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24 novembre 2024
Politique
AMADOU MAKHTAR M'BOW, PIONNIER ET MARTYR
La disparition du Sénégalais marque, selon Adekeye Adebajo, la fin d'une ère de leadership africain combatif et visionnaire, loin des "nobodies glorifiés" actuels, "souvent ternes, extrêmement prudents et politiquement conservateurs"
(SenePlus) - Dans un article publié dans Business Day et bientôt dans The Guardian, le professeur Adekeye Adebajo rend hommage à Amadou-Mahtar M'Bow, figure emblématique sénégalaise décédée le 24 septembre 2023 à l'âge de 103 ans.
Adebajo brosse le portrait d'un homme aux multiples facettes, né le 20 mars 1921 à Dakar. "M'Bow était ainsi l'incarnation vivante du 'triple héritage' d'identités africaine, musulmane et occidentale décrite par le chercheur kényan Ali Mazrui", écrit-il. Son parcours exceptionnel l'a mené de l'école coranique aux bancs de la Sorbonne, en passant par l'engagement dans les Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le professeur souligne la vision novatrice de M'Bow à la tête de l'UNESCO, citant ses propos avant sa prise de fonction : "Je me méfie un peu d'un humanisme universaliste qui masque souvent l'eurocentrisme. Je préfère le pluralisme, qui acceptent l'identité distinctive de chaque peuple". Cette philosophie a guidé son action à la tête de l'organisation.
Adebajo met en lumière les initiatives audacieuses de M'Bow, notamment son soutien au "Nouvel ordre mondial de l'information et de la communication" (NOMIC). Il explique que l'idée était de "réduire la domination des agences médiatiques occidentales dans le reportage des nouvelles mondiales", ainsi que de lutter contre "la représentation souvent culturellement insensible, stéréotypée et négative du Sud global".
Le professeur qualifie Makhtar M'Bow de "visionnaire" pour ses actions en faveur de la restitution des biens culturels. Il note : "M'Bow a été visionnaire en poussant le 'Comité intergouvernemental pour la promotion du retour des biens culturels à leur pays d'origine ou de leur restitution en cas d'appropriation illicite' en 1978 : des actions que les gouvernements européens ne commenceraient à prendre que dans les années 2010."
Cependant, Adebajo rapporte que cette vision progressiste a suscité une vive opposition de la part des puissances occidentales. Il décrit une campagne de dénigrement sans précédent, accusant M'Bow de délit d'être "anti-occidental et antisémite". Le professeur dénonce : "Le gouvernement américain - soutenu par la Heritage Foundation d'extrême droite et des médias d'entreprise complaisants - a alors lancé une chasse aux sorcières coordonnée contre M'Bow qui avait le même niveau de véracité que les procès des sorcières de Salem au 17e siècle."
L'auteur va plus loin en critiquant la couverture médiatique biaisée de l'époque. Il cite une étude révélant que "61% des sources pour les articles privés des médias grand public américains provenaient de sources officielles de Washington, 14,5% de sources occidentales hostiles 'anonymes', et seulement 21,1% de l'UNESCO elle-même". Il ajoute : "Ironiquement, la campagne médiatique diffamatoire menée par l'Occident a prouvé le bien-fondé de l'argument de M'Bow sur la nécessité de diversifier les sources d'information mondiales."
Malgré ces attaques, Adekeye Adebajo souligne l'héritage considérable d'Amdou Makhtar M'Bow. Il évoque son projet phare, une histoire de l'Afrique en huit volumes.
En conclusion, Adebajo dresse une critique parallèle entre la génération de M'Bow et les représentants africains actuels à l'ONU, qu'il qualifie de "nobodies glorifiés". Il les décrit comme «souvent ternes, extrêmement prudents et politiquement conservateurs, plus intéressés par le prestige, les avantages et les indemnités journalières de leur fonction que par le fait de dire la vérité au pouvoir».
