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26 novembre 2024
Société
SAMM SA KADDU RECONNAÎT SA DÉFAITE
Tour à tour, Barthélémy Dias, Anta Babacar et le président de Gueum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, ont félicité leurs adversaires du Pastef. Leurs messages convergent vers un même constat : la vitalité de la démocratie sénégalaise
(SenePlus) - Dans un exercice démocratique, les principaux leaders de la coalition Samm Sa Kaddu ont reconnu leur défaite face au Pastef lors des élections législatives anticipées de ce 17 novembre 2024, alors que le dépouillement se poursuit.
Anta Babacar, Bougane Gueye Dany et Barthélémy Dias ont tour à tour félicité la coalition Pastef pour sa victoire, dans des déclarations empreintes de fair-play politique.
Ces messages convergent sur un point essentiel : la maturité démocratique du peuple sénégalais. "Cette élection témoigne de la vivacité démocratique de notre cher peuple", a notamment souligné Anta Babacar.
Pour Bougane Gueye Dany, président de Gueum Sa Bopp Les Jambars, ce scrutin confirme "le choix du 24 mars dernier". Il appelle désormais "le camp présidentiel à se pencher sur la satisfaction des besoins des Sénégalais".
Dans un message plus développé, Barthélémy Dias a qualifié ce moment d'"éclatante preuve de maturité politique", tout en réaffirmant l'engagement de sa formation pour "un Sénégal juste, solidaire et tourné vers l'avenir".
Cette reconnaissance rapide des résultats par l'opposition marque une étape importante dans la consolidation démocratique du pays, illustrant la capacité des acteurs politiques sénégalais à accepter le verdict des urnes.
BOUGANE S'INCLINE FACE À PASTEF
Le leader de Gueum Sa Bopp Les Jambars reconnaît la victoire du camp présidentiel aux législatives anticipées dans un message publié sur Facebook. Il félicite Ousmane Sonko et son parti, tout en réaffirmant son ancrage dans l'opposition
(SenePlus) - Le leader de Gueum Sa Bopp Les Jambars a concédé la victoire au camp présidentiel dans un message publié sur Facebook ce dimanche soir, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote pour les législatives anticipées.
"Les Sénégalais ont voté et confirmé leur choix du 24 mars dernier", a déclaré Bougane Gueye Dany, faisant référence à l'élection présidentielle qui avait vu la victoire au premier tour de Bassirou Diomaye Faye, candidat de Pastef.
L'un des chefs de file de la coalition d'opposition Sam Sa Kaddu a tenu à féliciter "M. Ousmane Sonko et le Pastef", tout en réaffirmant sa position dans l'opposition : "Nous en tirons toutes les conséquences et réitérons notre ancrage dans l'opposition".
Dans son message, il appelle le nouveau pouvoir à l'action : "J'exhorte le camp présidentiel à désormais se pencher sur la satisfaction des besoins des Sénégalais", tout en se disant "fier de la démocratie sénégalaise".
Le président de Gueum Sa Bopp Les Jambars conclut son message en se projetant vers l'avenir : "Des défis importants nous attendent, nous sommes décidés à les relever pour le bonheur du Sénégal, objet de notre engagement".
KIEV AUTORISÉ À FRAPPER PLUS LOIN EN RUSSIE
Selon AP, Biden aurait donné son accord pour des frappes ukrainiennes plus profondes en Russie avec les missiles ATACMS. Cette décision, longtemps réclamée par Kiev, intervient alors que jusqu'à 12 000 soldats nord-coréens renforceraient les rangs russes
(SenePlus) - Le président Joe Biden vient d'autoriser l'Ukraine à utiliser des missiles américains longue portée pour des frappes plus profondes en territoire russe, alors que Moscou déploie des milliers de soldats nord-coréens pour renforcer son effort de guerre, rapporte Associated Press (AP), citant un responsable américain et trois sources proches du dossier.
Cette décision concernant l'utilisation du système de missiles tactiques de l'armée (ATACMS) intervient dans un contexte particulier : Vladimir Poutine positionne des troupes nord-coréennes le long de la frontière nord de l'Ukraine, dans une tentative de reconquérir des territoires repris par les forces ukrainiennes.
