Benzema et Valbuena joueront-ils encore ensemble en équipe de France ? Quelles seront les incidences de "l'affaire de la sextape" sur la vie des Bleus ? La mise en examen de Karim Benzema place Didier Deschamps dans une situation très inconfortable à sept mois de l'Euro-2016.
Les déboires judiciaires de Benzema ont déjà eu de lourdes conséquences puisque ni lui ni Valbuena n'ont été convoqués pour les matches amicaux contre l'Allemagne et l'Angleterre, les 13 et 17 novembre.
Deschamps a officiellement justifié le forfait de Benzema par sa blessure aux ischio-jambiers contractée le 8 octobre, expliquant l'avoir actée "après avoir discuté avec lui lundi". Il a en revanche reconnu que Valbuena ne serait pas présent car "il n'est pas dans les meilleures conditions psychologiques".
La mise en examen de Benzema pour "complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs" ayant été accompagnée d'une interdiction de rencontrer Valbuena, le sélectionneur était de toutes façons dans l'impossibilité de retenir les deux joueurs ensemble.
Cinq ans après le fiasco du Mondial en Afrique du Sud et la fameuse grève de l'entraînement en mondovision, voilà les Bleus de nouveau rattrapés par un énorme scandale avec une image sérieusement écornée.
Le timing est terrible pour la Fédération française de football, qui s'est débattue depuis 2010 pour tenter de restaurer le crédit de sa sélection. Il l'est encore plus pour Didier Deschamps qui, à son arrivée en 2012, a énormément insisté sur les questions de discipline et d'exemplarité, instaurant notamment une charte de bonne conduite.
- Une cohabitation impossible ? -
Le sélectionneur pensait avoir fait le plus dur après le beau parcours de ses troupes au Brésil (quart de finale de Coupe du monde) en 2014. Mais ce capital sympathie glané en Amérique du Sud pourrait être subitement dilapidé et Deschamps doit maintenant se débattre avec un cas épineux concernant son avant-centre N.1, pièce maîtresse de son groupe.
Le joueur du Real Madrid (27 ans, 81 sélections, 27 buts) n'est pas seulement l'un des principaux leaders techniques des Bleus. Il est aussi un cadre écouté et respecté dans le vestiaire, et il a toujours pu compter sur la bienveillance et l'indulgence de Deschamps, même lors de ses récurrentes pannes d'efficacité.
Mais la question de la présence de Benzema lors des prochaines échéances et surtout le Championnat d'Europe (10 juin-10 juillet 2016) se pose désormais clairement.
Si le contrôle judiciaire du Madrilène finissait par être levé ou assoupli, serait-il tout de même envisageable que Benzema et Valbuena puissent passer plus d'un mois ensemble en mai et juin prochains dans un contexte aussi lourd ?
Le casse-tête est évident pour Deschamps au vu du poids et de l'influence de Benzema en équipe de France.
Nul doute que Deschamps prendra le pouls des principaux tauliers des Bleus (le capitaine Hugo Lloris, Patrice Evra, Raphaël Varane, Mamadou Sakho) si la cohabitation devenait inenvisageable entre les deux hommes.
- Le risque de la fracture -
C'est ainsi après l'intervention de plusieurs joueurs entre les barrages aller et retour de la Coupe du monde 2014 que le sélectionneur s'était résolu à écarter définitivement Samir Nasri pour des problèmes de comportement, alors qu'il possède le même agent que le joueur de Manchester City (Jean-Pierre Bernès). Ironie du sort, Bernès défend également les intérêts de... Valbuena.
Le risque désormais est de voir l'équipe coupée en deux entre les pro et les anti-Benzema, Valbuena, déjà raillé pour sa petite taille (1,67 m), ne faisant pas forcément l'unanimité au sein de sa corporation.
Se passer des services du Madrilène impliquerait aussi de revoir de fond en comble l'animation offensive et surtout se priver d'un attaquant de dimension mondiale. Un luxe que peuvent difficilement se permettre les Bleus pour partir à l'assaut de l'Euro.
Son éloignement ferait assurément un heureux: Olivier Giroud, dont les relations avec Benzema ont toujours été fraîches, sur ou en dehors des terrains. Mais Giroud (29 ans, 43 sélections, 12 buts) n'a pas le talent et la classe de l'ex-Lyonnais.
Le prodige de Manchester United Anthony Martial (19 ans, 4 sélections), l'homme qui vaut 80 millions d'euros, verrait également une opportunité en or s'offrir à lui.
Calendrier de l'équipe de France, entre matches amicaux et qualifications pour le Mondial-2018.
Le programme de la France:
. 13 novembre: France-Allemagne (amical)
. 17 novembre: Angleterre-France (amical)
. 25 mars 2016: Pays-Bas - France (amical)
. 29 mars 2016: France-Russie (amical)
. 6 septembre 2016: Belarus-France (qualifs Mondial-2018)
. 7 octobre 2016: France-Bulgarie (qualifs Mondial-2018)
. 10 octobre 2016: Pays-Bas - France (qualifs Mondial-2018)
. 13 novembre 2016: France-Suède (qualifs Mondial-2018)
. 25 mars 2017: Luxembourg-France (qualifs Mondial-2018)
. 31 août 2017: France - Pays-Bas (qualifs Mondial-2018)
. 3 septembre 2017: France-Luxembourg (qualifs Mondial-2018)
. 6 septembre 2017: Suède-France (qualifs Mondial-2018)
. 7 octobre 2017: Bulgarie-France (qualifs Mondial-2018)
. 10 octobre 2017: France-Belarus (qualifs Mondial-2018)
On a chanté avec eux et dansé sur leurs rythmes. Pour chacun d'eux, on a pensé qu'il allait révolutionner ou contribuer à parfaire la musique sénégalaise mais, pour aucun d'eux, cela n'a été le cas. Pourtant ces chanteurs avaient ou semblaient avoir du talent. Pourquoi les choses n'ont pas marché pour eux ? se demande-t-on. EnQuête pose le débat avec divers acteurs culturels.
Quel mélomane n'a pas aimé et fredonné des chansons d'El Hadji Faye "Samina", d'Abou Thiouballo, d'Amy Collé Dieng, de Lamine Seignane, d'Assane Gaye (ndlr Thione 2), d'Alassane Fall, de Tanor Tita Mbaye, de Maïga, d'Amy Mbengue, d'Abdou Rass, de Malouida, de Maïga, Boy Marone, etc.
Beaucoup trouvaient que ces jeunes avaient du talent et leurs places dans le show-business. Mais tous ou presque ont fait long feu. On ne comprend pas comment ils ont pu passer d'un apogée à un déclin en un temps record alors qu'ils ont les atouts nécessaires pour rester au sommet. Pour résoudre cette équation, certains n'hésitent pas à évoquer des problèmes mystiques pour expliquer ces succès à la volée.
