DE LA TRANSPARENCE
"Dans un monde où le blanchiment des capitaux et la corruption sont de plus en plus complexes, il est devenu impératif pour chacun de nous d'imposer un rythme pareil à tous ceux et à toutes celles qui ont l'ambition de gouverner notre pays."
Le Peuple sénégalais souverain avait adopté, par référendum du 20 mars 2016, ainsi qu’il ressort de la décision du Conseil Constitutionnel N°1/E en date du 30 mars 2016 proclamant les résultats de la dite volonté populaire, la loi constitutionnelle N°2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution dont le premier des 15 points ayant fait l'objet de réformes et d'innovation, était la modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique.
L'article 4 dont les dispositions sont modifiées, stipule en son 6ème et dernier alinéa, que les règles de constitution, de suspension et de dissolution des partis politiques, les conditions dans lesquelles ceux-ci exercent leurs activités et bénéficient d’un financement public, sont déterminées par la loi. Celle-ci n'est rien d'autre que la Loi N°81-17 du 06 mai 1981 relative aux partis politiques, modifiée par la loi N°89-36 du 12 octobre 1989.
En effet, les entités politiques sont obligatoirement constituées sous forme d’associations sénégalaises, selon les dispositions des articles 812 à 814 du Code des Obligations Civiles et Commerciales mais elles sont soumises, en outre, aux dispositions de la loi sus évoquée. En réalité, d'après l'article 3, outre les formalités relatives au fonctionnement, chaque parti politique doit :
1) Déclarer, sans délai, toute modification apportée à ses statuts et le Ministre de l’Intérieur refuse toute modification non conforme aux obligations prescrites.
2) Déclarer chaque année, au plus tard dans les huit jours qui suivent la date anniversaire de la délivrance du récépissé, ses statuts, prénoms, noms, professions et domiciles de ceux qui, à un titre quelconque, sont chargés de son administration ;
3° Déposer chaque année, au plus tard le 31 janvier, le compte financier de l’exercice écoulé. Justement, c'est ce compte qui doit faire apparaître que le parti politique ne bénéficie
d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de ses adhérents et sympathisants nationaux et des bénéfices réalisés à l’occasion de
manifestations. Il y a même un décret qui énumère les pièces comptables que les partis politiques doivent fournir en application des dispositions de l'article 4 de la Constitution.
C'est pourquoi lorsque le président Macky SALL avait pris, sur rapport du Ministre de l'Intérieur Antoine Félix Abdoulaye DIOME, le décret N°2023-1407 du 31 juillet 2023 portant dissolution du parti PASTEF-LES PATRIOTES, j'ai été ébahi de constater que nous vivions l'une des plus grandes catastrophes de l'histoire politique du pays parce que cette magnifique organisation des patriotes était, à mon avis, jusqu'à cette date, la seule à se conformer strictement à l'ensemble des dispositions de la Constitution et des lois qui régissent les partis politiques au Sénégal. Heureusement qu'il a lui-même abrogé cet acte ignoble, par le décret N°2024-830 du 27 mars 2024, 3 jours après le scrutin à l'issue duquel le candidat Bassirou Diomaye Diakhar FAYE est élu dès le premier tour, suite à la sacrée loi N°2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie qu'il avait fait voter grâce à sa fameuse majorité parlementaire.
C'est là qu'il est important de saluer le génie du président Ousmane SONKO qui, s'appuyant sur les propositions de ses proches collaborateurs, en l'occurrence le Secrétariat National aux Finances dirigé par Amadou Chérif DIOUF, actuellement Secrétaire d'État aux sénégalais de l'extérieur, a su trouver les mots clés, l'appel historique, le message mythique, pour toucher les fibres patriotiques de toutes les personnes conscientes que le PROJET d'une Nation juste, souveraine, prospère, ancrée dans nos valeurs, dans une Afrique en progrès, ne peut et ne doit être financé que par des militants, des sympathisants et une masse critique, tous soucieux d'un développement endogène fondé sur le don de soi et basé sur la transparence.
Quand un leader politique est capable d'inviter ses militants et sympathisants à prendre en charge leurs frais de transport et à payer un ticket d'entrée pour aller le voir, l'écouter et soutenir la dynamique de changement systémique, il est évident qu'il y a un vent de révolution qui souffle pour la transparence.
Le fait que l'endroit soit rempli de milliers de sénégalais unis autour d'un même idéal et d'une même cause, venant de tous les départements et de la diaspora était certes frappant mais ce qui est séduisant dans la démarche, c'est la décision de louer DAKAR ARENA dont la gestion est confiée à la Société Générale des Infrastructures Publiques (SOGIP-S.A) en injectant la somme de 21 millions de FCFA dans les ressources financières de l'État, en créant quelques richesses à travers le transport et divers produits. Nul ne peut réfuter le fait selon lequel aucune autorité publique n'a jamais eu l'honnêteté, l'intégrité et le patriotisme d'exiger que le moindre centime ne provienne des deniers publics pour financer une quelconque activité politique.
Il est clair que quand on a la confiance de ses concitoyens au point de leur demander publiquement de poursuivre les mêmes procédés par lesquels le parti mobilisait de l'argent, c'est uniquement parce que le leader est fiable et il a réussi à bâtir solidement une crédibilité. Au moment où les militants des autres entités politiques espèrent bénéficier des largesses du chef, des responsables et des souteneurs affairistes, PASTEF-LES PATRIOTES ne compte que sur le financement participatif. La levée de fonds à travers des mécanismes aussi efficaces qu'innovants est une opération de transparence et de dignité humaine. La traçabilité de chaque mouvement est établie et les éléments justificatifs de l'origine des ressources du parti seront transmis au Ministère de l'intérieur et de la Sécurité Publique. Dans un monde où le blanchiment des capitaux et la corruption sont de plus en plus complexes, il est devenu impératif pour chacun de nous d'imposer un rythme pareil à tous ceux et à toutes celles qui ont l'ambition de gouverner notre pays.
Le peuple sénégalais souverain affirme, dans le préambule de la Constitution, son attachement à la transparence dans la conduite et la gestion des affaires publiques
ainsi qu’au principe de bonne gouvernance. Il est donc obligatoire qu'il veille au financement des partis politiques qui concourent à ses suffrages. Ce même peuple sénégalais souverain proclame, dans le même préambule, l'égal accès de tous les citoyens aux services publics. Alors, il serait intéressant que nous puissions trouver les moyens de faire de sorte que chaque citoyen ait l'obligation morale de participer au financement du PROJET de société auquel il a choisi d'adhérer et sur la base duquel il souhaiterait que son pays soit gouverné.
En vérité, pour qu'un gouvernant puisse adopter un mode de financement transparent, il doit commencer par faire ses preuves au cours de la période où il est opposant. Les actes que l'on pose au pouvoir ne font que refléter les pratiques auxquelles on s'adonnait dans l'opposition.