Selon AP, ce revirement stratégique fait suite à la victoire électorale de Donald Trump, qui a promis une fin rapide au conflit et suscité des incertitudes quant à la poursuite du soutien militaire américain vital pour l'Ukraine.
"Les missiles de plus longue portée seront probablement utilisés en réponse à la décision de la Corée du Nord de soutenir l'invasion de l'Ukraine par Poutine", indique l'une des sources citées par l'agence de presse américaine.
Le président Volodymyr Zelensky et ses soutiens occidentaux faisaient pression depuis des mois sur Biden pour autoriser ces frappes plus profondes avec des missiles occidentaux, arguant que cette restriction rendait impossible toute tentative d'arrêter les attaques russes contre les villes et le réseau électrique ukrainiens.
L'ampleur de l'implication nord-coréenne est significative : selon les évaluations américaines, sud-coréennes et ukrainiennes citées par Associated Press, jusqu'à 12 000 soldats nord-coréens ont été envoyés en Russie. Les services de renseignement américains et sud-coréens affirment que Pyongyang a également fourni d'importantes quantités de munitions à Moscou.
Cette décision intervient alors que la Russie a lancé ce dimanche "une attaque massive de drones et de missiles contre l'Ukraine, décrite par les responsables comme la plus importante des derniers mois, ciblant les infrastructures énergétiques et faisant des victimes civiles", précise AP.
Les États-Unis demeurent le plus précieux allié de l'Ukraine dans cette guerre, ayant fourni plus de 56,2 milliards de dollars d'aide à la sécurité depuis l'invasion russe en février 2022. Cependant, l'administration Biden a régulièrement retardé la fourniture de certaines armes avancées spécifiques demandées par l'Ukraine, ne cédant que sous la pression de Kiev et de ses soutiens.
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, interrogé sur cette décision, a rappelé la position des Nations Unies qui est "d'éviter une détérioration permanente de la guerre en Ukraine", ajoutant : "Nous voulons la paix, nous voulons une paix juste", selon les propos rapportés par Associated Press.
LE QUOTIENT ÉLECTORAL, CLÉ DE RÉPARTITION DES SIÈGES
Cette règle arithmétique détermine combien de voix il faut pour décrocher un siège de député. En 2022, ce chiffre magique était de 61 526 voix, un nombre qui sera recalculé pour le scrutin de ce dimanche
(SenePlus) - La formule mathématique qui détermine la distribution des sièges au scrutin proportionnel pour les législatives est d'une simplicité déconcertante. Elle divise le nombre total des suffrages exprimés par le nombre de sièges à pourvoir dans cette catégorie.
Pour les législatives de 2022, qui servent d'exemple de référence établi par la plateforme Vie-Public, le calcul s'est opéré sur une base de 3 260 886 suffrages exprimés, divisés par les 53 sièges réservés au scrutin proportionnel. Le quotient électoral obtenu était alors de 61 526 voix nécessaires pour obtenir un siège.
Ce chiffre de 3 260 886 suffrages exprimés résultait d'une participation de 3 279 110 votants sur 7 036 466 électeurs inscrits, dont il fallait soustraire 18 224 bulletins nuls. L'abstention s'était élevée à 3 757 356 électeurs.
Une fois ce quotient établi, chaque liste en lice obtient autant de sièges que le nombre de fois où elle atteint ce quotient. Pour les législatives 2024, le même principe mathématique s'applique, avec les nouveaux chiffres de participation qui seront enregistrés à l'issue du scrutin de ce dimanche.
UN DÉMARRAGE TIMIDE POUR LES LÉGISLATIVES
La participation électorale peine à décoller. De Dakar à Tambacounda, en passant par les zones rurales, les bureaux de vote n'ont accueilli que 7 à 14% des électeurs dans la matinée
(SenePlus) - Les premiers chiffres de participation aux élections législatives anticipées révèlent un démarrage modéré ce dimanche. À 10 heures, les taux de participation oscillent entre 7% et 14% dans plusieurs localités du pays.
