Monsieur Moulin
Les femmes des 14 régions du Sénégal peuvent afficher le sourire. Figurez-vous que Niangal a tapé fort en offrant 21 moulins à chacune des 14 régions que compte le Sénégal à l’exception de Tambacounda, Dakar et Kaffrine qui, chacune, ont reçu 28 moulins à mil. Un geste que vont certainement saluer les femmes de ces différentes localités. Sauf que le dispatching auquel va procéder Mariama Sarr va encore faire du bruit. Cette manière de faire de l’Apr rappelle allégrement le magistère de Diouf au temps de Mme Moulin et Monsieur Forage.
Idy à Bakel
Le président de Rewmi est de plain-pied dans la campagne électorale. Idy et sa caravane orange sont en train de subir de plein fouet la forte canicule qui prévaut à Bakel. Hier, nos radars les ont aperçus dans les principales artères de la ville à bord de trois 4X4 et de plusieurs motos Jakarta. Idrissa Seck a rendu visite aux différents chefs religieux de la ville. L’objectif du leader de Rewmi est de secouer le fief d’Abdoulaye Bathily que l’Apr a désormais dans sa besace. L’ex-maire de Thiès peut se nourrir d’espoir puisque le maire Ibrahima Sall est fortement contesté.
Apr Bakel (bis)
Restons au Sénégal oriental pour dire qu’entre «apéristes» de Bakel, ce n’est pas le grand d’amour. Le maire Ibrahima Sall st accusé par les «apéristes» authentiques à l’instar de Marième Sakho Kanté et Demba Thiam Nioks de faire cavalier seul et de les écarter de la gestion de l’Apr au niveau local. Une situation qui risque de profiter à Idrissa Seck qui est à l’affût des frustrés.
Le mouvement «Koléré»
Les mouvements de soutien en faveur de Mansour Faye à Saint- Louis pullulent. Après «Ndamm» de Pape Ibrahima Faye et «Réseau des Femmes Linguère» d’Aminata, c'est au tour de Vieux Dème, responsable de l'Apr aux Hlm de créer le mouvement «Koléré». «L'objectif de notre mouvement est la massification à travers l’enrôlement de nouveaux sympathisants jusque-là désireux de nous apporter leur soutien. Koléré est un nom choisi pour magnifier les vertus de la constance des relations amicales de plus d'une trentaine d'années entretenues avec Mansour Faye, maire de Saint-Louis du Sénégal. Au-delà, il s'agit de rechercher en dehors des instances de notre parti l’Apr, les amis d'enfance et autres camarades de promotion éparpillés un peu partout pour les faire revenir à Saint-Louis de sorte que leur engagement soit une valeur ajoutée pour la réélection du Président Macky Sall», soutient Vieux Dème, ami d'enfance du ministre de l’Assainissement et de l’Hydraulique. Le mouvement «Koléré» compte s’étendre dans les 33 quartiers de Saint-Louis.
Khalifa-Mimi
Seules les montagnes ne se rencontrent pas, a-t-on coutume de dire. L’adage s’applique à merveille à Khalifa Sall et Mimi Touré, les deux challengers pour la mairie de Grand-Yoff aux dernières locales. Nos radars qui surveillent la capitale les ont aperçus, avanthier, au quartier Arafat au domicile du vieux Abdoulaye Ndiaye, le défunt président du conseil des sages de l’Alliance pour la République (Apr). Le vieux est décédé le week-end dernier à son domicile.
Khalifa-Mimi (bis)
À la maison mortuaire, Khalifa Sall et Mimi ont échangé des civilités, une manière de dire qu’après la campagne électorale, ils sont tous de la commune de Grand-Yoff. Le défunt était très apprécié dans la localité. Selon nos informations, le maire de Dakar avait envisagé de louer des bus pour le transport de la dépouille au Fouta, mais le chef de l’État a affrêté un avion pour acheminer la dépouille du défunt dans son village natal à Mbollo Birane où il a été inhumé. «L’As» présente ses condoléances à la famille du défunt.
Macky Sall
Le forum sur le partenariat public privé a été l’occasion, hier, pour Macky Sall de réclamer un changement de paradigme et de vision de l’administration sénégalaise dans la gestion des affaires publiques. «L’Administration sénégalaise doit abandonner sa logique de commandement pour adopter celle d’une dynamique de développement. Ainsi, j’appelle à un changement de comportement des administrateurs qui ne doivent plus considérer le citoyen comme un administré mais comme un partenaire», ditil. «Ce changement permettra de bâtir une administration plus efficace et cette nouvelle approche va aider le pays dans sa marche vers l’émergence. L’autoritarisme dans la gestion des affaires publiques doit être banni pour permettre un dialogue entre administrateur et usager», ajoute-t-il.
Macky lâche ses ouailles
Les «apéristes» se sont déchaînés pour tirer à bout pourtant sur le Ps, Cheikh Bamba Dièye et Mamadou Ndoye qui ont eu l’outrecuidance de critiquer le nouveau gardien des «Lieux saints de l’Islam». Après les responsables adultes, les jeunes ont pris d’assaut les réseaux sociaux et les médias pour clouer au pilori les contempteurs du Président. Très virulent, le coordonnateur de la Cojer de Kaolack, Abdoulaye Khouma, soutient : «Que ce soit le Ps ou la Ld, les alliés qui ne peuvent pas travailler aux côtés du président de la République, Macky Sall, n’ont qu’à prendre leurs responsabilités, en démissionnant ». Le jeune poulain de Cheikh Kanté soupçonne le Ps de sabotage dans la crise scolaire. «Nous attirons l’attention des populations sur le fait que le principal département ministériel actuellement à problèmes, c’est l’Education nationale gérée par le ministre Serigne Mbaye Thiam du Ps», tacle-t-il.
Usurpation de fonction
La «femme de salle» de la clinique du Cap, Nafissatou Ndiaye dite Mme Bâ, sa fille Awa Dia et la copine de cette dernière, Khadidiatou Ndoye ont été inculpées pour avoir soutiré 400.000 F Cfa à Michael Diatta, le petit ami de Khadidiatou Ndoye. Elles ont ourdi un complot contre M. Diatta qui a eu une altercation avec sa petite amie, en présentant au pauvre de faux clichés attestant l’avortement de cette dernière. Elles ont comparu hier et leur sort sera scellé le 12 mai prochain.
