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12 avril 2025
Politique
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LE GRAND ORAL D'AMADOU BA
"Nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la mesure des enjeux". Face aux critiques du pouvoir, l'ancien Premier ministre brandit son bilan à la tête du ministère des Finances et défie ses accusateurs de prouver leurs allégations
Dans une conférence de presse très attendue ce lundi 21 octobre 2024 à Dakar, l'ancien Premier ministre Amadou Ba a brisé le silence. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle, désormais tête de liste de la coalition "Jamm Ak Njarin" pour les législatives anticipées du 17 novembre, a livré un réquisitoire sévère contre le nouveau pouvoir tout en défendant son bilan.
"J'ai choisi librement de garder le silence, mais un silence qui n'est pas du tout de l'indifférence", a déclaré d'emblée Amadou Ba, ajoutant avoir voulu laisser le temps aux nouvelles autorités de s'installer et de présenter leur vision. "Mais aujourd'hui, il est clair que nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la pleine mesure des enjeux", a-t-il affirmé.
Face aux accusations de malversations financières, l'ancien ministre des Finances a contre-attaqué avec fermeté : "Je n'ai jamais falsifié les statistiques budgétaires. Il m'a été reproché des faits prétendument couverts par un rapport d'audit sur la période 2019-2023. Je tiens à rappeler une évidence : de 2019 à 2023, je n'étais plus ministre de l'Économie. Mon passage au ministère des Finances s'est terminé le 6 avril 2019.
Chiffres à l'appui, Amadou Ba a défendu son bilan : "Le produit intérieur brut du Sénégal a enregistré une hausse moyenne de 6% sur la période 2014-2019, contrastant avec la période 1980-2013 où la croissance moyenne était de 3% ". Il a notamment souligné avoir laissé "en trésorerie auprès de la banque centrale près de 270 milliards de francs CFA" lors de sa passation de service.
L'ancien Premier ministre a également réfuté les accusations d'enrichissement personnel : "Je ne possède pas la fortune qu'on me prête. Mon parcours, mon travail acharné et ma compétence m'ont permis de bien gagner ma vie. Cela aurait été le cas pour tout serviteur de l'État qui aurait eu la même trajectoire que moi."
Concernant la Vision 2050 présentée par le nouveau gouvernement, Amadou Ba y voit une continuité du Plan Sénégal Émergent qu'il a contribué à mettre en place : "Je tiens à féliciter le gouvernement sur cette vision 2050 qui n'est rien d'autre que la poursuite du Plan Sénégal Émergent. C'est ça l'État, la continuité de l'État.
En vue des législatives du 17 novembre, l'ancien Premier ministre a appelé à "une majorité à l'Assemblée nationale", estimant qu'"il est essentiel de ne pas permettre au pouvoir actuel de monopoliser tous les leviers de décision."
"Notre véritable bataille aujourd'hui", a-t-il conclu, "c'est celle contre la pauvreté, contre les inondations qui frappent nos villes et villages, contre les accidents de la route, contre l'immigration irrégulière, contre la vie chère, contre le chômage et contre les pertes d'emploi qui appartiennent à notre jeunesse."
Dans un appel à l'unité, Amadou Ba a souligné que "ce n'est pas dans les conflits ni les divisions que notre nation trouvera son salut", invitant le gouvernement à "faire preuve d'humilité" et à "assumer ses responsabilités". ".
AMADOU BA RÉPOND AUX ACCUSATIONS DE FALSIFICATION
L’ancien Premier ministre a rejeté les accusations portées contre lui par Ousmane Sonko. Lors d’une conférence de presse, il a dénoncé une "volonté délibérée de nuire ou de désinformer".
« Je n’ai jamais falsifié de statistiques budgétaires », s’est défendu lundi, face à la presse, l’ancien Premier ministre Amadou Ba, dénonçant une « volonté délibérée de nuire ou de désinformer » de la part du Premier ministre Ousmane Sonko.
« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours servi le Sénégal avec rigueur. Aucun acte, aucune écriture ne peut m’être imputé dans une quelconque gestion frauduleuse ou malversation », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il est facile d'accuser sans fondement.
« Je n’ai jamais falsifié de statistiques budgétaires. Et je nourris un doute profond sur la véracité de ces allégations », a-t-il ajouté.
