L'envoi des troupes sénégalaises est encore au cœur de l'actualité. Des "jambars", qui ont participé à la "tempête du désert" durant la guerre du golfe, en 1990–91, demandent au Chef de l'État Macky Sall de s'inspirer du vécu des premières troupes envoyées en Arabie Saoudite avant d'en envoyer d'autres. Les frustrations sont réelles.
"Nous allons progressivement déployer 2 100 soldats, le Sénégal ne paiera aucun franc pour cet engagement. Ce que je peux dire avec certitude, c'est que nous allons en Arabie Saoudite sur la base de règles bien définies."
Ces propos du ministre des Affaires étrangères, M Mankeur Ndiaye, ont bourdonné dans les oreilles des "Jambars"qui ont participé à la guerre du Golfe 90-91 de même que dans celles des familles des victimes du tragique crash de l'avion saoudien sur la base aéronavale de Raz Meeschab. Cela rappelle bien les gages qui ont été donnés par le gouvernement de l'époque au moment de déployer 496 soldats pour libérer le Koweit sous l'invasion irakienne. Le premier avion a quitté le Sénégal le 17 septembre 1990, le 2e avion a décollé deux jours après.
"On nous avait tenu le même discours, le gouvernement d'Abdou Diouf nous avait assuré que l'on serait entièrement pris en charge par le gouvernement saoudien. Nous avions combattu en tenue saoudienne et avions des cartes d'identité saoudienne. Nous bénéficiions d'une indemnité journalière d'opération (Ijo), mais nous avons vécu le martyre avant d'entrer dans nos fonds. Il nous fallait taper dur pour percevoir cet argent"
Le soldat de 1ère classe Ibrahima Guèye, qui a combattu sous la bannière saoudienne pour la libération du Koweit en 1990-1991, a tenu à plonger dans ce passé pas du tout enchanteur afin d'aider, dit-il, le gouvernement de Macky Sall à prendre beaucoup plus au sérieux ce dossier. Il est convaincu comme d'autres, que les soldats sénégalais ont été "vendus", "sacrifiés" sur l'autel d'enjeux géostratégiques.
"D'ailleurs les Saoudiens nous ont signifié clairement que si jamais on mourrait sur place, nos corps n'allaient jamais être rapatriés, que c'en était fini pour nous. Après le crash, l'état sénégalais a usé de diplomatie, soulignant que les corps des victimes étaient dans un état tel qu'on ne pouvait les rapatrier. Jusqu'à présent, personne ne sait où ces soldats ont été enterrés".
D'ailleurs, selon le caporal M Fallou Niang, secrétaire général de l'association des "Jambars", "les soldats sont rentrés le cœur lourd de chagrin et de regret. Beaucoup ont regretté d'avoir participé à cette opération, car leurs espoirs ont été anéantis. Ils ont préféré démissionner. Le bataillon a été vite dispersé, des soldats ont été affectés dans différentes régions sans un mot ou un geste de reconnaissance de la nation. Même pour percevoir notre Ijo, c'était la croix et la bannière."
En fait, ces hommes de tenue rappellent aussi que les engagements ont bel et bien été établis entre le Sénégal et l'Arabie Saoudite.
"Au moment d'embarquer, l'État nous a bien précisé que c'est l'Arabie Saoudite qui nous prenait entièrement en charge. Le royaume saoudien a bien joué sa partition mais nous avons souffert d'un mercenariat camouflé. Des officiers sénégalais tenaient à bénéficier d'un traitement de faveur, nous mettant de côté…".
Une parenthèse parmi de longs chapitres qui marquent encore au fer rouge ces "Jambars" qui tiennent à sensibiliser le chef de l'État Macky Sall sur les réalités du terrain et lui demander également de corriger des injustices qu'ils ont vécues tout le long de la guerre du golfe. Tous demandent au chef de l'État de prendre le soin de s'imprégner des réalités auxquelles vont être confrontés ces fils de la nation sur les champs de bataille.
"Le président de la République n'a pas toujours la bonne information. Ses conseillers et les officiers ont tendance à travestir la réalité". Ils l'exhortent à prendre la mesure des risques et de prendre en compte le respect de la vie humaine qui ne vaut pas à leurs yeux des pétrodollars. Pour ces "Jambars", le Chef de l'État risque d'assumer des conséquences lourdes s'il s'aventurait à sacrifier des soldats sénégalais.
Les questions de sous polluent l'atmosphère
Aujourd'hui, des parents des "Jambars" morts sur le champ de l'honneur, père, mère, enfants et épouses ne peuvent se départir des souvenirs noirs de la guerre du Golfe. Ils ont perdu des fils et proches parents lors du crash du C130 469, qui avait à son bord 102 personnes. 93 "Jambars" y ont perdu la vie. Il y a eu quatre rescapés mais leur chagrin est accentué par l'indifférence factice des autorités étatiques qui ont vite fait d'enterrer leur dossier. Ils n'ont reçu aucune indemnisation de la part de l'État encore moins un système de reconnaissance.
Or des informations ont fait état d'une somme de 101 millions de F cfa que l'Arabie Saoudite aurait attribué à chaque élément du contingent. Sur cet argent, mystère et boule de gomme. Par ailleurs, sur le centre d'actualités de l'Onu, il est mentionné que la commission d'indemnisation de la guerre du golfe a débloqué 650 millions de dollars…
Depuis des années, des séries de correspondances sont envoyées aux autorités étatiques pour élucider cette affaire. Le ministre des Forces Armées les avait reçus dans ce sens le 31 janvier 2001 sur instruction de l'ancien chef de l'État, Me Abdoulaye Wade. Une demande d'audience adressée à l'ambassade du royaume d'Arabie Saoudite le 22 juillet 2011 est restée sans suite. Mais l'association, qui envisage d'alerter l'opinion publique, n'entend pas lâcher du lest.
M. Maguette Sall, le président du regroupement des familles des "Jambars" disparus en Arabie Saoudite a toujours le cœur lourd. "Après le crash, chaque famille des 93 Jambars décédés du crash d'avion a reçu 1 042 000 F Cfa au moment où les 403 "Jambars" restants ont reçu chacun 1 000 000 F Cfa. On nous a dit que l'Arabie Saoudite avait dégagé un budget de 500 millions de F cfa dans ce sens. Nous étions surpris car aucune autre somme ne nous a été remise. Nous avons appris par voie de presse que ce sont 85 milliards de F cfa qui ont décaissés. Notre souffrance a été exacerbée quand nous avons appris que les victimes du naufrage du "joola" ont reçu chacune 10 millions de F Cfa; ceux qui ont été à 9 000 km du Sénégal, pour servir la nation, n'ont bénéficié que d'un million de F cfa partagé entre tous les membres de la famille".
