Mouvement né des évènements du 23 juin 2011, le M23 est sorti hier de sa réserve pour appeler à des concertations et à des rencontres sur la réforme constitutionnelle envisagée par le régime de la deuxième alternance.
Le mouvement du 23 juin sort de sa réserve. Le coordonnateur dudit mouvement né des évènements du 23 juin 2011 et ses camarades ont appelé hier, au cours d'une conférence de presse tenue à leur siège, à des concertations et à des rencontres afin d'identifier les contradictions, d'arrondir les angles et rapprocher les points de vue, en mettant en avant les intérêts supérieurs de la nation.
Selon les camarades de Mamadou Mbodj, "l'approfondissement de notre démocratie nécessite, aujourd'hui plus que jamais, un équilibre véritable entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire". Pour eux, "le temps est arrivé de tourner la page d'un régime politique où le chef de l'exécutif, omnipotent, décide de tout et a la mainmise sur tout : la magistrature est sous sa tutelle et l'Assemblée est réduite à n'être qu'une chambre d'enregistrement de ses décisions et volontés".
"En 2015, il est dommage de constater que dans notre démocratie qualifiée de majeure, une décision aussi importante que celle d'envoyer 2100 militaires sénégalais en Arabie Saoudite relève uniquement du pouvoir discrétionnaire d'un seul homme, le Chef de l'Etat, qui peut se contenter juste d'en informer l'Assemblée nationale", fustige Mamadou Mbodj selon qui, "il nous faut une Assemblée nationale moins dépendante, ayant les prérogatives d'examiner et d'invalider les décisions de l'Exécutif et une justice moins sujette à des suspicions et des accusations, une justice plus indépendante".
Outre cette bataille, le M23 devrait également mener, selon ses leaders, le combat de la promotion du patriotisme économique. Il s'agit, selon eux, "de faire naître et se développer le sentiment d'amour de la mère patrie, d'appartenance commune à notre cher Sénégal, mais aussi et surtout de promouvoir le comportement patriotique de la part des autorités étatiques, des entrepreneurs, des consommateurs et de tous les citoyens".
Cela, d'autant que "c'est là le meilleur moyen de permettre à notre pays de se mobiliser pour faire face victorieusement à divers défis comme ceux des APE et de la mondialisation, de l'autosuffisance et de la sécurité alimentaires, de l'indépendance économique et politique et de la migration clandestine nourrie par la pauvreté, le manque d'emplois et la désespérance".
Le M23 a profité par ailleurs de cette sortie pour faire son introspection. Dans cet exercice, Mamadou Mbodj et ses camarades ont mis en évidence les difficultés rencontrées dans la formalisation (récépissé refusé) et insisté sur la régularité de la convocation des instances régulières".
«DOMMAGE DE CONSTATER QUE DANS NOTRE DEMOCRATIE UNE DECISION AUSSI IMPORTANTE RELEVE D’UN SEUL HOMME»
MAMADOU MBODJI DU M23 SUR L’ENVOI DES TROUPES EN ARABIE SAOUDITE
Le débat qui se fait autour de la décision prise par Macky Sall d’envoyer 2100 soldats en Arabie Saoudite, dans le cadre de l’opération «Tempête décisive», a fait réagir, hier, le Mouvement des forces vives de la nation, M23, qui a vivement exprimé son opposition.
Les membres du M23 ont regretté, hier, face à la presse, la manière dont le Président Macky Sall, «tout seul», a pris la decision d’envoyer 2100 soldats sénégalais en Arabie Saoudite.
Pour les camarades de Mamadou Mbodji, «il faut une Assemblée nationale moins dépendante ayant les prérogatives d’examiner et d’invalider les décisions de l’exécutif».
«En 2015, il est dommage de constater que dans notre démocratie qualifiée de majeure une décision aussi importante que celle d’envoyer 2.100 militaires sénégalais en Arabie Saoudite relève uniquement du pouvoir discrétionnaire d’un seul homme, le chef de l’Etat, qui peut se contenter juste d’en informer l’Assemblée nationale», a souligné le coordonnateur du M23, Mamadou Mbodji.
Et en conséquence, constate M. Mbodji, «au lieu de précéder et d’aider à la prise de décision, la controverse et le débat populaire suivent, entretenus par des citoyens ayant l’impression d’être mis devant le fait accompli. Il faut donner à l’Assemblée nationale des prérogatives qui lui permettent de dire non et au peuple de se prononcer».
Selon le M23, le régime présidentiel est un régime qui donne trop de pouvoir au président. Or, on ne peut pas continuer à donner autant de pouvoir à un homme. «C’est ça qu’il faut supprimer dans ce pays. La démocratie sénégalaise mérite une justice moins sujette à ses suspicions et des accusations, une justice plus indépendante». Sur ces questions diront les membres du M23, «nous proposons des réformes pour modifier les rapports entre les pouvoirs. Il faut aller de l’avant. Et pour cela, il faut éviter qu’un seul puisse décider». «Il importe que dès à présent, des concertations et rencontres soient initiées, afin d’identifier les contradictions, d’arrondir les angles, de rapprocher les points de vue, en mettant en avant les intérêts supérieurs de la nation», préconise le M23.
