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7 avril 2025
Santé
TROIS AUTRES ANNEES DE GESTION POUR BABACAR NGOM A LA MSAE
Le président de la Mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE-Sénégal), Babarcar Ngom, a été reconduit pour trois ans à la tête de la structure, a appris l’APS des délégués de cette organisation.
Le président de la Mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE-Sénégal), Babarcar Ngom, a été reconduit pour trois ans à la tête de la structure, a appris l’APS des délégués de cette organisation.
L’annonce de la reconduction de Babacar Ngom a été constatée samedi à travers une déclaration signée des délégués, alors que l’assemblée générale de la structure qui devait se tenir le même jour a fait l’objet d’une interdiction sous-préfectorale.
‘’L’Assemblée générale, initialement prévue ce samedi, a été annulée suite à la notification au président de la MSAE de l’arrêté du Sous- préfet de l’arrondissement de Sindia interdisant sa tenue pour menace de trouble à l’ordre public’’, lit-on dans la déclaration rendue publique au cours d’un point de presse.
‘’Nous, délégués des sections à la 6eme Assemblée générale, nous nous félicitons des décisions suivantes prises à l’issue de la rencontre, à savoir la reconduction des membres du bureau exécutif sortant, l’installation des membres du CA issus des renouvellements, des sections départementales (…)’’, rapporte la même source.
Elle signale que parmi les décisions prises dans le cadre d’une rencontre tenue vendredi figurent la reconduction des membres de la commission de contrôle suite à la présentation de leur rapport et l’adoption des statuts, du règlement intérieur et du manuel de procédures de la mutuelle.
Les délégués font également savoir que les 42 Sections départementales de la Mutuelle ont renouvelé leur bureau, élu leurs représentants au Conseil d’Administration et leurs délégués à l’Assemblée générale nationale
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34 ANS, VEUVE AVEC 7 ENFANTS, VOICI COMMENT MAIMUNA S'EN SORT
A 34 ans, Maimuna veuve et mère de sept enfants a trouvé le moyen d’alléger ses charges. Grâce aux ordures ménagères qu’elle collecte, elle a su profiter d’un nouveau système recyclage pour monétiser le fruit de son labeur.
A 34 ans, Maimuna veuve et mère de sept enfants a trouvé le moyen d’alléger ses charges. Grâce aux ordures ménagères qu’elle collecte, elle a su profiter d’un nouveau système recyclage pour monétiser le fruit de son labeur. Désormais, Maimuna bénéficie d’une assurance santé grâce à son activité. Une économie circulaire en branle. C’est un reportage de la BBC Afrique.
MALNUTRITION: LES COLLECTIVITES LOCALES SOLLICITES
Le coordinateur du projet ’’Xeex xiboon’’ de l’ONG Save the children a invité les mairies à se doter d’un budget spécifique dédié à la lutte contre la malnutrition afin de réduire le phénomène chez les filles et garçons de moins de 5 ans d’ici fin 2021.
’’Le plaidoyer, c’est demander aux maires de créer un budget spécifique à la lutte contre la malnutrition car le budget de la santé au niveau des mairies est un budget global. Cela a été fait cette année, mais l’objectif c’est que les mairies puissent continuer dans cette dynamique’’, a soutenu Ousmane Diouf.
Il s’exprimait en marge d’un atelier de partage des résultats du processus de plaidoyer budgétaire sensible à la nutrition auprès des collectivités territoriales organisé dans le département de Mbirkilane. La rencontre se poursuit ce vendredi dans le département de Kaffrine.
’’Dans le cadre du projet nous avons une intervention qui cible un plaidoyer budgétaire auprès des collectivités territoriales, l’objectif est d’amener toutes les communes du département de Mbirkilane à allouer des ressources à la nutrition’’, a précisé M. Diouf.
Il a rappelé qu’un atelier de formation des élus locaux sur le processus de planification budgétaire et la décentralisation a été organisé au mois de novembre 2020 avec les élus locaux, secrétaires municipaux et acteurs de la santé.
A la fin de cet atelier, les participants à cette rencontre avaient pris l’engagement d’augmenter les ressources allouées à la santé plus spécifiquement à la nutrition.
’’Nous avons ainsi mener des visites de suivi et participé au débat d’orientation budgétaire pour attirer l’attention des collectivités territoriales sur l’importance d’investir dans la lutte contre la malnutrition’’, a notamment souligné le coordinateur du projet.
