SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 novembre 2024
Politique
THIERNO BOCOUM DÉNONCE UNE NOUVELLE ACCUSATION CONTRE BOUGANE GUEYE
Après les accusations initiales de refus d’obtempérer, le leader de Gueum Sa Bopp fait désormais face à une charge d'outrage à agent, une accusation que Bocoum rejette, qualifiant la situation de manipulation politique.
Thierno Bocoum, memebre de la coalition Samm Sa Kaddu a réagi à "l’ajout d’une nouvelle accusation" dans le dossier qui vise Bougane Gueye, placé sous mandat de dépôt. Après avoir été accusé de refus d’obtempérer et de rébellion, Bougane fait désormais face à un autre chef d’accusation : outrage à agent. Selon les autorités judiciaires, il aurait refusé de remettre ses papiers d'identité et aurait manqué de respect à l'agent de police.
Le leader du Mouvement Agir rejette cette version. "J’étais dans la voiture avec Bougane, à ses côtés. Il n’a jamais été question de cela. Jamais", a-t-il affirmé, qualifiant cette accusation de "pathétique" et dénonçant un "mensonge inacceptable". Il ajoute que cette nouvelle charge n'était pas dans le procès-verbal que Bougane a signé, insinuant que celle-ci aurait été ajoutée de manière injustifiée.
Pour Bocoum, ces pratiques appartiennent à une autre époque. Il accuse les autorités de vouloir utiliser les institutions de l’État pour régler des comptes politiques. "Nous avons à la tête de ce pays des peureux et des incapables qui veulent se réfugier derrière les pouvoirs régaliens de l’État pour masquer leurs carences et distraire nos compatriotes des véritables problèmes du pays", a-t-il déclaré.
AFFAIRE BOUGANE, L'EUROPE ET LES ETATS-UNIS S'EN MÊLENT
L'arrestation de Bougane Gueye DANI opposant investi sur les listes électorales de SAAM SA KADDU pour les élections législatives est devenue une affaire internationale.
iGFM - (Dakar) L'arrestation de Bougane Gueye DANI opposant investi sur les listes électorales de SAAM SA KADDU pour les élections législatives est devenue une affaire internationale.
Car après la déclaration écrite du président de Amnesty Sénégal, de Africa Joom Center et d'autres membres de la société civile, les chancelleries ont fait des notes écrites pour informer leur pays respectifs. Cela a toujours été le cas lorsqu'un pays connaît des violences ou des violations des droits humains. Il s'agit d'une période très fragile au plan politique qui nécessite beaucoup de sérénité comme l'a dit Seydi Gassama de Amnesty international.
Rappelons que chaque année, ces organisations de la société civile publient des rapports sur l'état des droits de l'homme et des libertés. Et ces rapports sont des références crédibles pour les partenaires au développement très regardant sur les droits humains et les libertés des populations.
Bougane Gueye DANI qui est à sa seconde arrestation rejoint le commissaire Cheikhna KEITA, Ahmed Suzanne, Bah Diakhane, Imam Ndao, Lat Diop, Dieug DIOP, Cheikh Yerim Seck sans oublier les interdictions de sortie du territoire sans base légale. Ces arrestations abusives ternissent l'image du Sénégal et grignotent ses notes au niveau des agences de notation.
OUSMANE SONKO INVITE AMADOU BA À UN DÉBAT PUBLIC
En réaction aux critiques formulées par la tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ lors d'une récente conférence de presse, le Premier ministre souhaite une confrontation directe sur la gestion économique du pays.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé une invitation à un débat public à Amadou Ba, leader de la plateforme "Nouvelle Responsabilité" et tête de liste de la coalition Jamm Ak Njariñ, en réponse à la récente conférence de presse tenue par ce dernier. Lors de son intervention, Amadou Ba a critiqué le régime en place, accusant les autorités de gouverner par "la menace, l'intimidation et la division" au lieu de privilégier le dialogue. Il a également défendu son bilan en tant que ministre des Finances, réfutant toute implication dans des affaires de mauvaise gestion financière.
