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26 novembre 2024
Politique
LES VÉRITÉS D'ALMAMY WANE
Le mérite de Pastef, c’est d’avoir réussi à convaincre les Sénégalais sur la possibilité d'un autre Sénégal. Le fait d’avoir réduit l’ancien, « Tout-Puissant » Macky Sall à une tête de liste en campagne sur son téléphone relève de l’exploit - ENTRETIEN
Alors que Donald Trump vient de retourner à la Maison Blanche et que les BRICSs’affirment de plus en plus comme une force alternative du sud global face à l’hégémonie occidentale, le Sénégal vote ce week-end pour les élections législatives déclenchées par le président de la République BassirouDiomaye Faye. Occasion de questionner un écrivain qui s’exprime peu. Il a arpenté les méandres de la Françafrique en compagnie de l’ancien Président de Survie François Xavier Verschave, plongé sa plumedans les convulsions politiques du Sénégal, Almamy Mamadou Wane s’est retiré un peu du monde médiatique après la parution de sa dernière poésie sociale : le secret des nuages paru en 2018. Roundup à tire d’aile d’une actualité dans un monde où comme l’effet papillon, tout est lié.
Kirinapost :Vous vous faites discret depuis un certain temps. Parfois les poètes gardent le silence ?
Almamy Mamadou Wane : J’ai observé avec joie, l’évolution de notre pays où l’humain, revient de plus en plus au centre du jeu politique malgré les soubresauts et les complots de toutes sortes. La poésie, est une « arme » contre les certitudes établies et elle permet de ramener le goût pour l’Homme c’est-à-dire un peu de lucidité dans un monde de la terreur. Nous avons connu la terreur au Sénégal sous Macky Sall.
Les cris de la jeunesse ont enfin été entendus. Une jeunesse, dont le courage et la détermination, ont permis le triomphe sur l’imposture et la servilité du dernier françafricain. Ce n’était pas un exploit intellectuel, mais un combat historique, avec ses martyrs, porté par une jeunesse décidée à changer son destin bridé, depuis les indépendances.
Kirinapost : Comment voyez-vous l’arrivée de Pastef au pouvoir justement ?
Almamy Mamadou Wane: C’est une chance pour le pays tant les hommes politiques qui se sont succédés au sommet de l’État, ont montré leurs limites dans la gestion des affaires du pays. En réalité, depuis l’alternance en 2000, des politiciens professionnels se sont illustrés par leur capacité à organiser la captation des ressources de l’État. On entre en politique pour s’enrichir et de façon plus pernicieuse pour rationaliser la pauvreté, sans oublier au passage d’enrichir toutes sortes d’investisseurs étrangers au mépris de nos lois et règlements, en toute impunité. Le duo Sonko-Diomaye, porte cette aspiration populaire pour plus de justice et surtout pour une autre façon de faire de la politique. Le mérite de Pastef et de ses dirigeants, c’est d’avoir réussi à convaincre les Sénégalais sur la possibilité de construire un autre Sénégal souverain et prospère où la bonne gestion des affaires publiques, ne serait pas une sorte de mirage électoraliste.
Kirinapost : Le parcours d’Ousmane Sonko mérite bien une cuisine non ?
Almamy Mamadou Wane : C’est un parcours hors-norme qui mérite une analyse profonde, car son ascension politique, coïncide avec l’éveil du peuple sénégalais et les fulgurantes mutations d’un monde devenu dangereux, à tout point de vue. De par sa posture politique, il rompt avec l’entre soi politique sénégalais, avec ses usages et ses fausses ambitions pour un Sénégal pour tous. On perçoit chez lui, un amour pour le pays et pour le peuple sénégalais.
Le fait d’avoir réduit l’ancien, « Tout-Puissant », président Macky Sall à une tête de liste qui fait campagne sur son téléphone, relève de l’exploit. La reddition des comptes a fait son effet. Sa stratégie pour permettre la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle dont il était exclu, est un fait politique inédit. Le Premier ministre Ousmane Sonko, est aussi l’un des rares hommes politiques sénégalais à dénoncer ouvertement les relations asymétriques qui nous lient à l’Europe. Ce pan important, de notre longue errance économique et politique, était laissé jusqu’ici à des spécialistes et à quelques rares journalistes.
Kirinapost : Nous allons vers une recomposition politique. Comment la voyez-vous ?
