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11 avril 2025
Politique
LE FRANC CFA FACE À SES DÉMONS
Trois décennies après la dévaluation, l'histoire pourrait-elle se répéter ? Entre signes économiques préoccupants et aspirations souverainistes, l'avenir de la monnaie commune à quatorze pays africains n'a jamais paru aussi incertain
(SenePlus) - Selon un récent article de Jeune Afrique, les tensions diplomatiques croissantes entre la France et les pays du Sahel pourraient avoir des répercussions sur l'avenir du franc CFA, monnaie commune aux pays de l'UEMOA et de la CEMAC. Si une dévaluation immédiate semble écartée, les experts n'excluent pas totalement ce scénario qui rappelle douloureusement les événements de 1994.
Le 11 janvier 1994 reste gravé dans la mémoire collective africaine. Ce soir-là, comme le rapporte Jeune Afrique, "il est 20h50 lorsqu'Antoine Ntsimi, le ministre camerounais des Finances, visiblement épuisé par quarante-huit heures de négociations, s'assied, face caméra, entouré d'une forêt de micros." À ses côtés, Michel Roussin, ministre français de la Coopération. L'annonce tombe : les quatorze chefs d'État et de gouvernement des zones UEMOA et CEMAC décident de "modifier la parité franc CFA".
Cette décision, qui divise par deux la valeur de la monnaie du jour au lendemain, provoque un véritable séisme économique et social. Comme le souligne le journal gabonais L'Union cité par JA : "Après le boom de la démocratie, nous voilà dans le krach de la dévaluation. Le tout, imposé par les capitales occidentales, devenues plus que jamais maîtresses de notre destin."
Les conséquences sont immédiates et brutales. "Le prix des produits importés, comme l'essence ou la farine, double mécaniquement", précise l'article. Un mois plus tard, le 16 février 1994, Dakar s'embrase : "Visages masqués, des centaines de jeunes armés de gourdins déferlent dans le quartier du Plateau, à Dakar [...]. Les affrontements sont violents et causent la mort d'au moins quatre policiers et un civil." Ces émeutes de la faim témoignent du coût social exorbitant de cette décision.
Trente ans plus tard, certains indicateurs économiques font ressurgir le spectre de la dévaluation. L'économiste togolais Kako Nubukpo, cité par le magazine, estime que "le franc CFA est une monnaie trop forte, surévaluée d'environ 10%". Il ajoute : "Même si à court terme, l'option d'une dévaluation semble être exclue, nous sommes dans une situation qui, à certains égards, pourrait rappeler celle qui prévalait en 1994. Les critères de convergence ne sont plus respectés depuis 2021 et il y a un dérapage budgétaire dans de nombreux pays de la zone."
La situation apparaît particulièrement préoccupante dans la zone CEMAC, où "la croissance tourne au ralenti, l'inflation se maintient à un niveau élevé, le surendettement menace et les réserves de change baissent petit à petit", indique Jeune Afrique. Ces "signaux d'alerte préoccupants" ont d'ailleurs conduit le président camerounais Paul Biya à réunir ses homologues lors d'un sommet extraordinaire le 16 décembre dernier.
La présence du directeur Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie, et de l'ambassadeur français au Cameroun, Thierry Marchand, n'a pas manqué de rappeler les circonstances de 1994. Toutefois, la présidence camerounaise s'est empressée de préciser qu'"aucun ajustement monétaire n'est à l'ordre du jour", selon JA.
Malgré ces parallèles inquiétants, plusieurs éléments suggèrent qu'une dévaluation n'est pas imminente. Comme le rappelle l'économiste malien Modibo Mao Makalou dans l'article de Jeune Afrique, "pour qu'une monnaie soit solide, il faut l'équivalent d'environ trois mois d'importations en réserve de change". Or, les réserves de la CEMAC, bien qu'en baisse de 5% sur un an, correspondent encore à 4,4 mois d'importations. Du côté de l'UEMOA, la couverture est passée de 3,4 mois en 2023 à 3,7 mois en 2024, et pourrait même atteindre 4,5 mois d'ici la fin de l'année selon la BCEAO.
L'augmentation des exportations de pétrole et de gaz, notamment grâce à la mise en production en Côte d'Ivoire, au Niger et au Sénégal, constitue également un facteur de stabilisation. De plus, "les cours de la plupart des matières premières sont à leurs plus hauts, à l'image de l'or et du cacao dont la Côte d'Ivoire et le Ghana sont les premiers producteurs mondiaux", précise Jeune Afrique.
Bruno Cabrillac, directeur général de la Fondation pour les études et la recherche sur le développement international (Ferdi), est catégorique : "Non seulement une dévaluation est improbable mais surtout elle n'est pas nécessaire [...]. Les banques centrales prennent les mesures qu'il faut pour éviter ça. De nombreux pays des deux zones ont des accords avec le FMI qui prévoient justement un renforcement des réserves de change."
Au-delà des considérations économiques, une dévaluation aujourd'hui comporterait des risques politiques considérables. Comme le souligne Kako Nubukpo, "le contexte actuel est beaucoup plus tendu qu'en 1994. Les conséquences politiques d'une dévaluation seraient incomparables."
Dans un contexte où "les pays du Sahel et le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye ne cachent pas leur volonté de se départir de ce symbole de la colonisation à plus ou moins long terme", une dévaluation pourrait précipiter "l'éclatement de la zone", alerte Jeune Afrique.
Si l'option d'un "réajustement de la parité monétaire" avait déjà été envisagée en 2016 pour les pays de la CEMAC face à la chute des cours du pétrole, les dirigeants avaient alors préféré opter pour des programmes avec le FMI, conscients des troubles sociaux qu'engendrerait une dévaluation.
Aujourd'hui, cette prudence semble plus que jamais de mise, alors que le franc CFA cristallise les tensions entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique.
QUAND ISRAËL ORGANISE LA DÉPORTATION DU PEUPLE PALESTINIEN
L’État hébreux vient d’inventer la déportation volontaire, pacifique, avec le fort pressentiment d’un voyage sans retour et des relents de nettoyage ethnique. Il faut s’indigner pour empêcher la réalisation de ce plan indigne de notre civilisation
Faire l’apologie de la déportation devant le plus éminent représentant du peuple juif, peut sembler surréaliste mais surtout d’une indécence indicible, pour ceux qui portent dans leur inconscient le souvenir des injustices subies par les juifs.
C’est pourtant le spectacle désolant auquel les téléspectateurs du monde entiers ont été les témoins impuissants et hébétés devant ce crachin jeté par M. Trump, sur l’illustre mémoire de tous les déportés, devant son « ami Ben » . Il venait ainsi , de donner son feu vert à l’annexion de Gaza et la déportation de force de sa population, devant M. Netanyahu, qui a accueilli l’annonce avec un large sourire que beaucoup ont pris d’abord pour un sourire de gêne ou de honte pour son parrain qui ose parler de corde chez un pendu, avant de déchanter le lendemain, avec les jubilations de son ministre de la Défense.
En effet, alors que la sortie du territoire de Gaza est interdite à ses habitants sauf pour raison médicale, voilà que le gouvernement israélien, par la voix de son ministre de la Défense Israël Katz, vient de donner l’ordre à Tsahal, son armée, "de préparer un plan pour permettre aux habitants de Gaza de partir volontairement".
