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23 novembre 2024
Société
LE SÉNÉGAL PRÊT À S'OFFRIR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Selon une révélation des Échos, l'État ambitionne de racheter la filiale locale de la banque française pour 268 millions d'euros. Cette opération historique, suivie de près par Bassirou Diomaye Faye, vise à doter le pays d'un puissant levier financier
(SenePlus) - Dans un mouvement historique de souveraineté bancaire, le Sénégal se prépare à racheter la filiale locale de la Société Générale pour 268 millions d'euros. Cette révélation majeure du quotidien Les Échos intervient dans un contexte de retrait massif des banques françaises du continent africain.
L'opération, suivie personnellement par le président Bassirou Diomaye Faye, vise à doter l'État sénégalais d'un "bras armé financier" pour stimuler l'économie nationale. Selon le journal français, ce rachat du deuxième acteur bancaire du pays a un double objectif : soutenir les investissements publics et développer les PME locales, qui ne captent actuellement que 10% des crédits accordés aux entreprises.
Cette acquisition s'inscrit dans une tendance continentale plus large. "Le retrait des banques françaises, qui étaient frileuses sur les crédits et visaient une clientèle plus aisée, va bénéficier au marché africain", analyse dans Les Échos Jamal El Mellali, expert de l'agence Fitch.
La Société Générale opère un repli général sur le continent. L'enquête du journal économique révèle qu'après avoir quitté le Congo, le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso, le Mozambique et la Mauritanie, la banque vient d'annoncer son retrait de Guinée. La cession de ses filiales ivoiriennes est également programmée pour 2025.
Les chiffres expliquent ce désengagement : "Il est plus périlleux de prêter à des États, des entreprises ou des PME en Afrique qu'en Europe : le risque d'impayé est plus élevé", explique aux Échos Estelle Brack, experte des systèmes bancaires africains. L'Afrique ne représente que 7% du produit net bancaire de la Société Générale.
D'autres acteurs africains ont déjà pris le relais ailleurs sur le continent. La Coris Bank, fondée par le banquier Idrissa Nassa, a repris les filiales de la Société Générale au Tchad et en Mauritanie. En Côte d'Ivoire, elle a acquis la britannique Standard Chartered. De son côté, Vista Bank, dirigée par Simon Tiemtoré, promet dans Les Échos : "D'ici à 2026, nous serons présents dans 25 pays."
Jean-Luc Olivier Akoto, ancien dirigeant de la BNP en Afrique, livre dans le journal un témoignage éclairant sur les difficultés ayant mené à ce retrait : "On devait faire face à un bashing permanent sur l'Afrique. On nous disait que c'était corrompu, que c'était impossible d'y faire du business... Tout cela a plombé notre stratégie sur le continent."
Pour Estelle Brack, citée par Les Échos, ces rachats sont une opportunité : "Les banques françaises sont d'excellentes prises pour les banques africaines, elles sont généralement déjà performantes et très bien gérées." Une vision qui semble conforter la stratégie sénégalaise de reprise en main de son secteur bancaire.
LES BANQUES FRANÇAISES LARGUENT L'AFRIQUE
De la Société Générale à la BNP, le mouvement s'accélère, créant un vide que s'empressent de combler les institutions financières africaines. Une révolution silencieuse qui redessine le paysage bancaire du continent
(SenePlus) - Le paysage bancaire africain vit une mutation sans précédent. Les mastodontes français, longtemps piliers du secteur financier sur le continent, plient bagage les uns après les autres. Une récente enquête du quotidien Les Échos révèle l'ampleur de ce désengagement, particulièrement marqué chez la Société Générale.
"Bientôt, il n'y aura quasiment plus de banques françaises en Afrique", prédit Estelle Brack, experte des systèmes bancaires africains, citée par le quotidien d'infos économiques. La Société Générale, emblématique avec son logo rouge et noir, illustre parfaitement cette tendance. Après s'être retirée du Congo, du Tchad, du Bénin, du Burkina Faso, du Mozambique et de la Mauritanie, la banque vient d'annoncer la cession de sa filiale en Guinée. Selon Les Échos, ses filiales ivoiriennes et sénégalaises devraient suivre en 2025.
Les raisons de ce repli sont multiples. "Il est plus périlleux de prêter à des États, des entreprises ou des PME en Afrique qu'en Europe : le risque d'impayé est plus élevé", explique Estelle Brack aux Échos. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : l'Afrique ne représente que 7% du produit net bancaire de la Société Générale, et à peine 1% pour la BNP.
Ce vide laisse place à de nouveaux acteurs dynamiques. Simon Tiemtoré, à la tête de Vista Bank, saisit cette opportunité. "D'ici à 2026, nous serons présents dans 25 pays", promet-il dans Les Échos. Son groupe a déjà racheté plusieurs filiales de la Société Générale, notamment au Mozambique et au Burkina Faso.
Les banques régionales africaines s'affirment également. Selon Jamal El Mellali, analyste chez Fitch cité par Les Échos, "le retrait des banques françaises, qui étaient frileuses sur les crédits et visaient une clientèle plus aisée, va bénéficier au marché africain". La Coris Bank au Tchad et en Mauritanie, ou encore Atlantic Financial Group au Mali, au Gabon et aux Comores, reprennent le flambeau.