Dans la région de Dakar, Guédiawaye enregistre 8,1% de votants sur plus de 203 000 électeurs, tandis que Rufisque atteint 10,26% sur près de 278 000 inscrits.
Le département de Médina Yoro Foula affiche le taux le plus élevé avec 14% de participation, suivi d'Oussouye avec 12%. À l'opposé, Bakel ferme la marche avec 7,93% de votants.
Dans les zones rurales, Foundiougne compte 10,4% de participation, Gossas 11,4%, pendant que Podor, malgré ses 237 079 électeurs, ne mobilise que 8% des inscrits en début de matinée.
La région de Tambacounda et ses environs présente des taux similaires : 8,71% pour Tambacounda-ville, 8,91% à Koumpentoum, et 11,42% à Goudiry.
Ces chiffres préliminaires concernent un corps électoral de plus de 7,3 millions d'électeurs appelés à renouveler les 165 sièges de l'Assemblée nationale.
DES LÉGISLATIVES SOUS HAUTE SURVEILLANCE AFRICAINE
La CEDEAO et l'UA ont déployé 104 observateurs pour superviser ce scrutin. La mission, dirigée par des diplomates chevronnés, surveillera l'ensemble du processus électoral jusqu'au dépouillement
Les Commissions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Africaine (UA) ont annoncé le déploiement au Sénégal de leur Mission conjointe d’Observation électorale, composée de 104 observateurs pour les élections législatives anticipées prévues dimanche.
La mission conjointe, arrivée les 12 et 13 novembre, a pour mandat d’observer les derniers jours de la campagne électorale, les opérations de vote le jour du scrutin, et les procédures de clôture et de dépouillement des voix.
La délégation est conduite par des figures expérimentées comme Francis Alex Tsega, ancien ambassadeur du Ghana en Espagne, pour la CEDEAO, et Calixte Aristide Mbari, chef de la Division de la Démocratie, des Élections et du Constitutionnalisme de l’Union Africaine, pour l’UA, selon un communiqué de presse.
Les observateurs incluent des représentants d’organes de gestion des élections, des organisations de la société civile, des universitaires et des experts électoraux. Leur objectif est de garantir la transparence du scrutin et de formuler, si nécessaire, des recommandations pour renforcer le processus électoral sénégalais, indique-t-on auprès de ces Commissions.
La mission prévoit de collaborer avec les acteurs locaux et internationaux du processus électoral pour collecter des informations et partager ses observations. Une déclaration préliminaire sur le déroulement des élections sera présentée le 19 novembre 2024, suivie d’un rapport final détaillé qui sera accessible aux parties prenantes sénégalaises.
Selon un communiqué de la Cédéao, sa mission comprend 90 membres représentant diverses instances : la Cour de justice communautaire, le ministère des Affaires étrangères, les organes de gestion électorale des États membres, des organisations de la société civile et une équipe technique de la Commission.
Les Sénégalais se rendent dimanche prochain aux urnes pour élire les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Le scrutin à un seul tour qui mobilisera un total de 7 millions 371.890 électeurs inscrits, renouvellera pour cinq ans les 165 sièges de l’Assemblée nationale. Un total de 41 listes de candidats sont en lice incluant des partis politiques, des coalitions et des entités regroupant des candidats indépendants.
Le mode de scrutin combine un scrutin majoritaire à un tour et un scrutin proportionnel, selon le Code électoral. Dans le cadre du scrutin majoritaire, 112 sièges seront pourvus, dont 97 pour le territoire national et 15 pour la diaspora. Chaque département élit entre 1 et 7 députés, en fonction de sa population, tandis que les circonscriptions de la diaspora élisent entre 1 et 3 députés.
