SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
1 décembre 2024
Société
LÉGISLATIVES : LE CONSENSUS S'EFFRITE, L'INQUIÉTUDE GRANDIT
Le Comité Ad-hoc de facilitation avait espéré une avancée, notamment sur l'extension des délais de dépôt des candidatures, après une réunion avec les acteurs. Il exprime ses préoccupations quant au refus des autorités de valider cet accord minimal
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Comité Ad-hoc de facilitation du processus électoral reçu ce dimanche 29 septembre, en réaction au rejet de la prolongation du délai de dépôt des candidatures.
« COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Comité Ad-hoc de facilitation a saisi le ministre de l'intérieur et les représentants des partis politiques pour faciliter le retour à la table de négociation après la rupture du dialogue entre les parties prenantes dans des conditions particulièrement tendues.
Une nouvelle rencontre a permis de réunir les acteurs du processus électoral le 28 septembre à la salle de conférence du ministère de l’intérieur.
Les délibérations se sont déroulées de façon démocratique dans la sérénité et dans un esprit constructif de tous les acteurs du processus électoral.
Ces concertations ont donné lieu à un consensus à minima.
Repousser les délais de 72h à 1 semaine pour permettre aux partis politiques et aux coalitions de partis de se mettre à jour pour les dossiers de candidatures ;
Aucun consensus sur le casier judiciaire.
Au terme des délibérations, le ministre de l’Intérieur le Général Jean Baptiste Tine a pris acte des résultats et a promis de s’en référer aux autorités supérieures et de rendre compte.
Le communiqué du ministère de l’intérieur qui informe du rejet du consensus par les autorités supérieures vient juste de nous parvenir.
Le Comité Ad-hoc de facilitation :
Remercie le ministre de l’intérieur et l’ensemble des leaders des partis politiques qui ont pris part aux concertations pour des élections transparentes, apaisées et consensuelles et salue l’excellent déroulement des travaux ;
Se réjouit du consensus minima obtenu lors des travaux et qui devait contribuer à la restauration de la confiance et à des élections apaisées ;
Demeure préoccupé du rejet du consensus minima obtenu au terme d’efforts collectifs de la société civile et des autorités publiques ;
Appelle toutes les parties prenantes à poursuivre le processus électoral dans un esprit serein, constructif et républicain, pour une démocratie mûre et apaisée. »
Pour le Comité ad-hoc de facilitation :
Alioune TINE
Babacar GUEYE
ABabacar FALL
Abdoulaye Fofana SECK
Alain AYADOKOUN
PAS DE SURSIS POUR LES CANDIDATS AUX LÉGISLATIVES
Le ministre de l'Intérieur, Jean-Baptiste Tine, reste inflexible sur la date limite de dépôt des candidatures, fixée au 29 septembre à minuit. Cette décision, prise malgré les demandes de report des acteurs politiques, intensifie la pression sur les part
Le ministère de l’Intérieur a confirmé, dans un communiqué, le maintien au plus tard ce dimanche 29 septembre 2024, à minuit, de la date de clôture du dépôt des listes de candidatures aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain.
La confirmation de la période de dépôt des listes de candidatures aux élections législatives à venir a été annoncée après que beaucoup d’acteurs présents à une rencontre tenue samedi avec le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, ont émis le souhait de voir repousser la date butoir afin de surmonter quelques difficultés administratives.
‘’Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique informe les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis politiques et les entités regroupant des personnes indépendantes que la période de dépôt des listes n’a pu être allongée comme souhaitée par la plupart des acteurs présents à la rencontre tenue le 28 septembre’’, rapporte le communiqué dudit ministère.
Le département ministériel en charge de l’organisation des élections au Sénégal souligne, par conséquent, que la période de dépôt est fixée du samedi 28 au dimanche 29 septembre à minuit.
VIDEO
LE JOOLA, LEÇONS OUBLIÉES ?
22 ans après le naufrage, le journaliste Oumar Diaw secoue les consciences sur la RTS. Entre devoir de mémoire et questionnements sur la sécurité, sa chronique interpelle. Le temps passe, mais les leçons sont-elles vraiment apprises ?