Même les États s'invitent dans la danse. Les Échos révèlent que le Sénégal ambitionne de racheter la filiale locale de la Société Générale pour 268 millions d'euros. Une opération suivie de près par le président Bassirou Diomaye Faye, qui souhaite "se doter d'un bras armé financier pour soutenir les investissements publics".
Jean-Luc Olivier Akoto, ancien dirigeant de la BNP en Afrique, livre un témoignage éclairant sur les difficultés rencontrées : "Chez nous, on devait faire face à un bashing permanent sur l'Afrique. On nous disait que c'était corrompu, que c'était impossible d'y faire du business... Tout cela a plombé notre stratégie sur le continent."
L'ART, LE TRAIT D'UNION
L’Ecole supérieure d’architecture d’urbanisme et des beaux-arts (Aruba-Sup) de Dakar a présenté une exposition pluridisciplinaire tissant des liens entre l’art, l’architecture et le design dans le cadre du Off de la 15ème édition de la biennale...
L’Ecole supérieure d’architecture d’urbanisme et des beaux-arts (Aruba-Sup) de Dakar a présenté une exposition pluridisciplinaire tissant des liens entre l’art, l’architecture et le design dans le cadre du Off de la 15ème édition de la biennale de l’art africain contemporain de Dakar qui se poursuit jusqu’au 7 décembre.
Intitulée “Deukko-Fanal” (Habiter la joie en wolof), elle met en scène des œuvres d’arts visuels du Malien Abdoulaye Konaté, des sculptures de Soly Cissé ou encore des photographies de Nzinga B. Mboup et de Caroline Geffriaud qui montrent à travers des clichés le vieux Dakar avec ses architectures de l’époque.
L’exposition montre aussi les décorations de ‘’Ëttu design’’ qui travaille dans l’embellissement intérieur.
L’Ecole supérieure d’architecture d’urbanisme et des beaux-arts (Aruba-Sup) a rendu ‘’hommage aux artistes qui ont beaucoup contribué à l’essor aussi bien de l’art que de l’architecture.
‘’Nous pensons que l’art et l’architecture sont liés […]. Nous profitons alors de la biennale pour faire ce Off à deux volets ; d’abord rendre un vibrant hommage à certains de nos artistes disparus dont Félicité Kodjio, Souleymane Keita, et Amadou Sow qui a d’ailleurs fait le logo de la biennale. Ils ont contribué de manière très forte à l’émergence de l’art et de l’art appliqué’’, a déclaré l’architecte Abou Emile Diouf.
par Madieye Mbodj
UN CYCLE POLITIQUE SE CLÔT, UN NOUVEAU PARADIGME ÉMERGE
Le verdict est net, incontestable et incontesté. Les élections territoriales à venir constitueront le troisième jalon pour envoyer à la retraite les caciques et autres professionnels de la politique politicienne qui polluent la scène depuis trop longtemps
17 novembre 2024, jalon de confirmation de la victoire historique du 24 mars qui marque d’un sceau indélébile la trajectoire de la révolution démocratique, sociale, citoyenne et populaire en cours pour un changement de cap décisif au Sénégal et en Afrique. Les élections territoriales à venir constitueront le 3ème jalon pour envoyer à la retraite politique les caciques et autres professionnels de la politique politicienne qui polluent la scène depuis trop longtemps. Ainsi se confirmera la clôture d’un ancien cycle politique et l’ouverture d’un nouveau paradigme, marqué par l’offre politique d’une nouvelle génération de patriotes révolutionnaires panafricanistes, incarnés par la figure d’Ousmane Sonko, président du parti Pastef-Les Patriotes.
Il ne croyait pas si bien dire cet aboyeur tête de liste d’une des coalitions du système déchu : « dimanche 17 novembre, ce sera la victoire de la vérité sur le mensonge, la victoire du travail sur la manipulation », suivez mon regard te nakBañ- bañ bëgg ! Le verdict est net, incontestable et incontesté, à tel point que tous ont été contraints de reconnaitre leur défaite et de féliciter le vainqueur, rabattant le caquet à leurs divers porte-voix, porte-plume et autres relais prétentieux. Tous, y compris en désespoir de cause certes, le président sortant, nouvel adepte des campagnes électorales via whatsapp, par peur probablement, lui et ses compères, de remettre les pieds à Numbelaan et de devoir passer sous les fourches caudines de l’incontournable reddition des comptes, impératif incontournable dans tout Etat de droit digne de ce nom.
La liste Pastef, conduite de main de maitre par Ousmane Sonko, un jeune prétendument ‘’inexpérimenté’’ mais qui s’est révélé comme un géant politique de la génération des leaders panafricanistes contemporains, a battu à plate couture les coalitions du système néocolonial, toutes versions confondues, obtenant de haute lutte une majorité homogène, qualifiée, sécurisée et écrasante, de l’ordre de quelque 130 députés sur les 165 de l’Assemblée, soit 40 sur les 46 départements du Sénégal, 7 sur les 8 circonscriptions électorales de la diaspora, et 30 députés sur les 53 de la liste nationale proportionnelle, selon les résultats globaux provisoires tirés du dépouillement des votes effectué par les Commissions départementales de recensement.