En parallèle, 53 sièges seront attribués selon un scrutin proportionnel sur une liste nationale. Chaque parti obtiendra une part des sièges proportionnelle à sa part des suffrages obtenus à l’échelle nationale.
par Alioune Diop
DE L’URGENCE D’ASSAINIR LE DÉBAT SUR LES ÉTRANGERS AU SÉNÉGAL
Alors que la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest ont créé des agences spécialisées pour la gestion des identités, le Sénégal reste attaché à un système traditionnel confié à la Police. Les protocoles de la CEDEAO offrent pourtant un cadre de régulation
C’est au cours d’une de leurs longues et agréables visites du week-end qu’un groupe de neveux que j’appelle affectueusement «les réguliers», m’a posé encore une fois cette question qui semble être une réelle préoccupation pour eux : «Tonton, vous qui avez travaillé avec les Nations unies et la Cedeao, est-ce que l’exigence d’une carte de séjour pour les nombreux étrangers ne devient pas une obligation désormais ?»
En fait, voilà plus de trois mois que les thèmes qu’ils abordent lors de nos échanges et qui exacerbent leurs frustrations, ont trait respectivement :
Au nombre de jeunes citoyens sénégalais victimes d’usurpation de pièces d’identité nationale, celles-ci étant attribuées très souvent, disent-ils, à des personnes d’origine étrangère ;
A l’exhibition sur les réseaux sociaux de passeports sénégalais par des émigrants étrangers qui les déchirent dès leur arrivée au Nicaragua ;
Au nombre important de citoyens étrangers venus s’établir définitivement au Sénégal, particulièrement d’origine guinéenne, et prêts à envahir plusieurs créneaux de travail disponibles pour la jeunesse nationale tels qu’ouvriers sur les grands chantiers, livreurs, conducteurs de mototaxi ou employés dans les grandes surfaces, etc.
Après quelques semaines de recherches pour bien asseoir notre réponse sur des textes communautaires et bonnes pratiques en vigueur dans le monde, eu égard à l’appartenance du Sénégal à des organisations internationales comme l’Onu, l’Union africaine, la Cedeao et l’Uemoa, il a été possible de partager avec eux les considérations suivantes.
Premièrement, en ce qui concerne les passeports et cartes nationales d’identité, les bonnes pratiques de la gouvernance des identités biométriques recommandent aux Etats d’appliquer le principe sacro-saint qui stipule que le service qui délivre doit être totalement différent de l’autorité responsable du contrôle quotidien des pièces d’identité ou de passeport.
A cet effet, certains Etats de la région, ayant noté la récurrence d’accusations de corruption ou de malversations effectives, ont mis en place des agences ou offices uniquement dédiés à la gestion des cartes nationales d’identité et de résident temporaire ou définitif, alors que les Forces de défense et de sécurité conservent leur rôle de contrôle sur le terrain avec accès aux terminaux digitaux de l’agence concernée. C’est le cas avec :
L’Oneci (Office national de l’état civil et de l’identification) en Côte d’Ivoire, accessible au site : www.oneci.ci ;
La Nia au Ghana (National Identification Authority/Autorité nationale de l’identification), accessible à : https://nia.gov.gh ;
L’Anip (Agence nationale d’identification) au Bénin, accessible au site : www.anip.bj ;
La Nimc (National Identity Management Commission au Nigeria), accessible au site : www.nimc.gov.ng ;
L’Anid au Togo (Agence nationale de l’identification), accessible au site : www.anid.gouv.tg.
Ainsi, les seuls pays francophones de la région qui ont encore maintenu la tradition de confier la gestion et le contrôle des pièces d’identité à la Police nationale sont le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal.
Pour les passeports, les options varient entre, d’une part, les services chargés de l’immigration et, d’autre part, le recours à une société privée nationale comme Snedai, qui a déjà opéré au Sénégal, et ce dans une vision de préférence nationale avec un champion national.
Deuxièmement, pour le séjour des étrangers, il faut prendre en compte :
Les originaires de pays membres de la Cedeao ;
Les originaires de pays non membres de la Cedeao ;
Les originaires de pays hors du continent.
