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24 novembre 2024
Politique
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FATOU DIOME, UNE VOIX POUR LA FRATERNITÉ UNIVERSELLE
Face au discours de l'extrême droite en France, l'écrivaine reste inflexible. "Les vrais Français, c'est nous", affirme-t-elle, rappelant que la citoyenneté ne se mesure pas à l'origine mais à l'adhésion aux valeurs républicaines
Dans un à TV5Monde, Fatou Diome, écrivaine franco-sénégalaise, partage sa vision d'un monde où la fraternité transcende les frontières et les origines. Récemment accueillie à l'Académie royale de langue et de littérature française de Belgique, Diome a retracé son parcours depuis les rives du Sénégal jusqu'aux salons littéraires européens.
"Je suis une intersection", déclare-t-elle, soulignant l'importance du trait d'union dans son identité franco-sénégalaise. Elle puise sa force dans ses racines, évoquant avec émotion ses grands-parents qui l'ont élevé.
S'adressant à la jeunesse africaine, Diome lance un appel vibrant : "Instruisez-vous et donnez-vous le droit à vos rêves." Elle insiste sur l'importance de l'éducation comme outil d'émancipation et de progrès.
Face au discours de l'extrême droite en France, Diôme reste inflexible. "Les vrais Français, c'est nous", affirme-t-elle, rappelant que la citoyenneté ne se mesure pas à l'origine mais à l'adhésion aux valeurs républicaines.
"Nous allons nous aimer tous malgré eux et contre eux", déclare Diome, opposant à la rhétorique de la division un message d'unité et d'amour. Elle invite chacun à contribuer à une histoire commune, riche de diversité.
Fatou Diome conclut en réaffirmant son engagement : "Je suis encore dans un esprit d'étudiant. Le savoir n'est jamais acquis, il faut toujours continuer à le compléter."
CONTRE LES INONDATIONS, DIOMAYE DÉPLOIE L'ARSENAL D'URGENCE
500 tonnes de vivres acheminées, un hôpital militaire déployé, et 1 million de litres d'eau potable distribués à Bakel témoignent de l'ampleur de la catastrophe. Le président, sur le terrain, incarne la détermination de l'État à surmonter la crise
(SenePlus) - Dans un communiqué officiel publié ce 19 octobre 2024, le gouvernement a détaillé la visite du président Bassirou Diomaye Faye à Bakel et les mesures d'urgence mises en place suite aux récentes inondations.
Le chef de l'État s'est rendu dans la localité pour témoigner sa solidarité aux populations touchées par les crues du fleuve Sénégal. Ces inondations, d'une ampleur considérable, ont affecté plus de 44 sites dans la région de Matam et 51 villages dans la région de Saint-Louis au 18 octobre 2024. Les départements de Tambacounda et de Bakel ont également été durement frappés.
Le bilan est lourd : 774 ménages (environ 55 600 personnes) directement touchés et 1 002 hectares de champs inondés. Les cultures les plus affectées sont le piment (49,19%), le riz (21,59%) et le maïs (10,56%).
Face à cette catastrophe, le gouvernement dit avoir débloqué 8 milliards de francs CFA pour financer les premières mesures d'urgence. Sous la coordination du ministre de l'Intérieur, plusieurs ministères et les autorités territoriales ont été mobilisés. Les forces armées et le CSAR ont acheminé 500 tonnes de vivres et divers produits de première nécessité aux sinistrés.
À Bakel, 150 tonnes de riz et 1 000 000 litres d'eau potable ont été distribués. Un hôpital militaire de niveau 1 a été déployé pour offrir des consultations médicales gratuites, tandis que des patrouilles de sécurité veillent sur les sites de relogement.
Au-delà de l'urgence, l'État prévoit la construction d'infrastructures résilientes, comme des digues de protection et des routes adaptées, pour prévenir de futures inondations. La reconstruction des ponts de Laly et de Niaoulène Tano est également en cours.
Le président Faye a appelé les populations à la résilience et à la solidarité. Le gouvernement assure rester pleinement mobilisé pour ajuster ses interventions en fonction des besoins émergents.