Almamy Mamadou Wane : C’est une recomposition inexorable à ce stade. Elle tétanise les partisans de l’ancien régime et ses alliés. La violence qui en découle, constitue l’argument de certains politiciens professionnels qui occupent l’espace politique depuis longtemps sans changer le quotidien des Sénégalais. Les partis dans leur version classique, sont devenus au fil du temps les réservoirs d’un immobilisme qui se réfugie souvent dans la péroraison politicienne et qui accorde peu d’intérêt à l’électeur. Les élections législatives du 17 novembre, consacreront la fin de la recomposition politique qui a commencé en 2019. Deux camps distincts s’affrontent désormais, celui de la rupture systémique prônée par le duo Faye-Sonko et celui de l’immobilisme concussionnaire le plus rétrograde. L’avenir de la relation Sonko-Diomaye est intrinsèquement lié à la gestion bonne ou mauvaise des « victimes » de la recomposition politique. À mon sens, l’unité nationale dépendra aussi de la viabilité de la relation Sonko-Diomaye, car nous sommes dans une période difficile pour le pays. Les défaits de la recomposition politique ne manqueront pas de jouer la carte du « double guichet ». La rupture avec l’ancien système de prédation doit être totale. Il faut espérer, que la révolution citoyenne du 24 mars, avec l’élection du President Faye, soit complétée au soir du 17 novembre par une large victoire du camp des Patriotes.
Kirinapost :Avec feu François Xavier Verschave, vous avez écrit il y a près de 30 ans sur la gouvernance, la souveraineté et la Françafrique. Qu’est-ce qui fait que tout ça n’est audible que maintenant ?
AlmamyMamadouWane: Je pense qu’il fallait un temps de maturation, aussi, il n’y avait pas assez d’hommes politiques et d’intellectuels pour porter le combat. Certains ont considéré qu’il y avait plus de coups à prendre que de promotions.
Il est vrai que nous avions débattu longtemps de ces choses-là devant les tribunaux, car cela perturbait le « confort » de certains hommes politiques en France et en Afrique. C’était un discours révolutionnaire longtemps criminalisé. Nous avions semé des graines et le résultat est pour le moins intéressant et ce n’est qu’un début…
Kirinapost : L’avenir du Sénégal est dans la CEDEAO ou dans l’AES ?
Almamy Mamadou Wane : C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. L’avenir du Sénégal est dans une Afrique unie et solidaire. Une Afrique qui regarde le monde avec lucidité, sans angélisme, sans complexe aucun et en toute connaissance de cause. Le Sénégal ne peut échapper à ses obligations historiques et géographiques. Il ne peut survivre artificiellement en feignant d’ignorer, les mutations en cours dans son environnement immédiat. Aujourd’hui, les relations internationales, se fondent sur des rapports de force de plus en plus aiguisés, avec une lourde tendance pour la guerre qui est redevenue, l’argument le plus usité. La diplomatie, semble figée au moment où les institutions internationales semblent disqualifiées. C’est un moment inquiétant et détonnant. Il faut souhaiter la réhabilitation du courage en politique au détriment du pessimisme largement partagé et entretenu par la terreur.
Kirinapost :Assiste-t-on à la fin de la francafrique ?
Almamy Mamadou Wane : Au fil du temps, elle a accumulé les défaites et cela va continuer.
Tout ce qui sera mis en oeuvre pour conduire les pays africains vers la bonne gouvernance, qui implique une gestion rationnelle des ressources naturelles et l’État de droit, contribuera de facto à l’empêcher de nuire. La françafrique, émanation du néocolonialisme, préfère toujours avoir à faire à une « élite » servile, souvent médiocre et non patriote qui montre sa capacité à organiser la mise en coupe réglée du continent. Le destin de la françafrique est, paradoxalement, entre les mains des Africains. Il appartient aux Africains, d’y mettre un terme. Ma conviction est que nous allons dans le bon sens et qu’il n’y aura pas plus de mise à jour du système d’exploitation …
Kirinpost : La victoire et le retour de Trump au pouvoir ? Cela vous inspire quoi ?
Almamy Mamadou Wane : Étrange monde dans lequel nous vivons. L’homme « décrié » a fini par l’emporter contre toute attente. À vrai dire, ce sont les citoyens américains qui ont choisi de le porter à la maison blanche par rapport à un programme bien déterminé. Il aura beaucoup de mal à recoller les morceaux dans un pays divisé et peut-être que cette mission difficile l’empêchera de faire la guerre ici ou là. Plus sérieusement, les fractures au sein de la société américaine, sont préoccupantes et les charmes d’un souverainisme étriqué, pourront, à moyen terme, avoir des conséquences économiques désastreuses dans le monde.
Kirinapost : Quid des BRICS qui s’affirment de plus en plus ?
Almamy Mamadou Wane : L’arrivée des BRICS, avec ses conséquences géopolitiques et géostratégiques, marque la fin d’un monde unipolaire. Cette période que nous vivons est aussi importante et décisive que celle qui a précédée la chute du mur de Berlin. C’est un moment aussi qui correspond à une volonté partagée d’émancipation sur le continent africain. Malgré tout cela, l’avenir semble incertain alors que nous vivons les conséquences désastreuses du passé.