Selon lui, les faits qui lui sont reprochés sont prétendument couverts par un rapport d’audit portant sur la période 2017-2023.
« Je tiens à rappeler une évidence : de 2019 à 2023, je n’étais plus ministre de l’Économie et des Finances. Mon passage au ministère s’est terminé le 6 avril 2019 », a-t-il précisé.
Amadou Ba estime cependant que ces accusations sont non seulement infondées, mais aussi révélatrices d’une « volonté délibérée de nuire ou de désinformer ».
« L’honnêteté intellectuelle et la rigueur devraient être les bases du débat. Ce qui est attendu du gouvernement, c’est de répondre au peuple sénégalais et non de se livrer à un jeu de diversion. Je les invite à sortir des querelles et à se concentrer sur l’essentiel », a-t-il notamment appelé, en tant qu'ancien candidat à la présidentielle et tête de liste de la coalition Jamm Ak Njarin.
LA RTS VEUT RENDRE UNE COPIE SANS FAUTE
La Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a organisé, ce lundi 21 octobre 2024, une réunion avec les mandataires des listes de candidats aux élections législatives anticipées prévues le 17 novembre prochain.
La Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a organisé, ce lundi 21 octobre 2024, une réunion avec les mandataires des listes de candidats aux élections législatives anticipées prévues le 17 novembre prochain. Cette rencontre, qui s’est tenue à la Maison de la Presse Babacar Touré, avait pour objectif d’établir un cadre clair pour la gestion médiatique et logistique de la campagne électorale, en garantissant une couverture équitable à toutes les listes en compétition.
Parmi les points essentiels discutés, figure la désignation des Points Focaux. Chaque liste aura une équipe technique et un journaliste attitré, désigné comme « Point Focal » de la RTS, qui accompagnera la liste tout au long de la campagne. Ce dispositif permettra de faciliter la coordination entre les listes et la RTS, assurant une meilleure gestion des interactions.
La RTS a aussi rappelé qu’en plus de son siège à Dakar, elle dispose de cinq studios régionaux dans les villes de Kaolack, Saint-Louis, Ziguinchor, Tambacounda et Matam. Ces infrastructures offriront aux différentes listes les mêmes conditions d’enregistrement que dans la capitale, garantissant ainsi un accès équitable aux moyens de production pour l’ensemble des candidats.
Les montages des enregistrements se feront quotidiennement à partir de 9h00, selon l’ordre d’arrivée des mandataires à la RTS. Chaque liste bénéficiera d’une heure pour finaliser ses contenus. Une fiche de montage détaillant les noms des intervenants devra être signée conjointement par le mandataire de la liste et le responsable de la RTS pour valider le processus.
Les conditions de diffusion seront strictement encadrées : seules les images capturées par la RTS seront utilisées durant le temps d’antenne réservé à chaque liste. En plus de cela, chaque formation politique devra soumettre à la RTS et au Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) les noms de leurs mandataires et leurs plannings de campagne. En cas de modification de ces plannings, les listes devront en informer immédiatement ces deux entités.
Le journal de la campagne sera diffusé en deux segments : de 18h30 à 19h45, puis de 21h00 à 22h15. L’ordre de passage des listes sera déterminé par le CNRA. Pour le dernier jour de la campagne, un seul journal sera diffusé, et la réception des rushs s’arrêtera à 18h30. Toute soumission effectuée après cette heure pourrait ne pas être prise en compte. Chaque liste disposera de 3 minutes de temps d’antenne.
Le directeur de la RTS, Pape Alé Niang, a souligné que le CNRA sera le superviseur de l’ensemble du processus de couverture médiatique.
Selon Matar Sall, représentant du CNRA, « les règles de traitement équitable seront respectées tout au long de la campagne », garantissant ainsi une diffusion équitable pour toutes les formations politiques.
Matar Sall a rappelé que la campagne électorale débutera le dimanche 27 octobre 2024 à 00h00 et prendra fin le vendredi 15 novembre 2024 à minuit.
Ce sont 41 partis, coalitions de partis et entités indépendantes qui concourront lors de ces élections législatives anticipées, marquant ainsi un moment important pour l’avenir politique du Sénégal.
