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2 avril 2025
Politique
AMINATA TOURÉ ÉVOQUE SA PART DE VÉCU DE LA PRÉSIDENTIELLE DE 2024
‘’On avait toujours dans un coin de notre esprit un coup tordu de dernier moment. On a quand même vécu un report à douze heures de la campagne. Et le régime de Macky Sall était encore en place’’, a-t-elle rappelé.
Aminata Touré, Haut représentant du président de la République a déclaré avoir été convaincue que Bassirou Diomaye Faye allait sortir victorieux dès le premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 après que tous les obstacles à la tenue du scrutin ont été levés.
‘’Dès que la date de l’élection a été fixée, toute incertitude a disparu. J’étais convaincue que notre candidat allait passer dès le premier tour, parce que le niveau de rejet du régime de Macky Sall et du candidat du camp présidentiel, Amadou Ba, était partout palpable’’, a déclaré l’ancien Premier ministre lors d’un entretien avec l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le superviseur général de la campagne électorale du candidat Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle de 2024 fait sans doute allusion à la crise politico-institutionnelle née de la volonté de Macky Sall et de son camp politique, la coalition Benno Bok Yakaar, de reporter le scrutin.
En fin de compte, l’élection présidentielle s’est tenue près d’un mois après la date initialement fixée, le 25 février, à la faveur du rôle clé joué lors de cette crise par les institutions judiciaires, principalement le Conseil constitutionnel.
Pour cette raison, un certain optimisme prudent régnait même après la publication à travers les médias de résultats qui ne laissaient aucun doute sur la victoire du candidat de la coalition Diomaye Président, a laissé entendre Aminata Touré.
‘’On avait toujours dans un coin de notre esprit un coup tordu de dernier moment. On a quand même vécu un report à douze heures de la campagne. Et le régime de Macky Sall était encore en place’’, a-t-elle rappelé.
Cette prudence n’avait plus sa raison d’être après que le candidat du pouvoir a reconnu sa défaite.
‘’C’était un soulagement lorsqu’on a entendu le candidat adverse reconnaître sa défaite. Ensuite, le régime s’est mis en place et le président Bassirou Diomaye Faye a pris possession de sa fonction. Il y a eu une continuité dans la gestion des affaires de l’Etat’’, s’est réjouie l’ancien Première ministre sous Macky Sall (2013-2014).
Elle n’a toutefois pas manqué de rappeler avoir déjà vécu cette sorte de suspense du temps où elle était la directrice de campagne de Macky Sall lors de la présidentielle de 2012.
‘’Personnellement, j’avais connu ce même suspense en 2012 lorsque (Abdoulaye) Wade a voulu faire sa conférence de presse avant de la reporter. On se demandait si Amadou Ba ne voulait pas contester les résultats du premier tour et nous engager encore dans une procédure contentieuse. Mais l’écart était tel qu’il ne pouvait y avoir de contestation possible”, a dit Mme Touré.
Elle estime avoir surtout été marquée par la sérénité du président Bassirou Diomaye Faye.
‘’Tout le monde suivait l’élection, lui [Bassirou Diomaye Faye] étant extrêmement serein, prenait les informations. Il ne montrait aucun signe de nervosité’’, raconte Aminata Touré.
‘’Dès que le candidat Amadou Ba a renoncé à sa conférence de presse, nous sommes sortis avec les militants pour fêter la victoire. Je suis, par la suite, allée me coucher, l’esprit beaucoup plus léger’’, souligne celle dont la candidature à ce scrutin présidentiel avait été rejetée par la juridiction électorale.
Le soulagement était à la hauteur des craintes de coups fourrés. ‘’On se disait que si on peut reporter une élection à la dernière minute, il était possible que le régime dispose d’un tour dans son sac’’, dit-elle.
Pour l’équipe de campagne de Bassirou Diomaye Faye, le doute devait être de mise tant que les résultats officiels n’étaient pas déclarés, se souvient Aminata Touré.
Au sujet de la campagne électorale, elle souligne qu’il fallait faire le tour du Sénégal en dix jours. ‘’Nous avions commencé quatre jours avant que Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ne soient libérés. Nous avons fait une campagne serrée de huit jours et, rappelez-vous, c’était durant le ramadan’’, relate-t-elle.