Cette décision fait suite à la déclaration du président américain portant sur une déportation des palestiniens de Gaza de leur terre natale. Il s'agit de "permettre à tout habitant de Gaza qui le souhaite de partir vers n'importe quel endroit du monde qui accepte de l'accueillir", a-t-il détaillé. L’État d’Israël vient d’inventer la déportation volontaire, pacifique, avec le fort pressentiment d’un voyage sans retour et des relents de nettoyage ethnique.
Cette situation est le fruit d’une véritable contorsion ironique de l’Histoire.
Voilà enfin le vrai plan de Trump et Netanyahu, alliés pour le meilleur mais surtout pour le pire et le prix, quel qu’il puisse être. Annoncer un départ forcé avant de dérouler le vrai plan de départ volontaire pour amortir le choc émotionnel des gazaouis, l’indignation et l’incompréhension unanime du monde.
Une stratégie bien connue pour tenter de dédramatiser un drame a posteriori. Mais c’est inacceptable ! Et dans tous les cas de figure, une déportation ne peut être ni volontaire, ni pacifique. Surtout pas dans le cas en l’espèce ou le gouvernement israélien demande aux « damnés de la terre », qui portent la croix de l’humanité toute entière, de choisir entre la mort physique et la mort culturelle. La première est le lot quotidien de la population depuis des décennies, la seconde, une mort culturelle, est surement plus douloureuse.
Il est peu probable que les juifs soient majoritairement demandeurs de ce procédé injuste et criminel, qui rappelle à plusieurs égards, la déportation de leurs ascendants vers les camps nazis et leurs corollaires odieux d’humiliation et d’extermination. Imaginons un peu un retour dans l’histoire. Imaginons l’Allemagne nazi proposer aux juifs d’Europe de rester dans les camps de concentration ou bien de choisir un pays de leur choix…
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. La persécution honteuse des juifs à cause de leurs origines a conduit au départ de beaucoup d’entre eux vers l’Amérique et d’autres pays plus accueillants. Cette persécution des juifs avait entraîné un haro contre l’Allemagne-nazi, qui s’est amendée depuis lors, après sa mise au ban des États fréquentables.
Mais, malgré le « plus jamais ça » affirmé par le concert des nations, la leçon semble n’avoir pas été bien assimilée et paradoxalement par la victime d’alors. Ces persécutions basées sur l’origine des populations et leur territoire, semblent être l’un des moteurs de l’histoire. En effet, l’expansionnisme est la loi des grandes civilisations mais également celle des États naissants comme Israël.
La Palestine et sa population sont Les variables d’ajustement d’Israël
En pleine opération de Tsahal dans la bande de Gaza, l’ancien ministre de la Défense Moshé Yaalon a provoqué un tollé en Israël, en affirmant lors d’une interview télévisée que l’armée israélienne menait un « nettoyage ethnique » dans le territoire occupé .
Parmi les différentes formes de violences politiques exercées à l’encontre des populations, le nettoyage ethnique est particulièrement lié à la création d’États ou à leur évolution spatiale. La recherche de l’homogénéité ethnique engendre logiquement des processus de modification du peuplement par la violence. Ces processus peuvent être compris comme des formes d’ajustements structurels à la norme de l’État-nation homogène. Tous les continents sont concernés par ces processus depuis l’aube des temps, jusqu’à nos jours.
En Europe avec le massacre des Albanais par Slobodan Milosevic , La persécution des Kurdes par Saddam Hussein et la persécution des chrétiens et des yézidis en Irak et en Syrie. La crise qui touche encore les Rohingyas, ou encore en Afrique avec la tribut Nuer au Soudan du Sud. Enfin, la persécution des chrétiens, des musulmans et d’autres entités religieuses ou ethniques à travers le monde.
Israel, en tant que jeune État, grignotera goulûment le Territoire palestinien tant que les usa et la communauté internationale le laisseront faire. Plus sa population augmentera, plus Israël cherchera à repousser ses frontières à l’intérieur du Territoire palestinien. Pour anticiper sur les enjeux d’habitat voir de confort et de loisirs (projet de Gaza comme futur Côte d’Azur) mais aussi de ressources naturelles.
Aussi, le blanc seing de Trump est-il une aubaine qui va au delà des rêves Hégémoniques de l’Etat sioniste. C’est la raison pour laquelle, le ministère de la Défense s’est immédiatement mis au travail pour préparer l’annexion, tant rêvée du territoire gazaoui à travers la déportation, qu’elle dit vouloir « volontaire », de sa population.
Et Trump et Netanyahu inventèrent la déportation volontaire et pacifique
Une déportation ne peut être volontaire car elle n’est jamais choisie. Elle est toujours imposée. La puissance occupante instaure un dispositif dans lequel la population occupée doit choisir entre deux maux, en veillant à ce que le départ soit le choix le moins mauvais. L’autre alternative étant la mort pour ceux qui décideraient de rester braver les incursions intempestives de Tsahal et les bombardements meurtriers.
Une déportation n’est jamais pacifique un départ de sa terre natale n’est jamais volontaire. On assiste a la poursuite d’un nettoyage ethnique commencé depuis longtemps.Certaines sources non vérifiées évoquent un projet datant de 1899 déjà, avec comme but de modifier de façon durable le peuplement le Territoire palestinien en créant du « stress ethnique ». Partir, pour les habitants de Gaza, sera donc de répondre par l’affirmatif à un chantage cynique : la mort, la misère et l’humiliation ou l’exil forcé. C’est violent ! Car la violence est dans le fait de laisser derrière soi une partie de sa culture, son territoire et toute son histoire. La conséquence est terrible : perdre ses repères, son identité culturelle, ce qui peut causer des traumatismes graves dans le développement des individus.
Même l’émigration économique n’est pas pacifique. Quitter son territoire pour un autre , quelqu’en soit la raison est violent. Il n’est jamais vraiment volontaire . On se sent « obligé » de partir pour se créer un avenir meilleur.
Dans tous les cas, ils sont morts. Et la mort culturelle est même plus violente car la victime est déracinée, arrachée à sa terre natale en toute conscience. Il est vivant et souffre dans sa chair et sa dignité mais elle est morte. On est dans un nettoyage ethnique.
L’attachement que les palestiniens ou toute autre nation peut avoir pour son territoire n’est pas transposable à un autre territoire. La preuve est que les israéliens sont revenus à leur terre natale dès qu’ils en ont eu la possibilité.
Cette décision devait être gênante pour l’Etat israélien à cause de l’histoire récente de sa population vivant en Europe. Il est peu probable que le peuple juif soit majoritairement demandeur de ce procédé injuste et criminel qui est un clone, parfaitement superposable à leur propre histoire récente.
C’est une décision purement politique et politicienne, d’autorités en mal de solution efficiente pour faire taire les armes de la brigade Al Qassam, bras armé du Hamas et ses soutiens du Jihad Islamique, des rebelles Houthis du Yémen et du Hezbollah libanais. Elle est symptomatique de l’incapacité des autorités israéliennes a mettre en sécurité leur territoire national.
Des autorités muent parfois par des intérêts personnels et stratégiques politiques que seule cette situation de chaos maintient. Une situation qui cache derrière le voile terne de cette interminable guerre, les sournois desseins de nettoyage ethnique. Si les déportés d’Auschwitz ressuscitaient, ils renieraient leur descendance impliquée dans ce projet funeste.