Kirinapost : Nous sommes en pleine biennale. La culture est essentielle pour le renouveau africain
Almamy Mamadou Wane : La culture doit revenir au centre de nos politiques publiques. Le Sénégal a la particularité et la chance d’être à un niveau international qui ne correspond pas à sa capacité de production et d’échange. C’est par la culture, cette autre richesse naturelle, que l’Afrique pourra retrouver son chemin afin de contribuer à ré-humaniser le monde. C’est à sa portée car malgré les multiples agressions anciennes et contemporaines, l’Afrique a su faire preuve de résilience et de courage en arborant une arrogante jeunesse…
L’INÉLUCTABLE RECOMPOSITION
Derrière la victoire écrasante de Pastef se dessine un paysage partisan plus complexe qu'il n'y paraît. Les vieux clivages ressurgissent tandis que de nouveaux enjeux émergent. Un changement profond qui redéfinit les règles du jeu démocratique
Les Commissions départementales de recensement des votes présentes au sein des six Cours d’appel que compte notre pays livreront ce mardi, au plus tard à minuit, les résultats provisoires des législatives anticipées de dimanche dernier. Si ces résultats confirment les lourdes tendances d’hier, qui donnent la liste du parti au pouvoir, Pastef, largement vainqueur, l’espace politique sénégalais est parti pour connaitre une nouvelle reconfiguration.
Tous les regards sont tournés vers les différentes commissions départementales de recensement des votes. Elles sont hébergées dans les six Cours d’appel que compte notre pays. Il revient à ces commissions départementales de recensement la prérogative, conformément aux dispositions de l’article 88 du Code électoral, de procéder à la publication des résultats provisoires de chaque département. Cela est prévu aujourd’hui, mardi 18 novembre à minuit au plus tard. En attendant ces chiffres officiels mais encore provisoires, l’enseignement que l’on pourrait tirer des différentes tendances qui donnent à la liste du parti au pouvoir, Pastef largement vainqueur, est que ces premières législatives anticipées de l’histoire politique du Sénégal sont parties pour jeter les bases d’une nouvelle configuration de l’espace politique sénégalais.
En effet, les résultats provisoires sortis des urnes ont permis de spécifier le poids électoral réel de certains acteurs politiques, de leurs partis ou de leurs coalitions de partis, notamment ceux de la nouvelle opposition. Réunis autour des coalitions, tous les principaux leaders de l’opposition ont subi la razzia de la liste du parti au pouvoir dirigée par l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko. Que ce soit la coalition dirigée par l’ancien président de la République, celle de l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, dans le gouvernement du Président Macky Sall, la liste Sénégal Kesse de Thierno Alassane Sall ou encore celle de l’actuel maire de Dakar, Barthelemy Dias qui a fait coalition avec le leader du mouvement « Geum sa Bopp », Bougane Gueye Dany, toutes ont été battues par Pastef et son chef de file, Ousmane Sonko. Même l’avertissement qu’avait lancé l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall qui avait justifié sa participation par son souci de créer une « mobilisation visant à enrayerles dangers qui s’accumulent sur le pays » n’a pas résisté à la rafle de Pastef. Cependant, le Fouta a fait de la résistance, où il a remporté selon les premières tendances 3 départements (Matam, Kanel Ranérou Ferlo). A ceux-là, il faut rajouter le département de Goudiry (région de Tambacounda) et et l’Afrique du centre, un département de la Diaspora. Pastef est donné vainqueur dans 40 départements sur les 46 nationaux et 7 des 8 circonscriptions électorales que compte le Sénégal à l’étranger.
Quant à Amadou Ba considéré jusqu’ici, comme étant chef de l’opposition du fait sa deuxième place obtenue à l’issue de l’élection présidentielle du 24 mars dernier (35.79%) , derrière l’actuel chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye (54%), il risque de voir son statut être impacté par cette reconfiguration de l’espace politique qui se dessine. Sa coalition « Diam Ak Njarin » n’a remporté qu’un seul département : celui de Podor selon les tendances.
L’actuel maire de Dakar, Barthelemy Dias, dont on dit qu’il veut prendre Dakar comme ascenseur pour aller à la conquête du pays lors de la prochaine élection présidentielle, a été battu dans son propre bureau de vote. Sa liste, Samm sa kaddu a été battue dans tous les départements y compris celui de Dakar. Si les tendances actuelles sont confirmées par les différentes commissions de recensement des votes puis par la commission nationale, Barthelemy Dias et ses coalisés de Samm sa kaddu ne seront crédités que de 5 députés.
La campagne électorale et les résultats provisoires de ces élections législatives anticipées, ont révélé un nouveau système partisan, beaucoup plus fragmenté et polarisé, qui ont réactivé parfois d’anciens clivages ou portant sur de nouveaux enjeux. Le taux d’abstention non négligeable est également une donnée à étudier qui est peut-être en corrélation avec les nombreuses incertitudes liées à la recomposition du paysage politique. Le changement d’époque est cependant à portée de main.