SEDIMA À LA CROISÉE DES CHEMINS
Le groupe fondé par Babacar Ngom serait en passe d'être cédé au géant américain Seaboard. Derrière ce mouvement stratégique se cachent des défis financiers et managériaux que l'entreprise peine à surmonter seule
(SenePlus) - Sedima, le fleuron national de l'aviculture et symbole de la réussite entrepreneuriale locale, serait sur le point de changer de mains. Selon les informations de Jeune Afrique (JA), le fondateur Babacar Ngom, figure emblématique du patronat sénégalais, envisagerait de céder le contrôle de son groupe au géant américain Seaboard, déjà bien implanté dans le pays à travers les Grands Moulins de Dakar (GMD).
Ce revirement stratégique marque un tournant décisif pour Sedima. JA rappelle que "jusqu'ici réticent à ouvrir le capital de son groupe, Babacar Ngom [...] a changé d'avis".
Le groupe Sedima, véritable success-story sénégalaise, a connu une croissance remarquable depuis sa création. JA rapporte que l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 60 milliards de francs CFA en 2022 (plus de 90 millions d'euros) et vise les 100 milliards en 2025. Sedima n'est pas seulement un acteur majeur de l'aviculture au Sénégal, mais s'est également diversifié dans l'alimentation animale, la minoterie et la restauration, notamment via la franchise KFC.
Cependant, derrière cette façade de succès, JA révèle que le groupe traverse une période délicate. Un financier familier du dossier, cité par le magazine, déclare : "Ce n'est pas dit mais c'est un secret de polichinelle : la société ne va pas bien, comme en témoignent les récurrents retards de paiement aux fournisseurs et les ruptures de stocks constatées ces derniers temps". Cette situation préoccupante serait le résultat d'une conjonction de facteurs.
D'une part, la guerre en Ukraine a engendré une flambée du prix des matières premières, en particulier le blé, céréale cruciale pour le secteur avicole. Cette hausse a considérablement réduit les marges du groupe et pesé sur sa trésorerie. D'autre part, JA pointe du doigt une "diversification de ses activités mal maîtrisée, donc coûteuse". L'exemple emblématique cité est celui d'un investissement dans un abattoir ultramoderne mais surdimensionné, qui ne tourne qu'à faible capacité et grève les comptes de l'entreprise.
Le management du groupe est également remis en question. JA rapporte que de nombreux connaisseurs du secteur évoquent "la fragilité du management du groupe, pas à la hauteur de ses ambitions, alors même que Sedima fait face à une concurrence croissante sur l'ensemble de ses activités". Un concurrent, actif dans la production de poussins, observe : "La société a tout ce qu'il faut, notamment l'outil industriel, pour être numéro un sur tous les créneaux. Or ce n'est pas le cas aujourd'hui".
La question de la succession à la tête de Sedima ajoute une couche de complexité à la situation. JA rappelle que Babacar Ngom avait passé la main dès 2016 à l'une de ses filles, Anta Babacar Ngom Diack. Cependant, cette dernière s'est lancée dans la course à la dernière élection présidentielle fin 2023, laissant les commandes du groupe à une cadre de longue date, Seynabou Seck. Ce dispositif, selon des observateurs cités par JA, "ne suffit pas à relever les défis auxquels est confronté le fleuron sénégalais".
La possible cession de Sedima à Seaboard soulève des questions cruciales sur la souveraineté économique du Sénégal. JA souligne que "dans un pays où l'on compte peu de champions locaux, l'avenir d'un fleuron national, devenu un emblème du groupe familial ouest-africain à succès, intéresse bien au-delà de la sphère de sa famille fondatrice". Le magazine rappelle que des échos dans la presse sénégalaise sur la vente de Sedima à un acteur étranger avaient déjà fait grand bruit à Dakar en juillet dernier.
Malgré ces défis, Sedima maintient des ambitions de croissance ambitieuses, visant non seulement à atteindre les 100 milliards de francs CFA de chiffre d'affaires en 2025, mais aussi à se développer au Mali et au Congo. La cession à Seaboard, si elle se concrétise, pourrait ouvrir un nouveau chapitre pour cette entreprise emblématique du Sénégal et redéfinir son rôle dans le paysage économique ouest-africain.
JA précise que les négociations, menées sous couvert d'un accord de confidentialité, sont toujours en cours bien qu'en très bonne voie. L'issue de ces discussions sera scrutée de près, non seulement par les acteurs économiques, mais aussi par l'ensemble de la société sénégalaise, pour qui Sedima représente bien plus qu'une simple entreprise : un symbole de réussite nationale et un pilier de l'économie locale.