C’est ce que semble confirmer le rescapé du camp de concentration d’Auschwitz Hajo Mayer ( 1824-1914) "Si nous devons véritablement demeurer des êtres humains, nous devons nous lever et qualifier les sionistes pour ce qu'ils sont : Des criminels nazis ». Où sont les « justes parmi les nations » ? Ceux qui ont défendu les juifs pendant la seconde guerre mondiale et qui ont été honorés ainsi par l’institut Yad Vashem par une médaille de « juste parmi les nations ». s’ils ressuscitaient aujourd’hui, ils se arrangeraient très certainement du côté du peuple de Palestine, en aidant des Gazaouis à échapper à l’ignominie d’un hoquet de l’histoire nazie.
Il faut défendre l’intégrité territoriale de Gaza pour que vive la Palestine. L’un des éléments constitutifs d’un État est le territoire. Il est très certainement le premier élément devant la population et une autorité publique organisée. Le Territoire palestinien est attaqué, colonisé de toute part. Si les habitants de Gaza acceptaient de partir, l’état palestinien amorcerait sa disparition à jamais.
Le risque de cette injustice est la consécration de groupes armées , classés par Israël et ses alliés en « groupes terroristes », en « armées de libération nationale » par les populations et les sympathisants de la cause palestinienne. En effet, les populations asservies les verront comme des groupe de libérateurs légitimement armés.
« L’Amérique ne participera pas »dit Trump mais Netanyahu a répondu qu’israél fera le job. Trump vient de lui refiler adroitement les risques de poursuites judiciaires internationales pour crime de guerre et crime contre l’humanité et toute la panoplie de chefs d’accusations potentielles.
Dans tous les cas nous assistons à la mise à mal du Droit et du Droit international, mais aussi la la remise en cause de tout le système qui était mis en place pour pacifier le monde, garantie la paix et harmoniser les relations internationales au lendemain de la conférence de Yalta.
Ce sont les bases d’un nouvel ordre mondial qui semblent germer depuis le retour de Trump et l’amorce de sa politique populiste, souverainiste extrémiste décomplexée.
La sortie des USA du comité des droits de l’homme et les sanctions contre les magistrats de la CPI impliqués dans l’émission du mandat d’arrêt international contre Netanyahu, démontrent à plusieurs égards, la volonté de Trump d’affaiblir l’expression de la justice internationale,Afin de pouvoir légitimer sa posture de délinquant International.
C’est également un désaveu des autres puissances politiques et militaires et incidemment la consécration de son hyper-puissance au mépris de toutes les règles préétablies.
Le lundi 10 février. Au journaliste de la chaîne Fox News Bret Baier qui lui demande si les Palestiniens auraient « le droit au retour » dans le territoire ravagé par la guerre, Donald Trump a répondu : « Non, ils n’en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs ».
En d’autres termes, je parle de leur construire un endroit permanent parce que s’ils doivent revenir maintenant, il faudrait des années avant qu’ils puissent le faire, ce n’est pas habitable ». Un voyage sans retour qui nous rappelle le départ des esclaves d’Afrique vers les plantations …d’Amérique.
Mais plus grave encore est la vision sélective et la culture peu expansive de l’homme le plus puissant du monde qui pense que le territoire d’une nation se limite à une maison confortable. En réalité, il n’est pas aussi inculte qu’il n’y parait, c’est un chauvin et un souverainiste absolu pour qui il y’a deux types de citoyens : les américains et les autres. Et les premiers passent avant tous les autres.
Il faut s’indigner pour empêcher la réalisation de ce plan indigne de notre civilisation.
Initier et entretenir un front du refus
Il est plus que jamais nécessaire pour tous les pays épris de justice et de paix de s’ériger en bouclier contre ce projet plébiscité par deux États hors-la-loi, fussent-ils les plus puissants de la terre, qui veulent faire reculer le monde et ses acquis de paix et de justice. Il s’agit d’un front du refus d’une nouvelle déportation et d’un nouveau drame historique, fruit pourri promis par les fleurs d’un nouvel ordre mondial injuste.
La France a réaffirmé sa position de principe en refusant un nouveau crime contre la Palestine. Elle pourrait proclamer la reconnaissance de l’Etat de Palestine, déjà tardive, si elle voulait vraiment montrer sa bonne foi. La plupart des nations séreuses abondent pour l’instant dans le même sens. Pourvu que ça dure !
Il ne faudrait pas que les États qui pourraient empêcher la réalisation du projet de déportation sacrifient le destin du peuple palestinien sur le bûcher de leurs intérêts personnels, en répondant positivement à un chantage américain, en cette période de terrorisme économique tous azimut et violentes .
Un nouveau sommet arabe s’est tenu vendredi à Riyad réunissant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avec les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le roi de Jordanie Abdallah II et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Cet événement a pour objectif principal de répondre à la proposition de Donald Trump concernant Gaza. Pour l’instant, ils semblent tous s’accorder sur l’intangibilité du droit des gazaouis à rester sur leur territoire. Concernant la réel construction de Gaza, il serait plus judicieux de régler d’abord la question de la reconnaissance définitive d’un État palestinien Sécurisé. Il ne faudrait pas que l’investissement de 53 milliards de dollars soit réduit en gravât et cendre par les bombes de Tsahal Et de son allié américain.
Ces faux-frères ont la lourde responsabilité historique de se montrer, une fois n’est pas coutume, à la hauteur des enjeux déterminants pour la Palestine et leur propre histoire et leur sécurité. Pour ne pas parler de leur dignité et de leur arabité.
Il faudrait une intransigeance internationale pour faire front contre les visées expansionnistes d’un état colonial et la légèreté intellectuelle et politique d’un président surpuissant, dont l’égoïsme et le nombrilisme n’ont d’égal que le mépris et l’irrespect qu’il nourrit à l’égard du reste du monde.
Plus jamais de shoa et d’Auschwitz et surtout pas sur la terre de Palestine.
LA SENELEC SOUS TENSIONS AU CONGO
À peine remportée la gestion du réseau électrique de Brazzaville, l'entreprise sénégalaise voit son contrat contesté par les employés locaux qui doutent de son expertise. Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso menace désormais de tout annuler
(SenePlus) - Un contrat d'affermage récemment conclu entre la Société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec) et les autorités congolaises suscite de vives tensions au Congo-Brazzaville. Cette convention, qui confie à l'entreprise sénégalaise la gestion du secteur électrique congolais, pourrait être remise en question face à l'opposition locale, selon les informations rapportées par Jeune Afrique.
Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a laissé entendre que l'accord pourrait être annulé. Lors d'une séance parlementaire le 21 février, il a déclaré que "le gouvernement va retirer les contrats d'affermage avec la Société nationale d'électricité du Sénégal, si cela ne trouve pas l'assentiment de la population", selon les propos rapportés par l'Agence congolaise d'information (AGI) et relayés par JA.
Cette position gouvernementale fait suite à de fortes protestations de la part du syndicat d'Énergie électrique du Congo (E2C), l'actuel distributeur d'électricité dans le pays. Le 21 février, une manifestation a été organisée devant les locaux de l'entreprise pour contester "la politique de concession énergétique menée par le gouvernement", jugée "inacceptable" par les employés.
Le syndicat va jusqu'à remettre en cause l'expertise de la Senelec, invitant "impérativement le gouvernement à reconsidérer la démarche de céder le système électrique national à des tiers dont l'expérience en la matière est douteuse", rapporte Jeune Afrique.
