Yahya Jammeh a respecté sa parole de poursuivre jusqu’à leurs derniers retranchements les présumés putschistes qui ont fait vaciller son pouvoir ainsi que leurs familles, amis et collègues. Quelques jours seulement après le coup d’Etat manqué de fin décembre, plusieurs personnes ont été arrêtées. Le Quotidien publie le nom de 27 parmi elles, dont quatre qui viennent de recouvrer la liberté.
Le coup d’Etat manqué en Gambie le 30 décembre dernier est encore durement ressenti par des parents, amis et collègues des présumés putschistes qui sont soit morts lors de la fusillade de State house soit en fuite. L’on se rappelle que le Président gambien avait promis de se débarrasser des meneurs de l’attaque jusqu’au dernier, quitte même à s’attaquer à leurs proches.
C’était au détour d’un discours très musclé, prononcé 5 jours après le putsch manqué devant ses partisans, rassemblés devant son Palais de Banjul.
Comme s’il tenait à exécuter ses menaces à la lettre, des familles, amis et collègues de ces présumés putschistes subissent toujours les foudres de l’homme fort de Banjul. Le Quotidien s’est procuré une liste de 27 personnes arrêtées depuis janvier, mais dont quatre parmi elles ont recouvré la liberté. Une liste dont l’authenticité ne souffre d’aucun doute, après que Le Quotidien a pu vérifier par ailleurs, pendant plusieurs jours.
Il s’agit de Omar Malleh Jagne, électricien et frigorifiste, résident à Latrikunda, arrêté en fin janvier et libéré tout récemment. Il avait été arrêté, parce que frère du capitaine Njaga Jagne, l’un des présumés putschistes, tué au cours de la fusillade de State house de Banjul.
Aussi, le nommé Ebou Jagne, commerçant de son état, arrêté en janvier, parce que neveu du capitaine Jagne, a-t-il bénéficié d’une liberté. De même que Jarieatou Low, sœur de Baï Low, un autre présumé putschiste, qui a réussi à quitter la Gambie quelques heures après le coup d’Etat manqué. La dame Low avait été arrêtée depuis le 11 janvier. Neneh Jobe, femme de Dawda Bojan, a été également libérée après avoir été arrêtée depuis janvier.
4 détenus libérés
Par contre, le cas de Mama Loum, agent au Port autonome de Gambie, est inquiétant. Elle est maintenue en prison depuis son arrestation le 11 janvier dernier, alors qu’elle serait gravement malade. Elle reste dans les geôles en même temps que Baï Jobe Njie, résident à Tellinding, père d’un exofficier de l’Armée gambienne Modou Njie, arrêté le vendredi 2 janvier 2015, tôt le matin dans sa résidence de Tellinding.
Mais également de Yusupha Low, fils de Baï Low, l’un des présumés putschistes qui a réussi à quitter la Gambie. Leurs autres camarades d’infortune sont : Pa Alieu Low, frères de Baï Low, Doudou Touray, Alfusainey Fatty, tous les deux habitants de Latrikunda Sabiji.
Il y a également les nommés Ya Mariam Njie, Modou Njie, Anta Nyass, Pa Mass Nyass, Ousman Nyang, qui sont tous originaires de Kololi residence.
Olimatou Corr est aussi en détention de même que Biran Sarr, arrêté parce que frère de Mussa Sarr, identifié comme étant parmi les présumés putschistes. Lamin Marreh, Metta Njie, Sana Sanneh, Ndey Awa Njie, Ensa Bojang, Fatou Sonko, Fafa Jallow et Alhagie Kebba Touray complètent la liste des personnes arrêtées depuis janvier pour des présumées accointances avec les artisans du putsch manqué qui a fait vaciller le fauteuil de Yahya Jammeh.
CHACUN VEUT AFFICHER SA FIDÉLITÉ POUR RÉCOLTER DES DIVIDENDES
SEYDOU NOUROU SALL, DOCTEUR EN SCIENCE DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Grand’place : Monsieur Sall, pouvez-vous nous dire qu’est-ce que la communication politique ?