Mais de l'avis du producteur Bouba Ndour, on a l'habitude de dire au Sénégal que tel artiste est victime de maraboutage ou de pratiques mystiques. "Je ne cautionnerai pas qu'un artiste vienne dire que c'est une cause mystique qui est à la base de sa perte de performance. D'ailleurs une personne qui réfléchit ne doit pas avoir ce comportement. J'exclus le côté mystique dont beaucoup de personne parlent", dit-il.
Un argument que ne partage pas un manager qui a travaillé avec beaucoup d'artistes dont Ousmane Seck, Moustapha Goudiaby. "Pour les chanteurs qui disent être victimes de coups bas, de maraboutage et autres, qu'ils sachent que nous sommes au Sénégal et cela existe dans toutes les professions, que ce soit dans la musique ou dans d'autres domaines. C'est un fait réel qui existe au Sénégal", indique-t-il.
Par ailleurs, loin de ces explications qui peuvent paraître irrationnelles, des causes plus raisonnables sont évoquées ici. Pour Bouba Ndour, le talent dont on parle peut être juste trompeur. "Il y a beaucoup de facteurs qui font que parfois les artistes disparaissent. Des fois, ils n'ont pas assez de talent parce qu'aussi une personne peut faire un tube et ne plus être capable de faire mieux ou à la limite autant. Cela montre juste qu'il n'a pas assez de talent", pense-t-il.
Le journaliste Pa Assane Seck abonde dans le même sens en approfondissant la réflexion. "Certains d'entre eux font des tubes qui bougent et cartonnent parce qu'ils ont compris les réalités psychologiques du moment, mais cela ne veut dire qu'ils font de la bonne musique", déclare-t-il. Pour dire que ces artistes "font des musiques de mode et la mode est éphémère". Ce qui est à l'image de leur carrière. D'autres par contre, ne manquent pas de talent, mais n'ont pas su gérer leur succès. "
Un encadrement non adéquat
Il s'y ajoute qu'il peut arriver, selon Tapha Goudiaby, que l'artiste ne puisse pas gérer son succès, en changeant de comportement, et de mode de vie, alors qu'il n'était pas préparé à tout cela comme le relève Bouba Ndour. "Quand le succès arrive si l'artiste n'est pas réellement mature il peut casser son rythme de travail, ce qui peut entraîner une baisse de performance", explique-t-il.
La mauvaise gestion du triomphe constitue donc un frein pour certains. D'autant plus que grâce ou à cause de cela, leur cercle d'amis grossit et ce ne sont pas tout le temps les bonnes personnes qui viennent s'incruster.
"L'artiste, dès qu'il a du succès, est entouré par des gens attirés par ce succès-là. Alors ce sont ceux-là qui créent certains problèmes et lui mettent dans la tête des choses fausses jusqu'à ce qu'il se sépare de sa maison de production alors que ces derniers ne peuvent rien lui apporter. Ces gens sont généralement des amis, des membres de la famille qui ne maîtrisent pas le domaine. Une carrière doit être gérée par toute une équipe. Si un artiste est mal entouré, forcément il ne peut pas percer. Donc, un problème d'entourage s'impose de plus en plus", analyse Bouba Ndour.
L'animateur de la Rfm Sidate Thioune est aussi du même avis. "Ces chanteurs disparus de la scène musicale actuelle ont certes du talent mais il leur manquait un bon encadrement avec des gens expérimentés pour qu'ils puissent durer dans la sphère musicale. Certes, ils cartonnent quand ils sortent un single ou un album mais c'est la suite qui pose véritablement problème. Donc, pour qu'ils puissent s'en sortir, ils doivent avoir à leurs côtés des gens qui peuvent les guider et leur montrer le bon chemin à suivre", suggère-t-il.
Surtout quand le succès commence à leur monter à la tête. "Quand l'artiste n'arrive pas à gérer son succès, c'est à l'encadrement de le recadrer", renseigne Tafa Goudiaby. Encore qu'il faudrait qu'il ait de la considération pour ces gens-là. Car, les choses peuvent se dessiner de sorte qu'il pense que sans lui rien ne marche ou que sans lui les autres ne sont rien, oubliant que ce sont ces autres qui ont fait de lui le phénomène qu'il est aujourd'hui.
"Il faut oser le dire : tant que les artistes ne respecteront pas les gens qui les encadrent, ils n'iront nulle part", ajoute-t-il. "Des chanteurs ont du succès et pensent automatiquement qu'ils peuvent tout gérer et commencent à prendre de mauvaises décisions", renchérit Bouba Ndour.
La mauvaise gestion du succès
En outre, tous ces écueils trouvent leur cause principale dans la vision que l'artiste a de sa carrière. Et ces artistes-là donnent l'impression de n'avoir pas compris que la musique est un métier comme tous les autres. "Quand on décide de faire une production, il faut y mettre du sérieux. D'ailleurs, il faut du sérieux dans tout ce que l'on entame dans la vie", conseille Michael Soummah animateur à Dakar Fm.
Le journaliste et chargé de communication du chanteur Pape Diouf, Pa Assane Seck lui, pense simplement que "certains artistes ne sont pas rigoureux dans ce qu'ils font, il y a un certain manque de professionnalisme.". Alors que les choses ne semblent pas si simples que le croient certains.
Sortir un album ou une chanson de qualité demande un certain nombre de pré requis. Le talent à lui seul ne suffit pas. "Certains sont toujours pressés de réaliser leur produit. Ils sont nombreux d'ailleurs les musiciens qui réalisent leur produit dans les studios", constate Michael Soumah.
Alors qu"'auparavant, il fallait répéter d'abord, enregistrer la maquette ensuite et présenter cette maquette au studio. Et c'est sur la base de cette maquette que tout le travail était fait. Aujourd'hui, on se rend compte que tout se réalisait directement en studio en peu de temps. L'artiste enregistre en studio, amène ses musiciens et vite, le produit est fini. C'est ce qui fait que ce sont des produits assez éphémères et le succès de l'artiste est alors à l'image du son single ou de son album", dixit l'animateur de Dakar Fm.
Ainsi, le processus normal et respectif de production est violé. On rate dès le début le procédé régulier. Et c'est ce que Pa Assane Seck appelle "défaut dans la création". Ce qui peut s'expliquer par le fait qu'ils ne sont pas "nombreux les artistes qui travaillent sérieusement pour éviter de répéter les mêmes choses et de créer en mettant sur le marché du nouveau", à en croire Bouba Ndour.
Sur un autre registre, le manque de producteurs ainsi que la piraterie sont évoqués pour expliquer la situation. Comme le souligne Sidate Thioune, il n'y a aujourd'hui qu'un seul label de production, qui ne peut pas produire tout le monde malheureusement. Seulement, être dans un bon label n'assure pas toujours un avenir sûr. "Abou Thiouballo a travaillé avec prince Arts et a tout de même eu un succès bref", rappelle Tapha Goudiaby.