LE COSCE PRECONISE L’ABROGATION DES DISPOSITIONS DE L’ARTICLE L29
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) recommande la suppression de la dispositions des articles 29 et 30 instaurant une déchéance des droits civiques des personnes condamnées à une peine de prison excédant 5 ans
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections demande la suppression des dispositions qui instaurent une sorte de déchéance des droits civiques des personnes condamnées à une peine de prison excédant 5 ans. Le COSCE formulait cette recommandation hier, lundi 18 novembre, à l’occasion d’une conférence portant sur le partage des résultats de son observation des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) recommande la suppression de la dispositions des articles 29 et 30 qui instaurent une sorte de déchéance des droits civiques des personnes condamnées à une peine de prison excédant 5 ans. Pr Babacar Guèye, chef de mission, déclarera : « Nous préconisons qu’on abroge ces dispositions là, pour que ceux qui perdent leurs droits civiques les perdent parce que c’est à la suite d’une décision du juge qu’ils ont perdu leurs droits civiques. Il faut que la perte des droits civiques proviennent d’une décision d’un juge et non d’une décision administrative. »
Outre l’abrogation de ces dispositions, la mission d’observation tenant compte également des difficultés notées à l’issue de ces élections législatives, avec la pléthore de listes, propose l’instauration du bulletin unique. Cela permettrait, d’après son chef le Pr Guèye, « de faire des économies d’échelle, de lutter contre les achats des consciences et d’avoir une élection beaucoup plus crédible », a-t-il estimé, espérant tout de même que cette vieille doléance sera cette fois-ci prise en compte par les nouvelles autorités.
Dans le même sillage, le COSCE recommande l’inscription automatique des jeunes qui accèdent à l’âge de voter. De l’avis du chef du collectif, « Il faudrait qu’on arrive à un système d’inscription automatique. Dès que vous avez 18 ans, vous bénéficiez de vos droits civiques, vous êtes automatiquement inscrit. » Pour ce qui est du scrutin du dimanche 17 novembre, le COSCE indique de manière globale que le vote s’est bien déroulé à part quelques incidents isolés notés. Selon Pr Babacar Guèye, « le vote a démarré à l’heure dans 52% des bureaux de vote. » Par contre, M. Guèye n’a pas manqué d’occulter certains couacs qui font que des bureaux ont connu un léger retard d’ouverture, en raison du temps nécessaire pour aménager les bureaux, compte tenu du nombre élevé de bulletins. Le COSCE a fait noter également quelques incidents isolés comme un cas de corruption politique signalé à Dakar et à Diourbel où un mandataire a souligné l’absence de bulletins de vote de sa coalition, entrainant ainsi une suspension temporaire du processus.
PAR Cheikh Guèye
LE GRAND SAUT
Le pays entre dans une ère nouvelle où la jeunesse devra incarner le changement par son travail et son éthique. Les trois années à venir, libérées du cycle électoral, s'annoncent comme une période cruciale
Le silence du peuple qui choisit, les premiers résultats, les tendances lourdes, les félicitations et les célébrations marquées par l'humilité et la gravité devant le défi qui se présente devant le régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
Ils ne suffiront pas pour engager et réussir tous les changements attendus par le pays et sa jeunesse. Celle-ci doit constituer le moteur par sa mobilisation, sa détermination, son éducation, sa formation, son culte du travail, son sens de l'éthique.
On ne sera pas un pays développé du jour au lendemain. Cela prendra des dizaines d'années, mais des grands progrès peuvent être réalisés à moyen terme. Des conditions sine qua non : une cohésion sociale retrouvée, une pacification de l'espace politique, des réformes hardies dans le domaine de la gouvernance politique, un combat sans répit contre la gangrène de la corruption.
Trois ans de repos électoral ! Quel pied ! Tous, fermons là et travaillons nak !
Jub, Jubbal, Jubbanti, Juboo.
par Charles Faye
LA BELLE VICTOIRE EN POCHE, CAP SUR L’AVENIR
Selon les informations que nous détenons, Sonko ne restera pas longtemps à la primature. Il « attache une grande importance » à l’examen des projets de loi, l’évaluation des actions gouvernementales et le contrôle des politiques et finances publiques
Une longue époque a vécu, avec des contraintes des goulots d’étranglement imposés par l’impérialisme colonial, et la vaste corruption de ses élites. Et bien, elle n’est plus !
Occise qu’elle a été par une véritable bête politique, un homme d’une rare résilience, avec un mental d’acier, un militantisme sans borne, un ancrage dans ses certitudes, sacralisant l’ère nouvelle d’un Sénégal nouveau dans une Afrique consciente de ses richesses, de ses forces, de son envie enfin assumée de briller et d’en imposer, après avoir été la vache laitière des anciennes colonies.
Il faut voir les redressements fiscaux pleuvoir sur les opérateurs miniers au Mali pour s’en convaincre. Les Industries chimiques du Sénégal dont il se dit qu’elles ont payé la bagatelle de 181 milliards FCFA à titre de redevance à l’Etat du Sénégal en témoigne.
Ousmane Sonko, faiseur de président, de maires, de députés, enfin couronné par le peuple roi de l’Assemblée nationale s’il veut du perchoir, est celui par qui arrive la bérézina pour les « systémiques », enterrés du reste dans les basfonds de l’oubli populaire, ainsi que le changement tant attendu par les Sénégalais.