Seydou Nourou Sall : La communication politique, c’est l’ensemble des moyens déployés par les partis politiques pour faire adhérer les citoyens à des idéaux ou programmes politiques. Elle doit être sérieux, rigoureux, autrement dit, bien planifiée. Hors, au Sénégal, elle est très souvent improvisée. On communique souvent pour improviser et plusieurs raisons peuvent l’expliquer.
Quelles sont ces raisons, selon vous ?
L’une des raisons, c’est l’émiettement du champ politique Sénégalais. Il y’a trop de partis dans notre pays. Chaque leader veut ainsi communiquer pour montrer qu’il existe, tout en espérant participer au partage du gâteau. L’autre raisons, c’est le manque de structuration des partis politiques. On se rend compte qu’on ne sache même pas ou qui est qui ? Et qui fait quoi ? Ce qui entraine un vrai cafouillage. Car, quand un problème se pose, chacun se sent obliger de monter au créneau pour afficher sa fidélité et récolter des dividendes politiques.
Est-ce qu’il y a des partis qui répondent aux critères nécessaires pour une bonne communication ?
Bon ! Au Sénégal, je trouve que le Parti socialiste (Ps) et les partis de la gauche traditionnelle ont conservé cette façon de communication politique. Ce qui fait qu’une formation politique comme le Parti de l’indépendance et du travail (Pit), ou la Ligue démocratique (Ld), ne communiquent pas en masse. Donc, aujourd’hui, l’idéal pour retrouver la bonne communication politique au niveau des partis, c’est d’être organisé et structuré avec un Bureau politique (Bp) et des porte-paroles, qui communiquent sur la base d’éléments bien pensés.
LA GOUVERNANCE VERTUEUSE ENCORE FOULÉE AUX PIEDS
MACKY SALL AURAIT REMIS 15 PASSEPORTS DIPLOMATIQUES À LA FAMILLE DE FEU DJILY MBAYE
IBRAHIMA FALL DE SENEPLUS |
Publication 07/05/2015
L’affaire risque de faire grand bruit. Et, certainement, moins du fait de la brouille qu’elle a suscitée au sein de la famille bénéficiaire, que de l’opportunité et de la légalité du geste. Des descendants du défunt riche homme d’affaires Djily Mbaye sont à couteaux tirés à cause des quinze passeports diplomatiques que leur aurait remis le chef de l’État lors de son passage à Louga, il y a quelques mois, pour les besoins d'un conseil des ministres délocalisé.
SenePlus a tenté plusieurs fois, en vain, de vérifier l’information auprès des services de communication de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères.
L’AS, qui donne la nouvelle dans son édition de ce jeudi, précise qu’un différend au sujet des précieux documents est survenu entre Serigne Moussa Mbaye, fils de Djily Mbaye, et un de ses neveux nommé Mame Abdou Mbaye. Ce dernier reprochant à son parent de n’avoir remis aux membres de leur famille (donc, aux "ayant-droit") que quatre passeports, distribuant le reste "à ses amis et à des personnes qui n’en ont pas droit".
Pour sa défense, le "mis en cause", qui confirme l'information de L'AS, a évoqué les démêlés passés de son neveu avec la justice pour justifier son exclusion du partage. "Mame Abdou Mbaye est venu me dire qu’il sait que les passeports m’ont été personnellement attribués et qu’il me supplie de lui en donner un. J’ai catégoriquement refusé parce qu’il a eu à deux reprises des problèmes avec la justice et je ne veux pas être responsable de certains de ses agissements", explique Serigne Moussa Mbaye. Qui s’est empressé d’ajouter, comme pour écarter tout soupçon d'accaparement des documents, que le père et le frère de son accusateur ont reçu chacun un passeport.
Mais le problème est ailleurs. Car cette petite querelle domestique risque d’être le point de départ d’une vive polémique à l’échelle nationale. Distribués, d’après de nombreux spécialistes, comme des petits pains et de manière peu orthodoxe sous Abdoulaye Wade, les passeports diplomatiques ont souvent été objet de controverses. Certains prétendus ayant-droit s’estimant lésés par rapport à d’autres. Des diplomates pointant, pour leur part, les conditions peu rigoureuses d’octroi de ces précieux documents. De nombreux pays étrangers mouftant contre le profil de certains de leurs détenteurs...