À l'occasion de la commémoration du naufrage du bateau Le Joola, le 26 septembre 2024, le journaliste Oumar Diaw livre une chronique poignante sur les ondes de la RTS. Vingt-deux ans après cette tragédie maritime qui a coûté la vie à près de 2000 personnes, Diaw s'interroge sur les enseignements tirés.
Dans sa chronique, le journaliste sénégalais dresse un constat alarmant : malgré les promesses et les résolutions prises au lendemain de la catastrophe, la culture de la sécurité peine à s'imposer dans le secteur des transports. "Qu'est-ce qui a enterré ou noyé cet élan hardi ?", s'interroge-t-il, pointant du doigt la persistance d'une certaine légèreté face aux règles de sécurité.
Diaw évoque également le dilemme entourant l'épave du Joola, qui repose toujours au fond de l'océan. Faut-il la renflouer ou la laisser comme sépulture sous-marine ? Cette question soulève des enjeux mémoriels cruciaux.
Le journaliste conclut sur une note à la fois solennelle et interpellative : "Rien que pour le sacrifice des naufragés, nous avons cette obligation de mourir autrement que par une imprudence coupable." Un appel vibrant à la responsabilité collective, alors que le mémorial dédié aux victimes se dresse désormais face à l'estuaire, symbole d'une mémoire qui ne doit pas sombrer dans l'oubli.
ZACHARIA SALL EXPLORE L'EXIL AVEC BRIO
Dans son nouveau recueil "Puissances sans frontières", le poète emporte le lecteur dans un tourbillon d'émotions et d'images. L'exil y est dépeint dans toute sa complexité, entre souffrances et rêves d'ailleurs
(SenePlus) - Le poète sénégalais Zacharia Sall revient sur le devant de la scène littéraire avec son nouveau recueil intitulé "Puissances sans frontières" paru aux éditions L'Harmattan/Sénégal. Dans cet ouvrage, l'auteur livre une réflexion poignante sur l'exil, les frontières et la quête identitaire.
"Puissances sans frontières" déploie un éventail d'images puissantes et de formes poétiques variées pour plonger le lecteur dans l'univers complexe de ceux qui, comme le dit Sall, voient que "tout est dans l'amour des risques qui font de l'« exiler une puissance sans frontière ». Sa poésie, ancrée dans la réalité mais touchante à l'universel, peint des tableaux saisissants de chagrins, de solitudes, mais aussi d'amours et d'espoirs.
Le recueil aborde les défis et les souffrances liés à l'exil, évoquant notamment la douleur des mères séparées de leurs enfants partis. Les mots de Sall, crus et sincères, sont empreints d'une rage contenue mais aussi d'une profonde aspiration à la liberté et à la dignité.
Un extrait du recueil donne le ton de l'œuvre : "Aucune politique ne porte l'idéal de mon sein sinon le poème". Zacharia Sall y affirme sa conviction que la poésie est le vecteur idéal pour porter "le grand message de la dignité qui porte la liberté des libres".
"Puissances sans frontières" promet d'être une lecture à la fois belle et profonde, offrant un regard unique sur l'expérience de l'exil et la quête universelle de sens et d'identité.
VIDEO
LE MALI FUSTIGE L'ALGÉRIE À LA TRIBUNE DE L'ONU
Le colonel Maïga a notamment qualifié le ministre algérien des Affaires étrangères et le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU d'"énergumènes diplomatiques", les accusant d'ignorer l'histoire commune entre les deux pays
Lors de la 79ᵉ session ordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies, le colonel Abdoulaye Maïga, représentant du Mali, a livré un discours musclé, pointant du doigt l'ingérence algérienne dans les affaires maliennes.
Dans son allocution, le vice-Premier ministre malien a vivement réagi aux récentes déclarations des responsables algériens. Il a notamment qualifié le ministre algérien des Affaires étrangères et le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU d'"énergumènes diplomatiques", les accusant d'ignorer l'histoire commune entre les deux pays et la géographie de la région.
Maïga a fermement rejeté les commentaires du ministre algérien sur la nécessité d'une solution politique au Mali, rappelant que "nul ne peut aimer le Mali plus que les Maliens". Il a également dénoncé les propositions du représentant permanent algérien concernant les présomptions de frappes de drones ayant fait des victimes civiles, les qualifiant d'"accusations graves et infondées".