Arrivera-t-il à aller jusqu’au bout de son projet, celui d’un changement radical pour un Sénégal nouveau, on ne sait pas ! On le lui souhaite, pour nous tous mais aussi parce que rarement un leader politique aura autant fait chavirer raison et cœur, cristallisant autour de sa personne un élan populaire sans précédent.
Les Sénégalais qui se sont sentis d’ailleurs redevables vis-à-vis de celui qui a tout donné aux autres sans rien recevoir en retour le lui ont fait savoir dimanche. Les choses parlent d’elles-mêmes. Elles sont palpables et visibles. Faut-il en rajouter ?
Alors passons à ce qui vient et qui est capital. Le court, moyen et long terme. Car ces trois temps dans le mandat du président Diomaye est de loin ce que nous attendons le plus et notre souhait n’est rien d’autre que de voir ces trois temps bien remplis. Même si nous savons tous que l’exercice ne sera pas facile du fait d’antécédents défavorables ayant plongé le Sénégal dans une spirale de la dette et l’enfer du remboursement. Sans compter l’autre exercice coûteux consistant à aller chercher l’argent chipé aux contribuables et générations futures.
La majorité absolue des sièges de l’Assemblée nationale quasiment dans la poche, que va faire l’homme fort du pays « Borom Senegaal » ? Ira-t-il prendre la présidence de l’Assemblée nationale ou restera-t-il au building administratif ?
Selon les informations que nous détenons, Ousmane Sonko ne restera pas longtemps à la primature. il « attache une grande importance » à l’examen des projets de loi, l’évaluation des actions gouvernementales et le contrôle des politiques et finances publiques, selon un proche.
De plus, Sonko veut prendre de la distance pour ne pas déranger le Président Bassirou Dioamaye Faye, et il souhaite aussi un « renforcement du duo et la consolidation des décisions qui permettront au projet de se mettre en place et d’aller à l’horizon qu’il s’est fixé, c’est-à-dire en 2050 ».
L’exercice du pouvoir ces huit premiers mois semble avoir montré la voie à suivre, ce d’autant qu’il qui est au début d’une ère de changement qui ne saurait et ne devrait souffrir de crises au sommet de l’Etat, de dualité, de choc d’ambitions.
L’aspect politique interne réglé avec d’un autre côté une opposition qui va mettre du temps pour sortir de ce deuxième Knock out, il reste à faire face aux volets social et économique et c’est sur ces deux points que réside le gros de la difficulté.
Reuters ne s’y trompe pas en soutenant que la probable majorité absolue de Pastef à l’Assemblée nationale confronte le président Bassirou Diomaye Faye à un délicat exercice d’équilibriste entre les attentes populaires et les exigences du FMI, rapporte Reuters.
C’est vrai que la belle victoire de Pastef aux législatives offre au nouveau pouvoir des coudées franches pour mettre en œuvre son ambitieux programme sur 25 ans. Mais quand on sait que la dette du Sénégal est de 18 000 milliards FCFA, que l’Etat devra payer entre 1500 et 2000 milliards par an, soit un total de 10 000 milliards FCFA ou plus à payer de 2024 à 2029, on mesure mieux la tâche qui attend le nouveau pouvoir dont le premier défi sera d’ordre budgétaire qui plus est dans un contexte de crise fiscale.
En effet, le nombre de sociétés en difficultés ne se compte plus, en commençant par la nôtre confrontée au non-paiement de services exécutés. « Il faudra avoir le dos rond, ramer et attendre avec patience », soutient ce lundi un opérateur économique dans un échange informel.
La tâche s’annonce d’autant plus ardue pour le nouveau pouvoir que l’audit gouvernemental dont le Premier ministre a donné un avant-goût le 26 septembre 2024 révèle que la dette et le déficit budgétaire du Sénégal sont bien plus importants que ce qu’avait annoncé la précédente administration.
Les conséquences fâcheuses n’ont pas tardé d’ailleurs pour le Sénégal. Il y a eu d’abord la chute des obligations en dollars du pays annoncée le lendemain par Reuters, ensuite deux dégradations coup sur coup de la note du Sénégal et enfin la suspension du programme du FMI de 1,9 milliard de dollars convenu en juin 2023. Mais concernant cette dernière, l’institution de Breton Wodd pourrait revenir à de meilleurs sentiments.
« Nous considérons la majorité de Pastef comme un développement positif car elle ouvre la voie au président Faye et au Premier ministre Sonko pour commencer à travailler sur un budget 2025 globalement aligné sur les exigences du FMI », analyse lundi Leeuwner Esterhuysen, économiste principal chez Oxford Economics Africa.
Il reste tout de même que le nouveau pouvoir devra apporter des solutions aux demandes des ménages et entreprises quand bien même le Sénégal serait en mauvaise posture. Et c’est là que l’exercice s’annonce difficile. Certains cadres de Pastef demandent d’ailleurs au président Diomaye et à son Premier ministre de prendre le taureau par les cornes et dire à leurs compatriotes que des réformes sont inévitables et que certaines seront impopulaires.