1re édition du Top ciné tour
Pour promouvoir et revaloriser le 7ème art qui est en voie de disparition au Sénégal, les sociétés Soboa et Oleosen se sont engagées à travers un partenariat solide pour booster le secteur. Elles envisagent de mener différentes actions pour ressusciter le cinéma au Sénégal. Pour cela, elles entameront une tournée nationale de diffusions itinérantes de films sénégalais et internationaux dans toutes les grandes villes du pays.
Moustapha Diop
La caravane de remise effective des financements du Réseau des femmes pour l’émergence, initiée par Moustapha Diop bat son plein. Tous les départements du pays vont bientôt être servis avec la libération de l’intégralité des sommes promises aux femmes et aux jeunes filles dans le cadre du Refeme, promet-on. Thifour Mbodj, la présidente des femmes de Gossas a fait face à la presse pour annoncer la réception des fonds dans sa commune. Elle a remercié le ministre Moustapha Diop «qui vient de démontrer qu’il travaille avec vigueur, fidélité et loyauté pour le Président Macky Sall». Ce qui a le plus séduit les bonnes dames de Gossas, c’est la célérité avec laquelle les financements sont tombés.
Sénégal Airlines
Les travailleurs de Sénégal Airlines ont été reçus hier par Thierno Madani Tall et Serigne Bass Abdou Khadre, le porteparole du khalife des Mourides. Après plusieurs mois d’arriérés de salaires, ils sont allés se plaindre auprès des autorités religieuses. Lesquelles ont pris l’engagement de plaider leur cause auprès de Niangal. Aussi, ils ont câblé la famille de Gounass et envisagent de se rendre à Tivaoune. Aujourd’hui, ils promettent d’assiéger le ministère d’Abdoulaye Diouf Sarr.
Cusems-Gouvernement
Les regards seront rivés sur la Primature aujourd’hui pour savoir si le Cusems va signer son retour dans les classes ou non. Son nzième plan d’action arrive à terme ce matin et la base déjà saisie de la requête du gouvernement devra se prononcer pour permettre à Abdoulaye Ndoye et Cie de décliner leur position devant le gouvernement cet après-midi. Le Cusems veut l’alignement de l’indemnité de logement ou rien, tandis que le gouvernement lui demande d’attendre la fin de l’étude sur le système indemnitaire. Vivement que la raison prévale et que le Cusems reprenne les cours pour le bonheur des enfants.
Alliance
La grève des enseignants a totalement perturbé le système éducatif sénégalais. Mais, pour l’Alliance sauver le Sénégal (Ass), cette crise persiste par la seule volonté de l’État du Sénégal. Selon Babacar Mbaye Ngaraf, le gouvernement a sciemment laissé pourrir la situation pour finalement essayer de faire porter le chapeau aux enseignants. Mais, son objectif est tout autre. À en croire le coordonnateur de l’Ass, le gouvernement veut arriver à une situation complètement catastrophique et chaotique afin de procéder à la privatisation de l’école. Etant donné la situation actuelle, l’Ass va rencontrer les députés pour les convaincre à voter une loi à l’Assemblée nationale qui exigerait du président de la République et de son gouvernement à inscrire leurs enfants dans les écoles publiques sénégalaises. Ce, pour les obligera à prendre plus au sérieux l’école sénégalaise.
AFFAIRE JOEL NKOUEMO : L’ex-conseiller “spécial” du Président Sall encourt 5 ans
Après plusieurs renvois, l’affaire Joel Nkouemo plus connu sous le nom de Joel Manou a été jugée hier, par le tribunal correctionnel de Dakar. En prison depuis le 19 juillet 2013, le prévenu sera édifié sur son sort le 7 juillet prochain. En attendant, le parquet a requis 5 ans de prison ferme contre le jeune écrivain camerounais qui se faisait passer pour un conseiller spécial du président de la République. Selon l’accusation, plusieurs documents dont certains estampillés secret défense de la Gendarmerie avait été retrouvé chez le prévenu. Seulement les multiples infractions comme l’atteinte à la sûreté de l’Etat qui planaient sur la tête du prévenu se sont tassées. Il ne reste que les délits de faux en écriture privée, tentative d’escroquerie et usurpation de fonction. Quoi qu’il en soit, beaucoup de non-dits ont marqué ce procès durant lequel plusieurs noms de gradés de la gendarmerie ont circulé. Plusieurs questions sont restées en suspens parce que le prévenu s’est dit gêné de parler de certaines choses. Toutefois, la seule chose sur laquelle il n’a pas épilogué, ce sont les cartes de visite qu’il a confectionnées avec comme fonction : conseiller spécial. Un acte qu’il justifie par le fait que le Chef de l’Etat lui avait donné l’assurance qu’il allait le nommer à ce poste. Dans tous les cas, au moment où le parquet crie à une certaine “légèreté” et “errements” à un haut niveau, la défense minimise et parle de complot. Pour les conseils de Joel Nkouemo, leur client, qui était proche du général Jean Baptiste Tine, est victime de la succession qui faisait rage au sein du Haut Commandement de la Gendarmerie, à la veille du départ du Général Abdoulaye Fall.
EX-DG CBAO
La descente aux enfers se poursuit pour le directeur général de la Compagnie bancaire d’Afrique de l’Ouest (CBAO). Abdelkrim Raghni qui a perdu son poste de directeur général le mois dernier, fait l’objet d’une condamnation depuis hier. L’ex-DG a été condamné par le tribunal correctionnel de Dakar, à une peine de six mois assortie du sursis et au paiement de dommages et intérêts d’un montant de 500 millions de francs CFA. M. Raghmi a été jugé en compagnie d’un certain Alphonse Rodriguez pour les délits de destruction de biens appartenant à autrui, escroquerie et complicité.
Les ciments du Sahel sont partie civile dans cette affaire sur laquelle nous reviendrons avec beaucoup plus de détails.
CAMERAMAN RTS TABASSE
Le cadreur de la télévision nationale s’est effondré hier dans les couloirs du King Fahd Palace, (KFP) juste après l’atelier de restitution de l’agenda culturel et touristique. J. Gomis a manifestement été passé à tabac par un gendarme, selon les témoignages de l’équipe de la RTS. Son tort ? Avoir demandé de finir une cigarette. Alors que la voiture qui les transportait était bloquée à la porte de l’hôtel, pour permettre au cortège du président Macky Sall (venu présider une autre cérémonie) de passer, le gars grillait sa cigarette. Ayant reçu l’injonction de l’éteindre, il a demandé au gendarme le temps de le finir. Près d’une demi-heure plus tard, après le passage du président Sall, le gendarme l’a extirpé de la voiture pour le rouer de coups, selon les témoins qui ont assisté à la scène, dont les vendeurs de cartes en face du KFP. En professionnel, le gars a pourtant assuré la couverture de l’atelier avant de tomber. Visage tuméfié, Il a été secouru par les confrères avant que le service médical du KFP ne l’achemine à l’hôpital à bord d’un fauteuil roulant.
OMC
Pour la première fois depuis que l’Organisation mondiale du commerce (Omc) existe, le Conseil général a été ouvert à la presse hier dans la matinée. Ayant regroupé plusieurs pays membres de l’Omc, il s’est tenu à la salle de conférence de ladite organisation. Au menu des discussions figurait en bonne place la tenue prochaine de la conférence ministérielle. En effet, cette dixième conférence du genre se tiendra en décembre prochain à Nairobi au Kenya. D’ailleurs, la rencontre du conseil général a servi de cadre pour divulguer le logo de cet important évènement qui se déplace pour la première fois en Afrique. Une occasion que devraient saisir les pays africains pour se faire entendre par l’Omc, puisque le coton qui reste toujours une épineuse question sera mis sur la table des échanges.
IVRESSE PUBLIQUE
Un fait rocambolesque qui a failli échapper à notre vigilance. Une personnalité politique et religieuse de Touba est présentement placée sous mandat de dépôt à Dakar. Mame Mbaye Niang, comme c’est de lui dont il s’agit, membre de la famille maraboutique de Touba Keur Niang, responsable libéral, membre du Comité Directeur du Pds, par ailleurs président de la commission Santé du conseil municipal de Touba a été arrêté pour ivresse publique manifeste. Les faits, à en croire notre source, ont eu lieu, jeudi dernier, à l’intérieur de la ville de Rufisque, alors qu’il revenait de la réunion du comité directeur. Son véhicule a heurté un animal en divagation, avant de continuer sa course dans les étals aux abords de la route. Ce qui a créé un branle-bas indescriptible et un sauve-qui-peut total. Il est placé sous mandat de dépôt à Rebeuss depuis jeudi dernier. Il a même, selon notre source, bénéficié d’un retour de parquet, en début de semaine. L’intervention des autorités religieuses de la ville sainte, mises au courant de son arrestation, n’ont pas pu le tirer d’affaire.
TIGO BUSINESS
L’opérateur téléphonique Tigo a lancé, hier sur le marché, Tigo business. Selon le directeur de ce nouveau service Tigo business, Jean François Sène, “Tigo business, marque commerciale pour les offres et solutions destinées aux entreprises, s’inscrit dans une dynamique d’accompagner les hommes d’affaires et les entreprises dans leur stratégie actuelle et future”. Il ajoute que “la vision de la marque commerciale Tigo business est d’autant plus importante dans le monde professionnel d’aujourd’hui que les hommes d’affaires et les entreprises ont besoin d’être connectés partout, d’avoir des solutions de gestions de leurs comptes disponibles à tout moment. D’avoir des interlocuteurs spécialisés, disponibles et capables de s’adapter à toute entreprise”. Tigo business s’est ainsi doté de moyens d’offrir de la téléphonie mobile avec des flottes entreprises, avec toutes les options modernes comme le groupe fermé d’utilisateur, les packs locaux et internationaux (en volume et en montant),
entre autres
Malaise...
Double malaise en vue dans la coalition au pouvoir. Il y a une grosse indisposition à la Ligue démocratique suite à ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’affaire du limogeage du Dircab de Khoudia Mbaye, ci-devant ministre de la Promotion des investissements…. Moussa Sarr qu’elle a viré n’est rien d’autre que le porte-parole du parti, c'est-à-dire celui qui est officiellement chargé de dire ce que pense la Ld. Alors son limogeage fait désordre dans les rangs de la Ld. Primo parce que ce qu’il a dit et qui lui a valu d’être défenestré par sa camarade-patronne a été dit quelques jours avant par le patron du parti Mamadou Ndoye Mendoza, himself. Ce n’est pas pour rien que Moussa Sarr qui clame qu’il ne regrette rien (lire page 3) dit qu’il n’a pas trahi le parti qui, d’ailleurs, lui a dit qu’il est fidèle.
...Au sein de la coalition
Donc gros topo : s’il est conforme à la ligne du parti, est-ce que le parti va digérer cette histoire de limogeage qui plus est, par une camarade ? Rien n’est moins sûr. Et pour ne rien arranger, Khoudia Mbaye n’a été que l’exécutrice, les commanditaires étant - et c’est elle qui le dit dans les colonnes du journal «L’Observateur» hier - «le président de la République et le chef du gouvernement (qui) ont considéré que ce n’était pas confortable». Cet acte perpétré par Khoudia Mbaye risque d’être analysé comme un casus belli par Mendoza & Cie. Et guettez bien la prochaine réunion du Secrétariat exécutif de la Ld dans les jours à venir. La réunion est annoncée très chaude, au vu de l’état d’esprit qui prévaut chez les «jallarbistes». Alors quand cette question à double tranchant et les conséquences qu’elle induit seront à l’ordre du jour, ça va péter. Quoi qu’il en soit, le compte à rebours de la rupture entre la Ld et l’Apr vient d’être déclenché. Tic tac ! Tic tac !
Jurisprudence
Pour en rester avec cette affaire, il faut dire qu’elle ressemble à s’y méprendre à l’affaire qui a précipité la rupture entre Rewmi et l’Apr ou entre Ngorsi et SMS. Rappelez-vous au début du mois d’avril 2013 Oumar Guèye alors ministre «rewmiste» de l’Assainissement et de l’Hydraulique avait viré Abdourahmane Diouf (porte-parole de Rewmi) de son poste de Directeur de la Sones lui reprochant aussi certaines prises de position. Un limogeage que n’avait pas agréé le boss du parti, Ngorsi Seck qui a fait sa propre justice en débarquant à son tour Oumar Guèye de son poste de Secrétaire national chargé des élections pour le faire remplacer par Abdourahmane Diouf. Il demande par la suite à SMS de virer Oumar Guèye. S’en est suivi un refus du locataire du Palais qui a tellement irrité Ngorsi qu’il a alors pris le maquis.
Assises de…
Les Assises de Rufisque organisées par la mairie pour discuter des problèmes de la commune et dégager des perspectives suscitent plus d’interrogations qu’elles n’apportent de réponses dans la veille ville. Et pour cause, bien des personnes ne s’y retrouvent pas. Et rien que le budget de ces Assises pose problème. Car c’est une enveloppe de 25 millions de francs Cfa qui a été mobilisée et logée dans un compte. Selon Omar Faye, du mouvement Leral Askanwi, il est question de savoir qui est titulaire de ce compte, car personne ne le sait. Et encore, comment le budget est géré, personne ne le sait non plus, dit-il. Il s’interroge aussi sur comment 25 millions de francs Cfa ont pu être dépensés pour une journée seulement.
…Rufisque
«C’est à ne rien y comprendre pour une ville qui peine à faire face à ses obligations. Rien que les étudiants rufisquois risquent l’expulsion, faute de paiement du loyer de l’immeuble qu’ils occupent par la mairie», souligne ce citoyen de Rufisque qui relève qu’au moment où on dépensait autant d’argent, les populations sont agressées par les moustiques et dès 18 heures, plus personne ne peut presque vivre dans la ville. Egalement, dit-il, la mairie peine à finir les travaux du stade Ngalandou Diouf. «Nous demandons au maire de diligenter les choses pour faire le bilan du Comité en charge des Assises. Parce qu’il y a à redire sur la manière dont le Comité a piloté ce projet», dit-il.
Mbagnick Ndiaye chez…
Le ministre de la Culture et de la Communication chez Samba Diabaré Samb. C’était lundi dernier. Mbagnick Ndiaye à la tête d’une forte délégation comprenant le directeur des Arts a rendu une visite de courtoisie au «grand griot, historien et généalogiste», chez lui aux Hlm. Il lui a apporté les salutations de SMS et a rendu «un vibrant hommage au virtuose du xalam et trésor humain vivant de l’humanité». Le ministre a donc magnifié «sa riche carrière artistique et son œuvre qui constitue une véritable source d’inspiration et un legs incommensurable aux jeunes générations». Saluant «l’apport considérable» de Samba Diabaré Samb pour la valorisation de la culture sunugaalienne, le ministre a dit que «Samba Diabaré en est un symbole vivant».
…Samba Diabaré Samb
Insistant sur «l’importance que le Gouvernement accorde à la préservation et la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel», le ministre a annoncé la sortie prochaine d’un Cd de ce génie du xalam dont l’enregistrement est déjà réalisé. Tous les frais y afférents seront pris en charge par le ministère de la Culture et de la Communication, a ajouté M. Ndiaye. Une marque de distinction et de reconnaissance du ministre que Samba Diabaré Samb qui s’est dit très touché a tenu à saluer avant de demander à Mbagnick Ndiaye de transmettre ses remerciements et ses salutations à SMS qu’il décrit comme l’un de ses plus fervents admirateurs.
La Dirpa...
La Grande muette au secours de son chef suprême. Le directeur de la Dirpa a envahi hier les ondes des radios pour rassurer. Le Colonel Abou Thiam soulignant que c’est une décision que l’armée prend avec enthousiasme et fierté. «Nous sommes des militaires et le chef suprême des armées a étudié en même temps que le général chef d’Etat-major des armées, les possibilités qui nous étaient offertes…Nous le faisons encore une fois avec une légitime fierté avec beaucoup d’engagement et de détermination à réussir cette mission. Nous ne pouvons que nous féliciter de l’aura de notre pays à travers ce choix. C’est ce que nous avons eu à faire sur la scène internationale qui se perpétue à travers cette décision», a dit le Colonel Thiam sur la Rfm.
...Rassure
Selon lui, «les risques, les menaces ont été prises en compte. C’est après avoir mesuré tous ces risques que la décision a été prise». A ceux qui redoutent que cette décision entraîne un déficit d’hommes pour assurer la sécurité du territoire national, le Colonel Thiam d’indiquer que «nos obligations internationales n’entameront en rien notre impératif de sécuriser notre pays, nos concitoyens». Il ajoute, cette fois-ci à Sud Fm que le Sunugaal a «ce qu’on appelle une réserve mobilisable susceptible d’être déployée sur le terrain à tout moment. L’armée travaille et prévoit plusieurs scénarii. Ce qui fait que nous sommes en avant sur les préparatifs. Le personnel est déjà ciblé».
40 migrants morts
Encore un drame dans le cimetière marin qu’est devenue la mer Méditerranée. Des dizaines de clandestins se sont noyés dans la Méditerranée suite au naufrage du bateau qui les transportait. Selon l'Ong Save The Children, le navire se rendait en Sicile en Italie avec 137 personnes à bord. Sur la base des témoignages de survivants, Save The Children affirme qu'au moins 40 passagers du bateau se sont jetés dans la mer quand ils ont aperçu un vaisseau venant à leur secours. Les rescapés sont arrivés mardi dans la ville de Catane dans la province du même nom en Sicile.
Exercice naval
Restons en mer Méditerranée pour dire que les forces de secours sont renforcés par deux bâtiments allemands qui ont déjà accosté en Crète a annoncé hier un porte-parole du ministère de la Défense à Berlin. Mais pour dire que la tache sera plus difficile, ces jours-ci pour les migrants et leurs passeurs, il faut noter que des bâtiments de guerre russes et chinois vont effectueront des manœuvres en Méditerranée en vue de renforcer l'aptitude des deux pays à faire face aux menaces navales. Selon «sputniknews.com», l'exercice naval Mediterranean Sea Cooperation-2015, se tiendra du 11 au 21 mai a annoncé hier le ministère russe de la Défense. Moscou souligne que l'exercice naval russo-chinois est sans rapport avec la situation politique en Méditerranée.
Mame Mbaye Niang…
Mame Mbaye Niang placé sous mandat de dépôt pour conduite en état d’ivresse et outrage à agents après une garde à vue dans les locaux de la police de Rufisque. Cela s’est passé… Mais ne vous emballez surtout pas parce qu’un Mame Mbaye Niang peut en cacher un autre. Et dans le cas d’espèce, il ne s’agit pas du Mame Mbaye Niang apériste et ministre de la République. Le Mame Mbaye Niang en question est non seulement un farouche adversaire de l’Apr à Touba, mais il est aussi un responsable du Parti (ex)«dolécratique» sunugaalien (Pds) dans la ville sainte et membre du Comité directeur de ce parti. C’est au retour de la réunion de ce comité directeur que ce proche du maire de Touba, a fait un accident.
…à Rebeuss pour…
Ce président de la Commission santé de la municipalité qui conduisait en état d’ivresse manifeste a, en effet, perdu le contrôle de son véhicule sur la route de Rufisque avant de heurter un animal. Sa chute fera ensuite plusieurs dégâts sur les abords de la route. C’était-le-sauve qui peut selon des témoins oculaires. La brigade de circulation de Rufisque qui l’a interpellé a découvert une importante quantité de bière et de vin dans son véhicule. Réveillé sous les verrous, ce responsable du Pds à Touba s’en est vivement pris aux forces de l’ordre qui ont retenu, en plus de la conduite en état d’ivresse, l’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions.
…Conduite en état d’ivresse
Sachant que les carottes étaient cuites pour lui, le conseiller municipal de Touba a tenté toutes sortes d’explications pour se tirer d’affaires. En vain ! Les innombrables pressions et interventions de chefs religieux de Touba et de responsables de la mairie n’y ont rien pu. Gardé à vue dans les locaux de la police de Rufisque, Mame Mbaye Niang qui a bénéficié d’un retour de parquet avant-hier a finalement été placé sous mandat de dépôt par le Procureur et envoyé à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss.
MAMADOU KOUME ÉVOQUE "LA FRANÇAFRIQUE DU FOOTBALL"
Dakar, 5 mai (APS) - L’influence des hommes politiques français sur leurs homologues africains en politique a son équivalent dans le domaine du football, a laissé entendre le président de l’Association nationale de la presse sportive (ANPS) du Sénégal, Mamadou Koumé, mardi, à Dakar, en parlant de "la Françafrique du football".
"On parle beaucoup de la Françafrique politique, mais il y a aussi la Françafrique du football. Ça existe. Quand une dizaine d'entraîneurs français viennent entraîner 16 équipes africaines, c’est parce qu’il y a un travail qui est fait" dans l’ombre par la France, a soutenu le journaliste.
"Le Quai d’Orsay (Ndlr : le ministère français des Affaires étrangères), la Direction technique nationale" de la Fédération française de football et certains médias, dont "Canal+ et Radio France International" contribuent à la forte présence des techniciens français dans le football africain, selon ce journaliste sportif.
Il existe, selon Mamadou Koumé, "une Françafrique du football", dont les serviteurs "ont volé au secours de Giresse", l’entraîneur français qui a démissionné du poste de sélectionneur du Sénégal en pleine Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, en janvier-février 2015, à Malabo (Guinée-Equatoriale).
Il présentait une communication à partir de la question de savoir si les journalistes sportifs sénégalais ont failli ou pas, dans l’exercice de leur métier, dans la manière d’interviewer Alain Giresse après sa démission, à la suite de l’élimination des Lions du Sénégal de la CAN.
Mamadou Koumé intervenait au lancement de la série des "cas d’école", que le Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie (CORED), "le tribunal des pairs" des médias au Sénégal, entend dérouler pour discuter des règles de déontologie du métier de journaliste.
"Les journalistes sportifs sénégalais n’ont pas failli à leur mission, même si on peut reprocher à certains d’avoir suivi Giresse sur son terrain", lors de l'incident de Malabo, a souligné le président de l’ANPS.
Il dit avoir déploré l’attitude de certains journalistes à l’égard d’Alain Giresse, lors de la conférence de presse d’après-match de ce dernier.
Une querelle a éclaté entre le sélectionneur des Lions du Sénégal et certains journalistes sénégalais, Alain Giresse s’étant plaint de la manière dont certaines questions lui ont été posées.
"Ce n’est pas comme cela que j’ai appris à poser des questions", a dit Mamadou Koumé, rappelant que le journaliste doit s’adresser à ses interlocuteurs en faisant preuve de "respect" à leur égard. "Nous ne sommes pas responsables de l’attitude des organes de presse. Mais chaque fois qu’il y a des manquements, nous pouvons leur dire que ça ne va pas", a ajouté le président de l’ANPS.
"Je pense que la lutte, le football et le basketball sont des disciplines tellement importantes dans ce pays que, forcément, les fédérations doivent mieux s’organiser pour l’information des journalistes", a ajouté Mamadou Koumé, ancien directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Cheikh Tidiane Fall, journaliste sportif, ancien responsable de la communication de la Fédération sénégalaise de football (FSF), a souligné la "nécessité d’avoir des structures qui servent d’interface entre les professionnels des médias et le monde sportif", pour éviter les malentendus comme celui de Malabo.
Diatou Cissé, l’ex-secrétaire générale du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), a adhéré à cette proposition. Selon elle, il doit y avoir une structure chargée de faciliter les relations entre les fédérations sportives, les journalistes sportifs et les entraîneurs.
Kader Diop, membre du CORED et ancien journaliste à l’Agence France-Presse (AFP), a, en parlant de l’incident de Malabo, évoqué le devoir des journalistes d’être critiques envers leur interlocuteurs, "sans être insolents" avec eux.
SERIGNE MBAYE THIAM MISE SUR UNE SYNERGIE D'ACTIONS
Dakar, 5 mai (APS) – La mise à l'échelle de l'utilisation des langues nationales pour améliorer la qualité des enseignements et apprentissages à l'école élémentaire nécessite une synergie d'actions et de projets ainsi que "des moyens financiers importants", a soutenu, mardi à Dakar, le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam.
"L'ambition de rendre effectif l'enseignement par les langues nationales dans nos écoles exige des moyens importants mais aussi et surtout la mise en synergie et en cohérence de l'ensemble des projets et approches développées sur la question", a-t-il déclaré.
Le ministre de l'Education nationale intervenait lors de la cérémonie de lancement du partenariat devant lier l’association pour la recherche, l'éducation et le développement (ARED) et la Fondation Dubaï Cares.
Cette dernière a décidé de renforcer par un partenariat le programme bilingue que l'ONG ARED met en œuvre en collaboration avec le ministère de l'Education nationale.
"La réalisation de cette généreuse ambition exige des moyens importants. En effet le programme de mise à l'échelle élaboré le 15 août 2014 nécessite un budget de 17 milliards de FCA sur une durée de 6 ans", a soutenu Serigne Mbaye Thiam.
Une grande partie de ce financement sera consacré à la formation des enseignants et aux manuels nécessaires pour l'utilisation des langues nationales, a-t-il précisé.
Selon M. Thiam, "le projet d'appui à l'éducation de qualité en langues maternelles pour l'école élémentaire est l'un des nombreux projets qui opérationnalise les orientations du Sénégal en matière d’éducation et de formation".
Il y a aussi "plusieurs expériences" menées par des ONG et au niveau du ministère depuis 2013, pour l'utilisation des langues nationales à l'école, a-t-il renseigné.
"La question de l'introduction des langues nationales à l'école élémentaire est complexe'', puisque se pose la question de savoir quelle langue introduire entre la maternelle et celle du milieu, ce qui "pose également le problème relatif à la formation des enseignants et à la disponibilité des manuels scolaires", a-t-il souligné.
Dans ce cadre, a indiqué Serigne Mbaye Thiam, un atelier avait été organisé en août 2014, avec l'ensemble des intervenants sur cette question, pour voir les conditions d'une mise à l'échelle de l'introduction des langues nationales.
Les Assises nationales ont à leur tour réaffirmé "l'option progressive et irréversible d'utiliser les langues nationales pour améliorer la qualité des enseignements apprentissages", a dit le ministre.
Le Programme d'amélioration de la qualité, de l'équité et de la transparence (PAQUET) s'inscrit dans ce sillage avec des initiatives diverses de progression du bilinguisme comme le programme Ecole et langues nationales (ELAN), soutenu par l'O0rganisation internationale de Francophonie (OIF).
"Au regard de ce contexte particulièrement favorable, l'appui de la Fondation (Dubaï Cares) va constituer une formidable opportunité pour réaliser le projet de faire des langues nationales une réalité dans le système éducatif formel", a déclaré Serigne Mbaye Thiam.
De l'avis du ministre de l'Education nationale, "l'appui au développement du bilinguisme va être le point de départ d'une vaste et belle coopération entre Dubai Cares et le Sénégal".
SERIGNE MBAYE THIAM : "LE PROJET DE MODERNISATION DES DAARAS N'EST PAS MIS EN VEILLEUSE"
Dakar, 5 mai (APS) – Le projet de modernisation des écoles coraniques "n'est pas mis en veilleuse", a précisé, mardi à Dakar, le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam.
Selon Serigne Mbaye Thiam, le gouvernement a seulement décidé de suspendre le vote de ce projet de loi, en attendant que la Fédération des associations de maîtres coraniques puisse finir les concertations engagées avec la base à travers tout le territoire national.
Le ministre de l'Education nationale s'adressait à des journalistes, en marge du lancement du partenariat devant lier l'ONG ARED (Association pour la recherche et le développement de l'éducation en Afrique) et la Fondation Dubaï Cares.
Interrogé sur "le recul du gouvernement pour le vote du projet de loi relatif à la modernisation des daaras", Serigne Mbaye Thiam a répondu : "Ce n'est pas un recul, mais juste une attente du gouvernement pour que les maîtres coraniques puissent finir le processus de consultations et de concertations".
La modernisation ne relève pas seulement du législatif et du réglementaire "mais engage d'autres paramètres que nous avons l'ambition de mettre en œuvre au bénéfice des enseignants et de leurs apprenants dans les écoles coraniques", a-t-il indiqué.
Selon le ministre de l'Education nationale, "il y a toujours des résistances face aux changements". Il a annoncé qu'un appel d'offres avait été lancé pour la construction de 64 daaras modernes dont la moitié sera représentée par des établissements publics.
En outre, 100 "daaras" sélectionnés vont signer des contrats de performance avec le ministère de l'Education nationale qui va définir des cahiers de charge de concert avec les responsables concernés, selon Serigne Mbaye Thiam.
MAMADOU KOUME : "LE JOURNALISTE NE DOIT PAS ETRE UN SUPPORTEUR"
Dakar, 5 mai (APS) - Le président de l'Association nationale de la presse sportive (ANPS), Mamadou Koumé, a souligné, mardi à Dakar, la nécessité pour les journalistes de respecter "les règles basiques" de leur métier, affirmant que le reporter sportif, par exemple, "ne doit pas avoir une attitude de supporteur dans le traitement de l'information".
"Nous ne pouvons pas avoir une attitude de supporteurs, nous devons avoir une attitude de neutralité, faire preuve de professionnalisme et de responsabilité", a-t-il dit au cours d'une rencontre du Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie (CORED).
Le CORED organisait son premier "cas d'école" sur le thème "Le comportement des journalistes sénégalais lors de la CAN 2015 en Guinée Equatoriale".
Plusieurs professionnels sénégalais des médias participaient à cette rencontre, dont Diatou Cissé, ancienne secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).
L'ANPS "ne peut pas répondre aux organes de presse ou au nom des journalistes pris individuellement pour des questions qui relèvent de l'éthique (…), mais nous estimons que les règles basiques du métier doivent être observées (…)", a déclaré Mamadou Koumé.
''Le journaliste sportif ne doit pas se comporter comme un supporter, son travail demande de l'honnêteté et une certaine distanciation", a t-il ajouté dans sa communication portant sur le thème "Les journalistes sportifs ont-ils failli à leur mission?''
Selon Mamadou Koumé, "il est surtout important que la Fédération sénégalaise de football (FSF) ait un chef de presse, une interface qui a une forte personnalité avec l'entraineur, ce qui n'est pas le cas".
MALI : PLUSIEURS MORTS DANS LES COMBATS À TENENKOU AU CENTRE DU PAYS
Bamako, 5 mai 2015 (AFP) - Un soldat malien et dix rebelles ont été tués mardi dans des combats à Ténenkou, dans la région de Mopti (centre du Mali), selon le gouvernement malien, alors qu'un précédent bilan de l'armée faisait état de sept morts dont un militaire.
Jusqu'à mardi soir, aucun bilan n'était disponible de source indépendante ni auprès de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg), dont un responsable s'est borné à confirmer à l'AFP la fin des combats mardi après-midi, assurant que les rebelles avaient "infligé des pertes à l'ennemi".
Ces nouveaux combats se sont déroulés alors que la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a exhorté dimanche tous les protagonistes à cesser les hostilités et à évacuer les positions nouvellement occupées.
Le ministre malien de la Réconciliation nationale, Zahaby Ould Sidi Mohamed, a relativisé les récentes violations du cessez-le-feu, estimant qu'elles ne remettraient pas en cause la signature d'un accord de paix, prévue pour le 15 mai à Bamako, après une rencontre à Alger avec le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, parrain de la médiation internationale.
"La majorité des acteurs ont répondu par la positive quant à leur présence au rendez-vous du 15 mai", a indiqué le ministre, cité par l'agence de presse algérienne APS, et précisant que les "messages" lui parvenant de la CMA à ce sujet le rendaient "optimiste".
Mardi "vers 05H00 (heure locale et GMT), des bandits armés ont attaqué la ville de Ténenkou (...). Les forces armées et de sécurité du Mali ont riposté et repoussé les assaillants" qui ont enregistré dans leurs rangs "dix morts et plusieurs blessés" tandis que les militaires comptaient dans leur camp "un mort et trois blessés", a affirmé le gouvernement dans un communiqué diffusé mardi soir.
"D'importants matériels de guerre ont été saisis par les forces armées et de sécurité", a-t-il ajouté.
Auparavant, l'état-major de l'armée à Mopti, chef-lieu de la région, avait fait état à l'AFP d'un soldat malien ainsi que de six rebelles tués. En milieu d'après-midi, l'armée contrôlait "totalement la situation sur le terrain", avait-on indiqué de même source, évoquant également des véhicules saisis.
Selon un élu local joint à Ténenkou (470 km au nord de Bamako), depuis la fin des combats, "un calme précaire" règne dans la ville, dont les habitants craignaient de sortir "massivement dans les rues".
D'après lui, les assaillants "sont arrivés du côté nord de la ville" où ils ont engagé la bataille avec l'armée. Ils seraient venus par la route qui mène à Léré (nord), près de la frontière mauritanienne, où des combats le 29 avril entre rébellion et armée ont fait, selon le ministère malien de la Défense, près de 20 morts (neuf militaires et dix rebelles) et une vingtaine de blessés.
La CMA avait revendiqué avoir fait "une douzaine de prisonniers et plusieurs morts" dans les rangs adverses, expliquant l'attaque de Léré par la prise le 27 avril de ses positions à Ménaka (nord), près de la frontière nigérienne, par des groupes armés favorables au gouvernement.
Dans un bref communiqué diffusé dans l'après-midi, la CMA a de nouveau invoqué la "légitime défense" contre les forces armées maliennes "et leurs milices affiliées".
Le 16 janvier, des combats entre jihadistes et soldats à Ténenkou avaient fait au moins deux morts parmi les militaires maliens. La région de Mopti se situe aux abords de la zone du nord où opèrent les groupes armés, tombée en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.
Les jihadistes en ont en grande partie été chassés par une opération militaire internationale déclenchée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au pouvoir central malien, des groupes islamistes y procèdent notamment à des attentats et à des enlèvements.
LA GUINEE-BISSAU ELIGIBLE A UN PRET DU FMI DE PLUS DE 21 MILLIONS D'EUROS
Bissau, 5 mai 2015 (AFP) - La Guinée-Bissau, qui a un président élu depuis 2014, a réalisé des progrès économiques la rendant éligible à un prêt de plus de 21 millions d'euros du Fonds monétaire international (FMI), ont annoncé les deux parties mardi à Bissau.
"Nous avons évalué la situation macro-économique de la Guinée-Bissau, qui nous satisfait", a déclaré au cours d'un point de presse Felix Fischer, chef de la mission du FMI qui a bouclé mardi une visite de près de deux semaines sur place.
L'élection, en mai 2014, de José Mario Maz au poste de président a mis un terme à la période de transition ouverte en Guinée-Bissau par un coup d'Etat militaire en avril 2012.
M. Vaz, investi en juin 2014, a formé son gouvernement quelques jours plus tard, début juillet, marquant la dernière étape du retour à la légalité institutionnelle dans ce pays, une ex-colonie portugaise ayant connu de nombreux coups d'Etat et tentatives de putschs depuis son indépendance en 1974.
"Depuis qu'il a pris ses fonctions, le nouveau gouvernement a réussi à payer les arriérés de salaires, et à normaliser la situation (économique)", a affirmé M. Fischer.
Selon lui, en raison de ces progrès, la mission va proposer que la Guinée-Bissau puisse bénéficier d'"un prêt de 17,04 millions" de droits de tirage spéciaux (DTS, unité de compte du FMI).
"Cela correspond à 13,9 milliards de FCFA (près de 21,2 millions d'euros)", a précisé le ministre bissau-guinéen des Finances, Geraldo Martins, pendant le même point de presse.
Selon M. Fischer, la proposition sera soumise au Conseil d'administration du FMI. Celui-ci doit examiner la question lors d'une réunion prévue début juillet d'après un communiqué de l'institution reçu par l'AFP à Washington.
Si la proposition est approuvée, le prêt sera accordé sur trois ans, remboursable par tranches tous les six mois, d'après M. Fischer.
Cité dans le communiqué, le chef de la mission du FMI a notamment estimé qu'"après deux années difficiles, l'économie de la Guinée-Bissau a enregistré une croissance d'environ 2,5% en 2014, tirée par des prix plus élevés de la noix de cajou", un de ses principaux produits d'exportation du pays.
"Les perspectives pour 2015 semblent également encourageantes", avec un taux de croissance économique attendu de 4,7%, a-t-il dit.
