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30 novembre 2024
Politique
DIEGUY DIOP FALL ANTICIPE SON LIMOGEAGE
Elle n’a pas attendu le coup de balai qui va arriver sans doute d’un jour à l’autre surtout avec sa sortie au vitriol contre le ministre lors de son passage sur Rfm matin.
Diéguy Diop Fall, jusque-là Directrice de la Promotion de l'économie sociale et solidaire, a jugé nécessaire de démissionner de son poste. Dans une note rendue publique, elle a également fait savoir qu’elle compte poursuivre ses activités politiques auprès du président de l'Alliance pour la république et de Benno Bokk Yaakaar, Macky Sall.
Elle n’a pas attendu le coup de balai qui va arriver sans doute d’un jour à l’autre surtout avec sa sortie au vitriol contre le ministre lors de son passage sur Rfm matin. La responsable de l’Alliance pour la République, Diéguy Diop Fall, a préféré partir de son propre gré. Après avoir occupé le poste de Directrice de la Promotion des Droits et de la Protection des Enfants pendant trois ans, puis celle de la Promotion de l'économie sociale et solidaire, Diéguy Diop Fall a rendu le tablier hier.
Dans un communiqué parvenu à «L’As», la responsable politique de l'Apr a officiellement annoncé sa démission. «Je tenais à remercier son Excellence Macky Sall pour la confiance et surtout le renouvellement de ma nomination en tant que Directrice, je lui exprime toute ma gratitude pour la confiance qu'il a voulu m'accorder durant trois (3) ans à la tête de la Direction de la Promotion des Droits et de la protection des enfants (2021-2023), ainsi que de la Direction de la Promotion de l'économie sociale et solidaire (2023-2024)», a-t-elle déclaré. La désormais ex-Directrice de la Promotion de l'économie sociale et solidaire remercie aussi tous les membres de l'APR pour les moments de communion politique «qui ont traduit leur engagement sans aucun doute pour un Sénégal meilleur». Aux sénégalaises et aux sénégalais d'ici et de la diaspora, Djéguy Diop Fall réaffirme son attachement aux valeurs démocratiques qui fondent «notre république et inspirent le bien fondé de ses actions politiques».
La désormais Directrice de la Promotion de l'économie sociale et solidaire réaffirme son engagement politique pour un Sénégal de Paix, de respect de nos institutions. «Je confirme, réaffirme et reprécise mon engagement sans faille auprès du président de l'Alliance pour la République et de Benno Bokk Yaakaar, Macky Sall», soutient-elle.
À LA DÉCOUVERTE DE DJIBRIL SONKO, NOUVEAU MAIRE DE ZIGUINCHOR
Djibril Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor, est un homme dont le parcours académique et professionnel a pesé dans la balance pour remplacer Ousmane Sonko, qui a démissionné après sa nomination au poste de Premier ministre.
Djibril Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor, est un homme dont le parcours académique et professionnel a pesé dans la balance pour remplacer Ousmane Sonko, qui a démissionné après sa nomination au poste de Premier ministre. Originaire de Ziguinchor, il a étudié au CEM Tété Diédhiou, au lycée Djignabo et à l’université Cheikh Anta Diop, où il a obtenu un DEA en économie internationale à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG). Son expérience en tant qu’inspecteur du Trésor, avec 15 ans de service, lui confère une solide compréhension des enjeux financiers et administratifs.
Djibril Sonko est membre fondateur du parti Pastef, coordonnateur départemental de Pastef Ziguinchor et, jusque-là 2ème adjoint au maire. Il a également occupé des postes d’enseignant à l’UCAD et à l’université Assane Seck de Ziguinchor, où il a partagé ses connaissances sur les marchés publics et l’économie.
Sur le plan associatif, Djibril Sonko a été actif dans diverses organisations, notamment le club Éducation à la Vie Familiale (EVF) du lycée Djignabo, l’AIESEC (Association internationale des étudiants en sciences économiques) et l’amicale des étudiants de la FASEG/UCAD. Il a également été chargé de revendications au sein du syndicat unique des travailleurs du Trésor.
DES FEMMES DU PDS ATTAQUENT WADE EN JUSTICE
Des femmes du Parti démocratique sénégalais contestent une décision de Abdoulaye Wade. Et cette fois-ci, c’est devant les tribunaux.
Des femmes du Parti démocratique sénégalais contestent la décision de Abdoulaye Wade. Et cette fois-ci, c’est devant les tribunaux. Le secrétaire général du Pds a récemment nommé Fatou Sow et Ndèye Astou Camara, respectivement présidente et secrétaire générale de la Fédération nationale des femmes du Pds. Des décisions qui ont provoqué la colère de Woré Sarr, qui a démissionné, et d’autres qui menacent de la suivre. Certaines d’entre elles ont annoncé avoir saisi le juge des référés faire annuler ces nominations.