Accusé d’avoir été financé par le régime de Macky Sall, les membres du M23 récusent ses accusations et déclarent : «C’est ici le lieu de préciser de la location, la transformation et l’équipement du siège n’ont bénéficié d’aucun financement d’aucune autorité, contrairement à ce qui a été dit dans une certaine presse, le M23 n’a demandé, ni reçu, à ce jour, de l’argent pour son siège».
A les en croire, les recettes tirées de la vente du livre du M23 et de la cotisation des membres ont permis de supporter les dépenses de la structure. «Les membres du bureau exercent leurs fonctions bénévolement et aucun franc ne leur est donné pour leurs frais de transport ou de téléphone», a soutenu M. Mbodji, d’après qui, «c’est ce qui explique leur liberté de ton, leur capacité à assumer leur devoir de critique public, mais aussi les performances limitées de la structure».
Dakar, 8 mai (APS) - Les matchs Diambars-Casa Sports, Stade de Mbour-Jaraaf et Niary Tally-Olympique de Ngor de la 19-ème journée de la Ligue de football seront très suivis par les observateurs, parce que concernant le trio de tête.
Leader avec un point d’avance sur Niary Tally mais avec le même nombre de points que le Casa Sports, Diambars (31 points +9) devrait gagner pour garder son avance.
Le match de samedi au stade Fodé Wade est parti pour être un des sommets de cette journée. Il mettra aux prises une équipe du Casa Sports en souffrance depuis quelques journées, face à Diambars qui a réussi à joindre l’utile à l’agréable.
Le Stade de Mbour, 2-ème avec le même nombre que le leader, est l’équipe surprise de cette saison.
Contre le Jaraaf, un gros bras mal en point depuis le début de la saison et qui cherche à s’extraire des bas fonds du classement, il aura à cœur de prouver que cette belle première partie de saison est loin d’être un hasard.
Avec un jeune technicien, Al Housseynou Sène, qui réussit à bonifier ses troupes quand il passe dans un club, ce duel est bien parti.
Quant à Niary Tally, qui ne gagne plus depuis trois journées, il aura intérêt à gagner pour ne pas se faire larguer par le duo de tête.
Face à une équipe de Ngor au plus mal dans le classement, la tâche sera ardue pour les ‘’Galactiques’’ qui ont clamé leur ambition de gagner le titre national cette saison.
Voici le calendrier de la 19-ème journée :
Samedi 9 mai :
Demba Diop : Niary Tally-Olympique de Ngor, USO-Linguère
Face à la presse hier à Dakar, le leader du Parti des travailleurs et du peuple (PTP), Me El Hadji Diouf, s'est fait l'avocat du président de la République sur plusieurs questions d'actualité. Notamment sur l'envoi de soldats sénégalais en Arabie Saoudite.
Le leader du Parti des travailleurs et du peuple (PTP) est pour l'envoi de soldats sénégalais en Arabie Saoudite décidé par l'Etat. Me El Hadji Diouf (photo) qui animait hier une conférence de presse de rappeler que le président Macky Sall n'est pas le premier président sénégalais à envoyer nos soldats loin de nos frontières.
"Senghor a envoyé des troupes sénégalaises en Egypte. Abdou Diouf en a fait de même pendant la guerre du Golfe sans que personne ne lève le doigt. En République démocratique du Congo et en Côte d'Ivoire, Abdoulaye Wade a envoyé des contingents sénégalais sans que personne ne pipe mot. Arrêtons donc de tout politiser", fulmine le secrétaire général du PTP selon qui "ce sont les politiciens en perte de popularité qui ont perdu le pouvoir qui crient sur tous les toits, parce qu'ils ne veulent pas que Macky Sall réussisse avec son Plan sénégalais émergent". Lequel plan, selon lui, sera financé si les soldats sénégalais rentrent d'Arabie Saoudite auréolés de gloire.
Sur un autre registre, le leader du Ptp dit être contre la candidature plurielle de Bby. "Les candidatures déclarées par des partis alliés de l'Alliance pour la République dans le cadre de Bby relèvent d'une entreprise de sabotage face à laquelle le président Macky Sall doit prendre ses responsabilités", croit savoir le tonitruant avocat.
Qui s'empresse d'ajouter. "Ils (les leaders de BBY) ont accepté d'avoir Macky Sall comme leader, ils ont gagné ensemble et ont gouverné ensemble. Comment peuvent-ils envisager de se présenter contre lui à la prochaine élection présidentielle ? C'est absurde et insensé à la fois. Cela relève de l'hypocrisie politique."