‘’J’ai assisté à l’élection de Macky Sall, à sa réélection et à l’élection de Bassirou Diomaye Faye. En tout cas, physiquement, c’était plus éprouvant mais en même temps plus galvanisant. On a fait des meetings à toutes les heures possibles, comme à Thiès où on est arrivés à 7 heures du matin, en provenance de Ourossogui où on avait fini vers 1 heure du matin’’, fait-elle savoir.
‘’Bassirou Diomaye Faye m’a donné une bonne impression de sérénité et de profondeur d’analyse. J’ai su qu’il ferait un bon président de la République’’, témoigne Mme Touré.
L’ASSEMBLÉE LÈVE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE MOUSTAPHA DIOP
Sur les députés présents, 128 ont voté pour, tandis que 10 se sont abstenus et 3 ont exprimé leur opposition. Un fait notable de cette séance est la présence, parmi les abstentionnistes, de plusieurs élus issus de la majorité présidentielle.
L’Assemblée nationale a entériné la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop lors d’une session plénière tenue à l’issue des travaux de la Commission ad hoc. Par ce vote, l’ancien ministre perd la protection attachée à son statut de député, le rendant ainsi susceptible de poursuites judiciaires.
Sur les députés présents, 128 ont voté en faveur de cette levée, tandis que 10 se sont abstenus et 3 ont exprimé leur opposition. Un fait notable de cette séance est la présence, parmi les abstentionnistes, de plusieurs élus issus de la majorité présidentielle, manifestant ainsi un soutien implicite à leur collègue.
Moustapha Diop, convoqué devant la Commission ad hoc puis en séance plénière, s’est présenté à chaque occasion pour défendre sa cause. Il a vigoureusement clamé son innocence et plaidé contre la levée de son immunité, exhortant les parlementaires à rejeter la demande. Malgré ses efforts, la majorité a tranché en faveur de la procédure, ouvrant désormais la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires.
LE FDR DEVOILE LES «NON-DITS» DE LA PROPOSITION DE LOI D’AMADOU BA
La conférence des leaders du Front pour la Défense de la Démocratie et de la république a publié hier une déclaration dans laquelle elle donne son avis sur la proposition de loi suspendant la compétence des collectivités locales dans la gestion foncière
La conférence des leaders du Front pour la Défense de la Démocratie et de la république (FDr) a publié hier une déclaration dans laquelle elle donne son avis sur la proposition de loi visant à suspendre la compétence des collectivités locales en matière de gestion foncière. Elle pense que c’est un projet funeste d’accaparement du foncier et de remise en cause de la décentralisation.
Le député de PASTEF Amadou BA compte soumettre à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à centraliser la gestion foncière autour de l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT) et à suspendre les opérations foncières des collectivités territoriales jusqu’aux élections locales de 2027.
Mais ce projet a suscité beaucoup de débats dans l’espace public. Des experts en foncier et autres membres de la société civile ont déjà exprimé leur désaccord contre ce projet de texte. Et les politiques veulent prendre le relais. Hier, la conférence des leaders du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) a sorti une déclaration dans laquelle elle affirme que cette proposition de loi est totalement farfelue. A l’en croire, le régime actuel tente, encore une fois, d’affaiblir les institutions du pays en essayant, cette fois-ci, de confisquer les prérogatives des collectivités territoriales en matière foncière.
Toujours, selon le FDR, ce projet cache manifestement un dessein inavouable :“il s’agit d’une remise en cause fondamentale de la politique de décentralisation qui constitue pourtant un des piliers de nos stratégies de développement”.
Poursuivant, le FDR affirme qu’un tel dessein traduit aussi un mépris manifeste de la souveraineté du peuple qui a confié, par son vote, des prérogatives précises aux collectivités territoriales. En effet, souligne-t-il, il est communément admis que la gestion du foncier par les élus, pour le compte des populations locales, est un élément essentiel et un acquis intangible des politiques de décentralisation conduites dans notre pays depuis 1960. En plus, la conférence des leaders du FDR estime qu’envisager de porter atteinte à ce processus de transfert de certains pouvoirs normatifs aux collectivités de base n’est rien d’autre qu’un crime contre la démocratie et le principe de la libre administration des collectivités territoriales que consacre la Constitution.
Elle pense que rien ne justifie cet état de fait, si ce n’est la boulimie de pouvoir de “l’Etat Sonko” qui se montre déterminé à s’emparer de toutes les ressources du pays en concentrant entre ses mains périssables tous les leviers de prise de décisions, excluant les représentants légaux et légitimes des citoyens dans les territoires.