Le colonel a déclaré que : "le Mali exige de ces deux énergumènes diplomatiques qu'ils cessent d'entrer dans l'histoire à reculon." Il a souligné que ces responsables semblaient ignorer "la contribution exceptionnelle du Mali à la guerre de libération algérienne".
Dans un geste symbolique fort, Maïga a répété trois fois cette exigence, martelant que l'Algérie ne devait pas considérer le Mali "comme une wilaya", c'est-à-dire une province algérienne.
MOHAMMED VI SALUE LA MÉMOIRE DE MAKHTAR MBOW
Le roi du Maroc a adressé un message de condoléances empreint d'émotion au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, rappelant l'amitié profonde qui liait Mbow au royaume
Dans son message, le Roi exprime à M. Diomaye Faye et, à travers lui, à la famille du défunt et à l’ensemble du peuple sénégalais, ses sincères condoléances et l’expression de sa profonde compassion.
Le Sénégal, ainsi que l’ensemble de la communauté internationale, sont en deuil suite au décès d’Amadou Mahtar Mbow, ancien Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
En signe d’hommage, le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances au président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, saluant une carrière et une vie exceptionnelles fortement ancrées dans la quête de la justice, de l’égalité et de la fraternité. Né le 20 mars 1921 à Dakar, Amadou Mahtar Mbow a marqué l’histoire par son engagement inébranlable envers l’éducation et la culture, et a laissé une empreinte indélébile sur les sphères politique et culturelle internationales.
Son parcours débute dans les années 1940, alors qu’il poursuit des études supérieures en France. Après avoir servi comme enseignant, il retourne au Sénégal où son prestige intellectuel le propulse sur la scène politique.
Son rôle de Directeur général de l’UNESCO, poste qu’il a occupé de 1974 à 1987, a été un point culminant de sa carrière. Premier Africain à diriger l’agence, il a plaqué son empreinte sur une période marquée par le débat autour du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication.
Sous sa direction, l’UNESCO a exploré des terrains innovants afin de rééquilibrer les flux d’information entre le Nord et le Sud, une cause qui reflétait sa vision d’un monde plus équitable.
L’engagement d’Amadou Mahtar Mbow dans le dialogue interculturel et la promotion de la paix lui a valu d’être reconnu au-delà des nombreuses frontières. Il a reçu divers honneurs internationaux et, jusqu’à ses derniers jours, a inspiré de nombreuses politiques éducatives et culturelles à travers le continent africain.
Aussi membre éminent de l’Académie du Royaume du Maroc, Mbow y a contribué à une meilleure compréhension entre les cultures africaines, confirmant sa stature de pont entre l’Afrique et le monde.
Dans son message de condoléances du Roi Mohammed VI a souligné cette connexion profonde. « Mon pays salue la mémoire d’un ami fidèle et rend hommage à son œuvre, notamment en tant que Directeur Général de l’UNESCO », a écrit le Roi, se remémorant une amitié forgée sur une admiration mutuelle pour des valeurs partagées.
La mémoire d’Amadou Mahtar Mbow survit au-delà des générations, un rappel de l’impact que peut avoir un engagement sincère pour le bien commun. « Mon pays salue la mémoire d’un ami fidèle et rend hommage à son œuvre, notamment en tant que Directeur Général de l’UNESCO », écrit le Roi Mohammed VI.
L’ARME FATALE SI PRISEE DES CIVILES
Dans les marchés de la capitale, les smartphones et autres appareils numériques sont vendus comme des petits pains. Sans facture, encore moins de garantie, ces outils technologiques constituent souvent un danger mortel entre les mains des utilisateurs.
Dans les marchés de la capitale, les smartphones et autres appareils numériques sont vendus comme des petits pains. Sans facture, encore moins de garantie, ces outils technologiques constituent souvent un danger mortel entre les mains des utilisateurs. L’attaque numérique de l’armée israélienne traduite par l’explosion de bipeurs tuant et blessant des dizaines de membres du Hezbollah illustre la dangerosité de ces moyens de communication. En immersion, Bés bi a exploré certains recoins du marché noir dédié au business des téléphones portables.