Pour les étrangers originaires de la Cedeao, les Etats membres ont adopté respectivement, et depuis 1979 :
Le document fondamental du Protocole sur la libre circulation des personnels, le droit de résidence et d’établissement (Dakar 1979) dont «l’article (1) exige de tout citoyen désirant entrer sur le territoire d’un pays membre de posséder un document de voyage et des certificats internationaux de vaccination en cours de validation», alors que l’article (2) précise bien que «tout citoyen désirant séjourner dans un Etat membre pour une durée max, obtenir une autorisation délivrée par les autorités compétentes» ;
En mai 1990 à Banjul, les Etats membres adoptent le Protocole additionnel A/SP2/5/90 relatif à l’exécution de la troisième étape (droit d’établissement du protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement) dont l’article (1) précise respectivement :
La «Carte de Résident» ou «Permis de Résident» comme le titre ou le permis de résidence délivré par les autorités compétentes accordant le droit de résidence sur le territoire d’un Etat membre ;
Le statut de Résident comme tout citoyen, ressortissant d’un Etat membre auquel est conféré le droit de résidence.
Dans le même article, les Etats membres se sont entendus sur les différents statuts disponibles, en matière de travail, pour les citoyens venant chercher du travail dans un Etat membre, à savoir :
«Travailleur migrant ou migrant» ;
«Travailleurs frontaliers» ;
«Travailleurs saisonniers» ;
«Travailleurs itinérants» ;
«Personnes exerçant dans des organisations internationales».
Les détails sont précisés dans le document accessible sur internet.
Et enfin, avec l’adoption quasi généralisée de la biométrie, lors de la 70e session ordinaire du Conseil des ministres tenue à Abidjan du 20 au 21 juin 2013, les Etats membres ont adopté le «Règlement C/REG.15/06/13 relatif aux aspects sécuritaire et institutionnel de la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes et des biens et le droit de résidence», en demandant la mise en place :
Du profilage biométrique des passagers internationaux dans les aéroports et frontières terrestres ;
L’installation de guichets d’immigration spécifiquement destinés aux citoyens de la Cedeao.
Troisièmement, les Etats membres de la Cedeao dont certains sont confrontés au terrorisme, à l’extrémisme violent, aux activités illicites transnationales, à de fréquentes incursions dans les zones frontalières des pays côtiers, ont mis en place les protocoles et règlements qui permettent à chaque Etat membre d’assurer un enregistrement et un suivi permanent de tous les étrangers qui accèdent à leur territoire.
La carte de résident, et non carte de séjour, est un document qui justifie la présence de tout citoyen de la Cedeao dans un territoire d’un pays membre !
Pour conclure, la première des souverainetés est celle d’assurer la sécurité de son territoire et la protection de ses citoyens et de leur identité : la négligence ou le manque d’intérêt des gouvernants a trop duré pour causer aujourd’hui paroles, faits et gestes qui risquent de perturber notre cohésion nationale et nos relations fraternelles avec nos voisins dont les Etats ont adopté ces textes comme le nôtre !
Les nouvelles autorités du pays doivent pouvoir régler ce problème sans heurt ! La responsabilité incombe à chaque Etat, la Cedeao ayant déjà fait sa part et défini le cadre accepté par tous les Etats membres.
Je ne saurais conclure sans vous recommander, pour votre gouverne personnelle ou d’autres actions ultérieures, de visiter les sites annoncés plus haut, et particulièrement celui de l’Oneci de la Côte d’Ivoire qui délivre même des Cartes de Résident Temporaire, avant le délai de 90 jours exigé par les protocoles de la Cedeao.
Colonel (Er) Alioune Diop est ancien Conseiller Sécurité des Nations Unies, Secrétaire général de l’Association Pour la Promotion de la Sécurité Humaine (Aprosh) aldiop30@gmail.com
A L’UCAD, LA RÉVOLTE DES SANS-BOURSE
Treize mois sans bourse ont poussé 5 000 étudiants de master à manifester jeudi, malgré la répression. Face à un pouvoir qui évoque des caisses vides, les étudiants rappellent que leur survie n'attend pas
(SenePlus) - L'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Ucad), plus grande université francophone d'Afrique de l'Ouest, est à nouveau en ébullition. Le jeudi 7 novembre, environ 5 000 étudiants de master ont manifesté pour réclamer leurs bourses impayées depuis treize mois, rapporte La Croix Afrique.
"C'est la première mobilisation d'envergure depuis l'avènement des nouvelles autorités. Elles ont réagi avec force", confie au journal Babacar Diallo, étudiant en anglais et coordonnateur du collectif des boursiers. Les manifestants, asphyxiés par les gaz lacrymogènes, ont dû se replier à l'intérieur de l'université.