Dans une vidéo de quelques minutes, Yandé Fall, une des rebelles, explique : «Je viens vous rappeler que ces derniers temps, il y a eu une décision administrative qui a été prise nommant madame Fatou Sow présidente nationale des femmes du PDS et madame Ndèye Astou Camara secrétaire générale des femmes. Ces décisions sont en porte-à-faux avec les textes qui régissent notre formation politique, précisément notre règlement intérieur. «C’est pourquoi Hawa Abdoul Ba, Ndèye Selbé Sèye de Gossas et moi-même Yande Fall, avons saisi le juge des référés pour annuler les décisions qui nommant la présidente et la secrétaire générale des femmes du Parti. Parce que ces postes ne sont pas nominatifs mais électifs», argumente Mme Fall.
«L’audience prévue au mois de juillet»
Elle annonce que l’audience est prévue au mois de juillet. «L’huissier de justice est allé à la permanence pour déposer l’assignation qui montre qu’il y a des femmes qui ont saisi le juge mais les personnes trouvées sur place ont refusé de prendre le courrier prétextant qu’on leur a interdit de le faire. Finalement, le courrier a été déposé à la ville de Dakar conformément aux textes en vigueur. Maintenant, si le juge nous convoque, le parti ne peut pas se débiner parce qu’il a été déjà informé», conclut-elle.
MACKY-MACRON, UNE LIAISON DANGEREUSE SELON MIMI
Dans une interview sur France 24, Aminata Touré qualifie ouvertement de "collusion" la nomination de Macky Sall comme émissaire d'Emmanuel Macron, soulevant notamment des questions de sécurité nationale
Dans une interview accordée à France 24 ce jeudi 27 juin 2024, Aminata Touré, ancienne Première ministre devenue opposante à Macky Sall, a lancé une charge virulente contre son ancien mentor, l'accusant de « collusion » avec la France.
En cause, la récente nomination de Macky Sall comme envoyée spécial du pacte de Paris pour les peuples et la planète par le président français Emmanuel Macron. Mme Touré n'a pas mâché ses mots : "Je ne l'insinue pas, je le dis ouvertement. C'est quand même assez particulier."
L'ancienne Première ministre soulève des questions cruciales de sécurité nationale et d'éthique : "Nos présidents doivent avoir un droit de réserve parce qu'ils ont été commandant en chef de nos armées. Donc ils sont détenteurs de nos secrets militaires, ils connaissent la cartographie de nos ressources naturelles." Elle ajoute : "Je ne pense pas que dans beaucoup de pays occidental ou dans aucun pays occidental cela n'aurait été acceptable."
Aminata Touré plaide pour une réévaluation complète des liens entre le Sénégal et son ancienne puissance coloniale. Elle évoque notamment la présence militaire française au Sénégal et la question du franc CFA, affirmant : « Ce sont des questions effectivement qu'il faut vider et envisager une coopération dynamique gagnant-gagnante où chacun y trouverait un intérêt. »
Malgré ces critiques acerbes, Mme Touré a tenu à souligner la force de la démocratie sénégalaise, mise à rude épreuve lors des récentes élections. "La démocratie sénégalaise est beaucoup plus solide que les vœux de l'ancien président Macky Sall", a-t-elle déclaré, faisant référence aux tentatives de l'ex-président de se maintenir au pouvoir. Elle rappelle les événements tragiques qui ont précédé l'élection : « Il y a eu quand même 60 morts en estimation de suite aux manifestations soit contre le troisième mandat qui était bien entendu illégal ou contre le report de l'élection présidentielle. »
L'interview a également abordé la question épineuse de la justice pour les victimes des violences pré-électorales. Mme Touré, se positionnant comme "militante des droits de l'homme", insiste : "Il ne peut pas y avoir de paix durable sans justice". Elle critique la loi d'amnistie votée avant le départ de Macky Sall, tout en reconnaissant son rôle dans l'apaisement du climat politique.
Bien qu'ayant participé activement à la campagne du nouveau président Sall, Aminata Touré reste vigilante quant aux actions du nouveau gouvernement. Elle salue certaines mesures, comme la baisse des prix du carburant et les réformes concernant les scandales fonciers, tout en appelant à la responsabilité, notamment en matière de liberté de la presse.
LA TRANSPARENCE, REGLE D'OR DE BASSIROU DIOMAYE FAYE
Le chef de l’Etat a rappelé au gouvernement, mercredi en Conseil des ministres, son attachement à la transparence, à la reddition des comptes et à une gouvernance sobre axée sur les résultats.
Dakar, 26 juin (APS) – Le chef de l’Etat a rappelé au gouvernement, mercredi en Conseil des ministres, son attachement à la transparence, à la reddition des comptes et à une gouvernance sobre axée sur les résultats.