Mais autre clarification que les soldats ont tenu à apporter, "ce million de francs nous a été offert par l'Arabie Saoudite avant que le crash ne survienne. Le royaume saoudien avait tenu à dégager une somme assez importante pour nous aider à préparer notre retour. Nos supérieurs avaient donné l'information. On était si content de disposer de ce qu'on appelait "l'affaire" qu'on se tuait à la tâche. Grande a été notre surprise d'apprendre que le gouvernement sénégalais avait vite fait d'envoyer une délégation récupérer cet argent qui nous était destiné. Nous étions en colère surtout qu'on nous faisait valser pour nous payer notre Ijo", raconte le soldat Ibrahima Guèye.
Il poursuit : "Nous étions disposés à nous révolter, car c'était trop injuste ; ils ont confisqué toutes nos munitions, nous signifiant que l'argent était à Dakar. Et une fois sur place, il a fallu l'intervention du chef de l'État M. Abdou Diouf, pour que justice soit rétablie car l'argent allait être réparti de façon injuste ; ils voulaient nous donner 600 000 F, privilégiant les officiers. Abdou Diouf a dit niet. Il s'y ajoute qu'on est rentré les mains vides, heureusement qu'en partant j'avais, par devers moi, 1000 Fcfa. Cet argent m'a permis de rentrer en taxi".
Les soldats qui étaient mus par l'intention de servir la nation, n'ont pas eu droit à la reconnaissance qui sied. Outre les nombreuses tracasseries qu'ils ont subies, leur espoir s'est volatilisé au moment de percevoir des médailles. "Il y avait deux médailles qui nous ont été attribuées, c'était pour la libération du Koweit mais aussi pour notre participation à l'opération "Tempête du désert", mais nos supérieurs ont jugé utile en dernier lieu de les remettre aux officiers qui, disent–ils, ont participé à la guerre à distance. Ils ont souligné qu'ils étaient aussi méritants que les "Jambars" qui ont parcouru 9 000 km et bravé chaleur et froid. Nous avions tenu à interpeller sur ce point le Général Mouhamadou Mansour Seck qui avait fait la promesse de tirer cette affaire au clair, mais c'est le statu quo. La plupart des soldats ont regretté leur participation à cette opération."
Le silence des autorités
Les parents des victimes entendent profiter de la conférence de presse qui sera animée par leur avocat, Me Assane Dioma Ndiaye, dans les jours à venir, pour faire des révélations fracassantes. Ils se souviennent qu'une forte délégation conduite par le ministre des Forces Armées s'était rendue en Arabie Saoudite pour assister à l'inhumation des 93 Jambars.
Entre autres personnalités, le député Mamadou Wade, président de la commission de la défense de l'Assemblée nationale, les généraux Mamadou Mansour Seck, chef d'état-major de l'armée et Doudou Diop chef d'État Major particulier du président de la République, le colonel Gomis commandant de la Gendarmerie et directeur de la justice militaire.
Tout ce beau monde qui s'est incliné à la mémoire des soldats a fini par se terrer dans le mutisme. "Nos parents ont souffert, mais l'après-guerre a été plus traumatisant pour nous. Nous n'avons eu aucune marque de soutien de l'État. Personne n'a plus fait allusion à nos parents. Aucun mémorial, aucune journée, rien ! On a été laissé à notre propre sort. En dehors de ce million de F Cfa, partagé entre tous les membres de la famille, nous n'avons remarqué aucun signe de reconnaissance de la nation. Cela fait trop mal. Pire encore, on ne nous accorde même pas le droit de manifester notre déception. Combien de familles se sont retrouvées dans le dénuement total ? Nous osons croire que nos pères ont été vendus par l'État du Sénégal, nous espérons que Macky Sall saura rectifier le tir vu qu'il se dit prêt à corriger des injustices", témoigne Fatou Diaw, une des orphelines qui tient aujourd'hui sur ses 35 ans. Elle peine à trouver du boulot dans la mesure où elle n'a pas eu les moyens de poursuivre ses études.
Invité hier vendredi du Club de la presse de l’ANPS, Aliou Cissé a décliné son projet qu’il compte dérouler sur quatre ans. Le sélectionneur des Lions a mis l’accent sur le facteur temps car pour lui, une équipe compétitive se construit dans la durée.
«Vous devinez ma joie et ma fierté d’être au Club de la presse. Celui-ci est une tribune d’intelligence, une boîte à idées, un cadre d’échanges pour toute la famille sportive. ma joie est d’autant plus grande que cette rencontre ne se passe pas dans l’émotion et l’euphorie de la nomination, encore moins dans l’ambiance pesante d’une publication de liste ni dans le stress des préparations de match. mais, il s’agit de dialogue et d’échanges avec des partenaires.
J’ai signé un contrat de quatre ans comme vous le savez et cela demande un programme qui aboutisse à un déclic sur le plan sportif. Ça demande une démarche, une gestion, et bien sûr des moyens. C’est ces ressorts et grandes articulations que je me propose aujourd’hui de vous soumettre. la bonne compréhension de ce projet m’aidera à mieux gérer le groupe pour atteindre nos objectifs.
Nous avons commencé notre mission par la confection d’une liste de 28 joueurs en direction des matchs amicaux du 28 mars contre le ghana et du 31 mars contre l’équipe du Havre aC, en france. nous avons élargi la liste à 28 pour ratisser large, parce qu’il fallait d’une part revoir tout le groupe qui revenait de la guinée équatoriale et d’autre part y inclure des joueurs au nombre de quatre. Ces deux matchs se sont soldés par des victoires 2-1 pour nous.
il faut dire que le choix était risqué, mais ce fut une bonne chose dans la revue d’effectif. sur les 28 joueurs 1 seul absent a été noté. C’est lys gomis qui était blessé. tous les 27 autres ont pu prendre part à la rencontre, ce qui était une bonne chose pour le staff. au-delà des chiffres 2 victoires, 4 buts marqués contre 2 encaissés, il fallait évaluer l’esprit du groupe après l’élimination à la dernière Can.
Sur ce plan, je veux dire qu’on a un groupe qui n’est pas traumatisé après la contreperformance et elle reste déterminée à gommer cette blessure. C’est ainsi que ce premier contact nous a permis de mettre à profit des séances collectives d’échanges. À côté, nous avons eu des discussions individuelles avec chacun. Ceci nous paraissait important, non seulement pour parler du projet, des objectifs, aussi en tant qu’acteur. Ce fut un séjour très riche d’enseignements car nous avons trouvé auprès d’eux des garçons plus que jamais déterminés. le travail se fera dans l’union des coeurs et des esprits dans une solidarité sans faille et de discipline collective.
J’ai l’intime conviction que ce groupe a de beaux jours devant lui. nous avons de la qualité, nous avons désormais un engagement engagé et consolidé pour atteindre ensemble nos objectifs. notre optimisme peut se fonder sur cette osmose entre anciens et nouveaux. ensemble, ils ont vécu en parfaite harmonie pendant ce regroupement. seulement, il nous faudra travailler pour renforcer la solidarité et inculquer la notion de la gagne et une force morale, cet esprit de conquérant indispensable à toute équipe pour se sublimer pendant les grandes épreuves.