Sonko, de son côté, a saisi l'occasion pour appeler à un débat public contradictoire avec Amadou Ba. Il a proposé que ce débat porte sur des sujets clés de l’économie nationale, notamment la gestion de la dette publique, le déficit budgétaire, la fiscalité, le foncier, ainsi que la gestion des ressources naturelles telles que les mines et les hydrocarbures. Ces sujets sont, selon Sonko, au cœur des défis actuels du pays, et il est essentiel d’expliquer au peuple comment ces secteurs ont été gérés dans le passé et ce qui est à prévoir pour l’avenir.
Le Premier ministre a également suggéré de discuter de la Vision 2050 du Sénégal, un plan stratégique qui vise à transformer le pays sur le long terme.
AMADOU BA DÉFEND LE CHOIX TRANSPARENT ET DÉMOCRATIQUE
Amadou Ba, un cadre « influent » du parti Pastef, s’est exprimé ce dimanche sur la RTS1 lors de l’émission Grand Débat pour clarifier la méthode de sélection des candidats aux législatives anticipées. Selon lui, le parti a misé sur la transparence...
Amadou Ba, un cadre « influent » du parti Pastef, s’est exprimé ce dimanche sur la RTS1 lors de l’émission Grand Débat pour clarifier la méthode de sélection des candidats aux législatives anticipées. Selon lui, le parti a misé sur la transparence et la démocratie en donnant aux coordonnateurs locaux la responsabilité de choisir les représentants de leurs localités respectives.
« Ceux qui ont été désignés à l’unanimité par leur base ont été systématiquement reconduits. Pour les autres, le parti a dû intervenir pour trancher, » a précisé Amadou Ba. Cette approche, selon lui, évite les frustrations souvent liées aux promesses de nominations qui caractérisent d’autres partis politiques.
Amadou Ba se réjouit de cette « grande rupture » incarnée par le Pastef, qui s’éloigne des pratiques classiques où le président du parti prend toutes les décisions. Il souligne que la démarche de Pastef est basée sur la démocratie participative, où les militants, et non seulement les dirigeants, ont leur mot à dire.
En ce qui concerne le financement du parti, Amadou Ba a mis en avant l’implication des citoyens à travers leurs cotisations. « Celui qui cotise librement le fait parce qu’il est engagé et convaincu. Cela garantit non seulement la survie financière du parti, mais aussi la fidélité de son électorat, » a-t-il ajouté.
Il a confirmé que le Pastef se présentera seul à ces élections législatives, contrairement à d’autres partis qui ont choisi de se regrouper en coalition.
Ainsi, Amadou Ba réitère la ligne directrice du Pastef, axée sur la transparence, la démocratie interne et l’engagement citoyen, qui selon lui, distingue le parti sur la scène politique sénégalaise.
LE DIAGNOSTIC ET DES PROPOSITIONS POUR UNE RÉFORME APPROFONDIE
Malick Sow, vice-président chargé des relations administratives et des institutions de l’Association des Anciens Sous-Préfets du Sénégal pour la promotion du développement territorial, a été l’invité de la matinale « Salam Sénégal » sur la RSI ce lundi
Monsieur Malick Sow, vice-président chargé des relations administratives et des institutions de l’Association des Anciens Sous-Préfets du Sénégal pour la promotion du développement territorial, a été l’invité de la matinale « Salam Sénégal » sur Radio Sénégal Internationale ce lundi. Il a abordé plusieurs sujets relatifs à l’état civil et aux réformes à envisager dans ce domaine crucial pour la gouvernance du pays.
Lors de l’émission, Malick Sow a souligné les motivations derrière l’organisation d’un forum national sur l’état civil prévu demain. Selon lui, « l’état civil est une question qui préoccupe tous les Sénégalais, qu’ils soient au Sénégal ou dans la diaspora. » L’objectif du forum est de réunir les différents acteurs concernés pour établir un diagnostic complet des problèmes existants, avant de proposer des réformes concrètes aux autorités gouvernementales.
Parmi les sujets principaux à aborder lors de ce forum, M. Sow a cité l’amélioration des déclarations de naissance, de mariage et de décès, qui sont souvent négligées par les citoyens. « Nous allons rappeler à tous que ces démarches sont obligatoires et indispensables pour la bonne gestion de l’état civil, » a-t-il insisté.