Cette situation inédite que nous vivons ne devrait en aucune façon constituer une surprise car l'histoire nous permet de mieux comprendre le présent et celui-ci nous aide à bien scruter le futur. Lorsque le président Macky SALL avait révoqué Ousmane SONKO de la Fonction Publique, par décret N°2016-1239 du 29 août 2016, après presque deux ans de dénonciation atroce de la mauvaise gouvernance, cet honorable Inspecteur Principal des Impôts et des Domaines avait fait sa déclaration de patrimoine. C'était incroyable puisque la Loi N° 2014-17 du 02 avril 2014 relative à
la déclaration de patrimoine, modifiée par la Loi N° 2024-07 du 09 février 2024, ne le concernait nullement, ni au vu de son statut professionnel ni par rapport aux différentes fonctions qu'il a occupées pendant 15 ans.
Déclarant sur l'honneur qu'il a acquis son patrimoine durement à la sueur de son front, Ousmane SONKO avait révélé posséder une maison bâtie en deux étages, sur un terrain de 220 m2, sis à la Cité Keur Gorgui, dans laquelle il vivait avec toute sa famille au sens large (17 personnes dont épouses, enfants, frères, sœur, maman, cousins…).
Cette maison a été acquise en état de construction auprès de la SICAP-S.A, au prix de 48 millions de FCFA, à charge pour lui d’en achever l’édification.
Il n’avait fini de payer qu’au mois d’août 2016, au moment de sa radiation et n’avait pas encore muté à son nom puisqu’à ce jour, la SICAP-S.A ne lui avait pas encore délivré la mainlevée. Il avait précisé que c’était la seule maison qui lui appartenait à l’exclusion de toute autre au Sénégal et en dehors. Il possédait aussi une voiture de marque Toyota Prado version 2006 (10 ans), achetée en reprise en 2013. C’était le seul véhicule qui lui appartenait. Il était titulaire de deux comptes bancaires ouverts à la BICIS et au Crédit du Sénégal qui présentaient respectivement un solde 292 734 FCFA et un solde nul. Lorsqu'il a mis au défi la planète entière d'utiliser tous les moyens de l’Etat et internationaux dont ils disposaient, d’apporter la moindre preuve contraire, aucune personne honnête ne pouvait être sensible à un phénomène qui venait bouleverser le landerneau politique. Un homme politique, c'est un parcours et un discours, avait-il l'habitude de répéter.
Dans son ouvrage publié en 2005 et intitulé <<Devenez un grand leader >>, Steven SAMPLE considère qu'un grand leader est d'abord un esprit ouvert et indépendant, ensuite un homme qui sait aborder les problèmes et qui ne recule pas devant la difficulté ni devant la tâche ingrate et enfin quelqu'un qui se donne une ligne de conduite avec ses collaborateurs. Pour Ousmane SONKO, un pays n'a besoin que de 3 choses à savoir: des gouvernants intègres, compétents et patriotes, une masse critique forte marquée par une honnêteté intellectuelle et un peuple déterminé à se tenir constamment debout pour accompagner le changement systémique.
Ce n'est pas étonnant que la bonne gouvernance et l'engagement africain soient les racines du baobab qui devrait produire les fruits de la prospérité par une économie compétitive, à l'aide d'un tronc tenu par un capital humain de qualité évoluant dans une équité société et qui porte les branches d'une territorialisation des politiques publiques à travers un aménagement optimal que requiert le développement durable.
S'il est possible de mobiliser 500 millions en seulement 72 heures avec des prévisions d'un milliard avant le démarrage de la campagne électorale, c'est que le duo magique SONKO-DIOMAYE ou DIOMAYE-SONKO a suffisamment de capacités pour motiver l'ensemble des agents publics, booster le secteur privé national, insuffler l'espoir à nos chers compatriotes et exiger le respect mutuel aux partenaires techniques et financiers afin de dérouler correctement l'agenda de transformation structurelle.
Voilà pourquoi, je suis convaincu que les nouvelles autorités savent clairement comment définir un cadre incitatif tout en augmentant de manière très significative les ressources endogènes par le biais des contributions fiscales et douanières en élargissant les assiettes sans accroître les taux d'imposition. Quant à la gestion et à l'exploitation des ressources naturelles, à la rationalisation des dépenses publiques et aux ajustements de la dette, du déficit budgétaire, de la croissance économique et des indicateurs d'évaluation macroéconomique, il n'y a aucun souci à se faire.
Je suggère ainsi la révision des dispositions de l'article 4 de la Constitution pour renforcer l'exigence en matière de transparence dans le financement des partis politiques et une précision des sanctions allant de la suspension à la dissolution en passant par les amendes.
La loi relative aux partis politiques date de 35 ans depuis sa dernière modification. Par conséquent, il est nécessaire, après 3 alternances, plusieurs perturbations et beaucoup d'élections, de réformer et de moderniser pour une adaptation aux mécanismes innovants, à l'évolution technologique, à l'économie numérique, aux flux financiers et aux nouvelles préoccupations liées à la transparence.
Le respect des dépôts prévus en termes de comptes de gestion et de documents administratifs devrait être strictement exigé. Il serait également important que la publication des rapports de tous les partis politiques soit garantie par les services du Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique. Chaque sénégalais devrait y avoir accès sur un site.
Ensemble, nous construirons notre Sénégal parce que le modèle de PASTEF-LES PATRIOTES est merveilleusement rassurant à tout point de vue.
par Thierno Alassane Sall
PASTEF USE DU MACHIAVÉLISME POLITIQUE
À l'arrivée, ils se paient les services de Judas. Comme Judas 1er, ce rejeton sénégalais n'est pas recruté pour le bien qu'il peut apporter à Pastef, mais pour le mal qu'il inflige à la coalition qui l’a investi et, au-delà, à la morale et la démocratie
Ils avaient promis de remettre la morale au début et à la fin de tout. Ils se piquaient de réglementer les voiles des écolières. Ils avaient fait mine de détester les combines politiques au point de refuser toute coalition.
À l'arrivée, ils se paient les services de Judas. Comme Judas 1er, ce rejeton sénégalais n'est pas recruté pour le bien qu'il peut apporter à Pastef, mais pour le mal qu'il inflige à la coalition qui l’a investi et, au-delà, à la morale et la démocratie.
Pastef, qui avait légitimement dénoncé l'immense scandale de ses listes détournées par son mandataire dans le département de Matam, lors des locales de 2022, recourt à des pratiques similaires.
Les masques sont tombés : après la rétention de la décision du Conseil constitutionnel relative à la dissolution de l’Assemblée nationale, après la ruse de Diomaye sur la Déclaration de politique générale, il faut être partisan et naïf pour ne pas voir que Pastef use de ce même machiavélisme politique qui a conduit le pays dans l'impasse.
Par Mody NIANG,
CAMARA DE SYNERGIES AFRIQUE, C’EST UN MENTEUR QU’ON DEMENT, C’EST UN POLTRON QU’ON MENACE
Du temps du président-politicien, le Sénégal était le pays de tous les possibles. En tout cas j’espère et souhaite de tout cœur, que cette affaire de constructions de classes à la place des abris provisoires et de curage des canaux soit auditée
Suite à une vidéo où je posais simplement une question et où j’évoquais quelques bruits qui couraient et le concernant, Khalifa Camara de « Synergies Afrique » a envoyé un texte de « démenti » à quelques journaux ou sites (je ne sais plus) qui se sont empressés de le publier à leur « Une », parfois avec ma photo. La question est celle-ci : « M. Camara, où en êtes-vous avec les abris provisoires ? » Les enseignants, comme les parents d’élèves et les autorités, parlent des abris provisoires depuis des années, des abris dont le nombre avancé çà et là reste toujours 6.000. M. Camara a gagné un premier lot important à la suite d’un appel d’offres ou de ce qu’on peut appeler comme tel, puis un quatrième qu’il a lui-même reconnu dans son texte – j’y reviendrai d’ailleurs.
Dans la vidéo, je demandais à mes compatriotes d’aller à Google pour s’en faire une idée. En tout cas moi, c’est ce que j’ai fait et me suis d’abord intéressé à un important financement de la BOAD, financement de deux projets au Sénégal pour plus de 64 millions d’euros. L’un des projets portait sur les abris provisoires et l’autre sur l’assainissement. Je recommande encore à mes compatriotes d’aller à Google pour lire le texte sur ce financement si, entre-temps, il n’est pas effacé. Je le précise parce que je me suis rendu compte qu’on a tenté effectivement d’effacer certains textes. Après le titre qui annonce le financement, on tombe sur un autre, plus gros, celui-ci : « EDUCATION: ZÉRO ABRI PROVISOIRE, KHALIFA CAMARA (SYNERGIES AFRIQUE) S’ENGAGE AVEC LE PRÉSIDENT SALL ».
Et voici le texte annoncé : « Le problème des abris provisoires sera bientôt un mauvais souvenir. En effet, le patron de Synergies Afrique Khalifa Babacar Camara s’est engagé aux cotés du Président Macky Sall pour l’éradication définitive des abris provisoires. Dans le programme de construction de 6369 salles de classe, Synergies Afrique est attributaire du lot 1 qui comprend 1850 salles et 730 blocs administratifs. Ainsi, le Directeur de ladite structure, Khalifa Babacar Camara se dit très fier de pourvoir employer vingt mille personnes dans ce projet. Cependant, le ministre de l’éducation nationale Serigne Mbaye Thiam a salué l’engagement de Khalifa Babacar Camara et son patriotisme. »
L’heureux gagnant avait à ses côtés le président-politicien et Serigne Mbaye Thiam, alors Ministre de l’Éducation nationale. Ils se retrouveront plus tard quand Serigne Mbaye Thiam était Ministre de l’Eau et de l’Assainissement. Avant de revenir sur ce lot 1, je rappelle aussi que j’avais aussi fait état d’une lourde condamnation dont il a été l’objet. Voici le titre qui annonce la condamnation :
Urgent / La société Synergies Afrique de Khalifa Camara, lourdement condamnée par le tribunal du commerce hors classe de Dakar à payer à la société CCE SARL de Yaram Mbergane la somme de 355.852.908 FCFA.
Et voici le texte : « Statuant sur l’affaire qui oppose CCE SARL de Yaram Mbergane et Synergies Afrique de Khalifa Camara, le Tribunal du Commerce hors classe de Dakar a tranché en faveur de CCE SARL. Ainsi, le Tribunal a condamne la société Synergies Afrique à payer à la société CCE SARL, la somme de 355.852.908 FCfa à titre de paiement du prix des travaux effectués et du coût des matériaux en stock, outre les intérêts de droit à compter de la date de la mise en demeure du 14 mai 2019. Ce litige s’inscrit dans le cadre des marchés des abris provisoires du ministère de l’Education. Nous y reviendrons. »
Ce texte est de Leral net du vendredi 4 mars 2022. On peut le lire à Google. Je n’ai donc rien inventé. Dans son communiqué de presse à un quotidien, il affirme, au contraire, que c’est son entreprise qui a été plutôt payée. Pourquoi ne l’a-t-il pas précisé plutôt, en démentant Leral net dont le texte qui affirmait sa condamnation était pratiquement accessible à tous. Pour ce qui me concerne, je n’ai rien affirmé.
Pour revenir au lot 1 qu’il a gagné, je me suis seulement demandé où il en était avec les 1850 salles de classe et les 750 blocs administratifs qu’il devait construire, des salles de classe ( et leurs équipements) et les 20.000 emplois qu’il devait créer. Je n’ai dit nulle part dit qu’il les a créés ou non, ni qu’il a construit ou non les salles de classes et les blocs administratifs. C’est un audit qui devra nous permettre d’en avoir le cœur net. Et, pour cet audit, j’interpelle ici le Président de la République et le Premier ministre, si toutefois, il ne faisait pas partie de ceux déjà enclenchés. Entre-temps, il nous apprend, dans son texte de « démenti », que le mardi 25 mai 2017, son entreprise a déposé une offre technique et financière aux lots 1 et 4. Nous y reviendrons.
Dans la vidéo, je n’ai pas reconnu l’appel d’offres au terme duquel il a gagné le lot 1, encore moins le lot 4, s’il l’a gagné, et tout indique qu’il l’a gagné. Je connais quand même la valeur des appels d’offres du temps du président-politicien. Le soumissionnaire gagnant était en général connu d’avance avant même que l’appel ne fût lancé, surtout s’il était restreint comme celui qui a fait gagner à M. Camara les deux lots, s’il a gagné le quatrième. Il y a eu quand même des gens qui ont accédé au procès-verbal de dépouillement de l’appel d’offres qui lui a permis de gagner le lot 1, au grand désarroi des autres soumissionnaires qui seraient de loin moins disants que lui. Qui l’étaient même, affirme formellement l’un d’eux. Malgré tout, on lui aurait trouvé des qualités que n’auraient pas les autres pour lui attribuer le marché.
Le lot 4 dont il fait état dans son communiqué de presse pose encore plus problème. Par prudence, j’ai évité d’affirmer qu’il l’a gagné même si tout indique que c’est les cas. Dans son « démenti » à Grand Place du 14 octobre 2024, on lit ceci : « L’entreprise spécialisée dans les Btp a fait l’objet d’accusations relatives à la construction et l’équipement des lots 1 et 4 du Programme de remplacement des abris provisoires au Sénégal. » D’abord, je n’ai jamais fait état du lot 4, parce que je ne savais pas qu’il faisait partie de son gain. Donc, on peut considérer d’ores et déjà qu’il en fait bien partie.
Or, il n’avait même pas le droit de soumissionner à ce lot, les dispositions du cahier de charges qui organise l’appel d’offres le lui interdisant formellement. On y lit notamment, en NB bien en relief : « Aucun candidat ne peut être attributaire de plus d’un lot. L’attribution des lots sera faite suivant la combinaison la plus avantageuse pour l’autorité contractante. » Je renvoie le compatriote qui veut en avoir le cœur net au Dossier Appel d’Offres restreint N° 001/DCS/MEN/2017. Je ne me suis pas contenté de lire ce document. J’ai demandé à des compatriotes qui étaient intéressés de près par le dossier et ils m’ont confirmé que les dispositions du cahier de charges ne lui permettaient point d’être soumissionnaire. Non seulement il l’a été, mais son offre était encore la plus chère, m’ont précisé les mêmes personnes. Donc, la Direction des Constructions scolaires ne devait pas lui permettre de soumissionner.
Dans la vidéo, j’ai fait aussi état de bruits qui courent et, en particulier, qui concernent un luxueux véhicule de 80 millions qu’il aurait attribué à M. Cheikh Dieng, alors Directeur général de l’ONAS. Pourquoi cette générosité si l’information est avérée, et probablement elle l’est ? A-t-il été aussi généreux avec le ministre Serigne Mbaye Thiam, le ou les directeurs des constructions scolaires qui se sont succédé au MEN et, peut-être même, avec Mamour Diallo, le prédécesseur de Cheikh Dieng ? La question mérite d’être posée. D’autres bruits courent, notamment à propos d’un certain marché de curage de nos canaux, avec des dizaines, voire des centaines de milliers de tonnes de boue dégagées desdits canaux et qui seraient chèrement payées. Comment peut-on calculer de telles quantités de boue et avec quoi ? Cette question aussi mérite d’être posée, et je la pose. Je serais même tenté de me poser la question de savoir si c’est vraiment exact qu’un directeur des constructions scolaires à la retraite serait recruté et travaillerait pour une entreprise qui lui était jadis familière. Du temps du président-politicien, le Sénégal était le pays de tous les possibles. En tout cas j’espère et souhaite de tout cœur, que cette affaire de constructions de classes à la place des abris provisoires et de curage des canaux soit profondément auditée.
Donc, de tout ce qui précède, je n’ai jamais été formellement accusateur contre ce M. Camara. J’ai lu des textes, interrogé des gens qui en savaient plus que moi et me suis posé des questions. Oui, des questions, beaucoup de questions. Comme m’y encouragent les conventions des Nations Unies, de l’Union africaine et le Protocole de la CEDEAO contre la corruption, ainsi que le Code de Transparence de l’UEMOA, qui a donné chez nous la loi portant Code de Transparence dans la gestion des Finances publiques (du 27 décembre 2012), sans compter la Constitution qui reconnaît à chaque citoyen, à chaque citoyenne, le droit à l’information, surtout quand elle est relative à nos maigres deniers et autres ressources.
Pour terminer, M. Camara et ses « journalistes » me menacent d’une plainte. Pour leur faciliter la tâche, j’assume tout ce que j’ai dit dans la vidéo et écrit ici. J’attends avec impatience qu’ils me fassent parvenir la plainte. Ce n’est pas d’ailleurs la première fois qu’on me menace de plaintes ridicules.
Dakar, le 18 octobre 2024
Mody NIANG
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
HYPOCRISIE
Les victimes des crues dévastatrices ont certes besoin de l’assistance de la population, mais n’exigent pas à ce que leurs misères soient exposées. De la pudeur !
Il parait que des esprits chagrins, qui ne digèrent toujours pas leur cuisante défaite de mars dernier, s’offusquent contre « l’enjaillement » du weekend dernier dans l’enceinte de Dakar Arena.
Selon leur grille de lecture, Oscar Sierra ferait mieux de se préoccuper du sort de la population de Bakel. Bien entendu, pendant que des jeunes tombaient sous les balles des forces de défense et que d’autres étaient embastillés dans les prisons du pays, ces censeurs constipés s’enjaillaient. Ça, c’est notre très charmante et décapante hypocrisie. Vous en doutez ?
Prenez n’importe quel roman de la grande dame des lettres sénégalaises, Mme Aminata Sow Fall, vous y découvrirez un pan de la société sénégalaise. Dans presque toutes ses œuvres, celle que l’on présente comme la grande royale des lettres porte un regard critique sur une société sénégalaise en pleine mutation dont elle dénonce l’hypocrisie. Et sans porter des œillères, on peut prétendre que nous sommes une société foncièrement sournoise et malhonnête.
La discrétion, ce n’est pas dans l’ADN du Sénégalais. Il faut que tout le monde soit au courant de leurs bonnes actions nullement désintéressées. La misère à l’œil nu est toujours offerte à voir jusqu’à saturation.
Poussant l’ostentatoire à l’extrême, certains de ces généreux messieurs et dames mettent en contribution les médias. Des néo-opposants ont ainsi quitté la capitale pour aller secourir les victimes des crues dévastatrices. Dans leurs bagages, une équipe de journalistes et d’influenceurs qui a pu couvrir leur accrochage avec les forces de défense. Leur objectif était d’exposer la misère de ces sinistrés. Dans ce charmant pays des paradoxes, ils sont tous dans ce voyeurisme de mauvais goût.
Politiciens en manque de visibilité, directeurs d’établissement public etc. Ils offrent d’une main et reprennent de l’autre. Parmi ces généreux bienfaiteurs, on trouve en première ligne de charitables organisations non gouvernementales (ONG). Elles sont les plus visibles quand il s’agit d’exposer la misère des gens. Des pratiques que l’on ne voit, hélas, qu’en Afrique.
Quand l’Occident cache ses miséreux, on les expose en terre africaine. Tout cela aurait été bien apprécié si ces âmes charitables ne faisaient pas montre d’une grotesque mise en scène qui frise la supercherie. D’ailleurs, tout est hypocrisie dans ce pays. C’est devenu une de nos « Sénégalaiseries ».
Les victimes des crues dévastatrices ont certes besoin de l’assistance de la population, mais n’exigent pas à ce que leurs misères soient exposées. De la pudeur !
Par Abdou DIAW
DES REFORMES SONT NECESSAIRES POUR ASSURER LEUR SURVIE
Les médias sénégalais en crise à cause de leur modèle économique - Face à ces difficultés financières croissantes et aux bouleversements numériques, le secteur des médias semble aborder un tournant décisif.
Des médias privés sénégalais ont observé une “journée sans presse”, le 13 août 2024, pour protester contre les difficultés économiques et fiscales qui menaceraient leur survie. Cette mobilisation survient après le blocage des comptes de certaines entreprises par le fisc. Face à ces difficultés financières croissantes et aux bouleversements numériques, le secteur des médias semble aborder un tournant décisif. Le journaliste et chercheur Abdou Diaw, qui a abordé ses enjeux dans sa thèse Modèle économique et transformation des entreprises de presse écrite au Sénégal : étude comparative des processus d’adaptation dans l’écosystème du numérique (les exemples du Soleil et de L’Observateur), décrypte ces défis et propose des solutions et réformes pour assurer un modèle économique viable et résilient.
Comment se porte le secteur des médias au Sénégal, notamment sur le plan financier ?
D’abord, il me semble important de rappeler la typologie du secteur des médias composé de l’audiovisuel, de la presse écrite et de la presse en ligne. Le fonctionnement de chacun d’entre eux repose sur un modèle économique qui lui est spécifique. En ce qui concerne l’audiovisuel, son modèle économique repose sur les ressources générées par la publicité et l’appui de l’Etat à travers l’aide à la presse.
Pour la presse écrite, le modèle repose sur la vente au numéro, le soutien du Fonds d’appui et de développement de la presse (FADP) et la publicité. Idem pour la presse en ligne qui a un avantage sur la presse écrite avec la publicité sur Google. La description de ces modèles économiques permet d’apprécier la situation financière du secteur des médias qui, de mon point de vue, est loin d’être reluisante.
Qu’est-ce qui explique cette situation ?
La situation à laquelle font face les entreprises de presse au Sénégal renseigne à suffisance sur leur précarité. Il a suffi un arrêt des accords signés entre certaines entreprises de presse et des entités de l’administration (ministères, agences d’exécution, directions générales…) - pour un accompagnement dans la vulgarisation de leurs activités - et le contrôle du fisc pour voir les médias sortir de leur réserve et alerter sur leur situation.
En raison de ces tensions, certains journaux sont suspendus contraignant les journalistes au chômage. D’autres entreprises seraient dans une situation comparable. Et le motif économique reste le principal facteur pour expliquer cette situation. Il est très risqué d’adosser toutes ses sources de revenus sur des conventions et l’aide de l’Etat. Il suffit en effet que l’administration coupe le robinet pour plonger ces médias dans une crise financière.
Quels sont les défis auxquels ils sont confrontés ?
Les médias, dans leur globalité, font face à d’énormes défis qui sont de plusieurs ordres. Il y a le défi de l’adaptation à la transformation digitale. Les médias n’ont pas suffisamment anticipé l’avènement du numérique dans leur écosystème. Ils s’en servent plus pour leur fonctionnement organisationnel. Et le segment le plus affecté est la presse écrite qui a subi un sacré coup avec la concurrence des sites d’informations gratuits qui ont bousculé les tabloïds. Le niveau d’intégration du numérique aux plans organisationnel et rédactionnel me semble très timide au regard du niveau avancé d’évolution du digital.
L’autre défi est celui relatif à la diversification des supports dans le domaine du numérique. Si nous prenons l’exemple des entreprises de presse, rares sont celles qui ont réussi à mettre en place d’autres canaux d’informations digitaux tels que les chaînes YouTube, les poadcasts ou bien les pages dans les réseaux sociaux (Facebook, X, Linkedin…), lesquels sont devenus de véritables bassins de consommateurs de l’information.
Cet écosystème numérique où circule activement l’information est également un endroit de prédilection pour les annonceurs. Nous assistons, depuis ces dernières années, à une migration active d’une bonne partie du marché publicitaire des médias classiques vers la presse en ligne. Malheureusement, les médias traditionnels n’ont pas suivi ce mouvement, subissant un manque à gagner.
Pour mener à bien toutes ces innovations, il est essentiel pour les entreprises de presse de se doter des personnes ressources compétentes bien formées capables d’insuffler cette nouvelle dynamique à leur fonctionnement. Pour ce faire, il faut investir dans le capital humain ; sans oublier le volet logistique avec l’acquisition d’équipements modernes.
Enfin, citons le défi ayant trait au contenu qui reste une grande problématique. Chaque support doit avoir un contenu qui lui est spécifique.
Comment se traduisent concrètement ces défis ?
Tout d’abord, sur le plan financier, l’entreprise continue à perdre des ressources qu’elle aurait dû capter à travers d’autres supports numériques et qui devaient lui permettre de générer des revenus. Sur le plan rédactionnel, l’offre informationnelle ne répond pas totalement aux aspirations des consommateurs qui deviennent de plus exigeants et qui veulent lire le contenu sur les supports connectés (smartphones, tablettes, Laptops…).
Quelles sont les réformes nécessaires, selon vous, pour garantir la survie des médias ?
Il faut d’abord compter sur ses propres ressources internes (ventes, monétisation de contenu, sponsors), puis les conventions viendront en appoint. Et j’espère qu’au sortir de cette crise, les patrons de presse vont tirer des enseignements afin de trouver des solutions durables pour mettre en place un modèle économique viable et résilient capable de faire face aux chocs.
Il faut accélérer l’adoption de la loi sur la publicité. Les derniers textes datent de 1983. Ce cadre réglementaire est devenu désuet, ne répondant plus aux changements qui sont intervenus dans le secteur de la presse. Par exemple, la publicités sur les plateformes digitales n’est pas prise en compte par les anciens textes. Il est noté un vide concernant la réglementation.
Il faut repenser les modalités d’octroi du Fonds d’appui et de développement de la presse en mettant en place des lignes de crédit pouvant servir de garanties aux entreprises de presse afin de leur permettre contracter des prêts auprès des institutions financières.
Il faut également intégrer des aménagements dans le code des impôts pour instituer une fiscalisation adaptée aux entreprises de presse qui présentent une particularité par rapport à la nature de leur produit.
Il convient, dans la même veine, d’engager une réflexion pour mettre en place un cadre réglementaire contraignant les GAFAM (les géants du net Google, Apple, Facebook, Amazon, et Microsoft) à rémunérer les entreprises de presse qui fournissent beaucoup de contenus gratuitement à ces multinationales.
Enfin, on doit réfléchir à la mise en place d’un dispositif pour le droit d’auteurs pour les journalistes.
La liberté d’expression au Sénégal est-elle au beau fixe, ou la presse est-elle soumise à des pressions politiques ?
Comparé à d’autres pays de la sous-région, au Sénégal, la presse jouit d’une certaine liberté. Toutefois, il y a encore beaucoup d’efforts à faire. Les arrestations de journalistes sont devenues de plus en plus fréquentes. Elles conduisent souvent à des emprisonnements. S’y ajoute la pression économique qui n’encourage pas la promotion de la liberté de la presse.
Par ABDOU DIAW
Enseignant-chercheur en communication, UCAD
THECONVERSATION.COM
par Joseph Gaye Ramaka
VIDEO
FÀTTE XAJU FI !
22 septembre 1848 - 24 mars 2024, au bout d’une longue nuit sur les traces escarpées des luttes de notre peuple pour l’émancipation, l’indépendance, la justice et la démocratie, je recueille, sous l’arbre à palabre, les dernières paroles du sage-conteur…
SenePlus publie ci-dessous, le synopsis du film-documentaire « Fàtte xaju fi ! » de Joseph Gaye Ramaka, qui sera projeté ce samedi 26 octobre 2024 à 15H30 à l'hôtel le Radisson Blu sur la Corniche de Dakar. Cette première projection sera suivi d'un débat entre acteurs de la société civile et dirigeants et acteurs politiques.
22 septembre 1848 - 24 mars 2024, au bout d’une longue nuit sur les traces escarpées des luttes de notre peuple pour l’émancipation, l’indépendance, la justice et la démocratie, je recueille, sous l’arbre à palabre, les dernières paroles du sage-conteur…
Notre dernier combat est un combat de longue haleine ...
Nous devons tous être debout.
Nous devons agir pour avoir "une citoyenneté active et consciente" dans notre pays.
Tout ce que nous défendons ...
doit être défendu par chaque citoyen, où qu'il puisse se trouver.
Tu dois savoir que c'est ton droit !
Tu dois le prendre radicalement !
Tu sais que c'est ta responsabilité et ton devoir ...
Tu dois l'assumer totalement !
Si chaque citoyen
a cette "conscience"
et agit tous les jours ...
nous n'aurons plus un pouvoir qui osera faire ce qu'il ne doit pas faire.
Parce que les citoyens ne l'accepteront pas.
Personne ne l'acceptera !
Non ! Comme le dit mon frère-grand …
Fàtte xaju fi !
par Ibrahima Thioye
ORGUEIL ET FIERTÉ
Cette émotion complexe, qui compense souvent une faible estime de soi, structure les relations sociales et professionnelles. Ses manifestations révèlent notre besoin constant de reconnaissance et de validation
L'orgueil est omniprésent dans nos interactions. Comme le dit La Rochefoucauld ; « l’orgueil a l’art de jouer tous les personnages de la comédie humaine. » Il est facilement perceptible à travers de nombreux défauts qu’il nourrit. Cependant, il peut être plus subtil lorsqu'il se cache derrière certaines qualités, dans des situations particulières. Qui peut prétendre n’être point orgueilleux ? On entend souvent le propos : « Moi, je ne suis pas orgueilleux, mais je suis fier. » Cette émotion que vous appelez fierté, d’autres peuvent la percevoir comme de l’orgueil.
Définitions
L’orgueil est une joie née de l’opinion avantageuse, souvent exagérée, qu’un individu a de lui-même. La fierté, quant à elle, est un sentiment proche de l’orgueil, mais sans cette tendance à se mesurer constamment aux autres. L’amour de soi est présent dans ces deux sentiments, mais dans le cas de l’orgueil, il compense une faible estime de soi souvent inconsciente. Dans de nombreux textes sacrés, l’orgueil est considéré comme la racine de tous les péchés, l’origine de tout mal.
Caractéristiques principales
- L’une des principales caractéristiques de l’orgueil est sa capacité à se transformer. Il peut se dissimuler derrière l’altruisme, la curiosité, la fierté, la générosité, la jalousie, l’envie, la colère, la peur, l’excès ou l’humilité.
- L’orgueil et la vanité sont tous les deux des passions, mais tandis que la première est une émotion sociale ou un sentiment, la seconde est un désir. L’orgueil est une passion pour l’adulation de soi tandis que la vanité exprime le désir de briller aux yeux du monde extérieur.
- La fierté évolue dans le temps et selon les contextes. La fierté du jeune garçon diffère de celle de l’adolescent ou de l’adulte. Plus on s’éloigne de la phase narcissique de l’évolution psychologique, avec la maturité, plus l’orgueil se transforme en fierté.
Autres caractéristiques
- Orgueil et contrôle
L’orgueilleux veut contrôler son environnement en utilisant la manipulation, la séduction et l’indirection en général. Si ces méthodes échouent, il recourt à l’agressivité.
- Orgueil et vanité
L’orgueilleux et le vaniteux sont tous les deux sensibles à leur position vis-à-vis des autres, mais l’orgueilleux est en quête de considération et d’importance, tandis que le vaniteux, lui, cherche la première place. L’orgueilleux craint de ne pas être digne d’amour alors que le vaniteux a peur d’être sans valeur. L’orgueilleux a besoin de connaître son soi à travers l’interaction avec les autres, le vaniteux s’emploie à développer son soi qu’il juge fragile. Plus leur vécu intérieur semble lamentable, plus les actions extérieures sont intenses. « Extérieur grandiose, perception d’un vide intérieur abyssal. »
- Orgueil et narcissisme
Le narcissique se concentre sur lui-même, il est tout occupé par lui-même. L’orgueilleux, l’envieux, l’enthousiaste et l’individu excessif peuvent être narcissiques. L’orgueilleux surveille son environnement pour nourrir son amour-propre. L’envieux et le jaloux, tombant dans la haine d’eux-mêmes, développent du narcissisme négatif. L’enthousiaste et l’homme excessif, qui ont un grand besoin de l’attention des autres, révèlent leur narcissisme. Tous sont absorbés par eux-mêmes.
L’orgueil se présente souvent sous une forme évidente ressemblant à de l’arrogance, de la jactance, de la présomption ou de la susceptibilité, mais il peut également se dissimuler derrière le masque de l’altruisme ou sous les traits de la curiosité. Il atteint son degré ultime de métamorphose lorsqu’il prend l’apparence de l’humilité.
- Orgueil et altruisme
L’orgueil se cache très souvent sous le masque de l’altruisme, car l’orgueilleux comprend rapidement que c’est un moyen d’obtenir de la considération. On distingue un orgueilleux d’un altruiste en observant le caractère désintéressé et non compulsif des actions de ce dernier. Le véritable altruiste reconnait ses besoins, accepte aussi de recevoir, tandis que l’orgueilleux se place compulsivement au service des autres.
Pour mieux appréhender cette capacité de métamorphose, citons François de La Rochefoucauld :
- Orgueil et curiosité
« Il y a diverses sortes de curiosités ; l’une d’intérêt, qui nous pousse à désirer apprendre ce qui peut nous être utile, et l’autre d’orgueil, qui naît du désir de savoir ce que les autres ignorent. »
- Orgueil et fierté
« L’orgueil, comme lassé de ses différentes métamorphoses, après avoir joué tout seul tous les personnages de la comédie humaine, se montre avec un visage naturel, et se découvre par la fierté de sorte qu’à proprement parler la fierté est l’éclat et la déclaration de l’orgueil. »
- Orgueil et humilité
« L’humilité n’est souvent qu’une feinte soumission, dont on se sert pour soumettre les autres ; c’est un artifice de l’orgueil qui s’abaisse pour s’élever ; et bien qu’il se transforme de mille manières, il n’est jamais mieux déguisé et plus capable de tromper que lorsqu’il se cache sous la figure de l’humilité. »
Exemples
Cas orgueil
- Orgueil masculin : dans la société patriarcale, les rôles sont bien définis. Pour un homme, la cuisine est une affaire de femme.
- Orgueil national : nous sommes les meilleurs partout (les plus intelligents, les plus robustes, etc.).
- Refuser de demander de l’aide alors qu’on en a réellement besoin (appréhension du « non »).
- S’empresser de rendre un don par le don (l’orgueil qui se dissimule derrière la gratitude).
- Être mal à l’aise avec d’autres qui ont un avantage (en matière d’avoir, de savoir, de réputation, etc.).
Cas fierté
- Fier de posséder une maison.
- Fier de ses enfants.
- Fier de ses aïeux.
- Fier de sa générosité.
- Fier de ses compétences.
- Fier de son équipe de foot.
Mauvaise nouvelle
Nous avons tous, d’une manière ou d’une autre, ressenti ces émotions. Toutes ces émotions qui ont un lien avec la conscience de soi (l’orgueil, la vanité, l’envie, la jalousie et la honte) sont beaucoup plus présentes dans nos vies que nous ne le pensons. La honte est nommée « émotion maîtresse », l’orgueil est l’une des émotions qui compensent notre sentiment de déficience inhérent à notre condition humaine. La Rochefoucauld nous rappelle que : « Si nous n’avions point d’orgueil, nous ne nous plaindrions pas de celui des autres. »
Bonne nouvelle
Même si l’orgueil est notre défaut dominant, il est possible d’exploiter ses fonctions utiles tout en prenant du recul face à ses effets nuisibles. Le pragmatisme nous pousse à préférer un individu orgueilleux avec une tendance marquée par de la générosité à un autre parfaitement égoïste.
Utilité des émotions d’orgueil et de fierté
L’orgueil participe à notre survie. Il constitue un puissant ressort vers l’excellence. L’orgueil individuel et l’orgueil national contribuent à assurer la préservation des différentes parties prenantes de la société. La fierté est un antidote à la honte toxique. Nous devons apprendre à nos enfants à être fiers d’eux-mêmes. Les compliments et feedback positifs y contribuent largement.
Nocivité des émotions d’orgueil et de fierté
L’orgueil est la source de nombreuses difficultés. Elle est considérée comme le péché originel. « L’orgueil précède la chute comme l’humilité précède la gloire », dit-on. L’orgueil et la honte marchent main dans la main. Comment recevoir des annonces perçues par le plus grand nombre comme flatteuses ou déshonorantes sans tomber dans l’orgueil ou la honte, mais plutôt avec retenue, responsabilité et sens du discernement ?
Gestion des émotions d’orgueil et de fierté
- Surmonter l’orgueil par la fierté.
- Lutter contre l’égoïsme et l’altruisme excessif. Être simplement humain (ni trop humain, ni peu humain).
- Apprendre à dévoiler sa vulnérabilité (son humanité) en diminuant le contrôle.
- Apprendre à se détendre.
- Prendre soin des autres et de soi-même de façon équilibrée.
- Agir de manière désintéressée envers autrui.
- Faire son introspection pour identifier, à l’intérieur de soi, les différentes métamorphoses de l’orgueil.
Ibrahima Thioye est consultant en développement personnel.
par Madior Ly
JEAN MICHEL SÈNE, PROPOSEZ D’ABORD VOS RÉPONSES À L’ARCOP
La décision de l’Autorité de régulation, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique
Face à l’opacité qui entoure le marché d’électrification rurale, je demande à Jean Michel Sène, Directeur Général de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), de fournir les documents réclamés par les autorités compétentes. En effet, l’Autorité de Régulation des Commandes Publiques (ARCOP) a déjà ouvert une enquête sur des irrégularités présumées liées à ce projet de 91,8 milliards de FCFA visant à électrifier 1 700 villages. Cependant, M. Sène n’a pas encore fourni à l’ARCOP les informations nécessaires à la transparence de cette opération.
La décision de l’ARCOP, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique. Le refus persistant de donner des éclaircissements à l’ARCOP, en l’espèce l’autorité compétente, ne fait que renforcer les doutes autour de cette affaire. Ce silence est troublant.
De plus, la banque espagnole Santander a exprimé de vives inquiétudes concernant l’utilisation des fonds alloués à ce projet. Dans sa correspondance adressée aux autorités, la banque fait savoir que AEE Power EPC aurait déjà encaissé une avance de 57 millions d’euros (37 389 549 000 F CFA). La banque indique aussi avoir constaté des mouvements financiers suspects depuis le compte de l’entreprise sans que les travaux ne démarrent. Cette situation exige une explication complète. Où est passée cette manne financière ? Pourquoi ces milliards sont sortis des comptes avant le démarrage des travaux ? Y a-t-il des intermédiaires dans ce marché ? Qui sont-ils ? Nous demandons à l’ARCOP de publier un communiqué officiel pour enjoindre à Jean Michel Sène de fournir les documents demandés.
Si Jean Michel Sène est réellement engagé dans une démarche de reddition des comptes, nous l’invitons aussi à collaborer avec l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Nos compatriotes, surtout les populations rurales qui sont les premières concernées par ce projet d’électrification, doivent être informées. Si Jean Michel Sène souhaite débattre des questions essentielles concernant le pays, mes camarades Mounirou Thioune et Pape Adama Diouf ont déjà manifesté leur disponibilité.
Pour conclure, je note que le Premier ministre Ousmane Sonko, qui est aussi la tête de liste de Pastef, continue d’éviter un débat d’idées avec Thierno Alassane Sall. En République, les autorités doivent assumer leurs responsabilités. Il est temps que la politique politicienne et la démagogie soient évincées du Sénégal et que l’opinion publique ait une claire perception des forces en présence. L’Agenda 2050, les programmes et visions des candidats, la situation économique et sociale du pays, mais aussi les nébuleuses qui gangrènent déjà la gestion de l’État, doivent nourrir des échanges afin d’éclairer nos concitoyens.
En tant que membre de la République des Valeurs, je réaffirme l’engagement du parti en faveur d’un débat public et démocratique entre Thierno Alassane Sall et les autres têtes de liste en vue des élections législatives du 17 novembre prochain.
Madior Ly est membre du CECAR.
Par Khady Gadiaga
LA RESILIENCE A L’EPREUVE DE LA SOLIDARITE, UN CHANGEMENT DE PARADIGME ?
Dans une ère marquée par les changements climatiques et leurs lots de désolation, la nécessité d’une résilience du territoire, doit être valable pour ceux qui seront inondés et pour ceux qui ne seront pas inondés mais qui seront impactés.
Dans une ère marquée par les changements climatiques et leurs lots de désolation, la nécessité d’une résilience du territoire, doit être valable pour ceux qui seront inondés et pour ceux qui ne seront pas inondés mais qui seront impactés.
Les catastrophes naturelles tels que les tremblements de terre, ouragans et autres inondations d'envergure comme celle survenues dans le Nord-Est du Sénégal n'épargnent plus aucun pays africains, en témoignent les récents désordres écologiques constatés au Maroc, en Libye, au Mali, etc... et qui ont semé le chaos induisant un énorme besoin de reconstruction.
La résilience, moteur de prévention des risques
La résilience se définit par une capacité collective à retourner au plus vite à un état de fonctionnement normal suite à un choc violent. Or, le concept de résilience n’est toujours pas moteur dans la prévention des risques dans nos pays car il entre en contradiction avec deux substrats des représentations institutionnelles du fonctionnement d’un territoire urbain : d’une part, ce qui fait la normalité d’un fonctionnement et, d’autre part, le sens de la collectivité dans une société urbaine, c’est-à-dire les liens collectifs constituant la solidarité sociale.
L’appréhension de l’aléa d’inondation se confronte au système urbain - constamment mouvant - résultant de l’accumulation de sous-ensembles tels que les infrastructures de transport, les activités économiques ou l’habitat. Qui dit système urbain dit l’ensemble des interactions entre un territoire et une histoire sociale, créatrice de solidarités.
La solidarité est ici l’ensemble des liens unissant entre eux les membres d’un groupe social.Face à une perturbation, telle qu’une inondation, l’évolution des cohésions sociales reflète la nature du système urbain.
La volonté pour nos gouvernants de développer une forme de résilience urbaine dans les politiques de prévention des inondations doit être une lecture de la solidarité entre les territoires qui sont inondables et ceux qui seraient hors d’eau, mais également de la solidarité sociale au sein des systèmes urbains.
La transition écologique au cœur des stratégies de marque territoriale
Aujourd’hui plus que jamais, le préfixe éco- se conjugue à toutes les échelles : éco-quartier, éco-city, éco-mobilité, etc. La question se porte néanmoins sur la véritable pertinence de ces choix écologiques, sociétaux et surtout politiques.
Raison de plus pour l'État du Sénégal d'user d'outils puissants pour forger les politiques publiques et amorcer des transformations territoriales.
Les sujets de transition écologique doivent impérativement être au cœur de ces stratégies de narration, d'action et de marque territoriale.
Il s’agit aussi de s’intéresser et de déconstruire les différents désirs et biais culturels qui façonnent une politique donnée pour comprendre les réels intérêts de la naissance de ces politiques et les acteurs territoriaux impliqués et qui prônent un développement durable et maîtrisé..
Par Mohamed GUEYE
VISION 2050, UN MANQUE D’AMBITION CRIARD !
Comment, en disposant de plus de moyens, Ousmane Sonko et Diomaye Faye peuvent-ils faire montre de si peu d’ambitions pour leur pays, surtout par rapport à quelqu’un à qui ils promettaient naguère, le poteau d’exécution pour manque d’ambition ?
Le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko a décidé de jeter de la table le Plan Sénégal émergent qui, depuis 2014, a guidé les politiques publiques dans ce pays. Plus encore, le chef du gouvernement a indiqué que les chiffres de l’économie, tels que présentés par ses prédécesseurs, ont été tout simplement «maquillés» pour embellir une situation économique qui n’était pas loin de la catastrophe. Pour imager la situation telle qu’il l’a trouvée, il a dit à la face du monde : «Nous avions pensé accéder au rez-de-chaussée de la maison, alors que nous étions au quatrième sous-sol.» Sans expliquer le besoin qu’il a ressenti, avec des membres de son gouvernement, de présenter un tableau aussi sombre de la situation du pays, il a déclaré que la Cour des comptes allait certainement confirmer les chiffres indiqués dans ce «Rapport sur la situation des finances publiques» pour la période 2019-2023. Une bonne partie de ce travail a été réalisé par les membres de l’Inspection générale des finances (Igf). On se rappelle -juste une petite digression- qu’un autre travail de l’Igf, le fameux rapport qui avait servi à incriminer l’ancien ministre Mame Mbaye Niang dans le «scandale» du Prodac, et qui a, in fine, abouti à faire condamner Ousmane Sonko pour diffamation, ce fameux rapport, dit-on, avait été à un moment renié par ses initiateurs. Or, il semble qu’il doive incessamment être ressuscité, pour sans doute, aider à reprendre le procès de Sonko. Cette Igf semble, depuis un certain moment, vouée à être à la base de grandes controverses de l’Etat.
C’est la seule institution vers laquelle le gouvernement s’est tourné pour conforter des chiffres qu’il voulait pour asseoir sa polémique avec l’ancien régime du Président Macky Sall. Ni l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) ni la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), entre autres services d’études économiques et financières de l’Etat, ne se sont aventurées à conforter les déclarations de M. Sonko et de ses ministres. Pire encore, même son document appelé à remplacer le Pse, à savoir le nouveau référentiel, «Sénégal 2050 ; Agenda national de transformation systémique», ne semblent donner crédit à ces chiffres.
Ce document se donne pour ambition, d’ici 2050, d’atteindre un taux de croissance de 6 ou 7% du Pib. Et grâce à cela, il compte tripler le revenu par habitant, de 1500 Us dollars à 4500 Usd. Il compte également «réduire la pauvreté de manière significative, et améliorer l’inclusion sociale et territoriale». C’est cela sa vision d’un «Sénégal souverain, juste et prospère». Le Premier ministre nous a assuré que c’est la voie pour sortir des paradigmes anciens de croissance sans développement, à cause d’une économie tournée vers l’extérieur, qui exporte des produits bruts à l’extérieur, et importe également toute sa consommation de l’étranger. Il est assez extraordinaire, avec cette vision si ambitieuse, de ne se donner que de si faibles perspectives pour la période 2025-2029. L’une des rares choses où le gouvernement se veut dynamique est la réduction du déficit. Dans le référentiel, il est dit que «le déficit budgétaire est ramené à 3% du Pib dès 2025 et maintenu à ce niveau durant toute la période 2025- 2029». Ce qui sera une prouesse digne des livres de Guinness. Le Premier ministre Sonko a prétendu, avec son ministre de l’Economie, que «le déficit budgétaire a été annoncé à une moyenne de 5,5% du Pib sur la période 2019-2023. Mais en réalité, il a été en moyenne de 10,4 %, soit près du double». D’une année à l’autre, le réduire à 3% serait une prouesse jamais accomplie, même dans les systèmes économiques les plus encadrés. Ce serait même assez inattendu, en ce que le Fonds monétaire international, lors de sa dernière revue trimestrielle, qui prédit une détérioration de l’économie, voit le déficit budgétaire passer des «3,9% prévus dans le budget initial, à plus de 7,5». Les services de Bassirou Diomaye et Ousmane Sonko, qui nous déclarent que le déficit est actuellement à plus de 10% du Pib, au-delà des déclarations les plus pessimistes du Fmi, nous assurent pouvoir le réduire en claquant les doigts, en quelques mois. Cela, dans un environnement économique des plus atones. Le bon côté avec les chiffres, c’est que, quoi que l’on puisse leur faire dire, ils restent des chiffres et affichent la vérité qu’ils indiquent. Le Premier ministre devra nous dire alors, comment avec son Agenda de transformation dont le manque d’ambition ou le «réalisme», comme l’on veut, peut, in fine, obtenir des meilleurs résultats que le Pse de Macky Sall.
Il faut rappeler que ce dernier, dans son Pap3 affichait que sa vision est «celle d’un «Sénégal émergent en 2035, avec une société solidaire, dans un Etat de Droit». Elle reflète un futur souhaité défini sur la base des préoccupations et aspirations des populations. Cette vision postule une plus grande efficacité économique, tout en promouvant le respect des principes de durabilité, la Bonne gouvernance - avec un accent particulier sur l’éthique et la vertu dans la gestion des affaires publiques et dans les attitudes et comportements». Il prévoyait un taux de Pib de 9,8%, avant de passer à deux chiffres durant les 5 prochaines années. La vision du Sénégal juste et prospère à venir est lui de «promouvoir un développement endogène et durable, porté par des territoires responsabilisés, viables et compétitifs, et jetant les bases de la souveraineté économique». Un programme qui se décline en 4 axes stratégiques dont on avait longuement parlé en son temps, et sur lesquels nous reviendrons sans doute bientôt.
La question pour l’heure, est de chercher à comprendre, comment, en disposant de plus de moyens, Ousmane Sonko et Diomaye Faye peuvent-ils faire montre de si peu d’ambitions pour leur pays, surtout par rapport à quelqu’un à qui ils promettaient naguère, le poteau d’exécution pour manque d’ambition ?