Cependant, selon une source de l'Agence de régulation du secteur de l'électricité (Arsel) contactée par le magazine pafricain, il y aurait une incompréhension des termes du contrat : "Au sein de la société E2C, les responsables ne se sont pas bien imprégnés des contours du contrat d'affermage." La même source précise que la Senelec n'a pas été choisie dans le cadre d'un simple accord bilatéral, mais à l'issue d'un "avis international après plusieurs mois de négociations".
Le processus de sélection avait attiré six entreprises étrangères : "le chinois Inhemeter, spécialiste des compteurs électriques, l'israelien PowerCom, le suisse Hydro Operation International, spécialisé dans la transformation hydroélectrique en Afrique, le libanais Mrad Company for Trade, Industry and Contracting, un groupe dénommé Nexus Global LLC et la Senelec", détaille Jeune Afrique.
Confronté à "une crise énergétique, exacerbée par les difficultés financières et les infrastructures vieillissantes", le Congo a choisi la Senelec pour administrer son secteur électrique. L'accord prévoit la création d'une nouvelle entité, la Société nationale d'électricité du Congo, qui gérera pendant dix ans "la commercialisation de l'électricité, la gestion du réseau de distribution, l'entretien des infrastructures ainsi que la mise en place des briques technologiques d'une gestion moderne de réseau", indique le média.
Le gouvernement congolais conserve néanmoins "en exclusivité, la prérogative de définition des tarifs", précise Jeune Afrique. Quant aux employés actuels d'E2C, ils devraient rejoindre la nouvelle structure "après audit", tout en conservant "les droits et avantages ainsi que l'ancienneté acquis antérieurement", selon les promesses du ministère de l'Énergie et de l'Hydraulique.
Malgré les déclarations du Premier ministre, la Senelec "n'a pas été notifiée d'une quelconque intention du gouvernement congolais de rompre le contrat", souligne JA. Selon une source au sein de l'Arsel citée par le journal, "l'entreprise apportera son expertise sans rien financer, tandis que l'État apporte les financements".
Le projet bénéficie d'ailleurs d'un soutien financier important : "un accord de prêt de 100 millions de dollars de la Banque mondiale a été validé pour financer la distribution et le transport d'électricité au Congo", révèle Jeune Afrique.
Le contrat prévoit que la Senelec sera rémunérée par "une redevance d'exploitation, laquelle sera prélevée sur les revenus tarifaires qu'il perçoit sur les ventes à ses clients". L'avis de préqualification international précise que "l'opérateur devra attribuer la valeur de la différence entre les revenus tarifaires perçus et la redevance d'exploitation au paiement, selon un ordre des priorités et une procédure à définir par le gouvernement".
L'avenir de ce partenariat stratégique entre la Senelec et le Congo-Brazzaville reste donc incertain, pris entre les enjeux techniques de modernisation du réseau électrique et les tensions sociales et politiques locales.
Par Mohamed GUEYE
VIVEMENT L’ÈRE DES AFFAIRISMES PATRIOTIQUES !
Dans leur nouvelle croisade contre l’affairisme d’Etat, le Premier ministre et son gouvernement n’hésitent pas à priver des entreprises sénégalaises de marchés acquis bien avant le changement intervenu dans le pays le 2 avril 2024
Il y a une dizaine de jours, le Premier ministre, ouvrant le Forum des Pme, affirmait haut et fort que «l’affairisme d’Etat, c’est terminé» ! M. Ousmane Sonko a déclaré vouloir combattre les «pratiques qui ont longtemps eu cours dans ce pays, où une partie du secteur privé s’est enrichie grâce à des surfacturations sur des marchés attribués sans transparence, en entretenant des relations privilégiées avec les pouvoirs publics».
De l’autre côté, le chef du gouvernement a annoncé préparer un projet de loi sur le patriotisme économique, qui vise à protéger et promouvoir les entreprises nationales, «en garantissant les conditions équitables pour leur développement».
Quand on voit la situation générale des entreprises nationales de ce pays, on peut être assez surpris d’entendre un discours pareil sortir de la bouche de l’autorité la plus autorisée du pays. Rien que de par ses fonctions antérieures, Ousmane Sonko peut se prévaloir de bien connaître les entreprises de ce pays, ainsi que leur mode de fonctionnent. On se rappelle qu’étant encore fonctionnaire de la Direction générale des Impôts et domaines (Dgid), il s’est taillé une réputation de justicier de nos finances publiques en dénonçant les entreprises qui ne s’acquittaient pas de leur devoir civique de contribuables, ou qui trouvaient le moyen d’y échapper. Cela avait même fini par le faire radier de la Fonction publique.
Sur ce point-là, on peut donc se féliciter de l’entendre faire sa déclamation. On a plusieurs fois eu l’occasion de se rendre compte de l’effet néfaste de la corruption dans les marchés publics. Beaucoup de Sénégalais ont eu à déplorer l’état de certaines routes qui, à peine livrées, présentent des crevasses avant même les premières pluies. Plein de chefs d’entreprise ont vu des marchés leur passer sous le nez pour n’avoir pas su trouver la bonne combinaison afin d’ouvrir les portes d’accès auxdits marchés.
Néanmoins, si une loi destinée à la promotion du patriotisme économique peut s’avérer nécessaire, elle ne pourrait être efficiente que par la volonté de personnes chargées de sa mise en œuvre. Si des personnes couvertes du manteau élimé «d’hommes d’affaires» ont pu prospérer dans ce pays, en gagnant des marchés de tous ordres, on a par contre plus souvent noté les revendications d’entrepreneurs sénégalais qui ne comprenaient pas pourquoi ils n’étaient même pas reconnus lors d’appels d’offres sur certains marchés. A plusieurs reprises, le président du Cnp, Baïdy Agne, s’est plaint que l’Etat ne songe à son secteur privé que dans des secteurs où il y a plus de coups à prendre, pour l’oublier au profit de l’étranger quand il s’agit de marchés juteux. La preuve, au moment où on se félicite de l’exploitation du pétrole et du gaz, combien de sociétés sénégalaises ont-elles été agréées par les compagnies exploitant ces hydrocarbures, dans le cadre de leur «Local content» ? Pourtant, on se vante que la loi sur le Contenu local du Sénégal est l’une des plus élaborées. Que fait l’Etat pour veiller à son application réelle ?
Dans leur nouvelle croisade contre l’affairisme d’Etat, le Premier ministre et son gouvernement n’hésitent pas à priver des entreprises sénégalaises de marchés acquis bien avant le changement intervenu dans le pays le 2 avril 2024. On a le sentiment à les voir faire, que le postulat est que tout ce qui a pu prospérer avant l’arrivée au pouvoir du «Projet» ne pourrait qu’être malhonnête. Pourtant, quand Sonko a été radié de la Dgid, il a monté un cabinet d’affaires, qui a pu prospérer dans les conditions de l’époque, en dépit de sa casquette politique. Aurait-il été le seul Sénégalais honnête dans son domaine ?
Cela est d’autant plus difficile à croire quand on voit les personnalités qui gravitent autour de nos nouveaux dirigeants, dont certains ont été des piliers économiques des régimes passés. Tout le monde a entendu Pierre Goudiaby Atepa se féliciter d’avoir présenté en Chine, Aliou Sall, frère de Macky, à Franck Timis, qui cherchait alors un Sénégalais capable de représenter ses intérêts au Sénégal. A l’époque, Macky Sall n’était déjà plus au pouvoir, soit dit en passant.