À son arrivée au pouvoir, Macky Sall avait clamé son intention de mettre de l’ordre dans la boutique. Prétextant un cadrage des conditions d’attribution du sésame, il a retiré à certains marabouts leurs passeports, suscitant la colère de ces derniers, et limité drastiquement, dit-on, le nombre d’ayant-droit.
Malheureusement, le chef de l’État semble tomber dans les mêmes travers que son prédécesseur, qui aurait fait perdre au document toute sa sacralité. Récemment, le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, avait suscité un tollé en annonçant la remise de passeports diplomatiques à des marabouts de la région de Kédougou. Le Garde des Sceaux invoquant seulement une nécessité "rendre justice" à des ayant-droit légitimes.
L’affaire des15 passeports à la famille de Djily Mbaye, si elle est avérée, risque de relancer la polémique. Et, ainsi, de porter un sacré coup à la gouvernance vertueuse prônée par Macky Sall.
Les gendarmes de la brigade de zone franche industrielle – sous la houlette de l’expérimenté adjudant-chef, Khota Diop, commandant de ladite brigade, se sont illustrés à nouveau dans leur croisade contre la délinquance dans la banlieue de Dakar. Ils ont en effet procédé à l’arrestation d’un chauffeur de bus transportant de l’herbe prohibée. Un coup de pied dans la fourmilière des dealers.
Vingt quatre kilogrammes de chanvre indien (24kg) ont été dé- couverts dans des bonbonnes de gaz à bord d’un bus à hauteur de l’intersection de la commune de Keur Massar. L’autocar est conduit par un certain A. Diagne, 60 ans, qui évolue dans le transport de marchandises constituées de poisson fumé, de pain de singe et du charbon. Il a été appréhendé par les hommes en bleu, déféré au parquet, puis placé sous mandat de dépôt pour détention et trafic de chanvre indien.
La drogue était dissimulée dans trois bouteilles de gaz vides. Les deux bonbonnes contenaient chacune 9 kg et la troisième 6 kg. Le mis en cause a ouvert le cul de chaque bouteille un orifice de forme rectangulaire avant d’y fourrer la camelote.
Après cela, il referme l’orifice de la bonbonne avec un métal retenu par une vis qui fixe le fer par un arrêtoir de fabrication artisanale. Il met ensuite là-dessus une légère couche de mastic et de peinture de la même couleur que ladite bonbonne, histoire d’éviter d’éveiller le moindre soupçon et d’effacer toute trace d’effraction suspecte.
Selon nos sources, le chauffeur de bus est pris en filature, de Ziguinchor à Dakar, par des hommes en bleu en civil. Ces derniers se faisant discrets, embarquent alors et prennent place. Mais, à chaque étape d’arrêt, ils descendent du bus, feignent de se dégourdir les jambes, vérifient du regard les bagages des passagers, puis remontent à bord.
Au croisement de Keur Massar, le conducteur se gare sur le bas-côté de la chaussée, se retire à l’ombre d’un arbre et permet aux clients de descendre leurs bagages. Les gendarmes en civil entrent en action et interpellent le chauffeur sur la propriété des trois bouteilles de gaz. Ils vérifient les bonbonnes avec l’apprenti chauffeur et dé- couvrent du chanvre indien à l’intérieur.
Ils appréhendent le conducteur de bus et le placent en garde à vue à la brigade. Livré à un enquêteur, A. Diagne passe aux aveux, mais affirme ignorer la nature du contenu des bonbonnes de gaz. Il se décharge sur les nommés O, dit Ouzin, et Y. Fall, et retrace les péripéties de sa rencontre avec ceux-ci.
«Après ma retraite, j’ai décidé de me lancer dans le commerce, en faisant la navette entre Ziguinchor et Dakar. Je m’y rendais souvent pour acheter du pain de singe, du poisson fumé et du charbon pour ensuite les revendre auprès des clients. Pendant trois ans, je faisais la navette et je m’en sortais bien. Ouzin et Y. Fall m’ont été mis en rapport par un ami travaillant à la Seras.