"Ils n'ont pas laissé d'empreintes à travers leur musique"
"On ne peut pas d'un seul coup conquérir le monde. Un musicien doit être patient. Son devoir est de toujours travailler. Il y en a qui cartonnent avec un single au Sénégal mais deux à trois mois au maximum, après, on les oublie. C'est parce qu'ils n'ont pas laissé de solides empreintes pour rester gravés dans l'esprit des Sénégalais. Il y a ce qu'on appelle une musique immortelle, celle qui peut accompagner des générations. Pour cela, il faut un temps pour des recherches, consacrer sa vie à la musique. Aussi, il faut être entouré de bons arrangeurs qui maîtrisent l'orchestration. Une chose qui devient de plus en plus rare. Avant, on commençait par maîtriser l'orchestration, savoir ce que c'est que la mélodie, l'harmonie, savoir sur quelle base on doit faire notre attaque, etc. Tout cela, on le maîtrisait avant de créer quoi que ce soit. On écoutait beaucoup le Super international, Number one entre autres grands groupes de l'époque. Mais aujourd'hui, il suffit de franchir d'autres frontières pour savoir que le Mbalax n'est pas exportable. Il y a aussi des artistes qui sont pressés de sortir un album alors qu'ils devaient encore attendre environ cinq ans pour maîtriser certaines choses. Il faut faire du Mbalax mais tout en se mettant à l'esprit une certaine ouverture pour sillonner le monde. J'insiste pour que les jeunes revoient leur manière de travailler. Malheureusement, d'aucuns pensent qu'il s'agit d'une leçon de morale alors que je ne fais que relater les faits, la réalité. Il faut éviter les singles et prendre les singles pour des maquettes et puis revoir les textes, soigner les mélodies, la régularité, corriger petit à petit avant de sortir un album."
Claude Grunitzky, le président fondateur de True Africa, grand entrepreneur dans les médias a encouragé les jeunes africains à profiter des opportunités des nouvelles technologies de l'information et de la communication pour se lancer dans l'entreprenariat. L'ex patron de Trace Tv est venu à Dakar sur invitation de l'ambassade des Etats Unis qui, l'a sollicité pour animer une conférence publique à l'intention des jeunes. Il a expliqué lors de sa conférence que sur 23 entreprises qu'il a créé, 17 ont fait faillite et que c'est après des échecs et 15 ans de galère qu'il a réussi le projet de Trace.
La conférence est intitulée "L'entreprenariat : Claude Grunitzky, un modèle de réussite". Il s'agit d'une discussion au cours de laquelle l'invité a pendant une heure de temps, échangé avec le public composé essentiellement de jeunes étudiants dont il a répondu aux questions relatives à l'entreprenariat en prenant l'exemple sur son expérience personnelle.
Pour le conférencier, il faut avoir confiance en soi, avoir la détermination pour y parvenir. Surtout les échecs ne doivent pas être un frein pour concrétiser ses projets entrepreunariaux. Très porté vers l'entreprenariat, Claude affirme avoir investi dans 23 entreprises dont 17 ont fait faillite. Mais ce n'est pas une raison pour tout abandonner. Bien au contraire. "J'ai toujours tiré des leçons de mes échecs"
Il a déploré la propension de pas mal de jeunes africains à se lancer dans l'entreprenariat que parce que tout simplement ils n'ont pas trouvé du boulot. Pire, certains jeunes osent se lancer, font un bout de chemin, mais après quand ils trouvent un boulot intéressant, ils abandonnent tout.
"L'entreprenariat, c'est très difficile, c'est l'incertitude permanente", reconnait-il, tout en encourageant fortement les jeunes africains s'engager sur cette voie et à avoir surtout confiance en eux. Il invite les jeunes à profiter des opportunités qu'offrent les TICs.
Répondant aux questions ayant trait à la problématique de financement, Claude a estimé qu'il faut d'abord faire ses preuves pour convaincre de potentiels partenaires.
Bien que basé aux Etats-Unis et en partie en Europe, Claude Grunitzky parcourt le continent dans le cadre de ses activités d'entrepreneur et d'échange avec la jeunesse africaine. "Mon ambition est de transmettre mon savoir-faire et mon expérience à la jeune génération, notamment aux jeunes africains", a–t-il dit.
Pour appuyer les jeunes qui entreprennent, il a mis en place un système de parrainage de jeunes entrepreneurs africains qui ont prouvé leurs capacités managériales.
Journaliste de formation, Claude qui se définit comme citoyen du monde de facto, de par son histoire et sa généalogie est né à Lomé d'un père germano-polonais et d'une mère togolaise. Il arrive en France a très jeune a fait une partie de ses études, puis à Londres pour ses études supérieures. Depuis 17 ans, il est basé aux USA. Titulaire de 3 passeports, celui qui a grandi entre Lomé, Washington Paris et Londres, parlent 6 langues.
Entrepreneur dans l'âme, c'est dès l'âge de 23 ans, alors qu'il travaille comme journaliste qu'il a créé sa première entreprise avec sa cousine. Il s'agit du magazine n'a pas décollé.
A son avis, quand on parle de lui aujourd'hui, on oublie qu'il a galérer pensant 15 ans, avant de pouvoir réussir le projet de Trace. Pour lui, il ne faut jamais lâcher pare qu'il y a des difficultés ou parce qu'on a échoué.
Journaliste de formation, il dit avoir choisi ce métier et surtout d'investir dans les médias pour plusieurs raisons : d'abord pour promouvoir la multi-culturalité dont il est un pur produit. Alors qu'en grandissant dans cet environnement multiculturel à Lomé, il y avait une crise d'identité : "Les Noirs voulaient devenir métis et les métis voulaient devenir blancs", estime-t-il.
Ensuite le patron de Trace dit a été influencé par le reporter de guerre polonais Ryszard Kapuściński, dont il suivait la reportage
Enfin, journaliste, il dit avoir noté qu'à l'échelle mondiale, il n'y a pas de grand média créé ou simplement dirigé par un africain et pour faire positivement la promotion de l'Afrique
Ce sont des raisons qui l'on poussé à se lancé dans le projet de Trace, une marque qu'il a revendu, puis transculturel basé à New York et à Paris l'agence de marketing. "La marque TRACE est Maintenant exploité à l'échelle mondiale à travers divers télévisions, événements et plateformes interactives", explique-t-on dans un document transmis à la presse.
Trace atteint un public de 80 millions de personnes dans 150 pays à travers le monde. Mais juillet 2010, Claude Grunitzky a décidé de vendre à un groupe d'investisseurs français. Toujours animé par l'ambition de vendre la culture africaine, il a créée en septembre dernier True Africa, le 1er septembre dernier en vue "donner, la voix, dit-il, aux jeunes africains. True Africa est incubé par Massachusetts Institute of Technology (MIT). En 2003, Claude Grunitzky et deux partaneaires d'affaires ont effectué un contrat de financement de plusieurs millions de dollars US lancé par la banque Goldman Sacks, nous informe rappelle-t-on.