THIERNO BOCOUM DÉNONCE UNE NOUVELLE ACCUSATION CONTRE BOUGANE GUEYE
Après les accusations initiales de refus d’obtempérer, le leader de Gueum Sa Bopp fait désormais face à une charge d'outrage à agent, une accusation que Bocoum rejette, qualifiant la situation de manipulation politique.
Thierno Bocoum, memebre de la coalition Samm Sa Kaddu a réagi à "l’ajout d’une nouvelle accusation" dans le dossier qui vise Bougane Gueye, placé sous mandat de dépôt. Après avoir été accusé de refus d’obtempérer et de rébellion, Bougane fait désormais face à un autre chef d’accusation : outrage à agent. Selon les autorités judiciaires, il aurait refusé de remettre ses papiers d'identité et aurait manqué de respect à l'agent de police.
Le leader du Mouvement Agir rejette cette version. "J’étais dans la voiture avec Bougane, à ses côtés. Il n’a jamais été question de cela. Jamais", a-t-il affirmé, qualifiant cette accusation de "pathétique" et dénonçant un "mensonge inacceptable". Il ajoute que cette nouvelle charge n'était pas dans le procès-verbal que Bougane a signé, insinuant que celle-ci aurait été ajoutée de manière injustifiée.
Pour Bocoum, ces pratiques appartiennent à une autre époque. Il accuse les autorités de vouloir utiliser les institutions de l’État pour régler des comptes politiques. "Nous avons à la tête de ce pays des peureux et des incapables qui veulent se réfugier derrière les pouvoirs régaliens de l’État pour masquer leurs carences et distraire nos compatriotes des véritables problèmes du pays", a-t-il déclaré.
AFFAIRE BOUGANE, L'EUROPE ET LES ETATS-UNIS S'EN MÊLENT
L'arrestation de Bougane Gueye DANI opposant investi sur les listes électorales de SAAM SA KADDU pour les élections législatives est devenue une affaire internationale.
iGFM - (Dakar) L'arrestation de Bougane Gueye DANI opposant investi sur les listes électorales de SAAM SA KADDU pour les élections législatives est devenue une affaire internationale.
Car après la déclaration écrite du président de Amnesty Sénégal, de Africa Joom Center et d'autres membres de la société civile, les chancelleries ont fait des notes écrites pour informer leur pays respectifs. Cela a toujours été le cas lorsqu'un pays connaît des violences ou des violations des droits humains. Il s'agit d'une période très fragile au plan politique qui nécessite beaucoup de sérénité comme l'a dit Seydi Gassama de Amnesty international.
Rappelons que chaque année, ces organisations de la société civile publient des rapports sur l'état des droits de l'homme et des libertés. Et ces rapports sont des références crédibles pour les partenaires au développement très regardant sur les droits humains et les libertés des populations.
Bougane Gueye DANI qui est à sa seconde arrestation rejoint le commissaire Cheikhna KEITA, Ahmed Suzanne, Bah Diakhane, Imam Ndao, Lat Diop, Dieug DIOP, Cheikh Yerim Seck sans oublier les interdictions de sortie du territoire sans base légale. Ces arrestations abusives ternissent l'image du Sénégal et grignotent ses notes au niveau des agences de notation.
OUSMANE SONKO INVITE AMADOU BA À UN DÉBAT PUBLIC
En réaction aux critiques formulées par la tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ lors d'une récente conférence de presse, le Premier ministre souhaite une confrontation directe sur la gestion économique du pays.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé une invitation à un débat public à Amadou Ba, leader de la plateforme "Nouvelle Responsabilité" et tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ, en réponse à la récente conférence de presse tenue par ce dernier. Lors de son intervention, Amadou Ba a critiqué le régime en place, accusant les autorités de gouverner par "la menace, l'intimidation et la division" au lieu de privilégier le dialogue. Il a également défendu son bilan en tant que ministre des Finances, réfutant toute implication dans des affaires de mauvaise gestion financière.
Sonko, de son côté, a saisi l'occasion pour appeler à un débat public contradictoire avec Amadou Ba. Il a proposé que ce débat porte sur des sujets clés de l’économie nationale, notamment la gestion de la dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité, le foncier, ainsi que la gestion des ressources naturelles telles que les mines et les hydrocarbures. Ces sujets sont, selon Sonko, au cœur des défis actuels du pays, et il est essentiel d’expliquer au peuple comment ces secteurs ont été gérés dans le passé et ce qui est à prévoir pour l’avenir.