Ils m’ont dit avoir un ami du nom de V. S qui leur envoie souvent des marchandises, depuis Badiouré. Mais, ces temps-ci, ils affirment n’avoir plus quelqu’un pour les amener leurs colis. Ils ont déclaré que les marchandises étaient constituées de bonbonnes de gaz et d’aluminium. J’ai accepté leur offre moyennant des espèces sonnantes, variant 70 mille francs, 20 mille francs et 100 mille francs.
Seulement, je ne me suis jamais posé la question de savoir pourquoi ces gens-là voulaient se procurer des bouteilles de gaz alors qu’il en a ici, à Dakar, à la pelle. J’étais plutôt intéressé par l’argent qu’on me payait pour transporter leurs marchandises. J’ignorais vraiment qu’il s’agissait de la drogue. Mon apprenti-chauffeur m’a cependant une fois interpellé sur le fait que je transportais de la drogue dissimulée dans des bonbonnes de gaz.
Il m’a expliqué, et j’ai commencé à avoir des doutes. Il m’a réclamé de l’argent, et je lui ai remis 50 mille francs pour acheter son silence. C’est à la brigade que j’ai su que c’était de la drogue. Je fixais rendez-vous mes partenaires d’affaires devant la radio Oxygène Fm de Pikine pour leur remettre leurs colis. J’ai coopéré avec les gendarmes pour tenter de les piéger en leur disant au téléphone de venir récupérer la marchandise. Mais, lorsqu’ils ont senti le coup, ils ont rompu la communication», indique le mis en cause.
Ah ! Que Je suis fière d’être sénégalaise, mais lorsqu’un jeune compatriote remporte un prestigieux prix littéraire international à savoir le prix Ahmadou Kourouma que je convoitais moi-même en 2014 je le suis encore plus.
En effet, le prix littéraire a été remis vendredi 1er mai 2015 au roman Terre ceinte (éditions Présence africaine) du jeune écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr au Salon du livre de Genève, en présence de Son Excellence Monsieur Bassirou Sène, l’ambassadeur du Sénégal, et des diplomates indépendants du Sénégal, ces ambassadeurs et chevaliers de la littérature. Je veux nommer
Le directeur du Livre et de la Lecture M. Ibrahima Lô, Mme Ken Bugul Mariétou Mbaye également membre de la présé- lection du prix Ahmadou Kourouma, M. Diarra, Daour Gaye, Moda Mbaye de Akilaa Editions, Mariama Nianthio Ndiaye (moimême apprentie écrivain) et bien d’autres...
L’absence du journaliste Sada Kane qui était présent en 2014 pour faire un reportage sur le Salon du livre de Genève avec la 2Stv a été vivement ressentie dans l’immortalisation de ces moments. Je lance un appel au chef de l’Etat et au ministre de la Culture et de la Communication pour faciliter la présence de la presse nationale dans les activités littéraires à l’extérieur du pays.
A la suite de la table ronde sur «Le rôle des femmes et celui des médias dans la promotion du livre» organisée par moi-même pour célébrer la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur du 23 avril 2015, le titre d’un article de presse relatant l’activité m’a charmée.
En effet, je vous renvoie à l’article de la journaliste de Sud Quotidien du 22 avril 2015, Théodara Sy Sambou, intitulé : «Le secret, commencer tout petit !» Ce n’est certainement pas le fruit du hasard, si cette pertinente journaliste a intitulé son article ainsi. Madame Théodara Sy Sambou, vous avez parfaitement raison, Mohamed Mbougar Sarr a bien commencé la lecture et l’écriture tout petit.
En effet, nous sommes tous influencés par notre enfance, puisqu’il s’agit des débuts de l’apprentissage. C’est avant tout le temps des premières impressions et des premiers talents. C’est le berceau de la créativité littéraire. Et lorsque ce talent fait lentement son chemin, il parvient à rayonner à l’âge adulte et devient un livre.
Le livre est le vecteur de la liberté d’expression et donc, l’ennemi de l’obscurantisme. Amoureux de la littérature, Mbougar a dévoré très tôt tout ce qu’il trouvait à lire. Il commence à écrire des poèmes. Ce n’est qu’à 16 ans qu’il se lance sérieusement dans l’écriture, tandis qu’il étudie au prestigieux Prytanée militaire de Saint-Louis.
