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24 novembre 2024
Politique
LA RUPTURE ATTENDUE N'A PAS ENCORE EU LIEU, SELON SEYDI GASSAMA
Ces derniers jours, chroniqueurs, journalistes et autres opposants font l’objet de convocations par la police et la gendarmerie. Ce qui inquiète la société civile
iGFM - (Dakar) Ces derniers jours, chroniqueurs, journalistes et autres opposants font l’objet de convocations par la police et la gendarmerie. Ce qui inquiète la société civile
«En matière de respect des libertés publiques, la rupture attendue n'a pas encore eu lieu». Telle est la réaction de Seydi Gassama. Le responsable de Amnesty Sénégal, qui réagit sur les nombreuses convocations de voix discordantes à la police, signale que «les mêmes lois liberticides utilisées par le président Macky Sall pour persécuter les opposants, les journalistes et les activistes sont toujours en place et la répression continue.»
Seydi Gassama estime que toutes ces lois, ainsi que les pratiques policières et administratives, doivent être mises en conformité avec les normes et standards internationaux. «En attendant, le Ministre de la justice doit instruire le parquet d'arrêter les poursuites pénales contre ceux qui exercent ces libertés», dit-il.
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
LA CENTRALITÉ DU CITOYEN-PEUPLE : DE LA CONSTITUANTE INDÉPENDANTE ET SOUVERAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'actuelle Constitution, expression de notre enfermement depuis 64 ans dans le giron du post-colonialisme et des institutions de Bretton Wood, ne peut plus être le référentiel de la bonne gouvernance de rupture
La transition d’un régime post- colonial qui porte tous les stigmates d’une déchirure ouverte de la démocratie a instauré un régime issu de la révolution démocratique du 24 mars et s’avère un exercice complexe qui exige une nouvelle ingénierie institutionnelle.
La déclinaison du projet en Jub, Jubal, Jubanti devrait être reformulée comme suit Jubanti (Redresser) jusqu’á la jub (droiture) Jubal (se fixer un cap) pour mieux traduire par étapes les options afin de faire face au carnage institutionnel, au carnage politique, au carnage économique et social que nous avons gravement subi ces 24 dernières années. Il s’agit d’une nécessité portée par une jeune génération décomplexée pour réussir la rupture systémique promue au peuple sénégalais.
Il faut reconnaître que ces institutions étaient des outils au service exclusif du « président » depuis les indépendances jusqu’à nos jours.
La centralité du président qui nomme aux emplois civils et militaires et qui désigne plus de la majorité des membres du CESE (80 membres titulaires et 40 membres associés), du HCCT, s’exerçait aussi et surtout dans la désignation des députés devant faire partie de la liste évidemment majoritaire et le choix du président de l’Assemblée nationale.
La logique de la majorité, mécanique même courte, a fait adopter des lois les plus scélérates de la 14e législature, y compris celle inique de faire reporter l’élection présidentielle.
Les dynamiques sociopolitiques qui ont conduit à la révolution démocratique du 24 mars 2024, matérialisée par le déferlement de la jeunesse notamment dans les urnes, font transparaitre l’impératif de la déconstruction de tout l’appareil institutionnel et administratif de l’État post-colonial.
« L’État post-colonial s’est installé dans une dépendance idéologique et financière, une dépendance tenace et pernicieuse vis-à-vis de l’étranger. Face à ces difficultés internes, il a favorisé la rencontre avec l’extérieur (institutions financières internationales, anciennes puissances coloniales, doctrine libérale) au détriment des solutions endogènes »[1].
Le ballet des institutions financières internationales, des partenaires techniques et financiers donne la mesure du piège de la maintenance du système tendue au nouveau régime afin de maintenir les choses en l’état.
Un état de droit où la gouvernance est fondée sur l’éthique, la participation, la concertation, le respect des institutions, des libertés individuelles et collectives et la défense des intérêts nationaux,
Le Sénégal un pays de justice sociale, d’équité avec des citoyens égaux en droit et animés par un haut degré du sens civique, engagés dans le développement durable s’appuyant sur un mouvement harmonieux du territoire et une sécurité nationale crédible.