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BALLA MOUSSA FOFANA CONFIRME LE VENT DE DEGEL
Les travailleurs des collectivités territoriales et leur tutelle baisse les armes. Un protocole d’accord est en gestation, selon le ministre Balla Moussa Fofana qui était l’invité de iTv, ce vendredi.
Les travailleurs des collectivités territoriales et leur tutelle baisse les armes. Un protocole d’accord est en gestation, selon le ministre Balla Moussa Fofana qui était l’invité de iTv, ce vendredi.
Balla Moussa Fofana confirme le vent dégel qui souffle entre son département et les travailleurs des collectivités territoriales. En grèves cycliques depuis plus de deux ans, ces derniers n’ont pas donné du répit au nouveau régime, après celui de Macky Sall. Lors d’un entretien spécial qu’il a accordé à iTv, ce vendredi, le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires. «Nous l’espérons après des heures de travail et d’échanges. Nous avions en face de nous des représentants des travailleurs qui ont compris l’importance du service que nous offrons aux populations. Mais aussi l’importance que le régime attache à ces ressources humaines de qualité», a-t-il dit. Il a souligné que, d’un «commun accord», les deux parties vont «travailler et ensemble pour relever le défi». Il est question, en effet, d’un «protocole d’accord» sur la base des propositions des syndicalistes et de ce que le gouvernement peut «raisonnablement faire pour prendre en compte pas mal de préoccupations». Ce, d’autant plus que le régime compte sur «ces ressources humaines de qualité pour la réussite de sa politique de décentralisation».
Le ministre d’ajoure : «Le président de la République nous a instruit de maintenir un dialogue social permanent et nous sommes conscient que c’est normal que les travailleurs se préoccupent de leur avenir.» Lors de la cérémonie de présentation du nouveau référentiel Sénégal 2050, le Premier ministre a demandé aux syndicalistes de faire preuve de compréhension par rapport à la situation complexe du pays. Ce pacte proposé par Ousmane Sonko est, selon Balla Moussa Fofana, «un appel responsable qui devrait plaire aux syndicats», précisant que cela ne s’oppose pas aux actions syndicales.
«Macky Sall devrait plutôt regretter ses actes»
A ceux qui qualifient Vision Sénégal 2050 de «plagiat», le ministre rappelle qu’il a fallu 2 ans au régime précédent pour avoir un référentiel, après avoir «vendue» le Yoonu yokkuté. Un Plan Sénégal émergent qu’il qualifie de «Plan Sénégal endettement». «En revanche, nous avons, en 3 mois, fait un diagnostic sans complaisance de la situation avec des données confirmées par le Fmi. Et nous avons sorti un plan sur 2050 en 6 mois», a-t-il répliqué. Parlant de la réponse de Macky Sall qui dit regretter les propos du Premier ministres, Balla Moussa Fofana estime que l’ancien Président «devrait plutôt regretter ses actes».
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AU CAMEROUN, UNE SUCCESSION À HAUTS RISQUES
Entre un président vieillissant et des institutions fragiles, le pays d'Afrique centrale semble mal préparé à affronter l'avenir. Une situation explosive qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà de ses frontières
Le journaliste Théophile Kouamouo, rédacteur en chef de Média TV, a récemment partagé son analyse de la situation politique au Cameroun lors d'une intervention sur TV5 Monde. Selon lui, le pays traverse une période de tensions et d'incertitudes sans précédent.
Kouamouo décrit un pouvoir camerounais en proie à des luttes internes. Il évoque une « guerre des communiqués » entre les proches du président Paul Biya, chacun cherchant à affirmer sa position dans un contexte politique de plus en plus nerveux.
Le journaliste s'est également penché sur les récents déplacements non officiels du président Biya en Suisse, accompagné de hauts responsables de l'État. Ces mouvements, entourés de secret, alimentent selon lui les spéculations sur la santé du chef de l'État âgé de plus de 90 ans.
L'analyse de Kouamouo met en lumière le rôle prépondérant de Chantal Biya, l'épouse du président. Il souligne son influence significative dans les cercles du pouvoir, due à sa proximité unique avec le chef de l'État.
Le journaliste alerte sur l'impréparation du Cameroun face à une éventuelle transition de pouvoir. Il évoque les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté, notamment avec Boko Haram au nord et les tensions dans les régions anglophones.