Le bac en poche, il rejoint Paris et intègre l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess), où il étudie toujours d’ailleurs. En 2011, il participe au prix de la jeune écriture francophone Stéphane-Hessel, qu’il remporte dans la catégorie nouvelle grâce à La Cale, qui relate les confidences d’un médecin embarqué sur un négrier.
Il est né à Dakar, mais a vécu à Diourbel. Ses auteurs favoris sont Sembène Ousmane, Felwine Sarr, Malick Fall (La Plaie reste l’un de mes romans préférés), Albert Camus, Jean-Paul Sartre, mais aussi Léopold Sédar Senghor. Bon vent Mbougar Sarr, Génie précoce !
Le Prix Ahmadou Kourouma, soutenu par la direction du Développement et de la coopération suisse et par l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) récompense depuis 2004 un ouvrage, un essai ou une fiction consacré à l’Afrique noire, et dont l’esprit d’indépendance, de lucidité et de clairvoyance s’inscrit dans le droit fil de l’héritage légué par le grand écrivain ivoirien.
Au terme de mes propos, je lance un cri du cœur au chef de l’Etat Monsieur Macky Sall : Soutenez les initiatives de promotion de la lecture en encourageant tous les acteurs du livre et surtout les femmes, par la mise en place de bourses de résidence pour l’écriture et de nombreuses activités d’expression culturelle, avec l’écriture comme point d’ancrage pour assurer la relève générationnelle. Le livre est le vecteur de la liberté d’expression et donc l’ennemi de l’obscurantisme. L’écrit c’est l’intelligence, le rayonnement du Sénégal à travers les diplomates indépendants que sont les écrivains.
NIGERIA : L’ARMÉE DIT AVOIR LIBÉRÉ 25 AUTRES CAPTIFS DE BOKO HARAM
Lagos, 6 mai 2015 (AFP) - L'armée nigériane a déclaré mercredi avoir libéré
25 femmes et enfants de camps du groupe islamiste Boko Haram dans la forêt de
Sambisa, dans le nord-est, affirmant avoir tué des insurgés au cours de son
opération.
"Sept nouveaux camps terroristes ont été détruits hier (mardi) et de
nouveaux terroristes sont morts dans le cadre de l'opération en cours pour les
chasser de la forêt de Sambisa", affirme le communiqué publié par l'armée à
Abuja.
"25 femmes et enfants supplémentaires ont été sauvés", ajoute le texte.
L'armée a annoncé récemment avoir libéré plus de 700 femmes et enfants de
plusieurs camps du groupe islamiste installés dans cette forêt de l'Etat de
Borno, où le groupe islamiste est très actif.
Au moins 275 d'entre eux ont été transportés dans des camps et hôpitaux de
Yola, la capitale de l'Etat voisin d'Adamawa.
Selon l'armée, les soldats ont dû éviter des mines antipersonnel placées
autour des camps, au cours de cette nouvelle opération de sauvetage.
"De nombreuses armes, dont des roquettes, des canons anti-aériens et un
certain nombre de véhicules ont été capturés ou détruits lors de cette
opération. Quatre soldats ont été blessés et ont pu être évacués pour être
soignés", précise le communiqué. Selon l'armée, les soldats sont toujours "à
la recherche de terroristes, d'armes et d'otages dans la forêt".
Pour l'instant, aucune des captives secourues ne semble être l'une des 219
lycéennes enlevées en avril 2014 dans leur dortoir de Chibok, dans la même
région, dont le sort avait ému la communauté internationale, et dont on est
toujours sans nouvelles.
De nombreux ex-prisonniers de Boko Haram présentent de sérieux troubles
mentaux et des traumatismes physiques, les femmes ayant souvent été victimes
de sévices sexuels, notamment, selon les experts qui ont pu entrer en contact
avec eux.
BÉNIN : AFFRONTEMENTS ENTRE OPPOSANTS ET FORCES DE L'ORDRE À COTONOU
Cotonou, 6 mai 2015 (AFP) - Des troubles ont éclaté mercredi après-midi à Cotonou où plusieurs centaines de manifestants sont descendus dans la rue malgré une interdiction des autorités pour dénoncer "les dérives autoritaires du régime", a constaté un journaliste de l'AFP.