Pour tenter de dévaloriser l’éclatante victoire du 17 novembre, certains esprits chagrins et mauvais perdants, veulent établir une fausse comparaison avec le taux de participation de 61,3% à la présidentielle de mars 2024, ce qui n’a de toute évidence aucune once de pertinence. En effet, le taux de participation de plus de 49% au présent scrutin, dépasse sans conteste celui de 46,6% des dernières législatives de juillet 2022- même si l’on doit ambitionner de viser une participation plus massive lors de prochains scrutins.
Que dire à présent de l’inter-coalition de l’opposition ? Cette formule qui a fait mouche en 2022, a manifestement fait flop en 2024. Et comme nous l’enseigne le vieux Karl Marx, les grands évènements historiques ne se reproduisent jamais à l’identique entre la première et la seconde fois, sauf à verser dans la caricature ! D’autant qu’ici en l’occurrence, entre 2022 et 2024, ni le contexte, ni les enjeux, ni le leadership ne sauraient se suffire d’une quelconque entreprise de ‘’copier-coller’’.
Des faussaires en tous genres, ces Tartarins de la politique politicienne et leurs thuriféraires, ont prétendu s’ériger en champions défenseurs du peuple sénégalais qui, à leurs yeux, n’aurait rien compris en votant Diomaye-Sonko le 24 mars 2024 ! Malheureusement pour eux, le 17 novembre, ce même peuple a persisté, récidivé et confirmé ! Admirable peuple africain du Sénégal, peuple patient certes mais conscient et cohérent dans la prise en mains de son propre destin à chaque tournant déterminant de son histoire.
En réalité, nos compatriotes n’ont eu droit qu’à une seule vraie campagne, celle de la liste Pastef conduite par Ousmane Sonko : déroulement, tambour battant, d’un programme explicitant, le long de sa caravane à travers les 8 pôles régionaux de développement du territoire national, le nouveau référentiel de transformation systémique « Sénégal Vision 2050 », soutenu par une mobilisation populaire sans précédent. Et fait notable à souligner, cette mobilisation a été réussie sans utilisation pernicieuse des moyens de l’Etat, pratique jusqu’ici largement prédominante dans nos mœurs électorales. Il a suffi, au contraire, de miser avant tout sur l’engagement citoyen des jeunes, des femmes, des ainé-e-s, des masses populaires des villes comme des campagnes, dans le pays comme dans la diaspora, à travers une pratique innovante de l’-auro-financement militant. « Je préfère l’engagement de ma jeunesse aux milliards de l’étranger », a pu déclarer, fort justement pour une fois, l’ancien président Abdoulaye Wade.
De l’avis général, le scrutin du 17 novembre s’est globalement déroulé de façon exemplaire, malgré pourtant son caractère anticipé, avec des délais substantiellement réduits et un nombre pléthorique de listes en compétition. Rendons donc hommage à l’organisateur principal qu’est la DGE, aux forces de défense et de sécurité pour leur présence dissuasive, au service public de la RTS qui a assuré avec professionnalisme et équité la couverture de la campagne des 41 listes en compétition et, par-dessus tout, à la maturité, à la conscience ainsi qu’à l‘esprit de cohérence de nos compatriotes, de nos concitoyen-ne-s de l’intérieur comme de la diaspora, et particulièrement au dévouement des militants et militantes Pastef, de la base au sommet, sans oublier le précieux rôle de veille et d’accompagnement des organisations de la société civile : autant de facteurs fort illustratifs de notre marche en avant dans la lutte pour la construction continue d’un système républicain et démocratique fiable et crédible.
L’horizon se dégage pour une prise en charge encore plus vigoureuse et plus efficace des travaux pharaoniques de la rupture en marche, avec en bandoulière la Vision Sénégal 2050 faisant cap sur l’impératif de la souveraineté nationale et populaire autour des chantiers prioritaires aux divers plans institutionnel, politique, économique, financier, social, culturel et environnemental. La fixation imminente du prix au producteur d’arachide pour la campagne de commercialisation 2024-2025, la prochaine loi de finances au titre de l’année 2025 et plus globalement le mandat en cours du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, donneront à coup sûr une idée de la volonté concrète du nouveau pouvoir de prendre à bras le corps, avec l’implication et l’engagement de tous les acteurs concernés, les grandes batailles de l‘emploi, du pouvoir d’achat, de l’eau, de l‘électricité, de l’éducation et d la formation, de la santé, en un mot, de nos politiques publiques de développement endogène au service de notre peuple. En même temps, pour en finir avec le système présidentialiste néocolonial de soumission volontaire, d’autocratie et de prédation, en vigueur dans notre pays plus précisément depuis la Constitution senghorienne du 7 mars 1963, la promotion en actes, à la faveur de la 15ème législature, d’une vraie Assemblée nationale de rupture animée par d’authentiques députés du peuple, et la capacité à donner corps à l’indispensable révolution culturelle pour le changement effectif des mentalités et des comportements, donnant ainsi tout son sens et toute sa portée à notre credo Jub-Jubal-Jubbanti, constituent aussi, assurément, autant de leviers pour un Sénégal souverain, juste et prospère, on Sénégal d’un vivre-ensemble de dignité, dans une Afrique unie, libre et de progrès. Nos tâches restent immenses et nos responsabilités encore plus : à nous de continuer à mériter la confiance de notre peuple et l’adhésion enthousiaste de notre jeunesse ! Nous n’avons qu’une seule perspective : réussir, pour le Sénégal et pour l’Afrique. Mettons pleinement à profit l’opportunité de la préparation et de la tenue du 1er congrès de Pastef-Les Patriotes pour reprendre en mains, mettre à jour et renforcer nos tâches de solidarité de lutte panafricaniste et internationaliste, nos tâches d’implantation, d’organisation, de formation, d’animation politique, d’élévation de notre unité à un niveau supérieur, de communication diversifiée et d’anticipation, communication de la vérité des faits dans la vigilance accrue à l’endroit de tous les ennemis de classe, de l’intérieur comme de l’extérieur, dressés contre la rupture et la transformation systémique en cours.
