(SenePlus.Com, Dakar) -On se serait facilement cru au cœur d'Abdijan. Dans la chaleur de ces nuits folles du bord de la lagune d'ébrié où tous les chats sont gris. N'eussent été le jeune âge des protagonistes, l'absence de bouteilles d'alcool à la saveur essentiellement locale et de nanas aux lolos généreux, on aurait parié sa maison que ce concours de danse se déroulait dans un maquis branché de la capitale ivoirienne.
Sur cette vidéo une nuée de gamins rivalise de créativité et d'agilté au rythme d'un son de coupé-décalé à... couper le souffle. Au milieu des enfants un gaillard dépasse de quelques têtes. Tantôt juge enthousiaste, tantôt spectateur passionné, tantôt acteur inspiré, il sautille, se contortionne, lève les bras au ciel et pousse parfois des cris d'hystérie au fil des représentations. Le gaillard, c'est Didier Drogba himself. Le vrai. En vrai. Le nouveau pensionnaire de l'Impact de Montréal. Plusieurs fois champion d'Angleterre et vainqueur en 2012 de la Ligue des champions avec Chelsea.
L'ancien capitaine des Éléphants de Côte d'Ivoire se lâche dans le vestiaire avec les jeunes joueurs de son nouveau club, Impact Montréal. Incroyable ! Un vrai délire.
Le duo Pape et Cheikh a donné, ce week-end, encore un aperçu de son immense talent. Dans le somptueux cadre du Just 4 U, ils ont livré une prestation des plus abouties, dans leur style si particulier qui mêle acoustique et mbalax. Ils ont servi un véritable cocktail de sonorités. Après un show de plus de 3h, dans une atmosphère soft, ils se sont confiés à EnQuête.
Cela fait un temps qu'on peine à vous rencontrer. Sur quoi étiez-vous ?
On est là. On ne fait que jouer. Certes, nous ne sommes pas toujours là à Dakar, mais l'on fonctionne un peu partout, pour des prestations. Souvent à Saly, à d'autres endroits ou simplement quand nous devons assurer des soirées ailleurs où des désireux nous contactent. Sinon, on est bien présent.
Est-ce à dire qu'aujourd'hui les prestations constituent la meilleure méthode pour s'en sortir ?
C'est en tout cas ce qu'il faut pour prouver son existence : beaucoup jouer. Car les Cd ne marchent plus comme avant. C'est facile de chercher des musiciens et d'aller au studio et faire un morceau. Mais ce qui montre qu'on est un musicien, c'est d'avoir un groupe qui fonctionne. C'est le plus difficile. En ce qui nous concerne, Dieu merci nous avons eu la chance d'avoir un groupe avec qui nous travaillons, depuis 5-6 ans.
Justement, peut-on dire que faire de la musique au Sénégal est une bonne affaire ?
Nous sommes des passionnés de la musique. Donc que ça marche réellement ou pas, on considère que ça marche. Car, il faut le dire, il arrive des fois où on ne s'en sort pas. Aussi, le musicien est appelé à consoler son public. Donc, malgré les problèmes que nous rencontrons au quotidien, on ne peut qu'essayer de les mettre de côté ou aux oubliettes, en attendant de satisfaire notre public. L'essentiel pour nous est que nous pratiquons un métier que nous aimons. Que ça rapporte ou pas, on continuera à le faire. Pour nous, la richesse est le public et Dieu nous a accordé un public merveilleux. De ce côté, on ne se plaint pas. Nous rendons grâce à Dieu.
Si vous aviez à tirer la sonnette d'alarme, que dénonceriez-vous exactement dans la musique sénégalaise ?
"Féppày metti". Rien ne marche dans tous les secteurs. On ne peut même pas savoir par où commencer. Récemment, j'ai rencontré un vendeur de cd piratés qui m'a dit : "Grand, faites vite de sortir un nouvel album, parce que ça marche." C'est vraiment regrettable. Une chose qui me travaille la tête depuis. Et j'en déduis que la piraterie est encore là et dans la rue, sans qu'aucune mesure idoine soit prise. Si les vendeurs de Cd piratés sont là et qu'on ne fait toujours rien contre eux, c'est dire qu'on ignore même sur quoi nous sommes en vérité. Pendant ce temps, une personne qui achète un timbre falsifié se voit à l'instant entre les mains de la justice.
Autre chose, l'on, ne voit également pas un label de production à vos côtés. En quoi cela constitue-t-il un avantage ou un inconvénient ?