Dans le communiqué du Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye a fait part de son ambition d’asseoir ‘’une politique budgétaire crédible qui renforce les ressources de l’Etat et rationnalise, en permanence, les dépenses publiques’’.
La même source ajoute qu’il a demandé, à ce titre, au Premier ministre Ousmane Sonko ‘’d’intensifier l’exécution d’un plan spécial de rationalisation des dépenses de fonctionnement dans les secteurs public et parapublic et de veiller, avec le ministre en charge des Finances et du Budget, à la qualité des dépenses publiques’’.
Bassirou Diomaye Faye a indiqué que les ressources publiques ‘’doivent impérativement être orientées vers le financement de l’investissement productif et les interventions sociales prioritaires’’.
Le communiqué souligne en outre l’urgence de mettre en œuvre une stratégie innovante d’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales.
Le chef de l’Etat a aussi appelé à la mise en œuvre ‘’d’une politique de subvention juste et transparente et à l’application rigoureuse d’un programme de rationalisation des exonérations avec, notamment, l’actualisation du Code des investissements et de la législation fiscale au besoin’’.
Il a, à cet égard, rappelé l’impérieuse nécessité d’une digitalisation intégrale et d’une interopérabilité des systèmes d’information des régies financières, ainsi que la généralisation intensive du paiement dématérialisé des impôts et taxes, source de transparence, d’efficacité, d’efficience et de qualité du service public, souligne le communiqué.
SONKO N’EST PAS LIÉ PAR UNE AUDITION « ACTUELLEMENT IMPOSSIBLE »
Le groupe parlementaire Yewwi askan wi s’érige en bouclier autour du Premier ministre qui, depuis quelques temps, est sous pression des partisans de l’ancien régime du président Macky Sall qui exigent le respect du délai de 90 jours
Le groupe parlementaire Yewwi askan wi s’érige en bouclier autour du Premier ministre, Ousmane Sonko qui, depuis quelques temps, est sous pression des partisans de l’ancien régime du président Macky Sall qui exigent le respect du délai de 90 jours pour sa déclaration de politique générale (Dpg). S’exprimant lors d’un point de presse hier, mercredi 26 juin, Ayib Daffé, nouveau président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi évoquant l’omission de certaines notions dans le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale a fait remarquer que l’audition du Premier ministre Ousmane Sonko est « actuellement impossible».
Les partisans de l’ancien régime du président Macky Sall, renvoyés dans l’opposition par les Sénégalais lors de la présidentielle du24 mars dernier, qui exigent du Premier ministre Ousmane Sonko le respect du délai de 90 jours pour sa déclaration de politique générale (Dpg) devraient prendre leur mal en patience. En effet, s’exprimant lors d’un point de presse hier, mercredi 26 juin, Ayib Daffé, nouveau président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a fait remarquer au sujet de cette audition du Premier ministre Ousmane Sonko qu’elle est « actuellement impossible».
Pour justifier sa position, la nouvelle tête de file du groupe parlementaire du régime en place et qui incarne cependant la minorité parlementaire a soulevé un « sérieux vide juridique » dans l’actuelle version du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, éditée en juillet 2021. En effet, selon lui, le règlement intérieur distribué aux parlementaires de la quatorzième législature lors de leur installation le 12 septembre 2022 « a omis des modifications apportées par la loi organique de 2019 », notamment celles concernant la suppression du poste de Premier ministre.
En 2021, l’ancien régime avait voté une loi pour restaurer le poste de Premier ministre. Mais, en parallèle, aucune autre loi organique n’a été votée pour restaurer le poste de Premier ministre dans le règlement intérieur. Ce qui fait que le Premier ministre est absent et n’existe pas dans notre règlement intérieur et il n’existe pas non plus une disposition dans le règlement intérieur qui permette de préciser les modalités d‘organisation et de tenue d’une Déclaration de politique générale, d’une motion de censure et d’une question de confiance.», a-t-il souligné. Avant de marteler : « Le Premier ministre, la Déclaration politique générale (Dpg), la motion de censure et la question de confiance sont abrogées de cette nouvelle version du règlement intérieur de l'Assemblée nationale ».
Poursuivant son propos, l’ancien mandataire du candidat Ousmane Sonko lors de la dernière élection présidentielle, estimant que l’absence de ces différentes notions dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale « rend caduque toute procédure liée à la Déclaration de politique générale », a indiqué que son groupe va saisir le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans les mêmes conditions qu’il l’avait fait avec son prédécesseur, Amadou Ba, pour lui signifier que le Règlement intérieur actuel ne l’oblige pas à faire sa Déclaration politique générale (Dpg). « Notre collègue Guy Marius Sagna avait écrit au Premier ministre Amadou Bâ pour lui signifier l’impossibilité de tenir la Dpg. Mais, il avait fait un passage en force, il avait passé outre les dispositions du Règlement intérieur. Est-ce qu’on doit continuer dans la fraude à la loi ? Nous allons saisir le Premier ministre dans les mêmes conditions. C’est à lui de décider s’il fera sa Dpg ou pas. Mais le Règlement intérieur actuel ne l’oblige pas à le faire. », a conclu Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, par ailleurs Secrétaire général par intérim de l’actuel parti au pouvoir Pastef.
NANDO CABRAL GOMIS
par Yoro Dia
ET SI ON SE PRÉPARAIT À LA COHABITATION
Le refus de Sonko de se soumettre à la DPG qu’il a pourtant abordée plusieurs fois en Conseil des ministres confirme le Projet Nakhebaye de Pastef. Le bilan des 100 jours se résument à deux mots : « excès » et « insignifiance »
Le refus du Premier ministre de se soumettre à une déclaration de politique générale qu’il a pourtant abordée plusieurs fois en conseil des ministres confirme le Projet Nakhebaye de Pastef.
Comme son nom l’indique la DPG exige une vision, une ambition et des orientations claires que notre Premier Ministre n’a jamais eues. Sonko joue la montre en attendant que les hauts fonctionnaires qu’il appelle, par ignorance ou mauvaise foi, le Système, rédigent le projet. Un projet que Pastef , par indigence intellectuelle, a mis dix ans pour lui trouver un nom. Comme pour le PSE, ce seront nos brillants hauts fonctionnaires qui vont rédiger le Projet qui s’appelle Vision 2050 et va s’inscrire inévitablement dans la continuité du PSE. Si le Premier ministre, comme le disent ses proches attend la nouvelle assemblée qui sera installée après les élections issues de la dissolution, il est de bon aloi de lui rappeler deux choses.
Premièrement, il n’appartient au Premier ministre de choisir son « Assemblée » parce que même s’il en a les instincts et les réflexes, Monsieur Sonko n’est pas Caligula qui méprisait tellement le Senat qu’il y avait nommé son cheval ou François 1er dont le bon plaisir devenait la loi.
Secundo, qu’est ce qui fait croire à Monsieur Sonko qu’il sera encore en poste après les législatives anticipées ? Le charme de la démocratie réside dans l’incertitude des élections et l’exercice du pouvoir est le plus grand ennemi du populisme.
C’est pourquoi le bilan des 100 jours de Pastef se résument à deux mots chers à Talleyrand : « excès » et « insignifiance ». Excès quand Sonko menace la presse et les juges et qualifie nommément et publiquement le président du Conseil constitutionnel de corrompu…Insignifiance quand il rabaisse sa fonction et la réduit au petit privilège du tapis rouge confirmant Talleyrand qui disait « Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite. »
De quoi a peur le Premier ministre ? D’une motion de censure ?
Aucun Premier du Sénégal n’a jamais été renversé par une motion de censure lors d’une DPG même si la motion de censure reste un moyen de créer un débat devant l’opinion sur la vision et les orientations. La révolte, si elle n’est pas parlementaire, sera populaire et démocratique.
La révolte démocratique viendra des législatives. Pastef n’a pu prospérer que dans la tension permanente ; l’accalmie et la clarté brutale de l’exercice du pouvoir ont montré que le fameux projet n’était qu’un deep fake et donc, en réalité, Pastef n’a pas de vision, encore moins une ambition pour le pays. La meilleure façon de sanctionner de ce deep fake qu’incarne Sonko est de sanctionner démocratiquement Pastef aux législatives en imposant au président de la République une cohabitation en l’aidant démocratiquement à se débarrasser de son encombrant et incompétent Premier ministre. De toute façon en cas de cohabitation, rien va changer pour le président de la République car comme aujourd’hui à l’image du Roi d’Angleterre, il va continuer à régner mais ne pas gouverner. Aujourd’hui avec Sonko, il est plus le « Résident de la République » que Président de la République. Avec la cohabitation, il le sera moins et sera plus Président de la République.
Naturellement, on nous dira que notre constitution et nos institutions ne prévoient pas la cohabitation. La constitution et les institutions de la Ve République en France n’ont jamais prévu la cohabitation parce que De Gaule a toujours pensé qu’un Président désavoué devait s’en aller comme il le fit quand le Non l’emporta au referendum de 1969. En 1986, malgré le désaveu aux législatives Mitterrand qui n’était pas De Gaule choisit de rester et les institutions s’adaptèrent à la cohabitation. Et la France n’a jamais été aussi bien gouvernée que pendant la cohabitation Chirac- Jospin (1997-2002).