Le Premier ministre a également suggéré de discuter de la Vision 2050 du Sénégal, un plan stratégique qui vise à transformer le pays sur le long terme.
AMADOU BA DÉFEND LE CHOIX TRANSPARENT ET DÉMOCRATIQUE
Amadou Ba, un cadre « influent » du parti Pastef, s’est exprimé ce dimanche sur la RTS1 lors de l’émission Grand Débat pour clarifier la méthode de sélection des candidats aux législatives anticipées. Selon lui, le parti a misé sur la transparence...
Amadou Ba, un cadre « influent » du parti Pastef, s’est exprimé ce dimanche sur la RTS1 lors de l’émission Grand Débat pour clarifier la méthode de sélection des candidats aux législatives anticipées. Selon lui, le parti a misé sur la transparence et la démocratie en donnant aux coordonnateurs locaux la responsabilité de choisir les représentants de leurs localités respectives.
« Ceux qui ont été désignés à l’unanimité par leur base ont été systématiquement reconduits. Pour les autres, le parti a dû intervenir pour trancher, » a précisé Amadou Ba. Cette approche, selon lui, évite les frustrations souvent liées aux promesses de nominations qui caractérisent d’autres partis politiques.
Amadou Ba se réjouit de cette « grande rupture » incarnée par le Pastef, qui s’éloigne des pratiques classiques où le président du parti prend toutes les décisions. Il souligne que la démarche de Pastef est basée sur la démocratie participative, où les militants, et non seulement les dirigeants, ont leur mot à dire.
En ce qui concerne le financement du parti, Amadou Ba a mis en avant l’implication des citoyens à travers leurs cotisations. « Celui qui cotise librement le fait parce qu’il est engagé et convaincu. Cela garantit non seulement la survie financière du parti, mais aussi la fidélité de son électorat, » a-t-il ajouté.
Il a confirmé que le Pastef se présentera seul à ces élections législatives, contrairement à d’autres partis qui ont choisi de se regrouper en coalition.
Ainsi, Amadou Ba réitère la ligne directrice du Pastef, axée sur la transparence, la démocratie interne et l’engagement citoyen, qui selon lui, distingue le parti sur la scène politique sénégalaise.
LE DIAGNOSTIC ET DES PROPOSITIONS POUR UNE RÉFORME APPROFONDIE
Malick Sow, vice-président chargé des relations administratives et des institutions de l’Association des Anciens Sous-Préfets du Sénégal pour la promotion du développement territorial, a été l’invité de la matinale « Salam Sénégal » sur la RSI ce lundi
Monsieur Malick Sow, vice-président chargé des relations administratives et des institutions de l’Association des Anciens Sous-Préfets du Sénégal pour la promotion du développement territorial, a été l’invité de la matinale « Salam Sénégal » sur Radio Sénégal Internationale ce lundi. Il a abordé plusieurs sujets relatifs à l’état civil et aux réformes à envisager dans ce domaine crucial pour la gouvernance du pays.
Lors de l’émission, Malick Sow a souligné les motivations derrière l’organisation d’un forum national sur l’état civil prévu demain. Selon lui, « l’état civil est une question qui préoccupe tous les Sénégalais, qu’ils soient au Sénégal ou dans la diaspora. » L’objectif du forum est de réunir les différents acteurs concernés pour établir un diagnostic complet des problèmes existants, avant de proposer des réformes concrètes aux autorités gouvernementales.
Parmi les sujets principaux à aborder lors de ce forum, M. Sow a cité l’amélioration des déclarations de naissance, de mariage et de décès, qui sont souvent négligées par les citoyens. « Nous allons rappeler à tous que ces démarches sont obligatoires et indispensables pour la bonne gestion de l’état civil, » a-t-il insisté.
En outre, il a souligné la nécessité de réviser le Code de la famille qui, selon lui, « date de trop longtemps » et doit être réactualisé pour mieux correspondre aux réalités actuelles du pays.
Malick Sow a également évoqué des propositions pour améliorer les cartes d’identité nationales. Il a relevé l’absence des noms des parents sur les nouvelles cartes d’identité, un élément qui figurait sur les anciennes versions et qui, selon lui, est essentiel, compte tenu du nombre important d’homonymes au Sénégal.
De plus, il a suggéré d’ajouter le groupe sanguin des citoyens sur leur carte d’identité nationale, en s’inspirant de la mention déjà présente sur le permis de conduire. « En cas d’accident, un chauffeur est mieux préparé que les autres passagers puisque son groupe sanguin est déjà connu. Si nous pouvions intégrer cela aux cartes d’identité, ce serait une excellente couverture sanitaire. »
Concernant la digitalisation de l’état civil, M. Sow a indiqué qu’il est primordial de d’abord procéder à un « toilettage » avant d’entamer ce processus. « Une fois ces réformes mises en place, la digitalisation facilitera l’obtention de pièces comme les certificats de naissance ou les extraits de mariage, depuis n’importe quel coin du Sénégal. »
Ce forum sera donc l’occasion de proposer des solutions concrètes pour un état civil plus efficient et adapté aux réalités modernes. Le rapport final, issu de ces discussions, sera soumis aux autorités gouvernementales en vue d’une réforme globale du système.
BOUGANE GUEYE PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Le leader de Gueum sa bopp va passer la nuit en prison ce lundi. Poursuivi pour rébellion et refus d'obtempérer, il a fait face au procureur de Tamba dans la journée de ce lundi.
iGFM - Bougane Gueye Dany a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, après son face à face avec le procureur. L’information vient de tomber.
Bougane Gueye Dany va passer la nuit en prison ce lundi. Poursuivi pour rébellion et refus d'obtempérer, le leader de "Gueum sa bop" a fait face au procureur de Tamba dans la journée de ce lundi. Le parquetier l’a finalement placé sous mandat de dépôt après son audition, renseigne la Rfm.
"Ce qui s’est passé aujourd’hui à Tamba est une grande honte pour la justice sénégalaise. Ce que nous constatons, c’est une justice politique, avec un procureur politique", a dénoncé Pape Djibril Fall, leader de la coalition "Samm sa kaddu", qui est actuellement au Tribunal de Tamba.
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LE SONKO SHOW
Devant ses partisans, le Premier ministre a livré un discours offensif, mêlant collecte de fonds et attaques contre l'opposition. Le chef de Pastef promet un changement radical, de la lutte contre la corruption aux réformes fiscales
Le leader du Pastef a appelé les militants et sympathisants de son parti à se mobiliser le 17 novembre prochain pour offrir une « majorité écrasante » au président Bassirou Diomaye Faye aux élections législatives anticipées. Ousmane Sonko a en outre taillé en pièces l'opposition qu'il refuse de considérer comme un adversaire du pouvoir en place.
Des couleurs et des sons dans un Dakar Arena de 15 000 places plein à craquer. Tout est exécuté à la lettre près à la gloire du Pastef sous les yeux du « grand maître » Ousmane Sonko. Après les prestations des artistes et les allocutions des alliés, il a prononcé un discours d'une heure de temps pour s'adresser à la foule venue massivement assister au meeting consacré à la collecte de fonds pour financer la campagne du Pastef.
Le leader du Pastef a d'emblée fait état de 500 millions de Fcfa collectés. Mais Ousmane Sonko se dit convaincu que d'ici le début de la campagne, dimanche prochain, le Pastef aura mobilisé un milliard de Fcfa. Sous ce rapport, il a raillé Bougane Guèye Dany qui se veut comme son challenger. « Que celui qui veut me coller aux basques organise une levée de fonds. Ainsi, on verra sa capacité de mobilisation financière. Normalement, il devrait aussi appeler à un meeting à Dakar Arena comme il a une admiration pour nous », a-t-il déclaré d'un ton moqueur.
Dans son laïus, le leader du Pastef s'est attaqué à l'opposition. Pour lui, l’adversaire du régime, ce n'est pas l'opposition. « Si nous réalisons un bon bilan avec le triptyque Jub, Jubal, Jubanti, c'est le peuple qui demandera de ne pas quitter le pouvoir », dit-il d'un air convaincu avant d'ajouter : « Laissons l'opposition faire du bruit. C'est tout ce qu'il lui reste à faire. Mais les Sénégalais sont éveillés. L'opposition veut séparer le Pastef et la jeunesse, lui reprochant d'être au chômage après nous avoir porté au pouvoir. Mais je voudrais rappeler que le contrat du Pastef avec la jeunesse n'a jamais été de se partager un butin après l'arrivée au pouvoir. L'esprit Pastef n'est pas de se servir mais de servir ».