Nous on a opté pour la liberté. On travaille seuls, parce que c'est dans ce cas qu'on trouve tout le temps qu'il faut. C'est donc mieux pour nous. Il n'y a pas de contraintes. A chaque fois qu'on sent une chose, on se déplace et on enregistre. En outre, nous ne jouons point pour l'été ou pour les fêtes. Nous misons sur une musique qui aura une certaine durée de vie. C'est cela à vrai dire notre objectif, ou j'allais dire, notre façon de voir les choses.
A quand alors le prochain album ?
Si rien ne change, l'album sera baptisé le 3 décembre 2015, avec à peu près 11 titres. On a beaucoup joué et il n'y a pas de secret, parce que nos morceaux, nous les jouons avec un public qui réfléchit sur les textes. Donc, ça ne sera pas forcément du nouveau pour ceux qui ont l'habitude de nous suivre, mais aussi le monde ne se limite pas aux soirées que nous donnons, d'où l'intérêt de le faire. C'est comme exactement cela s'est passé avec "Esprit live 1" (l'album précédent). Donc sans doute, il va se nommer "Esprit live 2". Le nom de l'album n'est pas actuellement retenu, mais y a de fortes chances qu'on le baptise ainsi. Y aura des reprises, mais également pas mal de nouveautés travaillées avec un esprit nouveau.
Allez-vous cette année encore vous produire au Grand Théâtre ?
Oui. Nous comptons remettre ça, parce qu'il y aura une promotion à la sortie de l'album. Donc, dans ce cadre, normalement, on le fera. Cependant, on n'a pas encore fixé de date. Comme j'ai coutume de le dire, ce n'est pas un anniversaire, mais un spectacle avec un thème bien précis autour duquel tout le groupe et le staff travailleront. Car, quand on produit, c'est pour les amis. Nous avons des amis et non des fans.
Quelques mots sur la disparition du grand artiste Moussa Ngom ?
Comme, je l'ai dit bien avant le décès du rappeur Pacotille, quand on envisageait de faire un mémorial, je suis contre. Il faut qu'on arrête d'attendre que de grandes personnes disparaissent pour leur rendre hommage. Moi, comme disait Doudou Ndiaye Rose, je ne veux pas aussi d'un mémorial. A qui le pourra, je préfère un "Xuluwa ou une Fatiha". Un musicien de renom du nom de Pape Mboup nous a quittés récemment. Mais j'ai eu mal lorsque, malgré tout le bonheur qu'il nous a donné, le jour de son décès, il n'y avait personne à part notre voiture derrière le corbillard. Maintenant, comment une personne qui ne peut pas accompagner un mort jusqu'à sa dernière demeure peut prétendre faire des hommages. Pour Moussa, nous prions pour le repos de son âme, c'est une grande figure qui s'en est allée à jamais.
Et pour le drame à La Mecque ?
L'analyse que je peux faire de ce drame est très simple. Il faut l'aborder en ce sens que certains musulmans voulaient y aller et, soit n'ont pas eu les moyens, soit ont été contraints à des problèmes de papiers. Sur ce sens, on peut dire que c'est la volonté divine. Tout musulman prie pour rester à La Mecque, mais je pense aussi que d'autres mesures doivent être prises pour une meilleure organisation. Ceux aussi qui ont acheté leur billet et qui n'ont pas pu voyager, même s'ils ont échappé à ce drame, c'est toujours un problème d'organisation. C'est comme si quelqu'un achetait un billet et n'arrivait pas à accéder à la salle de spectacle. Encore que les frais de préparation pour le voyage à La Mecque sont exorbitants. Tout est inclus dans les failles de l'organisation.
PAR MIGUEL GODONOU ET FODE MANGA
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L'ÉMISSION TÉLÉ À NE JAMAIS RATER
"SANS DÉTOUR" la première grande émission du week-end sera en ligne dès demain - Regardez les coulisses de l'émission avec Mimi Touré comme première invitée
MIGUEL GODONOU ET FODE MANGA |
Publication 18/10/2015
(SenePlus.Com, Dakar)– Une nouvelle émission dans le paysage médiatique "Sans Détour". Le premier numéro de cette émission a reçu comme invité l’ancien Premier ministre, Aminata Touré.
Réagissant à l'initiative, la toute première invitée de Sans Détour a estimé que cette "émission pourra intéresser beaucoup de gens". Ce que confirme Momar Seyni Ndiaye qui parle d’un excellent exercice qu’il faut continuer. Quant à l’éditorialiste Saphie Ly, elle considère que cette émission vient combler un vide dans le paysage médiatique sénégalais et le cap sera mis sur le profil des prochains invités. Abondant dans le même sens, Bocar Sakho du journal Le Quotidien prédit un avenir radieux à l'émission.
