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27 novembre 2024
Politique
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LE PACTE POUR ROMPRE AVEC LES VIEUX DÉMONS
Le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique transcende la simple promesse électorale : il représente un contrat social historique pour un Sénégal nouveau. Son application immédiate et intégrale s'impose comme une nécessité absolue
Le Sénégal s'engage dans une transformation historique de sa gouvernance avec le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique, une initiative cruciale signée par 13 des 17 candidats à l'élection présidentielle de mars 2024. Cette démarche inédite répond aux aspirations profondes d'un peuple déterminé à tourner la page des années de recul démocratique.
Fruit des conclusions des Assises nationales de 2008-2009 et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) de 2013, ce Pacte représente la pierre angulaire d'une refondation institutionnelle urgente. Il établit un cadre strict pour la gouvernance des cinq prochaines années, avec des mesures concrètes à mettre en œuvre dès la première année du mandat présidentiel.
Au cœur de cette réforme : l'instauration d'une démocratie participative où la voix citoyenne devient constitutionnelle. Le texte prévoit une refonte complète de l'administration publique, imposant transparence, mérite et dépolitisation. La gestion des ressources naturelles, point névralgique du développement national, sera soumise à des normes strictes de transparence et d'équité.
L'indépendance de la justice, la séparation effective des pouvoirs et la décentralisation renforcée constituent les piliers de cette réforme. Un comité indépendant de suivi veille à l'application rigoureuse des engagements, garantissant ainsi la rupture tant attendue avec les pratiques du passé.
Ce pacte transcende la simple promesse électorale : il représente un contrat social historique pour un Sénégal nouveau. Son application immédiate et intégrale s'impose comme une nécessité absolue pour répondre aux attentes des Sénégalaises et des Sénégalais qui ont clairement exprimé leur soif de changement dans les urnes.
LE PRÉSIDENT FAYE EN VISITE EN ARABIE SAOUDITE ET EN TURQUIE
En Ryad où il va séjourner du 27 au 31 octobre, Diomaye va avoir des rencontres bilatérales avec les hautes autorités saoudiennes. Il va également participer au Future Investment Forum, un évènement mondial réunissant des leaders politiques et économiques
Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye entame à partir de dimanche une tournée diplomatique devant le mener respectivement en Arabie Saoudite et en Turquie, a-t-on appris de source officielle.
En Arabie Saoudite où il va séjourner du 27 au 31 octobre, le président sénégalais va avoir des rencontres bilatérales avec les hautes autorités saoudiennes.
Il va également participer au Future Investment Forum, un évènement mondial réunissant des leaders politiques et économiques, a indiqué la source.
Bassirou Diomaye Faye se rendra à partir du 31 octobre en Turquie à l’invitation de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.
LA DIASPORA, TRÉSOR DU PASTEF
Fort de ses 10 000 adhérents en France, le parti présidentiel démontre sa capacité de mobilisation hors des frontières sénégalaises. Une force de frappe financière qui illustre le poids grandissant de la diaspora dans la politique sénégalaise
(SenePlus) - En seulement cinq jours, la branche française du Pastef a récolté 6 000 euros pour financer la campagne des législatives du 17 novembre. Une mobilisation qui n'est pas une première : en janvier dernier, lors d'un dîner de gala à Paris, les militants avaient collecté 190 000 euros pour la présidentielle, rapporte Le Monde.
Le parti du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko peut compter sur une base solide en France, où résident entre 200 000 et 300 000 Sénégalais. "Pour ces élections législatives comme pour les derniers scrutins, la section française du Pastef va jouer un rôle important", confie au Monde un dirigeant du parti sous couvert d'anonymat.
Les chiffres confirment cette influence : le Pastef revendique 10 000 adhérents à jour de cotisation en France. Plus significatif encore, le parti est arrivé en tête dans la circonscription Europe du Nord et du Centre lors des législatives de 2022 et de la présidentielle de 2024, un territoire où trois sièges de députés sont en jeu pour le prochain scrutin.