Toutefois, les Sénégalais qui ont renouvelé leur confiance à Ousmane Sonko en lui octroyant ce qui ressemble à une majorité absolue à l’Assemblée nationale sont certainement aussi conscients des efforts et des sacrifices à faire.
C’est dans cette compréhension du peuple que le nouveau pouvoir peut puiser la légitimité pour annoncer les réformes inévitables.
En effet, la situation des finances publiques marquée par la montée du surendettement, impose des choix difficiles pour le gouvernement, en matière de financement des projets et de la gestion de la dette. Pour toutes ces raisons, le Président Diomaye Faye devrait tenir un langage de vérité au secteur privé en lui demandant de se regrouper autour d’une seule entité en vue d’améliorer l’environnement des affaires avec à la clé des réformes facilitant l’investissement et réduisant aussi les coûts opérationnels.
Cela dit, comme le fait savoir Reuters, la victoire législative de Pastef a déjà eu un impact positif sur les marchés, notamment l’augmentation ce lundi du prix de la dette souveraine du Sénégal là où la plupart des autres obligations des nations africaines perdaient du terrain. Le rendement de l’obligation en dollars 2033 sénégalaise a baissé d’environ 10 points de base à 9,28% vers 11h45 GMT.
En d’autres termes, ce sont les places d’affaires dans le monde qui se sont frottés les mains avec cette belle victoire qui replace le Sénégal dans le concert des destinations d’affaires privilégiées.
Le pays étant sortie de la zone grise du GAFI, il est à parier qu’il sera la meilleure destination d’affaires en 2025 en Afrique subsaharienne.
Le Sénégal d’Ousmane Sonko, pardon de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko, c’est désormais cela et qui plus est sans complexe vis-à-vis de qui que ce soit. Le Sénégal d’abord pour lui-même avec ses valeurs et ses convictions, rien d’importé de celles-ci, ensuite en bonne relation avec les voisins immédiats. Un discours à la Trump qui paie et qui a le mérite d’être made by Ousmane Sonko, El Phénoméno.
EXCLUSIF SENEPLUS - La Biennale transforme l'école ARUBA en un écrin où dialoguent les œuvres des maîtres disparus et contemporains. Les designers sénégalais y démontrent que l'art peut sublimer l'architecture
Ce samedi 16 novembre 2024, la Biennale de Dakar a connu un de ses plus forts moments et offert aux Dakarois et étrangers de passage, une de ses plus belles expositions dans un endroit qui a le mérite poser la problématique entre architecture, urbanisme et beaux-arts, dans toute son acuité, à savoir, l’école Supérieure d’architecture, d’urbanisme et des beaux-arts de Dakar, ARUBA.
Il s’est agi dans ce lieu d’une rare beauté d’exposer des grands maîtres de notre peinture, parfois disparus comme Félicité Kodjo, Amadou Sow, Ibrahima Kébé ou Souleymane Keïta, ou d’une grande actualité créatrice comme Abdoulaye Konaté, Soly Cissé, Serge Corréa, Moussa Traoré, Chalys Lèye, Birame Ndiaye ou d’accueillir un collectif de designers sénégalais dont les créations valorisent l’architecture, et posent avec talent l’idée d’urbanité, étincelle vivante de l’urbanisme s’il en est.
Les invités furent saisis de cette présence d’architectes et d’urbanistes de renom qui à l’instar de Sawalo Cissé, illustrent ce que fut cette célèbre école de Dakar d’architecture et des beaux-arts de l’époque Lods, symbole esthétique d’une certaine idée de Dakar, ville qui par la poétique de son nom et de son architecture inspira le titre d’un de ses plus beaux albums à John Coltrane.
L'art de l'architecte et celui de l'urbaniste sont ici étroitement liés ; aucun architecte ne peut ignorer tes contraintes urbanistiques de l'implantation du logement ; aucun urbaniste ne peut ignorer les contraintes spécifiques du logement qui permettent soit leurs groupements, soit leurs dispersions.
Cette exposition est vivante et vivace d’élégance et de poésie, et exprime par le choix même des exposants, ce que les concepteurs de ARUBA, amenés par Emile Diouf, Abib Diène, Chérif Diattara, Saabibou Diop ou Coly Faye, souhaitent inculquer à leurs étudiants : Une ville se pense. Tandis que la nôtre est à panser.
Faites un tour à ARUBA, vous en serez émerveillés par le talent de nos artistes exposés, et aussi part la collection privée des œuvres de Abib Diène et Emile Diouf entre autres, et vous serez conquis par cet environnement propice à la création et au travail d’urbanisme nécessaire au développement de nos villes, pour que la pensée qui y est diffusée nous éloigne de l’idée que nos architectes aujourd’hui soient rémunérés au kilo de béton.
ARUBA nouveau concept est le lieu où l'art et l'architecture entretiennent un lien étroit et complexe, tissant un dialogue continu au fil des époques. L'architecture, bien que souvent considérée comme une discipline scientifique pour sa part technique, est indéniablement un art dans sa dimension créative.