L'Ucad, qui compte 100 000 étudiants, est coutumière des mouvements de contestation. Selon La Croix, l'occupation de la route principale est devenue un levier de pression classique. "S'ils parviennent à occuper le croisement, ils bloquent un axe majeur de circulation de la capitale et sont donc certains que le pouvoir entendra leurs revendications", explique Abdoulaye Cissé, un ancien étudiant, cité par le quotidien français.
"Faute d'argent, certains étudiants ne peuvent même pas regagner Dakar pour suivre les cours", déplore Babacar Diallo dans les colonnes du quotidien. "D'autres n'ont pas de quoi manger, ni même d'ordinateur pour écrire leur mémoire. C'est mon cas, j'appréhende le jour où le professeur annoncera une date de rendu."
Le nouveau pouvoir, élu sur des promesses de changement, n'a toujours pas résolu la situation. "Ils disent qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses. Pourtant, ils ont décaissé 102 millions de francs CFA (150 000 €) après les récentes inondations", dénonce le militant Babacar Diallo, qui ajoute : "Le rôle des ministres est de trouver des solutions. S'ils n'en trouvent pas, c'est bien que les étudiants ne sont pas leur priorité."
La situation est d'autant plus critique que l'université sort d'une fermeture de neuf mois, consécutive aux émeutes de juin 2023. "La plupart des étudiants, même les meilleurs, ont redoublé à cause de la fermeture", déplore Mohamed Ba, redoublant en deuxième année de droit, cité par La Croix Afrique.
Les étudiants promettent de poursuivre leur mobilisation. "Nous, on ne manifeste pas pour des idées mais bien pour des droits ! Ces bourses sont cruciales pour notre avenir. On va continuer le combat et se faire entendre", affirme Babacar Diallo.
LE SÉNÉGAL REPART AUX URNES
Plus de 7,3 millions d'électeurs sont appelés ce dimanche 17 novembre à trancher entre 41 listes pour 165 sièges, dans un contexte marqué par quelques tensions en fin de campagne
À peine huit mois après l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence, le Sénégal retourne aux urnes ce dimanche. Plus de 7,3 millions d’électeurs devront départager 41 listes en lice pour 165 sièges à l’Assemblée nationale.
Ce dimanche 17 novembre 2024, plus de sept millions de Sénégalais sont appelés aux urnes pour des élections législatives anticipées qui s’annoncent déterminantes pour l’avenir politique du pays. Ce scrutin, qui intervient huit mois après l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence, voit s’affronter 41 listes.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, tête de liste des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), sollicite une « majorité écrasante » à l’Assemblée nationale. Son parti, qui ambitionne d’obtenir 150 députés sur les 165 sièges, fait campagne sur la mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050, un programme de restructuration économique articulé autour de pôles de développement régionaux. Le projet prévoit notamment que Thiès (ouest) se concentre sur l’extraction minière et l’agro-industrie, tandis que le pôle Sud-Est deviendrait un bassin économique diversifié.
Face au parti au pouvoir, l’opposition a choisi de coordonner ses forces, malgré la présentation de listes distinctes. L’ancien président Macky Sall, à la tête de la coalition Takku Wallu Sénégal (Ensemble pour sauver le pays), l’ancien Premier ministre Amadou Ba, conduisant la liste Jamm akk Njerign (Paix et prospérité), et le maire de Dakar Barthélémy Dias, dirigeant Samm sa Kaddu (Tenir sa promesse), ont convenu de soutenir dans chaque circonscription la liste d’opposition la mieux placée pour contrer le Pastef.
La campagne, qui s’est achevée le 15 novembre, n’a pas été exempte de tensions. Des incidents ont émaillé les derniers jours, notamment à Saint-Louis (nord) où des affrontements ont opposé les partisans des différents camps.
Barthélémy Dias, dont l’éligibilité a été confirmée par le Conseil constitutionnel malgré sa condamnation dans l’affaire Ndiaga Diouf, s’est positionné comme l’un des opposants les plus virulents au nouveau régime, qu’il accuse de manquements à ses promesses.