En outre, il a souligné la nécessité de réviser le Code de la famille qui, selon lui, « date de trop longtemps » et doit être réactualisé pour mieux correspondre aux réalités actuelles du pays.
Malick Sow a également évoqué des propositions pour améliorer les cartes d’identité nationales. Il a relevé l’absence des noms des parents sur les nouvelles cartes d’identité, un élément qui figurait sur les anciennes versions et qui, selon lui, est essentiel, compte tenu du nombre important d’homonymes au Sénégal.
De plus, il a suggéré d’ajouter le groupe sanguin des citoyens sur leur carte d’identité nationale, en s’inspirant de la mention déjà présente sur le permis de conduire. « En cas d’accident, un chauffeur est mieux préparé que les autres passagers puisque son groupe sanguin est déjà connu. Si nous pouvions intégrer cela aux cartes d’identité, ce serait une excellente couverture sanitaire. »
Concernant la digitalisation de l’état civil, M. Sow a indiqué qu’il est primordial de d’abord procéder à un « toilettage » avant d’entamer ce processus. « Une fois ces réformes mises en place, la digitalisation facilitera l’obtention de pièces comme les certificats de naissance ou les extraits de mariage, depuis n’importe quel coin du Sénégal. »
Ce forum sera donc l’occasion de proposer des solutions concrètes pour un état civil plus efficient et adapté aux réalités modernes. Le rapport final, issu de ces discussions, sera soumis aux autorités gouvernementales en vue d’une réforme globale du système.
BOUGANE GUEYE PLACÉ SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Le leader de Gueum sa bopp va passer la nuit en prison ce lundi. Poursuivi pour rébellion et refus d'obtempérer, il a fait face au procureur de Tamba dans la journée de ce lundi.
iGFM - Bougane Gueye Dany a été placé sous mandat de dépôt ce lundi, après son face à face avec le procureur. L’information vient de tomber.
Bougane Gueye Dany va passer la nuit en prison ce lundi. Poursuivi pour rébellion et refus d'obtempérer, le leader de "Gueum sa bop" a fait face au procureur de Tamba dans la journée de ce lundi. Le parquetier l’a finalement placé sous mandat de dépôt après son audition, renseigne la Rfm.
"Ce qui s’est passé aujourd’hui à Tamba est une grande honte pour la justice sénégalaise. Ce que nous constatons, c’est une justice politique, avec un procureur politique", a dénoncé Pape Djibril Fall, leader de la coalition "Samm sa kaddu", qui est actuellement au Tribunal de Tamba.
VIDEO
LE SONKO SHOW
Devant ses partisans, le Premier ministre a livré un discours offensif, mêlant collecte de fonds et attaques contre l'opposition. Le chef de Pastef promet un changement radical, de la lutte contre la corruption aux réformes fiscales
Le leader du Pastef a appelé les militants et sympathisants de son parti à se mobiliser le 17 novembre prochain pour offrir une « majorité écrasante » au président Bassirou Diomaye Faye aux élections législatives anticipées. Ousmane Sonko a en outre taillé en pièces l'opposition qu'il refuse de considérer comme un adversaire du pouvoir en place.
Des couleurs et des sons dans un Dakar Arena de 15 000 places plein à craquer. Tout est exécuté à la lettre près à la gloire du Pastef sous les yeux du « grand maître » Ousmane Sonko. Après les prestations des artistes et les allocutions des alliés, il a prononcé un discours d'une heure de temps pour s'adresser à la foule venue massivement assister au meeting consacré à la collecte de fonds pour financer la campagne du Pastef.
Le leader du Pastef a d'emblée fait état de 500 millions de Fcfa collectés. Mais Ousmane Sonko se dit convaincu que d'ici le début de la campagne, dimanche prochain, le Pastef aura mobilisé un milliard de Fcfa. Sous ce rapport, il a raillé Bougane Guèye Dany qui se veut comme son challenger. « Que celui qui veut me coller aux basques organise une levée de fonds. Ainsi, on verra sa capacité de mobilisation financière. Normalement, il devrait aussi appeler à un meeting à Dakar Arena comme il a une admiration pour nous », a-t-il déclaré d'un ton moqueur.