En visitant cette exposition, vous découvrirez que le programme d'architecture d’ARuBA-Sup est conçu pour former les futurs leaders du domaine, en leur offrant une solide base théorique et pratique, tout en mettant l’accent sur l’innovation, la durabilité, et l’expertise technique. Vous comprendrez alors qu’en mettant l'accent sur les concepts de durabilité, d'inclusion sociale et d'innovation, ARUBA offre une formation complète aux futurs urbanistes à la gestion des espaces urbains, au développement durable, et aux pratiques d’aménagement du territoire.
Parce que l'accent est mis sur la créativité, l'innovation et le façonnage des matériaux, il s‘agit de permettre aux étudiants de développer des compétences artistiques, techniques et pratiques appliquées à la conception architecturale et urbaine.
Vous qui rêvez encore de toutes les beautés de nos espaces urbains traversés par les talents de nos artistes et architectes urbanistes, faites un tour au Point E, Rue A angle Avenue Cheikh Anta Diop, vous serez réconciliés avec vos désirs d’urbanités et de civilités urbaines.
LA COMMISSION NATIONALE DE RECENSEMENT DES VOTES SE RÉUNIT À PARTIR DE MERCREDI
Les membres de la CNRV vont se réunir pour préparer la proclamation des résultats des élections législatives de dimanche, a annoncé son président, Abdoulaye Ba.
Les membres de la Commission nationale de recensement des votes vont se réunir à partir de mercredi à 10 heures, pour préparer la proclamation des résultats des élections législatives de dimanche, a annoncé son président, Abdoulaye Ba.
Ils se réuniront au palais de justice de Dakar, où se trouve le siège de ladite commission, a-t-il précisé dans une note d’information adressée aux représentants des listes de candidature, dont l’APS a obtenu une copie.
Pastef, le parti au pouvoir, que dirige le Premier ministre Ousmane Sonko, a obtenu une large majorité de sièges à l’Assemblée nationale, selon les résultats partiels et provisoires publiés par les bureaux de vote et les commissions départementales de recensement des votes.
Dans la plupart des résultats aux élections législatives anticipées, le parti du chef du gouvernement est souvent suivi des coalitions Sàmm Sa Kàddu et Takku Wallu Sénégal, respectivement dirigées par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, et l’ex-président de la République, Macky Sall.
La liste Jàmm Ak Njariñ de l’ancien Premier ministre Amadou Ba joue aussi les seconds rôles aux côtés de celles de MM. Dias et Sall.
Des leaders de l’opposition, dont Barthélémy Dias et Macky Sall, ont reconnu la victoire de Pastef et l’ont félicité.
Quelque 7.300.000 Sénégalais étaient appelés aux urnes pour élire 165 députés, dont 15 chargés de représenter les citoyens du pays vivant à l’étranger.
Quarante et une listes de partis ou coalitions de partis ont pris part à ce scrutin législatif anticipé.
Cent douze sièges sont pourvus au scrutin de la liste majoritaire. La liste arrivée en tête dans chacun des 46 départements du pays obtient l’ensemble des sièges en jeu, soit un total de 112 sièges répartis suivant la démographie et le poids économique de chaque circonscription électorale.
Cinquante-trois sièges sont pourvus au scrutin proportionnel.
par Abdoul Aziz Diop
LA QUATRIÈME DISSOLUTION ET LES SUIVANTES
EXCLUSIF SENEPLUS - Les Sénégalais constateront, peu après l'installation des nouveaux députés, l'équivalent d'une deuxième dissolution de l'Assemblée par celui qui en assurera seul le contrôle sous très bonne escorte de son groupe de "jeunes politiciens"
« En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil constitutionnel sur la bonne date, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024.» Cette messe avait été dite le 12 septembre 2024 par le président Bassirou D.D. Faye qui, du coup, obligea la communication politique à prendre une toute autre tournure dont la redoutable connotation anti-démocratique en dit long sur les résultats par bureau de vote à l’étranger et au Sénégal plus que favorables à la coalition Pastef dirigée par l’irascible Ousmane Sonko au terme d’une campagne électorale d’une rare violence et d’une innommable inélégance. Aux militants et sympathisants de Pastef et aux médias qui expliquent tout par la nécessité d’une conformité de la majorité présidentielle avec la majorité parlementaire, le spécialiste et homme politique - candidat malheureux à la députation - oppose une analyse dont les ressorts sont ceux de la communication politique qu’il enseigna sans interruption pendant dix bonnes années.
Tous paresseux !