Dakar, 4 nov (APS) - L’ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le Sénégalais Lamine Diack, a été mis en examen à Paris dans un dossier de corruption lié à la lutte antidopage, rapportent plusieurs médias français.
Lamine Diack a été mis en examen lundi à Paris, a indiqué mercredi une source judiciaire qui confirmait une information de la chaine d’info continue ’iTÉLÉ.
Son conseiller juridique, l’avocat Habib Cissé, a également été mis en examen par deux juges financiers parisiens.
’’Lamine Diack et son conseiller juridique sont soupçonnés d’avoir touché de l’argent de la part de la Fédération russe afin de cacher des cas de dopages’’, souligne t-on.
La même source a précisé qu’un médecin, en charge de la lutte antidopage à la fédération internationale, a été placé en garde à vue
Il était bien parti sur le bon chemin. Mais d'un coup, le grand chanteur Ablaye Mbaye a disparu de la scène musicale. Interrogé sur son absence remarquable, il en profite pour témoigner sa reconnaissance envers Baaba Maal.
Depuis un certain temps, le chanteur Ablaye Mbaye sait se faire rare. Mais sorti de son ombre, il tient également à extirper ce qui est dans son cœur. Et ce n'est rien de moins que de l'admiration, de la considération et du respect qu'il dit recevoir du grand chanteur Baaba Maal.
Sans élever la voix, il a chanté les louanges du leader du Daande Lenol. "Un grand respect, un big respect et un grand honneur à Baaba Maal", décrète-t- il d'emblée. "Il n'y a pas un artiste au Sénégal qui a plus de considération que lui à mon égard. Il a beaucoup fait pour moi."
En réalité, Baaba Maal a fait d'Ablaye Mbaye son invité d'honneur pour la soirée du 7 novembre 2015 au Grand Théâtre. Mieux, ensemble ils iront à Podor pour le festival du fleuve. "Dorénavant, Baaba est mon père, mon frère, mon oncle, je le remercie énormément du fond de mon cœur", a-t-il confessé.
L'artiste qui continue de savourer le succès de l'album "Magg Naa" a par ailleurs livré son avis sur la traversée du désert de certains musiciens sénégalais. A ce propos, il dit :
"En Europe, un grand artiste peut repérer un talent, le produire et mettre tous les moyens pour que le produit marche car il en fait un business. Alors qu'au Sénégal, un grand artiste peut accepter de produire un autre artiste mais tout en souhaitant que l'album de celui-ci cartonne moins que le sien."
Ainsi aux yeux d'Ablaye Mbaye, la musique n'est pas une course mais une compétition. "L'on peut perdre un match mais cela n'insinue point que l'on est éliminé", croit-il savoir.
Par ailleurs, l'interprète de "Bulko damo", en duo avec Youssou Ndour, estime que la musique souffre du problème de la piraterie. Ce qui a entraîné, selon lui, la fuite des producteurs.
Sur ses projets, Ablaye Mbaye révèle : "Je suis allé à Prince Art, ils m'ont dit qu'ils allaient me rappeler mais cela fait déjà plus d'un an que je suis à l'écoute. N'empêche, je suis là et je vis de mon art. Car je sais aussi ce que je vaux et je reconnais mon talent."
En attendant l'appel de la maison de production Prince Art, le chanteur dit être en phase de finition d'un nouveau produit, prêt à 85 % et qui sera bientôt servi au grand public.
Et l'album "Parfum" sera le fruit d'une auto-production. "Je suis entouré d'une petite équipe mais très dynamique et bientôt je vous promets du lourd", dixit Ablaye Mbaye.
Voir Lionel Messi gagner quatre Ballons d'Or d'affilée a été "compliqué" pour Cristiano Ronaldo mais l'attaquant portugais se voit comme "le meilleur" dans sa tête, a-t-il confié dans une interview à plusieurs médias en marge de la présentation d'un documentaire sur sa vie.
"Cela a été compliqué de voir Messi gagner plusieurs Ballons d'Or. Je me disais: +à quoi bon aller au gala?+", a expliqué Ronaldo dans cet entretien, que publie notamment le quotidien espagnol El Pais à huit jours de la sortie mondiale du film "Ronaldo".
Malgré cette frustration, le triple Ballon d'Or portugais (2008, 2013, 2014) a assuré ne pas être "contrarié" par les succès de Messi, sacré de 2009 à 2012 et considéré comme le favori pour le trophée 2015. "Quand on regarde mes huit dernières saisons j'ai toujours été au sommet. Et c'est difficile. Nommez-moi un autre joueur qui y soit parvenu", a-t-il lancé.
"Peut-être que pour toi, le meilleur est Messi: dans ma tête, c'est moi. Et nous devrions tous penser cela de nous-mêmes", a ajouté le Portugais.
La star du Real Madrid est le héros d'un documentaire dirigé par Anthony Wonke, qui a suivi son quotidien entre l'obtention du Ballon d'Or 2013 et la remise du trophée 2014.
"Découvrez l'homme derrière le mythe", tel est le slogan de ce film. "Tout est vrai, ce n'est pas faux, c'est bien moi", a assuré Ronaldo.
Lorsqu'on lui a proposé de tourner ce long-métrage, le Portugais était "heureux de pouvoir montrer comment est (son) existence pour (sa) famille et pour (ses) supporteurs".
Le film "Ronaldo" doit sortir sur les écrans du monde entier le lundi 9 novembre.
Elégante et belle, Coumba Gawlo garde toujours sa prestance et son éloquence. Moulée dans une robe aux couleurs vert et noir, elle a reçu l'équipe d'EnQuête dans ses bureaux à Sacré-Cœur. La diva qui fête ses 25 ans de carrière nous replonge dans cet entretien dans ses plus grands souvenirs. Elle revient également sur ses succès comme "pata pata" ou encore "yomalé". Toujours égale à elle-même, elle a son avis sur les questions d'actualité et ne se prive pas de l'exprimer.
Un quart de siècle de carrière, vous ressentez quoi quand vous y pensez ?
Cela fait une trotte si je peux le dire ainsi. Je pense au chemin que j'ai parcouru. Je pense au moment pendant lequel j'ai démarré, où je suis passée et là où je suis arrivée aujourd'hui. Je me rends compte après que je n'ai pas beaucoup dormi. J'ai fait beaucoup de choses dans ma jeune carrière. Cela est dû peut-être au fait que j'ai démarré tôt aussi. Je rends beaucoup grâce à Dieu de m'avoir permis de faire tout ce que j'ai pu faire jusque-là.
Au cours de ces 25 ans, vous avez eu à collaborer avec Patrick Bruel. Pouvez-vous revenir sur cette étape de votre carrière ?