Le scrutin combine deux modes de vote : un scrutin majoritaire à un tour pour 112 sièges, dont 97 pour le territoire national et 15 pour la diaspora, et un scrutin proportionnel pour 53 sièges sur une liste nationale.
Les électeurs sont répartis entre 46 départements à l’intérieur du pays, rassemblant 7 033 850 inscrits, et 8 départements de la diaspora comptant 338 040 électeurs. Les principales circonscriptions en termes d’électeurs sont Dakar (707 816), Thiès (395 942), Pikine (391 278) et Saint-Louis (387 276).
Lors d’une visite à Touba, dans la région de Diourbel, le Général Jean-Baptiste Tine, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a assuré que tout le matériel électoral est en place et qu’un dispositif de sécurité regroupant Police, Gendarmerie et Armée est déployé. Un avion reste également mobilisé pour les besoins urgents. Il a invité les électeurs à voter dans le calme et la sérénité.
Leonardo Santos Simão, Représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a exhorté les citoyens sénégalais à voter pacifiquement et de manière responsable. Il a appelé les acteurs politiques à éviter tout discours ou acte pouvant engendrer des tensions, soulignant l’importance d’un processus électoral apaisé pour la démocratie. Les Nations Unies, a-t-il rappelé, sont prêtes à accompagner le Sénégal pour des élections inclusives et pacifiques.
La Cédéao a, pour sa part, déployé une mission d’observation électorale dirigée par le diplomate ghanéen Francis Alex Tsegah. Arrivé à Dakar le 13 novembre, ce dernier supervise une équipe de 90 membres représentant diverses institutions. Dans le cadre du Protocole de la Cédéao sur la démocratie et la bonne gouvernance, la mission prévoit des consultations avec la CENA, le gouvernement, la société civile et les médias pour garantir une observation efficace du scrutin.
LE MODE D'EMPLOI DU VOTE
Plusieurs étapes incontournables rythment ce moment crucial de la vie démocratique. Du contrôle d'identité à l'apposition de la mention 'a voté', chaque geste participe à la transparence du scrutin législatif
(SenePlus) - Ce dimanche 17 novembre 2024, les Sénégalais élisent leurs députés parmi 41 listes en compétition pour l'Assemblée nationale. Le parcours de l'électeur retracé par la plateforme Vie-Public, de l'entrée à la sortie du bureau de vote, est minutieusement organisé pour garantir la transparence du scrutin.
À l'entrée : L'identification L'électeur présente sa carte d'identité biométrique CEDEAO au président du bureau de vote et montre ses mains propres, prouvant qu'il n'a pas déjà voté. Le président procède alors à une lecture à haute voix de son identité, sous la supervision vigilante de la Cénat et des représentants des candidats, tout en s'assurant de la concordance avec le visage de l'électeur.
La préparation du vote L'électeur se dirige vers la table des bulletins où il doit prendre une enveloppe et au minimum cinq bulletins de vote. Cette obligation de prendre plusieurs bulletins garantit le secret du vote en empêchant de deviner le choix de l'électeur par le nombre de bulletins prélevés.
Le moment du choix Dans l'isoloir, étape obligatoire, l'électeur procède à son choix. Il place le bulletin de son choix dans l'enveloppe, rabat la languette sans la coller, et jette les bulletins non utilisés dans la poubelle prévue à cet effet.
Le vote et la sécurisation L'électeur glisse personnellement son enveloppe dans l'urne. Il trempe ensuite son doigt dans l'encre indélébile, recouvrant toute la première phalange, et signe la liste d'émargement. Pour les électeurs ne pouvant signer, une empreinte digitale avec l'encrier à tampons fait office de signature.
La finalisation Le président appose la mention "a voté" sur la liste d'émargement et restitue la carte d'identité à l'électeur, qui peut alors quitter le bureau de vote.
Disposition particulière Une assistance est prévue pour les électeurs en situation de handicap physique ou fonctionnel, qui peuvent se faire accompagner par un électeur de leur choix ou un membre du bureau de vote.