Cette implantation n'est pas le fruit du hasard. Comme l'explique au Monde Amadou Tidiane Thiello, doctorant à Bordeaux étudiant le Pastef en Europe, "la diaspora a vite été un axe de la stratégie d'Ousmane Sonko quand il a fondé le Pastef, en 2014". Les visites de Bassirou Diomaye Faye à Paris en 2018 et 2022, avant son accession au pouvoir, témoignent de cette attention particulière.
La section française est devenue un réservoir de talents pour la nouvelle administration. Parmi les nominations récentes : Alioune Sall, ancien coordinateur, est désormais ministre de la communication, Fatou Kiné Diakhaté a rejoint le cabinet présidentiel, et Jean-Michel Sène, 28 ans, dirige l'Agence sénégalaise d'électrification rurale.
Les militants français du Pastef ont également développé des connexions avec la politique française, notamment avec La France insoumise (LFI). Mariama Dieng, cadre du parti en France, a ainsi contribué à organiser la visite de Jean-Luc Mélenchon à Dakar en mai et facilité la participation d'Ayib Daffé, secrétaire général du Pastef, aux universités d'été de LFI.
LA RECHERCHE BÂILLONNÉE
Ibrahima Thioub réagit à la polémique déclenchée par le livre sur la Casamance, dont la séance de dédicaces a été annulée sous la pression politique. Il dénonce une tentative de "manipulation" et de "mise en discipline" de la recherche universitaire
(SenePlus) - "Les projets d'autonomie ont existé et alimenté des imaginaires un peu partout en Afrique. Ces projets qui ne sont pas advenus ont laissé des traces dans les mémoires et les historiens doivent y travailler", déclare l'éminent historien Ibrahima Thioub au micro de RFI. Ces propos rapprortés par RFI, interviennent dans un contexte de vive polémique autour d'un ouvrage sur la Casamance.
La controverse a éclaté suite à la parution du livre de l'historienne française Séverine Awenengo Dalberto, "L'idée de la Casamance autonome - Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal", publié aux éditions Karthala. Une séance de dédicaces prévue samedi a dû être annulée face aux protestations de l'Alliance pour la République (APR), l'ex-parti au pouvoir.
L'APR considère l'ouvrage comme "dangereux" pour l'unité nationale et estime qu'il "remet en question les acquis" sur la paix en Casamance. Face à ces accusations, Ibrahima Thioub, interrogé par Welly Diallo de la rédaction Afrique de RFI, dénonce vigoureusement l'attitude des autorités envers la recherche universitaire : "Ce rapport que nos autorités politiques ont avec l'université, un rapport instrumental, de manipulation, de mise en discipline, ça ne sert à rien, ça ne sert pas nos pays."
Cette ingérence du politique dans le travail universitaire fait écho à un précédent : en 2010, les autorités avaient interdit la diffusion d'un autre ouvrage sur la Casamance, "Le conflit de Casamance - Ce que disent les armes" de Jean-Claude Marut, également publié chez Karthala.
La question de l'autonomie reste un sujet épineux pour l'État sénégalais. La Casamance, séparée géographiquement du reste du pays par la Gambie, porte encore les séquelles économiques des conflits séparatistes des années 1990.
Dans ce contexte délicat, le Premier ministre Ousmane Sonko, ancien maire de la capitale régionale, a récemment annoncé un plan national de relance visant à faciliter le retour des personnes déplacées par les conflits.
LA RANÇON DE LA NÉGLIGENCE
Dès avril 2023, l'Agrhymet s'alarmait des risques majeurs d'inondation dans le bassin du fleuve Sénégal. Mais les recommandations adressées aux autorités sont restées sans effet. Aujourd'hui, des milliers de Sénégalais paient le prix de cette surdité
Les habitants du Nord et de l'Est du pays font face depuis début octobre à des crues liées au débordement du fleuve Sénégal. Selon le gouvernement, situation touche 35 000 personnes qui sont touchées. Pourtant, l'Etat pouvait éviter la situation actuelle. En effet, l'Agrhymet, dans ses projections saisonnières datées du 26 avril 2023, n'a pas exclu des débordements des cours d'eau dans le bassin du Sénégal.