Dans son laïus, le leader du Pastef s'est attaqué à l'opposition. Pour lui, l’adversaire du régime, ce n'est pas l'opposition. « Si nous réalisons un bon bilan avec le triptyque Jub, Jubal, Jubanti, c'est le peuple qui demandera de ne pas quitter le pouvoir », dit-il d'un air convaincu avant d'ajouter : « Laissons l'opposition faire du bruit. C'est tout ce qu'il lui reste à faire. Mais les Sénégalais sont éveillés. L'opposition veut séparer le Pastef et la jeunesse, lui reprochant d'être au chômage après nous avoir porté au pouvoir. Mais je voudrais rappeler que le contrat du Pastef avec la jeunesse n'a jamais été de se partager un butin après l'arrivée au pouvoir. L'esprit Pastef n'est pas de se servir mais de servir ».
« Le projet politique du Pastef, ce n'est pas pour un seul individu »
A cet effet, il a fait une profession de foi sur les valeurs du Pastef qu'il dirige. Selon lui, le projet politique du Pastef n'est pas pour un seul individu. Sitel était le cas, remarque Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye n'allait pas être élu président de la République. « S'il termine son mandat, ce sera au peuple d’élire son président de la République. Il peut s'appeler Birame Soulèye Diop, El Malick Ndiaye ou autres. Ce qui nous importe nous, c'est de transformer le pays », déclare le Premier ministre.
Le leader du Pastef a en outre décliné les objectifs du nouveau pouvoir pour ces élections législatives. « Il nous faut une majorité écrasante à l'Assemblée nationale », clame Ousmane Sonko. Ce qui permettra, selon lui, au président Bassirou Diomaye Faye d'avoir les moyens de sa politique. « Il va falloir que les responsabilités de chacun soient situées sur la situation chaotique dans laquelle nous avons trouvé le pays. Cette élection est la plus importante pour stabiliser le pouvoir qu'on a confié au président Bassirou Diomaye Faye », a insisté le leader du Pastef avant d'ajouter : « Nous avons un pays à construire. Personne ne peut faire échec à la révolution qui est en marche. Nous allons changer le pays et mettre fin à la corruption, au clientélisme et recentrer les priorités. Le régime de privilèges accordés aux intérêts étrangers est terminé. C'est cela le challenge du Pastef ».
La « haute trahison » prend forme
Dans son show, le leader du Pastef est revenu sur l'audit des finances publiques. Il persiste et signe que les chiffres de l'ancien régime ont été tronqués. « Après l'audit, nous avons révélé que le régime sortant mentait aux partenaires en leur présentant des finances publiques déconnectées de la réalité. Ce qui a conduit à la dégradation de notre note par l'agence Moody's avec placement sous surveillance », a martelé Ousmane Sonko qui ne manque pas de s'interroger : « Si tout cela n'est pas de la haute trahison, de quoi s'agit-il alors ?».
Donc, selon lui, il ne sert à rien pour les dignitaires de l’ancien régime de crier au scandale. Ils vont tous, assure-t-il, rendre des comptes au peuple sénégalais. D'ailleurs, à en croire le leader du Pastef, c'est ce qui justifie la présence des responsables de l'ancien régime en première ligne dans ces législatives. Ils veulent, à ses yeux, contrôler l’Assemblée nationale et par conséquent empêcher le régime de lancer des poursuites contre eux.
Une loi en vue de l'assistance aux familles des victimes des manifestations
Devant la foule, Ousmane Sonko a assuré aux familles des victimes que les individus tués lors des manifestations politiques ne passeront pas par pertes et profits. « Nous n'oublierons jamais nos martyrs. On entend souvent des reproches faisant état de la lenteur du gouvernement dans le traitement de ce dossier. J'aimerais vous dire qu'on travaille sur le dossier. D'ailleurs, dès le premier Conseil des ministres du gouvernement, le président de la République a donné des instructions fermes à la ministre des Solidarités en vue d'une loi pour apporter une assistance aux familles des victimes. En plus de cela, le gouvernement se focalise sur l'aspect juridique et judiciaire en vue de situer toutes les responsabilités sur le dossier », a déclaré le Premier ministre.
Sur un autre registre, le pouvoir entend amorcer des réformes fiscales après les élections législatives. « Nous avons notre destin en main. Nous allons faire les réformes fiscales qu'il faut après les élections législatives. Parce que c'est l'impôt qui fait développer un pays. La dette que l'Etat contracte sur le marché international, c'est une forme d'impôt décalé. Parce que c'est l'impôt prélevé après qui paiera le service de la dette. Donc, il faut faire des réformes fiscales », a annoncé le chef du gouvernement. En ce sens, dit-il, il faut réduire le taux d'imposition pour permettre à tout le monde de pouvoir s'acquitter de ses obligations fiscales.
« Nous allons respecter tous nos engagements que nous avons pris devant le peuple sénégalais dans les 5 ans avec des échelons. À chaque étape, le peuple pourra mesurer ce qui a été fait », s'est-il engagé.
VIDEO
LA MISE EN GARDE DE BARTHÉLÉMY DIAS SUR L'AFFAIRE BOUGANE
Le maire de Dakar est actuellement à Tamba, où il est parti apporter son soutien à Bougane Gueye Dany. La tête de liste de «Samm sa kaddu» s’est insurgée contre l’arrestation du leader de «Gueum sa bop».
Barthelemy Dias est actuellement à Tamba, où il est venu apporter son soutien à Bougane Gueye Dany. La tête de liste de «Samm sa kaddu» s’est insurgée contre l’arrestation du leader de «Gueum sa bop».
Par Hamidou SALL
DE LA CIVILITÉ
On peut s’opposer à un président de la République, on peut le combattre mais on ne l’insulte pas, on ne l’agresse pas. Peu importe son nom. Qu’il s’appelle Senghor, Diouf, Wade ou Macky
Les principes, et de l’impérieuse nécessité de les défendre, sont la seule justification de cette prise de position. La civilité c’est le respect d’autrui par la politesse et la courtoisie, le refus de la grossièreté, l’observation des règles du savoir-vivre régissant la vie en société.
A l’heure où se construit un ordre aux dimensions d’un monde nouveau, donner à notre pays l’instrument indispensable de sa conscience nationale passe d’abord et avant tout par la consolidation de ce que le premier président de la République du Sénégal a si justement nommé l’accord conciliant. A lui tout seul, ce magnifique concept a toujours résumé un art de vivre bien sénégalais basé sur la culture d’un merveilleux lien social tout tourné vers la recherche et la consolidation de ce qui unit. Il est une voie royale pour aller à l’essentiel, à savoir la construction continue d’un Sénégal de concorde et de fraternité !
Nous sommes à quelques jours de l’ouverture d’une campagne électorale qui nous conduira vers des législatives anticipées. Cette campagne et ce scrutin sont, faut-il le rappeler, un rendezvous citoyen et républicain pour une confrontation d’idées et de programmes et non un temps de déchirure et de conflits entre enfants d’un même pays qui, après moult récentes convulsions dont il n’est pas familier, a, plus que jamais, besoin de se retrouver uni dans sa diversité certes mais comme un seul peuple sans couture, tel que proclamé dans son chant national.
Mais pourquoi en venir à rappeler une telle évidence ?
Sonner le rappel car il est bon de se souvenir, nous recommandent les Écritures. Évoquer le passé peut aider à corriger le présent et mieux préparer l’avenir.
Aussi, voudrais-je ouvrir mon propos par le rappel d’un geste qui est un exemple achevé de posture citoyenne et d’élégance hautement républicaine.
Un soir, il y a bien longtemps, sur le tarmac de l’aéroport international de Dakar-Yoff – qui ne s’appelait pas encore Léopold Sédar Senghor – un avion est prêt à décoller. Les membres de l’équipage attendent un officiel légèrement en retard. Il est enfin à bord et s’installe sur son siège. On lui signale la présence à bord de Léopold Sédar Senghor, ancien président de la République, installé avec son épouse, un peu plus à l’avant de l’appareil. Il hocha la tête et continua à ranger ses affaires et à s’installer. On fit la même démarche auprès du président Senghor qui détacha aussitôt sa ceinture, se leva en disant qu’il ne pouvait manquer au devoir d’honorer une autorité de son pays présente dans l’avion. Il vint au ministre, qui fut un farouche opposant sous son magistère, le salua respectueusement, échangea un peu avec lui sur l’importance stratégique de sa sphère de responsabilité dans la construction du pays avant de s’en retourner rejoindre son épouse.