Ma rencontre avec Patrick Bruel a été facilitée par un frère africain sénégalais du nom de Seydou Khalidou. Il travaillait dans des maisons de disques. Quand j'ai sorti l'album "Yomalé" produit par Ibrahima Sylla, quelqu'un m'a appelée et c'était lui. Il m'a téléphoné un jour et s'est présenté. Je ne le connaissais alors que de loin. Je le connaissais à travers Ismaël Lô. Il m'a téléphoné, et m'a demandé d'abord si je connaissais Bruel et j'ai répondu par l'affirmative. Ensuite, il m'a demandé si cela m'intéressait de rencontrer Patrick Bruel. Je lui ai dit oui pourquoi pas. Et ma réponse l'avait étonné. "Mais pourquoi pas, c'est tout ce que ça te fait ?" me dit-il alors. Je lui réplique : "Tu veux que je te dise quoi ? J'attends de le voir." J'ai rencontré après Bruel qui a beaucoup aimé mes chansons et m'a produite.
Pourquoi n'avoir pas continué avec lui ?
Vous savez, notre collaboration passait par son label. Bruel avait monté à l'époque son label. Moi, j'en faisais partie parmi tant d'autres artistes. Maintenant, il l'a fermé. Cela ne veut pas dire qu'il ne produit plus. Mais moi j'aspirais à autre chose. J'avais envie de revenir en Afrique. Je ne voulais pas couper les ponts avec mes racines et mes origines. J'ai voulu vraiment garder cette proximité avec ma famille, ma culture et mon pays. Alors que Bruel et son label voulaient que je reste en Europe. J'ai dit non, moi je ne suis pas venue pour m'exiler. Je suis venue faire un travail, représenter mon pays. J'ai envie de rester dans mon pays tout en continuant à le représenter partout dans le monde. restant dans mon pays car j'ai envie de parler aux jeunes ainsi qu'aux femmes de leurs droits, de l'éducation, de la santé, etc., ça, je ne peux pas le faire en restant loin de ma terre natale. Il me fallait rester proche du peuple pour le faire. J'ai aussi monté mon label parce que je ressentais un besoin d'indépendance et d'autonomie. J'en avais les moyens financiers parce que j'avais gagné beaucoup de millions avec le disque. J'avais également l'expérience requise pour faire cela. J'avais profité de mon séjour en Europe pour apprendre, découvrir et savoir comment les choses se passaient dans le milieu du showbiz.
Quels souvenirs gardez-vous de votre duo avec Koffi Olomidé au Palais omnisports de Bercy ?
Quand j'ai fait Bercy avec Koffi, c'était magique, je l'avoue. Avant, j'avais joué à Bercy. Mais c'était seulement au cours d'émissions de télévision avec des chaînes comme TF1 ou encore M6. La chaleur entre le public et l'artiste que je suis était certes là. Mais avec Koffi, c'était tout autre. Parce que c'était "noir" de monde. C'était l'Afrique qui était dans la salle. C'est vrai que Koffi est un grand artiste qui a beaucoup fait pour la culture africaine.
Et votre prestation au mythique stade de France avec d'autres artistes africains ?
Cela m'a honorée énormément. Moi, chaque fois que je monte sur une scène, je me sens motivée. Je me sens fière et heureuse pour plusieurs raisons. D'abord parce que je viens rencontrer mon public et je sais que je vais beaucoup leur donner. Aussi, je sais que je recevrai autant en retour. Donc, c'est une sorte d'échange entre eux et moi. Ensuite, parce que je représente mon pays. Et enfin, cette représentation de mon pays pour qui je porte le drapeau m'honore et j'en suis très fière. J'ai été profondément touchée quand au stade de France j'ai vu le drapeau du Sénégal brandi dans cette foule immense. Je me suis dit : c'est tout ce que je peux faire pour mon pays. Et vraiment c'était de grands moments d'émotion je dois l'avouer.
En 25 ans de carrière, "Yomalé" reste tout de même l'une de vos plus grandes réussites. Pourtant, certains trouvent que cette chanson est sacrée et que vous ne deviez pas y toucher. Vous avez des regrets aujourd'hui ?
"Yomalé" est la chanson qui m'a porté chance comme l'indique son nom. Cela signifie en fait "bonne chance". Je n'ai pas regretté de l'avoir interprétée puisqu'elle m'a porté chance et m'a ouvert les portes du monde. Parce que c'est grâce à l'interprétation de "Yomalé" que j'ai rencontré Bruel. Il a entendu ma voix du Sahel et s'est dit : "Tiens ! c'est qui cette voix étrange, puissante, mystérieuse. J'ai envie de la connaître. Elle me perce cette voix." Et quand je l'ai vu, je me rappelle ses mots. Il m'a dit :"Ah ! Tu es plus belle que Naomi Campbell". J'ai ri et on s'est taquiné. "Yomalé" m'a permis de faire, grâce à cette rencontre avec Bruel, les grandes scènes du monde. J'ai été reçue sur les plateaux de grandes chaînes du monde. Et cela m'a porté chance.
Vous croyez réellement que cette chanson est sacrée ?
Absolument ! Moi je suis obligée de respecter les croyances de ma tradition, de ma culture et de la caste à laquelle j'appartiens. Puisque je suis une personne de valeur. Et je n'ai pas envie de me perdre avec les modernités actuelles. Et même si je suis une personne moderne, j'ai envie de rester ancrée dans mes origines, mes racines. C'est vrai que mes grands-parents, mes tantes ont beaucoup rouspété quand j'ai repris cette chanson (Yomalé). Elles disaient que je ne devais pas y toucher car j'allais avoir du mal à trouver un mari. Alors cela, elles l'ont dit à tort ou raison, je sais juste que je suis toujours là (ndlr elle le dit en riant). Je ne sais pas mais il n'y a toujours pas de mari. Peut-être qu'elles ont raison. En fait, je ne sais pas mais pour moi, une culture, il faut la faire découvrir et faire connaître aux autres, surtout quand elle est belle. Il faut que les gens sachent d'où ils viennent, qu'ils connaissent leurs histoires et leurs origines. En tant que Gawlo, je suis toujours fière de véhiculer ma culture. Et je trouve que c'est magnifique. Si vous remarquez bien, parmi mes chansons qui ont le plus marché ou ému les gens, il y a celles traditionnelles comme "Yomalé", "Djessi" ou encore "Ndiawnaré", le dernier sorti.
La chanson "Pata pata" constitue aussi l'un de vos grands succès. Comment vous est venue l'idée de reprendre cette chanson ?