L'opposition avait appelé à manifester mercredi suite à la tentative d'interpellation, plus tôt cette semaine, d'un député de l'opposition "pour incitation à la haine, menace à la sûreté de l'Etat et menace contre (la) personne" du chef de l'Etat Thomas Boni Yayi.
Des troubles ayant déjà éclaté dans la capitale économique béninoise lundi suite à l'annonce de cette tentative d'interpellation de Candide Azanaï, les autorités ont décidé d'interdire cette manifestation "compte tenu des risques perceptibles d'affrontements, de troubles à l'ordre public et de violences", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Simplice Codjo Dossou à la presse.
Mais les manifestants ont décidé de maintenir leur marche dans le centre de Cotonou, autour de la place de l'étoile rouge et aux abords de la résidence du président Boni Yayi, où avait été déployé un important contingent de forces de l'ordre, a constaté l'AFP.
Les forces de l'ordre ont lancé des gaz lacrymogène contre les manifestants, qui ont riposté par des jets de pierres. En fin d'après-midi, la manifestation avait été quasiment dispersée, mais quelques dizaines d'individus continuaient à scander des slogans hostiles au régime en brûlant des pneus.
"Nous marchons pour dire non aux arrestations arbitraires de ce régime. Même si la marche est interdite nous avons choisi d'aller au bout (...) Boni Yayi et son régime doivent se ressaisir et arrêter avec l'intimidation du peuple", a déclaré Ginette Johnson, une manifestante, à l'AFP.
On ignore pour l'instant si ces troubles ont fait des blessés, et si des interpellations ont eu lieu dans le sillage de ces débordements.
Lundi, à l'arrivée d'un nombre important de gendarmes devant le domicile du député d'opposition Candide Azanaï, une manifestation spontanée de partisans avait fait échouer la tentative d'interpellation.
M.Boni Yayi avait porté plainte contre M. Azanaï pour outrage, lui reprochant d'avoir tenu contre lui des propos injurieux, dans le cadre de la campagne des élections législatives qui ont eu lieu le 26 avril.
Suite à ce soulèvement populaire, M. Boni Yayi a décidé mardi d'annuler sa plainte, selon le procureur général du tribunal de première instance de Cotonou.
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LA VEUVE DE L'EX-PRESIDENT THOMAS SANKARA ENTENDUE PAR LA JUSTICE BURKINABÉ LE 18 MAI
Ouagadougou, 6 mai 2015 (AFP) - La veuve de l'ex-président burkinabè Thomas Sankara, exilée en France depuis l'assassinat de son époux en 1987, sera entendue par le juge d'instruction militaire chargé de l'enquête le 18 mai à Ouagadougou, a-t-on appris mercredi auprès de l'un des avocats de la famille.
"Mariam Sankara arrivera le 14 mai en compagnie d'un des avocats français. Elle sera entendue le 18 mai par le juge d'instruction qui s'occupe du dossier", a déclaré à l'AFP Me Bénéwendé Stanislas Sankara.
Mme Sankara, qui vit à Montpellier avec ses deux enfants depuis 1987, n'est revenue qu'une seule fois à Ouagadougou, en 2007, pour participer à la commémoration des vingt ans de l'assassinat de son mari.
Un juge d'instruction militaire a été saisi fin mars dans cette affaire alors que les proches de Thomas Sankara demandaient depuis des années la réouverture du dossier.
Le capitaine Thomas Sankara, arrivé aux affaires par un coup d'Etat en 1983, a été tué quatre ans plus tard lors du putsch qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir. Le régime de M. Compaoré, renversé fin octobre par une insurrection populaire après 27 ans de règne, a toujours refusé de rouvrir son dossier.
Le président Michel Kafando, qui a succédé en novembre à Blaise Compaoré, a, à l'inverse, promis que "justice serait rendue". Début avril, le juge d'instruction avait mis sous scellés la tombe de l'ex-président, marquant le début de l'instruction de ce dossier symbolique au Burkina Faso, pour lequel cinq à six chefs d'inculpation, dont ceux d'"assassinat" et de "faux en écriture", ont été retenus.
La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment revendiquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute du président Compaoré.
Début mars, le gouvernement avait déjà autorisé l'exhumation du corps de Thomas Sankara dans le but de l'identifier formellement. Ses proches doutent que la dépouille reposant dans sa tombe du cimetière de Dagnoën (est de Ouagadougou) soit vraiment la sienne.
LASER ET AGEROUTE S’UNISSENT POUR SÉCURISER LES ENFANTS
L’Action Sécurité Routière Internationale (Laser) et Ageroute ont organisé, hier, une marche ciblant les enfants de 5 à 15ans. Les enfants se sont massivement déplacés pour effectuer le trajet allant de la place de l’indépendance à l’hôtel de ville de Dakar.
L’objectif étant de sensibiliser les automobilistes, et l’ensemble des populations sur l’importance de la sécurité routière des enfants. Ces derniers ont réclamé haut et fort leur droit sur la route. Selon Mme Awa Sarr, présidente de Laser, le but de cette manifestation citoyenne est de montrer que les enfants sont aujourd’hui disposés à faire valoir leur droit sur la chaussée.
« En mettant les enfants au devant de la scène, nous avons souhaité qu’ils soient vu mais aussi qu’ils voient sur la route. Ils ont ainsi défilé de la place de l’indépendance à l’hôtel de ville de Dakar.» Après le ministre des Infrastructures et des Transports avant-hier, le maire de la ville de Dakar a aussi accueilli les enfants.
Et avant de signer la déclaration mondiale de la sécurité routière pour les enfants, ce dernier a salué cette initiative. «Le maire de la ville nous a accueillis pour signer la déclaration qui sera soumise aux Nations-Unis», a fait savoir Awa Sarr.
En 2 ans, 15 000 enfants ont suivi une formation sur la sécurité routière afin d’être plus prudent en traversant la route, mais aussi pour respecter le code de la route. Fatou Mbacké BOYE
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SANTÉ : LA COTE D'IVOIRE INTERDIT LES PRODUITS DE DÉPIGMENTATION DE LA PEAU
Abidjan, 6 mai 2015 (AFP) - Le gouvernement ivoirien a décidé d'interdire l'utilisation des produits de dépigmentation, en vogue parmi les femmes de Côte d'Ivoire, dont la quête d'une peau plus claire met en péril la santé, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de la Santé.
Les "produits cosmétiques éclaircissants ou d'hygiène" qui permettent de "dépigmenter la peau" sont "désormais interdits", selon un communiqué de ce ministère transmis mercredi à l'AFP.
Les crèmes et autres lotions dites de dépigmentation, qui comportent notamment du "mercure et ses dérivés", des "corticoïdes", de la "vitamine A" ou encore de "l'hydroquinone au-delà du seuil de 2%", sont prohibées par un décret adopté fin avril en Conseil des ministres.
L'hydroquinone est un agent éclaircissant interdit en Europe qui, "au-delà de 2%, a un effet décapant", dangereux, a expliqué à l'AFP Christian Doudouko, un cadre de la direction nationale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires, une structure publique.
"La proportion de personnes ayant des effets secondaires du fait de l'utilisation de ces médicaments est vraiment élevée", a affirmé M. Doudouko, mentionnant notamment des "cancers de la peau".
Les produits éclaircissants peuvent également entraîner "des maladies internes, dont l'hypertension et le diabète", a expliqué le professeur Elidjé Ekra, du service de dermatologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, un quartier d'Abidjan.
La dépigmentation de la peau rencontre depuis des années le succès auprès des jeunes Africaines, notamment des Ivoiriennes. Mais aucune étude ne permet de savoir quelle part de la population féminine y a recours.
"Dans nos cultures, certains pensent que la plus belle femme est celle qui présente une peau claire. Ce repère de la beauté qui a trait à la couleur de la peau pousse de nombreuses filles à se dépigmenter", a observé le Pr Ekra.
"Dans les milieux de communication, plus on a une peau claire, plus on passe bien", a-t-il poursuivi, en référence notamment à certaines publicités.
Cette tendance pousse aussi certains hommes à éclaircir leur peau, a avancé le dermatologue. Au Sénégal, la société civile s'était mobilisée en 2013 pour lutter contre la dépigmentation, sans toutefois réussir à faire interdire les produits éclaircissants.