C’est ce que j’ai continué à faire. C’est ce que j’ai continué à faire en me rendant en angleterre pour rencontrer d’autres joueurs pour poursuivre la discussion avec eux. Cette démarche mentale et psychologique est importante et constitue pour moi un préalable intéressant dans la constitution d’une équipe techniquement dotée pour aborder les éliminatoires de la Can-2017. J’ai confiance en ce groupe, mais la réalité sera sur le terrain. À première vue, on a l’impression qu’on dispose de temps, mais lorsqu’on regarde le programme on va vite déchanter car le travail est énorme et le chantier est vaste et les attentes sont immenses dans le groupe K que nous partageons avec le niger, la namibie et le Burundi.
Sur le plan administratif, la fédération améliore à chaque campagne sa maîtrise du voyage et de la logistique. sur le plan technique, beaucoup de choses restent à faire car gérer une compétition, c’est gérer aussi des hommes. le temps est un aspect primordial. J’aurais besoin du temps. Certes mon contrat s’étale sur quatre ans, seule une bonne gestion du temps donnera le sens de ce contrat. le temps de mettre en place les grandes lignes, un groupe fort équilibré et une équipe solidaire.
À mon avis, une bonne équipe repose sur la complémentarité et la discipline, et j’insiste là-dessus. Je n’ai pas hérité d’un groupe indiscipliné, loin de là, au contraire, j’ai trouvé un groupe perfectible, mais, il est important pour moi de continuer à travailler cette dynamique au sein de la tanière. quatre ans ensemble, forcément des changements se feront. il y aura des changements dans la vie comme dans chaque équipe. le championnat du sénégal est en train de progresser, je vois les joueurs évoluer ainsi que les clubs et les entraîneurs qui évoluent aussi. sans oublier la petite catégorie. et on a répertorié presque 500 ou 600 jeunes à travers le monde. Ces derniers seront emmenés à taper à la porte de la tanière. l’adhésion des hommes au projet, leur dynamisme et leur force physique feront la différence. nous allons encourager la concurrence saine au poste dans la sportivité. Je reste convaincu que c’est la meilleure façon de donner une âme et une identité à cette équipe. tout doit être basé sur des valeurs et tout ce travail demande de la patience, pas de précipitation. Je suis ouvert à tous les footballeurs sénégalais. le court terme n’a jamais fait de résultat intéressant et durable. les grandes équipes ne se sont pas constituées du jour au lendemain, il leur faut du vécu. pour les choix d’hommes, j’en reste à ma philosophie qu’il n’y a qu’une seule star qui reste l’équipe. J’ai besoin des joueurs engagés et déterminés pour leur pays. Aucune place n’est réservée à qui que ce soit. il faut travailler dur. les places ne se discutent pas dans le bureau du coach ou dans les gros titres des journaux. les places ne se gagnent pas non plus sur des plateaux de télévision ou de radio. De toute façon, je connais leur degré de professionnalisme, l’amour qu’ils ont pour leur pays et son football.
Notre plus grande articulation de ce projet reste la préparation qui a nos yeux est fondamentale. Cette préparation, nous l’avons entreprise en europe en commençant par le travail mental. la différence entre l’europe et l’afrique à travers le climat, les infrastructures et parfois même l’arbitrage. il faut qu’ils puissent transformer cette différence et ne pas en faire un handicap. Donc, mentalement, il nous faut être préparés sur tous les plans.
Au plan sportif, nous voulons mettre en place une équipe qui puisse s’adapter aux réalités du terrain. nous devons travailler à donner une âme, une identité du jeu. l’attitude des joueurs sera déterminante et ceci est une préoccupation pour nous le staff. nous allons donc allier préparation mental et préparation technique. Ce n’est qu’à partir de ce moment que nous aurons un style, une identité pour ne pas dire un label. la logistique suivra, j’en suis sûr car notre fédération est assez outillée et ne cesse de progresser dans la mise en place des équipes pour les grands événements. C’est ensuite que nous parlerons du meilleur onze sénégalais en lieu et place des onze meilleurs sénégalais. Ce sont des axes qui me paraissent essentiels avec l’appui des fédéraux pour bâtir une équipe performante et rayonnante partout où elle aura à se produire, aussi bien en afrique qu’ailleurs.
Vous l’avez constaté, j’ai choisi de ne pas évoquer la question des moyens. la raison est simple. J’ai l’appui et le soutien de la fédération qui s’est engagée à m’accompagner avec le ministère des sports. Je ne me fais aucun souci dans ce sens. C’est sur cette base que nous serons évalués après la Can si nous nous qualifions. une étape qui nous permettra de nous rectifier sur tous les plans car après tout travail, il faut un diagnostic sans complaisance pour réorienter afin de rayonner et faire des pas de géant.
La tension est vive chez les «jallarbistes» depuis le limogeage de Moussa sarr de son poste de directeur de cabinet du ministre de la Promotion des investissements sur instruction du Premier ministre. Khoudia Mbaye qui a préféré obéir aux instructions de Mouhammed boun Abdoullah dionne qu’à celles de son parti, est à l’origine de cette crise. fidèle à l’orientation de son parti, le conseiller technique n°1 du ministre de la Promotion des investissements, nicolas ndiaye, a rendu le tablier.
La Ligue démocratique (Ld) est menacée par le syndrome d’Aj/Pads. En effet, le limogeage du porte-parole des «jallarbistes », Moussa Sarr de son poste de directeur de Cabinet de Khoudia Mbaye est en passe de plonger la Ld dans une crise sans précédent. Selon des sources concordantes, le ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats, Khoudia Mbaye, rame à contre-courant des injonctions et directives de la Ligue démocratique qui ne manque pas parfois d’adresser des critiques acerbes contre le régime du Président Macky Sall. Et cette dynamique n’augure pas de bonnes choses pour les «jallarbistes».
LE GOUT ACHEVE DU POUVOIR
La Ligue démocratique (Ld) risque de vivre le syndrome des «follistes» sous le magistère de Me Abdoulaye Wade. En effet, une divergence de points de vue et de conduite entre le secrétaire général d’Aj/Pads, Landing Savané et Mamadou Diop Decroix avait eu comme conséquence l’éclatement du parti en deux. Les militants favorables à Landing Savané ont quitté la mouvance présidentielle et Mamadou Diop Decroix, alors ministre, lui, est resté avec l’autre partie des militants. Le président de Rewmi, Idrissa Seck, a été également victime de la crise. Le Rewmi a quitté le pouvoir en laissant les ministres Oumar Guèye et Pape Diouf, dans l’attelage gouvernemental, qui ont fini par créer des mouvements pour cheminer avec le président Macky Sall. Si l’on n’y prend garde, la Ligue démocratique (Ld) va tout droit vers ce scénario. Car, dans sa posture actuelle, Khoudia Mbaye n’est pas prête à quitter son poste ministériel, quitte à ce qu’elle se fasse exclure par Mamadou Ndoye et Cie. Khoudia choisit Macky et refuse l’injonction de la Ld Après la sortie du porte-parole de la Ld (Moussa Sarr) conseillant au chef de l’Etat d’éloigner sa famille de la gestion de l’Etat et dénonçant la transhumance, le chef du gouvernement faisant suite à l’injonction de Macky Sall a demandé expressément à Khoudia Mbaye jeudi vers 13 heures de se séparer de son directeur de cabinet Moussa Sarr à cause de ses prises de position virulentes.