Abordant la réduction du mandat présidentiel, Me El Hadji Diouf est d'avis que Macky Sall ne peut se l'appliquer pour son mandat en cours. Cela, d'autant plus qu'il est élu pour un mandat de 7 ans. "Quand on a élu et installé Macky Sall au pouvoir, ce n'était pas pour un mandat de 5 ans. On veut maintenant que Macky Sall touche et tripatouille la constitution à l'image de son prédécesseur. S'il le fait, il commettra un délit de parjure", estime l'avocat.
Qui évoque au passage la jurisprudence Chirac et Wade. Ce dernier, selon lui, "malgré le changement de la constitution en 2008, ne pouvait pas faire un mandat de sept ans de même qu'il ne pouvait pas faire un mandat de cinq ans en 2001". "Les gens sont malhonnêtes dans ce pays. Ils savent qu'il (Macky Sall) ne peut pas s'appliquer la réduction dans son mandat en cours mais ils veulent le pousser à la faute. Macky Sall n'a aucun droit de réduire le mandat que le peuple sénégalais lui a donné", a-t-il soutenu.
PAR KHALIFA TOURÉ
LE SYNDROME TYSON
Mouhamed Ndao restera un personnage intéressant du point de vue de la modernité africaine. Il a symbolisé cette tentative de créer une génération différente, qui s’est révélée comme un épiphénomène dépassé par le cours de l’histoire
"Nous sommes fascinés par la victoire, et c'est la défaite au lieu de la mort, que nous cherchons à éviter !"
Ernest Hemingway
Il y a quelques années le journaliste Babacar Touré nous a servi un texte mémorable sur les frasques du footballeur El Hadji Diouf. Une réflexion très fine sur la signification profonde des "sénégalaiseries" du footballeur. Ce n'est pas la personne du joueur qui fut mise en cause dans ce "papier", mais c'est le Sénégal en tant que société humaine qui nous a été révélé.
En vérité l'irruption de certains "people" dans l'espace public, leur posture et les propos qu'ils tiennent procèdent d'un Discours. Le mot étant pris ici au sens foucaldien.
Autrement dit, les choses ont une voix qui murmure, les costumes parlent à travers leur ambiguïté, ils sont "bavards". Les propos, fussent-ils des injures ou des "banalités", sont appelés à être commentés. Du reste, la présence fréquente dans l'espace public ou médiatique et le rôle qu'on y joue, peuvent bien ressortir au discours. Du haut de notre raison empruntée, l'on a bien tort d'ignorer ces différentes modalités du discours social. Les "intellectuels" manifestent souvent le défaut d'ignorer les faits sub-culturels. La pose parfois hautaine leur cache la vérité et même la réalité des "choses simples".
Attitude bien étonnante puisque ces faits devraient attirer notre attention par leurs fonctions à la fois esthétique et politique. A ce propos, le lutteur Mouhamed Ndao "Tyson" s'offre à nous et dans le même temps révèle un nom qui mérite une analyse et même une psychanalyse.
Donc la question qui s'impose d'emblée est : "De quoi Mouhamed Ndao Tyson est-il le nom ?" Il est peut-être sous des airs faussement gentils, ses propos aigres-doux à la "cosmétique religieuse", le nom de plusieurs maux de la société sénégalaise. Un paradoxe !
Comme bon nombre de ses compatriotes, Mouhamed Ndao Tyson est atteint du complexe de l'homme qui possède dans son subconscient l'idée qu'il n'est pas à sa place. Ce label mental se révèle à travers ses colères fréquentes et tempêtes violentes contre l'intelligentsia et "les gens instruits".
On n'est jamais véritablement soi-même que lorsque l'on est en colère. Nous avons parfois tort de penser que la colère est un état second. Lorsque l'on est en colère, les choses, les véritables choses montent à la surface. Le lutteur le plus bavard en vérité n'a pas comme ses jeunes frères une rhétorique guerrière comme il sied à un champion, aucune volonté de puissance et une envie de "meurtre" indispensable à tout sport de combat. Un homme en vérité qui déprécie sa profession et sa propre personne, un homme qui inconsciemment pense qu'il aurait dû être dans la peau d'un autre. Tout cela explique sa rhétorique commerciale sur la lutte.
La lutte comme art guerrier ne l'intéresse plus depuis longtemps. Il a la tête ailleurs ! Dire à nous rebattre les oreilles, crier partout et à tue-tête que la lutte c'est du "business" est une rengaine impuissante, un discours qui tente vainement de dénier à la lutte ses indispensables attributs archaïques et virils.
Mouhamed Ndao "Tyson" tente en vain, depuis des années, d'émasculer la lutte à travers ses discours lénifiants contre ses collègues lutteurs. Il est incapable de cracher le feu sur ses adversaires. Ses vaines colères sont adressées à des adversaires imaginaires : ceux qui, pense-t-il à tort, monopolisent l'intelligence, les professionnels des idées.
