SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
1 décembre 2024
Santé
VARIANT OMICRON, PFIZER EFFICACE APRES 3 DOSES
Le vaccin contre le Covid-19 développé par les entreprises Pfizer et BioNTech est "toujours efficace" après "trois doses" contre le variant Omicron du virus, ont déclaré mercredi 8 décembre ces laboratoires.
Le vaccin contre le Covid-19 développé par les entreprises Pfizer et BioNTech est "toujours efficace" après "trois doses" contre le variant Omicron du virus, ont déclaré mercredi 8 décembre ces laboratoires. Ils souhaitent toutefois finaliser un vaccin adapté "d’ici mars".
Selon les études réalisées par les deux entreprises "le vaccin est toujours efficace contre le Covid-19, également contre le variant Omicron, s’il a été administré trois fois", mais ce variant n’est "probablement pas suffisamment neutralisé après deux doses".
"Nous allons poursuivre le développement d’un vaccin spécifique au variant Omicron et espérons le rendre disponible d’ici mars au cas où une adaptation serait nécessaire", ont indiqué les laboratoires dans un communiqué.
"Une troisième dose fournit un niveau d’anticorps neutralisants contre Omicron similaire à celui observé après deux doses" pour les autres variants, ont-ils ajouté. "Bien que deux doses du vaccin puissent encore offrir une protection contre la maladie grave causée par la souche Omicron, il est clair, d’après ces données préliminaires, que la protection est améliorée avec une troisième dose de notre vaccin", a résumé Albert Bourla, président et directeur général de Pfizer, cité dans un communiqué.
VIH/SIDA, UN SEUL APPAREIL POUR MESURER LA CHARGE VIRALE A KAFFRINE
La région de Kaffrine (centre) ne dispose que d’un seul appareil permettant de mesurer la charge virale chez les personnes vivant avec le SIDA, a révélé mardi, le point focal VIH de sa région médicale, Amadou Sougou.
Kaffrine, 7 déc (APS) - La région de Kaffrine (centre) ne dispose que d’un seul appareil permettant de mesurer la charge virale chez les personnes vivant avec le SIDA, a révélé mardi, le point focal VIH de sa région médicale, Amadou Sougou.
‘’Cet appareil logé au centre de santé de Kaffrine est le seul qui fait la manipulation de tous les échantillons de sang prélevés dans toutes les structures de la région’’, a-t-il expliqué.
Amadou Sougou s’exprimait lors de la célébration de la journée mondiale du SIDA, organisée à Kaffrine sept jours après la date officielle du 1er décembre.
C’est ‘’ très insuffisant‘’, a-t-il jugé au regard des besoins de la région, mais également de l’éloignement de certaines zones, comme Malem Hodar ou Koungheul, qui se trouvent à plus d’une centaine de kilomètres de la capitale régionale.
‘’A chaque fois qu’un patient se présente, le prélèvement se fait et doit être acheminé le plus tôt possible, sinon il est détérioré’’, a-t-il expliqué, en présence du gouverneur de la région, William Manel.
M. Sougou a également déploré les nombreuses pannes de l’appareil qui entrainent un ralentissement du rythme de travail.
‘’Sur les quatre modules, il n’y a que deux qui fonctionnent, ce qui ralentit le rythme le travail, et le rendu du résultat est retardé. Concernant les enfants, pour savoir la conduite à tenir, il faut impérativement connaître les résultats de ces prélèvements’’, a relevé le point focal.
Le taux de prévalence du SIDA au sein de la population de la région de Kaffrine est de 0,9%, précise Amadou Sougou, qui révèle que 1.120 personnes séropostives sont actuellement suivies dont 45 enfants.
Le point focal espère toutefois que les promesses des autorités sanitaires de doter le district de Koungheul d’un appareil vont se concrétiser dans les prochains jours.
La mesure de la charge virale dans le sang permet de vérifier l’efficacité des traitements antirétroviraux chez les personnes séropositives.
LE CICR VA POURSUIVRE SON ACTION HUMANITAIRE EN CASAMANCE
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) va poursuivre son ‘’travail humanitaire’’ en Casamance, dans le sud du Sénégal, en venant en aide aux populations et en les sensibilisant à la question des mines antipersonnel
Dakar, 7 déc (APS) - Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) va poursuivre son ‘’travail humanitaire’’ en Casamance, dans le sud du Sénégal, en venant en aide aux populations et en les sensibilisant à la question des mines antipersonnel, a assuré la cheffe de sa délégation régionale à Dakar, Valentina Bernasconi.
