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24 novembre 2024
Politique
L'ADHA EXIGE DES MESURES JUDICIAIRE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Malgré les preuves et les plaintes, la justice reste aigre aux appels des victimes. L'ONG lève le voile sur ce scandale qui touche près d'une Sénégalaise sur trois. Cette alerte intervient alors que de nouvelles images de femme battue choquent l'opinion
(SenePlus) - L'Action pour les Droits Humains et l'Amitié (ADHA) lance un cri d'alarme face à la recrudescence des violences faites aux femmes au Sénégal. Dans un communiqué publié le 22 octobre 2024, l'organisation exprime sa « profonde indignation » suite à la diffusion récente d'images qualifiées d'« insoutenables » montrant une femme présumée victime de violences conjugales.
"Malgré le dépôt d'une plainte appuyée par un certificat médical, aucune suite judiciaire n'a été donnée à ce jour", déplore l'organisation, qui pointe du doigt l'inertie des autorités judiciaires. Plus préoccupant encore, selon l'ADHA, "certaines femmes victimes de violences se retrouvent emprisonnées pour d'autres motifs", créant ainsi une situation de "double injustice".
L'ampleur du phénomène, documentée par des statistiques alarmantes, renforce l'urgence de la situation. L'Organisation Mondiale de la Santé révèle que 27% des Sénégalaises âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques depuis l'âge de 15 ans. Dans plus de la moitié des cas (55%), l'auteur des violences est le mari ou le partenaire. Ces chiffres concernent une population féminine représentant 49,4% de la population totale, soit 8.900.614 personnes.
"L'intégrité physique et morale est un pilier fondamental des droits humains", rappelle l'ADHA, soulignant que "la violence, en particulier celle dirigée contre les femmes, constitue une violation grave de ces droits". L'organisation met en lumière une réalité particulièrement sombre : certaines femmes sont victimes de meurtres sous les coups de leurs conjoints, ex-conjoints ou proches.
À l'approche du 25 novembre, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l'ADHA réaffirme "l'urgence de combattre cette violence". L'organisation rappelle les engagements du Sénégal, signataire du Protocole de Maputo, qui l'oblige à « garantir le droit à la dignité, à la vie, à l'intégrité et à la sécurité des femmes ».
L'ADHA "exhorte les autorités judiciaires à se saisir de cette affaire et à prendre des mesures concrètes pour rendre justice aux victimes".
GEUM SA BOPP DÉNONCE LES CONDITIONS DE DÉTENTION DE BOUGANE
Dans un communiqué, le mouvement indique que son leader est enfermé dans une cellule surpeuplée, où il partage un espace exigu avec 48 autres détenus.
Le Mouvement « Geum Sa Bopp, Les Jambaars » a récemment lancé un appel pressant pour la libération immédiate et sans condition de son leader, Bougane Gueye Dany, actuellement incarcéré à la prison de Tambacounda.
Dans un communiqué, le mouvement a dénoncé les conditions de détention « inhumaines » que subit son leader, soulignant le traitement dégradant qui va à l’encontre des droits fondamentaux.
Selon les informations fournies, Bougane Gueye Dany est enfermé dans une cellule surpeuplée, où il partage un espace exigu avec 48 autres détenus.
Ces conditions, jugées indignes, « compromettent non seulement sa santé, mais aussi sa dignité en tant qu’être humain ».
Le mouvement a exprimé son indignation face à cette situation, qualifiant le traitement réservé à son leader « de répression politique intolérable ».
« Geum Sa Bopp, Les Jambaars » appelle la société civile, les organisations de défense des droits humains, ainsi que toutes les personnalités éprises de justice à se mobiliser pour dénoncer ces abus.
Le mouvement insiste sur l’urgence d’une action collective pour garantir la libération de Bougane Gueye Dany dans les plus brefs délais, afin de restaurer ses droits et sa dignité.
« Nous tenons à rappeler que Bougane Gueye Dany n’a fait que répondre à l’appel des populations de Bakel en menant une mission humanitaire. Il n’est en aucun cas coupable des accusations portées contre lui, qui relèvent davantage de la manœuvre politique que du droit » estime-t-il.