La disparition d'Amadou-Mahtar M'Bow marque, selon Adebajo, la fin d'une ère de leadership africain combatif et visionnaire sur la scène internationale. Son combat pour la diversité culturelle et l'équité mondiale, bien que contesté de son vivant, résonne aujourd'hui avec une acuité renouvelée dans un monde en quête de pluralisme et de justice.
LE FMI EXIGE DES MESURES RADICALES
Le déficit budgétaire devrait dépasser l'estimation précédente de 7,5% du PIB cette année, en l'absence de mesures correctives immédiates. L'institution internationale insiste sur l'importance capitale de la Loi de finances 2025 pour les réformes
(SenePlus) - Une mission du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Edward Gemayel, s'est rendue au Sénégal du 9 au 16 octobre 2024 pour évaluer l'état des finances publiques du pays. Cela fait suite à un rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF) révélant des "révisions substantielles" des données budgétaires pour la période 2019-2023, comme l'indique le communiqué de fin de mission publié ce 16 octobre 2024.
Le FMI salue l'engagement du gouvernement sénégalais en faveur de la transparence, tout en soulignant des défis majeurs. Edward Gemayel déclare : "Le déficit budgétaire et la dette publique pour cette période sont désormais plus élevés que les chiffres précédemment rapportés dans les lois de finances et de règlement."
La situation actuelle est préoccupante. Le FMI note « des signes de tensions accumulées dans l'exécution du budget » avec un manque à gagner en termes de recettes et des dépenses qui restent élevées. Sans mesures correctives, "le déficit budgétaire devrait s'aggraver cette année, dépassant l'estimation précédente de 7,5 % du PIB", alerte M. Gemayel.
Face à ces défis, le FMI appelle à des « réformes audacieuses et rapides pour assurer la viabilité des finances publiques et placer la dette publique sur une trajectoire décroissante."
Parmi les recommandations clés, le FMI préconise "la rationalisation des exonérations fiscales" et "des efforts pour éliminer progressivement les subventions énergétiques et les transferts non essentiels". Ces mesures sont jugées « déterminantes pour favoriser la discipline budgétaire et renforcer la confiance dans la gouvernance publique ».
La Loi de finances 2025 est présentée comme une « occasion cruciale » pour le gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur des réformes. L'institution internationale insiste sur l'importance de "renforcer la mobilisation des recettes domestiques" pour jeter "les bases d'un modèle de croissance plus inclusif, tiré par le secteur privé".
L'équipe du FMI poursuivra son travail avec les autorités "dans les semaines à venir pour évaluer l'impact macroéconomique et définir les prochaines étapes", notamment concernant "l'évaluation d'éventuelles erreurs de déclaration dans les programmes passés et en cours soutenus par le FMI".
Cette mission de l'institution de Bretton Woods, qui comprend des rencontres avec le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs ministres clés, souligne l'urgence pour le Sénégal de redresser sa situation financière et de renforcer sa gouvernance économique.
ABDOULAYE SYLLA RÉFUTE LES RUMEURS DE COLLABORATION AVEC LE PASTEF
Selon le directeur général d’Ecotra, bien qu’il ait soutenu la majorité présidentielle par le passé, il n’existe plus de communication entre les deux entités.
Dans un communiqué, le leader de la coalition AND BEESAL SÉNÉGAL Abdoulaye Sylla, a fermement démenti les allégations relayées par certains médias, dont XalimaNews, qui suggèrent une association entre lui et le parti Pastef
Abdoulaye Sylla a affirmé qu’il n’a jamais engagé « de discussions ou de collaborations avec le Pastef, ni rencontré ses responsables ».
Selon lui bien qu’il ait soutenu la majorité présidentielle par le passé, il n’existe plus de communication entre les deux entités.
Le directeur général d’Ecotra soutient qu’il se concentre sur sa campagne pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024 et affirme que sa vision pour le Sénégal repose sur « des principes de justice sociale, de souveraineté nationale et de développement durable ».