L'anti-intellectualisme a la peau dure, il peut même sortir de la bouche d'un lutteur ; l'anti-intellectualisme est l'un des discours les plus violents, les plus dangereux. Tout le monde l'a entendu dire de façon véhémente et arrogante qu'"en dehors de quelques intellectuels et faiseurs de malin, tout le monde adhère à la lutte ; la lutte est entrée dans toutes les familles du Sénégal". Si quelques petits malins et intellectuels inutiles ne peuvent pas faire ombrage à la lutte pourquoi donc tant d'invectives et même des insanités adressées jusqu'aux institutions éducatives ?
"L'université ne fabrique que des chômeurs", dit-il. Phrase inintelligente et fausse qui nous rappelle ces propos que l'on entend souvent : "Tous les Africains sont pauvres", "L'Afrique pèse trois pour cent du commerce mondial", "Il y a trop de littéraires dans ce pays", "La plupart des hommes mariés ont des maîtresses".
S'il avait fait des études comme il semble l'insinuer, il ne tomberait pas dans cette vulgaire réification qu'un petit étudiant de première année de sociologie ne ferait pas. S'il avait des notions de psychologie collective, il aurait su que les Sénégalais entretiennent une relation attraction-répulsion avec le monde de la lutte que des "simples d'esprit" qualifient d'hypocrite alors qu'il n'en est rien.
Ce n'est que le phénomène du paradoxe. Les Sénégalais aiment et détestent la lutte à la fois. En témoignent les critiques violentes et fréquentes sous couverts de références (pas seulement religieuses) contre la lutte à côté des scènes d'hystérie collective à la fin des combats. La lutte est restée à sa place, malgré son succès. C'est ce qui met en rogne Mouhamed Ndao Tyson. A ce propos, le lutteur est juste et perspicace !
Au Sénégal, la lutte règne, mais ne gouverne pas. C'est "une domination sans hégémonie" pour reprendre l'expression du philosophe indien Ranajit Guha. Que veut-on de plus ? Il n'y a pas très longtemps, on l'a entendu déclarer qu'un lutteur est plus utile qu'un "Bac+4". Il n'y a eu aucune réplique ! Sauf les nombreuses et humiliantes raclées qu'il a subies depuis lors.
Tyson est un champion qui ne gagne pas. Il n'est pas le seul au Sénégal. Il y a ici des savants qui n'ont rien découvert, des politiciens apparemment cultivés, mais qui n'ont rien lu, des cinéastes officiels qui n'ont plus tourné depuis trente ans, des religieux incultes, des musiciens populaires, mais qui chantent faux, des écrivains illettrés et tout juste alphabétisés, des étudiants et des journalistes qui n'ont pas le niveau de langue d'un bon élève de CM2 à l'époque du Clad. Le Sénégal, c'est cela aussi.
Depuis combien d'années ce lutteur, venu du Saloum et qui revendique une certaine "pikinité" comme si Kaolack n'était pas une ville, nourrit aussi ce complexe d'infériorité qui pousse beaucoup de Sénégalais à brouiller leur filiation originaire par cette formule angliciste impropre : "come on town", comme si la ville ou ce que l'on croit être une ville est le lieu de la seconde naissance, de la bien-naissance ?
À ce propos, le jeune philosophe Babacar Diop a eu raison d'écrire dans son ouvrage autobiographique, Le feu sacré de la liberté : "Je suis un métis de sang et de culture (...) j'ai grandi entre la tradition et la modernité. J'ai grandi sous l'influence de cultures différentes. J'ai vécu entre la campagne et la ville (...) Je suis un homme de ma génération. Notre époque est celle du métissage." Il ne saurait y avoir de hiérarchie filiale entre l'appartenance au Saloum et la vie à Dakar.
Lorsque les Sénégalais invoquent leur origine campagnarde, ils le font de façon désinvolte et "politique". Une manière de se donner une bonne conscience et proclamer dans le même temps une authenticité, qui dans leur fantasme de la pureté des origines, est forcément liée aux villages. Or, la ville est l'un des hauts lieux de fabrication de la culture.
Des observateurs les plus fins peinent même à comprendre ce cosmopolitisme global, dont parle le puissant critique littéraire indien Homi K. Bhabha dans un livre formidable : Les lieux de la culture, une théorie post-coloniale : "Ce type de cosmopolitisme global ne manque jamais de célébrer un monde de cultures plurielles et de peuples situés à la périphérie, tant qu'ils produisent de confortables marges de profit des sociétés métropolitaines."
Aucune discussion sérieuse ne peut se faire aujourd'hui autour de la tradition et de la culture sans Homi K. Bhabha, Paul Gilroy, Achille Mbembé ou Souleymane Bachir Diagne. Avis à tous ceux qui n'aiment pas les intellectuels !