LE FDR APPELLE A LA MOBILISATION POUR LE RETRAIT DE CETTE PROPOSITION DE LOI
Khalifa Sall et Cie soutiennent qu’à l’heure actuelle, le Sénégal devrait consolider les progrès réalisés avec la phase II de l’Acte III de la Décentralisation et travailler pour le renforcement des compétences de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT). Malheureusement, soulignent-ils, le pouvoir Pastef cherche à rétropédaler en proposant, sans avoir l’air d’y toucher, une suspension de fait de la politique de décentralisation dans notre pays. Il s’agit, disent-ils, d’une très mauvaise «solution» aux vrais problèmes des collectivités territoriales impactant le foncier, dont les causes découlent des déficits constatés en matière de formation et de ressources humaines, techniques et financières.
Pour Khalifa Sall et Cie, le gouvernement, au lieu de verser dans un jacobinisme de mauvais aloi, devrait plutôt renforcer le contrôle et les moyens d’inspection, recruter des cadres compétents dans la fonction publique locale et mieux encadrer le personnel des collectivités territoriales.
Encore une fois, précisent-ils, il est incompréhensible qu’on veuille dessaisir les maires, préfets et gouverneurs, et confier leurs prérogatives à l’ANAT après avoir nommé, dans des conditions controversées, un cadre de Pastef Directeur général de cette structure.
Leur conviction, c’est qu’on devrait plutôt exiger à l’ANAT d’agir pour que les différents projets de production et des infrastructures et équipements collectifs soient conformes au décret relatif au visa de localisation. “On devrait exiger à ses services qu’ils fournissent effectivement les visas de localisation et permettent au Sénégal de disposer d’une cartographie vivante de l’occupation du sol dans tout le pays”, lit-on dans la déclaration de la conférence des leaders du FDR
Non sans relever que “l’Etat Sonko” n’a assurément pas le droit de transformer l’ANAT, qui a pour ambition «d’être à la pointe de l’innovation dans le domaine de l’aménagement du territoire », en structure délivrant des permis de lotissements et des permis de culture et de défrichement pour les populations locales.
La Conférence des leaders du FDR de répéter que le but visé par la proposition de loi d’Amadou Ba est loin de s’inscrire dans une perspective de rupture avec les pratiques décriées ; mais plutôt de réorienter celles-ci au profit exclusif du parti au pouvoir et de ses affidés
Ainsi, le FDR appelle tous les maires, les conseillers municipaux, les organisations paysannes et toutes les populations, quels que soient leurs bords politiques, à se mobiliser, dans l’unité, avec lui, pour refuser ce projet d’accaparement foncier et exiger le retrait pur et simple de cette scélérate proposition de loi.
SAMM SA KADDU SE DÉLITE
Sonko semble déterminé à reconstituer l'essentiel de ses anciennes alliances de Yewwi askan wi, consolidant ainsi sa position au pouvoir. Cette manœuvre laisse Khalifa Sall et son parti Taxawu Senegal isolés sur le terrain de l'opposition
Ousmane Sonko et El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale, ont rencontré les responsables du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), le guide religieux et président dudit parti, Serigne Moustapha Sy, et Cheikh Tidiane Youm. En plus de la réconciliation qui se dessine entre les deux formations politiques à travers cette démarche, le leader de Pastef semble aller progressivement vers des retrouvailles avec la plupart de ses anciens alliés de Yewwi askan wi. Sonko casse aussi, du coup, la caolition Samm sa kaddu.
Le temps est aux retrouvailles entre la plupart des anciens alliés de Yewwi askan wi (Yaw) au niveau de la mouvance présidentielle. Les actes posés ces derniers jours par le Pm Ousmane Sonko et son parti sont là pour conforter cette thèse. Le Pm semble aller dans le sens de regrouper l’essentiel de ses anciens alliés de l’opposition au niveau du pouvoir. En effet, ces derniers lui ont été d’un apport considérable dans la lutte contre l’ancien régime. En tout cas, l’audience qu’il a accordée mardi dernier à Cheikh Tidiane Youm, Secrétaire général du Pur, suivie de la visite rendue par El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale, au guide religieux des Mourcharchidines, Serigne Moustapha Sy, président du Pur, augure de retrouvailles entre les deux partis. Une hypothèse que l’on peut avancer même si le contenu des discussions n’a pas été révélé par les deux camps.