La scène est inédite ! Fatou Sané, une jeune dame accompagnée par son mari, est sur le point de péter un câble. Elle s’étrangle de colère. Debout sur son jean bleu aux bas larges, baskets bien lacés, elle brandit une plainte. «Avant-hier, vous m’avez vendu un smartphone à 210 000 F CFA avec une garantie d’un an. Toute la journée d’hier (vendredi 20 septembre), je chargeais le téléphone. Ma petite fille m’avait dit que la batterie chauffait grave. Je lui avais dit de ne surtout pas toucher le téléphone que j’avais déposé sur mon matelas sans drap. Et bizarrement, vers 22h, le téléphone a pris feu. Tu m’as vendu une pacotille !», s’étrangle-t-elle de colère. Dans la foulée, le jeune boutiquier demande à son vigile de fermer la porte. «Issa, que personne n’entre !», hausse-t-il le ton. Le jeune vendeur de portables et d’accessoires semble être pris au dépourvu par cette mésaventure qui dépasse l’entendement. Mais il est loin de se tirer d’affaires. «Cela fait plus de 15 ans que je vends des portables. Mes matériels sont de qualités parce que je collabore avec une grosse marque. Pas besoin de plainte madame ! Montre-moi d’abord le portable», tempère le boutiquier, le visage niché dans une barbe touffue. A sa grande surprise, le mari de la dame est un policier originaire du (Blouf) dans le département de Bignona. Le limier fait la médiation et demande au boutiquier de trouver un terrain d’entente avec sa femme. Dans la foulée, le boutiquier demande à la dame de choisir un autre téléphone. «Si vous branchez votre téléphone, ne le déposez plus sur votre matelas parce que la matière est inflammable. En tout cas, c’est la première fois que j’entends une telle histoire», regrette le vendeur qui lui délivre une nouvelle facture. Déposé sur la baie vitrée, l’appareil porte les stigmates des flammes. Seulement, le limier, lui, a fini de mesurer la dangerosité des smartphones. «Les téléphones sont des armes explosives qui peuvent causer des dégâts énormes. Je ne sais pas si vous êtes au courant des appareils explosifs au Liban. En tout cas, nous devons être vigilants avec ces appareils numériques», suggère l’homme de tenue.
En effet, le 18 septembre dernier, le monde s’est réveillé ébahi par 20 morts et des centaines de blessés causés par des explosions d’appareils de communication appartenant à des membres du Hezbollah au Liban. A Dakar, dans certains magasins spécialisés dans la vente des appareils de communication et électroniques, cette tragédie est passée inaperçue !
Le silence coupable des vendeurs
Le soleil est au zénith à Keur Massar lorsqu’une longue file de voitures se dresse sur le tapis goudronné. Le vrombissement des moteurs de voitures chauffe l’atmosphère. Des mendiants squattent les artères de la ville. A côté de la station service, un magasin spécialisé dans la vente de smartphones ouvre ses portes aux clients. Ici, la consigne est claire. Hors de question de communiquer sur la dangerosité et surtout l’aspect explosif des engins électroniques qui fait l’actualité au Moyen-Orient. Une jeune dame de teint basané qui assure l’accueil reste ferme. «Ne nous crée surtout pas de problème avec cette histoire. Nous ne pouvons répondre à ce genre de questions», clôt-elle le sujet. Une autre demoiselle pointe la porte du responsable du magasin. Une fois dans le bureau, un homme assis sur sa chaise tient un Coran entre les mains. «Ne perdez pas votre temps ! Je ne peux rien vous dire», coupe-t-il court. Juste à côté, Bara, l’un des vendeurs de portables les plus populaires du marché, se barricade derrière le silence. «Nous commerçants de portables sommes au courant de ce qui se passe au Liban. Je n’ai pas de commentaire. Pourquoi les journalistes ne cherchent que des problèmes ?», raille-t-il.
Par contre, un responsable de marketing d’une marque soutient dans l’anonymat qu’il est temps que les autorités contrôlent le marché des appareils numériques. «Le danger, c’est qu’en Afrique, nous consommons souvent les produits de seconde main ou de bas de gamme. Très souvent, ces produits ont des défauts de fabrication. En ce qui concerne les smartphones, les batteries ne sont pas bonnes. Le danger est palpable», met en garde le spécialiste.