L’architecte-ingénieur Atepa, Conseiller du président Wade, nous a « offert » le Monument de la Renaissance, qui a eu pour conséquence une dation en paiement de 50 milliards de Cfa, et le morcellement des terres de l’aéroport Léopold Sedar Senghor. Dans des conditions non encore vraiment élucidées à ce jour…
Le même Atepa est aujourd’hui un des plus proches membres de la sphère au pouvoir. Que ne lui-a-t-on pourtant pas reproché en ce qui concerne ses méthodes en affaires, de l’époque de Abdou Diouf jusqu’à Wade ?
De l’autre côté, dans la suspicion d’affairisme - surtout d’Etat -, des Sénégalais sont intimés de justifier leur patrimoine illico presto. Personne ne devrait trouver à redire à cela, si tout le monde était convaincu d’être logé à la même enseigne. Cela ne semble malheureusement pas encore le cas. Et surtout, au moment où le pays devrait bruire de projets d’investissements et de création d’emplois à la suite de l’exploitation de nos hydrocarbures, on a le sentiment de retomber aux pires périodes des programmes d’ajustement structurel chers à Abdou Diouf
La raison en est qu’au lieu d’envoyer un message rassurant et de permettre aux entrepreneurs de prendre des risques et d’investir, on donne l’impression de vouloir les brimer et les contraindre à aller chercher fortune ailleurs, ou à mettre leurs billets de banque dans des matelas. Le but est-il d’écarter ceux qui étaient là afin de faire de la place à des «investisseurs patriotes» ? Il n’y aurait rien de mal à cela, si ces gens permettaient réellement à l’économie de redémarrer et au pays de reprendre sa vitesse de croisière.
LE TANDEM MAROC-SÉNÉGAL RÉVOLUTIONNE LE SEPTIÈME ART AFRICAIN
L'avenir du cinéma africain se dessine peut-être entre Casablanca et Dakar. La récente moisson de prix internationaux récoltée par des films issus de cette collaboration révèle l'émergence d'une puissance créative insoupçonnée
(SenePlus) - La collaboration cinématographique entre le Maroc et le Sénégal s'affirme comme une alliance particulièrement fructueuse, donnant naissance à des œuvres remarquées et saluées lors de festivals internationaux prestigieux. Cette coopération, initiée aux Ateliers de l'Atlas du Festival International du Film de Marrakech, illustre selon Le Desk, la une nouvelle dynamique du cinéma africain contemporain.
Deux films issus de cette collaboration maroco-sénégalaise ont récemment été distingués dans des festivals majeurs. "Ne réveillez pas l'enfant qui dort" de Kevin Aubert a été "récompensé par le Prix spécial du jury international du meilleur court-métrage dans la section Generation 14plus à la 75e édition du Festival international du film de Berlin". Ce premier film du réalisateur, produit par Chloé Ortolé de Tangerine Production et co-produit par La Luna Productions et les Free Monkeyz de Casablanca, impressionne par sa maîtrise formelle.
Le Desk souligne la "rigueur chirurgicale" de la mise en scène d'Aubert, "où chaque mouvement de caméra semble pensé pour traduire l'enfermement intérieur de Diamant, son héroïne". Le film raconte l'histoire de cette adolescente dakaroise de 15 ans qui "aspire à devenir cinéaste" mais qui, "confrontée aux attentes familiales qui divergent de ses ambitions, [...] choisit une forme de résistance silencieuse en plongeant dans un sommeil profond et inexplicable".
Parallèlement, le journal met en avant "Wamè", réalisé par Joseph Gai Ramaka et produit par Yanis Gaye de Gorée Cinéma, qui a remporté le Prix étudiant au Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand. Décrit comme "une œuvre hypnotique en noir et blanc qui plonge dans les profondeurs de la mémoire collective africaine", ce film "impose son univers sensoriel" dès les premières images, avec "des silhouettes d'hommes ramant jusqu'à l'épuisement, des visages marqués par l'effort et le sel, un océan tour à tour protecteur et menaçant".
Le journal précise que Ramaka "s'inspire des mythes lébous pour inscrire son film dans une temporalité suspendue, entre la tragédie du passé et l'urgence du présent", avec en arrière-plan "la mémoire du massacre de Thiaroye en 1944 [qui] plane sur le récit, comme un spectre silencieux dont la résonance tragique habite chaque plan".
Un élément déterminant de cette collaboration réside dans la post-production des deux films, réalisée à Casablanca au sein de Free Monkeyz, structure dirigée par Julien Fouré et Youssef Barrada. Selon Le Desk, "les réalisateurs et leurs équipes ont passé plusieurs semaines au Maroc, collaborant étroitement avec des professionnels locaux pour peaufiner le montage, le son et l'étalonnage de leurs œuvres".
Julien Fouré souligne l'importance stratégique de cette démarche : "Il est crucial de développer les compétences locales pour que le Maroc devienne un acteur incontournable dans la région. Le Maroc dispose d'infrastructures compétitives et peut offrir des conditions attractives pour les productions du continent. Si nous renforçons notre coopération avec d'autres pays africains, nous pourrons créer un réseau solide pour la post-production".
Cette approche vise notamment à "fournir des services de post-production compétitifs en Afrique, afin de retenir les talents et les financements sur le continent, et d'éviter que les subventions allouées ne soient dépensées à l'étranger", explique la publication.
Ces succès s'inscrivent dans une dynamique plus large portée par le collectif Yetu (Un)Limited, une plateforme fondée en 2024 par des producteurs africains, dont Yanis Gaye et Chloé Ortolé, les producteurs des deux films primés. D'après Le Desk, ce collectif "vise à promouvoir une narration authentique et diversifiée du continent, en mutualisant les ressources et en partageant les expériences pour développer des projets ambitieux".
Le journal souligne que "Yetu se distingue par son modèle d'entreprise durable et ses processus créatifs endogènes, répondant aux besoins d'un public africain, diasporique et international en quête de récits cinématographiques authentiques".
Les distinctions obtenues par ces deux films dans des festivals internationaux majeurs "soulignent l'efficacité et la pertinence de la co-production entre le Maroc et le Sénégal", conclut Le Desk. Ces succès démontrent que "l'alliance entre les talents africains et des structures collaboratives comme le collectif Yetu peut ouvrir de nouvelles perspectives pour le rayonnement du cinéma africain sur la scène mondiale".
À travers cette collaboration exemplaire, conclut l'article, "cette génération de cinéastes et de producteurs construit un cinéma où la mémoire et le présent dialoguent, où l'expérimentation formelle devient un moyen d'explorer des réalités complexes, et où le Maroc et le Sénégal continuent de tisser, ensemble, des liens cinématographiques riches et durables."
L’ETAT DU SENEGAL INTRANSIGEANT SUR LA QUESTION DE L’INDEPENDANCE
L’Etat du Sénégal très ferme a immédiatement rejeté cette question de séparation soulevée par le Mfdc. Lors de cette rencontre tenue en Guinée Bissau, certains points signés lors des accords de 2023 ont été enrichis.
Pas question d’une séparation de la Casamance ! Les plénipotentiaires sénégalais restent fermes sur le problème politique de l’indépendance soulevée par les ailes réunifiées du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (Mfdc) lors du conclave de Bissau.