Outre les mines, le CICR entend ‘’assister les communautés’’ dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, dans les projets à caractère économique et social aussi, selon Mme Bernasconi.
L’organisation humanitaire va également fournir de l’aide aux ‘’familles des migrants portés disparus’’, a-t-elle promis en s’entretenant avec des journalistes en marge d’une visite à Dakar de Peter Maurer, le président du CICR.
Maurer a pris part à la 7e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité (6-7 décembre).
Valentina Bernasconi assure que l’organisation humanitaire internationale va poursuivre son partenariat avec la Croix-Rouge sénégalaise.
Le CICR va s’impliquer dans la lutte contre le changement climatique, qui exige ‘’une décision politique forte’’ des Etats et de leurs dirigeants, selon Bernasconi.
‘’On va devoir avoir un engagement plus conséquent de ce qu’on a eu jusqu’à présent parce que, malheureusement, s’il n’y a pas une décision politique forte des pays, on n’arrivera pas à les contenir’’, a-t-elle prévenu.
Selon un document de presse du CICR, l’organisation humanitaire est présente au Sénégal depuis 1991, à travers une délégation régionale qui couvre aussi le Cap-Vert, la Gambie et la Guinée-Bissau.
‘’Outre la diplomatie humanitaire, qui est une composante essentielle de son identité, la délégation régionale du CICR déroule un certain nombre d’activités et de programmes pour répondre aux défis humanitaires de la région en s’appuyant sur un [groupe] d’experts engagés dans des thématiques identifiées comme étant d’intérêt pour les opérations de l’institution’’, ajoute la même source.
OMICRON, ATTENTION AUX ENFANTS !
Covid-19 : ils constituent la cible la plus touchée par le nouveau variant, La poursuite de la vaccination et le retour au masque préconisés
Le variant Omicron, apparu pour la première fois en Afrique du Sud et dont des cas ont été détectés au Sénégal, circule dans plus de 30 pays. Notre pays est en état d’alerte, et craint une forte contamination avec ce variant qui cible les enfants qui sont de grands vecteurs de transmission.
L’inquiétude est grandissante au Sénégal où les cas de nouvelles contaminations ont repris l’ascenseur. Le compteur qui affichait à chaque fois moins de cinq cas de Covid19, la semaine dernière, a subitement atteint 45 personnes en six jours. Des séquençages réalisés au niveau des laboratoires de l’Iressef et de l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd) ont fait état de trois cas d’infection dus au variant Omicron. « C’était des signes légers dont deux cas asymptomatiques testés en tant que voyageurs sortants, et qui sont tous guéris », a rassuré la directrice générale de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye. Le virus Omicron a été signalé chez des voyageurs participant à un congrès d’anesthésistes-réanimateurs. Pour cet événement, les autorités sanitaires parlent de 900 cas contacts dont 200 qui ont répondu aux questionnaires. « On est en train de rechercher ces contacts », a dit Dr Ndiaye selon qui cette nouvelle poussée épidémique était attendue par la cellule d’alerte, de veille et de surveillance épidémiologique du Comité national de Gestion des Epidémies (Cnge).
Naturellement, le Sénégal n’est pas un pays isolé dans ce monde devenu un « village planétaire », surtout que « dans d’autres pays, il y a toujours eu de fortes contaminations journalières. Depuis le 26 juillet 2021, on n’avait pas eu beaucoup de cas. Nous avions même parfois zéro cas. Mais on s’attendait tout de même à avoir d’autres cas. Nous sommes en pandémie, et il y a des facteurs socio-culturels. Nous avons traversé trois phases, trois vagues, trois pics ! Mais c’est la dernière vague qui a surtout retenu notre attention sur le nombre de cas. En termes de morbidité, on était à 2,5% », a expliqué tout en affirmant avoir l’impression que c’est le lundi passé Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye tout en confirmant que le variant Omicron est bel et bien présent dans notre pays. Omicron est un virus mutant qui a été signalé pour la première fois en Afrique du Sud et qui circule aujourd’hui dans une trentaine de pays.