RETOUR A LA REALITE DU TERRAIN
Les Sénégalais ont suivi avec beaucoup d’attention la présentation du référentiel Sénégal 2050. Un espoir sans doute pour beaucoup d’entre eux. Entre dégâts des crues des fleuves Sénégal et Gambie, cherté de la vie, les urgences sont là pour le régime.
Les Sénégalais ont suivi avec beaucoup d’attention la présentation du référentiel Sénégal 2050. Un espoir sans doute pour beaucoup d’entre eux. Entre dégâts des crues des fleuves Sénégal et Gambie, cherté de la vie, difficile démarrage des cours de certains élèves…, les urgences sont là pour le régime.
En attendant Sénégal 2050, c’est un pays aux urgences qui a besoin d’une intervention de l’Etat pour soulager les populations. Après la présentation du nouveau référentiel, lundi, les régions de Matam, de Kédougou et de Tambacounda souffrent le martyre avec les inondations liées aux crues des fleuves Sénégal et Gambie. Les communes de Bakel, Kidira, Moudéry, Diawara, Bélé et Kéniéba sont très éprouvées. Le président du Conseil départemental Mapathé Sy sur les ondes de la radio Rfm, ce mardi, a appelé les pouvoirs publics à hâter le pas et à venir en urgence au secours des populations qui ont besoin de vivres. Salif Moussa Diallo, habitant du village de Sénédebou, vidéos à l’appui, conte le calvaire de ces crues du fleuve Sénégal. Il ne cache pas son amertume après le passage des ministres de la Solidarité et de l’Intérieur, lundi. «Nous croyions que les ministres allaient venir avec des appuis en vivres mais ils sont venus les mains vides alors que nous souffrons à cause de la crue du fleuve qui a tout emporté. Nos champs sont dévastés. Nous n’avons rien du tout. Au-delà de l’état central, je lance un cri du cœur aux partenaires du Sénégal et aux organisations non gouvernementales parce que l’heure est grave», fulmine-t-il. La même situation est notée au niveau des départements de Matam et de Kédougou. D’ailleurs, le président de la République est attendu dans cette dernière région, à partir de vendredi.
Cherté de la vie et frais d’inscription
La cherté de la vie est aussi l’autre urgence. Et il y en a encore qui n’ont pas démarré les cours faute de frais d’inscription et de fournitures scolaires. «Nous avons suivi avec beaucoup d’attention la cérémonie de présentation du référentiel Vision Sénégal 2050. Ce que nous demandons maintenant, c’est la résolution des urgences de l’heure. La cherté de la vie ne peut pas attendre. D’ailleurs, pour le moment, mes enfants au nombre de quatre ne vont pas à l’école. La raison principale, je ne peux pas payer les frais d’inscription. Je leur ai demandé de partir suivre les cours jusqu’à ce que je trouve de l’argent mais, ils m’ont dit que leur dignité ne leur permet pas d’y aller sans s’être acquittés au préalable de ce montant au moment où leurs camarades l’ont fait», confie un parent d’élève, Aliou Diop.
LE GOUVERNEMENT S’ENGAGE POUR UNE BONNE ORGANISATION DES JOJ DAKAR 2026
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé mardi un ensemble de mesures que le gouvernement est appelé à mettre en oeuvre pour la réussite de l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2026.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé mardi un ensemble de mesures que le gouvernement est appelé à mettre en oeuvre pour la réussite de l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2026.
Le chef du gouvernement sénégalais est revenu en détail sur ces mesures au cours d’un conseil interministériel consacré aux préparatifs des JOJ prévus à Dakar du 31 octobre au 13 novembre 2026.
Les ministres concernés sont chargés de travailler à la mise en oeuvre de ces différentes mesures, au nombre de 40, pour assurer la réussite de l’organisation de l’édition 2026 des Jeux olympiques de la jeunesse.
Concernant les infrastructures sportives et le transport, Ousmane Sonko a pressé le gouvernement d'”accélérer les travaux de construction des six bâtiments additionnels du campus social de l’université Amadou Mahtar Mbow (UAM) et de mettre à disposition le site d’hébergement de Guéréo”, dans la région de Thiès (ouest).
Il a demandé aux ministres concernés de veiller à la réhabilitation des infrastructures scolaires et universitaires” devant être utilisées pour la manifestation.
Un programme de mise à niveau des axes routiers et des parkings de stationnement, “en particulier sur les voies de circulation concernées par les JOJ, sera mis en œuvre”, a indiqué Ousmane Sonko.
Il a de même annoncé l’élaboration d’un plan de transport “approprié”, garantissant “une bonne mobilité” et la sécurité des participants et des spectateurs pendant toute la période des compétitions.
Le Premier ministre a par ailleurs demandé la tenue d’une réunion ad hoc sur la question énergétique, au plus tard le 15 novembre 2024, afin d’évaluer “de façon structurée les besoins en énergie des Jeux”.
Concernant l’hébergement, le gouvernement a ordonné la mise en œuvre du plan d’hébergement hôtelier retenu.
Ousmane Sonko a en outre chargé les ministres concernés de “veiller au renforcement des infrastructures de télécommunications”, pour une amélioration des réseaux mobiles et l’accès à une connexion Internet haut débit dans les sites sportifs.
Sur ce point, il a demandé au ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, de “créer les conditions d’une couverture médiatique de qualité” des JOJ 2026.
”Relever le plateau médical”
S’agissant des infrastructures de santé, le Sénégal devra se conformer au code antidopage de l’Agence mondiale antidopage (AMA), au plus tard le 12 janvier 2025, et “mettre à disposition un siège pour l’Organisation nationale antidopage au Sénégal”.
Le conseil interministériel présidé par le Premier ministre a permis de prendre “des dispositions idoines” pour le relèvement du plateau médical de la polyclinique de l’université Amadou Mahtar Mbow.
Il a été aussi décidé d’intégrer les établissements hospitaliers militaires dans le dispositif médical d’ensemble des Jeux.
Les ministres en charge de questions relatives à la sécurité et la sureté des Jeux ont été instruits de mettre en place “un programme spécial conjoint sécurité des JOJ”, pour faciliter aux participants, les formalités d’entrée, de séjour au Sénégal et de départ.
Le Premier ministre souhaite “l’implication effective” des collectivités territoriales et du mouvement “navétane” dans les activités sportives, culturelles et festives des Jeux, en vue notamment de “garantir la propreté des villes d’accueil et des environnements immédiats des sites”.
Il a été arrêté que les ministres concernés vont travailler à la mise en place d’un plan de gestion et de compensation de l’empreinte carbone des JOJ, mais aussi d’un programme de reboisement des villes hôtes des compétitions, à savoir Dakar, Diamniadio, Saly et Mbour.
Le chef du gouvernement a instruit les ministres en charge de ces questions de travailler à donner aux JOJ 2026 “une empreinte culturelle affirmée”, en veillant à la promotion des acteurs culturels sénégalais et africains.
En ce qui concerne le financement des Jeux, il a exigé “la finalisation des procédures et la mobilisation des ressources nécessaires à l’expropriation de titres fonciers concernés par le projet de rénovation du Stade Iba Mar Diop”.
Il a annoncé un réaménagement du calendrier universitaire en 2025/2026 et en 2026/2027 pour mettre à la disposition du comité d’organisation, les infrastructures de l’université Amadou Mahtar Mbow devant abriter le Village olympique, au plus tard le 31 juillet 2026.
Ousmane Sonko s’est dit rassuré du travail qui est en train d’être fait et a salué “l’esprit de collaboration entre le ministère des Sports et le mouvement olympique.”
DAKAR AFFINE LA STRATÉGIE DE RENÉGOCIATION DES CONTRATS PÉTRO-GAZIERS
Contrairement à la rhétorique de campagne, l'administration Faye-Sonko a opté pour une approche adaptée. Un cabinet international sera sollicité pour mener les négociations, visant à « équilibrer les bénéfices économiques entre les différentes parties »
(SenePlus) - Selon des informations obtenues par Jeune Afrique (JA), le gouvernement adopte une approche pragmatique et diplomatique pour renégocier ses accords pétroliers et gaziers avec les multinationales.
Au cœur de cette démarche se trouve le méga-gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), dont l'entrée en production est "imminente". Ce champ, partagé entre le Sénégal et la Mauritanie, est exploité par British Petroleum (BP) et Kosmos Energy. Le gisement pétrolier de Sangomar, exploité par Woodside Energy, est également concerné par ces discussions.
Un comité d'experts a été mis en place pour analyser les contrats existants. Comme l'explique à JA une source proche du dossier : "Il s'agit d'une question d'équité et d'équilibre contractuel". Le gouvernement s'appuie sur les changements géopolitiques et économiques récents, notamment la hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL) et du pétrole suite à l'invasion russe en Ukraine.
Le coût du projet GTA a déjà été révisé à la hausse, passant de 4,6 à 5,2 milliards de dollars. Le Sénégal soutient que cette augmentation, combinée aux retards de production et à la possibilité des cours, justifie une renégociation des termes.
Contrairement à la rhétorique de campagne, l'administration Faye-Sonko a opté pour une approche adaptée. Un cabinet international sera sollicité pour mener les négociations, visant à « équilibrer les bénéfices économiques entre les différentes parties ».
Par ailleurs, Dakar envisage de diversifier les routes d'exportation du GNL de GTA. Actuellement destiné au marché asiatique, le gouvernement souhaite explorer des opportunités en Europe, où la demande reste élevée suite à l'embargo sur les produits russes.
Cette stratégie s'inscrit dans un contexte où BP a récemment obtenu l'exclusivité de l'achat du GNL de GTA depuis vingt ans, suite à un désaccord avec Kosmos Energy.
Le Sénégal, tout en cherchant à "défendre les intérêts du peuple face aux multinationales", semble privilégier une approche collaborative plutôt que conflictuelle dans ces négociations cruciales pour l'avenir économique du pays.
DAKAR 2026, C'EST MAINTENANT
Mamadou Diagna Ndiaye lève le voile sur les préparatifs des JOJ Dakar 2026. Le président du CNOSS détaille les jalons franchis, de l'élaboration de la feuille de route stratégique au lancement de la phase opérationnelle
Lors d'un Conseil interministériel mardi 15 octobre 2024, Mamadou Diagna Ndiaye, président du CNOSS, a dressé un tableau éloquent des préparatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026. Il a souligné l'importance historique de cet événement, une première en Afrique, fruit d'efforts collectifs. Ndiaye a mis en lumière les progrès significatifs réalisés et l'approche collaborative adoptée. Son discours ci-dessous, révèle une vision ambitieuse pour ces Jeux, vue comme un catalyseur de transformation pour le Sénégal et l'Afrique.
"Monsieur le Premier ministre,
Mesdames, Messieurs les ministres,
Chers Participants,
Monsieur le Premier ministre, ce Conseil interministériel vient à son heure et nous donne l'opportunité d'attirer votre haute attention sur les préparatifs des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026.
Cet évènement, une première en Afrique, est le résultat des efforts collectifs, soutenus et coordonnés des autorités de la République et du Mouvement Olympique sénégalais.
Comme l’a rappelé Monsieur le président de la République, nous sommes inscrits, ensemble, dans une dynamique de co-construction.
Je voudrais rappeler que le Comité d’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026 est mis en place pour conduire le processus de préparation et de livraison des Jeux, en bonne intelligence avec toutes les parties prenantes.
Nous avons très tôt inscrit notre action autour de deux objectifs majeurs :
La définition du cadre institutionnel qui identifie, délimite et organise le rôle des parties prenantes que sont le Comité International olympique, propriétaire des Jeux, l’État du Sénégal, la Ville de Dakar, et le Comité national olympique et sportif sénégalais, pour conformer nos méthodes et nos actions au Contrat d’Hôte, qui constitue le référentiel des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026.
La mobilisation et l’implication des parties prenantes nationales partenaires de la livraison des Jeux.
Prenant conscience de l’enjeu que constitue les JOJ Dakar 2026, des activités soutenues ont rythmé l’agenda de préparation et des points d’étape ont fait l’objet de présentations régulières au Gouvernement du Sénégal et au Comité International Olympique :
Lors des sessions du CIO (138ème à Tokyo, 141ème à Mumbai)
Devant la commission exécutive (octobre 2022, novembre 2023)
Devant la commission d’évaluation (octobre 2022, septembre 2023)
Et récemment, le 26 décembre 2023 à Dakar lors du Conseil Présidentiel sur les JOJ, sous l'ancienne Administration.
Toutes ces instances ont pu apprécier le travail réalisé par le Comité d’organisation, en conformité avec les engagements contenus dans le Contrat d’Hôte, et ainsi mesurer les jalons importants qui ont été franchis, notamment :
L’élaboration de la feuille de route stratégique (Plan d’Edition),
La finalisation du Programme Sportif de Dakar 2026 dans une logique d’optimisation budgétaire,
Le démarrage et le suivi rapproché des travaux de construction/réhabilitation des sites et des infrastructures destinés à accueillir les Jeux,
Le lancement de la phase opérationnelle des Jeux avec l’identification exhaustive des acteurs qui en ont la responsabilité,
La conduite des activités d’engagement et de mobilisation de la jeunesse sur tout le territoire national.
Monsieur le Premier ministre,
Si nous avons pu jusqu’ici, être au rendez-vous à chacune des étapes, c’est parce que nous avons su mettre en place un modèle de livraison qui privilégie la responsabilisation de chaque acteur grâce à l’appui de votre Administration, à travers tous les ministères impliqués. A titre d’exemple: En collaboration avec le ministre de l’Éducation Nationale, nous avons décidé le lancement dans les prochains jours du concours de la Mascotte des JOJ à l’échelle de tous les établissements scolaires du pays.
Je saisis l’occasion pour exprimer mes sincères remerciements à toute votre Administration ici présente, pour le précieux accompagnement de leurs services respectifs aux côtés du Comité d’organisation.
Les JOJ Dakar 2026 s’inscrivent dans la ligne qui place la Jeunesse et le Sport au cœur des dynamiques de transformation.
Réussir ce pari suppose également une coopération puissante avec les membres de la grande famille olympique à travers :
La consolidation des partenariats avec l’ACNOA, l’ACNO, les Fédérations Internationales, les autres Comités nationaux olympiques ;
La mise en œuvre des Conventions avec les Comités d’organisation des Jeux olympiques de Beijing 2022, Paris 2024, Milano Cortina 2026 et en perspective, Los Angeles 2028.
Par ailleurs, le partage avec despPays et organisations internationales ayant acquis une forte expérience dans l’organisation des Jeux olympiques est en cours avec le soutien de la République Populaire de Chine et de son Comité National Olympique, du Japon à travers la Fondation Nippone, de la Corée du Sud, de la République du Tatarstan, partie intégrante de la Fédération de Russie et, plus généralement, de plusieurs pays de l’Union européenne.
Ces partenariats renforcent ainsi les atouts du Comité d’Organisation dans la poursuite de l’objectif de livrer des Jeux dignes du Sénégal et qui feront la fierté de la jeunesse africaine.
Nous avons conscience que c’est une préoccupation forte du gouvernement. En témoigne la minutie avec laquelle les travaux préparatoires de ce Conseil Interministériel ont été menés sous la conduite du ministre Secrétaire général du gouvernement, avec à ses côtés Madame le ministre des Sports de la Jeunesse et de la Culture.
Les échanges ont mis en exergue deux consensus forts :
Le renforcement de l’implication de toutes les parties prenantes nationales en particulier la Jeunesse et les Territoires,
L’utilisation transparente et rationnelle des ressources financières, en veillant à ce que les Jeux produisent le maximum d’impact et d’héritage. Le Coordonnateur Général y reviendra.