Fin mars à Bruxelles, la Guinée-Bissau avait reçu des promesses d'aide de plus d'un milliard d'euros pour des projets concernant notamment l'éducation, la santé, les infrastructures et l'agriculture, après avoir promis de son côté promis un programme de réformes et de mesures de développement sur dix ans.
L'instabilité politique et la pauvreté ont facilité la corruption et l'implantation dans le pays de trafiquants de drogue avec la complicité présumée de hauts responsables de l'armée.
PAR YORO DIA
RIEN À FAIRE AU YÉMEN
Monsieur le Président, ne nous embarquez pas dans ce radeau de la Méduse des arabes. En intervenant au Yémen, on devient une cible légitime pour tous les groupes terroristes qui ont déclaré la guerre de l’Arabie Saoudite
Le Président de la République a décidé d’engager 2100 soldats sénégalais pour une guerre qui n’est pas la nôtre et qui ne mérite donc pas qu’on sacrifie la vie d’aucun de nos soldats. Comme nous voulons entrer dans la grande alliance dirigée par l’Arabie Saoudite, le principal argument qui devrait nous dissuader de nous embarquer dans le radeau de la méduse arabe est cette vielle sagesse arabe qui dit : «En termes d’alliances, c’est mon frère et moi contre mon cousin. Mais ce sera mon frère, mon cousin et moi contre le voisin, mais ce sera mon frère, mon cousin, le voisin et moi contre l’étranger.»
Cette sagesse arabe montre qu’il y a un sérieux problème de cohérence dans notre politique extérieure. Quand il s’est agi d’intervenir au Mali, le Sénégal qui a été l’un des derniers pays à arriver à Bamako alors que le Mali est un pays frère, va se vanter d’être le premier pays non arabe à arriver à Ryad pour soutenir l’Arabie Saoudite. On ne nous entend pas sur Boko Haram, alors que le Nigeria est un voisin dans l’espace CEDAO ni sur le massacre de Garrissa, mais on va aller faire de la gesticulation au Yémen.
Il n’est pas cohérent de négliger le frère malien, d’ignorer le cousin et voisin nigérian pour voler au secours de l’étranger saoudien pour des pétrodollars. Notre grande armée mérite mieux que d’être réduite en une légion étrangère de mercenaires pour les Saoudiens.
Pendant longtemps la politique extérieure du Sénégal s’est résumée à «comment mieux plaire à la France que tout le monde ?», aujourd’hui apparemment c’est «comment mieux plaire à l’Arabie Saoudite que tout le monde ?»
Notre empressement pour aller faire allégeance à Ryad est fort suspect. Apprenons à définir la géographie de notre intérêt national. En voulant embarquer le Sénégal dans sa croisade, l’Arabie Saoudite défend son intérêt national en montrant que la croisade contre le Yémen n’est pas seulement arabe mais elle est internationale et nous réduit ainsi à un rôle de figurant dans jeu d’échecs qui oppose en réalité l’Arabie Saoudite à l’Iran et dont le Yémen est le dernier terrain d’affrontement.
En tout cas le Pakistan qui n’est pas moins musulman que le Sénégal a refusé que son armée soit un pion dans ce jeu d’échecs persano-arabe parce que le Parlement pakistanais a apposé son veto en estimant que l’armée du Pakistan n’avait pas vocation à se substituer à celle de l’Arabie Saoudite.
Au-delà du conflit virtuel entre chiites et sunnites, il y a un conflit réel entre l’Arabie Saoudite et l’Iran pour le leadership au Moyen Orient. L’Arabie Saoudite et l’Iran se mènent une véritable «guerre froide» au Moyen Orient pour le leadership régional.
«Paix impossible, guerre improbable», disait Raymond Aaron pour qualifier la guerre froide. La même qualification est valable pour la guerre qui oppose l’Arabie Saoudite à l’Iran. Pendant la guerre froide, les Etats Unis et l’URSS se sont fait la guerre par pays interposés parce que la «guerre était impossible et la paix improbable». L’Iran et l’Arabie Saoudite aussi se font la guerre par pays interposés en Syrie, en Irak et récemment au Yémen le dernier terrain d’affrontement entre l’Iran et l’Arabie Saoudite en attendant bientôt le Liban où l’Arabie Saoudite rééquipe, grâce à la France, l’armée libanaise très sous équipée face à un Hezbollah surarmé.
L’Iran a sauvé le régime de Bachar Al Assad en demandant à ses supplétifs du Hezbollah de voler au secours de Damas. L’Iran a aussi pris pied en Irak grâce à la cécité stratégique des Américains, qui sont venus dans cet «orient compliqué» avec des idées assez simplistes. Ce qui fait que l’Iran est le principal vainqueur de la 2e guerre d’Irak grâce à George Bush. L’Iran a gagné la deuxième guerre d’Irak sans tirer un coup de feu. Un pouvoir chiite à Bagdad a toujours été le rêve du régime des ayatollahs. Bush l’a réalisé. L’Iran a voulu avancer un autre pion en aidant les rebelles houttistes à prendre le pouvoir au Yémen. Pour les Saoudiens, un axe chiite Damas-Bagdad-Sana est une menace directe pour leur sécurité nationale et leurs intérêts stratégiques. D’où cette réaction musclée.
Ce qui se passe au Yémen est un jeu d’échecs qui oppose l’Iran et l’Arabie Saoudite. Refusons que notre pays ne soit un simple figurant et notre armée un pion dans ce jeu qui oppose l’Iran et l’Arabie Saoudite. Refusons que notre armée serve de chair à canons pour les Arabes car comme vous l’aurez constaté tous les pays arabes qui soutiennent l’Arabie Saoudite ont refusé d’engager des troupes au sol.
Monsieur le Président, ne nous embarquez pas dans ce radeau de la Méduse des arabes avec le probable retour de flammes pour notre sécurité intérieure. En intervenant au Yémen, on devient de fait une cible légitime pour tous les groupes terroristes qui ont déclaré la guerre de l’Arabie Saoudite. Monsieur le Président pensez d’abord à la sécurité des Sénégalais avant celle des Saoudiens car comme disent les wolofs «sama bopp mala gueuneul dou bagnenala».