Après les élections législatives de 2022 et la victoire du candidat de Pastef, Bassirou Diomaye Faye, à l’élection présidentielle de 2024, Yewwi askan wi était tombée dans une léthargie après le refus de Pastef de nouer de nouvelles alliances et également le départ de certains de ses partis pour une autre coalition dénommée Sàmm sa kàddu. Un des fondateurs de Yewwi Aslan wi en 2021, avec le Pur de Serigne Moustapha Sy, pour les élections municipales, départementales et législatives, à savoir Khalifa Sall, s’est présenté à la dernière Présidentielle de mars 2024 sous la bannière de Taxawu Senegaal.
On est dans une décrispation entre les patrons des deux formations après un malentendu entre eux née d’une attitude du Premier ministre que le guide religieux, Serigne Moustapha Sy, avait tenu à critiquer ouvertement. Lors du dernier Gamou des Moustarchidines aux Champs de courses à Tivaouane, le guide religieux n’avait pas apprécié l’attitude du leader de Pastef, qui avait effectué plusieurs visites à Tivaouane mais ne s’était pas rendu chez lui. Un malentendu intervenu à la veille des élections législatives anticipées.
Le Pur alors avait décidé de s’allier avec Taxawu Senegal pour créer la Coalition Samm sa kaddu. Le Pur se retrouve avec un seul siège pour le compte de cette 15ème Législature, loin des 11 députés dont le parti disposait lors de la précédente. Si l’option prise par le Pur de se présenter sous une autre bannière n’a pas eu l’effet escompté, elle a eu le don d’entériner la rupture entre les deux formations.
Malgré leurs divergences, le Pur et Pastef ont évité les confrontations directes. Contrairement avec Taxawu Senegaal, le parti du président Ousmane Sonko et le Pur ont entretenu des relations cordiales.
Ayant défendu le leader de Pastef du temps où il menait une farouche opposition contre l’ancien Président Macky Sall au plus fort de la crise politique au sein de Yaw, Khalifa Sall risque de se retrouver seul sur le terrain de l’opposition pour faire face au régime actuel, si ses anciens alliés de Yewwi askan wi venaient à se retrouver. L’ancien maire de Dakar est un des précurseurs du Front pour la défense de la démocratie et de la République (Fdr), une nouvelle coalition visant à s’opposer aux politiques du gouvernement en place. Alors que Pastef peut compter sur le soutien d’anciens membres de Yewwi askan wi que sont Aïda Mbodji, Déthié Fall, Habib Sy, Malick Gakou et Ahmed Aidara, le maire de Guédiawaye. Le Pur ne refuserait certainement pas de rejoindre le camp présidentiel.
LE RAPPORT ANNUEL DU MEDIATEUR DE LA REPUBLIQUE REMIS AU CHEF DE L'ETAT
Le chef de l’Etat a reçu, jeudi, le rapport annuel du Médiateur de la République, Demba Kandji, et salué les ‘’recommandations pertinentes’’ contenues dans ce document
Le chef de l’Etat a reçu, jeudi, le rapport annuel du Médiateur de la République, Demba Kandji, et salué les ‘’recommandations pertinentes’’ contenues dans ce document, a appris l’APS.
‘’Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a reçu aujourd’hui au Palais de la République le Rapport annuel du Médiateur de la République. À l’occasion de ce moment phare de la vie institutionnelle du Sénégal, le président Faye a salué la pertinence des recommandations formulées’’, écrit la présidence sur son compte X.
Le Médiateur de la République, une autorité indépendante, reçoit dans les conditions fixées par la loi les réclamations concernant le fonctionnement des administrations de l’Etat, des collectivités locales, des établissements publics et de tout autre organisme investi d’une mission de service public.
Recevant le rapport, ce matin, lors d’une cérémonie solennelle, le chef de l’Etat s’est félicité de ‘’ce moment fort de notre vie institutionnelle [qui] incarne une tradition bien sénégalaise de dialogue et de concertation, essentielle pour bâtir des compromis dynamiques sur les grands enjeux nationaux’’.
Le document comporte ainsi des recommandations sur la justice, la réforme foncière et la qualité du service public, qui convergent avec ‘’notre ambition de transformation’’, a ajouté le chef de l’Etat.
‘’Leur mise en œuvre sera suivie avec rigueur pour renforcer la confiance entre l’État et les citoyens’’, a-t-il assuré.
POLÉMIQUE SUR LE FONCIER, LE FDR DÉNONCE UNE MAINMISE DE L’ÉTAT
Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République s’oppose à une proposition de loi qu’il qualifie de funeste projet d’accaparement du foncier. Selon le FDR, ce texte viserait à dessaisir les collectivités territoriales de leurs prérogatives.
Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) a exprimé son opposition à une proposition de loi qu’il qualifie de « funeste projet d’accaparement du foncier » et de remise en cause de la décentralisation.
Dans une déclaration, le FDR a dénoncé une tentative de l’État de confisquer les prérogatives des collectivités territoriales en matière foncière.
Volonté de dessaisir les maires, préfets et gouverneurs au profit de l’ANAT
« L’État-Sonko, à travers une proposition de loi totalement farfelue, tente, encore une fois, d’affaiblir les institutions du pays en essayant, cette fois-ci, de confisquer les prérogatives des collectivités territoriales en matière foncière », a déclaré le FDR dans sa déclaration.
Le FDR a critiqué ce projet, le qualifiant de « dessein inavouable » visant à remettre en cause la politique de décentralisation, un pilier des stratégies de développement du pays.
Le front a également dénoncé un « mépris manifeste de la souveraineté du peuple » qui a confié des prérogatives précises aux collectivités territoriales par le biais du vote.
Selon le FDR, la gestion du foncier par les élus locaux est un acquis intangible des politiques de décentralisation menées depuis 1960.
Le Front considère toute atteinte à ce processus comme un « crime contre la démocratie » et le principe de la libre administration des collectivités territoriales, inscrit dans la Constitution.
Dessein inavouable visant à remettre en cause la politique de décentralisation
Le FDR estime que le décret 2020-1773, qui modifie les conditions d’approbation des attributions des terres de culture et de défrichement, suffit amplement à lutter contre les abus éventuels.
Il critique la volonté de dessaisir les maires, préfets et gouverneurs au profit de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), d’autant plus que celle-ci est dirigée par un cadre de Pastef.
Le FDR appelle tous les maires, conseillers municipaux, organisations paysannes et populations à se mobiliser pour refuser ce projet et exiger le retrait de cette proposition de loi.
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LOI D’AMNISTIE, PASTEF VEUT EXCLURE LES CRIMES GRAVES DU CHAMP D’APPLICATION
Face aux ambiguïtés du texte initial adopté en 2024, le groupe parlementaire majoritaire entend clarifier les limites de cette mesure afin de garantir que les auteurs de crimes graves ne bénéficient pas d’impunité
La proposition de loi portant interprétation de la loi d’amnistie vise à délimiter son champ d’application pour y exclure les infractions criminelles ou correctionnelles, a expliqué, jeudi, Amadou Ba, député du groupe parlementaire des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef-les patriotes), auteur de ladite proposition.
”Le groupe parlementaire Pastef Les Patriotes a décidé de clarifier le champ d’application de la loi d’amnistie pour y exclure notamment toutes les infractions criminelles ou correctionnelles qui seront qualifiés de tortures, d’actes de barbarie, de meurtre, d’assassinat, de disparition forcée de personnes et d’utilisation de nervis armés’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée par le groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes pour ”informer l’opinion publique sur les motivations de cette proposition de loi et lever toute équivoque”.
Amadou Ba a rappelé que ”l’article premier de la loi d’amnistie stipule que tous les faits qui se sont déroulés entre février 2021 et février 2024 notamment les crimes ou infractions correctionnelles se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques’’ seront effacés.
Le député de la mouvance présidentielle estime que c’est ‘’une formule ambiguë’’ qui créée ‘’un vaste champ d’impunité des auteurs de ces crimes odieux’’.
Pour M. Ba également, vice-président de l’Assemblée nationale, la loi d’amnistie votée par l’ancien régime en 2024 ‘’a été libellée de sorte à couvrir toutes les infractions de toutes les catégories et quelle que soit leur nature’’.
Il a assuré que la loi d’interprétation ‘’n’ajoute rien à la loi [d’amnistie] mais précise juste le champ d’application de la loi d’amnistie’’.
‘’Le but de tout ceci n’est pas une chasse aux sorcières ou une justice des vainqueurs. Il n’est pas normal que dans un pays démocratique comme le Sénégal que pour chaque manifestation, que des citoyens notamment très jeunes puissent perdre la vie’’, a-t-il avancé.
Selon lui, le groupe parlementaire Pastef-Les patriotes est animé par ‘’un devoir de vérité’’ pour permettre aux victimes ou leurs ayants-droit de saisir les tribunaux sénégalais ou le cas échéant les juridictions internationales.