Des élèves du village de Diamel à Matam pataugeant dans les eaux pour aller à l'école à la recherche d'un coin sec malgré tout. Au parcours d'un habitant du hameau de Korkadji, dans l'île à morte département de Podor, devant son bâtiment et champ qui a été inondé. Ce sont des témoignages partagés plusieurs fois sur les réseaux sociaux. Il y en fait. L'état actuel des lieux a pour situation de débordement du fleuve Sénégal. C'est la même nature qui est noté sur quasiment toute la vallée du Sénégal (région de Saint Louis, Matam, Louga et une partie du Ferlo) et Nord du Sénégal, emportant parfois des villages fluviaux. Au moins plus de 35 000 personnes dans 21 villages concernés ont été touchés, annoncé par le gouvernement sénégalais. Dans un précédent bulletin partagé par la ville de l'Est de l'État, BassiTnor Diawara Eva Cissé Ouk Fall, minar à Kédougou et Bakel.
Pourtant, dès le 26 avril 2023, dans la prévision saisonnière maritime, du premier gouvernement du factuel centre régional Agrhymet au Premier ministre par le Centre climatique Régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Sahel, AGRHYMET.
CCA-AOS alertait sur la situation actuelle. L'Agrhymet est une institution spécialisée du Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) et regroupe au moins 13 pays dans la région. Elle fait des prévisions saisonnières annuellement sur les risques environnementaux. Dans ses zones soudaniennes et sahéliennes. Dans le communiqué sanctionnant son forum annuel, le 26 avril dernier 2023, il était fait des recommandations fermes aux Etats décidés.
Un précédent qui a fait préciser que le cumul pluviométrique supérieur aux moyennes était attendu pour les périodes juillet-août et juillet-septembre 2020-2023 dans les bandes agricoles au Nord de la Mauritanie, au Nord du Sénégal et dans certains pays de la sous-région. Dans ces conditions, l'institution sous-régionale annoncé que des écoulements globalement équivalents à supérieurs à la moyenne de la période de référence 1991-2020 étaient attendus dans « certains bassins comme ceux de l'Ouest dans la Gambie, le Sénégal et le Mali. De manière spécifique, précisent l'Agrhymet, des écoulements supérieurs aux moyennes sont attendus dans le bassin de la Gambie, le haut bassin du Sénégal au Mali et au Guinée). Des écoulements équivalents ou supérieurs aux moyennes seraient attendus dans le bassin supérieur du Niger au Mali, en Guinée et au Mauritanie (les Sénégal et au Mauritanie » précise la note.
"Il n'est pas exclu d'observer des situations communes qui peuvent être liées au débordement des cours d'eau"
Dans les zones où il est attendu des cumuls pluviométriques supérieurs aux moyennes, des dates de début de saison précoces, des écoulements supérieurs aux moyennes, il n'est pas exclu d'observer des situations communes qui peuvent être liées au débordement des cours d'eau, aux rencontres des nappes profondes, à la remontée du niveau marin dans les deltas et des mouvements de franchissement des cours d'eau. La vulnérabilité due aux inondations et l'accès aux services d'infrastructures vitales comme sanitaires, précisant l'Agrhymet. Dans son chapitre consacré au risque d'inondation, l'institution sous régionale spécialisée a déposé 5 risques liés notamment à la perte de vies humaines, à la sécurité, au conflit à à l'après saison des pluies. Le caractère globalement pluvieux supérieur aux moyennes et la saillance de l'Afrique de l'Ouest et du Tchad et les écoulements à tendance globalement excédentaire prévus dans la majorité des bassins dans le Sahel jugeant avertissant l'Agrhymet, des risques élevés d'inondations pouvant entraîner des pertes de récoltes, des pertes économiques, matérielles et humaines dans les localités exposées.