L’Etat du Sénégal très ferme a immédiatement rejeté cette question de séparation soulevée par le Mfdc. Lors de cette rencontre tenue en Guinée Bissau, certains points signés lors des accords de 2023 ont été enrichis. Les modalités du dépôt des armes et les mesures à prendre à ce sujet ont été discutés lors de ce conclave portant sur quatre points soulevés par le mouvement irrédentiste et allant des questions sécuritaires aux questions politiques en passant par les questions de justice et les engagements des ailes politiques et combattantes unifiées du Mfdc.
La lancinante question de l’extradition qui pèse sur certains responsables de l’aile extérieure du Mfdc a fait l’objet d’échanges. Toutefois, pour la question de l’amnistie abordée au cours de ce conclave de Bissau, le Comité provisoire des ailes réunifiées du Mfdc devra élaborer un mémorandum sur les faits visés tout comme il devra fournir une liste les personnes concernées sur la demande de grâce présidentielle qui ne peut être accordée qu’après condamnation définitive de la justice.
L’Etat du Sénégal a pris acte des engagements du comité provisoire, tout en précisant que le déminage humanitaire en Casamance et la sécurisation du processus de retour concerté des refugiés et des déplacés sont pris en compte par le Plan Diomaye Pour la Casamance. Les deux parties, celle dirigée par l’Amiral Pape Farba Sarr pour l’Etat du Sénégal et celle du Mfdc et de ses ailes réunifiées sous la houlette du chef rebelle César Atoute Badiate ont convenu de la mise en place d’une commission mixte de supervision et du suivi de l’application de l’accord de Bissau, conformément aux dispositions dudit accord. Ces accords paraphés à Bissau entre l’Etat du Sénégal et le Mfdc sonnent-ils comme un nouveau tournant dans la recherche d’une paix définitive en Casamance ?
La question trouve toute sa pertinence sur certaines décisions prises par l’Etat du Sénégal qui marque son empreinte sur un processus de paix qui aborde une nouvelle phase rassurante. Mais, à la lumière de ce qui s’est dit à Bissau, tout semble tourner autour de l’évaluation des accords déjà signés avec le Mfdc en Août 2023. Aujourd’hui, les deux parties veulent aller plus loin que les simples déclarations faites après ces accords signés entre le Mfdc et l’Etat du Sénégal.
Il faut rappeler qu’en 2023, l’Etat du Sénégal a paraphé un protocole d’accord avec le front sud du Mfdc et la faction de Diakaye qui ont convenu de déposer les armes pour fortifier un processus de paix qui prend un nouvel élan. Ces conclusions prises à Bissau pourraient être un déclic sur l’instauration d’une paix définitive en Casamance et une bouffée d’oxygène pour des populations du sud entrainées dans une psychose de près de quarante ans de conflit en Casamance.
Des ailes réunifiées du Mfdc dans la mouvance de ces accords, reste à convaincre la faction du chef rebelle Salif Sadio toujours réticente qui semble se démarquer de ces accords. Les éléments de ce chef rebelle non concernés ou « pas impliqués » continuent de briller par leur indifférence à ces discussions avec l’Etat du Sénégal même s’ils adoptent depuis une posture « calme » Qui pour enclencher des discussions avec cette faction « radicale » de Salif Sadio aphone depuis le démantèlement des bases rebelles du Nord Sindian par l’armée Sénégalaise. Le chef rebelle se « cantonne » t-il dans son ancienne posture et exigeante au point qu’il est difficile voire « impossible » d’enclencher des discussions avec lui ? Ou l’Etat du Sénégal cherche-t-il d’abord à rassembler des factions du mouvement qui affichent leur volonté de cheminer pour cette paix avant de s’orienter vers Salif Sadio ? Des interrogations qui méritent d’être soulevées surtout que depuis la médiation de Sant’Egidio qui avait permis la libération des sept soldats sénégalais capturés dans la zone frontalière avec la Gambie par les hommes de Salif Sadio en 2022, les contacts avec le chef rebelle sont devenus rares pour ne pas dire inexistants.
Le chef rebelle et ses hommes ont fini par se replier sur eux-mêmes qualifiant souvent les discussions entre les autres factions rebelles et l’Etat du Sénégal de compromis par leurs frères d’armes. Si pour bon nombre d’observateurs, la paix définitive en Casamance passe par la réunification de toutes les factions rebelles, y compris celle de Salif Sadio pour d’autres en multipliant ces accords avec des factions rebelles en phase avec le processus de paix, la Casamance frappée par des décennies de conflit n’est plus loin du bout du tunnel. Avec le rôle désormais joué par les voisins de la Guinée Bissau et de la Gambie, zones de repli souvent des éléments du Mdfc, l’espoir est permis pour une paix définitive en Casamance. Reste à convaincre certaines poches de résistance à adhérer a ce processus de paix désormais dans une nouvelle dynamique qui suscite beaucoup d’espoir pour les populations du sud qui attendent de voir du concret.
texte collectif
CULTURE ET NATURE EN DANGER
Autour de la Maison Ousmane Sow, la frénésie des constructions a entraîné l’apparition d’un dépôt de ciment, issu des chantiers environnants, qui attaque directement les sculptures. Ces œuvres, trésors d’une richesse inestimable, sont en péril
Le Sénégal se trouve à un carrefour critique, où la préservation de son héritage culturel et de son environnement devient une urgence. Face à des menaces croissantes sur ses trésors naturels et artistiques, une coalition d’intellectuels, d’artistes et d’acteurs économiques lance un appel à l’action. Il est temps de réconcilier modernité et tradition, et de protéger un patrimoine unique qui pourrait disparaître si des mesures radicales ne sont pas prises. La survie de notre identité et de notre environnement est en jeu : il est impératif d'agir avant l’effacement irrémédiable.
Quand les feuilles tremblent, ce n’est pas l’affaire des racines - Wole Soyinka
L’Afrique, terre de mémoire et d’espérance, berceau de récits millénaires et d’horizons ouverts sur l’infini de l’univers, vacille aujourd’hui entre l’éclat d’un patrimoine inestimable et les ombres menaçantes de la modernité mal apprivoisée. Son âme culturelle, fragile écrin de vérités profondes, et son environnement, miroir de ses légendes et gardien de ses peuples, appellent à un sursaut. Car le temps presse, et le silence des actions pourrait bientôt laisser place au fracas de pertes irréparables.
Le Sénégal, emblème de cette Afrique résiliente, dépasse le simple territoire : il est notre histoire vivante, notre espace économique partagé, et un site culturel d'une richesse immense, trop souvent négligée. C’est sur cette terre que se forgent nos espoirs, nos luttes et nos rêves collectifs. Pourtant, dans ces terres sénégalaises, nous sommes témoins d’une dégradation alarmante de l’environnement et des œuvres d’art, menaçant notre patrimoine naturel et culturel, pilier de notre identité commune.
Ces préoccupations nous hantent. Elles rappellent que les débats sur l'Afrique ne sont pas l'apanage des politiques. Ils engagent chacun de nous, car l'avenir de notre continent est une responsabilité partagée.
Il existe une urgence, non de simples mots mais de sens profond : celle pour le Sénégal de se réapproprier une souveraineté culturelle vacillante sous le poids d’un monde uniformisé. Comment peut-il laisser le vent de la mondialisation effacer les traces indélébiles de ses ancêtres, leurs danses, leurs contes, leurs savoirs ? Pourtant, des lieux témoignent encore de la grandeur de son génie créatif.