Il ne s’agit pas de réformer les institutions faussement habillées de la cosmétique démocratique pour suivre la même logique de l’hyper-présidentialisme et de la chambre d’enregistrement dont la liste est fournie par le président. Il s’agit de déconstruire tout le système de la 5e République qui fait du président de la République un Bonaparte Tropical dont le fondement reste la reproduction d’une élite politicienne et d’une caste d’affairistes post-coloniaux corrompus.
Transformer la 15ème législature en constituante souveraine et indépendante est une exigence éthique de rupture systémique. La matérialité de ce pouvoir constituant auto-proclamé est de pouvoir rédiger une nouvelle Constitution qui organise la déconstruction de l’État post-colonial. La constitution actuelle qui est la cheville ouvrière de l’armature institutionnelle doit être cassée et réelaborée sur la base de la nouvelle vision pour une rupture systémique contenue dans la Pacte National de Bonne Gouvernance. Cette Constitution qui est l’expression de notre enfermement permanent depuis 64 ans dans le giron du post-colonialisme et des institutions de Bretton Wood, ne peut plus être le référentiel de la bonne gouvernance de rupture.
Nous devons revenir à la centralité du citoyen-peuple pour la transformation de cette élection législative en une constituante indépendante et souveraine. Le peuple dans toutes ses composantes devrait y trouver sa place et peser de tout son poids afin que sa voix soit intégralement respectée et que les consultations citoyennes soient constitutionnalisées.
Il faut bâtir le « Pencuum Senegal » (Assemblée constituante du Sénégal) sur les rampes de lancement de la rupture systémique.
[1] Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique
L’ATEL CRIE À LA TERREUR JUDICIAIRE
L'Alliance dresse un tableau sombre des événements récents : arrestations de candidats, pressions sur les journalistes et rejet unilatéral du consensus politique. Elle annonce des actions de protestation imminentes
L'Alliance pour la transparence des élections (AATEL) dénonce, dans un communiqué publie ce mercredi 2 octobre, ce qu'elle qualifie de "terreur judiciaire" orchestrée par le pouvoir de Pastef. Le texte évoque une série d'actions perçues comme des attaques ciblées contre l'opposition : arrestations, menaces de poursuites, et pressions sur les médias. Face à cette situation jugée alarmante, ATEL appelle à une mobilisation générale et annonce des actions de protestation, déterminée à faire respecter l'intégrité du processus électoral.
"Animée de la bonne volonté de favoriser un esprit de concertation et de consensus, l'alliance ATEL avait accepté de participer à la rencontre initiée par la société civile le samedi 28 septembre 2024 sous la présidence du ministre de l'Intérieur. Cette rencontre a abouti à un consensus sur un allongement du délai de dépôt des listes de candidats. Mais le pouvoir Pastef a décidé, de façon unilatérale, de rejeter le consensus des partis politiques, de la société civile et des organes de régulation.
Immédiatement après la fin du dépôt des listes, le pouvoir Pastef est monté d'un cran dans sa volonté de fausser l'équité électorale à travers des attaques systématiques contre la liberté d'expression des opposants et, notamment, de candidats investis par l'opposition. Apparemment surpris et déçu par la capacité de l'opposition à s'organiser efficacement en dépit des délais étriqués, Pastef multiplie depuis 48 heures les agressions contre la liberté des opposants, des candidats de l'opposition et des journalistes critiques.
Mme Diégui Diop, responsable de la liste Takku Wallu Senegaal, a été déclarée fugitive et recherchée par la police criminelle, ce qui aurait pu conduire à des dérapages préjudiciables. Elle a pu apporter la preuve du caractère diffamatoire de cette accusation. Depuis lors, le pouvoir peine à formuler clairement les reproches qui lui seraient faits.
M. Bougane GUÈYE DANY, un des fondateurs de ATEL et de la liste Samm Sa Kaddu, est également entendu par la police. Tout indique qu'on voudrait le sanctionner pour les critiques qu'il a faites concernant la récente conférence de presse du Premier ministre.