Une série de recommandations pour faire face aux risques d'inondation, il a été recommandé de renforcer la communication, la prévision communautaire et de façon directe vers les ONGs locales et de familiariser les communautés sur les risques et de renforcer leurs capacités à prendre les décisions appropriées. Dans le cadre de la facilitation des risques de catastrophe, les ONG et les organisations humanitaires ont de renforcer la veille et les capacités d'intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réalisation des risques et de catastrophes dans les zones manifestées. L'Agrhymet a aussi déconseillé l'occupation anarchique des zones inondables, le passage situé près les habitations ou par les cultures et les animaux. Aussi, il a été demandé à renforcer les digues de protection et des ouvertures des barrages et des infrastructures retenant l'eau dans les nouveaux pour faciliter l'évacuation des eaux de pluies. Sur cette base, il a été élaboré un plan national de surveillance des effets d'alerte, l'application de la gestion des débits lâchant le maintien des plans des mesures.
SÉVERINE AWENENGO DALBERTO DANS LA TOURMENTE
"Je crains pour ma sécurité" : le cri d'alarme de l'historienne française dont le livre sur la Casamance déchaîne les passions au Sénégal. La chercheuse du CNRS dénonce une campagne de dénigrement basée sur des intentions qu'elle n'a jamais eues
(SenePlus) - Face à la vive polémique au Sénégal, Séverine Awenengo Dalberto, chercheuse au CNRS, défend fermement la nature scientifique de son ouvrage sur la Casamance. D'après l'AFP, l'auteure de "L'idée de la Casamance autonome - Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal" fait l'objet de virulentes critiques qui l'ont contrainte à annuler une séance de dédicace prévue à Dakar.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, l'historienne dénonce des "commentaires malveillants et infondés" sur "son soi-disant contenu" et ses intentions. Elle assure que son livre "ne vise aucunement à rouvrir les fractures comme certains pourraient le craindre", évoquant même un "climat potentiellement dangereux" pour sa sécurité.
La présentation de l'ouvrage, publiée aux éditions Karthala, devait se tenir ce samedi à la librairie "Aux quatre vents" de Dakar. L'établissement a finalement annulé l'événement mercredi, la maison d'édition évoquant "le risque de voir son déroulement perturbé".
L'ancien parti au pouvoir, l'Alliance pour la République, s'est montré particulièrement virulent, qualifiant la publication de "dangereuse" pour l'unité nationale et l'accusant de remettre "en question les acquis" sur la paix en Casamance. Les éditions Karthala ont riposté en dénonçant "une instrumentalisation politique d'un ouvrage scientifique par des personnes qui n'ont, manifestement, pas pris connaissance de son contenu".
Cette controverse n'est pas sans rappeler celle de 2010, lorsqu'un autre livre sur le conflit casamançais, "Le conflit de Casamance - Ce que disent les armes" de Jean-Claude Marut, également publié chez Karthala, avait été interdit.
La Casamance, région du sud séparée du reste du pays par la Gambie, est marquée par un des plus anciens conflits d'Afrique. Depuis le soulèvement indépendantiste de décembre 1982, ce conflit a fait des milliers de victimes et dévasté l'économie régionale. Bien que moins intense aujourd'hui, il persiste toujours, l'État maintenant son refus catégorique de toute autonomie.
LE COUP D’ENVOI DE LA CAMPAGNE DES LÉGISLATIVES LANCÉ DÈS MINUIT
Le compte à rebours est lancé pour les 41 listes de partis, coalitions de partis et entités indépendantes retenues par la Direction générale des élections et confirmées par le Conseil constitutionnel pour prendre part aux élections législatives anticipées
La campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain démarre demain soir à partir de minuit. Pendant 20 jours, les 41 listes de partis, coalitions de partis et entités indépendantes vont sillonner les 46 départements et certains pays étrangers à la rencontre des 7 371 890 électeurs pour obtenir leur confiance dans le cadre de ces élections aux enjeux multiples aussi bien pour le pouvoir en place, l’opposition mais aussi la société civile, notamment les acteurs des Assises nationales.