Par exemple, la Maison Ousmane Sow, par sa majesté et son souffle intemporel, raconte ce qu’est le corps humain : une vérité incarnée, un temple de résilience, un pont entre l’art et la science. Ces sculptures, immobiles et pourtant si vibrantes, rappellent que le passé nourrit l’avenir, que le geste ancestral peut éclairer les enjeux technologiques d’aujourd’hui.
Mais ce sanctuaire est menacé. Les dommages collatéraux de la boulimie foncière et de la désorganisation urbanistique ont des conséquences désastreuses sur la durabilité des œuvres. Autour de la Maison Ousmane Sow, la frénésie des constructions a entraîné l’apparition d’un dépôt de ciment, issu des chantiers environnants, qui attaque directement les sculptures. Ces œuvres, trésors d’une richesse inestimable, sont aujourd’hui en péril. À cela s’ajoute un problème crucial : l’urbanisation anarchique bloque l’accès à ce lieu d’art et de mémoire, érigeant des murs là où il faudrait des passerelles.
Quand les mots nous manquent face à ces défis, nous nous tournons encore vers le poète et l’artiste, ces échos des émotions profondes et des vérités silencieuses. Comme l’affirmait Wole Soyinka, « quand les feuilles tremblent, ce n’est pas l’affaire des racines. » Pourtant, nos racines, nourries par un passé fertile, doivent irriguer notre avenir. Il nous faut faut donc retrouver le pacte brisé : une harmonie avec l’environnement.
L’environnement sénégalais, ce vaste poème de sable, de forêts et de mers, murmure un appel à l’écoute. Le désert qui avance, les mangroves qui s’effacent, les forêts sacrées qui tombent sous les coups des tronçonneuses, tout cela dépasse la simple perte matérielle. C’est une déchirure de l’âme collective, une rupture du pacte scellé avec la terre par nos ancêtres.
Dans la Casamance des mythes et des génies protecteurs, la forêt n’était pas seulement un lieu. Elle était un sanctuaire, une mémoire vivante, un pont entre le visible et l’invisible. Mais aujourd’hui, le bruit de la modernité semble plus fort que le murmure des arbres. Pourquoi le Sénégal tournerait-il le dos à cette sagesse ancienne ? Pourquoi laisserait-il les lois aveugles de l’économie réduire la nature à une simple ressource, alors qu’elle est avant tout une alliée ?
L’Afrique, ce continent fertile, a produit des arbres majestueux dont les racines s’étendent au-delà des frontières de ses États. Ces racines doivent nourrir nos peuples, faire fleurir nos espoirs et porter des fruits pour les générations futures. Renouer avec ces pratiques n’est pas une régression, mais un acte de lucidité, un retour à l’essentiel : construire un roman culturel collectif
Pour que l’Afrique rayonne, il faut construire un roman culturel collectif, ancré dans nos mythes, nos légendes et nos récits. Toute civilisation survit par la force de ses histoires. Nos paysages, traditions, rites, littératures et mémoires forment un grand tissu culturel, précieux et fragile, qui porte notre continent, notre humanité et nos rêves partagés.
La Maison Ousmane Sow, tel un phare, peut guider ce renouveau. Elle est la preuve que la culture, loin d’être un luxe, est un moteur de transformation. Elle montre que l’art peut être à la fois ancrage et envol, qu’il peut inspirer des réponses aux défis contemporains. Mais elle ne pourra remplir ce rôle que si elle est préservée, si son accès est garanti, si elle devient le symbole d’une ville pensée pour ses habitants et non contre eux.
Notre cri de cœur est donc un appel à l’action et à l’espoir.
Ce n’est pas un adieu, mais une promesse que le Sénégal doit se faire à lui-même, une promesse que ses enfants doivent porter : celle de ne pas sombrer. Préserver sa souveraineté culturelle et retrouver son harmonie avec l’environnement ne sont pas des choix secondaires. Ce sont des nécessités vitales, des actes d’amour pour sa propre identité et pour les générations à venir.
Alors qu’il se relève. Qu’il protège ses trésors. Qu’il planifie ses villes avec sagesse. Qu’il réconcilie modernité et nature. Qu’il inspire sa jeunesse avec les exemples de ses géants, comme Ousmane Sow. Qu’il montre au monde qu’un Sénégal en harmonie avec lui-même peut devenir un modèle universel.
Le temps presse, mais il n’est pas trop tard. Qu’il agisse, avant que les échos de ses richesses ne deviennent de simples souvenirs.
Signataires de l’appel pour la souveraineté culturelle
Acogny, Germaine – Fondatrice École des Sables
Anne, Mama – Productrice Audiovisuelle, Suisse
Badiane, Alioune – Artiste, Sénégal
Ba, Babacar – Consultant
Ba, Fatimata Kiné Diallo – Écrivaine, Sénégal
Bocoum, Hamady – Directeur de recherche-Classe Exceptionnelle, UCAD
Bounaffaa, Hicham – DG Phare des Mamelles
Celac, Catherine – Présentatrice/Journaliste
Dembele, Cheikh Raphaël – Ingénieur Économiste Logistique et Transports
Diagne, Amadou Lamine Sall – Poète, Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
Diallo, Aïssatou – CEO La Maison BINAF SARL
Diallo, Maitre Boucounta – Avocat à la cour, Sénégal
Diokhane, Bara – Avocat, Sénégal
Diop, Aminata Johnson – Fondatrice de l’Agence Culturelle Africaine et du Pavillon Africain
Diop, Mamadou – Professeur, USA
Diop, Moustapha – DG
Daf, El Hadji Moctar – Inspecteur Principal Navigabilité des aéronefs, Enquêteur technique accidents et incidents d'avions
Dike, Ifeoma – Art Advisor
Dione, Boubakar – Directeur juridique de Bpifrance
Fall, Me Ousseynou – Avocat à la cour
Fall, Me Aly – Bâtonnier élu du Barreau du Sénégal
Fortes, Laura – Journaliste, RTS 1
Gueye, Ousmane – Artiste, Sénégal
Kane, Amadou – Ancien Ministre, Ancien PDG Banque BICIS
Kane, Amadou Elimane – Écrivain, France
Kane, Pape Samba – Journaliste, écrivain, Dakar
Kassé-Sarr, Fatou – DG Labell'Com et promotrice du Carnaval de Dakar Suñu Cosaan
Lamko, Koulsy – Écrivain, Directeur Hankili So Africa, Mexico
Loum, Moustapha – Ingénieur Agro-alimentaire
Mbaye, Malick – Expert supérieur en télécommunications et en informatique
Mboup, Fatou – Entrepreneure, Administratrice générale de la Fondation Amadou Mahtar Mbow pour les savoirs endogènes
Ndaw, Seyda Magatte – Opérateur économique
Ndiaye, Me Moustapha – Notaire, Président de la Biennale de Dakar
Ndiaye, Saïdou – Gérant, SND Consulting
Ngom, Pap' Amadou – Entrepreneur, Paris
Niang, Alioune Badara – Consultant, Sénégal
Sagna, Mahamadou Lamine – Enseignant/Chercheur, USA
Samb Sall, Ghaël – Présidente du Fonds d’Archives Africain pour la Sauvegarde des Mémoires et directrice des Éditions Vives Voix
Sarr, Bousso – Chef d’entreprise
Sarr, Seynabou Dia – CEO Global Mind Consulting Group
Senac, Gerard – Président Honoraire d’Eiffage Sénégal
Sidibé, Papa Mady – Investisseur professionnel
Sougoufara, Mama – DG ICS
Sow, David – Logistique Canal+Sénégal
Thiam, Chef Pierre – Culinary Ambassador, Agriculture Durable, États-Unis
Top, Lhadj – Acteur culturel
Touré, Kémo Jr. – CEO Wutiko
Touré, Famory – Ingénieur Télécommunications
Vogt, Helmut – Fondateur École des Sables
Wane, Sawda – Informaticienne, USA
Wone, Amadou Tidiane – Conseiller du président
L’ASSEMBLÉE NATIONALE SE RÉUNIRA LE 10 MARS POUR EXAMINER LE PROJET DE LOI SUR LE RAPATRIEMENT DES SÉNÉGALAIS CONDAMNÉS AU MAROC
Le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a annoncé l’examen prochain d’un projet de loi visant à faciliter le rapatriement des Sénégalais condamnés au Maroc.