Le pouvoir a publié un communiqué menaçant de poursuites judiciaires la direction du parti PIT, une composante de la coalition Jamm ak Jariñ, après des critiques concernant la volonté évidente du pouvoir Pastef de remettre en cause les droits acquis des fonctionnaires, au nom de la baisse des dépenses publiques, et particulièrement de la masse salariale.
Des journalistes, parmi lesquels M. Cheikh Yérim Seck, sont arrêtés et placés en garde à vue après des propos tenus dans les médias.
Ces attaques ciblées ne relèvent pas du hasard. Elles s'insèrent dans une stratégie de la terreur judiciaire dont l'objectif n'est autre que d'empêcher la participation normale et sereine de l'opposition au débat électoral.
Tout ceci confirme le bien-fondé du combat de ATEL pour une gestion concertée et consensuelle du processus électoral et pour le respect des libertés individuelles et collectives.
ATEL appelle le peuple sénégalais à se mobiliser, dans l’unité, contre ces manœuvres éhontées visant à fausser l'expression de la volonté du peuple sénégalais dans des élections législatives libres et transparentes.
ATEL appelle tous les acteurs de la famille judiciaire à refuser de servir de bras armé à ce piétinement systématique des garanties offertes par notre Constitution et nos lois.
Dans les prochaines heures, une conférence de presse et un appel à une manifestation pacifique seront annoncés comme jalons de la résistance démocratique contre le projet de putsch électoral du pouvoir Pastef."
TAKKU WALLU SENEGAAL DÉNONCE UNE DÉRIVE AUTORITAIRE DU NOUVEAU RÉGIME
La coalition d'opposition portée par l'ancien président Macky Sall pointe du doigt une série d'atteintes aux libertés fondamentales, de l'arrestation d'opposants à la répression de la presse
(SenePlus) - Dans un communiqué cinglant publié ce mercredi 2 octobre 2024, la coalition Takku Wallu Senegaal tire la sonnette d'alarme sur ce qu'elle perçoit comme une dangereuse dérive autoritaire du gouvernement d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye.
Le texte accuse le tandem présidentiel de « transformer notre système démocratique en un système autoritaire » en multipliant les atteintes aux libertés fondamentales. La coalition dénonce notamment l'interdiction systématique des manifestations de l'opposition et les arrestations de journalistes et opposants politiques.
Parmi les personnalités ciblées, le communiqué cite nommément Cheikh Yerim Seck, Lat Diop, Dieguy Diop, Bougane Gueye Dany et Cheikh Bara Ndiaye. Selon Takku Wallu, ces arrestations s'apparentent à "une véritable atteinte à la liberté d'expression garantie par notre Constitution".
La coalition s'inquiète particulièrement du traitement réservé aux journalistes, estimant que le nouveau pouvoir cherche à "museler" la presse. Elle appelle à la vigilance face à ce qu'elle considère comme une volonté de "mettre fin au rapport critique que le tandem Sonko-Diomaye a avec la liberté d'expression".
Face à cette situation jugée préoccupante, Takku Wallu Senegaal en appelle à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation « pour la sauvegarde des libertés individuelles et collectives acquises de haute lutte ».
BASSIROU DIOMAYE FAYE, L'ÉTOILE MONTANTE SOUS LES PROJECTEURS DU TIME
Le magazine américain intègre le président de la République dans sa prestigieuse liste TIME100 Next réservée aux talents émergents promis à un brillant avenir, consacrant ainsi l'ascension fulgurante de ce quadragénaire à la tête du Sénégal
À seulement 44 ans, Faye est devenu le plus jeune président de l'histoire du Sénégal en avril dernier, quelques semaines à peine après sa sortie de prison. Son ascension fulgurante et sa victoire électorale ont été saluées comme un triomphe pour la démocratie dans une région secouée par une série de coups d'État militaires.
Ancien inspecteur des impôts reconverti en homme politique, Faye a su capitaliser sur un discours anti-establishment, promettant de lutter contre la corruption et d'introduire des réformes économiques. Son élection a été perçue comme l'avènement d'une nouvelle génération politique dans un pays où l'âge médian n'est que de 19 ans.