La vaccination et port de masques fortement ré-encouragés
Pour le moment, aucune étude scientifique n’a encore donné une explication plausible et convaincante sur la sévérité de ce tout nouveau variant. Omicron, est-il plus sévère que le variant Delta ? Est-il plus contagieux ? Qu’en est-il de sa résistance au vaccin ? Trois questions qui préoccupent toute la communauté scientifique mondiale. Et ce, même si le tableau clinique est pour le moment très léger. Selon l’administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar (Ipd), Pr Amadou Alpha Sall, des études sont en cours pour déterminer le niveau de virulence, de sévérité ou de résistance aux vaccins de ce nouveau variant. « La transmission placée en première ligne est-elle associée à la sévérité, n’y aura-t-il pas un impact sur le vaccin ? Ce travail doit se poursuivre pour permettre de voir si Omicron va plus vite, s’il est associé à de la sévérité ou si le vaccin est encore très efficace. Un dispositif est mis en place. Le travail se poursuit avec le ministère et au-delà, pour permettre de répondre correctement », a expliqué le Pr Amadou Alpha Sall dit tout en demandant de laisser le temps aux scientifiques de prouver ces hypothèses. En attendant, pour parer à toute éventualité, la directrice générale de la Santé affirme que certes «l’Oms a dit que ce n’est pas pour le moment virulent parce qu’il n’y a pas encore eu de cas graves, mais ce qu’il faut dire aussi, ce sont des cas plus présents chez les enfants. L’enfant est une cible très robuste. Mais la gravité c’est la contagiosité. Dans un pays comme le Sénégal où les enfants peuvent facilement disséminer le virus dans les familles, Omicron est donc pour nous un variant grave. Comme c’est très contagieux, on pense que s’il y a beaucoup de cas, ça risque de causer des problèmes aux malades chroniques, aux personnes âgées et aux couches vulnérables. Un virus, ce n’est pas un jouet. On doit y aller comme si on était dans une grande guerre. C’est comme une bombe atomique «, a soutenu Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye qui invite les populations à aller se faire vacciner. Les autorités travaillent même sur des stratégies portant sur le renouvellement du vaccin jusqu’à la troisième dose et le rabaissement de l’âge jusqu’à 18 ans. Elle plaide surtout pour le respect strict des gestes barrières notamment le port correct du masque surtout dans les zones fermées avec le respect de la distance d’au moins d’un mètre à 1,5 mètres, d’arrêter les accolades et éviter les rassemblements inutiles.
DAKAR REFUSE UN SECOND APARTHEID CONTRE L’AFRIQUE DU SUD
Le pays de Mandela stigmatisé à cause du variant Omicron- Dakar a été toujours au front contre l’apartheid en Afrique du Sud.
Arfang Saloum SANE, Correspondant permanent à Rufisque |
Publication 07/12/2021
Dakar refuse toute stigmatisation contre l’Afrique du Sud où a été découvert le nouveau variant du covid-19 appelé Omicron. Quelques jours après avoir dénoncé toute tentative d’isolement de l’Afrique du Sud, le président de la République a encore dénoncé hier, à l’occasion de la 7ème édition du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, une tentative de stigmatisation de l’Afrique. Il a été rejoint sur cette forte position par le président de l’Afrique du Sud en personne, Cyril Ramaphosa, qui a vivement dénoncé « une nouvelle forme d’apartheid ».
Dakar a été toujours au front contre l’apartheid en Afrique du Sud. Autant les élites gouvernementales du temps de Léopold Sédar Senghor en 1962 (visite de 6 jours de Nelson Mandela et Olivier Tambo sur invitation du président Senghor), d’Abdou Diouf qui avait reçu le président Mandela en 1991, autant les élites intellectuelles et de la société civile à l’époque s’étaient résolument engagées pour la fin de l’apartheid aboli en juin 1991. Plus de 30 ans après cet épisode sombre de l’histoire de l’humanité, au démantèlement duquel notre pays avait résolument contribué, l’Afrique du Sud vit « une nouvelle forme d’apartheid » selon le président Macky Sall.
A la suite de la sortie qu’il avait effectué lors du forum Chine-Afrique, Macky Sall est revenu à la charge hier après que l’Afrique du Sud été stigmatisé et quasiment soumis à un embargo à la suite de l’apparition du variant Omicron dans son territoire. « Cette pandémie qui frappe tous nos pays doit nous rassembler sur le front solidaire de la riposte, au lieu d’ajouter un nouveau clivage entre pays riches et pays pauvres. Rassembler, réfléchir et proposer des solutions, c’est cela l’esprit du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique dont je déclare maintenant ouverte la 7e édition », a déclaré le président Macky Sall de l’ANC devant ses pairs d’Afrique du Sud, de la Guinée Bissau et du Niger. De son côté, le président sud-africain a embouché la même trompette que son hôte. « C’est une nouvelle forme d’Apartheid », a indiqué au sujet de l’ostracisme dont est l’objet son pays, Cyril Ramaphosa. «Quand des scientifiques sud-africains ont découvert Omicron, ils ont pris la responsabilité d’informer le monde. Et que s’est-il passé ? Les pays du Nord ont imposé des restrictions pour punir l’excellence !», a dénoncé M. Ramaphosa en référence aux interdictions de vol en direction et en provenance de Pretoria décidées par plusieurs pays.
MACKY SALL SUR LE VARIANT OMICRON : « On doit arrêter de faire peur à l’humanité tout entière »
Dans ce combat contre l’isolement de son pays, le président sud-africain peut compter sur son homologue sénégalais. Le président de la République Macky Sall s’est en effet prononcé hier sur la présence du nouveau variant Omicron en terre Africaine. Selon le chef de l’Etat, il n’y a pas lieu de faire toute une montagne sur la présence de cette souche. « Parlant du variant Omicron, il est là depuis quelques jours. Il est partout. Nous devons arrêter de nous faire peur. Nous devons respecter les gestes barrières et continuer la vaccination. Je crois qu’on doit arrêter de faire peur à l’humanité tout entière sur des sujets pour lesquels nous n’avons pas encore une pleine maîtrise », a déclaré le président Macky Sall.
Dans son discours d’hier à l’occasion du Forum sur la paix et la Sécurité, il s’est insurgé contre cette sorte d’industrie de la peur qui jalonne la progression de la pandémie du Covid-19 depuis son apparition. Une manière pour lui de dénoncer l’isolement de l’Afrique du Sud, où le variant Omicron a été détecté pour la première fois. «Isoler un pays qui a séquencé un nouveau variant et fait preuve de transparence est non seulement discriminatoire, mais aussi contre-productif, car c’est inciter les autres» à ne pas être transparents, a estimé Macky Sall.
L’Institut Pasteur de Dakar a annoncé la présence des deux premiers cas d’infection au variant Omicron. Cela après un premier cas du variant Omicron détecté par l’Institut de Recherche en Santé de Surveillance Epidémiologique et de Formation chez deux voyageurs sortants de Dakar. Il s’agit d’un homme de 28 ans, ayant séjourné à la Scat Urbam en partance pour un pays de la sous-région, et d’une femme de 29 ans qui se trouvait dans un hôtel de la place dont la destination était l’Afrique Australe. Le troisième cas concerne un homme de 58 ans arrivé au Sénégal le lundi 22 novembre 2021 par un vol en provenance d’un pays de la sous-région. Il a séjourné à Dakar dans un hôtel de la place et a participé à une manifestation qui a regroupé près de trois cent personnes de plusieurs nationalités.
OMICRON, SOLER UN PAYS EST DISCRIMINATOIRE ET CONTRE-PRODUCTIF
Le président sénégalais, Macky Sall, a estimé lundi que les mesures d’isolement qui frappent les pays où le nouveau variant du Covid-19, Omicron, a été détecté sont ’’non seulement discriminatoires, mais aussi contre-productives’’
Diamniadio, 6 déc (APS) - Le président sénégalais, Macky Sall, a estimé lundi que les mesures d’isolement qui frappent les pays où le nouveau variant du Covid-19, Omicron, a été détecté sont ’’non seulement discriminatoires, mais aussi contre-productives’’
L’annonce de l’apparition en Afrique du Sud de ce variant a provoqué la panique au point que de nombreux pays européens ont décidé de suspendre les arrivées de voyageurs en provenance d’Afrique australe (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie et Eswatini).
’’Comme l’a clairement indiqué l’OMS, isoler un pays qui a séquencé un nouveau variant et a fait preuve de transparence, est non seulement discriminatoire, mais aussi contre-productif, parce que c’est inciter les autres à ne pas publier les résultats de leurs investigations’’, a dit Macky Sall.
Le chef de l’Etat s’exprimait lors de l’ouverture de la septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, en présence de trois de ses homologues.
Devant le président Cyril Ramaphosa, Macky Sall a réitéré son soutien à l’Afrique du Sud confrontée à des mesures de restriction depuis que ses scientifiques ont annoncé l’apparition de ce variant.