Enfin, Kouamouo souligne l'implication de puissances étrangères comme la France, les États-Unis, la Chine et Israël, ajoutant une dimension géopolitique à la situation déjà complexe du Cameroun. Selon son analyse sur TV5 Monde, le pays se trouve à un moment charnière de son histoire, oscillant entre stabilité précaire et risque de chaos.
Le Bureau Politique du SET
DROIT DE RÉPONSE À OUSSEYNOU NAR GUÈYE
Monsieur semble ignorer que le nom du parti n'est pas le bien privé d’un individu, mais bien l'œuvre collective de tous ceux qui, à quelque niveau où ils se trouvent, contribuent à sa bonne marche
Dans une publication parue le 17 octobre 2024 sur son blog dénommé «Tract», Monsieur Ousseynou Nar Gueye, journaliste mais également militant de notre formation politique, a porté des accusations graves, infondées et calomnieuses contre le président de notre parti Monsieur Moustapha Mamba Guirassy en prétendant faussement que « l'acronyme, le nom et la signification du parti SET ou «Sénégal En Tête» serait sa «propriété intellectuelle » de sorte qu'il serait en droit de lui réclamer «plusieurs dizaines de millions », selon ses propres mots.
Cette manœuvre cousue de fil blanc n'est qu'une tentative malhonnête de la part d'un militant en rupture de ban depuis plusieurs années pour essayer de couvrir ses sordides démarches constitutives de trafic d'influence et d'extorsion de fonds.
Devant l'intransigeance du président du parti de ne céder sur rien, Monsieur Ousseynou Nar Guèye tente alors de le jeter en pâture à l'opinion, oubliant qu'en signant son papier il fait lui-même l'aveu que le parti SET est le « parti de Moustapha Guirassy ».
Au demeurant, Monsieur Ousseynou Nar Guèye, qui est encore membre de notre formation politique dont il n'a pas encore démissionné à ce jour, semble ignorer que le nom du parti n'est pas le bien privé d’un individu, mais bien l'œuvre collective de tous ceux qui, à quelque niveau où ils se trouvent, contribuent à sa bonne marche. A vrai dire, cette sortie médiatique n'est qu'une tentative malhabile de discréditer notre parti et de porter atteinte à l'honorabilité de son président.
Coïncidence troublante, c'est à la veille de la visite de Monsieur le président de la République à Kédougou précisément, pour s'enquérir de la situation des sinistrés et qui est la région d'origine du président du parti qu'est diffusé ce billet qui n'a d'autre motivation que de ternir l'image de ce dernier.
Tout aussi troublante est la position de Monsieur Ousseynou Nar Gueye sur la liste Kiraay ak natangué qui démontre une manœuvre politique avec une volonté manifeste de nuire à notre président, devenu aujourd'hui son opposant politique. Une posture affligeante tant chacun de nous sait que notre président, depuis plus de quatorze ans, a tenu, avec une fidélité notoire, à maintenir son équilibre financier et familial en lui offrant des postes au sein de toutes ses entreprises.
Le parti SET, qui n'entend pas dévier de sa ligne de conduite politique et des règles et principes qui fondent son action, tient à réaffirmer son soutien indéfectible et sa solidarité agissante envers son président, tout en mettant en garde contre toute tentative visant à porter atteinte à l'unité du parti ainsi qu'au respect et à la considération dus à celui-ci.
D'ores et déjà, les avocats du parti ont été saisis et des instructions fermes leur ont été données pour que cette affaire ne reste pas en l'état et qu'une suite judiciaire appropriée lui soit donnée.
FACE AUX CRUES, LA LD DEBOUT POINTE LE DÉFAUT DE PRÉPARATION
La formation politique met en lumière le manque de prévention et réclame des mesures d'urgence à la hauteur de la catastrophe. Elle appelle également à l'élaboration d'un plan de résilience pour l'après-crise
La LD Debout monte au créneau face à la tragédie des inondations qui frappent le Sénégal. Dans le communiqué ci-après, le parti exprime sa solidarité envers les sinistrés tout en dénonçant les lacunes de la gestion gouvernementale. Il souligne le caractère prévisible de la catastrophe et exige des mesures d'urgence à la hauteur du drame.
"C’est avec beaucoup de peine que le Secrétariat Exécutif National de la LD debout suit l’actualité des inondations consécutives aux crues des fleuves de la Falémé et du Sénégal et qui éprouvent depuis plusieurs jours les populations de nombreuses localités de Kédougou, Bakel et Matam.
Face à l’étendue de cette catastrophe et à ses conséquences, la LD Debout exprime sa solidarité aux populations sinistrées ou affectées par ces douloureux évènements et leur témoigne sa profonde compassion.
Pour la LD Debout, considérant que des outils, technologies et moyens de prévention de telles catastrophes existent, ces évènements étaient prévisibles, et des mesures de mitigation auraient pu être envisagées, si pour autant le gouvernement en avait fait une véritable priorité.
Maintenant, c’est dans la réactivité, mais de manière plus soutenue que ce à quoi on assiste jusqu’à présent, qu’il urge de prendre toutes les mesures nécessaires et suffisantes, au plan local comme au niveau national, pour soulager efficacement ces populations, les mettre à l’abri et les assister, proportionnellement à l’ampleur du sinistre et des dégâts.
Enfin, dans la suite immédiate des premiers secours, le gouvernement doit travailler, d’ores et déjà, à réunir les conditions et les moyens d’un plan de résilience adapté à la situation actuelle de crise pour accompagner toutes les personnes sinistrées à survivre aux conséquences de ces inondations."
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TAKKU WALLU SÉNÉGAL ANNONCE UNE CAMPAGNE DE COLLECTE DE FONDS
Ces fonds serviront à financer la campagne électorale de la coalition, ainsi qu'à venir en aide aux populations du nord impactées par les crues du fleuve Sénégal, a déclaré Abdou Mbow.
A la veille de la levée de fonds de Pastef, ce samedi, à Dakar Arena, Abdou Mbow a lui aussi annoncé une «campagne de collecte de fonds pour la campagne électorale de la coalition Takku Wallu Sénégal mais aussi pour venir en aide aux populations du nord parce que nous sommes dans une période de compensation pour les populations impactées par les crues du fleuve Sénégal».
En conférence de presse, ce vendredi, Abdou Mbow a, par ailleurs affirmé que «la Stratégie nationale de développement (Snd) Sénégal 2050 est une copie du Plan Sénégal émergent (Pse)», soulignant que Victor Ndiaye, un des « hommes du Pse », est la «preuve formelle» de cette ressemblance.
TIDJANE THIAM SALUE LE RENOUVEAU ÉCONOMIQUE DU SÉNÉGAL
Après une audience avec le Premier ministre Ousmane Sonko, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), s'est dit impressionné par la stratégie de développement des nouvelles autorités sénégalaises.
Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam, s’est dit ‘impressionné’’ par la stratégie de développement des nouvelles autorités sénégalaises, au sortir d’une audience que lui a accordée, vendredi, à Dakar, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko.
‘’Je suis reparti impressionné par la stratégie des autorités et le vent nouveau qui souffle sur le Sénégal’’, a-t-il écrit sur sa page Instagram.
Lors de cette rencontre, l’ancien président-directeur général de la banque Crédit Suisse et du groupe d’assurances Prudential s’est entretenu avec le chef du gouvernement sénégalais sur des questions de développement et les défis économiques que les deux pays sont appelés à relever.
‘’J’ai eu l’honneur à Dakar d’être reçu par le Premier ministre Sonko pour un échange de vues sur le développement et les défis que nos économies doivent relever’’, a souligné celui qui s’est déclaré candidat à l’élection ivoirienne, prévue en 2025.
Tidjane Thiam est également membre du Comité international olympique (CIO) et président du conseil d’administration de Rwanda Finance Limited (RFL), l’agence chargée de la promotion et du développement du Rwanda en tant que destination financière internationale.
MACKY SALL FACE À L'INÉDIT JUDICIAIRE
Pour la première fois de son histoire, la Haute Cour de justice, une institution rarement sollicitée depuis l'indépendance, pourrait être amenée à juger un ancien président de la République. Un défi de taille dans un contexte politique tendu
(SenePlus) - La Haute Cour de justice, une institution rarement sollicitée depuis l'indépendance, pourrait bientôt se retrouver au cœur d'une affaire sans précédent. Pour la première fois de son histoire, elle pourrait être amenée à juger un ancien président de la République, en la personne de Macky Sall. Cette perspective soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement, la légitimité et l'indépendance de cette juridiction.