Cependant, le magazine TIME ne manque pas de souligner les défis auxquels Faye est confronté. Après six mois de mandat, la mise en œuvre des réformes promises s'avère difficile. Malgré son engagement à renforcer les institutions démocratiques, ses relations avec la presse nationale semblent tendues.
Le magazine américain évoqué l'épisode de la convocation d'élections anticipées législatives comme un moyen de débloquer l'impasse politique et de faire avancer l'agenda du nouveau chef de l'État.
L'inclusion de Bassirou Diomaye Faye dans la liste TIME100 Next souligne les attentes élevées placées en lui, tant au niveau national qu'international, pour relever les défis complexes auxquels le Sénégal est confronté.
Alors que le monde observe attentivement l'évolution de la situation politique au Sénégal, Diomaye Faye incarne l'espoir d'un renouveau démocratique en Afrique de l'Ouest, tout en portant sur ses épaules le poids des attentes d'une jeunesse avide de changement.
QUAND LA CONTESTATION DEVIENT UN DÉLIT
Cheikh Yérim Seck se retrouve dans la tourmente pour avoir osé remettre en cause les chiffres économiques avancés par le Premier ministre Ousmane Sonko sur la situation du pays. Placé en garde à vue, le journaliste maintient sa position
(SenePlus) - Le journaliste Cheikh Yérim Seck s'est retrouvé au cœur d'une polémique inattendue, comme le rapporte le quotidien L'Observateur dans son édition du mercredi. L'ancien collaborateur de Jeune Afrique a été placé en garde à vue suite à ses déclarations remettant en cause les chiffres avancés par le Premier ministre Ousmane Sonko concernant la situation économique du pays.
Lors de son interrogatoire, Seck a maintenu sa position, affirmant que son "intention était, dans le cadre de l'expression de son point de vue personnel, de remettre en cause la véracité des chiffres avancés par le Premier ministre". Il a souligné qu'"aucune des sources habilitées, notamment le FMI et la Banque mondiale, n'a donné les chiffres avancés par le Premier ministre".
Le journaliste a poussé son argumentation plus loin, déclarant que "même le site officiel du ministère des Finances du Sénégal ne donne pas ces chiffres". Il a également fait référence au rapport de la Cour des Comptes, qui selon lui, ne corrobore pas les données présentées par Sonko.
Face aux enquêteurs qui l'interrogeaient sur ses sources, Cheik Yérim Seck a maintenu que "toutes les sources habilitées attestent que ce que dit le Premier ministre est faux". Il a notamment cité une interview du représentant résident du FMI confirmant des chiffres différents de ceux annoncés par le chef du gouvernement.
Le journaliste a également mis en avant des arguments économiques pour étayer sa position. Il a souligné qu'"aucun pays de l'UEMOA avec un déficit supérieur à 10% ne peut lever de fonds, selon la réglementation communautaire", ajoutant que "rien qu'en septembre 2024, le Sénégal a levé trente-cinq (35) milliards sur le marché de l'UEMOA".
Les enquêteurs auraient suggéré que les propos de Seck pourraient être considérés comme "diffamatoires à l'encontre du Premier ministre ou même susceptibles de troubler l'ordre public". Cependant, le journaliste a fermement nié ces accusations, insistant sur le fait qu'il n'avait fait que "dire des faits étayés par tous les organismes spécialisés sur la question".
ANTONIO GUETERRES PERSONA NON GRATA EN ISRAËL
L'État hébreu refuse l'entrée sur son sol à Antonio Guterres, l'accusant de complaisance envers l'Iran après ses frappes. "Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes", indique-t-il
(SenePlus) - Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé mardi avoir déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gueterres, "persona non grata en Israël", lui reprochant de ne pas avoir condamné nommément l'Iran pour son attaque massive contre son pays la veille. "Quiconque ne peut condamner sans équivoque l'attaque odieuse de l'Iran contre Israël ne mérite pas de fouler le sol israélien. Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes, les violeurs et les assassins", a affirmé M. Katz dans un communiqué, selon l'AFP.
En effet, après que l'Iran a tiré près de 200 missiles sur Israël mardi soir, M. Guterres s'est contenté de condamner "l'élargissement du conflit au Moyen-Orient", en déplorant "l'escalade après escalade", sans nommer l'Iran comme responsable de cette attaque massive, d'après l'AFP. Pour Israël, cette condamnation trop timide traduit le "soutien" de M. Guterres "aux terroristes".
Cette décision radicale du gouvernement israélien intervient alors que les relations déjà notoirement difficiles entre l'État hébreu et l'ONU ont atteint leur plus bas niveau depuis le début de la guerre avec le Hamas le 7 octobre dernier en Israël et dans la bande de Gaza. Le secrétaire général de l'ONU a multiplié les appels au cessez-le-feu face aux escalades militaires récentes entre Israël et le Hezbollah au Liban, ainsi qu'entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
LES PARTISANS D'ALIOUNE NDOYE MENACENT DE BOYCOTTER LES ACTIVITÉS DU PS
Le collectif des populations de Dakar-Plateau est très remonté contre le leader de la coalition «Jamm ak Njariñ», Amadou Ba et le parti socialiste
Le maire socialiste de Dakar-Plateau est zappé des listes de la coalition dirigée par Amadou Ba, «Jamm ak njariñ». Ses partisans et sympathisants regroupés autour du collectif des populations de Dakar-Plateau dénoncent l’absence de leur maire Alioune Ndoye sur les listes et exigent des explications. Ils menacent de boycotter les activités du parti socialiste.
Le collectif des populations de Dakar-Plateau est très remonté contre le leader de la coalition «Jamm ak Njariñ», Amadou Ba etle parti socialiste. Pour cause, leur Alioune Ndoye ne figure pas sur les listes de la coalition aux législatives. Ainsi le Collectif des populations de Dakar-Plateau exige des explications sur cette affaire. «Il nous est revenu par certains canaux que notre responsable, le ministre/maire de la commune de Dakar-Plateau Alioune Ndoye ne figure pas sur les listes de ladite coalition Jamm ak Njariñ dirigée par Amadou Ba. Nous exigeons une lumière sur cette affaire que la presse nationale a traitée», a fait savoir le collectif dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Cette même source renseigne que les populations de Dakar-Plateau demandent respect et considération à l'endroit de leur édile en le mettant dans une position qui sied à son rang et sa dignité.
Les partisans de Alioune Ndoye «n'excluent aucun moyen de lutte, notamment le vote sanction, le boycott des activités du Parti socialiste, si le maire de Dakar-Plateau Alioune Ndoye n'est pas investi dans une position respectueuse», ont menacé les responsables des Jeunes du collectif, Seydou Kamara et Salif Thiam.
Pour rappel, le parti socialiste fait partie des premières formations politiques à s’allier avec le mouvement de Amadou Ba, la Nouvelle Responsabilité qui a donné naissance à la coalition «JAMM AK NJARIÑ». Cette coalition regroupe une trentaine partis de la Gauche dont la LD et le PIT ainsi que des partis comme l'AFP, le PS dont le maire de la commune de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, est membre.
LE DILEMME CORNELIEN D'OUSMANE SONKO
Avec plus de 100 candidats initiaux et une vingtaine de dossiers retenus, les investitures pour les législatives cristallisent les ambitions et les tensions internes à Keur Massar, fief incontesté du Pastef
Le président Ousmane Sonko devra trancher pour ce qui concerne le département de Keur Massar. En effet, dans cette localité qui constitue un bastion du Pastef, les investitures pour les élections législatives ont été tout sauf une sinécure avec plus d'une vingtaine de dossiers de candidatures retenus par le parti dans le département.
C'est connu. Le département de Keur Massar a joué un rôle prépondérant pour le Pastef dans sa lutte pour la conquête finalement réussie du pouvoir. Emprisonnement de militants, manifestations incessantes, saccages, cette grande localité de la banlieue dakaroise a été sous le feu des projecteurs durant les remous politiques qui ont précédé l'élection présidentielle très disputée de 2024. C'est pourquoi Keur Massar reste une zone à enjeu pour les élections législatives qui se profilent à l'horizon. Et le moins qu'on puisse dire est que les investitures n'ont pas été de tout repos dans le département. Loin s'en faut. Les deux postes de député dévolus au département font manifestement l'objet de convoitises. Ainsi, il a eu plus de 100 candidats et plus d'une vingtaine de dossiers de candidatures retenus par la coordination du Pastef à Keur Massar. Et avec toutes ces velléités, le consensus n'a pas été trouvé dans le choix des députés qui, éventuellement, représenteront les Massarois à l'hémicycle si le Pastef gagne les législatives.
Waly Bodian diouf, Ousmane Kebe, Ousmane Diop... Ces candidats connus
Par ailleurs, il faut dire que plusieurs ténors du département veulent effectivement faire partie de la prochaine législature, c'est le cas notamment de l'actuel directeur du Port Autonome de Dakar Waly Diouf Bodian. Membre du cabinet du président du Pastef Ousmane Sonko, l'inspecteur des Impôts est à la surprise générale sur la liste des candidats à la candidature, bien qu'il dirige un secteur aussi important que le Port de Dakar. Parfois très critiqué dans le département pour sa propension, selon certains militants, à vouloir faire cavalier seul au détriment du groupe, Waly Bodian Diouf n'a pas déposé néanmoins sa candidature de manière fortuite. Et il est fort probable, vu sa proximité avec le leader du Pastef, que cette candidature soit une candidature ''bénie''.
L'absence remarquée de Marie Angelique Diouf et du maire Bilal Diatta sur les listes
Parmi les candidats, il y a aussi le professeur Ousmane Kébé. Membre fondateur du Pastef à Keur Massar et récemment de Maggi Pastef, l'enseignant compte sur la députation pour étendre ses tentacules dans cette localité. Même son de cloche pour l'adjoint au maire de Keur Massar Sud, doyen Diop. Ce dernier a semé les premières graines du Pastef à Keur Massar en installant les premières cellules de cette formation politique. Il est à ce titre une voix autorisée pour parler au nom du Pastef dans le département. Force est de constater aussi que sur les candidats retenus, il y a l'absence du bouillant maire de Keur Massar Sud Bilal Diatta.
Emprisonné plus d'une année pour ses positions politiques, celui qui est appelé le «capitaine» du Projet n'a pas déposé sa candidature. Interpellé sur la question, il a affirmé qu'il veut se concentrer sur ses projets au niveau de la commune de Keur Massar Sud tout en réaffirmant son ancrage au sein du Pastef et promet de battre campagne aux côtés de ceux qui seront choisis. Parmi les absences remarquées il y a aussi la très connue Marie Angélique Diouf. Camarade de promotion du président Bassirou Diomaye Faye à l'Ucad et cadre du Pastef, Marie Angélique Diouf n'a pas souhaité déposer sa candidature au niveau du département. Néanmoins, beaucoup de militants du Pastef du département sont convaincus qu'elle sera sur la liste nationale eu égard à son influence au niveau du département.
LA COALITION SAM KADDU EN COURROUX
La coalition Sam Kaddu, regroupant plusieurs entités politiques opposées au pouvoir, s’est élevée contre la convocation à la police de Bougane Guèye Dany, un de ses membres, dénonçant “une insulte et une provocation à la démocratie”.
Dakar, 2 oct (APS) – La coalition Sam Kaddu, regroupant plusieurs entités politiques opposées au pouvoir, s’est élevée contre la convocation à la police de Bougane Guèye Dany, un de ses membres, dénonçant “une insulte et une provocation à la démocratie”.
M. Guèye, un homme d’affaires et opposant, doit déférer ce mardi à la convocation des services policières en charge de la cybercriminalité.
La raison de sa convocation n’a pas été précisée.
“La convocation de Bougane Guèye Dany à la veille des élections législatives est une insulte à la démocratie”, a réagi la conférence des leaders de la coalition dans un communiqué.
Ils considèrent qu’en convoquant un candidat de leur liste aux élections législatives du 17 novembre prochain, “c’est toute une coalition que l’on cherche à déstabiliser”.