Pendant 5 ans, on a travaillé sur le disque sorti avec le label de Patrick Bruel. Pendant 5 ans, j'ai vécu là-bas et je travaillais sur ça. Après, j'en avais marre parce que j'étais coupée du reste du monde, de ma famille, etc. Comme je suis quelqu'un d'introvertie, pendant mon séjour en France, je ne me suis pas fait d'amis parce que les paroles de mon père me venaient toujours à l'esprit. Il me disait tout le temps : "Quel que soit l'endroit où tu te trouves, sache que tu es une Gawlo et une Gawlo ne doit pas faire ceci, ne doit pas faire cela. Tu vas chez les Blancs et tu es une jeune fille noire, très jolie mais tu dois garder à l'esprit qui tu es." Il avait peur quelque part que je verse dans la débauche. Au lieu de me faire des critiques aux relents de reproches, il me chargeait en fait. Il me parlait en évoquant ce qu'il y a de meilleur en moi afin de me rendre fière. Ce qui me permettait de me dire : "Je ne dois pas faire ça."
Il avait toujours, mon père, cette technique de te charger. Alors comme j'étais introvertie et que ce que disait mon père me venait toujours à l'esprit, j'étais coupée du reste du monde. Je restais presque toujours dans ce luxueux appartement de Paris et un jour, je me suis levée et j'ai dit : j'en ai marre, je rentre chez moi. On m'a dit que je ne pouvais pas parce que le disque n'était pas prêt alors que cela faisait déjà 5 ans. Ils m'ont expliqué que c'était normal que cela dure parce que tant qu'un chanteur ne tient pas sa chanson, il ne peut pas sortir son album. Des fois, un artiste peut travailler pendant 5 ou 6 ans sur un disque. C'est parce qu'on n'a pas encore ce que l'on veut.
Mais moi, je leur ai expliqué aussi que j'étais fatiguée. Bruel me dit avec Seydou : "Ce n'est pas grave. Va en Afrique te ressourcer et tu reviens après." Ils étaient sûrs qu'à mon retour, je serais revigorée et pleine d'énergie. A Dakar, un jour je capte une radio locale et j'entends "pata pata". J'ai demandé qui en était l'auteure et on m'a informée que c'était Myriam Makéba. Et quand je suis retournée sur Paris, j'ai dit à Patrick : j'ai la chanson. Je leur ai fait écouter "pata pata". J'ai voulu la reprendre pour rendre hommage à cette femme et donner du soleil à l'album. Il m'a fallu ainsi un retour aux sources pour apporter cette chanson qui a eu un grand succès.
En tant que chef d'entreprise, quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?
Les difficultés sont nombreuses. De manière générale, que l'on soit homme ou femme, on rencontre des problèmes quand on est chef d'entreprise. C'est vrai peut-être qu'il y a un caractère particulier pour les femmes, mais on rencontre les mêmes problèmes que n'importe quel autre chef d'entreprise. A la fin du mois, il y a la pression de devoir s'acquitter de ses charges, de recouvrir l'argent qui est dehors, la course à l'atteinte des objectifs dans les différents services. On veut toujours aussi améliorer les choses, agrandir son entreprise et fructifier son investissement. Il nous arrive de tomber sur des personnes qui ne sont pas les meilleures dans le recrutement.
Un magazine vient de faire un sondage pour déterminer les dix femmes les plus influentes du Sénégal mais vous n'en faites pas partie. Cela vous surprend, vous frustre ?
Cela ne m'a rien fait. Je ne pense pas que c'est moi qui dois être frustrée, vexée ou qui dois avoir honte. Je pense que ce sont les personnes qui ont fait cela plutôt qui doivent l'être. Aujourd'hui, on ne peut parler de dix femmes influentes au Sénégal et me sortir du lot eu égard au parcours que j'ai eu. Je ne m'en vante pas pour autant. Je ne suis pas non plus en train de verser dans l'auto-glorification. Nul ne peut parler de soi-même. Ce sont les actes et les faits qui parlent pour toi. Je ne suis pas non plus en train de chercher à forcer que l'on reconnaisse mon travail.
Car qu'on le fasse ou pas, mon travail est déjà reconnu. Parce que grâce à Dieu et au travail que j'ai accompli depuis mon jeune âge, mon nom est allé au-delà des frontières. Là où je vous reçois aujourd'hui est un bâtiment R plus 3 qui a été réalisé sur fonds propres. Le studio qui est au rez-de-chaussée est un investissement de près de 300 millions. Et il y a tant d'autres choses et d'actions que j'ai menées. Alors je ne peux pas comprendre que quelqu'un puisse parler des dix femmes les plus influentes du Sénégal et sortir totalement Coumba Gawlo du groupe. Cela veut dire que ce sont des gens qui n'ont rien compris.
Aujourd'hui, je suis membre du cercle des femmes leaders, et il y a quelques années, le magazine de ma brillante petite sœur Amy Sarr Fall, Intelligences Magazine, m'a mise dans le lot des 50 femmes les plus influentes. Je ne lui ai rien demandé. Mais elle a eu l'honnêteté de reconnaître mes combats. D'autres ont préféré me sortir du groupe au moment où je suis invitée sur les grands plateaux de télé comme cela a été le cas récemment sur France 24 et tant d'autres. Cependant, pour moi, ce n'est pas le plus important. Le plus important c'est de continuer mes combats, rester moi-même, faire mon travail et continuer sur cette voie sur laquelle j'ai toujours été, qu'on le reconnaisse ou qu'on en fasse fi. Je sais au moins ce que j'ai à faire et je le fais.
Qu'en est-il de vos actions aujourd'hui au Niger où vous vous battiez pour que les femmes adoptent la planification familiale ?
Je ne fais pas partie des dix femmes les plus influentes ici au Sénégal mais j'ai au moins une parcelle d'influence au Niger, un pays étranger. Un pays où Coumba Gawlo ne vit pas mais où quand même elle a pu récolter 25 millions de F Cfa qu'on a reversé à la fondation de la première dame. Au moins là-bas, je suis influente à tel point que le Président Issoufou m'a demandé de travailler à ses côtés. Je mène beaucoup d'actions au Niger. On sensibilise beaucoup sur l'espacement des naissances avec UNFPA. J'ai piloté la chanson des 100 femmes du Niger. Dans le lot, on en avait 5 ou 6 qui sont venues ici enregistrer une chanson sous ma direction. Elles m'ont fait l'honneur de me mettre à la tête afin que je manage ce projet.
Aujourd'hui, de manière générale, les filles, dès le bas âge, sont confrontées à beaucoup de problèmes qui entravent leur réussite. L'éducation est le premier de ces problèmes. Les filles ne sont pas généralement scolarisées pour plusieurs raisons. Soit les parents manquent de moyens pour le faire, soit n'y accorde pas trop d'importance. Quand il arrive qu'elles soient scolarisées, les parents les retirent de l'école parce qu'il faut qu'elles aillent puiser de l'eau. Le Président Issoufou me disait : "Ma fille, mes deux rivaux, ce sont l'eau et le mariage précoce." Parce qu'on sort les filles de l'école pour les marier ou les parents leur demande d'aller puiser de l'eau à des kilomètres de là où ils vivent. Si on arrive à mettre des bornes-fontaines ou des puits un peu partout, ce serait génial. Et on travaillait sur ce projet au Niger.