La culture et même la tradition ne sont pas toujours ce que l'on pense. Elles ne sont pas l'énoncé d'une authenticité fixe et immuable. Cela n'est pas une digression, la lutte étant une pratique gymnique qui est organiquement liée à la culture et aux traditions ancestrales. Nous avons écrit dans L'insoutenable omniprésence de la lutte au Sénégal, la chose suivante : "En Afrique traditionnelle, les lutteurs sont les héritiers naturels des grands guerriers de l'époque ceddo. Le lutteur, en vérité, est un chevalier sans cap ni épée. Mais il lui reste le feu sacré du combat guerrier. Le champ de bataille n'est plus 'Ngol-Ngol', 'Guilé' ou 'Somb' (lieux de batailles historiques sur le territoire ''sénégalais'' à l'époque ceddo, mais l'arène où le gladiateur regarde la mort en face pour défendre son honneur. Ce n'est pas tant la victoire qu'il cherche, mais c'est le déshonneur et l'opprobre qu'il évite."
Tout le sens de la citation de Hemingway se trouve ici commenté, puisque les lutteurs d'aujourd'hui ne mettent plus en jeu leur peau. La seule règle du jeu procède de la popularité et de l'argent. Une logique "mercantile" qui nous interdit de réfléchir sur l'origine licite ou non de l'argent de la lutte et comment les montages financiers sont faits.
Depuis belle lurette, Tyson a sacrifié son honneur sur l'autel de l'argent facile et le "mercantilisme". Je ne verserai aucune larme sur la dépouille sportive de Tyson. Même son cadavre ne bouge plus. Il a choisi de mourir de façon indigne pour l'argent, rien que pour l'argent.
Du reste, les origines de la lutte sont controversées, malgré le semblant de conformisme autour de la question. Seydou Nourou Ndiaye, le directeur de la maison d'Editions Papyrus, grand défenseur de l'édition en langue nationale, qui a édité Doomi Golo de Boubacar Boris Diop, affirme, quant à lui, que cette forme de lutte telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui est une création "coloniale".
Le premier promoteur, un Européen, a organisé un combat de lutte qui a failli tourner au drame, le combat se déroulant en haut d'un immeuble. C'est une piste intéressante à explorer et documenter, au moment où l'on dit que la lutte est un facteur de développement, une assertion qui ne mérite aucun commentaire tant la grossièreté du propos n'a d'égal que la goujaterie de ceux qui le disent.
Les sportifs les plus riches du monde n'ont pas l'argent à la bouche, ils évitent d'en parler, essayant même d'aller au-delà des choses en s'adonnant à des activités caritatives. Ce n'est pas le cas de "Tyson", qui en parle tout le temps comme s'il était un Américain. Encore que tous les Américains ne sont pas "américains", tous les Américains ne sont pas des "yankees".
Un New-Yorkais n'a rien à voir avec un habitant du Vermont. L'Amérique est un pays-continent. Il y a beaucoup de fantasmes et de clichés sur le pays de l'Oncle Sam. Mouhamed Ndao pense, comme beaucoup de jeunes Sénégalais, qu'il faut se dire américain, "Cana" ou s'appeler Tyson pour être moderne et pragmatique. Un problème d'identité ! En ayant tout le temps l'argent à la bouche, il se détourne de ses propres références locales qui, en vérité, sont universelles pour peu qu'on y réfléchisse.
Toutefois, Mouhamed Ndao "Tyson" restera un personnage singulier et intéressant du point de vue de la modernité africaine. Il a symbolisé cette tentative de créer une génération différente, mais qui, au fil du temps, s'est révélée comme un épiphénomène dépassé par le cours rapide de l'histoire parce qu'il n'avait pas de contenu. Tout est dans l'énoncé, c'est-à-dire le message lui-même.
La génération "Bul Faale" comme "la Génération du concret" ont tous les deux une maladie congénitale : la faiblesse de l'énoncé. Penser que le Bien est seulement dans le Concret ou le "Bul Faale", c'est exclure l'Abstrait et l'Esprit qui ne cesseront de gouverner ce monde. Bien malin qui peut échapper à la grammaire et à la littérature !
Le Mouvement démocratique pour le développement intégral du Sénégal (Mdis) Liggey Séné- gal est né pour soutenir le président Macky Sall en vue de la présidentielle de 2017. L’annonce est faite, hier, par le maire de Ndoffane, Samba Ndiaye, désormais ancien membre du Parti dé- mocratique sénégalais (Pds).
L’apologie de la transhumance faite récemment par le président de la République, Macky Sall, à Kaffrine, commence à porter ses fruits. Le Maire de Ndoffane a quitté le Parti démocratique sénégalais (Pds), hier, pour poser ses baluchons à l’Alliance pour la République, parti du président Macky Sall pour l’élection présidentielle de 2017.
Le Mouvement démocratique pour le développement intégral du Sénégal (Mdis) s’est, officiellement, engagé pour réélire le pré- sident de la République en 2017. Un mouvement souverain, qui sera fondé sur la liberté, la fraternité et la justice sociale et qui apportera son touche personnel sur le développement du pays.