A propos des territoires, il s’agit d’intéresser le plus grand nombre de collectivités, à côté de la Ville de Dakar, et des Communes de Diamniadio et de Saly qui sont, elles, membres du Comité d’organisation et, à ce titre, accueillent déjà des activités culturelles dans le cadre du « Festival Dakar en Jeux ».
Monsieur le Premier ministre,
Le socle du projet Dakar 2026 est articulé autour de la vision : « La Jeunesse et le Sport, pour une contribution à la transformation du Sénégal et une source d’inspiration pour l’Afrique ».
Cette vision, qui a été pensée par la communauté universitaire nationale et les organisations de jeunesse, reste notre crédo et nous impose de nous ouvrir à tous les segments de la société. Ainsi, le Comité d’Organisation implique dans toutes ses activités, les acteurs de la Société civile, du Patronat et des Syndicats de travailleurs.
Je voudrais enfin vous remercier, Monsieur le Premier ministre, de cette nouvelle dynamique que vous suscitez et vous prie de bien vouloir transmettre à monsieur Le Président de la République tout notre respect pour l’intérêt qu’il porte aux JOJ Dakar 2026 et pour son soutien de tous les instants.
Qu'il me plaise de rappeler que nous avions apprécié en son temps sa prestation sur le thème "Jeux Olympiques et Développement Durable" à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, parallèlement à son entretien riche d'enseignements avec les équipes techniques du CIO, conduites par le président Thomas Bach.
En recevant ce dernier, en séjour au Sénégal à partir de demain avec l'ensemble des membres africains du CIO, en signe de consécration de la Place de Dakar pour une Première en Afrique, il réitère, ce faisant, son attachement au Mouvement olympique ainsi que l'intérêt qu’il accorde au succès des JOJ Dakar 2026.
Je vous remercie de votre aimable attention."
MACKY SALL SONNE L'ALARME FACE À LA MENACE DJIHADISTE
En marge du Future Resilience Forum, l'ex-président dépeint un tableau alarmant du terrorisme africain, appelant la communauté internationale à passer à l'action avant qu'il ne soit trop tard
(SenePlus) - Dans une déclaration en marge du Future Resilience Forum à Londres et rapportée par Bloomberg, l'ancien président Macky Sall a lancé un appel urgent à la communauté internationale concernant la lutte contre le terrorisme en Afrique. Selon lui, ce combat dépasse largement les frontières du continent et nécessite une mobilisation globale.
"L'Afrique a été laissée à elle-même pour faire face aux défis du terrorisme, que ce soit dans la région du Sahel, dans la Corne de l'Afrique ou même en Afrique australe au Mozambique", a déclaré Sall, soulignant l'ampleur et la diversité géographique de la menace. Il insiste sur le fait que "l'avancée du terrorisme sur le continent n'est pas seulement une affaire africaine. Ce serait une erreur de croire qu'il appartient aux Africains de résoudre cette question."
Cette déclaration intervient dans un contexte de retrait progressif des forces occidentales de la région du Sahel, devenue un épicentre du terrorisme mondial. Les récents coups d'État au Niger, au Mali et au Burkina Faso ont accéléré ce désengagement, laissant un vide sécuritaire préoccupant.
Macky Sall a également évoqué l'efficacité des missions de maintien de la paix de l'ONU, les qualifiant "d'essentiellement inefficaces et inadaptées à la situation sur le terrain". Il a précisé que ces missions "n'allaient jamais résoudre les problèmes de sécurité de l'Afrique", pointant du doigt le manque de mandats et de moyens adéquats.
Face à ces défis, l'ancien président propose une alternative : "Ce dont on a vraiment besoin, ce sont des troupes africaines opérant dans le cadre de l'architecture africaine de paix et de sécurité, avec le soutien logistique et financier des Nations Unies, ainsi que d'autres partenaires comme l'Union européenne."
