SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 novembre 2024
Politique
LE MOUVEMENT DES DOOMU DAARA PATRIOTES RECADRE L'IMAM DRAMÉ
Après sa virulente dernière sortie, où il a dû être recadré par l’animatrice de l’émission face à son écart de langage, le MODDAP s’est fendu d’un communiqué pour l’appeler à la raison.
Le chargé de communication du Mouvement des Doomu Daara Patriotes (MODDAP), Imam Dramé est dans tous ses états. Depuis plusieurs jours, il fait le tour des plateaux pour déverser sa colère sur des responsables de l’actuel régime qu’il accuse d’avoir organisé leur injoignabilité. Après sa virulente dernière sortie, où il a dû être recadré par l’animatrice de l’émission face à son écart de langage, le MODDAP s’est fendu d’un communiqué pour l’appeler à la raison.
« Le MODDAP regrette les propos discourtois de El Hadj Malick Dramé à l’endroit des camarades du parti et condamne avec la dernière énergie les propos insultants émis par ce dernier lors d’une récente sortie dans un entretien spécial accordé à une télé de la place », lit-on dans le document parvenu à WalfNet.
Lequel document poursuit: « Le MODDAP l’appelle à la retenue et l’exhorte à sauvegarder la bonne image des Doomu Daara du Sénégal, connus pour leur droiture et leur respect pour les valeurs islamiques ».
LES JEUX OLYMPIQUES, UNE TRIBUNE DE REVENDICATION POLITIQUE
L'idée que le sport et la politique ne doivent pas se mêler est trop idéaliste. En réalité, les événements sportifs mondiaux, comme les Jeux olympiques, servent souvent de tribune.
Dakar, 26 juil (APS) – Il y a cette idée, trop bien-pensante, selon laquelle le sport ne doit pas se mêler de la politique, et vice versa. La réalité, c’est que les manifestations sportives, celles d’envergure mondiale surtout, servent souvent de tribune à des revendications politiques. Les Jeux olympiques (JO) n’ont jamais dérogé à cette règle.
Se refuser à le reconnaître relève de la naïveté ou de la mauvaise foi. Dans les deux cas, c’est s’obliger à passer sous silence les enjeux de pouvoir et de domination derrière l’idée que le sport doit rester neutre vis-à-vis de la politique.
C’est vrai qu’en initiant les JO modernes, en 1896, Pierre de Coubertin (1863-1937) a voulu célébrer la saine émulation et l’esprit fraternel dans le sport. Une idée résumée dans son célèbre slogan : “L’essentiel est de participer”. Mais cette philosophie ne dit pas tout du sport, qui, bien souvent, est le terrain sur lequel se prolongent les batailles diplomatiques et les revendications politiques.
Pour cette présente édition des Jeux olympiques Paris 2024, le match ayant opposé le Mali à Israël (1-1), mercredi, deux jours avant l’ouverture officielle des olympiades, ce vendredi, a fait beaucoup parler, et pas seulement sur le plan footballistique.
“Septembre noir”
Un match de football “sous haute surveillance”, relevait la presse française, dont la quasi-totalité des titres n’a pas manqué d’insister sur l’atmosphère particulière ayant entouré cette rencontre sportive.
Aux abords du Parc des Princes, théâtre de cette confrontation, plusieurs éléments des forces de police françaises, en uniforme ou en civil, veillaient au grain. Dans le stade, l’hymne israélien a été hué et des drapeaux palestiniens brandis.
L’actualité dominée par la guerre que mène Israël contre les territoires palestiniens fait ressortir la dimension géopolitique, voire militante des compétitions sportives et, donc, des JO.
Une situation pas inédite, l’histoire des Jeux olympiques modernes ayant été particulièrement marquée par des manifestations et des revendications politiques. Les JO ont toujours été un terrain d’amplification des revendications idéologiques et de la propagande politique, au grand bonheur de certains pays ou athlètes.
Munich, Allemagne de l’Ouest, 5 septembre 1972. Le monde découvre avec effroi un événement aux antipodes de l’olympisme.
Au matin de ce 10e jour de compétition des Jeux olympiques de cette année-là, huit membres de l’organisation palestinienne “Septembre noir” s’introduisent dans le village olympique. Ils abattent deux membres de l’équipe israélienne et prennent neuf autres en otage. Les preneurs d’otages réclament la libération de 200 Palestiniens emprisonnés en Israël. Ils demandent aussi d’être transportés vers Le Caire. Les autorités allemandes font mine d’accepter, et vers 22 heures, deux hélicoptères transportent les assaillants et les otages à la base aérienne de Fürstenfeldbruck.
Quand la “perle noire” faisait déjouer le Führer
La police allemande avait prévu d’attaquer à cet endroit. L’assaut se termine finalement dans un bain de sang : les otages sont assassinés, cinq des terroristes sont abattus et un policier tué.
Les Jeux olympiques sont suspendus et un hommage rendu aux disparus dans le stade olympique.
Pour ne pas céder à la menace, le Comité international olympique (CIO) ordonne la poursuite des compétitions après une pause de trente-quatre heures.
Cette opération spectaculaire aura contribué à mettre la cause palestinienne au-devant de l’actualité mondiale.
Quelques années plus tôt, en 1936, se tenaient à Berlin, en Allemagne, les 11èmes olympiades. Adolf Hitler (1889-1945) espérait que ces JO seraient l’occasion de prouver sa théorie relative à la supposée supériorité de la race aryenne.
Le 9 août, Jesse Owens (1913-1980), jeune athlète africain-américain de 23 ans, va marquer à jamais l’histoire de l’olympisme. Il réalise une performance inédite jusqu’alors en remportant quatre médailles d’or sur 100 mètres, en saut en longueur, aux 200 mètres et aux 4 x 100 mètres.