Nos institutions qui ont fait la preuve de leur solidité et notre Etat qui, comme le roseau, plie mais ne rompt pas, sont prêts à gérer cette cohabitation. Comme l’alternance devenue la respiration de notre démocratie, la cohabitation qui s’annonce sera soluble dans nos institutions comme l’alternance.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 26 JUIN
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 26 juin 2024.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Mouhamadou Bamba DIOP, Ingénieur statisticien économiste, matricule de solde n° 615 996/D, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Économie, du Plan et de la coopération, en remplacement de Monsieur Allé Nar Diop appelé à d’autres fonctions ;
Madame Ndèye Fatou LO, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 616 254/J, est nommée Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, en remplacement de Madame Amy MBACKE appelée à d’autres fonctions. ;
Madame Marième GUEYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624 689/A, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens ;
Monsieur El Hadj SALL, Economiste-Environnementaliste spécialisé en audit et contrôle interne, matricule de solde n° 515 409/D, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique ;
Monsieur El Hadji Mamadou GUEYE, Juriste, matricule de solde n° 662 513/E, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;
Monsieur Mamadou Boye DIALLO, Juriste financier, matricule de solde n° 642 620/Z, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage."
LES LIAISONS DANGEREUSES
Latif Coulibaly, Yoro Dia, Bougane Guèye... l'ascension des journalistes vers des carrières politiques majeures soulève des enjeux pour la crédibilité des médias. Focus sur ces parcours qui illustrent la nature ambiguë des liens presse-politique
Le Sénégal, souvent présenté comme un modèle de démocratie en Afrique, offre un paysage médiatique dynamique, mais complexe où les frontières entre journalisme et politique sont fréquemment floues. De nombreux journalistes ont franchi le Rubicon politique. Ce qui soulève des questions sur la neutralité et l’indépendance de la presse. Cet article explore divers exemples de journalistes sénégalais devenus politiciens, mettant en lumière les défis et les implications de cette dualité.
Bara Diouf : Un pionnier de la transition
Bara Diouf incarne l’un des premiers exemples marquants de cette transition. Dirigeant le quotidien national ‘’Le Soleil’’ jusqu’en 1986, il a ensuite été élu député du Parti socialiste du Sénégal pour un mandat de cinq ans. Ancien fervent défenseur des régimes de Léopold Senghor et d’Abdou Diouf, Bara Diouf n’a pas caché son admiration pour le président Abdoulaye Wade, arrivé au pouvoir en 2000. ‘’Abdoulaye Wade me plaît. Il a de l’ambition et réalise des choses importantes pour son pays. Je suis très respectueux des institutions et de la patrie. Il est donc normal que je soutienne ceux qui veulent faire de l’Afrique un grand continent’’, déclarait-il.
Malgré ses convictions politiques, Bara a su maintenir ‘’Le Soleil’’ comme une référence nationale et sous-régionale, formant plusieurs générations de journalistes. Son parcours montre qu’il est possible de jongler entre engagement politique et professionnalisme journalistique, bien que cet équilibre soit délicat.
Racine Talla : Le militantisme au cœur du service public
Racine Talla, à la tête de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS) pendant douze ans, est un autre exemple notable. Sa gestion a été critiquée par les syndicalistes du côté du Triangle sud, le faible temps d’antenne accordé aux opposants et à la société civile et même à certains de ses contempteurs au sein du régime de Macky Sall fini de démontrer sa toute-puissance au sein de la chaîne publique.
En tant que militant de l’Alliance pour la République (APR) et maire de Wakhinane Nimzatt, Talla n’a jamais caché ses positions politiques, compliquant la distinction entre ses rôles de militant et de directeur. Ses prédécesseurs avaient déjà transformé le média en outil de propagande, lui l’avait placé à un niveau qu’il sera difficile d’égaler.
Aujourd’hui, l’arrivée de Pape Alé Niang, proche du Premier ministre Ousmane Sonko, soulève des questions sur l'avenir de cette institution. Ses premiers actes tendent cependant à un retour à la vocation première de la télévision : au service du peuple.
Yakham Mbaye : La double casquette du journaliste-politicien
Yakham Mbaye représente un cas où le militantisme a pris le dessus sur l’intégrité journalistique. Directeur du ‘’Soleil’’ et militant de l’APR à Dakar-Plateau, Yakham a surfé sur une double identité de journaliste et de partisan, ce qui lui a coûté une certaine crédibilité auprès de ses pairs. Connu pour son style incisif, il avait critiqué la dynastie ''Faye-Sall'' avant de devenir un proche de la première dame. Son militantisme a souvent éclipsé ses analyses factuelles, mettant en évidence le danger de cette double casquette.
Lamine Niang, ayant pris le relais de Yakham, se trouve dans une position délicate, mais stratégique. En tant que responsable du Pôle conseils et stratégies du Secrétariat national à la communication de Pastef et directeur de Jotna TV (média de résistance durant le second mandat de Macky Sall), il doit naviguer habilement entre ses obligations politiques et son rôle dans les médias.
Ahmed Aïdara : Entre critiques et engagement politique
Ahmed Aïdara, maire de Guédiawaye et membre de l’opposition, continue de présenter une revue de presse en wolof tous les matins. Ex-animateur de l’émission ‘’Teuss’’ sur Zik FM, Aïdara est aussi populaire qu’il divise, avec un style théâtral qui inclut pleurnicheries, rires et moqueries des acteurs politiques. Ses critiques acerbes du gouvernement Sall l’ont placé en pole position au sein de la coalition Yewwi Askan Wi en janvier 2022, le propulsant à la tête de cette mairie pour remplacer un autre journaliste, Aliou Sall.
Ce dernier, très discret, est diplômé du Cesti. Il a rapidement basculé vers les milieux politiques sous l’ère Wade, poursuivant son engagement avec l’arrivée au pouvoir de son frère Macky Sall. En un temps record, il est devenu président de l’Association des maires du Sénégal et directeur de la Caisse des dépôts et consignations.
Son parcours souligne l’influence que les journalistes peuvent exercer, même en restant partiellement actifs dans leur profession d’origine.
La transition vers la politique : Une tendance répandue
La tendance des journalistes sénégalais à se tourner vers la politique n’est pas nouvelle. Latif Coulibaly, Abou Abel Thiam, Aliou Sow, Ibrahima Ndoye, Mamadou Ibra Kane et Pape Djibril Fall ont tous mis fin à leurs activités journalistiques pour se consacrer à leurs carrières ou fonctions politiques. Cette transition leur a permis de capitaliser sur leur notoriété médiatique pour gagner en influence politique. Mais elle pose des questions sur la déontologie et l’indépendance de la presse.
Latif Coulibaly, ex-secrétaire général du gouvernement, avait défendu son choix en arguant que son engagement politique était une continuation logique de son combat pour la justice et le développement du Sénégal.
Ce qui est constant, c’est que parmi ces susmentionnés, personne n’est revenu dans les rédactions, après avoir pris goût à la politique. Certains comme Abdou Mbow ont eu une carrière éphémère dans le métier. Le journalisme n’a été qu’un statut pour eux.
Bougane Guèye Dany : Une double posture controversée
Bougane Guèye Dany, ancien journaliste (Walfadjri) et propriétaire du groupe de presse D-Média et leader du mouvement Gueum Sa Bopp, est un exemple particulièrement controversé. Patron de presse et acteur politique, il utilise ses médias pour promouvoir ses idéaux, ce qui lui vaut des critiques pour usage excessif de ses plateformes à des fins politiques.
Sa posture lui offre une tribune puissante pour influencer l’opinion publique, mais elle peut aussi se retourner contre lui, certains régimes pouvant utiliser cette double posture pour solder leurs comptes. D’aucuns pensent qu’il fait usage de ses combats politiques pour embarquer une certaine partie de la presse dans sa croisade.
Thierno Amadou Sy : L’engagement continu
Thierno Amadou Sy a fait son entrée en politique en 2018, rejoignant l’ex-parti présidentiel (APR) et déclenchant une vive polémique. Sy considère son engagement politique comme une extension de sa passion pour les questions de développement qu’il explorait déjà à travers ses émissions. ‘’Je considère mon engagement en politique comme un prolongement de ma passion pour les questions de développement quand j’étais journaliste’’, se justifie-t-il.
Son parcours montre comment l’engagement politique peut naître d’une vocation journalistique axée sur les questions de société. L’actuel directeur de l’APS est dans une posture indécise, depuis l’arrivée au pouvoir du duo Sonko-Diomaye en mars 2024. Plusieurs de ses collaborateurs militent pour qu’on le maintienne au poste, mettant en avant ses prouesses dans cette société. Alors qu’une autre partie réclame son départ à cause de sa proximité avec l’ancien régime.
Mais le nouveau régime continue de lui faire confiance. Ce qui n’est pas le cas de Bara Ndiaye qui avait retourné sa veste une semaine avant le scrutin. Il a été limogé depuis un mois.
Pour rappel, Bara Ndiaye était un responsable de l’APR et ancien maire de Méwane.
Amadou Ba : Un exemple de déontologie
Directeur général du quotidien ‘’L’AS’’ et maire de Missirah depuis janvier 2022, Amadou Ba se distingue par son engagement envers l'éthique et la déontologie. Depuis qu’il a été élu maire, il met en avant son respect strict des principes journalistiques. En tant que directeur général de ‘’L’AS’’, il a cessé de signer des articles depuis plus de deux ans, affirmant que son rôle politique était incompatible avec l'exercice actif du journalisme.
Cette décision souligne son engagement à éviter les conflits d'intérêts et à maintenir l'intégrité de la profession.
Souleymane Jules Diop, Yoro Dia, Sadikh Top et Mamadou Bamba Ndiaye : De la plume à la tribune
Actuel ambassadeur du Sénégal à l'Unesco à Paris, Souleymane Jules Diop fut responsable du desk politique du journal ‘’Wal Fadjri’’. Au début de la première alternance, il devient le conseiller en communication du Premier ministre Idrissa Seck. Le clash de ce dernier avec Wade l'exile au Canada où il se radicalise contre le régime du ‘’Pape du Sopi’’. En tant que journaliste, il s'est imposé comme une voix influente, n'hésitant pas à dénoncer ce qu'il percevait comme des abus de pouvoir ou des dysfonctionnements au sein du gouvernement. Il fait partie des premiers influenceurs et activistes politiques sur les réseaux sociaux.
À la chute de Wade, il est revenu au bercail, occupant diverses responsabilités dans les gouvernements successifs de Macky Sall.
Yoro Dia est connu pour ses analyses politiques et son approche critique des questions sociopolitiques au Sénégal. Ancien rédacteur en chef de Wal Fadjri FM, ses écrits et ses commentaires dans divers médias ont fait de lui une personnalité incontournable du paysage médiatique sénégalais. Mais comme beaucoup de journalistes de sa génération, il a fait le saut vers la politique.
Il a été nommé ministre et porte-parole sous l'administration du président Macky Sall. Ce passage du journalisme à la politique a suscité beaucoup de débats et de critiques. Certains observateurs ont vu en cela une trahison de ses idéaux journalistiques et une compromission de son indépendance.
Sadikh Top a commencé sa carrière comme journaliste où il a rapidement acquis une réputation pour son professionnalisme et sa rigueur. En rejoignant le Pastef, il a fait le choix de mettre fin à sa carrière journalistique pour se consacrer pleinement à la politique. Cette décision n’est pas sans rappeler celle de nombreux journalistes qui, ayant passé des années à analyser et critiquer les systèmes politiques, se sont engagés dans la sphère politique pour apporter le changement qu’ils prônent.
Feu Mamadou Bamba Ndiaye incarne parfaitement le parcours de nombreux journalistes sénégalais qui ont transité vers des rôles politiques de premier plan. Ancien directeur de publication et journaliste réputé, Bamba Ndiaye a franchi le pas vers la politique en devenant ministre des Affaires religieuses sous la présidence d'Abdoulaye Wade, un parcours qui met en lumière les interactions complexes entre journalisme et politique au Sénégal.
L'impact sur la crédibilité des médias
Ces parcours mettent en lumière un défi majeur pour le journalisme sénégalais : maintenir l’intégrité et la crédibilité face aux engagements politiques des journalistes. La frontière entre journalisme et politique est souvent floue, brouillant la perception d’indépendance des médias.
Pour restaurer la confiance dans les médias, une réforme des pratiques journalistiques pourrait être nécessaire, mettant l’accent sur la déontologie et l’indépendance. Les journalistes doivent pouvoir exercer leur métier sans pressions politiques, tout en ayant la liberté de s’engager politiquement de manière transparente et sans conflit d’intérêts.
Le cas des journalistes sénégalais devenus politiciens illustre les défis posés par la nature ambiguë des relations entre les uns et les autres. Tandis que certains ont réussi à naviguer dans ces eaux troubles avec une certaine dignité, d'autres ont vu leur crédibilité compromise. Pour assurer un avenir où la presse reste un pilier de la démocratie, il est important de renforcer les mécanismes garantissant l'indépendance et l'intégrité des médias au Sénégal.
La célèbre citation de Claude Julien, ‘’les journalistes aiment les politiciens comme les mouches aiment le miel’’, illustre à merveille la relation complexe entre les journalistes et les politiciens au Sénégal.
UN SERVITEUR EN QUÊTE DE RÉDEMPTION
Considéré comme le candidat de la jeunesse, Pape Djibril Fall n'a pas résisté à la vague du parti Pastef. Depuis, sa notoriété décline tandis que de nouvelles figures émergent. Isolé au sein de l'opposition, son parti se cherche une stratégie à définir
Le leader du parti Les Serviteurs, Pape Djibril Fall, est à la croisée des chemins concernant son avenir politique, dans un contexte de nouvelle hégémonie de Pastef. L’ancien journaliste de la TFM doit s’inscrire dans le champ des idées et des propositions pour essayer de constituer une alternative au parti des patriotes en 2029.