C’est la raison pour laquelle, ‘’tous les assassinats, tous les meurtres seront exhumés’’ et ‘’on saura qui a tué. Qui a utilisé des forces irrégulières. Qui les a armées. Qui les a financées. Dans quel but?”, a t-il ajouté.
‘’Tous les auteurs d’actes d’assassinat, d’actes de tortures et de meurtres quel que soit le bord politique auquel ils appartiennent ne seront jamais couverts par l’amnistie’’, a insisté le député de la majorité parlementaire qui précise que le champ d’application de la loi d’amnistie va ‘’renseigner sur les cas d’exclusion’’.
Il a rappelé que le Sénégal a ratifié plusieurs instruments internationaux notamment la déclaration universelle des droits de l’homme, le pacte international des droits civils et politiques, la convention contre la torture, des traitements inhumains et dégradant.
‘’Pour éviter que le Sénégal ne voit sa responsabilité engagée au niveau des juridictions internationales, pour absence de recours effectif pour les victimes ou leurs ayants droit qui souhaiteraient saisir les tribunaux sénégalais auquel cas, on leur objecterait la loi d’amnistie comme limite à leur recours’’, a-t-il dit, déplorant l’absence d’une indemnisation des victimes dans la loi d’amnistie.
Contrairement que ce que pense ”une certaine opinion”, a-t-il relevé, ‘’l’abrogation n’a d’effet que pour l’avenir. Ceux qui en ont bénéficié conservent définitivement leur droit acquis. Si on voulait échapper à des poursuites on allait faire l’abrogation parce que quasiment tous les manifestants sont libres’’, a-t-il dit.
De son côté, le président du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes, Mohamed Ayib Sélim Daffé, a signalé qu’une loi interprétative est différente d’une loi d’abrogation partielle de la loi d’amnistie
Selon lui, les députés de la majorité veulent ‘’couper court à la désinformation, l’intoxication, aux manipulations’’ sur les motivations de cette initiative parlementaire du député Amadou Ba.
Il a annoncé que cette proposition de loi sera examinée, vendredi, par la commission des lois, de la décentralisation et des droits humains avant son passage à la plénière.
par Amadou Diaw
ET SI L’ON ESSAYAIT LE TRAVAIL
EXCLUSIF SENEPLUS - Le silence, souvent perçu comme une simple absence de bruit, revêt en réalité une profonde signification dans nos vies. Il est un lieu de régénération propice à la réflexion, à l’introspection
Lorsque les murmures de l’ignorance se muent en clameurs assourdissantes, c’est alors que la voix de la sagesse, celle des sachants doit se faire entendre.
Le silence, souvent perçu comme une simple absence de bruit, revêt en réalité une profonde signification dans nos vies. Il est un lieu de régénération propice à la réflexion, à l’introspection.
Dans le tumulte de nos existences modernes, marquées par un flot continu d’informations et de sollicitations, le silence apparaît comme un refuge précieux.
Cette nécessité d’une cure de silence s’applique particulièrement aux politiques, nouveaux et anciens dirigeants, aux divers acteurs de notre espace, presse, société dite civile, universitaires, chroniqueurs, etc. Tous parlent souvent, et fort. Ils semblent aussi souffrir de surdité, surtout lorsque vous ne partagez pas leurs idées. Plusieurs d’entre eux, occupent des stations qui influent directement sur le devenir de notre pays.
La capacité à prendre des décisions éclairées dépend en grande partie de la capacité à se déconnecter du tumulte extérieur pour se connecter à notre intériorité. Le silence offre souvent, un espace de recul précieux pour questionner nos motivations profondes, évaluer l’impact de nos actions et réaligner nos valeurs sur l’intérêt commun.
Et surtout, remettons la valeur « travail » au cœur de nos vies.
Oui, ensemble, observons une cure de silence et essayons nous au travail.
PAR Ibou Fall
LA LOI D’AMNÉSIE
Hier dénoncé comme un "coup d'État constitutionnel", le texte devient aujourd'hui le prétexte idéal pour désigner de nouveaux coupables. Qui aurait cru que l'amnésie collective pouvait être aussi sélective ?
Cette semaine, c’est Amadou Bâ, le député de Pastef venu de Thiès, qui se retrouve en haut de l’affiche. Ce n’est pas rien, surtout la huitaine où le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, se rend à Touba pour y rencontrer le khalife auquel il transmet également, et c’est sans doute une première dans les annales, les salutations de son Premier ministre. C’est de notoriété publique, parmi les occupants du Petit Palais, il est «le meilleur de tous les temps», dont le marabout réside à Darou Moukhty et auquel le Président Diomaye Faye fera l’honneur de rendre visite dans la foulée.