Madieye Mbodj est vice-président de Pastef, chargé de la vie politique nationale.
24 TONNES DE PNEUS USAGÉS ILLÉGALEMENT DESTINÉS AU SÉNÉGAL SAISIES EN ITALIE
Les 2 142 pneus usagés saisis étaient entassés au point de compromettre leur structure et leur sécurité. Selon un responsable de l’opération, ces pneus étaient « inutilisables et représentaient une menace pour la sécurité routière ».
Les autorités italiennes ont mis la main sur un important chargement de 24 tonnes de pneus usagés destiné au marché sénégalais. Cette opération, menée conjointement par les carabiniers de l’unité écologique de Grosseto et les douanes de Livourne, a eu lieu mardi dernier dans le port de cette ville toscane.
Les 2 142 pneus usagés saisis étaient entassés de manière anarchique, comprimés au point de compromettre leur structure et leur sécurité. Selon un responsable de l’opération cité par L’Observateur, ces pneus étaient « inutilisables et représentaient une menace pour la sécurité routière ». Qualifiés de déchets spéciaux, ces pneus ne respectaient pas les normes de stockage et d’exportation imposées par la législation italienne. Leur envoi vers le Sénégal aurait pu avoir de lourdes conséquences, notamment en matière de sécurité routière et de gestion environnementale.
La saisie a été rendue possible grâce à un signalement fiable concernant cette cargaison. Les enquêteurs ont découvert que l’exportateur, un entrepreneur italien spécialisé dans le recyclage des plastiques, est impliqué dans plusieurs infractions graves.
Il est accusé de gestion et trafic illicites de déchets, de violation des articles 256 et 259 de la loi italienne sur l’environnement, ainsi que de falsification de documents publics. Les autorités italiennes envisagent de poursuivre cet entrepreneur pour ses activités illégales, qui soulèvent également des préoccupations sur la destination finale de ces pneus usagés.
L’affaire met en lumière un problème croissant de transfert de déchets des pays développés vers des pays en développement comme le Sénégal. Ces pneus usagés, souvent importés sous le prétexte de leur réutilisation, finissent par devenir des déchets difficiles à gérer.
Non seulement ils augmentent les risques pour la sécurité routière, mais leur élimination inappropriée peut également entraîner des impacts négatifs sur l’environnement, notamment à travers la pollution des sols et des eaux, et des risques accrus d’incendies dans les décharges.
PAR Youssoupha Mbargane Guissé
LA VICTOIRE ÉLECTORALE DU PASTEF SONNE LE DERNIER BAL DES VAMPIRES
EXCLUSIF SENEPLUS - Les législatives interviennent dans un contexte de profonde remise en question du système de gouvernance précédent, accusé de pratiques mafieuses et de corruption généralisée. Un tournant majeur qui ouvre la voie au projet Horizon 2050
Le parti Pastef avec comme tête de liste le président Ousmane Sonko vient de remporter triomphalement les élections législatives de ce dimanche 17 novembre 2024. Cette victoire, un véritable raz-de -marée consacre la fin inéluctable du Bal des Vampires. Ces êtres maléfiques ont pendant 12 ans sucé le sang du peuple, mis la République à genoux et failli détruire le pays par un carnage financier et foncier d’une ampleur sans précèdent. Leur mode d’organisation clanique et mafieux a reposé sur la corruption généralisée, le règne de l’impunité garantie pour ses membres, la manipulation politique des Institutions et la mise en cause des fondements de la cohésion sociale nationale. Tout cela se déroulait dans une répression systématique d’une violence inouïe contre la jeunesse en révolte, le peuple mobilisé, les dirigeants, cadres et militants du parti Pastef. Le Sénégal découvrait ainsi le visage hideux du néocolonialisme à son stade dernier, celui de la gouvernance des Vampires, une mafia politique affairiste ayant pris en otage la République.