Ainsi, elle en a informé le secrétariat permanent de la Ld qui se réunit habituellement tous les mercredis. N’empêche, une réunion de crise est ainsi convoquée samedi. Et l’instance dirigeante de la Ld a donné des instructions fermes à Khoudia Mbaye. Le secrétariat exécutif a pris trois décisions fermes : «Moussa Sarr ne démissionne pas. Vous ne le limogerez pas. Et vous restez dans le Gouvernement». Une manière pour Mamadou Ndoye et Cie de demander à Macky Sall de prendre ses responsables en mettant fin à son compagnonnage avec la Ld. Pour eux, Moussa Sarr n’a fait que donner la position officielle de son parti. Comme beaucoup d’observateurs le soupçonnent, Khoudia Mbaye a préféré donner une suite favorable à l’instruction du Premier ministre Mohammed Dionne qu’à celle de son parti qui, pourtant, l’a envoyée dans le gouvernement. Elle a donc choisi son camp, celui du pouvoir et de ses lambris dorés.
LA MEDIATION AVORTEE DE MANKEUR NDIAYE
Lorsque le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, a eu vent de la décision du chef de l’Etat de démettre Moussa Sarr, il a tenté une médiation en soutenant que ce n’est pas une bonne décision. Mais la médiation a échoué puisque le ministre Khoudia Mbaye a exécuté la demande du chef du Gouvernement. Pourtant, Moussa Sarr est victime de sa loyauté et de sa fidélité. Car, d’après nos sources, il a toujours invité ses camarades à adoucir leur ligne et faire preuve de bienséance pour respecter les termes du bon compagnonnage avec le Président Sall. Seulement, en tant que porte-parole, il est obligé de défendre la ligne de la Ld. Pourtant Moussa Sarr et le Président Macky Sall sont des potes. Ils se sont connus à l’université et ont dirigé le mouvement estudiantin à la fin des années 80. Mais cela n’a pas empêché le chef de l’Etat de le faire limoger.
NICOLAS NDIAYE CLAQUE LA PORTE
Le vin étant déjà tiré, Nicolas Ndiaye qui était le Conseiller technique numéro 1 de Khoudia Mbaye a rendu le tablier. Le fossé se creuse entre Khoudia Mbaye et les autres militants de la Ld qui la perçoivent désormais comme une militante de l’Apr. ses détracteurs considèrent sa dernière sortie comme un bluff. « Elle dit que si la Ld lui demande de quitter le gouvernement, elle va le faire. La Ld lui a demandé de ne pas limoger Moussa Sarr, mais elle l’a fait. Elle ne croit pas en ce qu’elle dit. Nous la conjuguons désormais au passé », a martelé une source jallarbistes qui la compare à Mbaye Diack que Wade avait convaincu de quitter la Ld.
RETOUR DE NDOYE A DAKAR
En attendant le retour de Mamadou Ndoye de voyage le 11 mai prochain, la Ligue démocratique retient son souffle. Beaucoup de responsables jallarbistes veulent que la Ld quittent désormais la mouvance présidentielle et travaille à la conquête du pouvoir avec le pôle de gauche en gestation. Selon nos informations, des bonnes volontés sont en train de s’activer pour éviter le départ de la Ld de la coalition Benno Bokk Yakaar, mais il semble de Ndoye et Cie tiennent à garder leur liberté de ton. C’est dire que le compagnonnage entre la Ld et l’Apr est à un tournant décisif.
L’exposition universelle se tient cette année du 1er au 31 octobre 2015 à Milan, en italie. 23 entrepreneurs sénégalais ont été sélectionnés pour aller exposer à Milan et représenter le sénégal. Toutefois, la participation de ces derniers à cette exposition universelle est menacée car la manifestation a commencé depuis le 1er de ce mois, mais les représentants sénégalais sont toujours coincés à dakar faute de visas alors que leurs bagages sont déjà arrivés en italie. Les exposants dénoncent ainsi le manque total de soutien de la part des autorités.
Les expositions universelles sont des méga-événements internationaux à l’image de la Coupe du monde de Football et des Jeux olympiques. Cette année, c’est la ville italienne de Milan qui abrite cette grande fête de l’invention et du commerce, «Milanélo 2015».
Cependant, le Sénégal risque d’être absent de cette grande foire même si 23 entrepreneurs ont été sélectionnés pour représenter notre pays à Milan. Ces entrepreneurs sont restés bloqués à Dakar, faute de visas, alors que leurs marchandises sont déjà arrivées en Italie. Ils dénoncent les lenteurs au niveau de l’ambassade de l’Italie qui ne les convoque toujours pas alors qu’ils ont été invités pour représenter le Sénégal.
«L’exposition a ouvert ses portes depuis le 1er mai et jusqu’a présent les représentants des entreprises sénégalaises n’ont toujours pas reçu leur visa. Nous restons ainsi bloqués au Sénégal alors que nos marchandises nous ont devancés en terre italienne», lance dépité un des entrepreneurs devant participer à cette manifestation. Ce dernier, désemparé par le contexte, se demande quel sera le sort de nos entreprises si l’État ne les accompagne pas. Il regrette l’attitude des autorités qui ne font rien pour aider les entrepreneurs concernés.
L’ASEPEX AU BANC DES ACCUSES
Pour le jeune entrepreneur, depuis le début, l’État par l’intermédiaire de l’Agence sénégalaise de la promotion des exportations (Asepex) n’a rien fait pour débloquer la situation. Il regrette que les 23 entreprises sélectionnées n’aient pas bénéficié de l’accompagnement de l’État, pas pour les billets d’avion, ni pour les frais de séjour.
À l’heure où on évoque la volonté de résorber le déficit commercial en augmentant les exportations, il faut reconnaitre que cela n’est pas encourageant pour les entrepreneurs. «Le Sénégal ne pourra pas développer son commerce ni favoriser l’entreprenariat de la sorte. Les Pme-Pmi n’ont l’aide de personne, nous sommes laissés à nous-mêmes», dénonce-t-il.