« Le projet politique du Pastef, ce n'est pas pour un seul individu »
A cet effet, il a fait une profession de foi sur les valeurs du Pastef qu'il dirige. Selon lui, le projet politique du Pastef n'est pas pour un seul individu. Sitel était le cas, remarque Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye n'allait pas être élu président de la République. « S'il termine son mandat, ce sera au peuple d’élire son président de la République. Il peut s'appeler Birame Soulèye Diop, El Malick Ndiaye ou autres. Ce qui nous importe nous, c'est de transformer le pays », déclare le Premier ministre.
Le leader du Pastef a en outre décliné les objectifs du nouveau pouvoir pour ces élections législatives. « Il nous faut une majorité écrasante à l'Assemblée nationale », clame Ousmane Sonko. Ce qui permettra, selon lui, au président Bassirou Diomaye Faye d'avoir les moyens de sa politique. « Il va falloir que les responsabilités de chacun soient situées sur la situation chaotique dans laquelle nous avons trouvé le pays. Cette élection est la plus importante pour stabiliser le pouvoir qu'on a confié au président Bassirou Diomaye Faye », a insisté le leader du Pastef avant d'ajouter : « Nous avons un pays à construire. Personne ne peut faire échec à la révolution qui est en marche. Nous allons changer le pays et mettre fin à la corruption, au clientélisme et recentrer les priorités. Le régime de privilèges accordés aux intérêts étrangers est terminé. C'est cela le challenge du Pastef ».
La « haute trahison » prend forme
Dans son show, le leader du Pastef est revenu sur l'audit des finances publiques. Il persiste et signe que les chiffres de l'ancien régime ont été tronqués. « Après l'audit, nous avons révélé que le régime sortant mentait aux partenaires en leur présentant des finances publiques déconnectées de la réalité. Ce qui a conduit à la dégradation de notre note par l'agence Moody's avec placement sous surveillance », a martelé Ousmane Sonko qui ne manque pas de s'interroger : « Si tout cela n'est pas de la haute trahison, de quoi s'agit-il alors ?».
Donc, selon lui, il ne sert à rien pour les dignitaires de l’ancien régime de crier au scandale. Ils vont tous, assure-t-il, rendre des comptes au peuple sénégalais. D'ailleurs, à en croire le leader du Pastef, c'est ce qui justifie la présence des responsables de l'ancien régime en première ligne dans ces législatives. Ils veulent, à ses yeux, contrôler l’Assemblée nationale et par conséquent empêcher le régime de lancer des poursuites contre eux.
Une loi en vue de l'assistance aux familles des victimes des manifestations
Devant la foule, Ousmane Sonko a assuré aux familles des victimes que les individus tués lors des manifestations politiques ne passeront pas par pertes et profits. « Nous n'oublierons jamais nos martyrs. On entend souvent des reproches faisant état de la lenteur du gouvernement dans le traitement de ce dossier. J'aimerais vous dire qu'on travaille sur le dossier. D'ailleurs, dès le premier Conseil des ministres du gouvernement, le président de la République a donné des instructions fermes à la ministre des Solidarités en vue d'une loi pour apporter une assistance aux familles des victimes. En plus de cela, le gouvernement se focalise sur l'aspect juridique et judiciaire en vue de situer toutes les responsabilités sur le dossier », a déclaré le Premier ministre.
Sur un autre registre, le pouvoir entend amorcer des réformes fiscales après les élections législatives. « Nous avons notre destin en main. Nous allons faire les réformes fiscales qu'il faut après les élections législatives. Parce que c'est l'impôt qui fait développer un pays. La dette que l'Etat contracte sur le marché international, c'est une forme d'impôt décalé. Parce que c'est l'impôt prélevé après qui paiera le service de la dette. Donc, il faut faire des réformes fiscales », a annoncé le chef du gouvernement. En ce sens, dit-il, il faut réduire le taux d'imposition pour permettre à tout le monde de pouvoir s'acquitter de ses obligations fiscales.
« Nous allons respecter tous nos engagements que nous avons pris devant le peuple sénégalais dans les 5 ans avec des échelons. À chaque étape, le peuple pourra mesurer ce qui a été fait », s'est-il engagé.