«Nous avons créé ce mouvement car nous croyons en un projet de société fondé sur l’équité et la justice. Car c’est en créant le mouvement que nous aurons la possibilité de porter à l’attention du Sénégal la nécessité de réorienter la politique», a indiqué le président du Mdis, Samba Ndiaye. Qui poursuit:
«L’objectif du mouvement est relatif au développement socio-économique humain, durable, équilibré et harmonieux des territoires au niveau horizontal comme vertical. Sans oublier la promotion d’un mode de gestion démocratique et intégral de l’ensemble des secteurs de notre économie nationale pour une croissance soutenue et durable au bénéfice des populations».
Sur la polémique autour de la transhumance, Samba Ndiaye est resté évasif. «Je n’entre pas dans le débat de la transhumance. Nous avons un mouvement qui a sa vision et qui a porté son choix sur le président Macky Sall.
Tout le monde est informé de ce que nous sommes en train de faire, même les membres du Pds. Je crois que les choses sont claires, le mouvement est indépendant». Par ailleurs, la création du Mdis a des motivations multiformes. «La première raison est que le mouvement œuvre, désormais, pour le développement inté- grale, qui doit être territoriale, partout au Sénégal.
Ce développement doit, également, toucher toutes les couches de la société ainsi que les composants du secteur économique. Donc, le président a posé trois actes majeurs avec la bourse de sécurité familiale, la couverture maladie universelle et la décentralisation des bus dans les régions», justifie le maire de Ndoffane.
LES INQUIETUDES DE LA BANQUE MONDIALE ET DU FMI AU MENU
Dakar, 8 mai (APS) – Les inquiétudes du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), respectivement sur la masse salariale de la Fonction publique et le taux d’absorption des crédits par le Sénégal sont les principaux sujets en exergue dans les quotidiens reçus vendredi à l’APS.
Sud Quotidien souligne que la Banque mondiale et le FMI ‘’chargent le Sénégal’’, au sujet de l’absorption des crédits et du manque de transparence des indemnités des agents de l’administration.
Le chef de mission du FMI était en conférence de presse, jeudi, tandis que la BM procédait le même jour à la revue de son portefeuille avec le Sénégal.
Le Témoin au quotidien parle des ‘’mauvaises notes’’ de la BM et du FM.
‘’La BM et le FMI ne sont pas satisfaits des performances économiques du Sénégal'', écrit le journal.
Il ajoute: ''Si la banque a déploré lors de la revue annuelle conjointe de la coopération avec le Sénégal, le niveau faible du taux de décaissement de ses projets de l’ordre de 22,7%, le FMI a fustigé entre autres le manque de transparence dans le système de rémunération de l’Etat''.
Pour Le Populaire, ‘’la Banque mondiale et le FMI tapent sur la table’’. Le FMI, selon le Populaire, ‘’ indexe la masse salariale de 750 milliards de francs et dénonce un +système pas transparent avec toutes sortes d’indemnités. Ce n’est pas cohérent et ce n’est pas soutenable+’’.
Le FMI ‘’relève de graves failles’’ dans le système de rémunération au Sénégal, note L’As qui estime que le chef de mission du Fonds ‘’donne raison aux enseignants grévistes qui réclament l’alignement de l’indemnité de logement’’.
Le journal Le Quotidien signale que ‘’le FMI prône la rationalisation’’ de la masse salariale de la Fonction publique.
La publication du groupe Avenir Communication met aussi en exergue l’envoi de 2100 soldats sénégalais au Yémen en titrant : ‘’Les chefs religieux bénissent Macky’’.
Le journal explique qu’avant même de l’annoncer à l’Assemblée nationale, ‘’Macky Sall avait informé de sa décision d’envoyer des soldats sénégalais en Arabie Saoudite toutes les grandes familles religieuses du Sénégal’’.
‘’Abdoulaye Daouda Diallo (ministre de l’Intérieur) a rencontré les dirigeants des principales confréries musulmanes pour leur exposer les tenants et les aboutissants de cette décision. De manière quasi unanime, ces leaders religieux ont exprimé leur approbation’’, écrit Le Quotidien.
Le journal ajoute que cette approbation ‘’s’est renforcée avec celle des dirigeants des ONG islamiques reçus par le directeur de cabinet de Macky Sall’’.
Sur le même sujet, L’Observateur signale que le contingent du Yémen est ‘’mis en place’’. Il s’agit de ‘’deux groupements de combats +Alpha+ et+ Bravo+, deux groupes d’appui et de soutien. Des réservistes sont également dans le lot.