À noter que les expositions universelles ont été créées à l’origine pour présenter les réalisations industrielles des différentes nations. Elles représentent la vitrine technologique et industrielle des participants, témoignant du progrès au cours de la dernière révolution industrielle. C’est dans cette optique que des progrès technologiques et de nombreuses nouveautés ont été présentés (téléphone, télévision, tapis roulant, entre autres). Avec ces expositions, de nombreuses réalisations architecturales sont devenues les symboles des villes qui les ont abritées comme la Tour Eiffel à Paris, l’Atomium à Bruxelles, le Space Needle à Seattle, la Biosphère à Montréal…
BOUBACAR DIOUF, DIRECTEUR DU PAVILLON SÉNÉGAL DE L’EXPO : «C’est la même situation pour tous les exposants africains, mais elle va se décanter»
Contacté depuis l’Italie où il se trouve actuellement pour préparer l’arrivée des exposants sénégalais, le directeur du Pavillon Sénégal de l’exposition et Conseiller du Dg de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) a tenu à rassurer les artisans. Pour lui, le problème des visas soulevé ne touche pas seulement les Sénégalais, mais tous les exposants africains. A l’en croire, les exposants sont impatients mais d’ici le début de la semaine prochaine la situation va se décanter, car ils travaillent à cela. Il n’a pas manqué de souligner que les procédures pour l’obtention des visas sont compliquées. «C’est l’organisateur qui a mis en place un système assez compliqué. Il faut envoyer la liste des exposants à l’organisateur qui valide. Ensuite, la même liste est envoyée aux ministères concernés et ce sont ces derniers qui l’envoient à l’ambassade. Tous les artisans qui figurent sur la liste auront leur visa», rassure au bout du fil Boubacar Diouf.
Concernant le manque de soutien dont se plaignent certains exposants, le directeur du Pavillon Sénégal tout comme le Directeur général de l’Asepix, Docteur Malick Diop recadrent les artisans. Pour ce dernier, c’est la première fois que les artisans bénéficient autant de soutien dans une Exposition Universelle pour le transport gratuit des conteneurs via bateau mais aussi le transport par avion pour certaines denrées agroalimentaires. Pendant les autres Expositions Universelles, il rappelle qu’au moins les exposants contribuaient à hauteur de 500.000 F Cfa ou un million F Cfa. Cette année, l’État du Sénégal a tout pris en charge pour simplifier le voyage aux artisans. Auparavant, le directeur du Pavillon Sénégal a indiqué que le stand aussi est gratuit pour les artisans. Donc, les exposants ne payeront que le billet d’avion et leur logement. Et pour cela aussi, M. Diouf soutient qu’il y a des facilitations.
DR MALICK DIOP RASSURE
Docteur Malick Diop rappelle dans ce sens que le Sénégal est l’un des rares pays africains à mettre en place tout ce package pour ses artisans. Pour toute l’exposition, des animations sont prévues pour le pavillon Sénégal en vue d’augmenter sa visibilité. Sur le retard évoqué, le directeur général de l’Asepex rassure les artisans «un peu pressés» que l’exposition va durer 6 mois et que le Sénégal est l’un des premiers pays africains à ouvrir son pavillon. Par ailleurs, il estime que l’Exposition Universelle c’est aussi le business marketing et l’Asepex compte lors de la semaine sénégalaise prévue au mois de juillet prochain rassembler 500 chefs d’entreprises qui pourront échanger avec les exposants sénégalais.
Dakar, 9 mai (APS) – Les sujets politiques sont revenus en force dans les quotidiens du week-end qui continuent toutefois de s’intéresser à la décision du président de la République Macky Sall d’envoyer 2.100 soldats sénégalais en Arabie Saoudite.
‘’Le malaise devient évident à Benno Bokk Yaakaar (coalition de partis au pouvoir), relève ainsi le quotidien Grand-Place, avec ce gros titre : ‘’ça vole très bas’’.
‘’Réplique foudroyante contre Me El Hadji Diouf’’, écrit Grand-Place qui ouvre ses colonnes à Alioune Ndoye du Parti socialiste. ‘’Il (Me Diouf) n’a que sa langue pour exister’’, estime le maire socialiste de Dakar-Plateau.
Sud Quotidien ouvre sur l’élection présidentielle de 2017 et parle de ‘’manœuvres sur fond de précampagne’’.
Le journal fait allusion aux débauchages, aux tournées politiques, à la remobilisation des troupes et aux multiples rencontres des partis politiques ‘’qui laissent présager un climat de précampagne au Sénégal’’.
Pour sa part, Le Populaire évoque le débat sur les ambitions des alliés du président Macky Sall pour l’élection présidentielle de 2017, en titrant: ‘’les jeunes du PS tirent sur Me El Hadji Diouf pour atteindre Macky’’.
‘’Le PS doit proposer mieux que ce que vivent les Sénégalais, aujourd’hui’’, selon les jeunes de cette formation politique de la mouvance présidentielle. Ils annoncent également que leur parti ‘’aura à la prochaine élection présidentielle plus qu’un candidat’’, rapporte Le Populaire.
‘’Nous aurons un projet politique de gauche capable de mobiliser les forces populaires, alternatif au libéralisme sauvage’’, affirment-ils, à la Une du même journal.
Ce même PS est divisé sur l’annonce de l’envoi de soldats sénégalais en Arabie Saoudite, selon Walfadjri. Le journal constate en effet que Aissata Tall Sall est ‘’seule contre tous’’.
La députée et maire de Podor est contre la décision du président de la République d’envoyer 2.100 soldats sénégalais pour soutenir l’Arabie Saoudite qui dirige une coalition contre les rebelles Houthis au Yémen. Tout le contraire de son parti qui soutient cette mesure.
Sur le même sujet, Rewmi Quotidien signale des ‘’dégâts collatéraux de la guerre au Yémen’’ et se demande si le pèlerinage à La Mecque aura lieu, cette année.
De son côté, Enquête dresse le bilan de la participation sénégalaise à la guerre du Golfe en 1991. ‘’Le procès du système Diouf’’, titre le journal. Il indique que ‘’les parents des Jambars décédés réclament toujours des indemnisations’’.
«TOUT LE MONDE NE PARTAGE PAS LE MEME CURSUS, C’EST POUR CETTE RAISON QU’IL Y A EU DES INDEMNITES DIFFERENTES D’UN CORPS A L’AUTRE»
La publication du programme macroéconomique et structurel du Fonds monétaire international (Fmi) dénonçant «un système pas transparent avec toutes sortes d’indemnités », a fait réagir, le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget, Birima Mangara.
Ce dernier qui s’exprimait, hier, en marge d’un atelier de lancement de la concertation sur les mécanismes de financement de l’Acte III de la décentralisation, a fait savoir que le «système est transparent et que s’il y a une inégalité des indemnités, c’est parce que tout le monde ne partage pas le même cursus».
«Je pense que jusqu’ici, notre dispositif est très transparent. Peut-être qu’il y a un problème de communication et de partage d’informations, mais je voudrais, ici, réaffirmer le caractère transparent de notre dispositif», a d’emblée expliqué Birima Mangara avant d’ajouter que «dans la vie, il y a toujours une inégalité de chances, une inégalité de traitements, une inégalité de revenus. Tout le monde n’est pas dans le même corps, tout le monde n’est pas régi par les mêmes textes.