SANS DÉTOUR est une co-production de SenePlus.com, du journal Le Quotidien et de l'école d'images SupIMAX. Ce premier numéro de "Sans détour" a été une occasion pour les éditorialistes d'aborder avec Mimi Touré plusierus questions d’actualité mais aussi de discuter de sujets très personnels. De l'instabilité gouvernementale, à ses passages successifs au ministère de la Justice et à la Primature, de l'élection du Sénégal au Conseil de sécurité des Nations Unies en pensant sur un regard de l'autre Mimi, celle qui n'est pas le personnage public que nous connaissons…
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LE PUBLIC DOIT CONTINUER DE FAIRE CONFIANCE À ALIOU CISSÉ
Kébémer, 18 oct (APS) - L’ancienne star des Lions du football, El Hadj Diouf, demande au public sénégalais de continuer à faire confiance à l’actuel sélectionneur de l’équipe nationale, Aliou Cissé, qui ’’peut être l’homme de la situation", en dépit des interrogations suscitées par les deux derniers revers subis par le Sénégal.
El Hadj Diouf assistait samedi à la finale du championnat populaire ’’navétanes’’ à Kébémer, sur invitation du directeur des mines et de la géologie et responsable politique de l’Alliance pour la République (APR, Ousmane Cissé.
El Hadj Diouf reconnait que "tous les matchs sont joués pour être gagnés’’, mais Aliou Cissé "connait bien là où il va" et "peut être l’homme de la situation".
"Cela ne fait pas longtemps qu’on a donné l’équipe à Aliou (Cissé). Il estime que le nombre de joueurs convoqués s’explique par un besoin d’en essayer certains. Ce qui ne peut se faire qu’à ces occasions", a-t-il dit.
Il répondait à une question sur le nombre jugé important de joueurs -une quarantaine - convoqués par le sélectionneur des Lions en six matchs, depuis son arrivée à la tête de l’équipe nationale. Un total trop élevé, selon certains observateurs qui y voient la cause des deux derniers revers enregistrés par le Sénégal.
El Hadj Diouf demande par ailleurs à Aliou Cissé d’entretenir "de bonnes relations avec la presse’’, avant de promettre de discuter avec le sélectionneur de certains sujets concernant les Lions.
Les joueurs, de leur côté, "doivent avoir un mental irréprochable pour vaincre leurs adversaires", car selon lui ’’tout se joue à ce niveau’’.
"Le football n’est pas physique, il est mental, et quand on joue, il faut montrer à son adversaire son envie de gagner, comme le faisait notre génération’’, a indiqué El Hadj Diouf.
Selon lui, les joueurs convoqués en équipe nationale "doivent d’adapter et savoir qu’ils ne jouent pas pour l’équipe de France ni pour l’Angleterre, mais pour le Sénégal, avec nos moyens".
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SANS DÉTOUR AVEC MIMI TOURÉ
EXCLUSIF - L'ancienne Premier ministre invitée du premier numéro de l'émission télé co-produite par SenePlus et Le Quotidien, en partenariat avec Sup'Imax
Christian Thiam, Momar Seyni Ndiaye, Saphie Ly et Bocar Sakho |
Publication 18/10/2015
Le menu était divers et varié : l'instabilité gouvernementale, avec notamment trois Premier ministres pour Macky Sall en trois ans de mandat, son passage à la Primature et au ministère de la Justice, le projet de réduction de 7 à 5 ans du mandat présidentiel et, sujet plus actuel, l'élection pour deux ans du Sénégal au Conseil de sécurité de l'ONU…
Aminata Touré a également troqué son voile de politique pour arborer celui de la sénégalaise lambda. Évoquant, entre autres sujets plus personnels, presqu'intimes, sa jeunesse et sa vie de sportive, de footballeuse surtout.
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DÉSIR DE CÉLÉBRITÉ, PEUR D'AFFRONTER UN PUBLIC
Stressée sur scène, Hollie (10 ans) tremble fortement au milieu de sa prestation
Agée de 10 ans, Hollie Steel rêve d’être une grande chanteuse, une célèbrité. Elle a une belle voix de musique lyrique. Seulement, la nervosité, le stress la paralysent. Sur la scène de britain’s Got Talent, au milieu de sa prestation, Hollie se met à trembler très fortement comme foudroyée par un malaise. Vraisemblabelement, l’idée de ne pas passer le concours avec succès lui fait très peur.
Regardez !