Les artistes pensent que pour réussir sur le plan international, il faut explorer les scènes européennes ou américaines. Mais Coumba Gawlo continue elle d'organiser des tournées africaines ? Qu'est-ce qui explique une telle option de votre part ?
Je vais vous donner deux raisons. La première est que l'Afrique est notre continent et aujourd'hui je pense que l'on ne peut évoluer sans s'intéresser à sa famille. Les Africains, c'est notre famille. Aujourd'hui, il y a tellement de problèmes en Afrique et tellement de conflits qui exigent que les artistes s'engagent, car seules leurs voix pourraient aider à résoudre ces problèmes. Il faut dénoncer, communiquer, échanger et les artistes doivent être les premiers à porter ce combat. La pauvreté, l'éducation, les guerres, les sectes ou mouvements qui pullulent actuellement en Afrique comme Boko Haram ou Aqmi sont des problèmes auxquels les Africains sont confrontés. Moi, je ne vois pas pourquoi on devrait laisser notre continent avec tout ce qu'il y a à dire, pour aller ailleurs. Il est très important de s'approcher des siens d'abord, de les écouter et d'échanger avec eux.
Je vous assure que si les artistes essayaient les tournées africaines, ils n'iraient plus ailleurs. Ils se rendraient compte de combien les Africains ont besoin qu'ils portent leurs combats qui sont multiples. Dans certaines zones, on rencontre des femmes battues ou violées dont les droits sont bafoués et qui ne peuvent pas le dire. La guerre et l'insécurité créent tellement de problèmes en Afrique. Moi, j'éprouve du plaisir à passer par ma musique pour dénoncer tout cela. Et nous, lors de nos tournées, on se dit qu'il ne s'agit pas seulement de venir chanter et de partir. Il nous faut réunir les décideurs lors d'une soirée de gala et leur parler de leurs responsabilités. C'est notre manière à nous de les pousser à s'impliquer davantage dans la marche de leurs pays.
On se bat pour l'emploi des jeunes, le respect des droits des femmes, une meilleure intégration et prise en charge des jeunes, etc. On fait le tout dans une ambiance bon enfant à travers la musique. Maintenant, cela n'exclut pas d'aller tourner en Europe. Mais moi, ça ne m'intéresse pas de venir à un concert pour juste chanter et partir. Je trouve que je peux faire plus que chanter. Les gens sont là pour écouter mes chansons, mais si je peux passer par elles pour lancer des messages forts, je le fais. C'est cela mon rôle. Je pense que la carrière d'un artiste ne doit pas se limiter à un point ou une zone. Si on a la chance de faire le tour du monde, c'est l'idéal. Mais il faut savoir porter les messages de l'Afrique.
Parlant d'insécurité en Afrique, actuellement au Sénégal on a procédé à une vague d'arrestations de gens qui auraient de présumés liens avec des terroristes. Vous en pensez quoi ?
Vous savez, de nos jours, le monde est de plus en plus difficile. Quand il y a une crise et qu'on la qualifie de mondiale, généralement ce sont les pays dits pauvres qui en subissent les conséquences. L'Afrique est un continent dont l'essentiel des pays sont dans le baromètre des pays pauvres. Notre pays le Sénégal vient d'entrer dans la liste des 25 pays les plus pauvres. Je trouve que c'est exagéré de dire cela. Je ne suis pas d'accord. Le Sénégal a quand même un honneur et une image à sauvegarder. Moi, je pense que ça va quand même et qu'on peut encore s'en sortir. Du fait de la crise et de toutes les difficultés liées à cela, les Hommes cherchent autre chose. Ils cherchent le gain facile encore que je me demande si le jihadisme est facile puisque ta vie en dépend. Tout cela est dû à la conjoncture. Ce qui n'est pas pour autant une raison valable. J'appelle tout le monde à garder la foi. Le rôle d'un imam est de faire des prêches qui puissent renforcer la foi des croyants et non à les pousser vers des dérives. J'en appelle à la vigilance de nos dirigeants pour sécuriser les populations et qu'on retourne à la base qui est pour moi la stabilité.
L'émigration clandestine vous inspire quoi ?
Je ressens beaucoup de tristesse quand je vois ces jeunes braver la mer. Parce que pour en arriver là, il faut vraiment être désespéré et être à la quête d'un espoir qu'on n'est même pas sûr d'avoir. Je suis désespérée de ne pouvoir réussir dans mon pays ou y trouver quoi que ce soit pouvant m'aider dans ce sens, donc je vais chercher autre chose parce que j'ai l'espoir de trouver une vie meilleure. Mais est-ce qu'on l'aura ? On n'en est pas sûr. Je rencontre beaucoup de jeunes qui me demandent de leur trouver le visa et je leur dis que je ne suis ni une ambassade ni un consulat pour donner des visas. Je ne peux pas cautionner quelque chose d'illégal. Généralement, je demande à ces jeunes de rester au Sénégal, de croire en eux et de travailler pour leur pays. Ils peuvent y arriver parce que certains y sont arrivés. Il y a beaucoup de jeunes qui restent ici et qui réussissent leur vie. Mais un jeune désespéré ne peut pas comprendre cela. C'est pourquoi j'insiste pour leur demander de croire en eux et pourquoi pas de travailler la terre. Je demande aussi à nos dirigeants de développer une bonne politique d'emploi. Il faut que les jeunes travaillent. On leur demande de rester, c'est bien mais qu'est-ce qu'on leur propose en retour ici ?
Que pensez-vous de la politique culturelle du gouvernement sénégalais ?
Je me demande s'il y a vraiment une politique culturelle au Sénégal. J'ai appris que sur les objectifs du millénaire pour le développement, la culture n'est pas prise en compte. C'est à se demander ce que représente la culture. Pourtant, les artistes sont censés être les meilleurs vecteurs de communication, les porteurs de voix. C'est pourquoi moi, je refuse que quelqu'un vienne m'utiliser pour faire sa campagne, lancer son message et m'oublier après. Si l'autorité en face est consciente que mon nom et mon image peuvent servir à drainer des foules, véhiculer des messages, c'est parce que je suis une personne importante. Il faut savoir user de cette importance que l'on a. C'est aussi simple que cela.
Pour revenir à votre question, dans ce pays, il y a des artistes qui ont de leur vivant tout donné à ce pays comme Doudou Ndiaye Coumba Rose. De son vivant, des Japonais étaient même prêts à le financer pour la construction d'un centre de formation. Qu'est-ce que notre pays a fait pour cela ? Il l'a crié sur tous les toits.