Tout le monde ne partage pas le même cursus. Et c’est pour cette raison qu’il y a eu des indemnités différentes d’un corps à l’autre quand bien même les enseignants qui réclament certaines indemnités en ont et que d’autres corps de l’Etat n’en bénéficient pas».
Par rapport à la revendication des enseignants qui réclament une hausse de leurs indemnités, le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget de fulminer : «L’Etat ne peut pas toujours satisfaire toutes les demandes et tout de suite. L’Etat a un cadrage économique qu’il doit respecter». Aussi, dit-il, «il faut que ce que les gens réclament à l’Etat soit soutenable et l’Etat ne rejette pas quand c’est légitime, quand c’est fondé et qu’il en a les moyens d’y donner une suite favorable»
L’UN RISQUE DEUX ANS DE PRISON, LES DEUX AUTRES LA RELAXE
TROIS SENEGALAIS D’ORIGINE LIBANAISE JUGES POUR OFFRE ET CESSION DE DROGUE
Les trois jeunes libano-sénégalais jugés, hier, pour offre et cession de drogue risque deux ans pour le premier et la relaxe pour les deux autres. Ils seront fixés sur leur sort le 12 mai prochain.
Un trio de jeunes libano-sénégalais a eu à s’expliquer, hier, à la deuxième composition du tribunal des flagrants délits de Dakar, pour détention de 9 sachets «de drogue faite d’un mélange de chanvre indien et d’un autre produit», comme le note le procès-verbal. Wael Hussein, le seul à être placé sous mandat de dépôt, et ses deux compatriotes, Ali Haraffedine et Abdallah Stéphane Rais, sous liberté provisoire, sont des élèves en classe de Terminale.
Wael Hussein, qui a pleuré tout le long de l’audience, a bien reconnu qu’il fumait du chanvre indien. Mais c’est quand il a commencé la classe de Terminale qu’il a arrêté . M. Hussein dit qu’il a reçu le coup de fil d’un élément de la gendarmerie qui avait fait usage d’un pseudonyme, Sedo, pour lui dire de lui livrer de la drogue. Comme l’élève avait dit qu’il avait arrêté de fumer, Sedo s’est montré insistant et Wael Hussein a promis de le mettre en rapport avec le fournisseur Ibrahima Sylla pour la livraison de 10 kg de «skunk».
Le jour de la livraison, Hussein était accompagné d’Ali Haraffédine et d’Abdallah Stéphane Rais. Le fournisseur Ibrahima Sylla était également à l’arrière de la voiture. Arrivé au lieu du rendez-vous, Ibrahima Sylla a senti le coup et s’est retiré, laissant la drogue sous le siège du conducteur Wael Hussein. Quelque temps après, les gendarmes se sont pointés et ont arrêté les 3 jeunes.
Le Procureur, revenant sur les faits, reconnaît que tout a été orchestré par Ibrahima Sylla. Ajoutant qu’Ali Haraffédine et Abdallah Stéphane Rais n’ont été que des accompagnateurs. Le représentant du ministère public affirme que la drogue a été saisie à bord du véhicule de Hussein qui a servi comme intermédiaire. Il a requis la relaxe pour Ali Haraffédine et Abdallah Stéphane Rais, et une peine d’emprisonnement de 2 ans ferme pour Wael Hussein pour le délit de complicité d’offre et de cession.
Les 5 avocats qui assuraient la défense des prévenus ont tous jugé que l’arrestation des jeunes est un coup monté, car les enquêteurs ayant incité les jeunes à transporter la drogue. La première, qui est une compatriote aux prévenus, a tout d’abord remercié Mes Lénine et Sambou qui se sont constitués de leur propre gré pour assurer la défense des jeunes. Au terme de sa plaidoirie, elle a plaidé pour la relaxe pure et simple, à défaut au bénéfice du doute, en plus de la restitution du véhicule, car les jeunes préparant le bac dans moins d’un mois.
Les autres confrères ont abondé dans le même sens, et Me Lénine va même jusqu’à indexer les gendarmes qui ont incité le jeune Wael à transporter de la drogue et laissé filer Ibrahima Sylla, alors qu’ils connaissent tout sur lui. Ils ont tous plaidé pour une relaxe pure et simple, à défaut du bénéfice du doute pour Wael Hussein et un renvoi des fins de la poursuite d’Ali Haraffédine et d’Abdallah Stéphane Rais.
Le délibéré de cette affaire sera rendu le 12 mai prochain.
Des inquiétudes par rapport au blocage de l'emprunt obligataire de la ville de Dakar. C'est ce qu'a exprimé, hier, le maire de la ville de Guédiawaye et non moins frère cadet du président de la République sur ce dossier qui pollue les relations entre le maire de Dakar et les autorités étatiques.
Le blocage constaté dans l'emprunt obligataire initié par la ville de Dakar avec le maire Khalifa Sall inquiète au plus haut niveau, le frère du président de la République. Aliou Sall qui s'exprimait, hier, en marge d'un atelier de lancement de la concertation sur les finances des collectivités locales dans le cadre de l'Acte III de la décentralisation a regretté le blocage de cette opération.
"Nous souhaitons que les collectivités soient en mesure aussi - quand la fiabilité de leur système budgétaire leur permet, ainsi que leurs ressources financières - que ces collectivités locales puissent aussi aller sur le marché lever des fonds pour faire face à leur besoin d'investissement", a d'abord informé Aliou Sall.
Il confirme par ailleurs qu'"il est donc naturel pour nous et c'est logique que nous ayons regretté que cette opération d'emprunt obligataire n'ait pas pu démarrer comme l'espèrent les élites de la ville de Dakar". "Nous nous félicitons de l'esprit de dialogue et d'échange qui prévaut aujourd'hui entre la ville de Dakar et les services compétents de l'État et nous espérons que dans un avenir proche, cette opération pourra reprendre de plus belle", a-t-il ajouté.
Selon M. Sall, cet emprunt obligataire va permettre à la ville de Dakar de pouvoir lever des fonds mais prévient-il :"Il doit se faire dans des conditions qui sécurisent les ressources de l'État puisqu'au final, c'est l'État qui garantit toutes ces opérations".
Sur un autre registre, le président de l'Association des maires du Sénégal (Ams) a plaidé pour une réforme de la fiscalité qui permettra aux collectivités locales de disposer de plus de ressources fiscales. Sur ce, il dira : "Si nous voulons réellement faire en sorte que les collectivités disposent de ressources importantes, nous ne pouvons pas nous limiter à la fiscalité classique".
Pour cela, il propose: "Il nous faut des financements innovants et dans ce sens, nous avons pensé que la piste du transfert d'argent qui est une activité qui a connu un regain de croissance assez importante ces derniers années, que ces pistes-là soient explorées de sorte à pouvoir abonder les ressources des collectivités locales sans pour autant menacer l'équilibre financier de cette activité qui est aussi une activité qui participe à la croissance du pays".