"Artiste du daano, artiste su fonkee ligééyàm, artiste du daanooo !", chantait-il. Mais aujourd'hui, Moussa Ngom est tombé le micro presque à la main. Pour dire qu'il a lutté jusqu'aux derniers instants. Mais la faucheuse est plus forte que lui. L'auteur de "sama yaay demna Ndar est décédé hier des suites d'un malaise, à l'hôpital Aristide Le Dantec.
Cette fois-ci, il ne s'agit pas d'une rumeur encore moins d'une farce de mauvais goût : le chanteur sénégambien est bien décédé. Oui, Moussa Ngom n'est plus, l'artiste aux chaussures et chaussettes de couleurs différentes a tiré sa révérence hier matin à l'aube, après avoir joué, quelques heures auparavant, sa dernière partition au Just for U.
Pourtant, son décès avait été annoncé le 19 août passé alors que le Sénégal pleurait la disparition brusque du grand tambour-major Doudou Ndiaye Rose. L'auteur de "Circulation Lamp Fall" avait alors pris soin d'appeler en direct sur beaucoup de chaînes de télévision sénégalaises pour démentir la rumeur qui enflait d'heure en heure. Un peu plus de quarante jours après cette fausse annonce, il a été rappelé à Dieu. Moussa Ngom s'en est donc allé à jamais à l'aube du dimanche 10 octobre, suite à un "petit malaise". Il a été amené à l'hôpital Aristide Le Dantec où il a rendu l'âme.
Au moment où le ciel s'éclaircissait pour laisser place aux rayons solaires du matin, sa famille entrait dans une nuit noire en plein jour. Le chef venait de s'éteindre. Et sans nul doute, son fils cadet Fallou est celui qui ressentira le plus cette perte. Lui qui fêtait son anniversaire la veille au Just for You. Son père a chanté en son honneur avant de céder la place au lead vocal du Super Diamono Omar Pène.
Dieu fait toujours bien les choses serait-on tenté de dire en se fiant à la vie de Moussa Ngom. Car c'est avec le Super Diamono et Omar Pène qu'il a fait ses débuts dans la musique au Sénégal. Et c'est avec le même groupe qu'il a passé ses derniers instants en tant qu'artiste au Sénégal.
Pourtant, lors du grand retour de "la légende vivante" de la musique sénégalaise, il n'avait pas été invité au moment où presque tous les anciens de Diamono étaient conviés à la fête. Avant qu'il ne parte pour le voyage sans retour, il a malgré tout pu revoir ses amis musiciens d'antan, partagé un dîner avec eux et pour une dernière fois la scène. Quelle belle fin artistique ! pourrait-on dire.
Moussa Ngom était devenu vite célèbre au Sénégal non pas seulement pour ses talents de chanteurs mais aussi et surtout pour son style atypique. Si les tenues faites de patchwork sont très prisés dans le milieu artistique d'aujourd'hui, il faut savoir qu'il n'était pas in dans les années 1990. Avant-gardiste, le Sénégambien en avait fait son style vestimentaire. Ce qui paraissait assez fou à l'époque.
Pour pousser "l'extravagance", il mettait toujours des chaussures et des chaussettes de couleurs différentes pour appeler à l'unité africaine. A une échelle moindre, il a toujours défendu que le Sénégal et la Gambie sont un seul et même pays qu'il appelait affectueusement "la Sénégambie".
"C'est mon rêve et c'est tout le sens de mes paires de chaussures différentes. Tant qu'il n'y aura pas cette unité entre le Sénégal et la Gambie, je ne porterai jamais des chaussures semblables. Et cela jusqu'à la fin de mes jours", confiait-il, samedi dernier à Bijou dans l'émission Week-end Star de la Tfm. Il aura tenu parole et est mort avec ses chaussures différentes.
Moussa Ngom a commencé à faire de la musique chez Yaya Jammeh et était le lead vocal du Guelewar Jazz Band. Et même installé à Dakar, il n'a jamais oublié sa "Gambie". Dans un de ses albums d'ailleurs, il a composé une chanson en l'honneur des "Banjul Banjul". Il était aussi l'un des défenseurs du Président Jammeh. "Yaya Jammeh est loin de l'image qu'on donne de lui", confiait-il à l'Observateur.
Même s'il tenait à préciser : "La musique et la politique sont différentes. Moi, je suis un artiste pas un politicien." Moussa Ngom portait les deux pays voisins dans son cœur. Et quand il a commencé à jouer moins au Sénégal, il a préféré retourner s'installer en Gambie et venait à Dakar de temps à autre.