Au marché noir, aucune règle de vente n’est respectée
Au-dessous du rond-point de Keur Massar, un véritable marché noir s’est installé. Il est très convoité par les riverains. Ils ne se cachent plus ! Même devant les éléments de la gendarmerie qui assurent la circulation au rondpoint de la station de service, les jeunes vendeurs de portables ne se soucient point de l’inégalité de leur activité commerciale. Ils ont transformé l’espace public au-dessous de l’autopont en un marché noir spécialisé dans la vente de portables. Ici, la loi est simple : pas de facture ni de garantie. Interpellés sur la dangerosité des smartphones, les jeunes commerçants ne sont au courant de rien. «Depuis la nuit des temps, avez-vous vu un appareil exploser ?», renvoie Moussa, muni d’un petit sac à dos. Dans cette ambiance électrique, certains vendeurs prennent place sur les barrières. Une jeune dame est sur le point de marchander un portable. «Je suis consciente de la dangerosité des appareils, surtout ceux de seconde main que nous achetons ici. Mais que faire si nous n’avons pas les moyens de payer un smartphone de 100 000 F CFA? Ici, avec 50 000, vous pouvez avoir un bon portable», justifie la femme de ménage. Cette même hypothèse est soutenue par Guedda Samb. «Ce marché est pour nous les pauvres. Si j’ai les moyens je n’y mettrai jamais les pieds parce que ce n’est pas sûr. Dans ces parages, on peut vous vendre un appareil volé», confirme la jeune dame aux ongles émaillés.
LE CPR DOOLEEL PIT-SÉNÉGAL MISE SUR PASTEF POUR CONSOLIDER LA RÉVOLUTION
La plateforme appelle à la formation d'une majorité parlementaire capable de mener à bien les réformes promises. Elle espère que le prochain parlement va s’atteler à la mise en œuvre des conclusions des Assises nationales
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal, dans un geste fort, apporte son soutien à la liste PASTEF malgré quelques réserves. Cette décision s'inscrit dans la volonté de consolider le changement amorcé par l'élection de Bassirou Diomaye Faye. L'enjeu est de taille : former une Assemblée nationale diverse, représentative et capable de porter les réformes.
"Soutien à la liste PASTEF pour les élections législatives du 17 novembre 2024
La direction du Pastef a décidé d’aller, sous sa propre bannière, lors des prochaines législatives élections législatives du 17 novembre 2024, en y incluant certains des membres de la Coalition Diomaye Président. Cette décision a été prise en raison des courts délais impartis à la confection des listes électorales et du fait des retards pris dans la structuration de la Coalition, sans compter les expériences unitaires traumatisantes au sein de Yewwi Askan Wi et de l’Intercoalition avec le PDS. Le CPR Dooleel PIT-Sénégal prend acte de cette option, sans la partager entièrement et met en garde contre toute tentative de compromettre l’expression plurielle au sein de la nouvelle Assemblée.
Néanmoins, en cohérence avec l’appel historique que nous avions lancé pour soutenir la candidature de Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle de 2024, il nous apparaît indispensable, aujourd’hui, de consolider la dynamique de changement en cours, en offrant au nouveau régime une majorité parlementaire solide et qualifiée. Le moment est venu de doter le Sénégal d’une Assemblée nationale en phase avec les aspirations profondes du peuple, prête à porter la vision de la révolution citoyenne qu’a initiée l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la magistrature suprême.
Notre appui à soutenir la liste Pastef se justifie par la confiance que nous avons dans la volonté de son président, le Premier ministre Ousmane Sonko, de créer une synergie de forces progressistes, portées par des femmes et des hommes qui incarnent la diversité de notre nation. Le Sénégal est riche de sa pluralité : il est impératif que cette richesse trouve un écho dans l’hémicycle, où doivent siéger des représentants qui, au-delà de toute considération partisane, mettront au cœur de leur mandat l’intérêt général, le sens de la responsabilité et la quête perpétuelle de justice sociale. La prochaine législature ne sera pas une simple formalité, mais bien l’occasion pour une génération nouvelle de leaders, de démontrer leur capacité à transformer nos institutions, et surtout, à rétablir la confiance entre les gouvernés et leurs élus.