Revenant sur l'objectif de la rencontre, M. Sall renseigne l'atelier vise deux objectifs. Le premier objectif dit-il: "C'est qu'après tout cet exercice que le volume financier destiné aux collectivités locales par divers canaux soit sensiblement augmenté". Et le second, "c'est un objectif d'équité, faire en sorte que les ressources du pays soient équitablement réparties entre les différentes collectivités locales",renseigne t-il.
"ON NE SURVIT PAS PENDANT 139 ANS EN ÉCRASANT LES AUTRES"
NICOLAS BLIXELL, DIRECTEUR GÉNÉRAL D'ERICSSON SÉNÉGAL
La polémique ne cesse d'enfler à propos de l'affectation de 91 travailleurs de Tigo à Ericsson. Dans cet entretien accordé à EnQuête, Nicolas Blixell rompt le silence. Et livre sa part de vérité. Mais le vice-président région sub Sahara Africa de la compagnie suédoise a surtout insisté sur les avantages qui peuvent convaincre les 91 travailleurs à rejoindre Ericsson.
Vous avez noué un partenariat avec Tigo, les travailleurs y voient une alliance entre deux géants qui risquent de les écraser.
Prenons deux pas en arrière pour expliquer à vos lecteurs, qui est Ericsson. Nous sommes une entreprise suédoise. Notre rôle dans l'écosystème est la recherche, le développement et l'installation de réseau mobile télécom. Il y a un cœur de réseau et une plate-forme pour les services. Nous sommes donc dans l'installation, mais nous sommes aussi une entreprise de service. Nous dépannons les pannes, nous avons une équipe d'installation, puisqu'en général le matériel vient dans un carton. Un point de notre partie service est les services gérés. Et ce que nous faisons dans les services gérés, c'est : "Chers opérateurs, occupez-vous de votre client final, et laissez les équipementiers comme Ericsson gérer les réseaux car nous connaissons la technologie". Pour faire cela, il nous faut prendre les experts qui faisaient cela déjà chez l'opérateur, car nous avons besoin d'eux. Ils vont travailler chez Ericsson avec des processus Ericsson, des méthodes Ericsson qui sont prouvées globalement à travers le monde. Les services gérés sont expérimentés depuis une dizaine d'années. Il y a plus de 300 contrats déjà. C'est pour ça que nous avons besoin d'eux chez nous. Moi je les attends, ils sont plus que les bienvenus.
Est-ce que les travailleurs de Tigo ont la même la perception que vous sur ce sujet ?
Ericsson est une entreprise éthique qui existe depuis 138 ans. On ne survit pas pendant 139 ans en, je vous cite, écrasant les autres. On survit pendant 139 ans en motivant les gens, en engageant les gens. Et c'est ce que nous faisons aujourd'hui et c'est ce que nous allons faire demain. Ça me met même mal à l'aise de parler en ces termes. Tout ce que je sais, c'est que nous attendons 91 personnes qui sont bienvenues dans la famille Ericsson. Ils vont garder les bénéfices (avantages) qu'ils ont aujourd'hui chez Tigo en plus d'une prime de bienvenue. La couverture de santé pour eux et leur famille à 100%, un complémentaire retraite, assurance-vie, actionnariat privilégié d'Ericsson, suivi par la direction. Ils auront tout cela. Et pour moi, ce n'est pas diminuer, c'est plutôt augmenter et montrer les valeurs fondamentales d'Ericsson qui est le respect, le professionnalisme et la persévérance.
On imagine que vous leur avez déjà expliqué tout cela, mais pourquoi sont-ils réticents ?
A mon avis, c'est parce que le service géré est quelque chose de nouveau au Sénégal. Quand c'est nouveau et qu'on ait pu entendre les désinformations qu'on a pu lire et pour lesquelles je parle aujourd'hui, on a des inquiétudes. On dit : qu'est-ce qui va m'arriver ? Je pars vers l'inconnu. Et je comprends parfaitement, c'est normal. Si ça m'arrivait, je réagirais pareillement. Nous continuons d'informer tout le monde quotidiennement par rapport à Ericsson, aux avantages et toutes les questions qu'ils ont. On continue à communiquer. Et je suis persuadé qu'ils vont nous rejoindre bientôt. Mon message est : on vous attend, vous êtes les bienvenus. Donnez-nous vos compétences, votre savoir-faire. Nous allons faire le suivi avec vous pour croître ensemble au Sénégal et en Afrique, car le marché des télécoms nous offre des possibilités de grandir.
Un exemple cité par les travailleurs est le Niger. Ils disent que 90% des travailleurs sont limogés six mois après le démarrage du projet d'externalisation…
Le Niger, deux cas. Cas numéro 1, le client décide de reprendre une partie du périmètre qu'il nous avait donné à gérer. Il veut faire différemment. Il y avait 7 personnes qui faisaient le travail. On lui dit : veux-tu reprendre les 7 personnes, le client nous dit non. On essaie donc de trouver du travail pour tout le monde. On redéploie. Deux personnes trouvent du travail qui leur satisfait. 5 personnes ont fait un accord mutuel où toutes les deux parties sont contentes et on se quitte à l'amiable. Zéro licenciement. Deuxième cas : une partie du périmètre du service géré va être déplacé dans un autre pays. On invite tout le monde à suivre avec les avantages qui vont avec, les gens disent non. On envoie une lettre de licenciement économique comme le veut la loi. Et c'est cette lettre qui a circulé. C'était toujours dans le cadre légal, puisqu'à Ericsson, on respecte la loi. 20 personnes sont redéployées et travaillent toujours pour Ericsson, parce qu'il y a beaucoup de choses à faire. 3 personnes nous quittent en agrément mutuel, à l'amiable. Zéro licenciement. Ce sont les faits.
Au cas où les travailleurs refusent de venir. Que peut-il leur arriver ?
Ça, il faut en parler avec le client. Mais pour Ericsson, je les attends. Il y a certains qui sont déjà arrivés (11 personnes sur les 91). Ils sont très sympas et très motivés. J'attends les autres avec impatience.
En dehors des travailleurs, il y a d'autres experts qui perçoivent des risques sécuritaires dans ce projet, sachant que les données peuvent être gérées hors du Sénégal. Y a-t-il un risque d'une perte du contrôle des données en perspective ?
Non ! Nous gérons l'équipement, les données sont gérées par Sentel. Nous ne gérons pas les données.
Vous pensez donc que ceux qui nourrissent des inquiétudes se trompent à ce niveau ?
Ils se trompent à ce niveau. Je vous rappelle encore nos origines, la Suède, un pays historiquement neutre ; un grand respect de l'intégrité des citoyens. Ericsson suit ce principe, c'est dans notre ADN. De ce côté, il n'y a aucun risque. Je comprends la question, mais pour moi, c'est évident. Nous n'allons pas faire usage de quoi que ce soit dans ce domaine.