Son héritage assuré
Marié à Sokhna Diop actuellement avec qui il a huit enfants, Moussa Ngom était âgé de 62 ans. D'après son fils Youssou Ngom joint par EnQuête, il ne souffrait pas d'une maladie particulière. "Mon père était malade avant même qu'on ne quitte la Gambie pour venir à Dakar. Quand on est allé au Just for U aussi, il n'allait pas très bien. Après avoir chanté et pris des photos avec ses fans, il a commencé à avoir des problèmes pour respirer. Il étouffait. On l'a amené à l'hôpital et c'est après qu'il est décédé", témoigne-t-il.
Son fils Ismaël Ngom rappelle beaucoup, quand il chante, feu son père. D'ailleurs, avant même que le décès ne soit annoncé, sur la toile, ceux qui avaient assisté à la soirée au Just for U le disaient. Ainsi, Moussa Ngom a su initier un de ses fils à la musique et ses fans ne seront pas totalement sevrés. Ismaël pourra entretenir le legs de son père, lui qui jouait déjà avec lui dans des soirées.
Seulement, Moussa Ngom n'a pas eu le temps de présenter officiellement au grand public son héritier dans la musique. Il prévoyait pour son retour sur la scène d'organiser une grande soirée à Sorano. Peut-être qu'à travers celle-ci, il aurait pu faire découvrir au public son chanteur de fils.
Hélas ! La Providence en a décidé autrement ! Et pour paraphraser la regrettée Mariama Ba, "on ne prend pas de rendez-vous avec le destin, il empoigne qui il veut et quand il veut. Et souvent dans le sens de vos désirs, il vous apporte la plénitude, mais le plus souvent il heurte et déséquilibre, alors on subit". L'artiste sénégambien n'a pas échappé à la règle, il a subi le malaise qui lui sera fatal.
"Baye Fall" dans l'âme et disciple de Serigne Afia Mbacké, Moussa Ngom sera inhumé aujourd'hui à Touba, après la levée du corps prévue ce matin à l'Hôpital Aristide Le Dantec. "Akassa" l'artiste !
RÉACTIONS…
YOUSSOU NGOM, ARTISTE CHANTEUR, FILS DE MOUSSA NGOM
"Mon père a longtemps traîné avec sa maladie"
"Décédé à l'âge de 62 ans, mon père était quelqu'un de calme, c'est un homme simple et un vrai talibé. Il avait un esprit de partage, et tout le monde peut témoigner qu'il aimait l'art voire la musique. Il a quitté la Gambie le vendredi pour venir à Dakar faire une prestation au Just for You. Il a tenu à jouer la première partie d'Omar Pène alors qu'il ne se sentait pas bien. A la maison, dans l'après-midi du samedi, Il avait eu un petit malaise avant le spectacle. Cependant, arrivé au Just for You, la douleur s'est un peu apaisée, du moins jusqu'à ce qu'il commence son spectacle. Il a tenu jusqu'à la fin de sa prestation sans aucun signe de faiblesse.
Ensuite, après son spectacle, il a pris quelques photos avec le lead vocal du super diamono Omar Pène et aussi avec ses fans, mais on sentait nettement qu'il était fatigué parce qu'il faut dire qu'il a fort longtemps traîné avec sa maladie. D'ailleurs, lors de sa dernière tournée en Angleterre, il en avait profité pour suivre des traitements car il avait un problème respiratoire. Vers 1h ou 2h du matin (nuit du samedi au dimanche), nous sommes rentrés à la maison et je lui ai donné des calmants pour le soulager mais il allait de mal en pis. C'est ainsi que nous nous sommes rendus à l'hôpital Aristide Le Dantec vers 4 h du matin. Le médecin qu'on a trouvé là-bas l'a admis dans une chambre, il lui a fait quelques analyses dont je ne sais rien et il nous a demandé d'aller acheter des médicaments parce qu'il avait du mal à respirer. C'est peu de temps après mon retour de la pharmacie, qu'on m'a annoncé son décès. C'était vers 5h ou 6h du matin."
IBA GAYE MASSAR, MUSICIEN ET AMI DE L'ARTISTE
"Moussa faisait ses adieux"
"Je présente mes condoléances au peuple sénégalais. J'étais très surpris quand Youssou, le fils de Moussa Ngom, m'a appelé pour m'annoncer son décès. Je savais que Moussa Ngom avait des problèmes diabétiques et récemment des ennuis cardiaques. Je savais qu'il était malade mais pas au point de nous quitter aussi tôt. Nos relations datent de longtemps. Elles ont commencé depuis le titre de sa chanson "sama yaay demna Ndar", un morceau qui m'avait vraiment touché. J'ai joué avec Moussa Ngom de 1990 à 1992. Nous avons fait ensemble Boulevard des stars avec Khalil Guèye en 1991. C'est moi qui jouait la rythmique guitare avec les membres de mon groupe. Donc pendant 2 ans on l'a accompagné partout dans le monde. On a fait le tour du Sénégal et celui de la Gambie. Nous étions proches, j'ai vu naître certains de ses enfants. On a tissé une relation d'amitié très profonde et sincère. J'allais le voir régulièrement en Gambie.
D'ailleurs, il nous accompagnait à chacune de nos prestations sur le sol gambien. Hier, c'est comme si Moussa Ngom disait au revoir. Il n'avait pas arrêté de chanter les artistes qui étaient présents au Just for You tels que Jimmy Mbaye, Omar Pène, Moussa Traoré, Cheikh Tidiane Tall, en gros tous les musiciens qui étaient dans la soirée. Nous avons passé une très belle soirée car c'est Moussa Ngom, luimême, qui avait tenu à jouer au Just for You. Cette soirée était prévue pour le 3 octobre mais avec ce qui s'est passé à La Mecque, on avait reporté le spectacle au 10. Pour vous dire ce qui m'a le plus marqué dans cette soirée, c'est que Moussa Ngom fêtait en même temps l'anniversaire de son dernier fils Fallou. Qui aurait cru que sa mort allait coïncider avec l'anniversaire de son fils cadet.
Moussa était un homme de valeur, il était un fervent Mouride, un vrai talibé de Serigne Touba. Plusieurs fois, nous nous sommes rendus ensemble au Magal de Touba. Il était un homme qui partageait tout ce qu'il avait. Il pensait toujours aux autres, il partageait ses habits, son argent, sa maison, ses matériels… Quand on jouait avec lui, il nous laissait presque tout le cachet, il nous demandait juste de lui donner une somme avec laquelle il pouvait donner la dépense le lendemain. Il était très généreux, c'est pour cela qu'on l'appelait "Father Mo". Même Yaya Jammeh l'appelle ainsi. Tout ce qui l'intéressait, c'est la Sénégambie. Il disait : je ne porterai des chaussettes de mêmes couleurs que lorsqu'il y aura la Sénégambie. Hélas ! Son vœu n'a pas été exaucé. J'espère que le message est au moins compris."
MBAGNICK NDIAYE, MINISTRE DE LA CULTURE
"Il était le trait d'union entre le Sénégal et la Gambie"
"Avec la disparition de Moussa Ngom, chanteur sénégambien comme il se définissait avec conviction, c'est le monde de la culture en général et de la musique en particulier qui est en deuil. Le ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Mbagnick Ndiaye, rend hommage à ce digne fils de l'Afrique : Moussa Ngom a toujours été le trait d'union entre le Sénégal et la Gambie, contribuant ainsi au raffermissement des deux peuples de même culture et deux pays frères. Patriote sénégambien, partisan de l'unité africaine, homme de foi, créateur fécond, auteur-compositeur de talent, humble, il ne cessait de prôner dans ses créations l'unité africaine, la Sénégambie, la paix, la cohésion sociale. Il invitait constamment les différents acteurs à travailler sans relâche pour le développement de nos pays. A l'Afrique, à la Sénégambie et à sa famille éplorée, au nom du président de la République, du gouvernement et de la communauté culturelle, je présente mes condoléances les plus attristées en priant pour que le Créateur de l'Univers l'accueille en son Paradis. Je lui rends également un hommage à la dimension de son talent et de son fervent souhait de voir la Gambie et le Sénégal se développer dans une Afrique unie."
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SUBLIMER LES RÉVOLTES CIVILES
"Honneur", fierté", le Nobel de la paix donne du baume au coeur aux Tunisiens
(AFP) - Un "honneur", un "encouragement", un prix qui "nous oblige": des Tunisiens ont exprimé leur "fierté" vendredi après l'attribution du Nobel de la paix sans pour autant oublier les lourdes difficultés sécuritaires et économiques du moment.
"C'est un honneur et une fierté pour la Tunisie et pour tous les Tunisiens!", s'exclame Sabri Berrich, propriétaire d'une agence de location de voitures, rencontré dans le centre de Tunis.
Ce prix "renvoie une bonne image à un peuple qui souffre et peine à se lever après avoir été secoué par plusieurs catastrophes mais qui, malgré tout, veut vivre dignement", renchérit-il.
Après l'immense enthousiasme de la révolution du 14 janvier 2011 qui mit fin à des décennies de dictature, les Tunisiens ont vécu des moments difficiles.
En 2013, l'assassinat de deux opposants de gauche ont créé un choc dans la société.
Puis, en 2015 les attentats sanglants revendiqués par des jihadistes au musée du Bardo et à Sousse, ont coûté la vie à 60 personnes dont 59 touristes, portant un coup violent au tourisme, véritable poumon économique du pays.