Devant une telle performance, le Führer allemand, qui pensait faire de ces olympiades un support de la propagande nazie, quittait le stade, fou de rage, sans serrer la main de “la perle noire”.
Le public berlinois, pour sa part, n’avait pas arrêté d’acclamer Jesse Owens, un véritable héros depuis ce jour resté mémorable. Un trophée récompensant les meilleurs athlètes américains porte d’ailleurs son nom aujourd’hui.
“Black Power”
En octobre 1968, Mexico City accueillait les Jeux olympiques, au Mexique, dans un contexte marqué aux États-Unis par la ségrégation raciale. Personne n’était donc véritablement surpris de voir les athlètes noirs américains et certains de leurs compatriotes blancs mettre un macaron sur leurs tenues : “Olympic Project for Human Rights” (Projet olympique pour les droits de l’homme).
Ils ne souhaitaient pour rien boycotter les JO, mais étaient absolument décidés à montrer aux yeux du monde les injustices dont étaient victimes les Africains-Américains.
Le 16 octobre, Tommie Smith (il est âgé de 80 ans depuis le 6 juin dernier) remporte l’épreuve du 200 mètres. Son compatriote John Carlos (il est âgé de 79 ans depuis le 5 juin dernier) termine troisième de la course. Lors de la remise des médailles, les deux Africains-Américains, une fois sur le podium, lèvent un poing ganté de noir et gardent la tête baissée pendant que résonne l’hymne des États-Unis. Le pays est alors en pleine période de lutte pour les droits civiques.
Par ce geste symbolique, les athlètes africains-américains entendaient protester contre la ségrégation raciale encore en cours dans leur pays. Bien qu’ils n’aient jamais fait partie du mouvement Black Panthers, les deux athlètes sont en phase avec l’idéologie “Black Power” (le pouvoir noir aux États-Unis) popularisée deux ans plus tôt par l’un des fondateurs de ce mouvement, Stokely Carmichael (1941-1998).
Le CIO juge leur attitude “scandaleuse” et ordonne aux officiels américains de suspendre Smith et Carlos. Par leur geste, ils font des émules et sont exclus à vie des Jeux olympiques.
L’arme du boycott
Comme une revanche de l’histoire, en 2004, la commune française de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, baptise sa salle des sports et lui donne le nom de Tommie Smith. La Courneuve lui emboîte le pas en 2007. En 2005, une statue montrant Carlos et Smith sur le podium des médaillés des JO de 1968 est érigée sur le campus de l’université de San José, aux États-Unis, où les deux athlètes étaient étudiants.
Si certains États profitent souvent des compétitions sportives internationales pour amplifier leurs revendications, d’autres choisissent carrément le boycott.
En 1980, en pleine guerre froide, les Jeux olympiques se tenaient à Moscou, la capitale de l’ex-URSS, sans les États-Unis, qui sont restés à la maison, mais le pays leader du bloc de l’Ouest, contre celui dit communiste, n’était pas seul dans cette option.
Les Américains ont réussi à rallier à leur cause le Canada, le Japon, la République fédérale d’Allemagne et une soixantaine d’autres pays.
Le Sénégal, sollicité par Jimmy Carter (99 ans depuis le 1er octobre dernier) en marge d’une tournée africaine de Mohamed Ali (1942-2016), choisit la voie du non-alignement. D’autres pays, comme la Grande-Bretagne et l’Australie, soutiennent l’initiative mais laissent à leurs athlètes le choix de se rendre ou non à Moscou.
“Le sport a été, est et sera toujours politique !”
Quatre ans plus tard, en 1984, les Soviétiques rendent la monnaie de leur pièce aux États-Unis en boycottant les Jeux olympiques de Los Angeles. Un geste imité par une quinzaine de pays, dont la plupart font partie du bloc de l’Est.
Le premier boycott des JO a eu lieu des décennies plus tôt, en 1956, à Melbourne, en Australie. Cette année-là avait été marquée par des événements politiques majeurs, avec des ramifications internationales : l’affaire du Canal de Suez, le deuxième conflit entre l’Égypte et Israël, les violences en Afrique du Nord, particulièrement en Algérie, etc.
Dans ce contexte politique chargé, l’Espagne, les Pays-Bas et la Suisse choisissent de boycotter les JO pour dénoncer l’invasion soviétique en Hongrie et la “répression sanglante” qui s’en était suivie.
L’Égypte, l’Irak et le Liban, de leur côté, s’opposait à la présence d’Israël en Australie en raison de la crise du canal de Suez.
La République populaire de Chine, pour sa part, avait tout bonnement décidé de quitter Melbourne après que le drapeau taïwanais a été hissé.
“Les Jeux olympiques sont des compétitions entre individus, non entre nations”, déclarait l’Américain Avery Brundage (1887-1975), alors à la tête du CIO, dans l’espoir de tempérer les ardeurs nationalistes des uns et des autres.
Une façon, selon lui, de rappeler certaines dispositions de la charte olympique, dont l’article 50 stipule : “Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique.”
Lukas Aubin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, en France, et spécialiste de la géopolitique du sport, est d’avis que “le sport a été, est et sera toujours politique !”
Sinon comment comprendre la décision du CIO d’exclure les sportifs russes de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 sur la Seine et de n’autoriser que 14 sportifs russes à concourir sous bannière neutre ?
La guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine est passée par là. Pour ne donner qu’un petit exemple de l’absence des athlètes russes aux Jeux olympiques de Paris, il suffit de rappeler que lors de Tokyo 2020 (les compétitions ont eu lieu en 2021 en raison de la pandémie de Covid-19), ils étaient au nombre de 330, raflant 71 médailles dont 20 en or.
Revendications en mondovision
Moscou a beau jeu de fustiger une discrimination “sans précédent” contre ses athlètes, dont certains ont d’ailleurs décidé de ne pas participer bien qu’ayant été autorisés par les instances sportives.
On le sait, le sport reste un moyen efficace pour montrer la puissance d’un pays ou d’un gouvernement. C’est comme cela qu’il faut comprendre la décision de la France de refuser en 1954 l’entrée dans son territoire au légendaire fondeur soviétique Emil Zátopek (1922-2000), né dans l’ex-Tchécoslovaquie. La France, par cette décision, ne voulait pas offrir à l’homme aux quatre titres olympiques et aux 18 records du monde une occasion supplémentaire de s’illustrer devant les athlètes du monde occidental.
Les JO constituent en outre une belle occasion de placer sous les projecteurs du monde une doléance peu ou pas traitée par les médias.
En 2000, lors des olympiades de Sydney, en Australie, le monde avait enfin ouvert davantage les yeux sur la cause aborigène, un problème jusque-là “local”, mais auquel les Jeux olympiques ont donné une résonance internationale.
Lors de la cérémonie d’ouverture, l’honneur d’allumer le vase olympique était revenu à Cathy Freeman, 51 ans, une Australienne d’origine aborigène. Sacrée championne olympique du 400 mètres, elle avait effectué un tour d’honneur avec deux drapeaux, australien et koori, qui symbolise les couleurs aborigènes.
Il faudra attendre février 2008 pour que le gouvernement australien, par la voix du Premier ministre de l’époque, Kevin Ruud, s’excuse pour les tentatives d’assimilation, l’ostracisme et le racisme au quotidien des descendants européens envers les Aborigènes. Nul doute que l’initiative de Cathy Freeman a contribué à accélérer les choses.
Au-delà des manifestations de soutien ou d’hostilité de certains États, le CIO lui-même, en dépit de son appel à la neutralité, ne manque pas de prendre ses responsabilités dans certains cas.
C’est ce qui est arrivé quand il prit la décision d’exclure officiellement l’Afrique du Sud de ses instances en 1970, en raison de l’apartheid prévalant dans ce pays. Après trente-deux ans de disette olympique, le pays de Nelson Mandela (1918-2013) sera réintégré par le CIO en 1991, à l’issue d’une visite du vice-président de l’organisation, le Sénégalais Kéba Mbaye (1924-2007).
Des messages de soutien
Les compétitions sportives internationales se présentent ainsi comme des occasions rêvées de faire valoir son militantisme politique. Comme on l’a vu lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations de football, en Côte d’Ivoire, en 2023.
Les membres de l’équipe nationale de la République démocratique du Congo ont saisi l’opportunité de cette édition de la CAN et de leur présence sur le terrain pour envoyer un message au monde, une main sur la bouche et une autre mimant un pistolet sur la tempe, pour dénoncer la guerre dans plusieurs parties de leur pays. Ils tenaient, en même temps, à déplorer le silence de la communauté internationale devant cette situation.
Il y a aussi tous ces sportifs, individuellement ou en équipe, pour passer régulièrement des messages de soutien du genre : “Free Palestine” (Libérez la Palestine), par exemple. Ils mettent un genou à terre, dans le sillage du mouvement “Black Live Matters” (La vie des noirs compte).
Mais exprimer ses griefs, en pleine compétition, lors des Jeux olympiques, en mondovision, reste sans commune mesure pour qui veut que sa revendication soit vue et entendue par toute la planète.
L'APR PEUT-ELLE ENCORE REBONDIR ?
Démissions en cascade, accusations de détournements et avenir sombre. L'ex-parti au pouvoir semble s'enfoncer inexorablement depuis sa défaite à la présidentielle
Depuis la défaite de son candidat à la présidentielle au mois de mars dernier, synonyme de basculement dans l’opposition, l’ancien parti aux pouvoir, l’APR (Alliance Pour la République) s’enfonce de plus en plus en eaux troubles. Comme d’ailleurs c’est le cas au Sénégal pour tout parti politique qui perd le pouvoir. Mais, pour ce cas précis, le rythme emprunté par le chrono tourne plus vite...
Après la formation d’un nouveau gouvernement qui a vu la totalité de l’ancienne équipe dirigée par le Premier ministre Sidiki Kaba remerciée, c’était au tour des directeurs généraux et présidents de conseils d’administration des sociétés nationales de faire leurs valises. Un coup de balai du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko jugé trop lent pour se débarrasser complètement des pontes de l’ancien régime et de leurs souteneurs lourdement sanctionnés par l’écrasante majorité des populations. C’est peut-être la raison pour laquelle, la semaine dernière, la cadence pour la «démackysation» a été accélérée et a permis de promouvoir plus de quatre-vingt personnes aux postes de DG et de PCA en attendant d’autres bien sûr. D’ailleurs, dans sa parution du lundi dernier, le quotidien, notre confrère « L’Enquête » a informé qu’un grand chamboulement dans les postes d’ambassadeurs et de consulats est imminent. Face à cette situation, la machine de l’APR qui se trouve grippée pour dire le moins. Il s’y ajoute la série de démissions de grosses pointures de l’ancien parti au pouvoir dont les anciens ministres comme Doudou Ka, Cheikhou Oumar Hann, Abdou Latif Coulibaly et aussi, dit-on, de Amadou Ba qui était le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar même si son départ n’est pas encore officiel. En tout cas, tous ces ministres démissionnaires disent vouloir aller le soutenir. Mais il y a surtout la démission d’Aliou Sall, le propre frère utérin de l’ancien président de la République, qui était par ailleurs le tout-puissant maire de Guédiawaye et de l’Association des maires du Sénégal. Ainsi, l’APR souffre des deux maladies les plus redoutées pour un parti politique à savoir la perte du pouvoir qui assèche souvent ses sources de financement mais également le départ de ses cadres qui va réduire en même temps son électorat. Si on y greffe les attaques de tous bords dont il fait l’objet suite aux rapports d’audit épinglant plusieurs hauts responsables du parti, la décision des nouvelles autorités de mettre fin au «tong tong» sur le foncier, source d’enrichissement de beaucoup de responsables de l’ancien régime, et les accusations de détournements dans certaines sociétés nationales, il y a de quoi émettre des doutes quant à l’avenir de l’APR.