Certains pensent qu'avec ce projet d'externalisation, l'opérateur abandonne le cœur du métier. Est-ce le cas ?
Ça dépend de comment on définit le cœur du métier. Pour Ericsson, le cœur du métier des opérateurs n'est pas de gérer leur propre réseau. Le cœur du métier, c'est de s'assurer que leurs clients sont satisfaits, ont les meilleures offres. Et ça, c'est un métier à plus que plein temps déjà. Entraîner leurs ingénieurs sur toutes les nouvelles technologies qui arrivent sur toute la construction de réseau, dépannage… ce n'est pas aisé. C'est mieux de laisser ça pour les spécialistes. Etre opérateur, c'est déjà très complexe. Quand on fait tout en même temps, on a du mal à exceller à tous les niveaux. Donc nous gérons le réseau qui sera très performant. Et cela, c'est aussi pour le bénéfice des clients et du pays.
Quelle est la base légale d'une telle procédure ?
J'ai vu des commentaires là aussi. Nos juristes confirment que c'est légal. Nous avons travaillé avec beaucoup de partenaires à travers l'écosystème et qui confirme que c'est légal. J'ai entendu des gens dire que c'est illégal, mais je n'ai aucun argument. Venez et montrez-moi des preuves.
Les travailleurs ne veulent pas venir parce qu'on leur a présenté à Tigo une lettre de démission. N'est-il pas possible qu'ils travaillent avec Ericsson tout en restant des employés de Tigo étant donné que le réseau appartient à l'opérateur ?
Nous proposons un contrat à durée indéterminée, comme je l'ai dit. Maintenant, il va falloir se décider. Mais je suis confiant. Ça va être décidé d'une façon positive. Maintenant s'ils ne viennent pas, nous allons parler au client, mais nous continuerons à travailler avec le client.
Combien de contrats de ce genre avez-vous en Afrique ?
Je n'ai pas le nombre exact, mais il y a plus de 20 contrats.
LES JEUNESSES SOCIALISTES BRULENT ME EL HADJI DIOUF
CONSIDERANT LE LEADER DU PTP COMME LA «VOIX» DE L’APR ET DE MACKY SALL
Les propos incendiaires tenus, avant-hier, par le député Me El Hadji Diouf, contre le Parti socialiste (Ps), ont engendré de cinglantes répliques de la part des camarades de parti d’Ousmane Tanor Dieng. La réaction des socialistes ne s’est pas fait attendre, après la sortie musclée du chef de file du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp) contre leur formation politique.
Pour Pape Sow, leader de la Convergence socialiste, «les propos tenus par Me El Hadji Diouf sont plus que regrettables. Il a dû perdre la raison. En tout cas, il s’est montré à la fois irresponsable et insouciant».
«Insulter le Parti socialiste, c’est quelque part, s’attaquer au Sénégal. Parce que ce n’est pas n’importe quel parti. Le Parti socialiste est un parti responsable. C’est le parti qui a bâti l’Etat du Sénégal. Au-delà de cela, il faut savoir raison garder. Le Parti socialiste, encore une fois, n’est pas au gouvernement pour partager un quelconque gâteau. C’est le Président Macky Sall qui s’accroche au Parti socialiste pour l’expertise qu’on peut lui apporter», assène le successeur de Malick Noël Seck.
Pape Sow : «Le Ps doit proposer mieux que ce que vivent les Sénégalais, aujourd’hui»
A l’en croire, que «ces «gens-là le veuillent ou non, le Parti socialiste aura un candidat en 2017. Parce qu’il doit proposer mieux que ce que vivent les Sénégalais, aujourd’hui».
«S’il y a un escroc qu’il faut extirper du barreau, comme on enlève la tumeur du cancer, c’est Me El Hadji Diouf. C’est lui qui a vendu Hissein Habré. Il n’a aucune leçon à nous donner. Il a intérêt à se tenir correctement», conclut Pape Sow.
Mame Bounama Sall, Secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes (Mnjps), a émis sur la même fréquence. «Nous déplorons cette sortie malheureuse qui n’honore pas Me El Hadji Diouf, au regard du député du peuple qu’il incarne. Nous voulons lui rappeler que le Parti socialiste est un grand parti, sérieux, qui ne vit pas de deals ou de plus forts restes. Son attitude explique pourquoi il a été renvoyé par Hissein Habré. Il est très petit pour vouloir donner des leçons au Parti socialiste. Il est trop petit pour coiffer la girafe. Dans ce pays, ce sont les plus tortueux qui sont les plus bavards», martèle le jeune socialiste.
Même tempo du côté de la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds), mouvement affilié au Ps.
Bounama Sall : «Dans ce pays, ce sont les plus tortueux qui sont les plus bavards
«Me El Hadji Diouf, dans une conférence de presse tenue le mercredi 07 mai 2015, s’est illustré honteusement, une fois de plus, en s’attaquant gratuitement au Ps. Les mots de l’avocat sont durs et injustifiables. Il n’a aucune raison de nous traiter d’escrocs, d’hypocrites ou de traîtres. S’il veut faire plaisir à l’Apr et au Président Macky Sall, il peut trouver d’autres moyens plus honnêtes et plus justes en cherchant d’abord à donner à son parti une représentativité significative», tonnent Babacar Diop et compagnie dans une déclaration rendue publique, hier.
Avant d’enfoncer le clou : «Mais, nous savons qu’un parti politique qui se réduit à quatre pelés un tondu ne peut pas porter une ambition sérieuse. Bâtir une légitimité politique à partir d’injures et d’insultes publiques que l’on profère contre ses concitoyens est une ambition bassement médiocre et infâme. Au fond qui est Me El Hadji Diouf ? Me El Hadji Diouf est un pauvre avocaillon qui n’a jamais remporté de procès, à part ceux qui se jouent et se déroulent sur les plateaux de télévision, un insulteur public qui pense se faire une place sous le soleil à partir des insanités nauséabondes qui sortent de sa bouche».
Babacar Diop : «Le Ps aura à la prochaine Présidentielle plus qu’un candidat»
Sur leur lancée, M. Diop et ses camarades indiquent : «Au juste que reproche-t-on au Ps ? On nous reproche d’être un parti politique démocratique où les opinions sont librement exprimées. L’Apr et ses affidées multiplient les attaques contre le Ps, parce que nous refusons de dissoudre notre identité dans le ‘Benno bokk yakaar’. Le Ps garde sa liberté de ton. Il se déterminera sur toutes les questions importantes sans ambages. On nous reproche d’avoir des ambitions. Oui, nous en avons. Nous avons l’ambition de reconquérir le pouvoir. Nous travaillons à avoir un projet politique alternatif crédible porté par des hommes et des femmes crédibles». «Le Parti socialiste aura à la prochaine élection présidentielle plus qu’un candidat, nous aurons un projet politique de gauche capable de mobiliser les forces populaires, un projet politique de gauche alternatif au libéralisme sauvage d’Abdoulaye Wade et de Macky Sall», conclut la Jds.