Roulage, décollage et le vol Air France mit le cap sur Paris. A son arrivée dans la capitale française, il me raconta la scène.
Si je rapporte cette anecdote en ces lignes, c’est pour dire combien je suis meurtri par ce qui s’est passé à Casablanca à bord d’un vol Royal Air Maroc à destination de Paris. En effet, il y a quelques jours, en terre étrangère, dans l’espace étroit d’un avion, une de nos compatriotes a agressé un de nos compatriotes. L’homme agressé en public a été douze années durant le président de la République du Sénégal et à ce titre père de la nation sénégalaise, selon la formule consacrée. Et tout à son honneur, lorsque les agents de la sécurité royale lui ont demandé s’il voulait porter plainte, il a décliné en disant qu’il ne pouvait pas le faire contre sa compatriote.
Peu importe son nom. Qu’il s’appelle Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade ou Macky Sall, le fait est qu’il a été le président de la République du Sénégal. On peut s’opposer à un président de la République, on peut le combattre mais on ne l’insulte pas, on ne l’agresse pas. Pour notre mémoire nationale et pour notre dignité collective, on n’insulte pas un homme qui fut père de la Nation.
Proclamer à haute voix que trop c’est trop et qu’il est urgent de revenir à la raison et aux fondamentaux car il est plus tard qu’on ne le croit. Mais en ces heures mornes et maussades d’un monde qui se meurt faute de garder un sens élevé des valeurs fondatrices de notre humanité, il est malheureusement certaines personnes pour qui trop n’est jamais assez.
Les maniaques de l’anathème, ceux qui n’ont que l’injure à la bouche ou les thuriféraires stipendiés pourront toujours s’en donner à cœur joie mais cela ne changera en rien ma profonde conviction qu’un pays se construit par addition et non en dressant des Sénégalais contre des Sénégalais dans des débats aporétiques. Le débat contradictoire sain et serein est absolument nécessaire pour la consolidation de notre démocratie et pour notre marche vers des lendemains adultes, mais il est impératif de respecter certaines règles de vie en société qui relèvent tout simplement du civisme le plus élémentaire.
Suite à cette affaire, notre représentation diplomatique au Maroc, sur instruction du ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, a publié un communiqué. Il faut certes aider, assister et protéger nos compatriotes à l’étranger mais il est impératif de leur rappeler leurs devoirs et obligations. Ne pas le faire, surtout dans pareil cas, serait apporter un encouragement à l’incivisme et une prime à l’incivilité. Et d’ailleurs cette assistance juridique ne peut être enclenchée que dans le cas où un national est en difficulté avec une personne physique ou morale étrangère. C’est à cette seule condition que la diplomatie peut activer tous ses leviers pour apporter une assistance juridique. Ici on est bien loin de ce cas de figure puisqu’il s’agit de deux nationaux. Donc pourquoi l’un au détriment de l’autre ?
Et d’ailleurs comment ne pas penser, en cette circonstance, à l’âge d’or de notre diplomatie quand cette dernière avait donné à la voix de notre petit pays sans grandes ressources un écho planétaire, allant jusqu’à être une vivante leçon pour l’Afrique et le monde ? Aucun secret, le Président Senghor et tous ceux qui, à ses côtés, avec lui et après lui, ont porté et incarné cette voix, avec élégance et raffinement, avaient tout simplement compris que la diplomatie est un art et qu’elle est aussi par excellence le siège de la retenue et de la litote. Elle a toujours été un espace de visibilité, d’audibilité et de crédibilité de notre pays.
Pour le bien de ce Sénégal si cher à nos cœurs et pour son avenir que nous voulons pacifique, lumineux et prospère dans la sacro-sainte culture d’un commun vouloir de vie commune, nous devons tous ensemble nous dresser contre le vulgaire et nous battre pour que l’adversité politique n’en vienne jamais à nous faire oublier que le civisme est d’abord le respect de soi, ensuite celui des autres et enfin l’acceptation de la différence. C’est cela la civilité. L’orgueil d’être différents et le bonheur d’être ensemble, c’est encore du Senghor.
Un jour viendra, Bassirou Diomaye Faye sera ancien président de la République du Sénégal et vaquera fort utilement à ses occupations personnelles et ne manquera certainement pas de mettre son expérience au service de son pays et de son continent. Et s’il advenait – à Dieu ne plaise – qu’il soit agressé comme son prédécesseur, c’est avec force et rage, avec une indignation décuplée, que je me dresserai car cela voudra dire, tout simplement et malheureusement, que le message n’est pas passée et la leçon pas retenue. Je ne renoncerai jamais à me battre pour soutenir tout ce qui m’apparaît comme porteur d’espoir.
Hamidou Sall est ancien fonctionnaire international, écrivain.
par Mody Wassa
LE LEADERSHIP DES JEUNES À FORT IMPACT DE L’AFRIQUE
Nous fixons nos limites et la vie nous trace ses frontières. Soyez digne, ne fixez pas le prix de votre honneur. Votre dignité, c'est votre liberté économique. Jeunes d'Afrique, votre devoir c'est de faire du continent le champ des possibles
Afrique, la mère des continents. La terre des empires. Ma chère Afrique au destin unique, la gloire de tes empires n'a pas empêché les explorateurs du pire de venir te souiller et de commettre les crimes les plus odieux sans censure. L’Afrique la terre des ancêtres qui se sont vaillamment battus pour te défendre contre les marchands de l'obscur.
Aujourd'hui nous sommes face à notre destin ô jeunesse d'Afrique. Ton rôle n'est pas de t'inscrire dans le passé, mais de créer des opportunités dans le champ du possible. O jeune leader, répond aux sirènes de la liberté économique qui sera notre salut pour préserver notre identité et notre africanité. Ô jeunesse d'Afrique, vous êtes le socle qui porte la destinée de tout un continent. Soyez digne, travailler, travailler et encore travailler pour une émergence panafricaine.
En réalité, tout dépend de nous. Nous fixons nos limites et la vie nous trace ses frontières. Soyez digne, ne fixez pas le prix de votre honneur. Votre dignité, c'est votre liberté économique. Jeunes d'Afrique, votre devoir c'est de faire du continent le champ des possibles. Soyez en sûr, si nous travaillons ensemble, nous réussirons sans encombre. L'ultime raison qui peut nous conduire à l’échec, c’est notre capacité à nous désunir. Les semences sont les leaders dans les champs comme les récoltes sont dans le temps.
Jeunesse d'Afrique, le plus grand échec de la vie, c'est de n'avoir jamais mis en œuvre son potentiel humain. Jeunesse d'Afrique prenons nos responsabilités, en effet, l'une des plus grandes formes d’injustices c'est de laisser un fardeau sur le dos d'une génération n'ayant pas encore goûté au souffle de la vie.
« Hier on nous à enlever notre humanité, aujourd'hui on essaie de nous ôter l'espoir de notre identité. »[1]
On ne peut pas quitter notre état de pauvreté matérielle si nous n'avons pas un état d'esprit de conquête exemplaire.
Ne pas réfléchir sur notre devenir, c'est compromettre notre avenir.
« Les maux de la communauté n'ont jamais été guéris par le silence des mots de la société »[2]
Ne nous focalisons pas sur les divergences mais plutôt sur les convergences pour créer une cohérence.
Nous devons savoir que le développement d'une nation passe par le travail de chaque génération en dehors de nos propres consommations.
« Ne soyez jamais sous l'emprise de qui que ce soit, vous êtes le socle qui porte votre destinée »[3].
Nous ne pouvons pas mettre le feu et choisir la direction des fumées en même temps.
Pour notre salut, nous devons quitter l'allégeance des corps pour la science des compétences.
Jeunesse d'Afrique nous n'allons pas nous développer avec des incantations, nous allons le faire avec nos solutions.