C’est un homme souriant et affable qui parcourt les allées du Centre de conférences Abdou Diouf (Cicad). En boubou blanc et lunettes vissées sur la tête, l’ancien candidat des Serviteurs n’hésite pas à s’approcher de la forêt de micros des journalistes. D’un air rassurant, il donne son avis concernant les assises de la justice sous le thème ‘’La réforme et la modernisation de la justice’’, le mardi 28 mai 2024. Le journaliste de formation indique avoir ‘’grand espoir en ces concertations, car enfin, la justice sera réformée comme le souhaitent les populations’’.
Poursuivant, le candidat malheureux de la dernière présidentielle salue l’initiative du chef de l’État. "Le président est sorti de prison pour aller au palais. Donc, il est très bien placé pour comprendre les dysfonctionnements qui existent au sein de la justice pour apporter définitivement des réformes’’, affirme Pape Djibril Fall.
Il faut dire que la surprise des dernières Législatives avait décidé de limiter ses apparitions et de ses déclarations en public depuis l’élection présidentielle du 24 mars dernier. Le benjamin des 19 candidats avait un peu souffert des projecteurs braqués sur la ‘’nouveauté’’ de cette campagne. Anta Babacar Ngom, une alternative pour la prochaine génération de citoyens, apparait comme la vraie révélation de cette campagne. Même si cette dernière termine avec 15 457 voix, soit 3 000 voix derrière l’ancien chroniqueur de la TFM, qui a récolté 18 304 voix, soit 0,4 %. Le candidat des Serviteurs et de la coalition PDF Président est arrivé à la 9e place, derrière les candidats de grandes formations comme Pastef, Rewmi, Benno, Taxawu Sénégal et PUR.
Pape Djibril Fall, qui s’est positionné comme le candidat de la jeunesse, n’a pas pu résister à la vague de rupture incarnée par le parti Pastef, qui a récolté 54 %, propulsant son candidat à la tête du pays.
Par ailleurs, l’ascension de Diomaye Faye (44 ans) vient en quelque sorte couper l’herbe sous le pied de Pape Djibril Fall, qui avait fait de l’alternance générationnelle le cœur de son discours politique auprès des jeunes qui l’ont fortement soutenu lors des élections parlementaires de juillet 2022.
En outre, le refus de s’aligner derrière le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi sur différents dossiers et sa volonté de creuser son propre sillon ont finalement abouti à l’isoler au sein de l’opposition contre Macky Sall.
Sur ce, le candidat de la jeunesse va aussi subir un lynchage médiatique sur les réseaux sociaux qui, pendant un moment, ont permis d’asseoir sa notoriété auprès des jeunes. Une situation qui, dans un contexte de bipolarisation de la vie politique sénégalaise, a fortement nui à son ascension au sein de l’opinion publique.
‘’Nous n’avons pas encore fait le bilan. C’est sûr qu’on le fera après la Tabaski’’, a affirmé Penda Dieng, responsable au sein du parti des Serviteurs. Concernant la question d’une alliance avec Pastef, avec qui il partage plusieurs points comme la formation professionnelle, la souveraineté alimentaire, la renégociation des contrats sur les ressources extractives (pétrole, gaz et mines), entre autres, l’ancienne mandataire du candidat Pape Djibril Fall botte en touche. ‘’Pour le moment, nous sommes en train de nous mobiliser pour d’éventuelles Législatives anticipées, si le nouveau régime venait à les convoquer. Rien n’est encore acté, mais on y travaille pour être plus audible à l’Assemblée nationale’’, soutient-elle.
Selon des spécialistes, Pape Djibril Fall, qui a déjà entamé son propre cursus politique, pourrait à terme se positionner comme un des éléments centraux de l’opposition sénégalaise. Dans cette optique, il devrait chercher à investir le champ des idées et des programmes pour constituer une alternative solide en vue de la Présidentielle de 2029. L’ancien chroniqueur à la 2STV pourrait ainsi devenir une force de propositions solide dans un contexte d’écrémage de la dernière Présidentielle avec le recul des politiciens chevronnés comme Khalifa Sall et Idrissa Seck ainsi que la recomposition du champ politique avec les risques d’implosion de Benno Bokk Yaakaar (BBY) et du déclin des partis alliés (PS, AFP, entre autres).
De ce fait, Pape Djibril Fall pourrait être tenté d’agréger les ‘’déçus’’ de Pastef en perspective de la présidentielle de 2029. Entre-temps, dans l’optique de renforcer le maillage de son parti politique, PDF doit intégrer une coalition afin de structurer sa formation et de lui offrir un ancrage territorial. L’ex-patron de l’Amicale des élèves du Cesti entend s’imposer comme un acteur politique majeur de la vie politique sénégalaise et pourrait ainsi s’inscrire dans cette doctrine souverainiste à fort caractère social. Ainsi, il doit essayer de se singulariser face aux autres candidats par la mise en place d’un projet politique, social et clair.