LE CNRA ANNONCE UNE RÉUNION POUR FIXER LE TEMPS D'ANTENNE DES CANDIDATS AUX LÉGISLATIVES
Cette rencontre sera l'occasion de déterminer le temps d'antenne quotidien à réserver à chaque liste et de procéder au tirage au sort pour l'ordre de passage dans l'émission consacrée à la campagne électorale.
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CRNA) organise une réunion, jeudi à 15 heures à la Maison de la Presse, Babacar Touré, pour déterminer le temps d’antenne quotidien réservé aux listes de candidats aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Cette rencontre ‘’sera l’occasion pour le CNRA de déterminer, avec la RTS et les représentants des listes déclarées recevables, le temps quotidien à réserver à chaque liste et pour procéder au tirage au sort pour l’ordre de passage à l’émission consacrée à la campagne électorale diffusée par l’audiovisuel public’’, indique un communiqué reçu mardi à l’APS.
La campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 s’ouvre le dimanche 27 octobre 2024 à 00h et prend fin le vendredi 15 novembre 2024 à minuit, a rappelé l’organe de régulation.
Le communiqué informe que ces règles de jeu sont fixées en application des dispositions de l’article 8 de la loi portant création du CNRA.
Il est stipulé que ‘’le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel fixe les règles concernant les conditions de production, de programmation et de diffusion des émissions réglementées des médias audiovisuels pendant les campagnes électorales’’.
Durant cette période, chaque liste de candidat bénéficie d’un temps d’antenne selon l’article L0.188 du Code électoral.
‘’Le temps d’antenne mis à la disposition des candidats et diffusé par le service public de l’audiovisuel, est divisé en deux (02) fractions dont la quotité est déterminée par l’organe en charge de la régulation des médias (…)’’, renseigne le texte.
Quelque 41 partis, coalitions de partis et entités indépendantes sont en lice pour les élections législatives anticipées du 17 novembre.
LA CASC DÉNONCE SON EXCLUSION DANS LA VALIDATION DE LA STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT
La Commission des acteurs de la société civile indique avoir fait des recommandations lors de la journée de concertation sur le nouveau référentiel. Mais, elle dit avoir constaté que la plupart des recommandations émises n’ont pas été prises en compte.
La Commission des acteurs de la société civile pour le suivi des politiques publiques (Casc) se désole de ne pas être impliquée par le gouvernement du Sénégal dans la présentation et la validation de la Stratégie nationale de développement (Snd) Vision Sénégal 2050.
Même si elle «félicite» le gouvernement pour l’organisation de la cérémonie. Pourtant, rappelle cette entité de la société civile, elle s’est réunie le vendredi 6 septembre 2024 avec le ministère de l’Economie, du plan et de la coopération à travers la Direction générale de la planification des politiques économiques (Dgppe) et le Comité technique logé à la Primature. Le comité souligne que cette rencontre avait permis de «faire des observations sur le draft du document de la stratégie nationale de développement (2024-2028)».
Ces acteurs de la société civile indiquent avoir fait des observations et recommandations lors de la journée de concertation sur le nouveau référentiel. Mais, aujourd’hui, ils disent avoir constaté que «la plupart des recommandations émises n’ont pas été prises en compte dans le document final».
La Casc a fait valoir «son expérience de 24 ans dans le suivi de la mise en œuvre des politiques publiques» et «sa longue tradition de participation dans la formulation et la mise en œuvre de politiques publiques qui remonte respectivement à l’élaboration du Drsp1, du Drsp2, du Dpes, de la Snds et enfin, du Pse».
Tout compte fait, la Casc «réaffirme son engagement à accompagner le gouvernement dans l’identification de mesures d’urgence dans les politiques publiques pour répondre aux besoins pressants des Sénégalais exposés à de multiples problèmes que sont la cherté de la vie, le coût excessif du loyer, la facture élevée de l’électricité et de l’eau, du transport urbain et de l’autoroute à péage».