C’est également la semaine où Madame le «gros calibre» des Affaires étrangères se présente devant la Représentation nationale pour répondre aux questions des députés, dont les exagérations de Guy Marius Sagna sur le sort des trois travailleurs de la Francophonie qui en sont finalement cinq. Après son show télévisé, Madame le «gros calibre» de l’Intégration africaine s’offrira une expédition en Mauritanie pour papoter avec les autorités du pays voisin à propos du sort de nos compatriotes qui y résident. On y aurait tendance à les confondre avec les délinquants qui prennent d’assaut les côtes européennes depuis la Méditerranée.
Devant une Assemblée nationale acquise à sa cause, Mme Yassine Fall, pour finir, vendra l’avènement d’une nouvelle ère qui sortira le Sénégal de là où Pastef le trouve en avril 2024 : un pays en ruines, avec des chiffres truqués, une économie sous perfusion et mise en observation par les bailleurs de fonds traditionnels qui attendent le retour à l’orthodoxie proclamée par le régime «Sonko môy Diomaye» pour l’aider à atteindre la souveraineté à grands coups de prêts.
Et donc, Amadou Bâ prend sur lui de marquer l’histoire de l’Assemblée nationale aux côtés de feu Isidore Ezzan, lequel laisse à la postérité l’exploit d’effacer de nos mémoires l’assassinat de Maître Babacar Sèye dont les commanditaires roupillent du sommeil du juste depuis trente-deux ans.
Il faut quand même reconnaître au député Pastef que le vrai crime est fomenté en Conseil des ministres le 28 février 2024, puis signé par Macky Sall, au moyen d’un décret qui propose un projet de loi d’amnistie le 1er mars suivant, que contresigne Amadou Ba, alors Premier ministre, lequel signe par la même occasion sa défaite à la Présidentielle de mars 2024. Oublie-t-il alors qu’il est le candidat de la Coalition Benno bokk yaakaar ?
Jusqu’où va se nicher l’art de se tirer une balle dans le pied… Et donc, le résultat de palabres nocturnes, résumées sous le vocable de «protocole du Cap Manuel», doit passer devant les députés. La proposition de loi efface d’un trait de plume résolu, «les infractions commises tant au Sénégal qu’à l’étranger» entre février 2021 et mars 2024. Il est surtout question, pour Macky Sall -qui aurait eu cette lumineuse révélation à La Mecque, devant la Kaaba, selon le lobbyiste Robert Bourgi-, de réconcilier le Sénégal avec lui-même.
Le replet chéri de la «Darling Kôr» internationale a la ferme intention de rétablir dans leurs droits civiques et politiques, les personnes qui les auraient perdus durant cette période trouble, aux cris de «gatsa-gatsa», armées de lance-pierres, entre autres armes atomiques, pour sortir le président de la République de son Palais avant de le découper au canif en tranches sur les grandes avenues. Tout un programme…
Dans l’opinion, ça s’estomaque de tant de mansuétude. Il y a même Amnesty International, à l’épatante l’indignation sélective, qui s’en offusque : «Le projet de loi d’amnistie soumis au Parlement concernant les manifestations qui ont eu lieu entre mars 2021 et février 2024 et au cours desquelles plus de soixante personnes ont été tuées, est un affront aux familles des victimes de ces violences et une prime troublante à l’impunité.» Bien entendu, pour les droits-de-l’hommiste mondiaux, les criminels sont à chercher dans les rangs des Forces de l’ordre sénégalaises.
Il n’empêche, Me Aïssata Tall Sall, ministre de la Justice d’alors, vêtue de sa plus belle robe d’avocate pour défendre ce que l’opposition désigne comme un «coup d’Etat constitutionnel», fera passer sa proposition comme lettre à la poste. Pastef fera semblant de s’en outrer, malgré le bénéfice qu’il en tire : c’est par là que Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko et un millier d’insurgés recouvrent la liberté qui les mène direct au Palais au terme du scrutin du 24 mars 2024.
La passation de service est même sympathique entre le Président sortant et le nouvel impétrant. Des fuites récentes nous en apprennent davantage : ça discute en privé, de nuit, chez Macky Sall, quelque temps auparavant. L’avenir nous en apprendra sans doute de bien belles, sur la trahison de Macky Sall qui poignarde par traîtrise la République du Sénégal.
