SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 novembre 2024
Politique
Par Eric LOPEZ
LETTRE OUVERTE À MADAME KHADY DIENE GAYE, MINISTRE DES SPORTS
Je me dois de vous exprimer mon inquiétude quant à l’avenir de l’athlétisme sénégalais. Les jeunes athlètes, encadrés par des coachs dévoués et compétents, sont prêts à exceller, mais sont entravés par le manque de soutien institutionnel
À l’attention de Madame Khady Diene Gaye, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture,
Madame la Ministre, Je me permets de vous adresser cette lettre en tant qu’ancien athlète international sénégalais et président de l’organisation à but non lucratif Sponsor Zone, basée aux États-Unis.
Mon parcours dans l’athlétisme m’a mené à représenter fièrement le Sénégal lors de divers événements sportifs tels que les Championnats d’Afrique d’athlétisme en 1984 et 1989, respectivement à Rabat et à Lagos, les Jeux Africains de 1987 à Nairobi et les Jeux Universitaires à Duisburg, en Allemagne, où j’ai atteint la finale avec l’équipe de relais du 4x100.
Depuis 2021, Sponsor Zone s’est donnée pour mission de soutenir la jeunesse sénégalaise à travers l’athlétisme. Nous avons lancé les camps Lamine Diack, destinés à former et encadrer de jeunes athlètes issus des 14 régions du Sénégal, avec l’objectif de les préparer pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse, prévus à Dakar en 2026. Les deux premières éditions de ces camps, en 2021 et 2022, ont été des succès.
En 2021, 60 jeunes de la Jeanne D’Arc ont participé à notre premier camp. L’année suivante, en 2022, nous avons accueilli 120 jeunes de la ligue de Dakar au Collège Sacré Coeur, offrant des programmes complets incluant des cours, des entraînements sportifs, ainsi que des activités de civisme, en plus de prendre en charge la nourriture, le transport et les équipements nécessaires.
Malheureusement, en 2023, l’édition du camp n’a pas eu lieu, faute de financements, malgré nos efforts et ceux des coachs pour continuer à soutenir les jeunes. Ni le CNOSS, ni la FSA, malgré nos sollicitations répétées, n’ont répondu à l’appel.
Madame la Ministre, je me dois de vous exprimer mon inquiétude quant à l’avenir de l’athlétisme sénégalais. Les jeunes athlètes, encadrés par des coachs dévoués et compétents, sont prêts à exceller, mais sont entravés par le manque de soutien institutionnel. Nous avons fait de notre mieux pour offrir des ordinateurs et des formations aux coachs afin de digitaliser le suivi des jeunes, et les résultats sont déjà visibles : les jeunes issus de nos camps dominent les compétitions locales.
Cependant, la Fédération Sénégalaise d’Athlétisme, telle qu’elle est actuellement constituée, n’est pas légalement en règle et est en conflit avec la ligue de Dakar, privant ainsi nos jeunes d’un soutien essentiel. Le CNOSS, de son côté, n’a pas manifesté de volonté sincère de contribuer à la formation de nos futurs champions. Nous sommes à un tournant crucial : les Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2026 approchent, et si nous ne prenons pas les mesures nécessaires dès maintenant, nous risquons de laisser passer une occasion historique pour nos jeunes de briller sur la scène internationale.
Il serait inconcevable de voir les jeunes des autres pays rafler toutes les médailles chez nous. C’est pourquoi je vous sollicite personnellement, Madame la Ministre, pour que votre ministère prenne en charge l’organisation de l’édition 2024 du camp Lamine Diack et assure également le financement des deux éditions suivantes en 2025 et 2026. Les coachs sont prêts, les jeunes attendent avec espoir, et tout le cadre est déjà en place pour un succès immédiat. L’avenir de l’athlétisme sénégalais repose entre vos mains. Je vous exhorte à dissoudre la FSA et à réorganiser le secteur afin que les dirigeants, qui semblent davantage préoccupés par leurs intérêts personnels que par le bienêtre des jeunes, soient remplacés par des personnes dévouées au développement du sport. Investir dans les jeunes et leurs encadreurs est la seule voie vers des résultats concrets et durables.
Je reste à votre disposition pour discuter de ce projet ambitieux et de la manière dont nous pourrions, ensemble, garantir un avenir brillant à l’athlétisme sénégalais. Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.
Eric Lpez est président de Sponsor zone, ancien athlète international sénégalais.
SALE TEMPS POUR LES OPPOSANTS DE SONKO-DIOMAYE
Arrestations et convocations de journalistes, chroniqueurs et d’hommes politiques, On croyait que les vagues d’arrestations appartenaient au passé, un mauvais souvenir du régime de Macky Sall.
À un mois des élections législatives, le climat politique au Sénégal est tendu. L’incarcération d’opposants et de chroniqueurs se multiplie. L’arrestation de Cheikh Yérim Seck et du chroniqueur Kader Dia, suivie de la garde à vue de Bougane Guèye Dany, témoignent du resserrement de l’étau de la part des autorités.
On croyait que les vagues d’arrestations appartenaient au passé, un mauvais souvenir du régime de Macky Sall. Hélas, ce n’était qu’une illusion. Face aux multiples spéculations et aux dérives verbales des chroniqueurs et des politiques qui discréditent la parole gouvernementale, les autorités judiciaires, sans répit, ont décidé d’agir. Est-ce pour faire taire les voix dissidentes ou dissuader de prochaines diatribes contre les autorités et les institutions ? En tout cas, tout laisse à croire que le « Jubbànti » des opposants est en marche.
Cheikh Yérim Seck déféré au parquet
Le journaliste Cheikh Yérim Seck a été déféré, hier, au parquet pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles. Lors de sa garde à vue mardi dernier dans les locaux de la Division spéciale de cybersécurité, il lui a été demandé d’apporter des éclaircissements sur les chiffres du gouvernement qu’il avait réfutés lors d’une émission sur la 7Tv, en déclarant que « seule la Cour des comptes est habilitée à certifier la gestion budgétaire du Sénégal et les chiffres officiels contrairement à ceux avancés par le Premier ministre Ousmane Sonko lors de sa conférence de presse avec les membres du gouvernement ». Il a soutenu n’avoir eu aucune intention de nuire à qui que ce soit. « Mon intention, purement journalistique, consistait à produire des faits étayés par des organismes habilités », avait-il dit aux enquêteurs. L’ancien journaliste de Jeune Afrique avait multiplié les apparitions dans les télévisions, livrant des analyses incisives et des commentaires sur la situation politique etsociale du pays, n’hésitant pas à lancer des piques contre le nouveau gouvernement. Le maître des exclusivités aurait-il divulgué des affaires sensibles, notamment dans le domaine de la politique ? Toutefois, Cheikh Yérim Seck a reçu le soutien de Reporter sans frontières (RSF) en Afrique subsaharienne. Sadhibou Morone a estimé qu’il « est quand même assez déplorable de voir les démons du passé ressurgir au Sénégal ». Selon lui, critiquer les autorités fait partie intégrante de la profession de Cheikh Yérim Seck. « Tous les jours, dans tous les pays du monde, des journalistes peuvent être amenés à faire cela dans l’exercice de leurs fonctions », a-t-il souligné.
Bougane Guèye Dany poursuivi pour diffamation et injures
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, Bougane Guèye Dany ne cesse de lancer des critiques acerbes à l’encontre des autorités. « Menteurs », « incapables » et « collecteurs de taxes », le président du mouvement Gueum Sa Bopp ne manquait aucune occasion pour vilipender le duo Sonko-Diomaye dès que l’opportunité se présentait. Tout laissait croire qu’il voulait se jeter dans la gueule du loup. D’ailleurs, il ne s’en cachait pas. Il semblait même vouloir être arrêté, à en juger par ses sorties médiatiques. Cherche-t-il à obtenir un capital sympathie ou à se positionner politiquement ? Tout porte à croire qu’il veut s’imposer comme le principal opposant du régime en place. « J’ai déjà préparé mon sac pour aller en prison », répétait-il souvent. Et nous y voilà. Il est maintenant dans le viseur de la justice. Après sept heures d’interrogatoire, le leader de Gueum Sa Bopp est poursuivi pour diffamation et injures.
Après sa convocation mardi, Bougane Guèye Dany a soulevé des questions sur les tensions croissantes entre le pouvoir et l’opposition à l’approche des élections législatives. Il n’a pas mâché ses mots en s’adressant au Premier ministre Ousmane Sonko : « Il veut utiliser la police, la gendarmerie et la justice en général pour régler des problèmes politiques », a-t-il déclaré sans hésitation, en soulignant que lui, Bougane, « ne se cachera pas derrière la jeunesse pour éviter de répondre à l’invitation des forces de l’ordre ». Allant plus loin, il a accusé le leader du PASTEF de vouloir éliminer Barthélemy Dias, un autre adversaire politique, dans un contexte marqué par une guerre de positionnement en vue des prochaines législatives. Bougane Dani Guèye a été placé en position de garde-à-vue. Il devrait être présenté au Procureur ce jeudi.
Kader Dia reste en prison et Diéguy Diop libre pour le moment
Le chroniqueur de la SenTV, Kader Dia, avait ouvert le bal cette semaine. Il a été convoqué par la Division spéciale de cybersécurité, suite à ses propos tenus lors d’une émission sur SenTV à propos des migrants retrouvés morts dans une pirogue au large de Dakar. A cette occasion, il a affirmé détenir un enregistrement audio dans lequel un candidat affirmait que des policiers leur demandaient de l’argent. Il a bénéficié d’un deuxième retour de parquet avant-hier mardi. Pendant que l’information sur la garde à vue de Cheikh Yérim Seck est largement commentée sur les réseaux sociaux, Diéguy Diop, responsable de l’APR, se trouvait dans les locaux de la Division des investigations criminelles jusqu’à 23h. Elle doit y retourner la semaine prochaine. L’ex-directrice de la Promotion de l’économie sociale et solidaire serait poursuivie pour détournement de 30 millions de francs CFA.
L’opposition indignée
La vague d’arrestations de journalistes, chroniqueurs et opposants a suscité des réactions parmi les membres de l’opposition. Tandis que certains dénoncent un climat de terreur, d’autres accusent le gouvernement d’instrumentaliser la justice à des fins politiques. Alioune Tine, membre de la société civile, a appelé au calme et au respect des principes démocratiques. Selon lui, il est essentiel que Bougane Guèye Dany et les autres acteurs politiques puissent préparer les élections législatives dans des conditions sereines : « Il faut laisser Bougane Guèye préparer les législatives avec sa coalition, comme tous les autres dirigeants politiques ». En ce qui concerne Kader Dia, il estime qu’il doit être libéré et reprendre son travail de journaliste. « Kader Dia, journaliste à SenTV, ne peut être emprisonné pour une chronique. Cela doit être réglé par un démenti. Kader Dia doit être libéré immédiatement pour retourner à sa rédaction », a tweeté le président d’Afrrikajom Center.
L’opposition n’est pas en reste par rapport à ces arrestations. La coalition Sàmm sa Kàddu a publié un communiqué mardi, exprimant sa ferme opposition aux convocations judiciaires de Bougane Guèye Dany par la Division spéciale de la cybersécurité. Cet acte, selon la coalition, est une manœuvre politique visant à déstabiliser leur mouvement à l’approche des élections législatives. Dans son communiqué, la coalition dénonce ce qu’elle considère comme « une provocation manifeste et une atteinte à la démocratie ». Elle souligne que ces actions ne sont pas dirigées uniquement contre un individu, mais qu’elles visent à intimider et à réduire au silence l’ensemble des membres de Sàmm sa Kàddu. Les leaders de la coalition appellent à une vigilance accrue de la part de l’opinion publique, tant nationale qu’internationale, concernant les menaces que représente le régime d’Ousmane Sonko et de Diomaye Faye pour les libertés fondamentales des citoyens sénégalais.
Par Abdou Karim DIARRA
MAMADOU OUMAR NDIAYE, LA RÉCOMPENSE D’UN BAROUDEUR
La modestie et la témérité incarnées dans un seul homme. MON, le dernier des Mohicans de la presse sénégalaise, accède à la présidence du CNRA. Son parcours, jalonné de défis et de convictions, témoigne d'une vie dédiée au journalisme intégré
La nouvelle a surpris au sein de la rédaction du Témoin. Osons le dire, le concerné a été lui aussi surpris de la décision du président Bassirou Diomaye Faye de le nommer à la tête du Conseil national de régulation de l’audiovisuelle (CNRA) en remplacement de Babacar Diagne. Il a prestement sauté de son bureau pour rejoindre la rédaction centrale pour s’enquérir de la nouvelle. Et pourtant certains d’entre nous, notamment votre serviteur qui lui sert de rédacteur en chef depuis le 01 er novembre 2015ne sont pas surpris d’une telle nouvelle. Il faut le dire après le départ de Babacar Diagne, j’ai pensé que le poste méritait de revenir à un doyen, mais surtout à un des derniers Mohicans de la Presse sénégalais qui formait la bande des 4 moustiquaires (Babacar Touré de Sud, Sidy Lamine Niasse de Wal Fadjri, Laye Bamba Diallo du « Cafard libéré » d’alors et Mamadou Oumar Ndiaye). Au sein de la presse, l’homme qui fonda en 1990 l’hebdomadaire Le Témoin devenu depuis 2015 un quotidien est familièrement appelé MON. Il jouit d’un profond respect de ses pairs. Du Soleil en terminant par le Témoin, Mon a été un baroudeur passionné d’un métier à travers d’autres rédactions notamment Takussan et « SOPI ». Le Témoin hebdomadaire a réussi à marquer le paysage médiatique sénégalais.
Sa parution du mardi était fortement attendue parce qu’elle recelait des révélations exclusives. Et pourtant l’homme déroute par sa modestie légendaire qu’il porte fièrement dans la quotidienneté de la pratique d’un métier qu’il savoure comme à chaque fois qu’on lui sert sa tasse de thé. Devant l’ordinateur, l’homme fascine par sa témérité, mais surtout par le courage de ses positions. Il ne se gêne guère de dire tout le bien d’un acte posé par le président de la République, un ministre ou une haute autorité publique. Après cela, ceux qui le connaissent ne seront pas surpris quelques semaines après de voir le même MON vouer aux gémonies ces mêmes autorités. Au décompte final, ce chevalier Bayard de la presse nationale qui reste le seul directeur de publication à son âge à continuer à pratiquer le journalisme de ses convictions est d’une témérité légendaire jusqu’à pouvoir battre le records Guiness des procès pour diffamation. Il a été condamné dans certaines affaires et relaxé dans d’autres mais était tellement habitué aux prétoires qu’il pourrait écrire un bouquin sur le délit de diffamation ! Récemment, je suis tombé sur une interview de l’homme qui rappelle que cette témérité lui a valu des représailles matérielles et physiques.
En exécution d’un procès qu’il avait gagné contre Mon, le fils de Bara Diouf, l’ancien DG du Soleil, avait fait exécuter la décision par le biais de son avocat qui n’était autre que… Me Augustin Senghor, l’actuel président de la Fédération sénégalaise de football ! Lequel avait envoyé un huissier saisir tous les biens meubles de MON qui avait dormi la première nuit sur une natte avant de se voir offrir par des âmes charitables des matelas et autres commodités matérielles pour équiper son appartement. En outre un beau matin de 1997, une forte explosion avait retenti chez lui. Les fenêtres de sa maison avaient été emportées par le souffle d’une forte explosion.
Cette histoire de l’attentat à la bombe chez Mon n’a jamais été élucidée. On oubliera son refus de recevoir une médaille de l’Ordre national du Mérite des mains d’un ancien président de la République. L’homme est resté chevillé à ses principes de dignité et d’orgueil Haal Pulaar, mais aussi à sa témérité d’enfant de la banlieue, plus précisément du quartier de Diamaguène-Diacksao dont il continue à se réclamer et où il se rend à chaque fois qu’un ancien voisin est touché par une épreuve. D’une générosité sans faille, notre dirpub a aussi le sens du partage mixé à un humanisme fécond. En réalité, MON reste un feuilleton vivant de l’histoire de la presse sénégalaise de ces 40 dernières années. Il a réussi à préserver son talent, mais surtout à faire aimer le métier à de jeunes professionnels qui sont passés entre ses mains dans sa prestigieuse rédaction du Témoin. Au Témoin, à ses côtés, nous n’avons cessé d’apprendre parce que MON est une école au quotidien pour tout journaliste qui veut progresser et bien faire son travail. Malgré notre proximité, MON n’a jamais hésité à censurer un article quand il doute de sa pertinence ou des faits qu’il contient. Il le fait sans état d’âme, mais il fait dans un strict respect en te donnant les raisons pour lesquelles le papier n’est pas publiable.
Au finish, nous lui concédons cela parce qu’il sait ce que nous ne savons pas. Le président Bassirou Diomaye Faye a vu juste. Sa décision ne sonne pas chez nous comme une récompense à notre directeur de publication. MON ne connait ni Bassirou Diomaye Faye, ni Ousmane Sonko, mais il n’a pas hésité à afficher ouvertement son soutien aux actes de redressement du duo à la tête de pays. Ce faisant, il se moque éperdument de ce que les autres peuvent penser de ce soutient. Parce quand il écrit, il le fait avec conviction. Voilà ce que l’on peut dire de MON. Mais une chose est sûre. Sa nomination à la tête du CNRA participera à donner à cet organe de régulation de l’audiovisuel de nouveaux gages de crédibilité. Parce que, encore une fois, c’est un océan de crédibilité dans le milieu de la presse nationale. Nous sommes convaincus que MON réussira sa mission. Bon vent grand MON et que Dieu t’accompagne dans cette nouvelle mission !
par Makhtar Diouf
SOUVENIRS AVEC AMADOU MAKHTAR MBOW
EXCLUSIF SENEPLUS - À la découverte de l'homme derrière la légende. Ce récit retrace une amitié riche en enseignements. Un témoignage précieux sur l'un des grands intellectuels africains du 20ème siècle
C’est vers la fin de mes études que je rencontre A. Makhtar Mbow pour la première fois et rapidement à l’Unesco, avant qu’il en devienne le Directeur général. A l’époque, il est ministre de de l’Education nationale du Sénégal.
Rentré à Dakar après son passage durant douze ans à la tête de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture, il ne boude aucune manifestation intellectuelle, culturelle où il est invité.
Le 6 février 1996, lors de la célébration du 10ème anniversaire du rappel à Dieu de Cheikh Anta Diop au Cices, il préside une séance où je prononce une conférence sur La marginalisation de l’Afrique. C’est là que commence véritablement notre amitié.
Un peu plus tard, dans le même lieu où se tient la Fiara (Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales), en visitant les différents stands, je tombe sur celui de Femmes de la région de Saint-Louis. Je le trouve là, devant une carte détaillée de la région. Lorsque je le salue, il tend ma main vers la carte et la pointe sur la localité, je crois Nguélar, et me dit en wolof : Fii la sama papa juddo (C’est là qu’est né mon père). Je lui dis : yow nga judoo Luga (Et toi tu es né à Louga). Il me répond : gnu bari loolu la gnou fook, waaya ma ngi judoo Dakar. (C’est ce que beaucoup croient, mais je suis né à Dakar).
Le 12 septembre 2013 à l’amphithéâtre de l’Ecole normale supérieure, il introduit le Cours inaugural de l’Université du Troisième âge. Il tient le public en haleine pendant plus d’une heure, sans une feuille de note. Il nous parle beaucoup de Lamine Guèye, homme multidimensionnel qui à Saint-Louis enseignait les mathématiques et l’arabe, et aussi grand nationaliste.
A l’époque, nous raconte notre illustre conférencier, les autorités coloniales n’accordent des bourses d’études en France aux Africains que pour faire des études vétérinaires. Soigner des animaux, mais pas des humains. Il n’est pas question de s’inscrire en Faculté de Médecine et Pharmacie et encore moins en Faculté de Droit. Mais Lamine Guèye a réussi, nous dit-il, à contourner toutes les difficultés et est arrivé à s’inscrire en Faculté de Droit pour devenir le premier Licencié puis Docteur en Droit et avocat de l’AOF, se faisant le défenseur des victimes d’injustice du système colonial.
Il nous apprend que lorsque devenu maire de Dakar, Lamine Guèye a accordé des bourses d’études en France à tous les Africains qui le désiraient, chacun pouvant faire les études de son choix. On y compte entre autres Cheikh Anta Diop, Abdoulaye Wade, Fadilou Diop devenu un grand avocat. Amady Ali Dieng en parle aussi dans son excellent livre Lamine Guèye.
A la fin de son exposé, je m’approche de Makhtar Mbow et je le supplie d’écrire ses Mémoires. Ce sont, lui dis-je, des écrits dans lesquels on trouve bien des informations qu’on ne trouve pas dans des livres d’Histoire. Il me promet de le faire.
Lors de l’enterrement du président Mamadou Dia le 25 janvier 2009 au cimetière de Yoff, je me trouve à côté de lui sur l’esplanade, en attente de l’arrivée du corbillard. C’est là qu’il me raconte que Mamadou Dia est né en 1910 et non en 1911 comme il apparaît sur son état-civil, que c’est le stratagème qui avait été trouvé pour lui permettre de s’inscrire à l’école primaire alors qu’il n’avait pas encore l’âge requis.
Lors de la décision d’organiser les Assises nationales en 2008, je suis approché par des amis universitaires pour y prendre part. Je suis réticent, n’y voyant qu’une entreprise politicienne du défunt régime PS. C’est lorsque j’apprends que Makhtar Mbow a accepté d’entre être le président que j’ai donné mon accord, pour être dans la Commission Economie et Finance. Je passe le voir de temps en temps dans le bureau qui lui est affecté.
Il m’a raconté qu’à un moment donné, pour une raison d’équité, il avait ouvert la porte de l’Unesco à des islamologues occidentaux de renom, pour y faire une présentation objective et sereine de l’Islam. Comme le Français Maxime Rodinson (auteur de Islam et capitalisme,1966). Comme le diplomate suisse Marcel Boisard, qui a passé toute sa carrière diplomatique dans les pays arabes, auteur de L’humanisme de l’Islam, 1979 et L’Islam aujourd’hui, 1985, édité par l’Unesco. (J’ai pu juger de l’érudition et de l’objectivité de Boisard pour avoir lu ses deux ouvrages qu’il m’avait offerts dans son bureau de Genève).
Makhtar Mbow était une mémoire vivante de l’histoire politique, sociale et culturelle du Sénégal de son époque. Un conteur remarquable des évènements qu’il a vécus.
Notre dernière rencontre a lieu lors de la levée de corps de notre regretté Amady Ali Dieng le 14 mai 2015 à la mosquée du Point E. C’est là qu’il me dit qu’il a presque fini de rédiger ses Mémoires. Il me dit aussi qu’il est en proie à des problèmes cardiaques. Raison pour laquelle je m’abstenu de lui rendre visite ou de lui téléphoner pour ne pas le déranger, sachant que même dans la douleur il savait se rendre disponible.
Il m’appelait toujours turandoo (mon homonyme). Une fois il m’a servi du ‘’Grand Makhtar’’ : dans une de nos plaisanteries, je lui avais dit que je suis plus âgé que lui parce que je suis né un 19 mars et lui un 20 mars. Un grand homme.
QUAND LE TANDEM SONKO-DIOMAYE SINGE LE RÉGIME DE MACKY SALL
Journalistes, militants et opposants tombent les uns après les autres sous des accusations de "diffusion de fausses nouvelles". Ce délit, jadis utilisé par le régime précédent pour museler l'opposition, semble devenir l'arme préférée du nouveau pouvoir
A peine sept mois de gouvernance, le tandem Ousmane Sonko-Bassirou Diomaye s’illustre déjà par le nombre d’interpellations des voix discordantes sur la base du délit de diffusion de fausses nouvelles. Une situation qui rappelle avec regret les années sombres du régime du président Macky Sall qui avait fait de l’article 254 du code pénal condamnant le délit d'offense au chef de l'État son arme préférée dans le cadre de sa stratégie de réduction de l’opposition à sa plus simple expression.
Après le président Macky Sall et son régime qui avaient fait de l’article 254 du code pénal, qui condamne le délit d'offense au chef de l'État, leur arme préférée dans le cadre de leur stratégie de réduction de l’opposition à sa plus simple expression, le tandem Ousmane Sonko-Bassirou Diomaye est-il en train de rééditer cette stratégie à travers le délit de diffusion de fausses nouvelles ? Et pour cause, à peine sept mois de gouvernance, on note déjà une dizaine d’interpellations sur la base de cette infraction qui avait servi de mobile sous la gestion de Macky Sall d’incarcération de plusieurs responsables de l’actuel parti au pouvoir. Parmi les personnalités tombées sous ce coup de ce délit, on peut citer le leader de Gueum Sa Bopp. Convoqué hier, mercredi 02 octobre, par la Division spéciale de cybersécurité, Bougane Guèye, par ailleurs membre de l’Alliance pour la transparence des élections et candidat à la députation investi sur la liste de la coalition Takku Wallu Senegaal, est poursuivi selon nos confrères de la Radio futur média (Rfm privée), pour injures publiques et diffamation suite aux propos tenus lors de l’un de ses points de presse.
Outre le patron du groupe du groupe de presse D-média, ily’a également le journaliste Cheikh Yérim Seck qui est actuellement visé par une procédure judiciaire sur la base de ce délit de diffusion de fausses nouvelles. Placé en garde à vue depuis mardi 1er octobre dernier dans une enquête ouverte par la Division spéciale de cybersécurité pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles » sur des propos tenus dans une émission sur une télévision de la place, Cheikh Yérim Seck a bénéficié hier, mardi, d’un retour de parquet. Chroniqueur du groupe D-média, Kader Dia fait également partie des victimes de cette infraction. Déféré le mardi 1er octobre par la Division spéciale de cybersécurité pour diffusion de fausses nouvelles, il est toujours dans l’attente du sort qui lui sera réservé parle procureur de la République face à ses accusations de corruption contre une organisation de la Police nationale dans l’affaire de chavirement d’une pirogue qui a fait plusieurs morts au large de Dakar.
Autre personnalité écrouée sous le régime actuel sur la base de ce délit de diffusion de fausses nouvelles, c’est le commissaire à la retraite, Cheikhouna Keïta. Président du mouvement « Force dolel Askanwi », l’ex-patron de la Direction de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) avait été radié d’office des rangs de la Police le 25 octobre 2013 par le Président Macky Sall, après une suspension de ses fonctions depuis trois mois à la suite du scandale de la drogue qui avait secoué la Police nationale la même année. Très critique à l’égard du régime actuel, notamment contre le Premier ministre Ousmane Sonko, Cheikhna Keita a été arrêté sur un ordre de conduite émis par le Procureur de la République à la Division des investigations criminelles (Dic), le vendredi 6 septembre, avant d’être placé sous mandat de dépôt par le juge du 10e cabinet, le 11 septembre dernier, pour diffusion de fausses nouvelles.
Avant lui, le directeur de publication du journal « La Tribune » du groupe D-média, Pape Moussa Traoré a lui aussi était placé en garde à vue à la Section de recherches de la Gendarmerie sise à Colobane avant de bénéficier d’une levée de cette mesure, suite à un article concernant l’affaire de l’affectation du Général Souleymane Kandé à l’ambassade du Sénégal en Inde comme attaché militaire. Les premières victimes de ce délit sont l’activiste proche de l’ancien régime du président Macky Sall, Bah Diakhaté, et l’Imam Cheikh Tidiane Ndao qui ont été condamnés lundi 3 juin à trois mois de prison ferme et 100 000 francs CFA d’amende pour diffusion de fausses nouvelles. Dans une vidéo diffusée sur la toile, Bah Diakhaté s’était attaqué au Premier ministre, Ousmane Sonko, suite au discours que ce dernier a prononcé sur l’homosexualité lors de la visite de l’opposant français et leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Pour sa part, le prêcheur Cheikh Ahmed Tidiane Ndao avait lui-aussi critiqué dans une autre vidéo le Premier ministre dont il qualifiait le démarche de complaisante vis-à-vis de l’homosexualité.
VIDEO
ATTAQUÉ AU TOGO, GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE UN COMPLOT CONTRE LA CEDEAO DES PEUPLES
Le député sénégalais révèle que le parlement de la CEDEAO l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité. Il pointe le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident
Ce mercredi 2 octobre 2024, le député Guy Marius Sagna a fait des révélations fracassantes sur les événements survenus quelques jours plus tôt au Togo. Lors d'une conférence de presse, le parlementaire de la CEDEAO a détaillé les circonstances de l'agression violente dont il a été victime, ainsi que plus de 20 citoyens togolais, lors d'une réunion publique à Lomé.
Sagna pointe du doigt les autorités togolaises, accusant le parti au pouvoir d'avoir "planifié une torture" contre des Ouest-Africains. Il dénonce également le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident. "Tout a été planifié, c'était clair comme de l'eau de roche", a-t-il déclaré.
Le député sénégalais n'a pas épargné le Parlement de la CEDEAO dans ses critiques. Il révèle que l'institution l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité et lui acquérir un billet d'avion pour quitter le pays. "Vous vous rendez compte, c'est une honte", s'est-il indigné.
Sagna va plus loin en dénonçant ce qu'il appelle une "CEDEAO des chefs d'État" opposée à une "CEDEAO des peuples". Il affirme que sa volonté de transparence, notamment concernant les rapports d'audit des institutions de la CEDEAO, est à l'origine des menaces qui pèsent sur lui.
L'élu sénégalais appelle les citoyens ouest-africains à se mobiliser pour une CEDEAO plus démocratique et transparente. "Allez-vous continuer à accepter que des députés qui veulent sortir de la CEDEAO des États et du syndicat des chefs d'État et veulent entrer dans la CEDEAO des peuples soient bastonnés, qu'ils soient assassinés ?", a-t-il lancé.
Cette sortie médiatique de Guy Marius Sagna soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement de la CEDEAO et la sécurité des élus qui osent remettre en question le statu quo.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 2 OCTOBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2024.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence de la République :
Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Journaliste, est nommé Président du Conseil
national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant ;
Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, est nommé Président du Haut Conseil du
Dialogue social en remplacement de Madame Innocence NTAP NDIAYE ;
Monsieur Moustapha DJITTE, Magistrat, matricule de solde n°602 388/E est
nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique
(ARCOP), en remplacement de Monsieur Saer NIANG.
Au titre de la Primature :
Monsieur Hatab SANE est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence
nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC)
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens :
Monsieur Souleymane GUEYE, Expert en Transport aérien est nommé Directeur des
Transports aériens en remplacement de Monsieur Oumar Xassimou Dia ;
Monsieur Badara DIOP, Ingénieur d’exploitation de l’aviation civile est nommé
Directeur des Infrastructures aéroportuaires en remplacement de Monsieur Cheikh
DIOUF ;
5
Monsieur Mandiaye FAYE, Ingénieur des transports est nommé Directeur de la
circulation routière et de la mobilité en remplacement de Monsieur Mouhamadou
Moustapha NIANG ;
Monsieur Abdoul Siléye Fatah BA, Ingénieur des transports, matricule n°627472/L
précédemment Chef de la Division du Centre de Contrôle Technique au Ministère des
Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, est nommé Directeur des
transports Routiers en remplacement de Monsieur Yaya Samba NIANG ;
Monsieur Yancoba Ben Alfousseyni SONKO, Master QHSE est nommé Président
du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports terrestres.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
Monsieur Babacar SEMBENE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal,
est nommé Directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés au Ministère de
l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansoumana SANE ;
Madame Françoise FAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est
nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et
l’Innovation technologique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en
remplacement de Monsieur Makhtar DIA.
Monsieur Ahmed Tidiane DIA, Commissaire aux Enquêtes économiques principal,
est nommé Directeur du Commerce extérieur au Ministère de l’Industrie et du
Commerce, en remplacement de Monsieur Ansou BADJI.
Monsieur Henri Fall CARVALHO, Ingénieur en Industries agricoles et alimentaires,
matricule de solde n° 618 880/M, est nommé Directeur des Petites et Moyennes
Entreprises au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur
Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE.
Monsieur Issa WADE, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Directeur
général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt au Ministère de
l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Driss Junior DIALLO.
Ali Fourou BA est nommé PCA du CICES
Au titre du Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions :
Monsieur Babacar SY, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé
Directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, en remplacement de Modou Fall, appelé
à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public :
Monsieur Salif COLY, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde
n° 551.277/Z, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en
remplacement de Monsieur Kalidou SOKOMA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima DIENG, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale,
matricule de solde n° 515.700/B, précédemment Directeur des Ressources humaines au
Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur général de
la Fonction publique, en remplacement de Monsieur Amadou Matar CISSE, appelé à
d’autres fonctions ;
Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat :
Monsieur Gora GAYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes approfondies en Géographie,
est nommé Secrétaire général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de
l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Youssoupha BA, appelé à d’autres
fonctions.
ANSOUMANA SANE, Promoteur touristique est nommé Président du Conseil de
surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
Monsieur Momar Diongue, Journaliste, titulaire d’une maitrise en Lettres Modernes
est nommé Directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise, en remplacement de Monsieur
Thierno Amadou SY ;
Cheikhouna BEYE, Enseignant-chercheur, Maître de Conférences en Sciences de
l’Information et de la Communication, est nommé Président du Conseil
d’Administration de la RTS.
Au titre du Ministère de la Santé :
Monsieur SEGA GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur
général de l’Agence sénégalaise de la Couverture Maladie universelle en remplacement
de Monsieur Cheikh Tacko DIOP.
Au titre du Ministère de la Justice :
Monsieur Mbossé SOW, Greffier, est nommé PCA de l’Office national de
Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC).
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :
Monsieur Abdou Salam KANTE, Conducteur de travaux, retraité des armées, est
nommé PCS de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) en remplacement
de Monsieur Hamidou Mbow ;
Monsieur Cheikh NIANG, Magistrat matricule de solde 600 667/A est nommé
Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en remplacement
de Monsieur Alioune Aïdara NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de
retraite.
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
Monsieur Sadibou DJIBA, Professeur d’Enseignement secondaire en Sciences
naturelles est nommé PCA de l’Agence nationale de la Reforestation et de la Grande
muraille verte.
Au titre du Ministère de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires :
Madame Sokhna Benga, Administrateur des Affaires maritimes, matricule de solde n°
618 080/U, est nommée Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des
Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et
portuaires, en remplacement de Monsieur Ibrahima CAMARA ;
Monsieur Bécaye Diop, titulaire d’un MBA en Management, est nommé Directeur
général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches,
des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba
Achille Edouard GUEYE ;
Madame Mbeugué GAYE, Biologiste, est nommée Directeur général de l’Agence
nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures
maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard
GUEYE ;
Monsieur Aliou Ba, Economiste des Ressources naturelles, Expert en Pêche et
Aquaculture, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de
l’Aquaculture au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en
remplacement de Monsieur Killé SAKHO.
Au titre du Ministère des Finances et du Budget :
Monsieur Idrissa SAMB, Inspecteur principal des Impôts est nommé Administrateur
du Fonds de Garantie Automobile."
MOMAR DIONGUE PREND LA TÊTE DE L’AGENCE DE PRESSE SÉNÉGALAISE
Il succède à Thierno Amadou Sy, qui occupait ce poste depuis novembre 2022. Ce changement intervient à un moment où l'APS cherche à consolider sa modernisation
Le journaliste Momar Diongue a été nommé, mercredi 2 octobre 2024, en Conseil des ministres, à la tête de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS). Il succède à Thierno Amadou Sy, qui occupait ce poste depuis novembre 2022.
Titulaire d’une maîtrise en Lettres Modernes, Momar Diongue est une figure respectée du journalisme sénégalais. Il a su bâtir une carrière marquée par sa rigueur professionnelle et son engagement pour une presse libre et indépendante.
Thierno Amadou Sy, son prédécesseur, diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar, a dirigé l’APS durant près de deux ans. Son mandat a été marqué par des efforts visant à moderniser l’agence et à en renforcer la couverture nationale et internationale.
MAMADOU OUMAR NDIAYE, NOUVEAU PRÉSIDENT DU CNRA
Cette décision, prise lors du Conseil des ministres, marque la fin du mandat de Babacar Diagne. "MON", figure emblématique du journalisme sénégalais et directeur de publication du quotidien "Le Témoin", apporte avec lui une expérience riche et diversifiée
Lors du Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2024, Mamadou Oumar Ndiaye a été désigné comme le nouveau président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Il succède à Babacar Diagne, qui quitte ses fonctions après avoir dirigé cette institution clé dans la régulation des médias audiovisuels au Sénégal.
Mamadou Oumar Ndiaye est une figure bien connue dans le paysage médiatique sénégalais. Directeur de publication du quotidien « Le Témoin », il apporte à cette fonction une riche expérience dans le journalisme et l’édition, ayant occupé des postes de responsabilité dans plusieurs organes de presse au cours de sa carrière.
BOUGANE GUÈYE PLACÉ EN GARDE À VUE
Le leader du mouvement politique Geum Sa Bopp est poursuivi pour injures, diffamation et diffusion de fausses nouvelles.
Bougane Guèye est à un pas de la prison. Il vient d’être placé en garde à vue après plusieurs heures d’audition. Le leader du mouvement politique Geum Sa Bopp est poursuivi pour injures, diffamation et diffusion de fausses nouvelles, a-t-on appris.
Les accusations portées contre lui proviennent de déclarations qu’il aurait faites lors d’une récente intervention publique, où il aurait tenu des propos jugés offensants à l’égard de certaines personnalités politiques et d’institutions.
Le leader de Geum Sa Bopp avait été convoqué, ce mercredi, par la la Division de la Police en charge de la lutte contre la Cybercriminalité.