L'enjeu de ces élections dépasse les simples calculs électoraux. Il s'agit d’une chance inédite de reformer en profondeur notre cadre législatif, de renouveler le personnel politique et de placer, au sein de l'Assemblée nationale, des citoyens investis d'une mission : celle de réinventer notre démocratie. En effet, les futurs députés issus de cette coalition auront à mettre en œuvre un corpus législatif audacieux, en phase avec les engagements pris par le président Bassirou Diomaye Faye. Il s'agira de concrétiser les réformes nécessaires pour bâtir un État de droit authentique, où les droits humains, les libertés fondamentales et la justice sociale ne sont plus des slogans mais des réalités tangibles. Nous nous attendons donc à ce que cette majorité parlementaire agisse avec rigueur, vigilance et ambition pour traduire en actes concrets les promesses de la révolution citoyenne.
Ce parlement, temple de débats féconds, devra aussi s’atteler à la mise en œuvre des conclusions des Assises nationales. Ces assises, fruit d’une large consultation populaire, ont dégagé des orientations claires pour l'avenir de notre pays. La nouvelle Assemblée nationale aura la lourde mais noble responsabilité d’en adopter les mesures les plus pertinentes, dans l’intérêt exclusif de notre nation. Elle devra être le miroir d’un Sénégal en pleine transformation, soucieux de son unité, de son développement et de l’épanouissement de chaque citoyen.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal en appelle donc à l’ensemble des forces vives de la nation, particulièrement à nos concitoyens épris de justice, de liberté et de progrès, à se ranger résolument derrière cette liste commune. Nous croyons fermement que la diversité, tant générationnelle qu’identitaire, doit être la force de cette nouvelle Assemblée nationale. Femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, issus de toutes les régions et secteurs de notre société, doivent être représentés. Ce sera là l’expression la plus pure de la démocratie participative que nous appelons de nos vœux.
En conclusion, nous réaffirmons que la construction du Sénégal de demain passe impérativement par l’élection d’une majorité parlementaire proposée par Pastef et ses alliés. Nous avons aujourd’hui l’opportunité de rompre avec les pratiques du passé et d’engager une véritable refondation de nos institutions. Cette refondation ne se fera pas sans des députés dotés d’une vision claire pour l’avenir de notre pays, porteurs d’une éthique sans faille et animés par une volonté indéfectible de servir le peuple sénégalais.
Que chacun prenne ses responsabilités le 17 novembre prochain, en votant pour la majorité parlementaire capable d’accompagner le président Bassirou Diomaye Faye dans la réalisation de son ambitieux projet pour le Sénégal. Le CPR Dooleel PIT-Sénégal se tient prêt à participer activement à cette nouvelle phase de notre histoire politique, avec détermination, cohérence et un engagement sans faille au service de la révolution citoyenne."
LE GRAND POKER MENTEUR
Macky Sall espère toujours peser sur la vie politique nationale en s’alliant avec ses frères libéraux. Idy a perdu en notoriété et en électorat, le PDS reste une énigme difficile à déchiffrer alors que Bokk gis-gis n’a jamais réussi à décoller
Malgré son départ de la présidence, Macky Sall espère toujours peser sur la vie politique sénégalaise et a décidé de s’allier avec ses frères libéraux du Pds, du Rewmi et de Bokk gis-gis. Que cherche-t-il, après avoir savonné la planche à son dauphin, qui a récupéré les partis constitutifs de Benno et des cadres de l’Apr qui avaient soutenu sa candidature en dépit des vents contraires provoqués par son parti ?
Il y a un marqueur pour les Législatives qui permet de revoir le passé dans un miroir. Car le ciel s’est dégagé pour avoir une meilleure vue sur la situation pré-Présidentielle jusqu’à la proclamation des résultats le 24 mars. Amadou Ba est resté avec ses soutiens issus des partis de la Gauche et des apparatchiks de l’Alliance pour la République (Apr). Lesquels ont appuyé sa candidature en dépit du mort d’ordre de boycott de celle-ci devenu désormais une vérité amère pour l’ex-parti au pouvoir dont les principaux responsables se retrouvent dans le viseur de la Justice à quelques semaines du début de la campagne électorale. La Coalition Jamm ak Njaarin, mise en place par Amadou Ba, qui balise son chemin vers la Place Soweto, est constituée du Ps, de l’Afp, du Pit, de la Ld, et de la Nouvelle Responsabilité dont les grandes figures sont Cheikh Oumar Anne, Aliou Sall, Abdou Latif Coulibaly, Zahra Iyane Thiam, en plus du ralliement d’autres ex-responsables de l’Apr. On parle de 600 maires et élus.