« Le Mouvement « Geum Sa Bopp, Les Jambaars » réclame ainsi la libération immédiate et sans condition de Bougane Gueye Dany et exige la cessation immédiate des persécutions orchestrées à son encontre », a-t-il lancé.
LE BAROUD D'HONNEUR DE MACKY SALL
En prenant la tête d'une coalition pour les législatives, l'ancien président rompt avec ses promesses de retrait de la vie politique. Il "veut être en situation de se défendre", confie un observateur politique, évoquant un "enjeu d'immunité parlementaire"
(SenePlus) - L'ancien président Macky Sall a fait un retour inattendu sur la scène politique nationale, sept mois seulement après avoir quitté le pouvoir. Une enquête de Jeune Afrique, publiée ce jour, lève le voile sur les dessous de ce come-back qui bouscule l'échiquier politique sénégalais à quelques semaines des législatives du 17 novembre.
Celui qui déclare pourtant à Jeune Afrique (JA) en novembre 2023 vouloir "se retirer complètement de la vie politique" comme Abdou Diouf, prend aujourd'hui la tête d'une nouvelle coalition d'opposition au régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Après son départ du pouvoir le 2 avril, Macky Sall avait choisi de s'établir à Marrakech, rompant avec la tradition de ses précurseurs qui privilégiaient la France. Dans sa nouvelle vie marocaine, il recevait peu de visiteurs de son ancien parti l'Alliance pour la République (APR), à l'exception de quelques fidèles comme ses conseillers Yoro Dia ou Abdoul Aziz Mbaye.
Sa reconversion semblait tout tracée : nommé envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète sur proposition d'Emmanuel Macron, il multipliait les déplacements internationaux. De Paris à New York, il documentait ses rencontres sur les réseaux sociaux, posant notamment aux côtés d'António Guterres, secrétaire général de l'ONU. Il a passé même plusieurs semaines à Salt Lake City pour perfectionner son anglais.
Mais derrière cette apparente retraite, l'ancien chef de l'État gardait un œil sur la situation politique nationale. Selon Jeune Afrique, il maintenait le contact avec ses députés via des visioconférences, alors que ceux-ci se faisaient "malmener par les nouveaux maîtres du pays".
La multiplication des attaques contre son bilan a accéléré son retour. "C'est un homme d'honneur. Si les gens s'obstinent à vouloir salir son nom et sa réputation, il est capable d'abandonner une carrière internationale pour venir se réhabiliter", explique au magazine Abdou Karim Fofana, son ancien ministre du Commerce.
L'incident de Casablanca a marqué un tournant. Le 7 octobre, une altercation à l'aéroport avec une ressortissante sénégalaise, suivie d'une intervention du nouveau gouvernement en faveur de cette dernière, a visiblement été la goutte d'eau. Le jour même, Macky Sall annonce sa "mise en retrait" de son poste d'envoyé spécial des 4P.
Une alliance stratégique avec le PDS
Pour son retour, Macky Sall a réussi un coup politique majeur en s'alliant avec le PDS, son adversaire historique. Cette alliance, explique JA, "vient concrétiser un vieux rêve d'Abdoulaye Wade : réunir à nouveau les membres dispersés de la famille libérale, dont il fut le fondateur".
Les négociations se seraient accélérées après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale le 12 septembre. "Une élection n'est jamais gagnée d'avance, mais du point de vue du potentiel et de l'ancrage de la coalition, nous pouvons tirer notre outil du jeu", confie au magazine un ancien député proche du dossier.
Cependant, ce retour n'est pas sans embûches. La confection des listes électorales a créé des tensions au sein de la coalition. « Bien souvent, les derniers arbitrages de Macky Sall ne respectent pas ce qui a été arrêté en commission », déplore un candidat de Takku Wallu dans les colonnes de Jeune Afrique.
Un proche d'Idrissa Seck est encore plus critique : "L'APR a voulu tout pour elle toute seule. Les candidats de Macky Sall sont de hauts responsables, d'anciens ministres... Ils avaient la belle vie, ils ne veulent pas redescendre et renoncer à leur statut. S'ils ne vont pas à l'Assemblée, ils seront au chômage".