Le contexte mondial
À la faveur de la mondialisation, des groupes privés capitalistes ont rapidement pu disposer de puissants moyens financiers qui leur ont permis de s’organiser en réseaux mafieux et lobbies maçonniques pour la direction politique et culturelle du monde. Les bourgeoises néocoloniales et compradores de certains pays africains se sont retrouvées partie prenante dans ces réseaux de trafics de tout genre, corruption, blanchissement d’argent, spoliation foncière, bradage des ressources nationales, fraudes fiscales à grande échelle au profit de ces nouvelles forces hégémoniques mondiales auxquelles elles sont désormais soumises. Le but est d’assurer partout sur la planète le maintien du système mafieux international fondé sur la violence et la spoliation. Selon nous, le groupe dirigeant sous Macky Sall s’est transformé au sein de l’Etat rapidement en un maillon actif de ces réseaux mafieux qui contrôlent l’organisation internationale de flux financiers illicites ainsi que le crime politique organisé.
Une classe dirigeante transfigurée
Ce groupe s’est transfiguré en un clan corrompu et répressif utilisant la violence, la manipulation et la peur comme mode de gestion politique. Cela leur a permis une accumulation effrénée privée de richesses et la constitution de fortunes personnelles colossales. Pour conformer le mode de gouvernance du pays à cette nouvelle structure d’économie mafieuse et spoliatrice internationale, le président Macky Sall a délibérément mis en place un puissant système de corruption infiltrant toutes les sphères de l’administration, les différentes institutions de la république, des banques, la presse, certains milieux d’affaires, des confréries, les directions syndicales, les milieux sportifs, les universités et les ambassades ainsi que associations et regroupements divers. Seul, ce modèle de restructuration interne de type mafieux pouvait être le support au déploiement du nouveau système financier transnational auquel il correspondait. Seul, ce modèle composite, hybride et de violences pouvait garantir le succès des stratégies monopolistiques d’accaparement et faire du Sénégal un espace d’ancrage sûr, un territoire d’exploitation et de pillages.
La République, otage d’une mafia
C’est dans ce contexte que de nouveaux fortunés sont apparus en très peu de temps sous le régime de Macky Sall. Il s’agit de certains membres du cercle familial et parents du président et de son épouse, de politiciens de son parti l’APR et ses alliés partisans de Benno Bokk Yakaar. S’y ajoutent journalistes de la presse et des réseaux sociaux, universitaires, courtisans de tous milieux, affairistes, commerçants, courtiers, hommes de main, influenceurs, jet-sociéteurs et societeuses, prostituées de luxe, aventuriers de tout bord. Tous gravitaient autour de l’Etat, s’introduisant subrepticement dans toutes les sphères de la haute administration, avaient leur entrée glissante partout où se traitent des marchés, nouaient des relations de connivence et passaient des deals sur le foncier, l’habitat, le commerce, les transactions de toutes sortes, tout en bénéficiant de solides protections. Certains parmi eux ont vite accumulé de manière effrénée des richesses acquises en un temps record grâce à des arrangements de surfacturations sur des marchés publics octroyés souvent de gré à gré. Plusieurs dizaines ou centaines de milliards sont alors décaissés au profit d’entreprises prête-nom ou même de sociétés fictives, aboutissant dans les poches d’individus parasitaires sénégalais et étrangers.
Ces groupes apatrides animés d’une culture de prédation et de luxure, ont propagé ainsi pendant 12 ans au sein de l’Etat, à toutes les échelles de l’Administration et de ses institutions, des pratiques mafieuses corruptrices qui n’ont épargné ni le foncier, ni le patrimoine bâti de l’Etat, ni le littoral maritime. Comme si les scandales financiers ahurissants déjà établis dans les différents rapports annuels des corps de contrôle de l’Etat ne suffisaient pas, les audits entamés par la gouvernance du Pastef, révèlent l’ampleur inimaginable de la boulimie sur le foncier, la prédation financière, l’accaparement des biens de l’Etat et des richesses du pays à tous les niveaux et dans tous les domaines.
Cette dévastation quasi complète de l’économie nationale n’a épargné aucune institution, aucun secteur : La présidence de la République, les ministères dont celui des Finances où le gouvernement vient d’établir et de documenter les rapports falsifiés de l’ancien régime sur la dette publique, mais aussi celui de la Santé avec le scandale sidérant de la gestion des mille milliards de la Covid, entre autres méfaits gravissimes dans ce même secteur comme dans d’autres. De nombreux détournements et transactions illicites et des fraudes fiscales sur des milliards de FCFA ont été couverts sous le sceau Secret défense. Les grands projets d’infrastructures comme l’Aéroport AIBD, le TER, le BRT, les programmes de développement comme le Prodac ont laissé la population dans la consternation. Le pillage s’est même étendu jusqu’aux budgets des écoles et universités, les mairies avec des recrutements clientélistes, des salaires fictifs et des commandes publiques fantômes. L’Hôpital Le Dantec, les prisons de Rebeuss et du Cap manuel, même plus grave et chose incroyable, les espaces pour les tombes au cimetière de Yoff-Dakar, n’ont échappé au morcellement foncier et à la vente de titres privés.