"Au moins une bonne nouvelle après une série de mauvaises! Cela nous oblige à montrer au monde que nous sommes à la hauteur de ce prix", s'exclame Naïma Oueslati, une opticienne.
Le Nobel de la paix a été attribué à un quartette d'organisations composé du puissant syndicat UGTT, de l'organisation patronale l'UTICA, de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) et de l'Ordre des avocats. Formé en 2013, ce quartette avait mené un dialogue national pour dépasser la profonde crise politique qui minait alors la démocratie tunisienne naissante.
Cette récompense constitue "un élément encourageant pour les partis politiques, pour qu'ils croient à la démocratie et qu'ils ne s’accaparent pas le pouvoir. C’est ça qui honore la Tunisie et son peuple", juge Chokri Ben Nacif, un quinquagénaire.
Au diapason, le président Béji Caïd Essebsi s'est réjoui, dans un message vidéo, d'une récompense "méritée". "La Tunisie n'a pas d'autre solution que le dialogue malgré les désaccords idéologiques", a-t-il prévenu.
- 'Et alors?' -
L'enthousiasme n'est cependant pas partagé par tous après des années de marasme économique et des perspectives peu encourageantes pour 2015 avec une croissance qui ne devrait pas dépasser 1%.
Dans un des cafés bondés de l'avenue Habib Bourguiba, coeur battant de la capitale et symbole de la révolution, de nombreux jeunes affichent leur indifférence. Plusieurs heures après l'annonce, certains avouent n'être même pas au courant.
"Ah Bon! Bien, bien... Et alors?", commente avec nonchalance Jaber Majeri, un étudiant de 22 ans. "Est-ce que ça va changer quelque chose? Est-ce que ce prix va éradiquer la pauvreté, le chômage et va nourrir les ventres?", lâche-t-il amer, avant de tourner le dos pour reprendre sa conversation avec des amis.
Alors que des conflits sociaux grondent, Safia Shabani, gérante d'une boutique d'horlogerie, partage cette amertume. "Ce prix ne change rien à la situation médiocre du pays, nous sommes devenus malheureux et stressés! Nous attendons un changement concret pour croire en notre futur et non un prix qui n'ajoute rien aux Tunisiens!, lance-t-elle.
"Quand nous serons récompensés de la meilleure mentalité du monde, de la meilleure économie et de la meilleure condition de vie, à ce moment-là nous partagerons cet enthousiasme exagéré de nos politiciens", renchérit à ses côtés Fethi Marsaoui, un collègue commerçant.
Visiblement irritée, une femme Fatma Kahlaoui, intervient. "Malgré nos difficultés, nous gardons toujours l'espoir d'un avenir meilleur. Que ce Nobel soit le début d'une série de bonnes nouvelles pour la Tunisie!", clame-t-elle.
Avant de quitter la boutique, elle lance: "Nous avons besoin d'ondes positives, il y en a marre des gens pessimistes!".
Dakar, 6 oct (APS) - Younousse Sankharé, le milieu de terrain relayeur de Guingamp (élite française) à l’image de Diomansy Kamara qui évoluait à l’époque à Modène (Italie) en 2002, a préféré faire les premiers pas vers l’équipe nationale au lieu d’attendre un appel des sélectionneurs.
Comme l’ancien attaquant des Lions, natif de Gennevilliers (Paris) qui a démarré sa carrière internationale par une rencontre amicale contre le Maroc (0-1) en 2002, Sankharé, né à Sarcelles en banlieue parisienne, devrait porter pour la première fois le maillot frappé de la tête de lion, à l’occasion d’un match de préparation contre l’Algérie.
Si on attend toujours sa réaction officielle après cette première sélection, le Guingampais, qui a démarré sa carrière de joueur au Paris-Saint-Germain (élite française), évolue au milieu de terrain dans un secteur de jeu très concurrentiel chez les Lions.
Toutefois, avec ses qualités techniques, il peut devenir cette plus-value technique que cherche le sélectionneur national Aliou Cissé dans son cœur de jeu et qui sera capable d’être ce liant qui manque encore entre la défense et l’attaque des Lions, selon des observateurs.
A 26 ans, le gaucher qui a déjà marqué deux buts pour son équipe en ligue 1 française et qui est un pion essentiel dans le dispositif de Jocelyn Gourvennec, un coach qui parie sur la maîtrise du jeu, a toutefois des atouts dans sa manche en dépit de la forte concurrence.