Une question cruciale demeure : comment influencer le scrutin sans retour physique au Sénégal ? Car selon les informations de Jeune Afrique, malgré des promesses initiales faites à certains responsables, plusieurs membres de son entourage affirment qu'un retour au pays n'est plus d'actualité.
Les enjeux dépassent la simple bataille électorale. "Macky Sall veut être en situation de se défendre", confie un observateur politique au magazine, évoquant un "enjeu d'immunité parlementaire". Une dimension qui pourrait expliquer l'empressement de l'ancien président à revenir dans l'arène politique, alors que plusieurs de ses anciens collaborateurs font l'objet de poursuites judiciaires.
par Madior Ly
JEAN MICHEL SÈNE, PROPOSEZ D’ABORD VOS RÉPONSES À L’ARCOP
La décision de l’Autorité de régulation, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique
Face à l’opacité qui entoure le marché d’électrification rurale, je demande à Jean Michel Sène, Directeur Général de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), de fournir les documents réclamés par les autorités compétentes. En effet, l’Autorité de Régulation des Commandes Publiques (ARCOP) a déjà ouvert une enquête sur des irrégularités présumées liées à ce projet de 91,8 milliards de FCFA visant à électrifier 1 700 villages. Cependant, M. Sène n’a pas encore fourni à l’ARCOP les informations nécessaires à la transparence de cette opération.
La décision de l’ARCOP, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique. Le refus persistant de donner des éclaircissements à l’ARCOP, en l’espèce l’autorité compétente, ne fait que renforcer les doutes autour de cette affaire. Ce silence est troublant.
De plus, la banque espagnole Santander a exprimé de vives inquiétudes concernant l’utilisation des fonds alloués à ce projet. Dans sa correspondance adressée aux autorités, la banque fait savoir que AEE Power EPC aurait déjà encaissé une avance de 57 millions d’euros (37 389 549 000 F CFA). La banque indique aussi avoir constaté des mouvements financiers suspects depuis le compte de l’entreprise sans que les travaux ne démarrent. Cette situation exige une explication complète. Où est passée cette manne financière ? Pourquoi ces milliards sont sortis des comptes avant le démarrage des travaux ? Y a-t-il des intermédiaires dans ce marché ? Qui sont-ils ? Nous demandons à l’ARCOP de publier un communiqué officiel pour enjoindre à Jean Michel Sène de fournir les documents demandés.
Si Jean Michel Sène est réellement engagé dans une démarche de reddition des comptes, nous l’invitons aussi à collaborer avec l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Nos compatriotes, surtout les populations rurales qui sont les premières concernées par ce projet d’électrification, doivent être informées. Si Jean Michel Sène souhaite débattre des questions essentielles concernant le pays, mes camarades Mounirou Thioune et Pape Adama Diouf ont déjà manifesté leur disponibilité.
Pour conclure, je note que le Premier ministre Ousmane Sonko, qui est aussi la tête de liste de Pastef, continue d’éviter un débat d’idées avec Thierno Alassane Sall. En République, les autorités doivent assumer leurs responsabilités. Il est temps que la politique politicienne et la démagogie soient évincées du Sénégal et que l’opinion publique ait une claire perception des forces en présence. L’Agenda 2050, les programmes et visions des candidats, la situation économique et sociale du pays, mais aussi les nébuleuses qui gangrènent déjà la gestion de l’État, doivent nourrir des échanges afin d’éclairer nos concitoyens.
En tant que membre de la République des Valeurs, je réaffirme l’engagement du parti en faveur d’un débat public et démocratique entre Thierno Alassane Sall et les autres têtes de liste en vue des élections législatives du 17 novembre prochain.
Madior Ly est membre du CECAR.
AMADOU BÂ EST PRÊT À DÉBATTRE AVEC SONKO, SELON ZAHRA IYANE THIAM
"Il lui demande la latitude d’en fixer le jour, le lieu et l’heure, si d’aventure il estime que c’est cela sa préoccupation prioritaire et principale", dit-elle.
Amadou Bâ est prêt à débattre avec Ousmane Sonko. il donne même la latitude à l’actuel chef du gouvernement, de fixer la date et l’heure. C’est en tout cas, ce qu’a dit Zahra Iyane, mandataire de la coalition «Jam a Ndiariñ» de Amadou Bâ.
«Le président Amadou Bâ est prêt à répondre à cette invitation. Il lui demande la latitude d’en fixer le jour, le lieu et l’heure, si d’aventure il estime que c’est cela sa préoccupation prioritaire et principale.
Mais pour nous, la préoccupation prioritaire devrait être, comme l’a indiqué le président Amadou Bâ, la prise en charge urgente des préoccupations comme ce que nous voyons de Tamba à Podor en passant par Bakel et Matam, des compatriotes qui vivent des conditions difficiles avec le débordement du fleuve Sénégal.
Maintenant si pour Ousmane Sonko la priorité c’est de débattre avec le président Amadou Bâ, bien entendu nous débattrons avec lui. Qu’est-ce que le premier ministre Ousmane Sonko gagnerait à débattre avec le président Amadou Bâ qui n’est pas demandeur.»
AUJOURD’HUI, LES SENEGALAIS SAVENT QUI A TRAHI QUI
Amadou Ba se prononce pour la première fois sur sa brouille avec le président Macky Sall
Accusé par ses anciens camarades de l’Alliance pour la république (APR) d’avoir trahi le président Macky Sall, Amadou Ba dément ces allégations. L’ancien premier ministre soutient n’avoir posé aucun acte de déloyauté envers son ex-mentor politique.
Amadou Ba se prononce pour la première fois sur sa brouille avec le Président Macky Sall. «Je n’ai jamais posé un seul acte de déloyauté». C’est la réponse qu’il a servie à ses anciens camarades de l’APR qui l’accusent d’avoir trahi Macky. Au contraire, le leader de la Nouvelle responsabilité dit avoir toujours respecté ses engagements et assumer ses responsabilités. «Aujourd’hui, les Sénégalais savent qui a trahi qui», rétorque-t-il à ses détracteurs. C'est dans ce contexte, dit-il, qu’il se tourne maintenant vers les élections législatives à venir. Amadou Ba a exprimé son choix de s’engager dans cette nouvelle bataille pour l'intérêt supérieur du Sénégal, aux côtés d'autres partis politiques et d’autres coalitions dont son ancienne coalition, où certains membres, lors de la présidentielle, avaient refusé de s'investir pleinement pour sa victoire. Étant convaincu qu’il s’agit d’un sacrifice au-delà des désaccords et des divergences personnelles. «Car portant sur l'avenir de notre pays», dit-il. Il renseigne que pour bâtir cette inter-coalition, il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour parvenir à un accord global couvrant tous les départements. « Malheureusement, les exigences divergentes des uns et des autres n'ont pas permis d'aboutir à un consensus total », regrette M. Ba. Toutefois, il dit avoir réussi à conclure des accords partiels et annonce la poursuite des discussions. Pour sa part, il s’engage à respecter scrupuleusement ses engagements. Étant convaincu que la parole donnée est sacrée et l'intérêt de la nation reste au-dessus de toute autre considération.
«IL NE FAUT PAS LEUR DONNER LA MAJORITE A L’ASSEMBLEE»
S’adressant aux jeunes, Amadou Ba les invite à ne pas se laisser tromper par des discours de division ou des manœuvres de dénigrement. Il soutient que le pays a besoin de dirigeants qui disent la vérité, des dirigeants capables de répondre aux aspirations du peuple avec compétence, vertu et empathie.
A l’en croire, «nous sommes à un moment crucial de notre histoire. Et pour ce faire, les populations doivent reprendre le pouvoir, car il leur appartient». Il juge essentiel de ne pas permettre au pouvoir actuel de monopoliser tous les leviers de décision. «Je vous le dis sans détour : il ne faut pas leur donner une majorité à l’Assemblée nationale. Le Sénégal a besoin d’une représentation forte, indépendante et capable de proposer des alternatives solides pour sortir de l’impasse actuelle», affirme-t-il.
Et de poursuivre: «nous avons l’occasion historique d’apporter des correctifs pour une trajectoire apaisée et réussie de notre nation. Les prochaines élections législatives nous en donnent l’opportunité». En tant que républicain, il dit être profondément attaché à la paix et à la stabilité de notre pays. Laquelle paix ne peut exister sans justice, sans respect des libertés et sans une véritable vision de développement. Il invite à se lever pour défendre notre démocratie.
BOUGANE GUEYE DANY A PASSE SA PREMIERE NUIT EN PRISON
Pour « refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions », Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp va finalement faire l’expérience d’un séjour carcéral à la Maison d'arrêt et de correction de Tambacounda
Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, par ailleurs membre de la coalition « Samm Sa Kaddu », a passé sa première nuit à la Maison d'arrêt et de correction de Tambacounda. Déféré hier, lundi 21 octobre, dans le cadre de la procédure initiée contre lui par la Brigade de la Gendarmerie nationale de Bakel pour « refus d’obtempérer et rébellion » devant le procureur de la République près le tribunal de Tambacounda, il a été placé sous mandat de dépôt et envoyé en prison en attendant son procès en flagrant délit prévu le 30 octobre prochain.
Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp va finalement faire l’expérience d’un séjour carcéral à la Maison d'arrêt et de correction de Tambacounda en lieu et place de la Maison d'arrêt de Rebeuss comme il s’y était préparé la semaine dernière avant que le procureur de la République ne décide de classer sans suite la procédure initiée contre lui par la Division spéciale de cybersécurité. En effet, présenté hier, lundi 21 octobre, au procureur de la République près le tribunal de Tambacounda pour « refus d’obtempérer et rébellion », Bougane Guèye Dany a été placé sous mandat de dépôt et envoyé en prison. Investi à la onzième position surla liste nationale de la coalition « Samm Sa Kaddu », le patron du groupe D-média a passé donc sa première nuit en détention dans cette Maison d'arrêt et de correction (Mac) de Tambacounda.
S’exprimant devant les journalistes après le face-à-face de son client avec le maitre des poursuites, Me El Hadj Diouf a annoncé que le Procureur de la République a corsé le dossier en visant le délit d'outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions. Poursuivant sa déclaration, il a annoncé que son dossier sera présenté au juge des flagrants délits lors de l’audience du 30 octobre prochain. Autrement dit, trois chefs d’inculpation pèsent désormais sur les épaules du patron du mouvement Gueum Sa Bopp qui va rater le début de la campagne électorale prévue le dimanche 27 octobre prochain à minuit. Il faut rappeler que Bougane Guèye Dany a été arrêté parles Gendarmes, le samedi 19 octobre dernier, à quelques kilomètres de l’entrée de Bakel alors qu’il était en partance avec ses camarades de la coalition « Samm Sa Kaddu » à la rencontre des populations de cette localité affectées par les inondations provoquées parla crue du fleuve Sénégal.
Dans un communiqué rendu public, la Division de la communication et relations publiques a expliqué que « la Brigade de Gendarmerie territoriale de Bakel a procédé à l’interpellation de Bougane Guèye Dany, pour refus d’obtempérer ». Et d’apporter des précisions sur les circonstances de cette arrestation : « Ce samedi 19 octobre 2024, vers 13 heures 40 minutes, la Brigade de Gendarmerie territoriale de Bakel a pro cédé à l’interpellation de Monsieur Bougane Guèye Dany, pour refus d’obtempérer. L’intéressé, en provenance de Semmé, se rendait à Bakel. Arrivé au niveau du poste de Gendarmerie de Bondji, son cortège composé de 13 véhicules a été arrêté par les gendarmes. Ils lui ont notifié qu’il devait marquer un arrêt momentané, pour des raisons de sécurité, afin de laisser passer le convoi de son Excellence Monsieur le Président de la République. Ensuite, il pourrait continuer sa route après le départ de l’autorité », renseigne ce document de la Gendarmerie nationale avant de faire remarquer que « Bougane Guèye Dany a catégoriquement refusé de se conformer aux instructions des Gendarmes. Il a décidé de passer le barrage en force, en invitant le reste du cortège à le suivre ».
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LE GRAND ORAL D'AMADOU BA
"Nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la mesure des enjeux". Face aux critiques du pouvoir, l'ancien Premier ministre brandit son bilan à la tête du ministère des Finances et défie ses accusateurs de prouver leurs allégations
Dans une conférence de presse très attendue ce lundi 21 octobre 2024 à Dakar, l'ancien Premier ministre Amadou Ba a brisé le silence. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle, désormais tête de liste de la coalition "Jamm Ak Njarin" pour les législatives anticipées du 17 novembre, a livré un réquisitoire sévère contre le nouveau pouvoir tout en défendant son bilan.
"J'ai choisi librement de garder le silence, mais un silence qui n'est pas du tout de l'indifférence", a déclaré d'emblée Amadou Ba, ajoutant avoir voulu laisser le temps aux nouvelles autorités de s'installer et de présenter leur vision. "Mais aujourd'hui, il est clair que nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la pleine mesure des enjeux", a-t-il affirmé.
Face aux accusations de malversations financières, l'ancien ministre des Finances a contre-attaqué avec fermeté : "Je n'ai jamais falsifié les statistiques budgétaires. Il m'a été reproché des faits prétendument couverts par un rapport d'audit sur la période 2019-2023. Je tiens à rappeler une évidence : de 2019 à 2023, je n'étais plus ministre de l'Économie. Mon passage au ministère des Finances s'est terminé le 6 avril 2019.
Chiffres à l'appui, Amadou Ba a défendu son bilan : "Le produit intérieur brut du Sénégal a enregistré une hausse moyenne de 6% sur la période 2014-2019, contrastant avec la période 1980-2013 où la croissance moyenne était de 3% ". Il a notamment souligné avoir laissé "en trésorerie auprès de la banque centrale près de 270 milliards de francs CFA" lors de sa passation de service.
L'ancien Premier ministre a également réfuté les accusations d'enrichissement personnel : "Je ne possède pas la fortune qu'on me prête. Mon parcours, mon travail acharné et ma compétence m'ont permis de bien gagner ma vie. Cela aurait été le cas pour tout serviteur de l'État qui aurait eu la même trajectoire que moi."
Concernant la Vision 2050 présentée par le nouveau gouvernement, Amadou Ba y voit une continuité du Plan Sénégal Émergent qu'il a contribué à mettre en place : "Je tiens à féliciter le gouvernement sur cette vision 2050 qui n'est rien d'autre que la poursuite du Plan Sénégal Émergent. C'est ça l'État, la continuité de l'État.
En vue des législatives du 17 novembre, l'ancien Premier ministre a appelé à "une majorité à l'Assemblée nationale", estimant qu'"il est essentiel de ne pas permettre au pouvoir actuel de monopoliser tous les leviers de décision."
"Notre véritable bataille aujourd'hui", a-t-il conclu, "c'est celle contre la pauvreté, contre les inondations qui frappent nos villes et villages, contre les accidents de la route, contre l'immigration irrégulière, contre la vie chère, contre le chômage et contre les pertes d'emploi qui appartiennent à notre jeunesse."
Dans un appel à l'unité, Amadou Ba a souligné que "ce n'est pas dans les conflits ni les divisions que notre nation trouvera son salut", invitant le gouvernement à "faire preuve d'humilité" et à "assumer ses responsabilités". ".
AMADOU BA RÉPOND AUX ACCUSATIONS DE FALSIFICATION
L’ancien Premier ministre a rejeté les accusations portées contre lui par Ousmane Sonko. Lors d’une conférence de presse, il a dénoncé une "volonté délibérée de nuire ou de désinformer".
« Je n’ai jamais falsifié de statistiques budgétaires », s’est défendu lundi, face à la presse, l’ancien Premier ministre Amadou Ba, dénonçant une « volonté délibérée de nuire ou de désinformer » de la part du Premier ministre Ousmane Sonko.
« Tout au long de ma carrière, j’ai toujours servi le Sénégal avec rigueur. Aucun acte, aucune écriture ne peut m’être imputé dans une quelconque gestion frauduleuse ou malversation », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il est facile d'accuser sans fondement.
« Je n’ai jamais falsifié de statistiques budgétaires. Et je nourris un doute profond sur la véracité de ces allégations », a-t-il ajouté.