En effet, des voix s'élèvent au sein du nouveau gouvernement pour menacer l'ex-chef d'État de poursuites. Fadilou Keïta, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a ainsi lancé une charge virulente sur Seneweb TV le week-end dernier : "On a les moyens de lui faire payer ; on va lui faire payer ! Il a fait des choses extrêmement graves, qui sont là. La documentation est là. Les personnes avec lesquelles il dealait sont là. Les gens qu'il a pu sacrifier sont là ; et ce sont des gens qui vont témoigner contre lui, ce sont des gens qui vont sortir des documents probants contre lui !"
Ces accusations soulèvent la question cruciale de la définition de la "haute trahison", seul motif pour lequel un président peut être jugé selon l'article 101 de la Constitution. Le professeur Mouhamadou Ngouda Mboup, de l'Université Cheikh-Anta-Diop, apporte un éclairage, dans un article consacré au sujet par le magazine Jeune Afrique (JA) : "Ni la Constitution ni la loi organique sur la Haute Cour de justice ne la définissent précisément. Autrement dit, il reviendra aux députés de le faire." Il ajoute qu'"un mensonge d'État pourrait s'avérer constitutif de la haute trahison ; en l'occurrence, la falsification du taux d'endettement ou du niveau du PIB."
La composition même de la Haute Cour de justice pose également question. Elle sera constituée de huit juges titulaires et huit juges suppléants, élus parmi les membres de la nouvelle Assemblée nationale. Cette configuration soulève des inquiétudes quant à l'impartialité de la procédure, comme le souligne Me El Hadj Amadou Sall, avocat proche de Macky Sall, inrertogé par JA : "Pour renvoyer Macky Sall en procès, il faudrait que sa mise en accusation soit adoptée à la majorité des trois cinquièmes des députés."
Comme le rappelle Jeune Afrique, l'histoire de cette institution est marquée par un précédent controversé. En 1963, elle a condamné l'ancien Premier ministre Mamadou Dia et quatre de ses ministres dans ce que beaucoup considèrent comme une parodie de procès à caractère politique. Me El Hadj Amadou Sall met ainsi en garde contre une répétition de l'histoire : "Ces accusations relèvent de l'imbécilité de jeunes qui tentent d'intimider Macky Sall pour le dissuader de venir faire campagne au Sénégal. On ne saurait se livrer ainsi à une mise en accusation préventive dans les médias."
Face à ces menaces, Macky Sall semble avoir choisi la prudence. Selon les informations recueillies par Jeune Afrique, il n'envisagerait pas de revenir au bercail pour la campagne électorale, craignant une possible arrestation. Amadou Sall confirme : "Afin d'éviter qu'il soit inutilement chahuté, j'estime préférable qu'il s'abstienne de venir au Sénégal battre campagne."
Les accusations portées contre l'ancien président sont graves. Outre la répression meurtrière des manifestations pro-Sonko entre 2021 et 2023, le Premier ministre actuel, Ousmane Sonko, évoque des soupçons de détournements financiers massifs. Il va jusqu'à suggérer que le Fonds monétaire international (FMI) aurait été dupé par l'administration de Macky Sall.
Cependant, Me El Hadj Amadou Sall conteste la validité de ces accusations : "Comment la Cour des comptes pourrait-elle valider aujourd'hui un audit remettant en cause des chiffres qu'elle avait elle-même validés au cours des dernières années ?" Il relève que "l'actuel ministre des Finances, Cheikh Diba, est l'ancien directeur de la programmation budgétaire dans ce même ministère."
L'issue des élections législatives du 17 novembre sera cruciale. Si le parti d'Ousmane Sonko obtient une majorité confortable, comme le prédisent certains observateurs, la mise en accusation de Macky Sall pourrait devenir une réalité. Cela placerait la Haute Cour de justice dans une position inédite, testant sa capacité à mener un procès équitable dans un contexte politique tendu.
Cette affaire pourrait redéfinir le rôle et l'importance de la Haute Cour de justice dans le paysage institutionnel sénégalais. Elle soulève des questions fondamentales sur l'équilibre des pouvoirs, la responsabilité des dirigeants et la capacité du système judiciaire à traiter des affaires politiquement sensibles. Le Sénégal, souvent cité comme un modèle de démocratie en Afrique, se trouve à un carrefour crucial de son histoire politique et judiciaire.