Si la communication politique se définissait seulement de manière extensive par toute communication ayant pour objet la politique, on ne s’en servirait pas comme outil puissant d’analyse des communications puisque les contenus ne suffiraient pas à tout expliquer comme c’est le cas en 2024 et avant dans nos médias tous canaux confondus (presse écrite, radio, télévision et Internet). De manière restrictive, les spécialistes définissent la communication politique par l’espace où s’échangent les discours contradictoires des trois acteurs qui ont la légitimité à s’exprimer publiquement sur la politique - la vraie bien sûr - et qui sont les hommes politiques, les journalistes et l’opinion publique à travers des sondages (WOLTON, 1997). Mais que savons-nous des valeurs sous-jacentes et des jugements dont l’ensemble constitue l’opinion publique en l’absence de sondages transparents dont on connaît les commanditaires et qui sont rendus publics par des instituts de sondages légalement constitués ? Rien ou presque ! Il n’est donc pas étonnant que le vide créé sur lequel personne ne s’arrête pour le combler au profit des trois acteurs du même espace - celui de la communication politique - soit pour beaucoup dans les très faibles effectifs - moins de 50 % des inscrits - qui s’expriment valablement aux élections législatives depuis longtemps déjà.
Dans leurs relations incestueuses avec les hommes politiques, les journalistes, tous paresseux, n’ont plus que moins d’un électeur sur deux à orienter vers les acteurs politiques de leur choix en discriminant les mouvements, les partis, les coalitions de partis et les démocrates bénévoles qui les animent. Sur 41 listes de candidats, les journaleux ne retinrent que les 4 qu’ils parvinrent à imposer à l’opinion dont le cumul des handicaps profitent aux moins méritants du mouvement des idées ou ce qu’il en reste.
Illusionnisme
Diomaye Faye peut maintenant dissoudre les assemblées consultatives que sont le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) après les avoir décapitées sur injonction de Sonko. Les législatives pliées pour Pastef font, elles, suite à la dissolution de l'Assemblée nationale. Les Sénégalais constateront, peu après l'installation des nouveaux députés, l'équivalent d'une deuxième dissolution de l'Assemblée par celui qui en assurera seul le contrôle sous très bonne escorte de son groupe de « jeunes politiciens nouvellement promus » pour railler l’intelligence politique qui fortifie les cités les mieux organisées du monde. Et de quatre en sept mois en attendant les dissolutions qui viennent.
L'anti-institutionnalisme du percepteur, déjà à son paroxysme, sera à nouveau servi quand Ousmane Sonko tiendra sa promesse de campagne des législatives en obtenant tout ce qu'il veut du ministre de la Justice, de son procureur, maître des poursuites, et du ministre de l'Interieur « content » des bulletins de vote défraîchis et méconnaissables de bon nombre d’adversaires du 17 novembre 2024. Toutes les raisons de désespérer du Sénégal seraient alors réunies. Mais on peut encore compter sur Ousmane Sonko dont l'incompétence technique, la cupidité et l'accélération subséquente de la misère des Sénégalaises et des Sénégalais obligeront le plus grand nombre de jeunes et de moins jeunes à prendre enfin l'initiative de sa propre survie en se séparant, le moment venu, de l'illusionniste à qui plus rien ne pourrait être pardonné. Mon vœu n’est naturellement pas celui-là quand je revois les files d’électrices et d’électeurs qui pensent aujourd’hui encore que leur Sonko ne fera enfin violence en se conformant à la Constitution du pays organisé qui depuis hier soir, après minuit, pense enfin le voir au travail et rien qu’au travail. Mais avec quelle sagesse du chef impulsif bien prompt à déclarer la guerre sans oser la faire sans l’aide des institutions désormais dans sa poche des Danaïdes ?
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SONKO PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE ?
Après la victoire nette du pouvoir, le leader de Pastef laissera-t-il la Primature pour prendre la présidence de l’Assemblée ? Le journaliste livre son analyse sur la question.
La victoire de Pastef est aujourd’hui claire et nette. À présent, le leader de Pastef laissera-t-il la Primature pour prendre la présidence de l’Assemblée nationale ? Daouda Mine livre son analyse sur la question.
LE PEUPLE SÉNÉGALAIS VIENT À NOUVEAU DE MONTRER SON ATTACHEMENT AU PROJET
Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP) a adressé ses félicitations aux nouveaux élus, leur souhaitant un mandat fructueux au service de la nation.
Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP), Déthié Fall, a salué la victoire de la coalition Pastef-Les Patriotes lors des élections législatives du 17 novembre 2024. Se réjouissant de ce succès électoral, il a exprimé son admiration pour le travail accompli par le Premier ministre Ousmane Sonko, le président Bassirou Diomaye Faye et l’ensemble des candidats de la coalition victorieuse.
Déthié Fall a souligné que ce triomphe reflète l’adhésion des Sénégalais au projet de transformation nationale porté par Pastef. « Après l’élection présidentielle, le peuple sénégalais vient à nouveau de montrer son attachement au projet transcrit en déclinaisons stratégiques à travers l’agenda national de transformation Sénégal Vision 2050 », a-t-il déclaré. Il a également salué la campagne menée par Ousmane Sonko, qualifiée de « brillante et innovante », tout en louant la rigueur et le tact avec lesquels elle a été conduite.
Déthié Fall a adressé ses félicitations aux nouveaux élus, leur souhaitant un mandat fructueux au service de la nation. Il n’a pas manqué de louer la maturité politique du peuple sénégalais, qui, selon lui, a une fois de plus prouvé son engagement envers les principes démocratiques.