Cette situation est ’’inacceptable’’, a soutenu le président sénégalais demandant ’’d’arrêter de faire peur à l’humanité surtout sur des sujets qu’on ne maîtrise pas’’.
’’Cette pandémie qui frappe tous nos pays doit nous rassembler sur le front solidaire de la riposte, au lieu d’ajouter un nouveau clivage aux relations Nord-Sud’’, a déclaré Macky Sall.
Il a invité à poursuivre les campagnes de vaccination contre le Covid-19.
VARIANT OMICRON : MACKY EXPRIME SA SOLIDARITE A L'AFRIQUE DU SUD
Le président Macky Sall a lancé les travaux de la 7ème édition du forum international de Dakar sur la paix et la sécurité. Mais dans son discours, le chef de l'Etat qui a évoqué la présence du variant Omicron au Sénégal
iGFM - (Dakar) Le président Macky Sall a lancé les travaux de la 7ème édition du forum international de Dakar sur la paix et la sécurité. Mais dans son discours, le chef de l'Etat qui a évoqué la présence du variant Omicron au Sénégal, s'est offusqué de la stigmatisation dont fait aujourd’hui l’Afrique du Sud, pays fortement touché par le variant Omicron.
"On doit arrêter de faire
peur à l’humanité toute entière..."
«Président Ramaphosa je vous réitère tout mon soutien contre toute forme de discrimination ou d'isolation du fait du nouveau variant Omicron. Ce n’est pas acceptable et nous n’allons pas l’accepter. D’ailleurs en parlant d’Omicron, il est aussi là au Sénégal, depuis quelques jours. Il est partout et nous devons arrêter de nous faire peur.
Nous devons respecter les gestes barrières, nous devons continuer la vaccination, mais je crois qu’on doit arrêter de faire peur à l’humanité toute entière sur des sujets sur lesquels nous n’avons pas la pleine maitrise."
L'isolement de l'Afrique du Sud
«Et comme l’a clairement indiqué l’Oms, isoler un pays qui a séquencé un nouveau variant et qui a fait preuve de transparence, est non seulement discriminatoire mais aussi contreproductif. Parce que c’est inciter les autres à ne pas publier les résultats réels de leurs investigations. Et c’est là le danger.
Donc il faut que nous continuions à travailler ensemble dans la solidarité. Cette pandémie qui frappe tous nos pays doit nous rassembler sur le front solidaire de la riposte au lieu d’ajouter un nouveau clivage entre pays riches et pays pauvres.»
PROPAGATION DU VARAINT OMICRON L’OMS APPELLE A UNE GESTION LUCIDE DE LA SITUATION
Face à sa propagation inquiétante, de nombreux Etats pourraient prendre de nouvelles mesures de restrictions en limitant les déplacements ou en fermant les frontières
Trois cas de personnes infectées à l’Omicron ont été dé- couverts au Sénégal. L’information a été hier relayée par les instituts en charge de détecter les cas de Covid-19 dans le pays. Et cela coïncide avec une forte propagation de ce nouveau variant dans le monde. Pour autant, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) appelle au calme et à une gestion lucide de la situation
Il ne fait plus de doute que la Covid-19 a été gérée à ses débuts dans la réactivité, sans le recul nécessaire, par la plupart des Etats. Les fortes mesures de restrictions prises à l’époque ont presque plongé le monde et particulièrement les pays pauvres dans le chaos économique. A l’heure de la relance, un nouveau variant, Omicron, présenté comme plus sévère est apparu.
Face à sa propagation inquiétante, de nombreux Etats pourraient prendre de nouvelles mesures de restrictions en limitant les déplacements ou en fermant les frontières. Mais l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) a déjà pris les devants par rapport à la gestion qui pourrait être faite de cette situation. Elle a demandé aux autorités publiques de ne pas paniquer, même s’il faut se préparer à une propagation probable. L‘agence sanitaire des Nations Unies indique qu’il faudra encore deux semaines avant d’en savoir plus sur son degré de transmissibilité et de dangerosité.