Selon lui, les faits qui lui sont reprochés sont prétendument couverts par un rapport d’audit portant sur la période 2017-2023.
« Je tiens à rappeler une évidence : de 2019 à 2023, je n’étais plus ministre de l’Économie et des Finances. Mon passage au ministère s’est terminé le 6 avril 2019 », a-t-il précisé.
Amadou Ba estime cependant que ces accusations sont non seulement infondées, mais aussi révélatrices d’une « volonté délibérée de nuire ou de désinformer ».
« L’honnêteté intellectuelle et la rigueur devraient être les bases du débat. Ce qui est attendu du gouvernement, c’est de répondre au peuple sénégalais et non de se livrer à un jeu de diversion. Je les invite à sortir des querelles et à se concentrer sur l’essentiel », a-t-il notamment appelé, en tant qu'ancien candidat à la présidentielle et tête de liste de la coalition Jamm Ak Njarin.
LA RTS VEUT RENDRE UNE COPIE SANS FAUTE
La Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a organisé, ce lundi 21 octobre 2024, une réunion avec les mandataires des listes de candidats aux élections législatives anticipées prévues le 17 novembre prochain.
La Radio Télévision Sénégalaise (RTS) a organisé, ce lundi 21 octobre 2024, une réunion avec les mandataires des listes de candidats aux élections législatives anticipées prévues le 17 novembre prochain. Cette rencontre, qui s’est tenue à la Maison de la Presse Babacar Touré, avait pour objectif d’établir un cadre clair pour la gestion médiatique et logistique de la campagne électorale, en garantissant une couverture équitable à toutes les listes en compétition.
Parmi les points essentiels discutés, figure la désignation des Points Focaux. Chaque liste aura une équipe technique et un journaliste attitré, désigné comme « Point Focal » de la RTS, qui accompagnera la liste tout au long de la campagne. Ce dispositif permettra de faciliter la coordination entre les listes et la RTS, assurant une meilleure gestion des interactions.
La RTS a aussi rappelé qu’en plus de son siège à Dakar, elle dispose de cinq studios régionaux dans les villes de Kaolack, Saint-Louis, Ziguinchor, Tambacounda et Matam. Ces infrastructures offriront aux différentes listes les mêmes conditions d’enregistrement que dans la capitale, garantissant ainsi un accès équitable aux moyens de production pour l’ensemble des candidats.
Les montages des enregistrements se feront quotidiennement à partir de 9h00, selon l’ordre d’arrivée des mandataires à la RTS. Chaque liste bénéficiera d’une heure pour finaliser ses contenus. Une fiche de montage détaillant les noms des intervenants devra être signée conjointement par le mandataire de la liste et le responsable de la RTS pour valider le processus.
Les conditions de diffusion seront strictement encadrées : seules les images capturées par la RTS seront utilisées durant le temps d’antenne réservé à chaque liste. En plus de cela, chaque formation politique devra soumettre à la RTS et au Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) les noms de leurs mandataires et leurs plannings de campagne. En cas de modification de ces plannings, les listes devront en informer immédiatement ces deux entités.
Le journal de la campagne sera diffusé en deux segments : de 18h30 à 19h45, puis de 21h00 à 22h15. L’ordre de passage des listes sera déterminé par le CNRA. Pour le dernier jour de la campagne, un seul journal sera diffusé, et la réception des rushs s’arrêtera à 18h30. Toute soumission effectuée après cette heure pourrait ne pas être prise en compte. Chaque liste disposera de 3 minutes de temps d’antenne.
Le directeur de la RTS, Pape Alé Niang, a souligné que le CNRA sera le superviseur de l’ensemble du processus de couverture médiatique.
Selon Matar Sall, représentant du CNRA, « les règles de traitement équitable seront respectées tout au long de la campagne », garantissant ainsi une diffusion équitable pour toutes les formations politiques.
Matar Sall a rappelé que la campagne électorale débutera le dimanche 27 octobre 2024 à 00h00 et prendra fin le vendredi 15 novembre 2024 à minuit.
Ce sont 41 partis, coalitions de partis et entités indépendantes qui concourront lors de ces élections législatives anticipées, marquant ainsi un moment important pour l’avenir politique du Sénégal.