ME EL HADJ DIOUF Y VOIT UNE OPPORTUNITÉ POUR LE PSE
Le leader du Ptp attend de l’envoi de soldats sénégalais aux côtés des troupes saoudiennes, une contrepartie financière qui servirait à la réalisation du plan Sénégal émergent. Me El Hadj Diouf a par ailleurs appelé le Président Sall à prendre ses responsabilités par rapport aux alliés qui veulent se présenter contre lui à la prochaine Présidentielle.
Me El Hadj Diouf ne comprend pas le débat suscité par la décision du président de la République d’envoyer des soldats en Arabie saoudite. «Depuis quand on se préoccupe de ces envois de troupes tellement habituels. Depuis Senghor, dans les années 70, plusieurs contingents sénégalais ont été envoyés loin de nos frontières», a rappelé le secrétaire général du Parti des travailleurs et du Peuple (Ptp) hier, lors d’une conférence de presse.
De plus, argumente le député, le Sénégal va appuyer un «peuple ami» qui est «une super puissance financière qui peut nous aider et bien aider à sortir du sous-développement». L’avocat, membre de la mouvance présidentielle, a beaucoup d’espoir quant à la contrepartie que Riyad réserverait à Dakar.
«Si le Sénégal rentre auréolé de gloire, l’Arabie saoudite, les alliés comme les Etats-Unis et la France nous aideront à réaliser le plan Sénégal émergent», dit-il.
Abordant les candidatures plurielles prônées par des membres de la coalition présidentielle, le leader du Ptp déclare : «C’est absurde et insensé d’appartenir à une majorité présidentielle et envisager de se présenter contre son Président.»
Pour lui, cela n’est rien d’autre qu’une «entreprise de sabotage» puisque qu’entraînant une division des forces de la majorité. «On ne peut pas être ensemble sans être ensemble. Arrêtons l’hypocrisie politique», a-t-il ajouté. Me Diouf n’a pas manqué d’appeler Macky Sall à prendre ses responsabilités par rapport à ceux qui ne se déterminent pas.
Sur la réduction du mandant présidentiel, le leader du Ptp indique que Macky Sall peut ramener le mandat à 5 ans mais pas possible pour le présent mandat. «Il a prêté serment devant la Constitution qu’il a trouvée ici et qui lui donne 7 ans. En refusant de faire le septennat, il viole cette Constitution. Sa promesse n’est pas supérieure à la Constitution», a-t-il expliqué.
Le Sénégal et le Fonds monétaire international (Fmi) vont conclure un nouveau round d’assistance dans le cadre de l’Instrument de soutien aux politiques économiques (Ispe). Une mission qui vient de séjourner dans le pays a livré hier les grandes lignes de ce nouveau programme sollicité par le Président Macky Sall pour soutenir le Pse. Le Fmi demande tout de même au Sénégal de revoir sa masse salariale.
Pour le Fonds monétaire international (Fmi), les premiers pas du Plan Sénégal émergent (Pse) sont encourageants. Mais le principal défi que les autorités devront relever reste celui de la masse salariale, indique M. Ali Mansoor, l’économiste principal pays.
«On ne peut pas réussir le Pse si la moitié des recettes fiscales, 750 milliards, vont aux salaires», dit-il. Pour les experts du Fmi, cette situation nécessite la mise en place d’un système «plus transparent et plus équitable dans lequel chaque personne qui travaille pour l’Etat soit rémunérée de la même manière pour le même travail et en même temps de mettre en place un système qui prenne en considération les capacités financières de l’Etat», indique M. Mansoor.
De la même façon, le Fmi met le focus sur l’élargissement de l’assiette fiscale. «Un tiers des financements du Pse vient de l’Etat. Et si on n’a pas de recettes fiscales, on ne peut pas financer le développement», souligne l’économiste.
Malgré tout, M. Loko salue les efforts déjà faits avec la restructuration de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid), l’adoption du nouveau Code des impôts et les efforts de formalisation des entreprises évoluant dans le secteur informel.
Le Sénégal et le Fmi reconduisent l’Ispe
Après une tournée d’une dizaine de jours effectuée au Sénégal, l’équipe du Fmi a partagé hier avec la presse les grandes lignes du nouveau round d’assistance dans le cadre de l’Instrument de soutien aux politiques économiques (Ispe) à l’étude et qui doit toutefois être validé par le Conseil d’administration de l’institution.
«Le nouveau programme vise à accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) afin d’accroître la croissance et davantage réduire la pauvreté tout en préservant la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette», explique le Fmi. Alexeï Kireyev, économiste principal du Fmi, est un des membres de cette mission. Il explique que le Fmi a développé des agrégats macroéconomiques pour les trois prochaines années.
Dans les objectifs que les deux parties ont retenus, figure l’atteinte d’un taux de croissance de 5% en 2015 contre 4,7% en 2014, tout en maintenant l’inflation en dessous de 2%. A moyen terme, les objectifs sont de porter le taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) a plus de 6%, de contenir l’inflation en dessous de 3% et de ramener le déficit budgétaire à 3,6% du Pib en 2017 avec l’objectif de le réduire à 3% en 2018. «Il s’agit vraiment de quelques indicateurs macroéconomiques principaux qui nous donnent la possibilité de suivre l’évolution de l’économie en temps réel.