S’exprimant à Genève, vendredi dernier, le porte-parole de l’Oms, Christian Lindmeier, a indiqué que les données suggérant qu’Omicron était hautement transmissible n’étaient que pré- liminaires. Il a également réitéré les conseils de l’Oms contre les interdictions générales de voyager, sauf pour les pays dont les systèmes de santé ne sont pas en mesure de résister à une recrudescence des infections. «Il est bien plus préférable de préparer votre pays, votre système de santé à l’arrivée éventuelle de nouveaux cas, car nous pouvons être à peu près sûrs que cette variante Omicron va se propager», a-t-il déclaré. Le porte-parole de l’Oms a également mis en garde contre les réactions réflexes aux rapports indiquant qu’Omicron avait continué à se propager. «Ne nous laissons pas décourager pour l’instant. Obtenons d’abord le plus d’informations possibles pour faire une évaluation correcte des risques en fonction des informations que nous aurons et passons ensuite à autre chose», a-t-il recommandé. Poursuivant, l’Oms a demandé de ne pas s’inquiéter complètement ou de ne pas se laisser embrouiller par des informations individuelles qui sont toutes individuellement importantes, mais qui doivent être rassemblées afin d’être évaluées ensemble.
DETECTION D’OMICRON : LES PAYS INVITES A SEQUENCER ENTRE 75 ET 150 ECHANTILLONS PAR SEMAINE
Par ailleurs, il est noté que cette évolution intervient alors que l’Oms a annoncé l’envoi d’une équipe technique d’appoint dans la province sud-africaine de Gauteng pour surveiller Omicron et aider à la recherche des contrats, dans un contexte de recrudescence des réinfections par le coronavirus. Au cours des sept jours précédant le 30 novembre, l’Afrique du Sud a signalé une augmentation de 311% des nouveaux cas par rapport aux sept jours précédents, a indiqué l’Oms jeudi. «Dans la province de Gauteng, où se trouve Johannesburg, les cas ont augmenté de 375% d’une semaine à l’autre. Les admissions à l’hôpital y ont augmenté de 4,2% au cours des sept derniers jours par rapport à la semaine précédente. Et les décès liés à la Covid-19 dans la province ont fait un bond de 28,6% par rapport aux sept jours précédents», relève l’agence sanitaire des Nations unies. En annonçant le déploiement de l’équipe d’intervention, Dr Salam Guèye, directeur régional des urgences de l’Oms pour l’Afrique, informe que seuls 102 millions d’Africains, soit 7,5 % de la population du continent, sont aujourd’hui entièrement vaccinés et que plus de 80% de la population n’a même pas reçu une seule dose. «C’est un écart dangereusement important», a-t-il déclaré.
En collaboration avec les gouvernements africains pour accélérer les études et renforcer la réponse à la nouvelle variante, l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms)invite les pays à séquencer entre 75 et 150 échantillons par semaine. «La détection et la déclaration en temps utile de la nouvelle variante par le Botswana et l’Afrique du Sud ont fait gagner du temps au monde entier», a déclaré la Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique. «Nous disposons d’une fenêtre d’opportunité, mais nous devons agir rapidement et intensifier les mesures de détection et de prévention. Les pays doivent adapter leur riposte à la Covid-19 et empêcher une recrudescence des cas de balayer l’Afrique et de submerger des établissements de santé déjà surchargés», a-t-elle ajouté.
LE VARIANT OMICRON GAGNE DU TERRAIN
Après l’iressef, l’Institut Pasteur vient d’annoncer, ce dimanche, dans le cadre de la surveillance génomique du SARS-CoV-2, l’identification de ses deux premiers cas d’infection au variant #Omicron (B.1.1.529)
Dakar, 5 déc (APS) - Après l’iressef, l’Institut Pasteur vient d’annoncer, ce dimanche, dans le cadre de la surveillance génomique du SARS-CoV-2, l’identification de ses deux premiers cas d’infection au variant #Omicron (B.1.1.529) chez deux voyageurs sortants de Dakar.
Sur son compte twitter, l’Institut précise qu’il s’agit ’’d’un homme de 28 ans, ayant séjourné à Scat Urbam, prélevé le 23 Nov 2021 et en partance pour un pays de la sous-région, ainsi que d’une femme de 29 ans qui se trouvait dans un hôtel de la place, testée positive le 01 Déc 2021 dont la destination était l’Afrique Australe’’.
L’Institut Pasteur ajoute par ailleurs que ’’sur les 22 séquences obtenues pour la période le variant delta reste majoritaire 20/22’’.