Le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a annoncé l’examen prochain d’un projet de loi visant à faciliter le rapatriement des Sénégalais condamnés au Maroc. Cette déclaration a été faite à l’issue du face-à-face entre le Premier ministre Ousmane Sonko, plusieurs membres du gouvernement et les députés.
Selon El Malick Ndiaye, les parlementaires se retrouveront le 10 mars pour débattre de ce texte législatif. Ce projet de loi vise à conférer au président de la République les prérogatives nécessaires pour mettre en œuvre la convention signée entre le Sénégal et le Maroc le 17 décembre 2024 à Rabat. L’objectif principal est d’apporter une assistance aux Sénégalais établis au Maroc et de faciliter le transfert des détenus sénégalais vers leur pays d’origine.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de protection des Sénégalais de la diaspora, notamment ceux confrontés à des difficultés judiciaires à l’étranger. Le rapatriement des détenus permettra à ces derniers de purger leur peine au Sénégal, tout en bénéficiant d’un accompagnement adéquat.
Le débat autour de ce projet de loi promet d’être suivi avec attention, tant par les parlementaires que par les familles des Sénégalais concernés. L’issue de la session du 10 mars pourrait ainsi marquer une avancée significative dans la gestion des dossiers judiciaires impliquant des Sénégalais détenus à l’étranger.
LE SÉNÉGAL LANCE SA NOUVELLE STRATÉGIE NUMÉRIQUE
Le Sénégal franchit une nouvelle étape dans sa transformation digitale avec le lancement, ce lundi, de sa stratégie numérique baptisée ‘’New Deal Technologique’’. Cette initiative, qui ambitionne de stimuler une croissance durable et de moderniser ...
Le Sénégal franchit une nouvelle étape dans sa transformation digitale avec le lancement, ce lundi, de sa stratégie numérique baptisée ‘’New Deal Technologique’’. Cette initiative, qui ambitionne de stimuler une croissance durable et de moderniser l’administration, a été officiellement dévoilée par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, lors d’une cérémonie tenue au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD).
Une vision axée sur la souveraineté numérique et la digitalisation
Portée par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, cette nouvelle feuille de route vise à faire du Sénégal un leader du numérique en Afrique. L’objectif principal est de repenser l’organisation et le fonctionnement de l’administration, d’accélérer la digitalisation des services publics et d’impulser une dynamique forte autour de l’économie numérique.
Dans un document de presse, le ministère souligne que le Sénégal entend faire de la recherche scientifique et de l’innovation technologique un levier stratégique prioritaire. Cette ambition s’inscrit dans la continuité de la Stratégie Nationale SN VISION 2050 – OS6, qui place la révolution numérique au cœur du développement du pays.
La stratégie ‘’New Deal Technologique’’ repose sur trois piliers fondamentaux : La souveraineté numérique : garantir l’indépendance du Sénégal en matière de technologies et de données. La digitalisation du service public : moderniser l’administration pour améliorer l’efficacité et l’accessibilité des services aux citoyens et aux entreprises. Le développement de l’économie numérique : soutenir l’innovation, les startups et les investissements technologiques pour renforcer la compétitivité du pays.
Dès sa prise de fonction, le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa volonté de réformer en profondeur le service public grâce à la digitalisation des procédures administratives et à l’essor du numérique. Le ‘’New Deal Technologique’’ marque ainsi une étape décisive vers une administration plus performante et une économie tournée vers l’innovation.
Avec cette stratégie ambitieuse, le Sénégal s’engage résolument sur la voie d’une transformation digitale durable, propulsant ainsi le pays vers une nouvelle ère de modernité et de compétitivité sur le continent africain.
par Bassirou Sakho
JUBB, JUBBAL, JUBBANTI, ET MAINTENANT, AU TOUR DE LA FSF
L'ère post-Senghor s'annonce comme un tournant décisif pour le foot sénégalais, appelant à une rupture avec les vieilles pratiques. Le futur président de la FSF devra incarner les valeurs de probité et de transparence que réclame aujourd'hui la population
Alors que l’actuel président de la Fédération Sénégalaise de Football, Augustin Senghor, vient de faire acte de candidature au conseil de la FIFA et par la même occasion, sans le dire, laisser à d’autre le combat à sa succession, il est déjà temps de s'interroger sur le devenir de cette future présidence.
Il n’est pas question ici de faire le bilan de l’actuelle direction, mais de penser à l'avenir, à l’heure où notre pays prétend légitimement à plus de transparence, d’honnêteté et de compétences.
Il ne fait nul doute, après la récente (r)évolution politique et l’engouement généré par celle-ci au sein de notre peuple, que la FSF ne peut se soustraire au Jubb, jubbal, jubbanti !
Dès lors, que devons nous attendre du prochain président de la FSF ? Quel profil doit-il avoir pour répondre aux attentes des acteurs de football sénégalais, et plus généralement de notre population.
Cette demande de changement implique, de fait, l’obligation de faire table rase de l’ancienne direction. Un sentiment néfaste, accompagné d’un rejet fort pour la prochaine direction pourrait naître si des pensionnaires actuels du Comex venaient à prendre les rênes. Cet éternel recommencement, déjà trop prégnant depuis de nombreuses décennies doit être écarté.
Le futur candidat devra par ailleurs montrer sa probité et aura un devoir moral fondamental vis-à-vis du peuple sénégalais, loin de toute source imaginable de conflit d'intérêt. Aussi, le pouvoir et l’argent ne font souvent pas bon ménage. Le futur président sera élu pour l’intérêt du football et des sénégalais, uniquement ! Et non pour ses intérêts ou son orgueil. Cette droiture envers la justice implique que les candidats qui seront amenés à se déclarer devront montrer patte blanche et ne pas être, d’ores et déjà, empêtrés dans diverses affaires juridiques.
Outre ce respect et cette connaissance du droit, qui sont des prérequis nécessaires pour occuper un poste demandant une connaissance fine des textes juridiques énoncés par la FIFA et la CAF, le futur président devra faire preuve d’ouverture et de transparence à l’égard de tous. Le football sénégalais se compose de diverses strates. Qu’ils soient amateurs, professionnels, jeunes, adultes, hommes ou femmes, chaque acteur de notre football doit se sentir représenté légitimement par son président.
Que les candidats honnêtes, compétents, vierges de tout soupçon et avec la capacité d’apporter un regard neuf se déclare ! Jubb, jubbal, jubbanti !