A la quête de technicien au cœur de son jeu, le sélectionneur national Aliou Cissé a convoqué le Guingampais en même temps qu’il a signé le retour de Mohamed Diamé.
Au même moment, Pape Alioune Ndiaye (Osmanlispor, Turquie) qui avait rendu une copie acceptable contre les Bafana-Bafana d’Afrique du Sud, en septembre dernier, doit renoncer à cette rencontre amicale pour une blessure.
Sans aller jusqu’à dire que l’ancien capitaine des Lions va procéder à une nouvelle redistribution des cartes au milieu de terrain, on peut croire qu’avec ces deux convocations, il veut se donner de la marge et disposer d’autres choix.
Concernant Sankharé qui veut donner une dimension internationale à sa carrière, après avoir joué avec les Espoirs français et avoir décliné l’invitation des Mourabitounes de la Mauritanie, il n’a pas choisi la facilité avec le Sénégal.
Au moment où en France des binationaux commencent à s’impatienter et à regarder vers d’autres horizons à l’image de l’ancien Marseillais Giannelli Imbula qui aurait demandé des papiers belges pour évoluer avec les Diables Rouges, Sankharé peut se dire que le moment est venu pour changer de cap.
Younousse Sankharé qui évolue déjà en ligue 1 française, un championnat parmi les cinq meilleurs du monde, et formé au PSG, aspire à mieux.
Et cela peut passer par un club plus huppé ou des compétitions internationales avec cette génération du Sénégal qui a envie de retourner en Coupe du monde.
Avec les éliminatoires de la CAN 2017 et celles à venir de la Coupe du monde 2018, le Guingampais pourrait avoir l’occasion de se montrer pour viser plus haut que le quotidien d’un club dont l’ambition demeure le maintien dans l’élite française.
Et si Guingamp est arrivé à jouer l’Europe grâce à ses victoires en Coupe de France ou en Coupe de la Ligue, on sait que des joueurs estampillés Espoir comme Sankharé veulent voir leurs horizons dépasser ce cadre.
A ce niveau, la Tanière peut lui permettre de se mesurer dès ce mardi 13 octobre au stade du 5 Juillet contre des joueurs de très haut niveau comme Yacine Brahimi de Porto, Sofiane Feghouli (Valence) et Riyad Mahrez (Leicester), l’un des meilleurs buteurs de Premier League, la ligue que la plupart des footballeurs veulent rejoindre.
ISSA SARR ET YOUNOUSSE SANKHARÉ
ILS FÊTENT VICTORIEUSEMENT LEUR PREMIÈRE SÉLECTION
Dakar, 5 oct (APS) - Issa Sarr et Younousse Sankharé, appelés pour la première fois avec les Lions, ont fêté dignement cette première sélection, le premier en se qualifiant en finale de la Coupe de la CAF et le second en offrant le but de la victoire (1-0) en ligue 1 française.
Ancien pensionnaire de l’équipe nationale locale, Issa Sarr, appelé pour le match amical contre l’Algérie, est entré en cours de jeu (à la place de Ntshumayelo, à la 71-ème minute pour la demi-finale retour de la Coupe de la Confédération africaine de football, dimanche, au Suez stadium.
Les Orlando Pirates de l’Afrique du sud qui avaient gagné chez eux la manche aller 1-0, ont remporté ce dimanche le match retour sur la marque de 4-3.
Comme à l’aller, l’ancien milieu de terrain du Jaraaf et de l’AS Pikine, qui évolue en Afrique du Sud depuis 2011, est entré en cours de jeu pour densifier le milieu de terrain de son équipe.
Issa Sarr va participer à la deuxième finale continentale des Orlando Pirates qui avaient gagné en 1995 la finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions.
L’autre nouvel appelé par Aliou Cissé, le Guingampais Sankharé, était aussi de la fête ce samedi, trois jours après sa première sélection avec les Lions.
Titularisé samedi au milieu de terrain de son club, il a marqué la victoire contre Troyes lors de la 9-ème journée de ligue 1 française.
Le milieu de terrain né en France de parents sénégalais et mauritanien, avait fait un appel du pied en 2014 à l’équipe nationale du Sénégal dirigée à l’époque par le technicien français Alain Giresse (2013-février 2015).
C’est le second but de la saison du milieu de terrain formé au Paris-Saint-Germain (élite française) qui pourrait étrenner sa première sélection nationale le 13 octobre contre l’Algérie.
Younousse Sankharé avait marqué son premier but de la saison (2015-2016) contre Nice (1-0) lors de la 5-ème journée, le 12 septembre dernier.
Le Sénégal jouera mardi 13 octobre contre l’Algérie au stade du 5 Juillet d’Alger en match amical international.