Plus grave, ces accusations n’épargnent pas le patron de l’Apr, en l’occurrence l’ancien président de la République Macky Sall. En effet, lors de son récent entretien avec la presse, le président Bassirou Diomaye Faye avait révélé avoir trouvé la caisse des fonds politiques complètement vide. Ce qui, sans qu’il soit cité nommément, fait penser que son prédécesseur serait parti avec l’argent pourtant voté par l’Assemblée nationale et mis à la disposition de tout chef de l’État pour ses dépenses secrètes.
Quand la majorité détruit l’APR, son chef en premier.
Après cet entretien avec la presse du chef de l’État tirant le bilan de ses 100 jours à la magistrature suprême, le duo Diomaye/Sonko n’avait pas échappé aux attaques foudroyantes de l’opposition notamment de l’ancien parti au pouvoir qu’est l’APR. Au cours d’une conférence de presse de riposte, le chef du groupe Benno Bokk Yaakar (BBY) à l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, et le porte-parole de l’Apr, Seydou Gueye, ont tiré à boulets rouges sur le nouveau régime qu’ils ont qualifié d’incompétent. Une chose est sûre : depuis quelques jours, les rares défenseurs de l’ancien Président se font entendre de moins en moins. Ont-ils reçu l’ordre de se taire ? Sont-ils dans des calculs de com pour trouver les moyens — et le moment —de mieux rebondir ? Nous donnons notre langue au chat !
L’APR a-t-elle dilué son vin ?
Si le blocage pour la DPG (Déclaration de politique générale) du Premier ministre devant le Parlement est en passe d’être levé avec notamment l’apport de correctifs au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, n’empêche, il est permis de s’interroger sur les raisons qui ont permis de trouver un compromis. En tout cas, l’actuelle majorité à l’hémicycle, qui n’entendait pas corriger le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a selon toute vraisemblance mis de l’eau dans son vin face aux menaces du PM de faire sa DPG devant un jury populaire. Bémol également dans les menaces de l’actuelle majorité parlementaire de faire voter une loi pour abroger les dispositions permettant au président de la République de dissoudre l’institution parlementaire deux ans après son installation. Si, sur ces points, à savoir la modification du règlement intérieur et l’ « émasculation » du Président pour qu’il ne puisse pas dissoudre l’Assemblée — un compromis a été trouvé entre les deux camps, cela peut être le résultat de tractations « diplomatiques » menées au plus haut niveau pour arrondir les angles. Dans ce cas, il ne faut pas écarter l’intervention de Macky Sall, président de l’APR, depuis l’étranger où il se trouve depuis qu’il a transmis le pouvoir à son successeur, avec les nouvelles autorités. Et suivant ce raisonnement, il est aussi permis de penser que des assurances ont été données quant à la renonciation par les députés de Benno à une éventuelle motion de censure pour faire tomber l’actuel gouvernement. Ce qui n’empêche pas la possibilité pour le président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale à partir du mois de septembre. Une dissolution qui s’impose dès lors que l’actuel régime a besoin de faire passer ses réformes pour répondre aux nombreuses attentes des populations. En outre, il y a l’urgence d’envoyer des hommes et des femmes de la coalition « Diomaye Président » à l’Assemblée nationale pour mieux contrôler la deuxième institution du pays et, en même temps, satisfaire une clientèle politique.
Dans un autre registre, la réalisation de certaines promesses électorales devenues à la limite des demandes sociales ne sera pas possible tant que l’actuelle Président ne disposera pas de la majorité au parlement. Il s’agit de la dissolution des institutions jugées budgétivores comme le Conseil économique, social et environnemental, le Haut conseil des collectivitésterritoriales, la Commission pour le dialogue desterritoires. Bien entendu, la nouvelle opposition ne compte pasfaciliter la tâche aux nouvelles autorités. C’est la raison pour laquelle elle s’agite comme elle peut pour se faire entendre. Toujours est-il que le dernier mot reviendra au peuple qui choisira la couleur qu’il compte donner à la prochaine Assemblée nationale. Va-t-il poursuivre dans sa logique de rupture en accordant la majorité à la coalition Diomaye Président après l’avoir portée au pouvoir en mars dernier ? Va-t-il au contraire pousser dans le sens d’une cohabitation en donnant une majorité de députés à la nouvelle opposition ? Les prochains jours voire mois nous édifieront.
LES ENSEIGNANTS DE L’APR DEMANDENT LA LIBÉRATION D'AMATH SUZANNE CAMARA
"Le nommé Assane Guèye dit Azoura Fall a injurié publiquement le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et il n’a pas été inquiété. On a vu Guy Marius Sagna traité le président qui était là de menteur", a rappelé Moustapha Mbacké Diouf.