Le compte à rebours est lancé pour les 41 listes de partis, coalitions de partis et entités indépendantes retenues par la Direction générale des élections et confirmées par le Conseil constitutionnel pour prendre part aux élections législatives anticipées du 17 novembre. C’est demain soir, à partir de minuit, en effet, que la campagne électorale pour ces législatives anticipées va démarrer. Pendant 20 jours, les 41 listes de partis, coalitions de partis et entités indépendantes vont sillonner les 46 départements et certains pays étrangers à la rencontre des 7 371 890 électeurs dont 7 033 850 répartis dans les15 633 bureaux érigés sur le territoire national et les 338 040 autres dans les 807 bureaux de votes à l’étranger. Premières législatives anticipées de l’histoire politique du Sénégal depuis l’indépendance, ces élections revêtent plusieurs enjeux aussi bien pour le pouvoir en place et l’opposition que la société civile, notamment les acteurs des Assises nationales.
En effet, élu au soir du 24 mars dernier en la faveur de la troisième alternance politique, l’actuel président de la République est à la quête d’une majorité parlementaire qui lui permettra de mettre en œuvre les promesses de rupture systémique tenues lors de la campagne électorale. Désigné tête de liste de la coalition au pouvoir qui ira à ces élections sous le nom du parti au pouvoir, Pastef, c’est l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko qui a la lourde responsabilité de mener la troupe du régime en place à la victoire au soir du 11 novembre prochain.
Pour rappel, lors de la dernière élection présidentielle du 24 mars, Ousmane Sonko avait réussi à faire élire dès le premier tour l’actuel chef de l’Etat, dix jours seulement après leur élargissement de prison. Deux ans auparavant, lors des législatives du 30 juillet 2022, il avait également réussi une belle prouesse en faisant élire la liste des suppléants de la coalition Yewwi askan wi au scrutin proportionnel. Aujourd’hui, avec le contexte économique difficile que traverse le Sénégal du fait de la dégradation successive de sa note par les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s, les inondations provoquées par la crue du Fleuve Sénégal et du Fleuve Gambie, Sonko sera-t-il en mesure de rééditer ces exploits ? Pour la réponse, il faudra nécessairement attendre la vérité des urnes au soir du 11 novembre prochain. Du côté de l’opposition, ces législatives seront en quelque sorte un véritable baromètre pour départager les principaux acteurs politiques et savoir lequel va incarner véritablement le statut de chef. Car, si ce titre est attribué aujourd’hui à Amadou Ba, ancien Premier ministre et candidat malheureux de l’ex-régime du Président Macky Sall, c’est en raison de son classement lors de la dernière élection présidentielle. En effet, lors des concertations sur le processus électoral tenues dans le cadre du dialogue national lancé par le Président Macky Sall, le 31 mai 2023, les acteurs politiques avaient convenu au sujet des modalités de désignation du chef de l'opposition que le candidat arrivé deuxième à l'élection présidentielle portera ce titre. Et même si cet accord n’a jamais été transposé ni dans la Constitution encore moins dans le Code électoral, il reste l’enjeu principal de ces législatives pour Amadou Ba et les autres leaders de l’opposition à l’image de Barthélémy Toye Dias, Thierno Alassane Sall mais aussi l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall, qui a marqué son retour sur la scène politique sénégalaise suite à sa décision de diriger la coalition Takku Wallu Senegal…
A côté des partisans du régime en place et de leurs adversaires de l’opposition, ces législatives anticipées ont également un enjeu réel pour la société civile, notamment les acteurs des Assises nationales. Réunis autour de la Coalition de la société civile pour l’application des recommandations de la Commission de réforme des institutions (Cnri), ces acteurs avaient lancé lors de la phase de précampagne de la dernière présidentielle une campagne pour la mise œuvre des réformes institutionnelles préconisées par les Assises nationales. A ce titre, ils avaient auditionné 08 des 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel dont l’actuel chef de l’Etat. En détention préventive, le candidat Bassirou Diomaye Faye, était représenté à l’époque par l’actuel ministre-conseiller juridique et Directeur de cabinet adjoint du président de la République, Sidy Alpha Ndiaye, professeur agrégé en Droit public.