Aujourd’hui, Amadou Ba est donc le continuateur de la Coalition Benno bokk yaakaar, enterrée par Macky Sall par un simple communiqué à la veille de la dissolution de l’Assemblée nationale. Dans ses rangs, certains l’appellent même «Benno plus». En dissolvant cette structure qui a fédéré de grands partis, Macky Sall a voulu disperser son électorat, convoité par l’ancien candidat à la présidentielle. Pour l’Apr, c’est une blessure qui saigne encore après avoir perdu le pouvoir en croisant les doigts en guise de respect d’un «Sall» mot d’ordre. Aujourd’hui, elle joue son avenir après avoir dirigé ce pays pendant 12 ans. Comment ranimer les foules après avoir perdu le pouvoir, il y a à peine 6 mois ?
En décidant de laisser son parti dans une organisation sommaire pour mieux asseoir son pouvoir et étouffer les ambitions de ses militants, Macky Sall a quitté le sommet de l’Etat sans laisser un jardinier pour entretenir son legs. Cet héritage échoue entre les mains de plusieurs personnalités avec moins d’envergure, même s’il a décidé de suivre le chemin tracé par Me Abdoulaye Wade : garder la main sur son parti qui continue de subir des départs vers la Nouvelle Responsabilité. Il a décidé de reconstruire l’avenir sur les ruines du passé. Ce futur, composé de l’Apr, du Pds, de Rewmi et de Bokk gis-gis, précipite la reconstitution ou la réconciliation de la famille libérale, qui a mis une coalition pour le scrutin du 17 novembre. Macky, Idy, Karim et Pape Diop ont créé Takku wallu Senegaal pour espérer triompher dans deux mois. Cela permettra de mesurer le véritable poids politique de l’Apr, du Pds, de Rewmi et de Bokk gis-gis, après la présidentielle du 24 mars qui a complètement modifié la carte électorale du pays. Idy a perdu en notoriété et en électorat, le Pds reste une énigme difficile à déchiffrer, surtout qu’il a raté deux scrutins présidentiels, alors que Bgg n’a jamais réussi à décoller. Et Macky et Karim, qui ont opté pour une gestion digitalisée de leurs formations politiques, pourront-ils peser sur la balance ?
AU PDS, PURGE AVANT LES LÉGISLATIVES
Quatre cadres, dont Doudou Wade, Tafsir Thioye, Pape Saer Gueye et Hawa Abdul Ba, sont exclus pour "haute trahison". Le parti les accuse de manœuvres frauduleuses visant à saboter les candidatures internes
(SenePlus) - Le PDS traverse une crise interne majeure à l'approche des élections législatives du 17 novembre 2024. Dans un communiqué cinglant publié le 28 septembre, le parti annonce l'exclusion de quatre figures importantes : Doudou Wade, Tafsir Thioye, Pape Saer Gueye et Hawa Abdul Ba.
Le parti accuse ces anciens militants de "comportement sessionniste", de "haute trahison" et de "collusion avec l'adversaire". Selon le communiqué, ils auraient tenté de "tromper les militants" en réclamant leurs dossiers de candidature aux législatives dans le but de "les confisquer" et de "semer la confusion".
Face à cette situation, le PDS met en garde contre toute utilisation abusive de ses symboles et images par ces démissionnaires, les menaçant de poursuites judiciaires. Le parti rappelle que seul Maguette Sy, Secrétaire National en charge des élections, est habilité à recevoir les candidatures pour l'investiture aux législatives.
Dans un contexte politique tendu, le Secrétaire Général National du PDS, Me Abdoulaye Wade, aura la responsabilité de désigner la liste finale des candidats qui représenteront le parti au sein de la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS).
Le communiqué se termine par un appel à la vigilance des militants, les exhortant à "démasquer ces traîtres" et à se mobiliser pour une "victoire écrasante" de leur coalition aux prochaines élections.