Dakar, 15 avr (APS) – Le footballeur sénégalais Idrissa Gana Guèye devrait logiquement quitter l'équipe d'Aston Villa en passe d'être reléguée en Championship (D2 anglaise) "pour sa progression", a annoncé son agent, Thierno Seydi, dans un entretien exclusif avec l'APS
"La séparation sera dans l'ordre du logique entre Idrissa (Gana Guèye) et Aston Villa", a dit l'agent basé à Paris (France), soulignant toutefois que cette relégation n'était pas prévue dans le tableau de marche de l'ancien pensionnaire de l'académie Diambars.
"Heureusement qu'il est demeuré une des meilleures recrues de ce club et il a démontré tout au long de la saison qu'il avait largement le niveau de la Premier League", a ajouté l'agent. Selon lui, c'est sa grande satisfaction dans cette saison de frustration pour le club et le joueur.
"En gentlemen et en personnes responsables, les gens s'assoiront autour d'une table et trouveront à coup sûr un accord", a-t-il expliqué, soulignant que pour sa progression, il était important que l'ancien milieu de terrain de Lille (France) passe dans un club à l'image d'Aston Villa.
"Maintenant, il y a des offres qui commencent à tomber au vu de la situation du club et ce dernier est conscient qu'il est peut-être de son intérêt de le laisser partir", a-t-il dit, soulignant qu'il est exclu qu'il retourne en Ligue 1 française.
Des informations parues dans la presse spécialisée font état d'un intérêt de l'Olympique de Marseille mais aussi de Southampton (élite anglaise).
Parlant de la future destination du milieu de terrain sénégalais champion de France en 2011 avec Lille, Thierno Seydi estime que "ce sera très certainement un autre club de Premier League ou en Bundesliga".
En dépit de la très prochaine relégation d'Aston Villa, dernier du championnat anglais, Idrissa Gana Guèye trône au côté du néo international français Ngolo Kanté de Leicester, leader de Premier League parmi les meilleurs récupérateurs du championnat d'élite anglais.
SADIO MANÉ NE SERA PAS RETENU PAR SOUTHAMPTON CET ÉTÉ
Dakar, 15 avr (APS) - Southampton (élite anglaise) a annoncé qu’elle "ne chercherait pas à retenir son entraîneur Ronald Koeman ou tout autre joueur" de son effectif, lors de la période de transferts de cet été, qui devrait consacrer le départ de l’international sénégalais Sadio Mané.
"Le président de Southampton a expliqué jeudi que le club ne chercherait pas à retenir son entraîneur Ronald Koeman ou tout autre joueur s’ils font part de leur envie de partir cet été", rapporte le site du quotidien sportif français l’Equipe.
Très courtisé en janvier dernier pendant le marché hivernal des transferts, l’ancien pensionnaire de Génération Foot, passé par le FC Metz (France) et les Red Bulls de Salzbourg (Autriche), a été retenu par son club avec lequel il est lié jusqu’en juin 2018.
Le patron des Saints, actuellement 7-èmes de Premier League, "ne veut pas que quelqu’un reste au club ici s’il sent qu’il ne peut pas grandir dans le rôle qu’il occupe", ajoute L’Equipe, se faisant l’écho de la nouvelle politique du club anglais.
"Cela commence par l’entraîneur de notre équipe première. Si c’est mieux pour lui, si c’est mieux pour nous et que cela se passe de manière naturelle, alors c’est également mieux pour Southampton", a indiqué le patron de l’équipe anglaise, cité par L’Equipe.
Outre Manchester United qui pourrait changer de coach, le Néerlandais Guus Hiddink devant être remplacé par le Portugais José Mourinho, actuellement sans club depuis son limogeage de Chelsea, d’autres écuries sont sur la piste de l’international sénégalais.
Bamako, 15 avr 2016 (AFP) - Le photographe malien Malick Sidibé, lauréat de plusieurs prix internationaux et considéré comme un des pionniers africains de son art, est décédé à Bamako à l'âge de 80 ans, a-t-on appris vendredi après de sa famille et du ministère malien de la Culture.
Malick Sidibé "luttait contre la maladie" qui l'a emporté jeudi soir, a indiqué à l'AFP son neveu Oumar Sidibé, sans autre précision. "C'est une grande perte pour le Mali. Il faisait partie de notre patrimoine culturel.
C'est un deuil qui nous frappe", a déclaré à l'AFP la ministre malienne de la Culture N'Diaye Ramatoulaye Diallo, qualifiant le photographe de "grand homme de talent" .
"En collaboration avec la famille, nous organiserons les funérailles. Le président de la République, le Premier ministre, le gouvernement, tout le Mali est véritablement en deuil", a-t-elle ajouté.
Malick Sidibé est un des photographes maliens les plus connus à l'étranger, avec Seydou Keïta, considéré comme un des plus grands portraitistes de la seconde moitié du XXe siècle, premier artiste africain exposé seul au Grand Palais, à Paris, pour une rétrospective jusqu'en juillet.
Il était "souvent qualifié de père de la photo africaine" avec Seydou Keïta, a commenté vendredi le ministère français de la Culture après l'annonce de sa mort.
L'oeuvre de Malick Sidibé avait été récompensée par le Lion d'Or à la Biennale de Venise, les prix Hasselblad (Suède) et de l'ICP (Centre International de la Photographie, New York), entre autres.
A travers les photos prises dans son studio (Studio Malick) au cours des années 1950 et 1960, il avait livré un travail remarquable sur "une période importante de l'histoire africaine, qui fut une étape d'émancipation, de bouleversements culturels, de fierté et d'espoir pour l'avenir", avait souligné le jury PhotoEspaña en lui attribuant son prix en 2009.
"Tu n'imagines pas pouvoir parvenir jusque-là quand tu viens d'un petit village et sans être jamais allé à l'école", avait réagi à Madrid Malick Sidibé à l'annonce de ce prix.
"Il reste un modèle pour nous. C'était un homme pieux, qui est resté malgré son succès très modeste", a déclaré son neveu à l'AFP.
(AFP) - Il a dépassé le seuil des 50 points en un match pour la 25e fois de sa carrière, confortant son statut de troisième meilleur marqueur de l’histoire et de phénomène de la NBA.
Bryant a passé 42 minutes sur le parquet et a été acclamé par les 18.000 spectateurs du Staples Center à chaque fois qu’il a eu le ballon en mains.
«C’est fou de se dire que vingt années sont passées, il y a eu des hauts et des bas, mais on a gagné ensemble cinq titres», a-t-il déclaré à l’issue du match.
«J’ai du mal à croire que c’est fini»
«Merci pour votre soutien, pour tout ce que vous m’avez apporté, j’ai du mal à croire que c’est fini, je vous aime et vous aimerai pour toujours», a-t-il lancé au public du Staples Center.
Il est avec ses cinq titres, son trophée de meilleur joueur (2008), plus de 33.500 points marqués et pas moins de neuf records NBA l’un des plus grands joueurs de l’histoire.
Les Lakers lui ont rendu un vibrant hommage avant le coup d’envoi de la 1566e et dernière rencontre de sa carrière NBA, avec une allocution d’une autre légende de la célébre franchise californienne, Magic Johnson
«Nous sommes là pour célébrer vingt années de grandeur, vingt années d’excellence, un joueur qui n’a jamais triché et offert à cette équipe cinq titres, tu es tout simplement le meilleur Laker de l’histoire», a déclaré Johnson sous un tonnerre d’applaudissements.
Une jounré historique pour la NBA
Le 13 avril 2016 restera à jamais gravé dans l’histoire de la NBA: outre la fin de carrière de Kobe Bryant, Golden Stat a signé sa… 73e victoire, en surclassant les Chicago Bulls de Michael Jordan.
Pendant longtemps, le record des Bulls, vainqueurs en 1995-96 de 72 de leurs 82 matchs de saison régulière, a paru hors d’atteinte.
Jusqu’à ce que les Golden State Warriors et leur meneur Stephen Curry surgissent: après avoir conquis le titre 2015, la franchise d’Oakland écœure la concurrence depuis fin octobre.
Les champions NBA en titre ont débuté la saison avec 24 victoires de suite, du jamais-vu, et pulvérisé au passage leurs rivaux directs pour le titre ainsi que quelques records, avant de finir sur un exploit inédit.
Mercredi face à Memphis (125-104), les Warriors ont maîtrisé leur sujet grâce notamment à 46 points, dont 20 dans le premier quart-temps, de leur meneur Stephen Curry.
Ils sont sans surprise les favoris pour le titre 2016 alors que les play-offs débutent samedi.
Leurs adversaires du premier tour, les Houston Rockets (41 v-41 d), ont arraché leur qualification lors de cette dernière journée de la saison régulière en dominant Sacramento 116 à 81.
Sex-tape: de la garde à vue de Cissé à Benzema privé d'Euro
De la garde à vue de Djibril Cissé, ressorti libre et sans être poursuivi, à Karim Benzema privé par la FFF de l'Euro-2016: chronologie d'une affaire hors-norme, le chantage à la sex-tape contre Mathieu Valbuena.
13 octobre 2015 - Garde à vue de Cissé
L'AFP révèle que Cissé a passé une douzaine d'heure en garde à vue avant de ressortir libre dans une affaire de "tentative d'extorsion de fonds", aux dépens de Valbuena. L'affaire du chantage à la sex-tape fait son entrée dans les médias.
Cissé expliquera plus tard à l'AFP: "Les malfaiteurs m'ont contacté pour que je fasse chanter Mathieu. J'ai prévenu Mathieu, point. Il a ensuite porté plainte, il m'a cité, il fallait m'entendre et la police a vu qu'il n'y avait rien d'exceptionnel dans mon cas".
5 novembre - Mise en examen de Benzema
Benzema est placé en garde à vue le 4 novembre. Le 5, le joueur du Real Madrid est mis en examen pour complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs.
Benzema est placé sous contrôle judiciaire avec l'interdiction d'entrer en contact avec Valbuena et les autres mis en examen. Didier Deschamps ne sélectionne ni Benzema ni Valbuena pour les matches des Bleus de novembre, officiellement parce que le premier est blessé et le second pas au mieux psychologiquement.
9 novembre - Le ministre prône la mise à l'écart
Le ministre des Sports Patrick Kanner estime que la Fédération française de football devrait "réfléchir" à la mise à l'écart des joueurs mis en examen.
13 novembre - Benzema et le rôle d'intermédiaire
"Je devais servir d'intermédiaire et faciliter la mise en rapport entre Mathieu (Valbuena) et Karim Zenati", a dit Benzema lors de sa garde à vue, révèle l'AFP de sources proches du dossier.
"Que Karim Zenati bénéficie de quelque chose derrière, c'était pas mon but, j'y ai pas pensé, je suis choqué, franchement, je suis con quand je vois tout ça", souffle-t-il aux policiers, assurant avoir agi "sans arrière-pensée".
27 novembre - Valbuena charge Benzema
"Dans sa façon de parler, il n'a pas été agressif, il ne m'a pas parlé d'argent concrètement, directement", concède Valbuena au journal Le Monde, "mais quand tu insistes pour me faire rencontrer quelqu'un... pffff. Moi, j'ai jamais vu quelqu'un qui va faire détruire une vidéo gratuitement juste parce qu'il m'adore!". La FFF annonce qu'elle se porte partie civile.
1er décembre - Valls tacle Benzema
Un "grand sportif doit être exemplaire", faute de quoi il "n'a pas sa place dans l'équipe de France", lance le Premier ministre, Manuel Valls.
2 décembre - Benzema dénonce un "acharnement"
Benzema prend la parole publiquement pour la première fois et dénonce au 20h00 de TF1 un "acharnement".
10 décembre - Mise à l'écart
A six mois jour pour jour du match inaugural de l'Euro, Noël Le Graët ménage Benzema mais annonce qu'il "n'est plus sélectionnable" en équipe de France tant que sa situation judiciaire "n'évolue pas".
18 décembre - Deschamps: "Benzema a fait une erreur"
Benzema "n'a pas évalué la situation dans laquelle il se trouvait", juge dans un entretien au Parisien le sélectionneur de l'équipe de France. "Karim Benzema a fait une erreur, c'est évident", estime Didier Deschamps qui trouve "cohérente par rapport à l'éthique et la morale" la mise à l'écart des Bleus du joueur.
10 janvier 2016 - Jouer l'Euro avec Benzema? "Pas de problème", répond Valbuena
"On verra comment ça se passe, mais oui, aucun problème, tout est possible. Il n'y a pas eu meurtre non plus", dit Valbuena sur TF1, interrogé sur la possibilité de disputer l'Euro-2016 avec Benzema.
18 février - Première levée du contrôle judiciaire
Le contrôle judiciaire de Benzema est partiellement levé par la juge d'instruction, mais le parquet de Versailles fait appel de cette décision. "L'objectif de la défense de Karim Benzema n'est pas la mainlevée d'un contrôle judiciaire", réagit l'avocat du joueur, Me Alain Jakubowicz auprès de l'AFP, mais "d'obtenir que son honneur sali soit lavé".
19 février - Zenati remis en liberté
Karim Zenati, ami d'enfance de Benzema, mis en examen comme lui, est remis en liberté. Il était la dernière personne encore en détention provisoire dans ce dossier.
11 mars - Levée du contrôle judiciaire
Le contrôle judiciaire de Benzema est levé.
13 avril - Benzema ne sera pas à l'Euro
Le joueur l'annonce en premier sur son compte Twitter, par un message sobre: "Je ne serai pas sélectionné pour notre Euro en France". Mais le communiqué de la FFF qui suit est cinglant pour le joueur du Real Madrid, en évoquant "la capacité des joueurs à oeuvrer dans le sens de l'unité, au sein et autour du groupe" et "l'exemplarité et la préservation du groupe".
Sex-tape: la France se passe de Benzema pour son Euro
Karim Benzema ne participera pas à l'Euro-2016 en France, question "d'exemplarité": Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, et Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, ont choisi mercredi de se priver de leur star, mise en examen dans la fameuse affaire du chantage à la sex-tape.
Le joueur l'a annoncé en premier sur son compte Twitter, par un message sobre, mais le communiqué de la FFF qui a suivi a été cinglant pour le joueur du Real Madrid, en évoquant "la capacité des joueurs à oeuvrer dans le sens de l'unité, au sein et autour du groupe" et "l'exemplarité et la préservation du groupe".
En creux, la FFF et le sélectionneur Didier Deschamps reprochent à l'attaquant de ne pas remplir tous ses critères. Comme Raymond Domenech l'avait déjà suggéré en 2010 pour justifier son absence de la liste pour le Mondial-2010 en Afrique du Sud.
Le Graët et Deschamps ont souligné "que la performance sportive est un critère important mais pas exclusif pour décider de la sélection au sein de l'équipe de France de football", dans un texte commun.
Par ailleurs, la "3F", qui a "eu accès, en sa qualité de partie civile dans l'affaire de la tentative de chantage, au contenu du dossier d'instruction", estime que "les éléments actuellement disponibles dans ce dossier ne permettent pas d'établir clairement l'implication des différents acteurs, notamment celle de M. Benzema". "Il reviendra à la justice d'établir les responsabilités des protagonistes", conclut la "3F" sur le volet judiciaire.
- Benzema l'avait senti -
Le joueur avait senti le vent tourner. Un vent contraire. "Benzegol" avait d'abord déclaré mardi soir, après la qualification du Real Madrid pour les demi-finales de la Ligue des champions, attendre la décision avec "confiance".
Mais mercredi matin, il a posté un message transpirant la résignation sur sa page Facebook: "Quoiqu'il arrive, Bleu un jour... Bleu toujours".
Ce court message était accompagné, sur fond de musique de Cat Stevens, d'un best-of de ses buts en Bleu (27 buts en 81 sélections). On y voyait déjà un au-revoir à l'équipe de France, à moins de deux mois de l'Euro-2016 (10 juin-10 juillet) organisé dans l'Hexagone.
La décision de Le Graët et Deschamps est un tournant dans l'affaire hors-norme du chantage à la sex-tape visant Mathieu Valbuena, autre joueur de l'équipe de France.
La première déflagration remonte au 5 novembre 2015 quand Benzema avait été mis en examen pour complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs.
Au centre de l'affaire: les liens de Benzema avec des amis d'enfance au lourd casier judiciaire qui lui auraient demandé d'intervenir dans cette affaire
Le 10 décembre, le feuilleton connaissait un nouveau pic: à six mois jour pour jour du match inaugural de l'Euro, Le Graët annonçait que le joueur n'était "plus sélectionnable" en équipe de France tant que sa situation judiciaire n'évoluerait pas.
L'horizon de Benzema s'était toutefois éclairci le 11 mars quand son contrôle judiciaire avait été levé, ce qui permettait alors au joueur du Real d'entrer à nouveau en contact avec Valbuena, voire par extension de jouer à nouveau à ses côtés.
- Son avocat en veut à Valls -
Jusqu'ici, Le Graët avait toujours soutenu l'attaquant.
Mais le Premier ministre, Manuel Valls, s'est à plusieurs reprises déclaré contre le retour de Benzema en Bleu.
Un "grand sportif doit être exemplaire", faute de quoi il "n'a pas sa place dans l'équipe de France", a lancé à plusieurs reprises Manuel Valls.
"J'en veux au Premier ministre de s'être mêlé de la sélection en équipe de France. Ce n’est pas son job", a fustigé sur RMC Eric Dupond-Moretti, l'avocat de Benzema, après l'annonce de mercredi.
Au-delà de sa seule situation judiciaire, la présence ou non de Benzema en Bleu était une question d'image pour l'équipe de France. Ces derniers mois, au fil des révélations parues dans la presse sur l'affaire de la sex-tape, Benzema était apparu peu à son avantage.
"Je pense que c'est un gros malentendu. Ce n'était que de l'aide, je n'avais rien d'autre derrière la tête, (pas) de chantage ou d'argent", s'était défendu l'avant-centre devant la juge, selon une audition du 5 novembre publiée par Le Monde.
Une ligne de défense qui n'a pas semblé convaincre l'opinion publique, à en juger par les sondages. Le 1er avril, les Français étaient 25% à plébisciter Antoine Griezmann, 19% André-Pierre Gignac et 18% Olivier Giroud au poste d'avant-centre titulaire à l'Euro-2016, contre 7% pour Karim Benzema, selon une enquête Odoxa.
Il faut dire qu'en l'absence de Benzema pour les matchs amicaux du mois de mars, la France s'est imposée 3 à 2 contre les Pays-Bas et 4 à 2 contre la Russie, avec un secteur offensif productif animé par les joueurs cités précédemment, sans oublier Dimitri Payet ou encore Kingsley Coman, qui ont crevé l'écran.
Enfin, Libération avait révélé il y a quelques semaines que Benzema avait également été entendu (sans être mis en cause) dans une enquête pour blanchiment visant une société dont il est actionnaire.
"Agacé, je l'ai été durant cinq minutes. Mais il n'est même pas témoin assisté", avait expliqué Le Graët à l'AFP le 23 mars.
Sex-tape: Benzema, parcours chaotique avec les Bleus
Karim Benzema en équipe de France, c'est une figure incontournable, un talent évident, mais aussi quelques polémiques jusqu'à son implication dans le chantage à la sex-tape contre Mathieu Valbuena et sa mise à l'écart de l'Euro-2016.
. Débuts marquants
En novembre 2006, le grand espoir lyonnais de 18 ans est convoqué pour la première fois, au bout de 32 apparitions en Ligue 1 seulement (4 buts), mais doit déclarer forfait sur blessure. Partie remise: en mars 2007, il sort du banc et honore sa première cape d'un premier but, au Stade de France (1-0 contre l'Autriche en amical).
. Euro-2008, raté
Au bout d'une excellente saison 2007-2008 (doublé Coupe-Championnat avec l'OL, meilleur buteur avec 20 réalisations et meilleur joueur de Ligue 1), Benzema est titularisé à deux matches sur trois de l'Euro. Fiasco pour les Bleus, éliminés dès le premier tour, et déception pour Benzema, sans but. Mais, à 20 ans seulement, il prend date.
. 'Pas forcément envie de tout donner'
Première incartade. En septembre 2009 contre la Roumanie (1-1), Benzema tarde à entrer en jeu puis traîne sa nonchalance dans le dernier quart d'heure. "J'étais tellement déçu (d'être remplaçant) que je n'avais pas forcément envie de jouer, de tout donner", expliquera-t-il. Un comportement et des propos jugés "inadmissibles" par le sélectionneur Raymond Domenech, qui le recadre puis passe l'éponge.
. Affaire Zahia
D'autres terrains maintenant. En juillet 2010, Benzema est mis en examen, soupçonné d'avoir eu en 2009 des relations sexuelles avec une prostituée mineure (lui l'était aussi), Zahia Dehar. Les deux responsables des Sports au gouvernement, Roselyne Bachelot et Rama Yade, militent pour exclure de l'équipe de France les joueurs mis en examen, en vain. Comme Franck Ribéry, Benzema sera relaxé début 2014.
. Absent de Knysna
Auteur d'une première saison laborieuse au Real Madrid, "Benzegol" reste cantonné au banc en barrage contre l'Eire (la fameuse main de Henry). Perturbé par des blessures, il ne figure même pas dans la préliste élargie de 30 joueurs en vue du Mondial-2010 en Afrique du Sud. Pour Benzema, vu le fiasco de Knysna et le scandale en mondiovision de la grève du bus, c'est finalement un mal pour un bien.
. Euro-2012, encore raté
Il bénéficie de la Bérézina sud-africaine (exit Henry, Anelka, Cissé, Gignac) pour s'installer à la pointe du onze-type du sélectionneur Laurent Blanc. Fin 2010 début 2011, il signe des buts de prestige en amicaux (Angleterre 2-1, Brésil 1-0). Il pèse dans la série de 23 matches sans défaite, mais à l'Euro-2012, c'est une nouvelle désillusion personnelle: quatre matches, deux passes décisives, zéro but.
. Traversée du désert
L'équipe de France est dans le dur en 2013, Benzema aussi. Du coup, le débat sur le fait qu'il ne chante pas la Marseillaise ressurgit. Didier Deschamps le défend mordicus mais lui préfère Olivier Giroud pendant quatre rencontres. Benzema retrouve le but en amical contre l'Australie (6-0) au bout de 1222 minutes sans marquer (juin 2012-octobre 2013). "Il a marqué!", chante alors le public goguenard du Parc des Princes, auquel il répond d'un pouce levé. L'esquisse d'un rabibochage.
. Ukraine, Mondial-2014: le renouveau
La France est battue 2-0 en Ukraine en barrage aller au Mondial-2014, avec Giroud titulaire. L'heure est grave, et Deschamps relance Benzema. Bien vu: au match retour, il marque le deuxième but du 3-0 qualificatif et assoit son statut. Au Mondial brésilien, l'attaquant reprend le flambeau de patron laissé par Franck Ribéry (forfait), marque trois buts en phase de groupes, dont le premier de l'histoire validé par la technologie, mais échoue à être décisif ensuite, surtout au quart perdu face à l'Allemagne (1-0). L'aventure des Bleus, sans anicroche comportementale, suscite néanmoins l'engouement et "Benz", intouchable en leader d'attaque, regagne des coeurs.
. 2015: du brassard à la sex-tape
Pour ouvrir l'année, il porte le brassard des Bleus pour la première fois de sa carrière, face au Brésil (1-3). Une grande marque de confiance de la part de Deschamps pour un joueur enlisé dans une nouvelle année stérile (octobre 2014-octobre 2015). Et les critiques sur son rendement de refleurir (27 buts en 81 sélections).
Mais brusquement, son avenir en Bleu s'obscurcit quand il est mis en examen le 5 novembre dans l'affaire du chantage à la sex-tape exercé sur Mathieu Valbuena. Son contrôle judiciaire lui interdit de le rencontrer. Et mi-décembre, Noël Le Graët annonce que Benzema "n'est plus sélectionnable" en équipe de France tant que sa situation judiciaire "n'évolue pas". .
. 2016: l'éclaircie puis les ténèbres
Benzema, désormais entraîné par Zinédine Zidane et qui effectue sa meilleure moitié de saison au Real, bénéficie le 11 mars d'une levée de son contrôle judiciaire et de son interdiction de rencontrer Valbuena. L'Euro redevient envisageable pour lui. Sauf qu'au nom de l'exemplarité, Noël Le Graët et Didier Deschamps annoncent le 13 avril qu'ils ne le prendront pas pour l'Euro-2016.
Euro-2016: "Quoiqu'il arrive, Bleu un jour... Bleu toujours" estime Benzema
"Quoiqu'il arrive, Bleu un jour... Bleu toujours", a posté mercredi matin Karim Benzema sur Facebook, alors que la Fédération française de football (FFF) doit prendre une décision d'ici vendredi concernant son statut en équipe de France, mis entre parenthèse en raison de ses démêlés judiciaires.
Ce court message est associé à un lien vidéo, sur fond de musique de Cat Stevens, qui diffuse une sorte de best-of des buts de Benzema en Bleu. Le joueur formé à Lyon a inscrit 27 buts en 81 sélections avec la France.
La FFF a décrété le joueur du Real Madrid "non-sélectionnable" après sa mise en examen en novembre dans l'affaire du chantage présumé à la sex-tape visant son coéquipier en Bleu Mathieu Valbuena. Le contrôle judiciaire lui interdisant de rencontrer le milieu de terrain lyonnais a néanmoins été levé le mois dernier, poussant la Fédération à la réflexion.
Selon le délai fixé par Noël Le Graët, son président, la FFF doit officialiser avant vendredi sa position vis-à-vis de Benzema.
En son absence pour les matchs amicaux du mois de mars, la France s'est imposée 3 à 2 contre les Pays-Bas et 4 à 2 contre la Russie, avec un secteur offensif productif animé notamment par Antoine Griezmann, Dimitri Payet ou encore Kingsley Coman.
"Benzegol" a déclaré mardi soir, après la qualification du Real Madrid pour les demi-finales de la Ligue des champions, attendre avec "confiance" la décision de la FFF.
- "Je les laisse faire" -
"Je me suis toujours battu pour l'équipe de France, on va attendre ce que disent le président (Noël Le Graët) et l'entraîneur (Didier Deschamps). J'ai confiance", a ainsi lancé l'avant-centre à deux mois de l'Euro-2016 en France (10 juin-10 juillet).
Benzema a indiqué ne pas avoir échangé avec les deux responsables au sujet de son avenir en Bleu.
"Je les laisse faire ce qu'ils doivent faire et (décider) ce qu'il y a de meilleur", a-t-il dit, assurant prendre les choses avec sérénité. "Il faut être toujours serein dans la vie, il faut rester tranquille et attendre", a-t-il ajouté.
Au passage, Benzema a aussi rappelé son attachement à l'équipe de France, a fortiori à l'approche du grand rendez-vous européen cet été.
"Si je n'avais pas envie (de l'Euro), il y a longtemps que j'aurais fait une conférence de presse et que j'aurais dit que je n'avais pas envie de venir en équipe de France. L'équipe de France représente beaucoup pour moi, surtout un Euro à la maison", a-t-il conclu.
Euro-2016: Benzema dit avoir "confiance" avant la décision de la FFF
L'attaquant français du Real Madrid Karim Benzema a déclaré mardi attendre avec "confiance" dans la décision que doit prendre la Fédération française de football (FFF) concernant son statut en équipe de France, mis entre parenthèse en raison de ses démêlés judiciaires.
"Je me suis toujours battu pour l'équipe de France, on va attendre ce que disent le président (Noël Le Graët) et l'entraîneur (Didier Deschamps). J'ai confiance", a dit l'avant-centre mardi soir, à deux mois de l'Euro-2016 en France (10 juin-10 juillet). "Je les laisse faire ce qu'ils doivent faire et (décider) ce qu'il y a de meilleur."
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LE TERRORISME M’A PRIS MON FRÈRE
Rencontre avec Robert Brazza, animateur à "Canal Plus"
Robert Brazza apparaît dans la salle où devait se tenir sa conférence avec la presse sénégalaise en tunique basin blanche. Sans doute, un clin d’œil à la mode sénégalaise. Le natif du Congo brazza devait s’entretenir avec les journalistes de la diffusion de son émission nouvelle formule Plus d’Afrique live à Dakar prévue le 30 mai prochain. Malgré une journée très remplie, l’animateur vedette a accordé au journal Le Quotidien, quelques minutes pour parler de lui-même, de sa passion pour la musique, pour l’Afrique. Abordant l’actualité du continent marquée par le terrorisme, il confit avoir perdu son frère lors de l’attentat DC10 de l’Uta en 1989 ayant fait 170 morts
Les Sénégalais vous ont découvert sur les chaînes du bouquet canal. Est-ce que vous pouvez-nous dire qui est véritablement Robert Brazza ?
Un Congolais de Brazzaville qui est tombé dans la marmite du journalisme et de l’animation. Cela fait maintenant une vingtaine d’années. J’ai eu la chance de tenir le micro africain «miroirs» dans le quotidien de Africa Song et de poursuivre sur Africa n°1 tous les dimanches avec Manu Dibango.
Je dirais d’abord que je suis un passionné d’Afrique, de musique en particulier, des arts sous toutes ses formes et des sports. Parce que c’est dans un adn avec lequel on ne peut pas faire autrement.
Comment vous faites pour concilier animation et sport...?
Ça été au fur et à mesure. Et je dirais que j’ai commencé ma carrière par des films documentaires axés sur la politique, sur les conférences nationales souveraines au Congo et au Bénin. J’ai fait des reportages sur des documentaires animaliers mais la musique est toujours une toile de fond parce que j’adore la musique. Toutes les musiques d’ailleurs. Et mon envie, c’était au départ d’en parler de manière ludique dans les radios associatives en France ou ailleurs. Les premières émissions que je faisais, c’était dans des radios de fédération rock.
Donc c’était vraiment des groupes de rock. Du rock alternatif. Mais cela ne m’empêchait pas le lendemain de faire une interview avec des artistes de mon continent. Parce que comme tout bon Congolais, je suis un enfant de la rumba, de l’Afrique centrale, du Mocassa et de tout ce que s’y fait. A un moment, on a eu l’opportunité de pouvoir parler de ces choses là et on a demandé à la direction des chaînes de Canal de pouvoir le faire. Quand Jean-François (réalisateur de l’émission de Plus d’Afrique) est venu vers moi, il m’a dit : «On aimerait avoir une émission qui soit plurielle.»
Un magazine où puissent parler toutes les énergies africaines. On a eu des personnalités du monde économique, social, des cinéastes, des chorégraphes, des chanteurs, des footballeurs. A un moment donné on ne choisit pas. Dans la présentation d’un magazine pluriel, on ne choisit pas. Et je pense que c’est ce qui me définit le mieux.
Aujourd’hui, l’Afrique ne peut pas se permettre de défendre une seule catégorie de ses valeurs. Elle est obligée d’aller vraiment -pas d’aller dans tous les sens mais j’allais dire de prendre toutes les énergies et de les mettre ensemble. C’est pourquoi je disais tout à l’heure qu’un entretien de Germaine Acogny est tout aussi riche qu’un entretien de Abs Crew, de Baïdy Agne ou de Youssou Ndour.
Le Sénégal nous offre ça et les autres pays africains nous offrent ça aussi. C’est ce que nous voulons défendre sur Canal et au niveau de la direction de Canal. Tout n’est pas possible en même temps, mais c’est petit à petit qu’on arrive à faire les choses.
On vous sent particulièrement passionné d’Afrique à l’antenne. D’où vous vient ce sentiment ?
On ne peut pas faire autrement. Il y a des amis qui sont d’autres pays. J’ai des amis en France parce que c’est là où les studios de Canal sont basés. Ils sont de la Bretagne. Ils me parlent toute la journée. Moi je leur parle de Brazzaville, du bas Congo. Je leur parle du fleuve. Je suis de la rue. Je suis petit fils d’un chef de village. Quand je viens à Dakar par exemple, je suis un enfant de Ngor. La première chose que je fais, c’est d’aller dans cette localité.
C’est à Ngor que j’ai rencontré des artistes qui sont aujourd’hui connus. J’y ai rencontré Leuk-Sène, Madou Samb. C’est là-bas où j’ai découvert toute la dimension de la lutte sénégalaise avant même de découvrir toutes les stars de la lutte : Yékini, Bombardier et tous les autres. Donc c’est dans ces endroits où on voit les petites mains faire de grandes choses même sur le plan des vêtements. J’en parlais avec Collé Sow Ardo. Elle me dit : «Voilà en Afrique nous sommes très tactiles.» Le Sénégal m’offre ça. Parce que la frontière entre la tradition et modernité, le village et la ville est très fine et c’est tant mieux.
Et il faut que le Sénégal garde ça. J’adore regarder des émissions où on ne parle qu’en wolof, ou en halpular. Je ne comprends pas tout, mais je me dis que c’est formidable. Tout comme nous. On adore parler le lingala. On défend notre lingala. Le Sénégal est wolophone.
Le Congo Brazzaville est congophone ou lingalaphone. Quand Baaba Maal vient et nous livre tout l’art de la tradition Fulbé, moi ça me plaît. Il peut faire des titres avec Bono mais, il doit faire des morceaux comme Ya Béné (Il entonne la chanson). C’est ça que nous voulons entendre en attendant d’aller à Podor un jour. (Ndlr : rires)
En dehors des plateaux de télévision, qui est Robert Brazza en coulisses ?
Robert Brazza c’est un personnage bourgeon très proche de son fief, de sa famille. Encore plus depuis que j’ai perdu mon père l’été dernier. J’ai un peu fait le tour du monde. J’ai été un étudiant brillant qui a un moment donné s’est dit qu’on peut aller partout. On peut être à l’écran, être reconnu par tout le monde, mais cela ne suffit pas. Les êtres chers sont nos socles, nos piliers. Moi j’aime toujours dire, et j’espère pouvoir partager cette expérience avec les jeunes qui font notre métier, «soyez humains, soyez proches des vôtres» parce qu’on ne sait jamais de quoi est fait demain.
L’Afrique n’est plus épargnée par le terrorisme. Récemment on a vu la Côte d’Ivoire, le Burkina et le Mali frappés de plein fouet par ce mal. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je l’ai côtoyé de près parce que de manière plus personnel , j’ai perdu mon frère dans l’attentat du DC10 de l’Uta en 1989. C’était le 19 septembre. Il y avait 170 morts ce jour là. Donc je peux savoir ce que c’est que d’attendre qu’on vous appelle pour vous annoncer que l’avion dans lequel était votre frère a disparu dans le désert du Ténéré au Niger. Le terrorisme, je sais ce que cela veut dire notamment l’identification des corps. Je ne souhaite ça à personne.
Je trouve que c’est la conséquence d’une folie humaine qui ne peut pas être excusée surtout par des motifs religieux. C’est aussi pour certains la conséquence d’un désespoir. Mais je ne peux pas le défendre sous cette forme. C’est aussi la conséquence de l’abandon de certaines zones de certaines populations au profit d’autres.
Mais moi je dis non à la haine. Je suis très marqué parce que c’est dans nos pays, dans nos capitales, que ça se passe comme ça : les capitales européennes Paris, Bruxelles. Il va falloir qu’ensemble les Etats y réfléchissent très urgemment. Parce que ce phénomène est inacceptable.