Prenant la parole devant les membres de cette coalition présidée par l’ancien Premier ministre, Mamadou Lamine Loum, non moins ancien modérateur des Assises nationales, Sidy Alpha Ndiaye, tout en exprimant l’adhésion de son candidat aux conclusions de la Cnri, avait fait état d’une « proximité idéologique et pragmatique » entre les conclusions des assises et de la Cnri et le programme « Diomaye président », notamment pour ce qui est de l’Appel à candidature pour certains postes administratifs, de la question des réformes judiciaires et du système hyper présidentialiste. D’ailleurs, aujourd’hui, en perspective du démarrage de la campagne, cette coalition a prévu ce samedi la projection d’un film-documentaire intitulé « Fàtte xaju fi ! » réalisé par Joseph Gaye Ramaka. Cette séance sera suivie d'un débat entre acteurs de la société civile, dirigeants et acteurs politiques, sur toutes ces questions.
par Thierno Alassane Sall
PAUVRE DIOMAYE
Après avoir été l'exécutant de son Premier ministre sur la dissolution de l’Assemblée, le président est maintenant sommé de se renier une nouvelle fois devant les Sénégalais, après la nomination de Samba Ndiaye
Après avoir été l'exécutant de son Premier ministre sur la dissolution de l’Assemblée nationale, le président Diomaye est maintenant sommé de se renier une nouvelle fois devant les Sénégalais, après la nomination de Samba Ndiaye, pourtant membre de la coalition Diomaye Président.
Qui pour croire à une vague d'indignation spontanée qui viendrait des militants de base outrés, et non à une cabale montée par des voix autorisées de la Pastefie. Ces mêmes voix étaient muettes devant des nominations autrement plus scandaleuses et d'autres ralliements bien plus honteux. Où étaient ces "indignés de la 25e heure" lors des nominations de présumés trafiquants de visa, des personnalités impliquées par des rapports de l’IGE ? Ou encore de ceux qui désertent les listes de l'opposition et appellent à voter pour le régime à trois jours de la campagne ?
Diomaye, en agissant enfin comme un président sans consulter son mentor, s’est attiré un rappel à l’ordre public. Une humiliation inutile, si tant est qu’il accepte de se plier.
Où va la République ?
FIN CONTROVERSEE DES SOUTIENS PRÉSIDENTIELS AU WASHINGTON POST
Le monde de la presse américaine est en ébullition après l'annonce du journal de renoncer à soutenir des candidats. Si la direction évoque un "retour aux sources", certains y voient un manque de courage et une menace pour la démocratie
(SenePlus) - Le Washington Post, l'un des journaux les plus influents des États-Unis, a annoncé vendredi qu'il mettait fin à sa tradition de longue date consistant à soutenir des candidats à la présidence. Dans une note envoyée à la rédaction, le directeur général Will Lewis, a déclaré : "The Washington Post ne soutiendra pas de candidat à la présidence lors de cette élection. Ni lors des futures élections présidentielles. Nous revenons à nos racines de ne pas soutenir de candidats à la présidence."