Il ne faudra pas longtemps aux nouveaux maîtres du pays pour changer d’avis et de ton, à propos de l’ancien Président qui, pendant la campagne, est ménagé. Selon Ousmane Sonko, apparemment, ils viennent de se rendre compte qu’ils sont les victimes d’une intox : l’ennemi, ce n’est pas le gentil Macky Sall, mais le fourbe Amadou Ba, lequel serait à l’origine de tous les complots possibles et imaginables, dont sans doute le traquenard de Sweet Beauté.
D’ailleurs, c’est bien simple, l’imbroglio du Conseil constitutionnel qui élimine Karim Wade porte sa signature. Macky est prêt à tout pour réparer l’ignominie juridique en reportant les élections qui verraient alors par la suite, en décembre 2024, les candidatures de Karim Wade et Ousmane Sonko, -et sans doute Macky Sall- acceptées. Bref, tout ceci demande une interprétation. Et c’est Amadou Bâ, l’autre, celui de Pastef, qui s’y colle : ces grands dadais de Sénégalais, qui comprennent quand on leur explique longtemps et avec patience, ont besoin de savoir qui bénéficie de la loi d’amnésie de Macky Sall. Tout comme il faut leur préciser quel est le profil des victimes des événements susvisés (les casseurs indemnisés avec l’argent public) et celui des criminels (les tortionnaires du régime défunt) qui devront en répondre.
Sur ces entrefaites, ce qu’il reste de «Y’en a marre», par la voix de Thiat, s’en révolte. Les autres, qui occupent des présidences de Conseil d’administration, n’ont pas le temps aux frivolités.
C’est le moment que choisit une petite brigade de fillettes voilées pour semer le bordel devant le collège Saint-Gabriel. Bien sûr, le Premier ministre a averti les contrevenants : il ne sera plus toléré qu’une école catholique interdise le port du voile dans ses murs.
Pourquoi se gêner en plein Ramadan…
On a failli l’oublier : c’est durant ces jours pleins d’optimistes sur l’avenir que Aliou Cissé signe avec la Libye pour mener leurs troupes de footballeurs dans la cour des grands du monde et accessoirement sur le toit de l’Afrique.
Elle n’est pas belle, la vie ?
SONKO DEMANDE DES MESURES URGENTES POUR LE STOCKAGE DES PRODUITS AGRICOLES
Le Premier ministre a appelé, mercredi, en perspective des fêtes de Korité et de Pâques, au déploiement de ‘’mesures urgentes” en vue de “trouver une solution à la situation des stocks” de produits agricoles en souffrance.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a appelé, mercredi, en perspective des fêtes de Korité et de Pâques, au déploiement de ‘’mesures urgentes” en vue de “trouver une solution à la situation des stocks” de produits agricoles en souffrance.
“[…] En perspective des fêtes de Korité et de Pâques, avec les charges encourues par les ménages, [Ousmane Sonko] a invité les ministres en charge de l’Agriculture, des Finances et du Commerce, à lui soumettre, en vue de l’approbation par le président de la République, les mesures urgentes à déployer, au plus tard le lundi 24 mars 2025”, informe le communiqué du Conseil des ministres parvenu à l’APS.
Ces mesures, selon lui, devront permettre de “trouver une solution à la situation des stocks en souffrance de la production notamment arachidière, horticole et de maïs”.
Ousmane Sonko a demandé au ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, à Cheikh Diba, ministre des Finances et Serigne Guèye Diop, ministre du Commerce, de mettre en place, “au plus tard à mi-avril 2025, un cadre de concertation interministériel consacré à la problématique de la commercialisation des produits agricoles de façon plus globale”.
Au-delà des fêtes de Korité et des Pâques, le Premier ministre s’est appesanti sur “les préoccupations récurrentes” des producteurs agricoles relativement aux difficultés d’écoulement des récoltes de certains produits, notamment arachidiers, horticoles et de maïs, du fait principalement de “dysfonctionnements” notés dans les circuits de commercialisation.
Pour en finir avec ces difficultés, Ousmane Sonko a souligné “l’exigence de garantir le fonctionnement adéquat de toutes les composantes des filières agricoles, y compris l’intervention des intermédiaires financiers, au regard de l’objectif de souveraineté alimentaire de l’Agenda Vision Sénégal 2050”, le nouveau référentiel des politiques publiques.