Le réseau des enseignants républicains a exigé jeudi la libération de leur collègue Ameth Suzanne Camara arrêté, mercredi, par la division des investigations criminelles DIC après des propos tenus à l’endroit du président de la République et du chef du Gouvernement .
« Nous exigeons sa libération dans les plus brefs délais. D’autant plus que on a entendu le président de la République lancer un appel à l’apaisement de même que le Premier ministre qui appelle à l’apaisement », a lancé Moustapha Mbacké Diouf.
Interrogé sur RFM, le membre du réseau des enseignants de l’APR, a fustigé les agissements du procureur « qui ne fait valoir ses prérogatives d’autosaisine que dans l’espace politique ».
« Les gens usent de formules qui leur semble plus adéquate pour taxer pareille situation et notre démocratie est interpellée. Quand on voit un procureur de République qui ne fait valoir ses prérogatives d’autosaisine que dans l’espace politique je pense que quand même cette question mérite d’être étudier et d’être posé d’autant plus qu’on parle actuellement de réforme au niveau de la justice », a-t-il dénoncé.un excès de zèle de la part du Procureur. Selon lui, cette situation pose une forme de deux poids deux mesures.
« Le nommé Assane Guèye dit Azoura Fall a injurié publiquement le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et il n’a pas été inquiété. On a vu Guy Marius Sagna traité le président qui était là de menteur dans l’Hémicycle même. On a vu le leader de Pastef Ousmane Sonko légitimer l’injure », a-t-il rappelé.
« Je pense qu’on doit quand même poser le débat. Et la France même qu’on a eu à prendre comme référence vous voyez que chaque jour même le Président MACRON et son Premier ministre Gabriel Atal sont régulièrement critiqués et traités de menteurs sur les plateaux de télévision par des hommes politiques. C’est cela aussi la démocratie », a ajouté l’enseignant..
par l'éditorialiste de seneplus, Arona Oumar Kane
FAUT-IL SUPPRIMER L’ASSEMBLÉE NATIONALE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Pour un système où chaque citoyen, grâce à son smartphone omniprésent, pourrait voter directement les lois et même proposer des textes législatifs. Une gouvernance populaire digitale, inspirée du modèle suisse (2/2)
Arona Oumar Kane de SenePlus |
Publication 25/07/2024
Une plateforme digitale populaire pour un modèle alternatif
Face aux dérives constatées dans la mise en œuvre du pouvoir législatif et qui enlèvent toute sa substance au principe de souveraineté populaire et le rendent inopérant de facto, il est impératif de repenser notre modèle démocratique.
L'alternative proposée est un système de consultation populaire directe, inspiré du modèle suisse de votation mais adapté à l'ère numérique. Ce système de gouvernance digitale populaire tirerait parti de la large connectivité des citoyens et des avancées technologiques pour ouvrir aux citoyens, de manière sécurisée, l’accès aux propositions et aux votes législatifs.
L’utilisation du téléphone mobile dans notre pays s’est en effet généralisée avec un taux de pénétration supérieur à 100%, qui s’explique certes par la détention de plus d’une puce SIM par certains individus, mais aussi par la généralisation de l’usage du smartphone dans la société. De toute évidence, il y a beaucoup plus de citoyens qui interagissent avec les plateformes numériques en tous genres que d’électeurs inscrits sur les listes électorales.
Dans ce modèle, chaque citoyen aurait la possibilité de participer directement à la législation selon les modalités suivantes :
Vote des lois : Les citoyens pourraient voter sur les propositions de lois via une Plateforme Numérique Législative Populaire (PNLP), garantissant l'intégrité du processus législatif et sa conformité à l’intérêt général.
Initiative législative : Concurremment avec l'Exécutif, les citoyens pourraient proposer des lois, qui seraient soumises au vote numérique populaire, après avoir recueilli un nombre significatif de soutiens, via une pétition numérique intégrée à la PNLP.
Procédures de destitution : Un mécanisme permettrait aux citoyens de lancer des procédures de destitution contre des élus ou des fonctionnaires ne respectant pas leurs mandats ou agissant contre l'intérêt public.
Ainsi, l’Assemblée nationale serait supprimée et remplacée par une Commission Législative Nationale (CLN) non élue, limitée à une trentaine de personnes tout au plus. Cette commission reprendrait la partie technique du pilotage et du cadrage du processus législatif, le temps d’une session législative qui remplacerait la session parlementaire classique. Ses membres seraient choisis dans les différents corps de métier de l'administration publique pour leur expertise, à savoir des juristes, des fiscalistes, des spécialistes des finances publiques, des ingénieurs, des économistes, des planificateurs... comme l'administration sénégalaise en regorge à profusion.
La sélection des membres de la CLN pourrait être confiée à l’institution judiciaire qui les coopterait dans un processus semblable à la sélection des jurés de tribunaux. Ils seraient ainsi détachés le temps d’une session législative et retourneraient à leur administration d’origine à la fin de celle-ci, sans modification de leur statut et de leur rémunération. Les frais induits par leur participation à la CLN (déplacements additionnels, repas, diverses contraintes justifiables) seraient pris en charge par l’Etat à travers les dotations à la commission législative. De telles dotations seraient bien évidemment très modestes comparées au budget actuel de l’Assemblée nationale.
Le débat parlementaire préalable au vote des lois serait remplacé par un débat public à travers les médias audiovisuels, la presse écrite et les réseaux sociaux mais aussi dans des comités de quartier et de villages. Dans ces discussions publiques, encadrées par les autorités administratives et couvertes par les médias gouvernementaux et privés sous la supervision de l’organe de régulation, spécialistes et pédagogues pourraient apporter des éclairages et expliquer les textes débattus pour que chacun puisse se faire une idée précise et déterminer son vote.
Ce modèle serait également répliqué au niveau de la gouvernance locale pour se substituer aux conseils départementaux et municipaux, tout aussi inefficaces, coûteux et corruptogènes. Les élections locales se limiteraient au choix, au suffrage universel direct, sans conseil associé, des chefs des exécutifs locaux tels que les maires et, si la nécessité est prouvée, les présidents de département et/ou de région. Les votes des conseils pour valider les décisions des exécutifs locaux laisseraient ainsi place aux votations des administrés via la plateforme numérique.
Avantages du modèle proposé
Avec les effets induits de la suppression ou de la refonte des élections autres que la présidentielle, d’une part, et la forte réduction des dépenses de fonctionnement dans les budgets de l’institution parlementaire et des collectivités locales, de l’autre, ce modèle permettrait à l’Etat d’économiser plusieurs centaines de milliards de FCFA sur un cycle électoral. La part de budget ainsi récupérée pourrait servir beaucoup mieux dans de l’investissement productif visant le bien-être des populations que dans l’entretien d’une caste de privilégiés sans véritable valeur ajoutée pour la Nation.
La suppression de l'Assemblée nationale et des conseils locaux et leur remplacement par un système de consultation populaire ne signifierait pas la fin de la démocratie représentative, mais plutôt son évolution vers une forme plus participative et réactive, libérée de la mainmise des organisations politiques qui ont trop longtemps confisqué la souveraineté populaire. Cela renforcerait la démocratie en rendant le pouvoir législatif directement accessible au peuple, ré-alignant ainsi la gouvernance avec les principes du Souverain originel, en améliorant la transparence et la responsabilité des décideurs politiques. Ce changement radical permettrait de restaurer la confiance dans nos institutions, en plaçant le pouvoir législatif là où il tire sa source : entre les mains du peuple.
Liste des candidats aux Élections Législatives 2022 publiée, par le Conseil Constitutionnel
Statistiques et Graphiques SITOE Système Intégré de Traitement des Opérations Électorales, par Bangath Systems
Du Contrat Social ou Principes du Droit Politique, par J.-J. Rousseau
VIDEO
AU TRIBUNAL, MIMI TOURÉ MAINTIENT SES ACCUSATIONS DE SURFACTURATION CONTRE MANSOUR FAYE
L'ex-Première ministre, poursuivie pour diffamation est sortie plus combative que jamais. Devant la presse, elle a réaffirmé ses propos en s'appuyant sur le rapport accablant de la Cour des comptes. Ses avocats demande 1,5 milliard de F CFA de dommages
Dans une déclaration enflammée à la sortie du tribunal ce jeudi 25 juillet 2024, l'ancienne Première ministre Aminata Touré a vigoureusement défendu ses accusations de "carnage financier" contre l'ancien ministre Mansour Faye dans la gestion des fonds Covid. Celui-ci l'a poursuivie pour diffamation.
"C'est le monde à l'envers que Mansour Faye porte plainte contre moi parce que j'ai dit qu'il y avait eu un carnage financier autorisé par son beau-frère, l'ancien président Macky Sall", a dénoncé Mme Touré devant la presse.
Elle a ensuite cité le rapport accablant de la Cour des comptes, "organe extrêmement sérieux" selon elle, pour étayer ses propos: "Ils ont dit qu'il y a 20 milliards qui n'ont rien à voir avec la Covid. Au lieu d'acheter la tonne de riz à 120 000 F CFA, on l'a achetée à 145 000. La Cour des comptes a dit qu'il y a eu une surfacturation de 2 milliards 749 millions".
Aminata Touré a rejeté les tentatives de "jouer sur les mots", affirmant que le rapport de la Cour des comptes demandait la traduction en justice du directeur administratif et gestionnaire (DAGE) de Mansour Faye. Selon elle, ce dernier a avoué avoir agi sur instructions du ministre concernant les prix surfacturés, comme l'indique le rapport page 102.
"C'est un véritable scandale que moi j'ai à passer la journée ici, à la barre, pendant que lui (Mansour Faye), qu'on accuse vraiment de surfacturation parce qu'on parle du ministre, du ministère, on veut nous faire croire qu'il n'a pas de responsabilité dans ça", a tonné l'ex-Première ministre.
Elle a estimé qu'il était "impossible" que de telles dépenses soient engagées sans l'aval du ministre, qualifiant de "scandaleux" le fait que Faye ne soit pas également poursuivi. Ses avocats ont d'ailleurs demandé 1,5 milliard de F CFA de dommages et intérêts, qu'elle compte partager avec des personnes démunies.
Au-delà de Faye, c'est l'ancien président Macky Sall qui est vertement critiqué par Aminata Touré: "C'est ce dernier qui a levé toutes les lois, toutes les contraintes concernant la concurrence des prix, le contrôle et ça a ouvert la voie à ce que j'ai qualifié de carnage financier."
"Nous invitons les nouvelles autorités à poursuivre les investigations dans cette affaire scandaleuse parce qu'il ne faut pas oublier que près de 5 000 Sénégalais sont morts du Covid pendant que certains pensaient faire de la surfacturation", a-t-elle conclu, appelant à la lumière sur ce dossier sensible (Source: Dernières estimations du ministère de la Santé).
Le délibéré est attendu pour le 8 août 2024.
par Ibou Fall
DES NOUVEAUX RICHES ET DES NOUVEAUX PAUVRES, PAR VAGUES
Il y en a qui n’en peuvent plus. Au diable les promesses électorales : les appels à candidatures attendront… Surtout ceux qui en savent trop pour être snobés. Mais ces maigres consolations ne font pas que des heureux dans les rangs des disciples du Projet
Après la barre des cent jours de magistère passée, le nouveau régime, sous la houlette du tandem pastefien Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko, n’en finit pas de s’installer…
Ça se hâte lentement.
Passons sur l’annonce téméraire du Conseil des ministres qui apprend au peuple des 54 % d’électeurs que le « Projet », vendu sur tous les tons depuis une décennie, avec une montée d’adrénaline sanglante depuis 2021, est en phase d’écriture. T’inquiète, c’est juste une affaire de quelques mois, mon pote !
Pour l’heure, certes, il faut parer au plus pressé. Il y en a, dans le premier cercle, qui n’en peuvent plus. Au diable les promesses électorales : les appels à candidatures attendront… Surtout ceux qui en savent trop pour être snobés.
Il y en a bien un, apparemment talonné par les urgences, depuis l’Amérique, qui en lâche des petits bouts inavouables, en précisant quel retour sur investissements il attend. Pensez donc, son million de dollars dépensés à la gloire du président de la République (putatif) Ousmane Sonko, PROS, à financer, dit-il avec quelque regret, des cocktails Molotov ; que dire de ses « live » religieusement suivis par les martyrs du « Projet » dont les plus engagés sont morts mystérieusement ? Des ménages disloqués, avoue-il, faussement modeste et repentant, rien que par ses prophéties ? Il n’en doute pas une seconde, le PROS est le Sauveur, le Projet, l’Arche de Noé et lui, le moussaillon sans lequel la barque sombrerait à la première tempête…
Le souci : ils ont oublié de l’embarquer… Là, il se trouve un peu seul et à court d’arguments comme de munitions. Sa première salve de rappel ne suffisant pas, après quelques semaines de patiente expectative, il en rajoute une couche pour la route, un peu en deçà de la ceinture.
On ne va pas s’attarder pour si peu, n’est-ce pas ?
Les affaires de la République n’attendent personne : il y a des vendeurs à la sauvette à déguerpir, des motocyclistes incontrôlables à remettre dans le droit chemin, des entrepreneurs trop prospères à appauvrir, des groupes de presse à mater, des activistes à jeter en prison, des privilégiés à renvoyer au rang de simple mortel.
En résumé, le peuple des gueux qui attend que justice lui soit rendue, est aux premières loges pour commenter la dégringolade des pontes du régime mackyavélique. Ah, le bonheur de pouvoir raconter en statut sur Facebook, photo à l’appui, la rencontre à l’arrêt des Tata brinquebalants, avec ce voisin devenu sympa, l’ancien ministre qui vous dépasse en berline le trimestre d’avant et fait semblant de ne pas vous reconnaître. Il a le boubou humblement froissé, la babouche plissée, le visage déjà émacié. Il pousse la modestie jusqu’à échanger avec vous son numéro de portable avec lequel il se permet des familiarités via WhatsApp.
On se sent réconforté pour bien moins que ça.
Il n’empêche que ces maigres consolations ne font pas que des heureux dans les rangs des disciples du Projet. Il leur faut du concret, du palpable, du cash de préférence… Pour l’heure, ça distribue les postes aux proches « méritants ». Ceux que l’on remarque sur tous les fronts, quand le « Projet » semble compromis, depuis début 2021. Beaucoup parmi cette faune rebelle passent par la case prison, histoire d’y précéder le chef, qu’on désigne sous le vocable respectueux de « mou sèll mi ». C’est la seule digne réponse aux grotesques accusations d’une anonyme masseuse surgie de nulle part, comprenez quelque île du pays sérère, laquelle cherche le buzz. La garce est encadrée par un escadron de la mort politique, spécialement constitué par Macky Sall et sa smala pour enterrer vivant le favori de 2024.
Comme on dit quand tout est compromis, et qu’un miracle survient, Dieu est aux commandes. En un mot comme en cent, le vent tourne et tout ce beau monde, après le 24 mars 2024, peut plastronner.
Ça mérite récompense, malgré tout ce que peuvent en penser les esprits chagrins.
Les nominations s’enchaînent depuis, à chaque sortie des Conseils de ministres, comme autant de délibérations aux examens, pendant que l’entrée en sixième, le Bac et le BFEM égrènent leurs lots de malheureux et d’heureux potaches.
Passé l’effet de surprise, on s’y fait : les appels à candidatures que le « Projet » vend depuis une décennie peuvent encore attendre, sans doute le mandat de PROS. Là, c’est Diomaye qui est aux manettes et, manifestement, il chauffe le fauteuil du PROS, que la malchance installe dans le trop étroit maroquin de Premier ministre et qui se contente modestement de bivouaquer au Petit Palais.
Son humilité et sa générosité, que dis-je, sa modestie et son altruisme, le perdront.
La semaine passée, d’un coup, près de quatre-vingts mâles nominations et quelques femelles attributions. Les féministes qui ne se sont pas rebellées quand Adji Sarr hurlait à la mort, ne se fouleront pas non plus pour si peu.
Il faut croire que dans les troupes, ça commence à crever la dalle et qu’il n’y a plus lieu d’attendre. Les premiers servis, bien entendu, au tout début, sont de la famille proche, du cercle restreint.
Au temps des vaches maigres, rappelons-le, ils font alors feu de tout bois, payent de leur personne, de leur intégrité et même de leur probité pour que l’Elu échappe aux sombres et non moins sordides complots ourdis depuis les officines mackyavéliques du Palais.
Ce n’est que justice.
Quant à la bande de pillards qui mettent ce pays à genoux depuis si longtemps, ils ne perdent rien pour attendre. Le tout nouveau patron de la RTS, Pape Alé Niang, qui a l’habitude d’ouvrir le bal, vient d’allumer la mèche : il faut « dire la vérité au Peuple » poste-t-il personnellement, à l’attention de ses patrons qu’il interpelle publiquement. L’écho lui provient de Fadilou Keïta, le nouveau patron de la Caisse des Dépôts et Consignations : la bande à Macky est une association de malfaiteurs qui ne laisse derrière elle qu’un champ de ruines.
C’est l’halali qui vient d’être lancé, pour que la vague de nouveaux pauvres inonde la cité.
L'OFFENSE AU PRÉSIDENT DE NOUVEAU SOUS LES FEUX
L'interpellation d’Amath Suzanne Camara relance le débat sur cette disposition controversée. Héritage de l'ère coloniale, ce délit est régulièrement brandi pour réprimer la dissidence selon les ONG. Cette loi divise jusque dans les rangs du Pastef
(SenePlus) - L'arrestation d'Amath Suzanne Camara, un cadre de l'ex-parti au pouvoir l'Alliance pour la République (APR), a relancé les débats sur le délit d'offense au chef de l'Etat. Comme le rapporte RFI, M. Camara a été placé en garde à vue le 24 juillet après avoir tenu des propos critiques envers le président Bassirou Diomaye Faye sur la chaîne Seneweb.
Lors de cette interview en wolof le 23 juillet, il avait affirmé que "le président Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont menti pour accéder au pouvoir et qu'ils continuent de mentir". Dès le lendemain, le procureur s'est saisi de l'affaire, conduisant à l'interpellation de M. Camara qui risque désormais entre 3 mois et 5 ans de prison ferme pour ce délit.
Cette nouvelle arrestation est la troisième du genre depuis l'arrivée au pouvoir du président Faye le 2 avril dernier. Elle soulève à nouveau les critiques contre cette loi controversée, régulièrement accusée de "servir à mettre des opposants en prison" comme l'écrit RFI.
Même au sein du parti présidentiel les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), certaines voix jugent cette garde à vue "excessive". L'ONG Amnesty International rappelle qu'une des recommandations des récentes Assises nationales de la justice était justement "de supprimer les peines privatives de liberté pour offense à chef d'Etat".
"Cette loi a été régulièrement critiquée pour restreindre la liberté d'expression au Sénégal", dénonce un responsable d'Amnesty cité par RFI. "Une nouvelle fois, on constate qu'elle sert à réprimer les voix dissidentes plutôt qu'à protéger la fonction présidentielle."
Avec cette troisième arrestation en quelques mois, la pression monte sur le président Faye pour abroger ou réformer en profondeur ce délit d'un autre âge, hérité de la période coloniale et souvent brandi comme un outil de musellement des opposants.
L'INTERNET MOBILE RÉTABLI EN MAURITANIE
Les autorités n'avaient pas communiqué dans l'immédiat concernant la coupure de l'internet des données mobiles. Mais le porte-parole du gouvernement avait dit par la suite qu'elle était "nécessaire" pour des "raisons sécuritaires".
L'internet sur les données mobiles en Mauritanie a été rétabli mercredi matin après une coupure de 22 jours liée aux manifestations qui avaient suivi l'annonce de la réélection de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à la présidence du pays, a constaté l'AFP.
Le 1er juillet, les manifestations avaient fait officiellement trois morts à Kaédi (sud), quatre selon les familles et les médias locaux. Des actes de pillages et des dizaines d'arrestations avaient aussi été rapportés quelques heures après l'annonce des résultats provisoires donnant à M. Ghazouani une large victoire dès le premier tour de la présidentielle du 29 juin.
Les autorités n'avaient pas communiqué dans l'immédiat concernant la coupure de l'internet des données mobiles. Mais le porte-parole du gouvernement avait dit par la suite qu'elle était "nécessaire" pour des "raisons sécuritaires". Les restrictions d'accès à internet sont devenues courantes à travers le monde de la part de gouvernements confrontés à des protestations.
Le rétablissement des données mobiles intervient une semaine avant l'entrée en fonction, le 2 août, du president Mohamed Ould cheikh el Ghazouani, réélu pour un second mandat avec 56,12% des voix.
Parmi ses six concurrents, seul le militant antiesclavagiste Biram Dah Abeid, arrivé en deuxième position avec 22,10% des voix, continue de rejeter les résultats du vote qu'il qualifie de "frauduleux" et appelle au dialogue pour résoudre "la crise post électorale que le régime a créée".
Les lendemains du scrutin de 2019, qui avait également vu la victoire de M. Ghazouani dès le premier tour, avaient été marqués par des heurts, l'interpellation d'opposants et de ressortissants de pays voisins accusés d'avoir participé à des manifestations, ainsi que par une coupure d'internet pendant une dizaine de jours.
VIDEO
ACCUSÉ DE NÉPOTISME, EL MALICK NDIAYE ANNONCE UNE PLAINTE
Invité de l'émission Faram Facce sur la Tfm mercredi soir, le ministre des Transports a démenti les accusations dont il fait l'objet.
iGFM - (Dakar) Le ministre des Transports, El Malick Ndiaye annonce une plainte contre ceux qui l'accusent de népotisme dans le choix des membres de son cabinet. Révélation faite à l'émission FARA FACCE de la Tfm de ce mercredi.
Le ministre des Transports, El Malick Ndiaye a démenti les accusations de népotisme dans la nomination des membres de son cabinet. Il a annoncé par la même occasion une plainte contre ses accusateurs.