Désigné par l’Organisation Mondiale de la Santé et Africa CDC comme laboratoire de référence pour la surveillance génomique du virus de la COVID-19, L’Institut assure qu’il ’’poursuivra le séquençage aussi bien au niveau national que sous-régional’’.
’’Dans un contexte de circulation des variants et des effets que cela pourrait entrainer pour la gestion de la pandémie’’, les responsables de Pasteur exhortent ’’les populations au respect strict des mesures barrières’’.
L’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) a annoncé, samedi, la découverte au Sénégal d’un premier cas du variant Omicron.
’’Le Sénégal enregistre son premier cas positif au variant Omicron L’Iressef grâce à son laboratoire de génomique a détecté le premier cas positif au variant Omicron ce vendredi 03 Décembre 2021 chez un voyageur sortant’’, a rapporté l’instititut sur son compte twitter.Retour ligne manuel.
L’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) dirigé par le Pr Souleymane Mboup est très engagé dans la lutte contre le coronavirus.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a recensé, samedi, 11 nouvelles infections de Covid-19, ce qui porte à 34 le nombre de patients sous traitement, une hausse comparée aux semaines précédentes.
Vendredi, face aux députés, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a déclaré que la vaccination reste ’’la meilleure préparation’’ face au variant Omicron qui gagne du terrain à travers le monde.
’’La vaccination reste la meilleure préparation donc je vais demander à tous les Sénégalais de se faire vacciner. Les vaccins sont disponibles partout dans le pays’’, a dit le ministre qui défendait son budget 2022 devant les députés.
Il a d’ailleurs invité les élus à participer à la sensibilisation et à la communication pour amener les populations à se rendre dans les centres de vaccination.
Le ministre a assuré que ’’toutes les dispositions sont prises pour ne pas être surpris par le variant Omicron aussi bien dans la prise en charge que dans la surveillance des frontières’’.
’’Nous nous préparons au niveau du Conseil national de gestion des épidémies et du Centre des opérations d’urgence Sanitaire(COUS)’’, a-t-il expliqué, en répondant aux multiples interrogations des députés sur le variant Omicron.
PREMIERS CAS DU VARIANT OMICRON AU SÉNÉGAL
Le pays a détecté ses trois premiers cas du variant Omicron du coronavirus chez des voyageurs qui se préparaient à se rendre dans des pays d'Afrique
Le Sénégal a détecté ses trois premiers cas du variant Omicron du coronavirus chez des voyageurs qui se préparaient à se rendre dans des pays d'Afrique, ont annoncé des laboratoires de recherche.
Un premier cas a été détecté vendredi chez un homme de 58 ans arrivé au Sénégal le 22 novembre par un vol en provenance d'un pays de la sous-région, selon un communiqué publié samedi soir par l'Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef). L'homme avait été vacciné le 13 avril avec AstraZeneca et le 25 juin avec Pfizer, a précisé l'institut. "Il a séjourné à Dakar dans un hôtel et a participé à une manifestation qui a regroupé près de 300 personnes de plusieurs nationalités. La manifestation s'est déroulée du 24 au 25 novembre", ajoute le communiqué. L'institut de recherche précise que le cas a été isolé en quarantaine et suivi dans un centre spécialisé. "A la date du samedi 4 décembre, il ne présente aucun symptôme", ajoute l'institut.
L'Institut Pasteur de Dakar a de son côté annoncé dimanche dans un communiqué avoir identifié deux autres cas d'infection au variant Omicron. L'un est un homme de 28 ans prélevé le 23 novembre à Dakar et en partance pour un pays d'Afrique de l'Ouest. L'autre est une femme de 29 ans qui se trouvait dans un hôtel de Dakar et qui se rendait en Afrique australe, précise-t-il.
Le Sénégal a enregistré au total 74.024 cas de Covid-19 et 1.186 décès depuis le début de la pandémie. Le gouvernement a lancé une campagne de vaccination en février, mais le taux de vaccination est faible en raison notamment des réticences des populations. Jusqu'ici, 1.328.633 personnes ont été vaccinées sur une population d'environ 17 millions d'habitants.
Avant le Sénégal, le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, le Ghana et le Botswana ont annoncé leurs premiers cas de ce variant découvert fin novembre en Afrique du Sud. L'annonce de la découverte du variant Omicron survient à la veille d'une visite du président sud-africain Cyril Ramaphosa à Dakar, dernière étape d'une tournée ouest-africaine qui l'a conduit au Nigeria, en Côte d'Ivoire et au Ghana.