Les appétits dévorants de ces groupes ont d’ailleurs considérablement enflé avec les perspectives des richesses du Sénégal en pétrole, gaz et en autres ressources minières et naturelles abondantes. L’illustration significative dans ce domaine a été le deal de la vente des deux blocs de pétrole Off-shore par Macky Sall dès son installation au pouvoir, créant le gros scandale Petrotim-Franck Timis auquel son propre frère est dit impliqué. Un tel acte ainsi que la déclaration étonnante de son patrimoine personnel évalué à 8 milliards de FCFA, annonçaient déjà l’ère des pratiques mafieuses et corruptrices du nouveau régime. Ceci semble être confirmé par la découverte d’un transfert clandestin du pays à l’étranger de quantités importantes de lingots d’or auquel le président Macky Sall ne serait pas étranger. Des scandales ont été établis au détriment du trésor public dont les exonérations d’impôts, l’effacement de la dette de redressement fiscal, entre autres, pour certaines grandes entreprises privées et multinationales, portant sur plusieurs centaines de milliards. Ousmane Sonko, alors député à l’Assemblée nationale les avait dénoncés vigoureusement, s’attirant les foudres de l’Etat.
Il s’y s’ajoute également la découverte récente annoncée d’un compte bancaire personnel d’un dignitaire du régime où logent mille milliards de francs. Tout cela alors que le désarroi tenaillait la jeunesse, que les bébés mourraient dans des couveuses obsolètes d’hôpitaux démunis de tout et que dans de nombreux endroits du pays, les jeunes écoliers apprenaient dans des salles de classe sous abris provisoires, sous la chaleur et la poussière des vents.
Une crise de légitimité politique
La perte de légitimité totale du président Sall et de son régime clanique était désormais scellée. Les inégalités sociales, les injustices de toutes sortes et les harcèlements judiciaires devenus insoutenables, ont entrainé la montée vigoureuse de la résistance radicale patriotique. À la profondeur des transformations sociales à mener jusqu’au bout pour dégager le système, correspondaient désormais le mouvement ample de résistance et de lutte de la masse historiquement active : une jeunesse massive insurgée, des avocats émérites de la cause, un peuple en éveil uni dans toutes ses composantes, une Diaspora en effervescence, un parti organisé avec un projet souverainiste, des cadres trempés, une stratégie sure et des tactiques intelligentes sous le guide d’un leader spirituel de la révolution indomptable.
Le prix du sang
Il ne restait plus que franchir l’étape suprême qui fonde la substance de toute révolution profonde et assure la victoire des peuples insurgés, payer le prix du sang de la liberté. Le peuple sénégalais a franchi cette étape psychologique et physique du sacrifice suprême. En s’engouffrant dans les brasiers et les flammes dévorantes sous les bombes lacrymogènes et les tirs de fusil à balles réelles, les jeunes ont gagné l’épreuve du feu, défi de toute révolution authentique. Ils sont devenus ainsi les héros et martyrs inoubliables du peuple sénégalais. Ils ont accédé ainsi dans l’au-delà, au Royaume de la lumière éblouissante de tranquillité, si crainte des Vampires.
Le chant des martyrs
L’esprit de sacrifice suprême pour la souveraineté semble avoir atteint les communautés tout autant que les jeunes. Les évènements du mois de mai 2023 à Ziguinchor, en Casamance en sont une forte illustration. En effet face à l’attaque des éléments de la Police et de la Gendarmerie contre le domicile d’Ousmane Sonko, les femmes par centaines avec les jeunes révoltés par milliers, ont opposé une forte résistance en formant un bouclier humain devant le domicile de leurs fils et de leur leader, empêchant ainsi l’intervention des forces de la police et de la Gendarmerie. Vieilles grands-mères, pères et fils, garçons et filles ont ainsi campé le jour et nuit, formant un bouclier humain pour protéger leur leader, au prix de leur vie. Tous entonnaient en chœur dans la ferveur et la bravoure les chants mystiques du Bois sacré.[1]L’un des chants est le suivant « Le sang est certes sacré. Le lien du sang filial est très fort, surtout celui versé par une mère au moment de l’accouchement ». « Qu’à cela ne tienne, veuillez porter le message d’adieu à ma mère chérie, qu’aujourd’hui est mon dernier jour sur terre. Ceci est un adieu de son sang. ».
L’horizon 2050
Ainsi l’enjeu de l’élection législatives du dimanche 17 novembre 2024 est d’accélérer la révolution en cours aux plans politique, économique, social et culturel pour laquelle le peuple sénégalais a enduré toutes les souffrances et consenti tous les sacrifices. Le projet Horizon 2050 ouvre de radieuses perspectives de libertés, d’abondance et de bien-être. Il s’agit à présent de se mettre au travail et d’avancer résolument.