Comme le rappelle le New York Times (NYT), le Post a soutenu des candidats à la présidence depuis 1976, lorsqu'il a donné son approbation à Jimmy Carter, qui a ensuite remporté l'élection. Avant cela, le journal ne le faisait généralement pas, bien qu'il ait fait une exception en 1952 pour soutenir Dwight Eisenhower. M. Lewis a précisé que la décision de ne plus soutenir de candidats à la présidence a été prise après un débat entre les hauts dirigeants du Post, ajoutant que ce n'était "ni un soutien tacite à un candidat" ni "une condamnation d 'un autre". Il a fait référence à un éditorial publié par le journal en 1960, qui affirmait qu'il était "plus sage pour un journal indépendant dans la capitale de la nation" d'éviter tout soutien.
Cette décision a provoqué des réactions immédiates au sein du journal. Au moins un membre du département des opinions, Robert Kagan, a démissionné en signe de protestation. Marty Baron, l'ancien rédacteur en chef du Post qui a dirigé le journal pendant une période de succès éditorial et commercial, a qualifié cette décision de "lâcheté, avec la démocratie comme victime", dans un message sur X. Il a ajouté que l'ancien président Donald J. Trump y verrait une invitation à continuer d'essayer d'intimider Jeff Bezos, le propriétaire milliardaire du Post. "Une absence de courage inquiétante dans une institution réputée pour son courage", a-t-il déclaré.
Les dirigeants de la Washington Post Guild ont exprimé leur "profonde préoccupation" face à la décision de ne pas soutenir le candidat "à peine 11 jours avant une élection extrêmement importante". Dans un communiqué rapporté par le NYT, ils ont déclaré : "Le message de notre directeur général, Will Lewis - et non du comité de rédaction lui-même - nous inquiète quant à une éventuelle ingérence de la direction dans le travail de nos membres de la rédaction."
Selon le New York Times, la décision du Post fait suite à des remous au sein du Los Angeles Times, où le responsable du comité de rédaction et deux de ses rédacteurs ont démissionné cette semaine pour protester contre la décision du propriétaire, le milliardaire Patrick Soon-Shiong, de bloquer un projet de soutien à la présidentielle. Mariel Garza, l'ancienne rédactrice en chef des éditoriaux, a déclaré mercredi dans une interview accordée à Columbia Journalism Review que le comité de rédaction avait prévu de soutenir Kamala Harris et qu'elle avait rédigé les grandes lignes. "Je démissionne parce que je veux qu'il soit clair que je ne suis pas d'accord avec notre silence", a-t-elle déclaré. "En ces temps dangereux, les gens honnêtes doivent se lever."
Dans un message publié sur X mercredi, le Dr Soon-Shiong a accusé le comité de rédaction de ne pas avoir suivi sa directive d'analyser les politiques positives et négatives de chaque candidat pendant son mandat à la Maison Blanche. "Avec ces informations claires et non partisanes côte à côte, nos lecteurs pourraient décider qui serait digne d'être président pour les quatre prochaines années", a-t-il déclaré. "Au lieu d'adopter cette voie comme suggérée, le comité de rédaction a choisi de rester silencieux et j'ai accepté leur décision."
Les journaux à travers les États-Unis ont progressivement renoncé à soutenir des candidats politiques ces dernières années, certains se demandant si cette pratique est encore pertinente. En 2022, la société d'investissement Alden Global Capital, qui possède quelque 200 journaux, a déclaré que ses publications ne soutiendraient plus les principaux candidats politiques, invoquant la confusion des lecteurs entre ce qui relève de l'opinion et ce qui relève de l'information, ainsi que le discours public "de plus en plus acrimonieux".
Le comité de rédaction du New York Times a soutenu Mme Harris à la présidence le 30 septembre, déclarant : "Il est difficile d'imaginer un candidat moins digne de servir comme président des États-Unis que Donald Trump." Mais en août, il a déclaré qu'il cesserait de soutenir les candidats aux élections new-yorkaises, y compris à la mairie de New York.
iGFM - (Dakar) Le Président Bassirou Diomaye s'est exprimé, ce vendredi, durant sa déclaration, sur l'arrestation de Bougane Gueye Dany. Ci-dessous sa déclaration sur cette affaire.