Et il disait : à ma mort, que personne ne me rende hommage parce que de mon vivant, personne ne s'est occupé de moi. Que je sache pourtant, il n'était pas quelqu'un qui tendait la main. Jusqu'à sa mort, il a travaillé. J'ai beaucoup de regrets pour ce genre d'artistes même si je me dis que c'est le pays qui a perdu. Des artistes comme feu Doudou Ndiaye Rose n'ont rien perdu pour la bonne et simple raison qu'ailleurs, ils sont vénérés et célébrés. C'est notre pays qui a raté le coche pour entrer dans l'histoire. Ce n'est pas pour rien que Senghor voyageait souvent avec Yandé Codou Sène. L'art est important. On ne peut en faire fi. Donc, ces artistes n'ont rien perdu. Parce que l'artiste, quel que soit ce qui se passe, continue son chemin. Et c'est dommage pour un artiste comme Doudou Ndiaye Coumba Rose qui a tout fait pour le Sénégal.
A Montréal, Didier Drogba est omniprésent: sur les épaules des supporteurs qui portent son maillot, sur des statuettes à son effigie. En quelques mois, le buteur ivoirien a réveillé l'Impact, son club, et une ville qui voue une passion au hockey sur glace.
Après avoir asphyxié jeudi le Toronto FC 3 à 0, l'Impact et Drogba, son joueur-vedette, disputent dimanche contre Columbus les quarts de finale de la MLS, le championnat américain. Une première pour les "Bleus".
"Quand j'ai appris qu’il arrivait à Montréal, ça m'a réjoui au plus haut point, c'est une de mes idoles!", s'exclame Emile, venu tout spécialement de Québec, distant de 250 km.
"On aime son sens du spectacle et sa manière de marquer des buts", poursuit-il.
En matière de spectacle, Drogba, ancien capitaine de la Côte d'Ivoire, est depuis longtemps une référence. Sitôt le match terminé, il a publié sur Twitter une danse bien à lui sur un air de rap africain entouré de ses coéquipiers dans le vestiaire de Montréal.
Et pour ce qui est des buts, Drogba en connaît toujours un rayon à 37 ans: 12 matches, 12 buts!
- 'Le meilleur' -
Avant son arrivée, l'Impact se traînait en fond de classement après quatre premiers mois décevants à peine illuminés par la finale de la Ligue des champions Concacaf perdue face aux Mexicains de Club America.
Après un quatrième titre de champion d'Angleterre avec Chelsea, Drogba a débarqué fin juillet à Montréal et s'est aussitôt imposé comme le sauveur: il a non seulement remis le club sur les rails, mais a aussi contribué à remplir les 20.000 places du stade Saputo.
"Même si l'Impact prend un but, il a la force de mobiliser tous les joueurs jusqu'à la 90ème minute. Dans le vestiaire et sur le terrain, il est la deuxième force de l'équipe après l’entraîneur", s'enthousiasme Doru, supporteur de longue date.
"C'est le meilleur joueur cette année", renchérit Lyne, supportrice de l’Impact venue voir le match avec son fils.
Son entraîneur, Mauro Biello, ne dit pas autre chose: "Didier a amené quelque chose à l'Impact sur le terrain et hors du terrain. Il y a un bon esprit (...) et en voyant une équipe comme ça, la foule et les +partisans+ vont suivre et nous encourager".
Dès qu'il entre sur la pelouse, Drogba est salué par une immense ovation. Sa combativité reste intacte et à chacune de ses prises de ballon, la fébrilité est palpable dans les tribunes.
- Liste d'attente pour les maillots -
Le propriétaire du club, Joël Saputo, à la tête d'un empire industriel de produits laitiers, peut se frotter les mains d'avoir fait venir l'ancien joueur de Marseille, passé aussi par la Chine et Galatasaray en Turquie.
Et pour cause: depuis l'arrivée de Drogba, l'Impact bénéficie d’une hausse de popularité sans précédent et "le stade se remplit plus rapidement et plus à chaque match", constate Jean-Alexandre, un supporter de l'Impact, tout de bleu vêtu.
De plus, la vente de produits dérivés a également explosé. Stéphanie Bureau, directrice image de marque et produits dérivés, explique que l'annonce de son arrivée cet été a pris tout le monde de court.
"En trois jours, on a vendu tous nos maillots numéro 11, alors on a dû instaurer une liste d'attente qui n'est pas encore résorbée depuis", confie-t-elle à l'AFP.
Autre produit phare, la petite figurine à l’effigie de Drogba: "On en a vendu des tonnes!", raconte Stéphanie Bureau en dressant un profil disparate des clients qui vont "de la jeune fille de cinq ans qui veut un maillot de Drogba au grand-père retraité".
"Tout le monde aime Drogba, c'est incroyable, tout le monde l'admire", renchérit-elle.
Dakar, 26 oct (APS) – Le Pr de Lettres Oumar Sankharé est décédé lundi soir à son domicile à Dakar à l’âge de 65 ans, a appris l’APS de source proche de sa famille.
‘’La République des Lettres est en deuil. Le Pr Oumar Sankharé était un grand universitaire, un poète, un homme humble, doublement agrégé. Il a produit une oeuvre considérable’’, selon le philosophe Hamidou Dia.
Le Pr Dia qui se dit ‘’peiné’’ par cette disparition a relevé que le Pr Sankharé ne s’était pas remis du tollé suscité par la parution en 2014 de son ouvrage ‘’Le Coran et la culture grecque”.
Cette publication qui mettait en exergue les ’’similitudes’’ entre le Coran et la culture grecque avait valu à son auteur de nombreuses critiques particulièrement des milieux religieux.
Né en 1950 dans la région de Thiès, Oumar Sankharé qui avait pour maître à penser Senghor décroche son Bac à 19 ans.
En 1980, il obtient un Doctorat de 3e cycle à la Faculté de Lettres de Dakar, suivie en 1983, de l’agrégation de Lettres classiques à Paris.
En 2011, il a reçu le titre honorifique de “Seul Africain Agrégé de Grammaire” vivant après Senghor.
Oumar Sankharé a enseigné à l’université de Dakar plus de 30 ans.
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DES SÉNÉGALAIS SE LÂCHENT DEVANT LA CAMERA
SEXE AUTOUR DU MONDE : les armes de la séduction sont insondables : perles, petits pagnes, encens… tout un cocktail à la disposition des femmes
Parler ouvertement de sexe au Sénégal reste tabou comme ça l’est dans presque toutes les sociétés africaines.
Mais dans ce reportage exclusif, un journaliste canadien a amené des Sénégalais et des sénégalaises à se prononcer sur sujet qui fait l'objet de tant de pudeur et de mystère. L’enquête est étayée par des analyses d’une anthropologue, un sociologue et d’une sexologue….
Parlant justement de sexualité au pays de la teranga, on note dans cette vidéo que les armes de la séduction au Sénégal sont insondables : perles, petits pagnes, encens… tout un cocktail à la disposition des femmes
Le port vestimentaire : Nangal, taille basse, Mame Boye, marinière ou encore ndockette, accompagnant la séduction sont tout aussi multiples et multiforme.
Seneplus vous propose cette vidéo dans l’émission Sexe autour du monde. Une production d’Eureka production en collaboration avec Tv5 canada.