[1] Voir l’article Derrière le chant mystique des femmes du bois sacré. Journal Source A du vendredi 19 mai 2024
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L'ASSEMBLÉE VIRE AU PASTEF
La CNRV a officialisé jeudi le raz-de-marée électoral, attribuant 130 sièges sur 165 au parti de Sonko. Avec près de deux millions de suffrages et 54,97% des voix, les Patriotes s'imposent comme la première force politique du pays
Les résultats provisoires des élections législatives anticipées ont été proclamés ce jeudi par la Commission nationale de recensement des votes, confirmant une victoire éclatante pour Pastef-les Patriotes. Avec 54,97 % des suffrages exprimés, la formation politique dirigée par Ousmane Sonko décroche 130 des 165 sièges à l’Assemblée nationale.
Le premier président de la Cour d’appel de Dakar, Abdoulaye Ba, également président de la commission de recensement des votes, a annoncé les chiffres lors d’une déclaration officielle. Pastef a obtenu 1 991 770 voix, soit une majorité absolue qui lui permet de contrôler largement l’Assemblée nationale. Cette performance marque un tournant politique majeur, renforçant le parti des Patriotes africains pour l’éthique et le travail comme force dominante au Sénégal.
Face à cette razzia, les autres forces politiques ont été largement distancées. La coalition Takku Wallu, menée par l’ancien président Macky Sall, a remporté 16 sièges grâce à 14,67 % des voix. Jamm Ak Njarign, dirigée par l’ancien Premier ministre Amadou Ba, a décroché 7 sièges (9,15 %), tandis que Samm Sa Kaddu, conduite par le maire de Dakar Barthélémy Dias, en a obtenu 3 (6,13 %).
Les autres formations, telles que Ande Nawlé (2 sièges) et les autres entités comme Sénégal Kessé, And Bessal Sénégal, Sopi Sénégal, And Si Koolute Nguir Senegal (AKS), les Nationalistes Jel Linu Moom, Kiiray ak Naatangue/Pole alternative et Farlu, n’ont réussi à obtenir qu’un siège chacune.
Sur le plan national, Pastef a dominé dans la majorité des départements, à l’exception de Ranérou, Podor, Matam et Gossas, où des coalitions de l’opposition ont réussi à s’imposer.
À l’étranger, Pastef a également confirmé son hégémonie en remportant les sièges en jeu dans les zones électorales d’Europe, d’Amérique, d’Asie, d’Afrique du Nord et australe, ainsi qu’en Afrique de l’Ouest. La coalition Takku Wallu a toutefois remporté les deux sièges d’Afrique centrale.
Sur 7 371 890 électeurs inscrits, seuls 3 649 959 se sont rendus aux urnes, portant le taux de participation à environ 49 %. Parmi ces votes, 26 326 ont été déclarés nuls, laissant 3 623 633 suffrages valablement exprimés.
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LE JOURNALISTE ADAMA GAYE CONVOQUÉ À LA DIC
«Mon avocat, l'un des ténors du Barreau Sénégalais, que je viens d'avoir, demande le report à demain de mon rendez-vous avec vous puisqu'il ne peut pas être chez vous aujourd'hui à 16h», a-t-il indiqué sur sa page Facebook.
iGFM - (Dakar) Adama Gaye est convoqué à la division des investigations criminelles. La nouvelle a donnée par le journaliste lui-même.
Adama Gaye devra aller répondre aux enquêteurs. Il vient d’annoncer qu’un individu l'a appelé pour lui donner la convocation. «Mon avocat, l'un des ténors du Barreau Sénégalais, que je viens d'avoir, demande le report à demain de mon rendez-vous avec vous puisqu'il ne peut pas être chez vous aujourd'hui à 16h», a indiqué le journaliste. Pour rappel, Abass Fall avait déposé une plainte contre lui, dans l’affaire Onas.
LE SÉNÉGAL EN QUÊTE D’UNE POLITIQUE INCLUSIVE ET DURABLE
Les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement ont débuté ce jeudi 21 novembre 2024 à Kaolack, sous l’égide du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de Dr. Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique ...
Les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement ont débuté ce jeudi 21 novembre 2024 à Kaolack, sous l’égide du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de Dr. Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Ces rencontres de trois jours, réunissant acteurs institutionnels, société civile, partenaires techniques et financiers, marquent un tournant dans la gestion de ces secteurs vitaux pour le Sénégal.
Ces concertations visent à co-construire une nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement, axée sur une gestion inclusive et durable des ressources en eau et des infrastructures d’assainissement. Elles traduisent la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de rompre avec les approches traditionnelles, en favorisant un dialogue large et participatif.
« Ces concertations ne sont pas uniquement l’affaire des techniciens ou du ministère. Il s’agit d’un moment clé pour diagnostiquer notre secteur, mobiliser tous les acteurs, et surtout, se projeter vers des solutions innovantes », a déclaré le ministre Dr. Cheikh Tidiane Dièye lors de la cérémonie d’ouverture.
Les travaux s’articuleront autour de quatre grandes thématiques : Gestion intégrée et territorialisée des ressources en eau : mieux gérer l’eau au niveau local tout en tenant compte des réalités régionales. Services sécurisés d’eau potable et eau productive : garantir un accès universel et sécurisé, aussi bien pour les besoins domestiques qu’économiques. Services sécurisés d’assainissement et gestion des eaux pluviales : améliorer les infrastructures pour limiter les impacts des inondations et des mauvaises conditions sanitaires. Gouvernance, financement et partenariat : définir un cadre de financement viable et renforcer la coopération avec les acteurs nationaux et internationaux.