Et nous nous sommes mis d’accord sur quelques repères quantitatifs et structurels du programme», indique M. Kireyev. Ces indicateurs concernent les chiffres de la croissance, les projections sur le déficit budgétaire et la trajectoire de la dette extérieure.
Et M. Boileau Loko, représentant résident du Fmi, explique qu’il s’agit «d’augmenter la quantité et la qualité des dépenses d’investissement et dépenses sociales et d’améliorer l’environnement des affaires». Selon la formule de l’économiste principal pays, Ali Mansoor, même si le Sénégal a fait un bond de 10 rangs dans le classement du Doing Business, il n’en demeure pas moins qu’il se situe en queue de peloton.
Le chef de mission du fonds monétaire international (Fmi) a déploré le manque de transparence noté dans le système de rémunération de l'administration sénégalaise. Il s'exprimait hier, jeudi 7 mai, lors d'une conférence de presse tenue à Dakar.
Le système de rémunération des agents de l'administration n'est pas transparent. Le constat est d'Ali Mansoor, chef de mission de la délégation du Fonds monétaire international (Fmi). Il s‘exprimait ainsi hier, jeudi 7 mai, lors d'une conférence de presse tenue à la direction du Fmi à Dakar.
"Un des problèmes aujourd'hui, c'est que le système n'est pas transparent avec toutes sortes d'indemnités qui sont ajoutées. Et le résultat c'est que des gens qui font le même travail ne sont pas rémunérés de la même façon. Un groupe sait ce que l'autre a eu et l'autre groupe dit que c'est injuste. C'est un système qui n'est pas juste, pas transparent et en même temps n'est pas soutenable", dénonce Ali Mansoor.
Il rappelle par ailleurs que le gouvernement du Sénégal a commandité une étude pour revoir le système de compensations, ce qui est pour lui nécessaire.
"Maintenant nous attendons les recommandations qui vont sortir de cette étude et nous espérons que cela donnera un système de salaire beaucoup plus transparent et qui permettrait de mettre la masse salariale sur une base qui est plus viable", a-t-il soutenu.
Toutefois, il prévient que la transition pourrait prendre un peu de temps parce que, dit-il, en mettant en œuvre toute recommandation, il faut aussi regarder la capacité financier de l'Etat.
PSE : "Nous voyons des signes positifs"
Concernant la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent, le chef de mission du Fmi Ali Mansoor trouve que le Plan Sénégal Emergent est exécuté à un rythme satisfaisant sur le plan macro-économique.
"Le Pse est à ses débuts. Nous voyons des signes positifs. Il y a des choses qui commencent à se faire. Sur le plan macroéconomique, le Pse envisage une restructuration des dépenses. Il faut coincer les dépenses de consommation publique afin de favoriser l'investissement public dans le capital humain. Cette réorientation a déjà commencé dans le budget et semble bouger à un rythme très satisfaisant", a-t-il remarqué.
Avant de suggérer un suivi au niveau sectoriel. "Nous sommes bien placés que les autres pour en parler mais nous constatons un bon début. Beaucoup de travail reste à faire pour l'exécution du plan Sénégal Emergent", reconnait-il.
Parlant de l'environnement des affaires au Sénégal, le chef de la Mission du Fmi estime que beaucoup d'efforts doivent être faits dans ce domaine. Selon lui, il faut ouvrir l'espace économique.
"Le développement, c'est l'ouverture de l'espace économique, pour donner plus d'opportunités, à davantage de personnes, pour créer des emplois, investir et faire plus d'exportations. Il faut ouvrir cet espace économique", recommande Ali Mansoor.
Une mission du fonds monétaire international (Fmi), dirigée par Ali Mansour, a séjourné à Dakar du 24 avril au 7 mai 2015 pour mener des entretiens avec les autorités sénégalaises sur le programme économique du Sénégal qui pourrait être appuyé par un nouveau accord triennal au titre de l'instrument de soutient à la politique économique (Ispe).
Ce nouveau programme vise à accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent afin d'accroître la croissance et de réduire davantage la pauvreté tout en préservant la stabilité macro économique et la viabilité de la dette.
"Il s'agira notamment d'accroître les recettes en élargissant l'assiette fiscale et de rationaliser les dépenses courantes afin de créer de l'espace budgétaire pour le financement des infrastructures et des dépenses sociales. Une attention particulière sera également portée sur la qualité des dépenses et notamment des dépenses d'investissement ainsi que sur le renforcement des finances publiques, de la transparence et de la gouvernance économique", a fait savoir Ali Mansoor.
Enfin, poursuit-il, le programme aidera à accélérer les réformes structurelles pour un environnement des affaires plus attractif pour le développement du secteur privé.