Les résultats partagés au cours de cette rencontre ont montré, selon lui, que le département de Mbirkilane a mis 8,3 millions dans la nutrition. Dans le département de Kaffrine 7,5 millions ont été dégagés par les communes.
Le préfet de Mbirkilane Abdou Wahab Tall qui a présidé cette rencontre a estimé qu’après cette étape de mobilisation des ressources, ’’les acteurs doivent s’assurer que le budget soit utilisé en proposant des activités pertinentes et cohérentes qui permettront d’atteindre les objectifs’’ de lutte contre la malnutrition.
Au Sénégal, la mortalité néonatale est estimée à 29 pour mille naissances vivantes et celle infanto juvénile est de 592 pour mille naissances vivantes.
La malnutrition par déficit serait associée d’une manière directe ou indirecte à un tiers de ces décès d’enfants dans le pays, contre 45% de ces décès au niveau mondial, selon l’ONG.
Par ailleurs, les conséquences économiques de la malnutrition représentent des pertes annuelles équivalant à 11% du produit intérieur brut (PIB) en Afrique et en Asie, selon le Rapport mondial sur la nutrition de 2016.
MAMADOU TALLA SE DEMARQUE
Décision du ministère de la sante de vacciner les enseignants et les élèves
Le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla, a rencontré hier les syndicalistes de l’enseignement moyen secondaire pour discuter de la décision de son collègue de la santé et de l’Action sociale (Abdoulaye Diouf Sarr, de faire vacciner les enseignants et élèves contre le covid-19.
Conscients que la vaccination relève d’un choix individuel, les acteurs ont décidé, au terme de leurs échanges, de laisser cette question à l’appréciation individuelle des enseignants. Il y a de fortes chances que la décision du ministre de la Santé de faire vacciner les enseignants et les élèves (en âge requis) avant la prochaine rentrée scolaire n’aboutisse pas.
En effet, au lendemain de la circulaire envoyée par Abdoulaye Diouf Sarr aux médecins-chefs de région, de district sanitaire, gouverneurs, Inspections d’Académie (IA) et Inspections de l’Education et de la Formation (IEF) pour les instruire «d’intégrer dans leur stratégie, la vaccination des enseignants et élèves en âges de se faire vacciner», le ministre de l’Education nationale a rencontré les syndicats d’enseignants du moyen secondaire pour échanger sur la question avec eux.
Au terme de leurs discussions, les parties prenantes ont décidé de donner libre court à tout enseignant qui le désire d’aller se faire vacciner. Selon le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, la vaccination est une question individuelle et volontaire. Il estime que nul ne peut obliger une personne à se faire vacciner. «On ne peut pas obliger l’enseignant à se faire vacciner», tranche Monsieur Ndoye avant de poursuivre : «Nous avons rappelé notre position au ministre». Une position qui, selon lui, repose sur le droit, en ce sens que le ministre du Travail a sorti une note le 02 août dernier à l’endroit des travailleurs pour préciser qu’aucune disposition de la législation ne rend obligatoire la vaccination. Dès lors, souligne Abdoulaye Ndoye, la vaccination relève d’une décision personnelle.
Abondant dans le même sens, Abdou Faty a fustigé la sortie du ministre de la Santé et de l’Action Sociale. «Nous avons précisé à notre ministre de Tutelle que nous n’avons pas apprécié le coup de communication du ministre de la Santé», s’offusque le secrétaire général du Sels. Rappelant que l’école est un espace de dialogue et de concertation, il considère qu’un projet d’une telle envergure doit au préalable faire l’objet de discussions pour voir les tenants et les aboutissants. Convaincu que les priorités sont ailleurs en cette veille de rentrée académique, Monsieur Faty trouve que le fait de parler de vaccination revient «à du divertissement».
ON VA VERS DES PERTURBATIONS MAJEURES SI…
A quelque trois semaines de la rentrée scolaire, les syndicats d’enseignants du moyen secondaire remettent au goût du jour les priorités de l’heure, tel que le monitoring. En effet, Abdou Faty renseigne que le président de la République a donné instruction au ministre de la Fonction publique Mariama Sarr de se pencher sur la question du monitoring. « Si le monitoring ne démarre pas dès la rentrée prochaine, on va vers des perturbations majeures, car toutes les organisations syndicales vont déposer des préavis de grève. Qu’on ne nous fatigue pas avec les questions d’année électorale», avertit le syndicalisme.
Seulement, Abdoulaye Ndoye tient à préciser : «Au niveau du Cusems, nous ne voulons plus de monitoring, ce que nous attendons du gouvernement, ce sont des actes forts comme la question des systèmes de rémunération, la mise en place du corps des administrateurs scolaires pour la question des violences scolaires, la professionnalisation du corps, les prêts DMC, les mises en position de stages, les lenteurs administratives, les indemnités des formateurs, la question des cartes professionnelles dont le tirage va démarrer avant la rentrée prochaine, les comptes dormants pour les collègues décédés etc ». Les autres points soulevés lors de cette rencontre concernent la question des tenues scolaires.
Sur ce point, les syndicalistes maintiennent leur position. «Nous n’avons jamais soutenu que les tenues n’étaient pas importantes. Au contraire, nous avons invité le ministre à orienter ses investissements au niveau des axes prioritaires qui ont pour nom : le déficit d’enseignants, les surcharges horaires, le déficit de tables-bancs avec les tables pléthoriques, des écoles sans bibliothèques, des bibliothèques vétustes, des écoles sans blocs sanitaires et les milliers d’abris provisoires», souligne Abdoulaye Ndoye. Quid du recrutement des 5000 enseignants ? Les syndicalistes disent avoir interpellé encore une fois de plus le ministre sur la nécessité de la transparence dans le recrutement mais aussi de privilégier les titulaires de diplôme professionnel.
LA COVID-19 PLONGE 31 MILLIONS DE PERSONNES SUPPLEMENTAIRES DANS L'EXTREME PAUVRETE
Le rapport annuel Goalkeepers de la Fondation Gates a été publié hier, révélant ainsi de fortes disparités dans les impacts de la COvID-19.
Le rapport annuel Goalkeepers de la Fondation Gates a été publié hier, révélant ainsi de fortes disparités dans les impacts de la COvID-19. Il est préconisé dans le document de procéder à des investissements à long terme afin de garantir une reprise équitable et des progrès continus vers les Objectifs de Développement Durable (Odd) des Nations Unies.
La Fondation Bill & Melinda Gates a dévoilé hier son cinquième rapport annuel Goalkeepers, contenant un ensemble de données mondiales mises à jour et illustrant l'impact négatif de la pandémie dans le monde. Le rapport de cette année montre que les disparités causées par la Covid-19 restent flagrantes.
En effet, ceux qui ont été les plus durement touchés par la pandémie seront les plus lents à se remettre. En raison de la Covid-19, souligne-t-il, 31 millions de personnes supplémentaires ont été plongées dans l'extrême pauvreté en 2020 par rapport à 2019. «Et tandis que 90 % des pays à économies avancées retrouveront les niveaux de revenu par habitant d'avant la pandémie d'ici l'année prochaine, seul un tiers des économies à revenu faible et intermédiaire devraient le faire», lit-on dans le document dont «L’As» détient une copie. Face à cette catastrophe, poursuit le document, heureusement que le monde s'est mobilisé pour éviter certains des pires scénarios.
Dans le rapport Goalkeepers de l'année dernière, l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) prévoyait une baisse de 14 points de pourcentage de la couverture vaccinale mondiale, effaçant ainsi 25 ans de progrès en 25 semaines. Une nouvelle analyse de l'IHME démontre que la baisse, bien qu'inacceptable, ne représente que la moitié de ce qui avait été prévu, rassure la fondation Gates.
Poursuivant, elle estime que pour garantir une reprise véritablement équitable après la pandémie, il faudrait procéder à des investissements à long terme dans la santé et les économies, comme ceux qui ont conduit au développement rapide du vaccin contre la Covdi19, afin de stimuler les efforts de reprise et de remettre le monde sur la voie de la réalisation des objectifs mondiaux.
«L'AFRIQUE POSSEDE MOINS DE 1% DES CAPACITES MONDIALES DE FABRICATION DE VACCINS»
Le rapport souligne en outre l'impact économique disproportionné que la pandémie a eu sur les femmes dans le monde. Dans les pays à revenu élevé comme dans les pays à faible revenu, révèle le rapport, les femmes ont été plus durement touchées que les hommes par la récession mondiale déclenchée par la pandémie.
Le rapport illustre également comment le soi-disant «miracle» des vaccins contre la Covid-19 est le résultat de décennies d'investissements, de politiques et de partenariats qui ont établi l'infrastructure, les talents et les écosystèmes nécessaires pour les déployer rapidement. Cependant, il estime que les systèmes qui ont permis le développement et le déploiement sans précédent du vaccin contre la Covid-19 existent principalement dans les pays riches et, par conséquent, le monde entier n'en a pas bénéficié de la même manière. «Plus de 80% de tous les vaccins contre la Covid-19 ont été administrés à ce jour dans les pays à revenu élevé et intermédiaire supérieur, certains assurant deux à trois fois le nombre nécessaire pour pouvoir couvrir les rappels ; moins de 1% des doses ont été administrées dans les pays à faible revenu», constate-t-il.
De plus, le vaccin contre la Covid-19 a été fortement associé aux endroits où il existe des capacités de recherche et développement et de fabrication de vaccins. Bien que l'Afrique abrite 17% de la population mondiale, par exemple, elle possède moins de 1% des capacités mondiales de fabrication de vaccins, se désole la fondation Gates.
En fin de compte, le rapport appelle le monde à investir dans la recherche et le développement, les infrastructures et l'innovation dans des endroits plus proches des personnes qui pourraient en bénéficier.
KAOLACK : 90% DES CAS GRAVES DE PALUDISME CONCERNENT DES TALIBÉS
Kaolack, 14 sept (APS) - Quatre-vingt-dix pour cent des cas de paludisme graves enregistrés ces deux dernières années dans le district sanitaire de Kaolack (centre) concernent des enfants talibés, a révélé, mardi, son médecin-chef, docteur Niène Seck.
"A Kaolack, en dehors des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans, les talibés constituent une couche vulnérable particulière face à la maladie du paludisme. 90% des cas de paludisme grave enregistrés ces deux dernières années dans notre district sont notés chez les enfants talibés", a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Selon le médecin-chef du district sanitaire de Kaolack, "tous les cas de décès liés à la maladie du paludisme enregistrés ces deux dernières années sont des talibés".
Il souligne que ses services travaillent avec l’association des maîtres coraniques de la commune de Kaolack organisés en cellule depuis l’année dernière, pour trouver des solutions à cette situation.
"Nous les convions aussi dans des activités de sensibilisation et de prévention du paludisme. Il nous faut une approche particulière, un acte de riposte intégré et multisectoriel pour davantage protéger les talibés", a dit docteur Seck.
"Dans le district de Kaolack, le nombre de décès liés au paludisme a fortement diminué d’année en année, vu le dispositif de prévention déroulé, notamment les campagnes de distribution des moustiquaires imprégnées".
Il relève qu’en 2021, "un seul cas de décès dû au paludisme a été enregistré dans le district sanitaire de Kaolack contre trois décès l’année dernière".
L’incidence du paludisme dans le district sanitaire de Kaolack est ainsi passée de 3.381 cas en 2020 contre 600 cas au premier semestre de 2021, selon docteur Seck.
RÉSILIENCE AUX CATASTROPHES : 5.000 MÉNAGES APPUYÉS
Thiès, 14 sept (APS) - Plus de 5.000 ménages vulnérables des départements de Thiès, Mbour et Tivaouane ont reçu de janvier à septembre 2020 des transferts de cash dans le cadre de l’Initiative African Risk Capacity (ARC Replica), a appris l’APS auprès de Plan International, membre d’un consortium d’ONG, chargé de la mise en œuvre de ce projet d’urgence humanitaire.
L’initiative ARC Replica a été mise en œuvre dans le cadre d’un partenariat entre le réseau Start Network, le gouvernement du Sénégal et la Mutuelle panafricaine de gestion des risques de catastrophe (ARC).
Elle est financée par le ministère Fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), par l’intermédiaire de la Banque allemande de développement (KfW).
Une mission conjointe des partenaires clefs du projet, conduite par le directeur général de l’ARC, Cheikh Diongue, s’est rendue à Torokh, un village de la commune de Pambal, dans le département de Tivaouane.
Lors de ce déplacement dont l’objectif est de mesurer l’impact des montants reçus sur la vie des bénéficiaires, ils ont rencontré trois ménages bénéficiaires.
Au total 5.377 personnes ménages vulnérables ont bénéficié de ces transferts, à raison de 5.000 francs CFA, pour chaque membre d’une famille, a indiqué Christine Pamela, de Plan International.
L’objectif initial était de toucher 4.500 ménages, qui étaient déjà touchés en 2019 par l’installation tardive de l’hivernage et son impact sur la production agricole.
La mise en œuvre a démontré la robustesse du dispositif en place, ainsi que l’expérience des différentes parties prenantes associées. L’implication des autorités locales et des communautés a été déterminante pour la réussite de la réponse précoce.
"L’expérience du Sénégal est unique et reste un modèle qui pourrait inspirer d’autres pays et leur permettre de renforcer leurs capacités techniques et financières pour une meilleure gestion des risques de catastrophes", note un document du projet.
Le réseau Start Network a reçu au même titre que le gouvernement du Sénégal, une indemnité à la suite de la souscription d’une police d’assurance auprès d’ARC, destinée à assister les ménages en situation d’insécurité alimentaire ou à risque.
Environ 23,5 millions de dollars US ont été versés au Sénégal, dont 10,6 millions de dollars par le partenaire Replica, environ 12 millions de dollars au titre dune indemnisation versée au gouvernement sénégalais, note la même source.
Un appel a été lancé pour que les Etats souscrivent à une assurance, afin de pouvoir venir en aide aux ménages vulnérables.
MAGAL TOUBA : 3500 AGENTS VONT ÊTRE DÉPLOYÉS POUR UNE BONNE COUVERTURE SANITAIRE
Diourbel, 14 sept (APS) - Le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr assure que les dispositions nécessaires ont été prises par ses services pour une bonne couverture sanitaire du grand magal de Touba, lors duquel 3500 agents vont être déployés.
"Globalement, nous sommes satisfaits et nous pouvons dire que le magal va se faire dans les meilleures conditions parce que toutes les dispositions au plan sanitaire sont en place", a-t-il dit mardi au terme d’une visite qu’il effectuait à Touba dans le cadre des préparatifs du magal 2021 prévu les 25 et 26 septembre prochains.
Cette visite consistait à faire le point sur le dispositif sanitaire mis en place en perspective de cet évènement religieux annuel qui se tient en commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, une des principales confréries musulmanes sénégalaises.
Selon M. Sarr, son département va renforcer les ressources humaines affectées au dispositif sanitaire retenu, avec le déploiement de 3500 agents de santé.
La Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) par exemple "a pris toutes les dispositions pour que les médicaments ne soient pas une difficulté pour les structures et les postes de santé", s’est réjoui Abdoulaye Diouf Sarr.
Concernant le volet prévention, le service d’hygiène, dont les équipes ont été déjà déployées à Touba, est en train de prendre des dispositions pour assurer ses interventions à l’occasion du magal.
Il en sera de même pour la gestion des urgences médicales par le SAMU national, qui va inaugurer une unité à Touba à l’occasion du magal, a indiqué le ministre.
"Cela permet à cette structure d’urgence de gérer et de se déployer dans le cadre d’une stratégie de proximité", a-t-il relevé.
Pour la deuxième année consécutive, le magal de Touba qui se tient dans un contexte de pandémie, va se dérouler dans le respect strict des mesures barrières.
C’est dans cette optique que le ministère de la Santé et de l’Action sociale "a mis en place 2 millions de masques pour permettre aux pèlerins de disposer de masques nécessaire pour respecter les mesures barrières", a souligné Abdoulaye Diouf Sarr.
COVID-19 : LE DIRECTEUR DU COUS DRESSE LE BILAN DES TROIS VAGUES
Dakar, 13 sept (APS) - Le Directeur du Centre des opérations d’urgences sanitaires (COUS), Alioune Badara Ly a fait, lundi le bilan des trois vagues de Covid-19 survenues depuis la découverte de la maladie au Sénégal, en insistant notamment sur la tendance baissière notée depuis quelques semaines.
"La première vague a duré de mars à novembre 2020, soit neuf mois au cours desquels 16 107 cas de Covid-19 ont été enregistrés et 333 décès répertoriés. Il faut noter que pendant ce temps-là, on n’a pas eu à identifier dans le pays de variants dits préoccupants parmi les quatre reconnus et signalés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)", a-t-il dit.
Le docteur Ly intervenait lors du point quotidien de l’évolution de la pandémie du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Pour la deuxième vague, il rappelle qu’elle a démarré en décembre 2020 pour se terminer au mois de mars 2021, soit six mois. Durant cette période, 25 326 cas de Covid-19 et 807 décès ont été enregistrés, a fait savoir le directeur du COUS, ajoutant que c’est durant cette vague que le variant Alpha a été identifié dans notre pays.
Quant à la troisième vague, elle a débuté en mi-mai et s’est consolidée en juin, selon lui.
"Entre juin et la fin août 2021, nous avons enregistré 31 484 cas de Covid-19 et 634 cas de décès. Par rapport à la première vague, la troisième a entraîné plus de 15 380 cas et plus de 6 161 par rapport à la deuxième vague", a fait savoir Alioune Badara Ly.
Il signale que la troisième vague ne dure que depuis trois mois et "le nombre élevé de patients a fait peser sur le système de santé". Elle a été aussi marquée par la forte présence du variant Delta.
"Depuis six semaines, nous avons constaté une baisse consécutive des cas, passant de 5 639 cas à la semaine du 26 juillet à 273 cas la semaine dernière", a-t-il ajouté.
Les cas graves également sont dans une tendance baissière depuis quatre semaines de suite. Ils sont passés de 61 cas à 22, représentant en termes de diminution 45.5%", a-t-il expliqué.
Les cas de décès également connaissent la même tendance baissière, selon lui, ajoutant qu’entre les deux dernières semaines, on a eu à enregistrer 25 décès la semaine passée alors que celle d’avant 48 décès étaient constatés.
Ceci représente une baisse de plus de deux fois le nombre de décès enregistrés au cours des deux dernières semaines, a souligné Dr Ly.
Lundi, 22 nouvelles contaminations et 02 décès liés à l’épidémie ont été déclarés par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Depuis le 2 mars 2020, date à laquelle le Sénégal a enregistré son premier cas positif au coronavirus, 73500 cas ont été déclarés positifs dont 67314 guéris, 1833 décès et 4352 sous traitement dans les centres dédiés ou à domicile.
«RESTER CONCENTRÉS SUR LA SURVEILLANCE EPIDÉMIOLOGIQUE»
Après une baisse des cas de Covid 19 dans cette troisième vague au Sénégal, Dr Alioune Badara Ly, directeur du centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) recommande
Après une baisse des cas de Covid 19 dans cette troisième vague au Sénégal, Dr Alioune Badara Ly, directeur du centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) a déclaré : «nous devons rester concentrés sur la surveillance épidémiologique». Il a fait le point de la situation depuis la déclaration de la maladie dans le pays avec une troisième vague qui n’a duré que trois mois. Une communication faite hier, lundi 13 septembre lors du point de presse Covid journalier.
Pour Docteur Alioune Badara Ly, la situation épidémiologique de la pandémie entre le 02 mars 2020 et le 31 août 2021 est marquée par des poussées épidémiques connues sous le nom de vagues. Des vagues qui ont été caractérisées par des niveaux de transmission de plus en plus élevés mais forte heureusement de courte durée. «Ceci traduisait une transmission beaucoup plus intense et probablement l’installation d’une immunité de groupe qui s’est installée plus rapidement entre autres facteurs», a-t-il avancé. Et de poursuivre : «l’analyse de l’évolution mensuelle des différentes vagues que nous avons eu à constater lors de la mutation de la maladie chez nous, montre par rapport à la première vague qui a duré de mars à novembre 2020, soit 9 mois, que 16107 cas de Covid-19 et 333 décès ont été enregistrés. Il faut noter que pendant cette période, on n’a pas eu au niveau du pays à identifier ou à signaler de variants dits préoccupants parmi les quatre reconnus et signalés par l’OMS».
634 DECES POUR CETTE TROISIEME VAGUE
Pour le docteur Ly, 634 décès ont été notés pour 31484 cas de Covid-19 dans cette troisième vague à la date d’hier, lundi 13 septembre. Marqué par le variant Delta, cette vague a démarré selon Dr Ly vers mi-mai mais qui s’est consolidée en juin 2021. « Il faut remarquer que par rapport à la première vague, cette troisième vague a entrainé plus de 15380 cas et par rapport à la deuxième vague, elle a engendré plus de 6161 cas. Et cette troisième vague, à la date d’aujourd’hui, n’a duré que trois mois. Ceci, n’est pas sans expliquer les fortes pressions que le nombre de patients élevé a fait peser sur le système de santé», a fait savoir Dr Ly. Et de poursuivre : «nous constatons fort heureusement que depuis 6 semaines, notamment depuis le 26 juillet, une baisse consécutive du nombre de cas positifs passant de 5639 cas à 273 cas la semaine dernière». En ce qui concerne les cas graves, le directeur du COUS fait constater que la tendance à diminuer depuis quatre semaines consécutives. «Depuis la semaine du 9 août, le nombre de cas graves, en moyenne, dans les centres de traitement épidémiologique (Cte) cumulés sur une semaine, est passé successivement de 61 cas, puis à 52, puis à 42, puis à 32 et la semaine dernière à 22 cas. Soit une diminution de 10 cas. Ce qui représente en termes de taux de diminution 45, 5 % entre les deux dernières semaines écoulées», a-t-il déclaré. Quant à la deuxième vague, le spécialiste de la santé publique a souligné : «elle a duré de décembre 2020 à mars 2021, soit 6 mois au cours desquels, 25326 cas de Covid-19 et 807 décès ont été enregistrés selon les experts du ministère de la santé et de l’action sociale».
SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DANS LES REGIONS
8 régions ont enregistré à la date d’hier, lundi 13 septembre plus de 1000 cas. Selon le Dr Ly, il s’agit de Dakar, qui reste largement l’épicentre de la maladie avec 48511 cas, soit 66 % des cas qui ont été confirmés au niveau du Sénégal suivie de la région de Thiès avec 7798 soit, 11 % des cas identifiés suivies des régions de Diourbel, Saint-Louis, Kaolack qui tournent autour de 3 et 5 %. Les régions de Ziguinchor, Louga, Fatick suivent avec respectivement chacune 2,57 %, 2, 31 % et 1,95 % de l’ensemble des cas qui ont été confirmés au niveau de notre pays. «Ces 8 régions représentent pratiquement 97,5 % de l’ensemble des cas qui ont été confirmés au niveau du Sénégal. Quand on regarde aussi l’évolution récente de la pandémie au niveau de ces régions au cours des dernières semaines, nous constatons que Dakar a aujourd’hui, huit semaines de baisse consécutive», a-t-il attesté. Et de poursuivre : «les régions de Thiès et Ziguinchor sont à 6 semaines de baisse consécutive du nombre de cas. Et les régions de SaintLouis et de Diourbel sont à leur 5ème semaine, Kaolack et Sédhiou sont à leur 2ème baisse consécutive. La région de Fatick comme Kaffrine sont à leur 1ème semaine de baisse consécutive des nouveaux cas».
MALGRE LA BAISSE, KOLDA PREND LA TANGENTE
Malgré la baisse des cas de Covid dans la quasi-totalité du pays, la région de Kolda continue d’enregistrer des cas. Une situation qui inquiète les autorités sanitaires. «Quelques régions restent dans des situations de non baisse avec de légère hausse mais pas significative. Il s’agit de Kolda qui connait depuis quelques semaines une hausse du nombre de cas. C’est une région qu’il nous faut surveiller. A côté, il y a les régions de Louga de Matam, de Kédougou et de Tambacounda qui ne sont pas encore dans une tendance baissière forte. Elles connaissent aussi des hausses qui ne sont pas significatives», a-t-il révélé.
UNE SURVEILLANCE S’IMPOSE
Pour le docteur Alioune Badara Ly, le Sénégal est dans une situation de baisse globale de l’ensemble des indicateurs dont les cas confirmés, les décès et les cas graves. Une observation qui montre que nous sommes dans une tendance baissière solide. Cependant, il a avancé : « nous ne devons pas crier victoire trop tôt car, le virus est encore dans nos murs. Nous devons travailler aussi sur la surveillance virologique qui est extrêmement importante». Sur la surveillance épidémiologique, la blouse blanche a laissé entendre : « nous sommes en train de surveiller ce qui est en train de se passer dans le monde. On parle de nouveaux variants, même s’ils ne sont pas pour le moment classés préoccupants. Nous devons anticiper sur toutes les situations qui peuvent survenir demain. Nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle poussée épidémique, puisque nous allons vers l’organisation de grands évènements religieux comme le Magal de Touba, le Gamou mais aussi d’autres évènements comme la réouverture des classes». Toutefois, il a appelé au renforcement du respect des mesures barrières notamment le lavage des mains, la distanciation physique et le port de masque, ainsi que la vaccination.