Décentralisées pour une meilleure inclusion, ces concertations ont été organisées à Kaolack, un choix motivé par deux raisons principales. « Kaolack est au carrefour du pays et symbolise les défis liés à l’eau et à l’assainissement : qualité de l’eau avec une teneur élevée en fluor, inondations récurrentes, et infrastructures insuffisantes », a souligné Dr. Dièye.
Parmi les participants figurent des représentants de l’administration, de la société civile, des associations de consommateurs, des partenaires financiers, ainsi que le Réseau sénégalais des journalistes spécialisés en eau et assainissement (RESJOSEA), dirigé par Cheikhou Aidara.
Ces concertations s’inscrivent dans la vision présidentielle d’un accès équitable à l’eau et à l’assainissement pour tous, en harmonie avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour 2030 et la Vision Africaine de l’Eau à l’horizon 2063.
En lançant cet exercice participatif, le Sénégal réaffirme son engagement à bâtir des solutions pérennes pour répondre aux attentes de sa population et anticiper les défis à venir dans un contexte de changement climatique et de pression croissante sur les ressources
DAKAR ÉVALUE SES BESOINS FINANCIERS À PLUS DE 1240 MILLIARDS FCFA PAR AN
Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique
Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, a indiqué le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
”Ce financement est essentiel pour développer des infrastructures résilientes, promouvoir des pratiques agricoles durables, investir dans les énergies renouvelables, entre autres’’, a-t-il dit.
Daouda Ngom intervenait, mercredi, à l’occasion de la journée dédiée au Sénégal dans le cadre de la COP 29. Cette journée est axée sur le thème : ‘’La finance climatique au Sénégal’’.
Il a indiqué que depuis la mise en place des mécanismes financiers du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), du Fonds vert pour le climat et du Fonds d’adaptation, le pays n’a reçu qu’un montant global de 340.761.931 USD (211.954.585.908 francs CFA).
Cette enveloppe ne tient pas compte des financements multilatéraux et bilatéraux ainsi que ceux du secteur privé.
Il estime qu’il est donc ‘’crucial de renforcer les capacités locales pour accéder, efficacement, aux financements disponibles’’.
”Le Sénégal a déjà mis en place un cadre stratégique avec le Fonds Vert pour le Climat (FVC) et d’autres mécanismes qui nous aident à identifier nos priorités d’investissement’’, a-t-il informé.
Il a appelé à ‘’continuer à travailler, ensemble, pour simplifier les processus d’accès aux fonds et nous assurer que les ressources atteignent ceux qui en ont le plus besoin’’.
La COP 29, ‘’un moment décisif’’
Daouda Ngom a souligné que la COP29 est ‘’un moment décisif’’ où les partenaires devraient redoubler d’efforts pour tenir leurs engagements climatiques, notamment pour ce qui concerne le financement, un pilier indispensable en vue d’assurer une transition écologique mondiale.
Il a rappelé que le Sénégal s’est résolument engagé dans l’action climatique. ‘’Nous avons dans cet esprit élaboré notre Plan d’action national d’adaptation, qui identifie des actions prioritaires dans des secteurs clés, comme l’agriculture, les ressources en eau et les zones côtières’’, a-t-il informé.
Le ministre a signalé que le Sénégal a aussi élaboré aussi sa ‘’contribution déterminée au niveau national’’. Celle-ci ‘’fixe des objectifs ambitieux de réduction des émissions et d’adaptation’’.
Le Sénégal a également élaboré ‘’les plans nationaux d’adaptation sectoriels qui permettent de faciliter l’intégration des changements climatiques et des mesures d’adaptation dans la planification et la budgétisation’’.
Selon lui, la mise en œuvre de ces plans nécessite des ressources financières considérables, bien au-delà des capacités nationales. ‘’C’est pourquoi la question du financement climatique est fondamentale pour nous. Elle n’est pas une option, mais une nécessité vitale. Elle représente non seulement une opportunité économique, mais aussi un acte de justice climatique’’, a expliqué le ministre.
Il a assuré en outre que le Sénégal est déterminé à renforcer ses capacités institutionnelles et techniques pour une meilleure gestion et absorption des financements climatiques.
Bien plus qu’un outil économique
Il a invité la coopération internationale à se donner pour objectif de ‘’renforcer’’ les capacités, à ‘’rationaliser les processus d’octroi des fonds et à faciliter les transferts de technologies durables.
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique estime que la finance climatique est bien plus qu’un outil économique. ‘’Elle est un symbole de la solidarité internationale et la traduction de notre engagement collectif à construire un avenir durable’’, a-t-il relevé.
”La crise climatique est un défi mondial qui appelle une réponse globale. En cette COP29, nous devons saisir l’opportunité de renforcer la finance climatique et de transformer nos engagements en actions concrètes’’, a-t-il encouragé.
Au cours de la réunion de deux semaines à Bakou, les parties négocieront un nouvel objectif quantifié collectif (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible répondant mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages.