Stratégie contre…
SMS «moo garaw» ! Alors que hier tout le monde, enseignants, élèves, parents d’élèves et citoyens attendaient le fameux communiqué du Conseil des ministres pour savoir ce que le gouvernement allait annoncer ou ce que le Président allait dire après l’échec des négociations entre l’Etat et les syndicats d’enseignants, il a dribblé tout le monde. Pas un traître mot de la situation de crise dans le secteur éducatif si ce n’est dans le dernier tiers du communiqué sur le passage réservé aux propos du Premier ministre Momo Dionne. Et c’est en passant qu’on a noyé cette question dans «les activités gouvernementales marquées, entre autres, par le passage du Gouvernement à l’Assemblée nationale, la rencontre avec les syndicats d’enseignants, la cérémonie de lancement du deuxième Domaine agricole communautaire à Itato, dans la Commune de Bandafassi, Région de Kédougou, qui ont eu lieu, respectivement, les 23, 25 et 28 avril 2015».
…Stratégie
Et le communiqué déroule d’autres questions. Pourtant, la chose a été bien discutée. Pourquoi l’avoir alors zappée ? Question de stratégie. Parce que les enseignants aussi avaient suspendu leur conférence de presse et attendaient de savoir ce que le gouvernement allait dire sur cette affaire avant de rebondir. Et comme dans l’autre camp, on n’est pas né de la dernière pluie, on a préféré faire motus et bouche cousue et ne pas donner matière à polémiquer aux enseignants. Une bataille de stratèges s’ouvre, le gouvernement aussi attend de voir ce que les enseignants vont poser comme acte pour contre-attaquer. On compte les coups !
Inondations
Puisque le gouvernement ne veut pas parler de crise dans l’enseignement, restons-en avec ce qu’ils ont évoqué lors de leur rencontre d’hier. SMS a parlé de son voyage en Turquie, mais aussi de lutte contre les inondations, pour rappeler «l’impératif de consolider les acquis du Programme décennal de lutte contre les inondations (Pldi), qui ont permis d’atténuer, de façon notable, dans la phase d’urgence, les inondations et leurs impacts négatifs sur les populations et leur cadre de vie». Il a, ainsi, engagé le Pm Momo à «prendre toutes les mesures préventives pour améliorer la coordination des différentes activités des départements ministériels et autres entités concernés et intensifier l’exécution des actions planifiées, en mettant l’accent sur l’information et la sensibilisation des populations».
Ports
Toujours lors du Conseil des ministres, SMS a souhaité plus de cohérence dans le développement des infrastructures portuaires et des transports fluviomaritimes en exigeant «la finalisation, sans délai, d’une Stratégie portuaire nationale, à l’horizon 2025, afin de favoriser le renouveau industriel et d’optimiser le potentiel du secteur portuaire dans la mise en œuvre du Pse». Il a insisté sur «la nécessité d’intégrer, dans ce document de cadrage, certains projets prioritaires, tels que les Plans d’aménagement et de développement de la plateforme portuaire de (Ndakaaru) et des ports secondaires, le programme de dragage des fleuves, la réalisation du port minéralier, vraquier et pétrolier sur l’axe Bargny-Sendou, en veillant à l’interconnexion et à la consolidation des réseaux de transport multimodaux et des chaînes logistiques intégrées». Il a aussi demandé au Gouvernement de définir un cadre d’intervention conventionnel avec la Société nationale du Port autonome de (Ndakaaru) à travers la signature d’un contrat d’objectifs et d’engager une réflexion, pour renforcer sa compétitivité, afin de faire du (Sunugaal) un hub portuaire de renommée internationale».
Mesures individuelles
Pour en finir avec le «ndaje» des ministres, parlons des mesures individuelles pour noter des nominations au ministère de l’Industrie et des Mines d’Aly Ngouille Ndiaye. Rokhaya Samba, Docteur ingénieur en Géologie appliquée, est nommée Directeur de la Prospection et de la Promotion minière alors que Roseline Anna Coumba Mbaye, Ingénieur géologue, est bombardée Directeur du Contrôle et de la Surveillance des Opérations minières. Pour sa part, Amadou Sall Dial, Conseiller en Planification, est nommé Directeur des Petites et Moyennes Industries. Au ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire d’Oumar Youm, c’est Mamadou Moustapha Diop, Administrateur civil, qui est nommé Inspecteur de l’Administration locale.
Mahmouda-Chérif
Il y a finalement mort d’homme suite aux affrontements entre deux camps, avant-hier mardi, autour de la seconde grande mosquée de Mahmouda Chérif, dans le département de Bignona. L’un des quatre blessés graves a succombé à ses blessures dans la nuit du mardi à mercredi à l’hôpital régional de Ziguinchor, selon nos capteurs qui renseignent que deux autres blessés sont dans un état critique. Dans le même temps, deux personnes ont été interpellées suite aux sanglantes et finalement mortelles bagarres qui ont eu lieu à Mahmouda Chérif avant-hier. Ces deux hommes sont présentement entre les mains des gendarmes de Diouloulou dans le cadre d’une enquête ouverte à l’effet d’élucider les circonstances des incidents. Rappelons qu’une bataille rangée avait opposé dans la matinée du mardi des proches du Khalife Cheikh Sidati Aïdara à ceux des promoteurs d’une mosquée soupçonnés d’être financés par des intégristes. Une violente bagarre qui avait fait plus d’une dizaine de blessés dont 6 dans un état très grave. Et c’est l’un d’eux qui a finalement succombé à ses blessures.
Ndamal Kajoor
S’il y a un leader politique qui est super vitaminé par les temps qui courent, c’est bien Ndamal Kajoor, président de «Rewmi». Selon nos capteurs, Mara Seck a effectué, hier, à Thiès, une série de visites de courtoisie et de présentation de condoléances. Il s’est rendu chez les sœurs Adja Arame et Sophie Guèye, décédées récemment au Maroc, pour présenter ses condoléances à la famille éplorée. Il a également fait «caxas caxas» chez Ousmane Diop, président de l’Odcav de Thiès, conseiller départemental et président de la Commission sport qui a perdu sa maman.
Incendie à…
Les populations du populeux quartier de Djirigho, en plein centre-ville de Ziguinchor, ont été réveillées hier par un violent incendie. Le feu s’est déclaré dans la maison de la famille Danfa, non loin de l’école élémentaire de Djirigho, située sur le boulevard «Real». Selon les témoignages recueillis sur place, c’est vers les coups de 7 h 30 que la maison a pris feu. Los témoins précisent qu’un court-circuit serait à l’origine de l’incendie. En effet, à les en croire, «c’est de l’eau fuitant d’un canari situé non loin de la source électrique alimentant le congélateur de la maison» qui aurait provoqué le court-circuit d’où sont parties les flammes qui ont dévasté une bonne partie de la maison.
…Djirigho
Des téléviseurs aux lits en passant par une partie du toit en zinc, les fauteuils, les nattes…, tout a été détruit par les flammes. «Dieu merci, aucun membre de la famille n’a été touché par les flammes, parce que ça nous a trouvés dans la cour de la maison en train de prendre le petit déjeuner. Mais, nous avons tout perdu. C’est vraiment des dégâts matériels énormes», confie, Idrissa Danfa, membre de la famille sinistrée. Certains matériels et les marchandises de la boutique sise dans la maison incendiée ont été sauvés par les voisins et les sapeurs pompiers venus sur les lieux vers les coups de 8 heures pour tenter de circonscrire les dégâts.
Audience publique
Entouré des élus locaux, du personnel des services techniques, le maire Talla Sylla fera face à ses administrés thiessois aujourd’hui dans l’après-midi dans l’enceinte de l’Hôtel de Ville pour la séance semestrielle d’audience publique qu’il a instaurée pour dialoguer avec les habitants, les organisations locales et les entreprises privées. Ce sera l’occasion de faire un bilan d’étape et de repartir sur les bons rails du développement urbain, rapportent ses services qui renseignent que l’audience publique est une tribune permettant au Maire de la Ville de Thiès de présenter ses réalisations et de préciser avec le concours des Thiessois les perspectives de son action.
Ziarra
Après la grande ziarra générale, tous les regards sont encore rivés sur Tivaouane où se prépare activement le gamou «Abrar» de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, porte-parole de la famille de Seydil Hadj Malick Sy (Rta) et de la confrérie Tidianiya. Ce sera ce samedi 2 mai, dans la ville sainte. L’organisation pratique de ce gamou qui draine chaque année des milliers de fidèles venus d’horizons divers, notamment d’Afrique et d’Europe, est à la charge d’un groupe de bonne volonté agissant pour le compte du Dahiratoul «Abrar» dirigé par Khalifa Ababacar Niang. Ce mouvement a été fondé en 1946 avec l’aval, la bénédiction et les prières de réussite du vénéré Khalifa Ababacar Sy à qui ses dirigeants doivent son émergence et sa perception à travers le monde.
Allégeance
Les communiqués d’allégeance à Niasse-Coumba-Abdallah continuent de pleuvoir. Après le Délégation régionale de l’Afp de kédougou, hier, c’est autour du Mounfep (Mouvement national des femmes de l’espoir et du progrès) de renouveler son «jebëlu». Après une réunion d’une délégation du Bureau politique avec celle du Mounfep comprenant 13 Présidentes régionales avec une forte présence de personnes ressource et de députés femmes, pour débattre de la relance des activités du parti à la base, «les femmes ont réaffirmé leur adhésion à la déclaration du bureau politique du 10 mars 2014 et ont réitéré leur engagement et leur loyauté au Secrétaire général (Niasse-Coumba-Abdallah)». Elles ont aussi réaffirmé «leur ancrage dans la coalition Bennoo Bokk Yaakaar et leur soutien à la mise en œuvre des politiques publiques hardies liées à la réalisation du Plan (Sunugaal) émergent».
Cellule de crise pour...
«Aucune donnée fiable n’est encore disponible suite au naufrage en Italie». Parole de Souleymane Jules Diop, Secrétiare d’Etat aux Sunugaaliens de l’extérieur, qui a indiqué, hier, que «la Cellule de crise mise en place suite au naufrage d'un navire survenu dans la nuit du 18 au 19 avril 2015 au large de la Sicile, constate et déplore la course aux statistiques prématurément engagée par certains médias et organisations, voulant dresser le bilan des pertes côté (sunugaalien)». A ce jour, dit SJD, «aucune statistique fiable n'existe et aucune organisation sérieuse n'est en mesure de fournir des données précises sur le nombre de victimes par pays». Cette mission, écrit-il, est dévolue à la Cellule de crise mise en place, qui est «déjà à pied d'oeuvre, en collaboration avec les autorités italiennes, nos représentants consulaires dans les pays limitrophes, le Cicr, l'Oim et les (Sunugaaliens) de Libye, pour procéder à un recoupement minutieux des renseignements remontés à partir des témoignages de proches et des données recueillies par les Préfectures et Sous-préfectures».
...Les naufragés
Le Secrétaire d’Etat aux Sunugaaliens de l’éxtérieur explique que «malgré l'impatience bien compréhensible des parents et proches, ce travail d'identification exige patience, rigueur et sérénité. Aucune autre source ne saurait donc faire foi, dans un tel contexte». Souleymane Jules Diop annonce d’ailleurs qu’«une mission conduite par le Consul général du (Sunugaal) à Milan, Mme Rokhaya Ba Touré, se trouve présentement en Sicile et travaille à la collecte des données disponibles, pour les mettre à la disposition des familles des personnes portées disparues». Le Secrétaire d'Etat aux (Sunugaaliens) de l'extérieur qui dit superviser le travail de la Cellule placée sous son autorité, renseigne être «en contact avec les plus hautes autorités italiennes, et s'est entretenu en fin de matinée (ndlr : hier) avec Dr Andre Bonano, du Ministère de l'intérieur italien, chargé de la coordination, de l'accueil, du recensement et de la gestion des migrants qui arrivent en Sicile».
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU 29 AVRIL 2015
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU 29 AVRIL 2015
Le Conseil des Ministres s’est réuni, le mercredi 29 avril 2015, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a évoqué la visite de travail, qu’il a effectuée, les 23 et 24 avril 2015, en République de Turquie, dans le cadre des cérémonies commémoratives du 100e anniversaire de la bataille des Dardanelles, à laquelle plusieurs tirailleurs sénégalais avaient pris part et perdu la vie.
En marge de cette manifestation, le Président de la République a eu un entretien approfondi avec le Président Recep Tayip ERDOGAN sur plusieurs dossiers et projets de coopération bilatérale relatifs à des secteurs clés tels que les infrastructures, la coopération militaire, le transport aérien et la justice.
A cet égard, le Chef de l’Etat, soulignant l’importance qu’il accorde à notre coopération avec la Turquie, a demandé au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour traiter, avec diligence, les dossiers y afférents.
Abordant, le point de sa communication portant sur la lutte contre les inondations, le Président de la République a rappelé au Gouvernement l’impératif de consolider les acquis du Programme décennal de Lutte contre les Inondations (PLDI), qui ont permis d’atténuer, de façon notable, dans la phase d’urgence, les inondations et leurs impacts négatifs sur les populations et leur cadre de vie.
A ce titre, il a engagé le Premier Ministre à prendre toutes les mesures préventives pour améliorer la coordination des différentes activités des départements ministériels et autres entités concernés et intensifier l’exécution des actions planifiées, en mettant l’accent sur l’information et la sensibilisation des populations.
Abordant le point de sa communication relatif au développement des infrastructures portuaires et des transports fluviomaritimes, le Chef de l’Etat a exigé du Gouvernement l’élaboration et la finalisation, sans délai, d’une Stratégie portuaire nationale, à l’horizon 2025, afin de favoriser le renouveau industriel et d’optimiser le potentiel du secteur portuaire dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent.
A ce sujet, le Président de la République a indiqué au Gouvernement, la nécessité d’intégrer, dans ce document de cadrage, certains projets prioritaires, tels que les Plans d’aménagement et de développement de la plateforme portuaire de Dakar et des ports secondaires, le programme de dragage des fleuves, la réalisation du port minéralier, vraquier et pétrolier sur l’axe Bargny-Sendou, en veillant à l’interconnexion et à la consolidation des réseaux de transport multimodaux et des chaînes logistiques intégrées.
Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé au Gouvernement de définir un cadre d’intervention conventionnel avec la Société nationale du Port Autonome de Dakar (SN- PAD) à travers la signature d’un contrat d’objectifs et d’engager une réflexion, pour renforcer sa compétitivité, afin de faire du Sénégal un hub portuaire de renommée internationale.
Le Premier Ministre a tenu, à la veille de la célébration de la fête du travail, le 1er mai prochain, à magnifier l’engagement du Chef de l’Etat pour la consolidation d’un espace social apaisé, avec la validation du plan d’action du Pacte de Stabilité sociale et d’Emergence, d’un coût de 3,9 milliards de F CFA dont 600 millions destinés au renforcement des capacités des organisations syndicales.
Il a, par ailleurs, rendu compte des activités gouvernementales marquées, entre autres, par le passage du Gouvernement à l’Assemblée nationale, la rencontre avec les syndicats d’enseignants, la cérémonie de lancement du deuxième Domaine agricole communautaire à Itato, dans la Commune de Bandafassi, Région de Kédougou, qui ont eu lieu, respectivement, les 23, 25 et 28 avril 2015.
Sur ce dernier point, le Premier Ministre a insisté sur l’importance toute particulière accordée du Programme des Domaines agricoles communautaires (PRODAC), dont l’objectif stratégique est d’asseoir les bases de la création massive d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur la situation politique et sécuritaire régionale et internationale, en évoquant la tenue à Dakar, les 28 et 29 avril 2015, de la dixième session du Comité Permanent de l’OCI sur l’Information et les Affaires culturelles (COMIAC) sur le thème « rôle de la jeunesse et des média pour la paix et la stabilité dans le monde musulman ».
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point sur la situation économique nationale et sur la conjoncture internationale.
Le Ministre auprès du Président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE) a présenté une communication portant sur le suivi de la mise en œuvre des activités du PSE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a adopté :
le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Convention n°183 sur la protection de la maternité, adoptée à Genève, le 15 juin 2000 ;
le projet de loi portant statut fiscal spécial des entreprises touristiques installées dans les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou ;
le projet de décret portant sur la redevance de sûreté perçue dans les aéroports du Sénégal ;
le projet de décret modifiant le décret n° 2008-1345 du 21 novembre 2008, fixant les taux et modalités d’utilisation de la redevance pour l’utilisation des ouvrages et locaux d’usage commun servant à l’embarquement, au débarquement et à l’accueil des passagers sur les aérodromes du Sénégal.
Au titre des mesures d’ordre individuel, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Madame Rokhaya SAMBA, Docteur ingénieur en Géologie appliquée, est nommée Directeur de la Prospection et de la Promotion minière au Ministère de l’Industrie et des Mines ;
Madame Roseline Anna Coumba MBAYE, Ingénieur géologue, est nommée Directeur du Contrôle et de la Surveillance des Opérations minières au Ministère de l’Industrie et des Mines ;
Monsieur Amadou Sall DIAL, Conseiller en Planification, est nommé Directeur des Petites et Moyennes Industries au Ministère de l’Industrie et des Mines ;
Monsieur Mamadou Moustapha DIOP, Administrateur civil, est nommé Inspecteur de l’Administration locale au Ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire.
VIDEO
UN SÉNÉGAL-MAROC CULTUREL
Première séance de "Gorée Cinéma" : Projection du film "Fièvres" du Marocain Hicham Ayouch, samedi sur la plage de Gorée – "Diiso Cinéma", une rencontre entre réalisateurs et journalistes spécialisés
(SenePlus.Com, Dakar) - Benjamin, 13 ans, est un petit soldat en guerre contre la vie, contre les adultes, contre lui-même. Tourmenté, écorché vif, il fait des allers-retours entre chez lui et le foyer depuis qu'il a cinq ans. Un jour, sa mère va en prison, lui révèle qu'il a un père. Pour Benjamin, l'objectif est simple : quitter le foyer. Alors quand les assistantes sociales lui donnent le choix, il décide d'aller vivre chez ce père inconnu.
Celui-ci, Karim Zeroubi, est un homme d'une quarantaine d'années, manutentionnaire à la mairie. Il vit chez ses parents en banlieue parisienne. Karim est un homme cassé, qui n'a jamais décollé de la cité, il se contente de vivre, ou plutôt d'attendre la mort. L'arrivée de Benjamin va complètement bouleverser sa vie…
Vous êtes au cœur de «Fièvres», le film du Marocain Hicham Ayouch, Étalon d’or de Yennenga lors du dernier Fespaco. Le film se déroule en banlieue parisienne mais, selon l’auteur, il "pourrait se dérouler dans n'importe quelle ville".
Pourquoi la banlieue, alors ? "En tant que conteur, la banlieue m'inspire, tout y est exacerbé, extrême, il y règne une violence, mais aussi une poésie et une immense envie de vivre, explique Ayouch. Les habitants de ces quartiers sont drôles, attachants et surtout très humains. Cette humanité est un beau matériel cinématographique, car elle est porteuse d'émotion, et en tant que metteur en scène, je ne tends que vers l'émotion."
Le réalisateur marocain de poursuivre : "L'histoire est naturaliste, mais j'ai décidé de prendre des partis pris très affirmés en terme de lumière avec beaucoup de contrastes et de couleurs vives. Le travail sur le décor a été réalisé dans cette optique, certains murs sont peints en vert, en bleu ou en rouge, ainsi chaque personnage a une couleur qui lui correspond. Enfin le travail sur le son et la musique repose également sur cette même volonté de contraste, l'idée étant là encore de réussir à emmener le spectateur dans un autre univers."
"Fièvres" sera projeté samedi soir prochain sur la plage de l’Ile pour marquer l’ouverture du festival "Gorée Cinéma". Un événement mensuel dont le but est "de réunir tous les mois, de mai à octobre, les acteurs du cinéma africain et panafricain, afin de favoriser échanges et innovations audiovisuelles".
Organisé en partenariat avec la mairie de Gorée, ce festival choisit de faire la promotion du cinéma africain en combinant projections de films et mise en valeur de l'existence d'une filmographie et d'une relève artistique sénégalaise et panafricaine.
Ce seront donc principalement les œuvres de jeunes artistes et réalisateurs, dont le regard s’est penché sur le continent africain, qui seront diffusées lors de ces projections mensuelles.
Les films des futures programmations seront le fruit d’une sélection effectué par le comité d’organisation du festival. L’inscription d’une œuvre est ouverte au public et le formulaire disponible directement sur le site www.goreecinema.com. Une fois sélectionnées, les œuvres pourraient bénéficier, en plus d'une projection publique, d'une plus large diffusion employant les nouveaux médias numériques.
La soirée d’ouverture de ce samedi se tiendra en présence d’Hicham Ayouch, de l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, Taleh Barrada, du ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, et du maire de Gorée, Augustin Senghor.
"Gorée Cinéma" souhaite aussi le renforcement, par le biais de la culture, des liens déjà solides entre le Sénégal et le Maroc. Pays de Cinéma, avec des infrastructures de haut niveau, des moyens techniques de pointe ainsi que des ressources humaines et financières conséquentes, le Royaume chérifien constitue un partenaire de choix pour faire émerger une industrie du cinéma au Sénégal où le talent et l’envie en ce domaine ne sont pas une denrée rare.
Une piste qui sera certainement explorée lors du "Diiso Cinéma". Une rencontre prévue samedi, en marge de l’événement, et qui réunira autour d’un déjeuner d’échanges et de discussions le réalisateur de "Fièvres", Hicham Ayouch, et des réalisateurs, des journalistes et d’autres acteurs du cinéma.
FAITES ENTRER LE MESSIE !
Crise scolaire : la COSYDEP estime que "seul le chef de l’Etat peut sauver l’école"
Dakar, 29 avr (APS) – La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) appelle à ‘’l’implication'' du président Macky Sall, pour ''trancher le débat'' entre enseignants et ministères impliqués et sauver l’année scolaire ''déjà fortement entamée par les grèves cycliques’’.
‘’Le chef de l’Etat Macky Sall doit reprendre les choses, puisque les ministres ont atteint leurs limites avec une série de négociations qui n’ont pas abouti à des solutions de sortie de crise’’, a soutenu Baye Diongue, membre du Secrétariat exécutif national de la COSYDEP.
Il s’exprimait lors d’un point de presse tenu mercredi avec d’autres membres de l’organisation, en marge d’un atelier sur le Dispositif de suivi des recommandations des assises nationales de l’éducation et de la formation.
Interpellé sur la crise scolaire, il a souligné que ‘’seul le chef de l’Etat peut aujourd’hui sauver l’école en s’asseyant autour d’une même table avec les enseignants’’.
‘’Les ministres et les médiateurs ont atteint leurs limites dans cette crise. Il est temps que le chef de l’Etat reprenne les choses en main, parce qu’il ne peut y avoir de Sénégal Emergent dans un contexte de crise cyclique de l’école’’, a-t-il soutenu.
''Aujourd’hui, a-t-il souligné, il est triste de constater que le dialogue a été rompu entre le gouvernement et les enseignants qui campent sur leur position’’.
Pour le coordonnateur de l’antenne régionale de Kaolack, Cheikh Aw ‘’ le chef de l’Etat gagnerait à diversifier ses sources d’information en s’ouvrant aux acteurs de la société civile pour avoir une autre lecture de la situation’’.
‘’La solution à la crise scolaire devrait aussi venir du citoyen, de la communauté, des parents d’élèves, des bénéficiaires de l’école’’, a-t-il ajouté.
De son côté, le coordonnateur national de la COSYDEP, Cheikh Mbow, a affirmé que ‘’l’éducation doit retourner à ses bénéficiaires, à ses clients pour que les crises cycliques soient résolues définitivement’’.
‘’L’Etat et les syndicats d’enseignants sont tous des mandataires. Donc ils sont obligés de retourner à la table de concertation, de renouer le dialogue et de continuer à travailler ensemble au bénéfice de nos enfants’’, a-t-il soutenu.
LES LIGNES DE TIDIANE KASSÉ
65 ANS PLUS TARD…
Quand Lamine Diack prêche pour le retour du sport à l'école, le discours ne relève point de la nostalgie à deux sous. Il épouse la conscience que demain ne se fera pas ailleurs. Que le meilleur trajet pour le sportif reste celui qui part des classes
Quelques lignes lues dans la presse, comme un couteau qu'on retourne dans une plaie. Il y a eu soixante-cinq ans, lundi, a-t-on eu à lire, que Papa Gallo Thiam sautait 2,03 m pour établir un record de France. La performance fut exceptionnelle, comme tout dépassement qui pousse l'homme au-delà des limites qui pèsent sur le commun de l'espèce. On s'étonnera peut-être encore plus à apprendre que ce bond de géant avait eu pour cadre le lycée Lamine Guèye de Dakar, alors dénommé Van Vollenhoven.
Soixante-cinq ans plus tard, il n'y a pas que le nom qui a changé au fronton de l'établissement. En se promenant à l'endroit où se trouvait le sautoir, théâtre de l'exploit de Papa Gallo Thiam, le temps qui passe a été plus ruines que progrès. L'excellence scolaire a déserté les salles de classe, le sport qui était un de ses espaces d'expression a aussi sombré dans la misère.
Pape Gallo Thiam a disparu en 2001, à l'âge de 70 ans. Ce qu'il accomplit le 27 avril 1950 ne fut pas un exploit isolé. Il survint à une époque où l'école était le terreau le plus fertile pour l'athlétisme. Les clubs civils étaient alors rares. En dehors du Foyer France Sénégal et de l'Union sportive des tireurs de Dakar, on ne trouvait pas d'entités civiles possédant une section d'athlétisme. (1) C'est dans les établissements scolaires que le pouvoir colonial avait réussi à ancrer cette discipline que le football écrasait ailleurs.
Au regard des restes d'infrastructures qui survivent dans les vieux lycées de l'époque coloniale, à Dakar et à Saint-Louis, on mesure la valeur de l'investissement qui avait permis à l'athlétisme de devenir "le sport scolaire de base".
La pratique n'était seulement portée que vers les performances musculaires et organiques. Elle était développée comme un moyen de perfectionnement dans la construction des valeurs morales et intellectuelles. En forgeant des athlètes, on cultivait aussi "la volonté, la concentration, le culte du travail orienté vers la perfection, la persévérance dans l'effort, la méditation précédant l'effort, la réflexion qui la suit, la fierté dans la nécessité, mais aussi la mesure exacte de sa propre valeur". (2)
C'est ce moule qui a façonné Papa Gallo Thiam. Pas seulement le champion de France qui a brillé sur les pistes de la Métropole et d'Europe, mais aussi l'homme qui devint ingénieur des Travaux publics. Comme contemporain, il eut Habib Thiam. Lui aussi champion de France et futur Premier ministre. De même que Lamine Diack, dont le nom figure également sur les tablettes de l'athlétisme français, etc.
A l'époque, le sport scolaire était couvé comme une bulle. On n'encourageait d'ailleurs pas le fait que les élèves athlètes partagent des compétitions avec ceux des clubs civils. L'esprit n'était pas le même, pensait-on, ces derniers ne répondant pas aux mêmes exigences de discipline. En fait, on était à une époque coloniale où les associations sportives couvaient aussi des sentiments de remise en cause et de rébellion contre l'ordre colonial. Il n'était pas toujours prudent de laisser les fils de colon s'exposer au défi des indigènes non encore "évolués".
A l'époque, existait l'Office du sport scolaire et universitaire (Ossu). On l'a connu jusque dans les années 1960, avant de grandir avec l'Union des associations scolaires et universitaires (Uassu) à partir des années 1970. L'élite du sport sénégalais y avait encore ses racines dans toutes les disciplines. Mbaye Fall jouait avec le Jaraaf les weekends ; le lundi matin, on le retrouvait dans la cour de récré du lycée Delafosse. L'idole du stade devenait le condisciple et imaginez la fierté qu'un enfant pouvait tirer de cette cohabitation. Il en était de même avec Christophe Sagna de la Ja du côté de lycée Blaise Diagne. Voire Alioune Ndiaye de Gorée à Van Vo.
On aurait pu en citer des centaines, ces sportifs qui donnaient aux compétitions de l'Uassu, les mercredis après-midi, une dimension exceptionnelle.
Quand Lamine Diack prêche donc sans relâche pour le retour véritable du sport à l'école, le discours ne relève point de la nostalgie à deux sous. Il épouse la claire conscience que demain ne se fera pas ailleurs. Que le meilleur trajet pour le sportif de valeur reste celui qui part des classes, passe par le terrain, avant d'épouser le chemin du destin que Dieu a bien voulu tracer. Mais ce n'est sans doute pas l'école d'aujourd'hui, elle-même en perte de valeurs et d'identité.
Dans 35 ans, en 2050, le record de Papa Gallo Thiam aura 100 ans. Plus que le sautoir de Van Vo, on pleurera peut-être le lycée Lamine Guèye tout simplement. Rappelez-vous qu'au début de la précédente alternance, la vieille bâtisse avait failli périr sous les assauts des bulldozers. La folie foncière en était à ses débuts et le savoir allait s'évanouir dans la spéculation immobilière.
Aujourd'hui encore, on continue de spéculer sur ce qui fait la dignité des hommes.
Tidiane KASSE
(à Abuja, Nigeria)
1) Le développement des activités sportives en Afrique occidentale française : Un bras de fer entre sportifs et administration coloniale (1920-1950à – Bernadette Deville-Danthu
NIGERIA : DÉCLARATIONS CONTRADICTOIRES DE L’ARMÉE SUR L’IDENTITÉ DES 200 FILLES LIBÉRÉES MARDI
Abuja, 29 avr 2015 (AFP) - L'armée de terre nigériane a assuré mercredi que 200 filles libérées la veille de camps de Boko Haram n'étaient pas celles de Chibok, mais le porte-parole des armées, à Abuja, a estimé au même moment que cette affirmation était prématurée.
L'armée nigériane a annoncé mardi soir avoir libéré 200 filles et 93 femmes dans la forêt de Sambisa, un fief du groupe islamiste dans le nord-est du pays.
"Naturellement, les gens pensent aux adolescentes de Chibok quand ils entendent que 200 jeunes filles ont été libérées de Boko Haram dans la forêt de Sambisa", a déclaré Sani Usman, le porte-parole de l'armée de terre à l'AFP.
"Mais selon nos investigations préliminaires, les filles libérées ne sont pas celle enlevées à Chibok l'année dernière", a-t-il poursuivi. Le 14 avril 2014, 276 lycéennes avaient été enlevées par les islamistes de Boko Haram dans le dortoir de leur lycée pour filles de Chibok, un rapt qui avait entraîné une vague d'émotion et de solidarité à travers le monde.
Cinquante-sept adolescentes avaient réussi à s'enfuir dans les heures qui ont suivi le kidnapping. Mais on est sans nouvelles des 219 otages depuis une vidéo diffusée en mai 2014 par Boko Haram, montrant une centaine de lycéennes voilées, récitant des sourates du Coran.
Le porte-parole des armées nigérianes, Chris Olukolade, a cependant déclaré à l'AFP que les ex-otages étaient encore en train d'être examinées et interrogées pour déterminer leur identité, ajoutant qu'on ne pouvait "pas encore confirmer" si des lycéennes de Chibok se trouvaient parmi elles.
"Il n'est pas raisonnable de déclarer à la va-vite qu'il n'y a pas de filles de Chibok parmi elles. On ne peut pas savoir. Une ou deux d'entre elles pourraient faire partie" du groupe libéré mardi, a-t-il ajouté.
Selon M. Usman, la vaste forêt de Sambisa, un ancien parc national de l'ère coloniale, abrite de nombreux camps de Boko Haram, et seuls quatre ont été détruits pour le moment. Quelques 2.000 femmes et jeunes filles ont été enlevées par le groupe islamiste depuis le début de l'année dernière, selon Amnesty International.
"Nos opérations se poursuivent et nous espérons secourir toutes ces filles et ces femmes, dont les filles de Chibok, des mains de Boko Haram dans les plus brefs délais", a poursuivi M. Usman. "Mais nous pouvons maintenant affirmer que les filles (libérées) ne sont pas les filles de Chibok" a-t-il insisté.
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NIGERIA : LES AUTORITÉS TENTENT D'IDENTIFIER LES 300 CAPTIVES DE BOKO HARAM LIBÉRÉES
Ola AWONIYI, Avec Aminu ABUBAKAR |
Publication 29/04/2015
Abuja, 29 avr 2015 (AFP) - Les autorités nigérianes tentaient mercredi d'identifier les 300 filles et femmes libérées la veille par l'armée de camps des islamistes de Boko Haram, certaines pouvant être des collégiennes enlevées l'année dernière à Chibok.
Le porte-parole de l'armée de terre, Sani Usman, a cependant affirmé mercredi matin qu'aucune des 219 lycéennes, dont l'enlèvement le 14 avril 2014 avait suscité une vague d'indignation mondiale (#bringbackourgirls) et dont on est toujours sans nouvelles, ne faisait partie des otages libérées.
Mais le porte-parole des armées, Chris Olukolade, a appelé à rester prudent, affirmant que les ex-otages retrouvées dans la forêt de Sambisa, un fief du groupe islamiste, dans le nord-est du Nigeria, faisaient encore l'objet d'examens et n'avaient pas été toutes identifiées.
Les parents des victimes de Chibok, très éprouvés par cette attente depuis depuis plus d'un an, étaient mercredi très déçus et en colère. D'autant que l'armée nigériane a déjà annoncé la libération des lycéennes par le passé, avant de faire machine arrière.
"Cela nous brise le coeur de voir nos espoirs ainsi balayés", a déclaré Enoch Mark, dont la fille et la nièce font partie des 219 otages. "Quand nous avons appris cette libération, nous avons cru qu'il s'agissait de nos filles.
Les parents se sont mis à s'appeler, ils espéraient recevoir la confirmation que c'étaient bien leurs filles qui avaient été libérées", a-t-il raconté à l'AFP. "Cela dit, ce n'est pas surprenant (...), le gouvernement a déjà menti plusieurs fois.
A nos yeux, il n'a plus aucune crédibilité". "Nous n'avons jamais perdu espoir mais la question est: si l'armée a la capacité (de libérer les otages) maintenant, pourquoi ne l'a-t-il pas fait plus tôt?", s'est interrogé à son tour Pogo Bitrus, dont les quatre nièces font aussi partie des otages de Chibok.
"Nous sommes une bande de malheureux pris dans un jeu politique. C'est malheureux d'en arriver là. Ils ont joué avec la vie des gens, et ont embrouillé tout le monde" a-t-il accusé.
- Annonces contradictoires -
M. Olukolade a annoncé mardi soir que l'armée avait libéré 200 filles et 93 femmes, assurant qu'il n'était "pas confirmé que les filles soient celles de Chibok". A nouveau joint par l'AFP mercredi, il a de nouveau estimé qu'il n'était "pas raisonnable de déclarer à la va-vite qu'il n'y a pas de filles de Chibok parmi elles.
On ne peut pas savoir. Une ou deux d'entre elles pourraient en faire partie". Au même moment, M. Usman tranchait, catégorique: "Selon nos investigations préliminaires, les filles libérées ne sont pas celles enlevées à Chibok l'année dernière".
Selon M. Usman, la vaste forêt de Sambisa, un ancien parc national de l'ère coloniale, abrite de nombreux camps de Boko Haram, et seuls quatre ont été détruits pour le moment.
Au total, quelque 2.000 femmes et jeunes filles ont été enlevées par le groupe islamiste depuis le début de l'année dernière, selon Amnesty International. La dernière opération militaire dans la forêt de Sambisa s'inscrit dans le cadre d'une offensive régionale contre Boko Haram, débutée en février, et à laquelle participent le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins.
Au total, l'insurrection islamiste et sa répression par les forces de l'ordre ont fait plus de 15.000 morts au Nigeria, et plus de 1,5 million de personnes ont été obligées de fuir leur foyer, selon les Nations unies.
- 'une plaie purulente' -
Au lendemain du rapt de Chibok, certains avaient affirmé qu'elles avaient été transportées dans la forêt de Sambisa. D'autres, qu'elles avaient été séparées et que certaines d'entre elles avaient été transportées au Cameroun, au Tchad, ou bien sur les rives du lac Tchad.
Aucune nouvelle des captives n'a filtré depuis une vidéo diffusée en mai 2014 par Boko Haram, montrant une centaine de lycéennes voilées, récitant des sourates du Coran. "Le chef d'Etat-Major des armées a assuré l'année dernière qu'il savait où nos filles se trouvaient, et maintenant on nous dit l'inverse", s'est encore indigné M. Mark.
"Ce qui s'est passé hier a rouvert une plaie déjà purulente. Pour nous, parents, c'est comme si le rapt avait eu lieu hier. Nous étions sur le point de célébrer la libération de nos filles, et maintenant on recommence à faire le deuil".
Face à Mohamed Ndao "Tyson", dimanche prochain, Gris Bordeaux a l’énorme défi d’honorer son titre de Tigre de Fass après sa série de défaites contre les ténors de l’arène.
Les images d’un Tigre en chasse retiennent forcément l’attention de tout un chacun. Tellement c’est beau de voir ces moments quasiment uniques de la vie sauvage. De la préparation à la tactique, en passant par le regard, les courses, la gestuelle dans la prise de sa proie et le début du festin… tout est presque admirable chez ce fauve.
Même si l’action divise parfois le spectateur qui peut ressentir de la pitié pour l’antilope. Et quand cette bête a surtout trop faim, les capteurs d’images vous conseilleront certainement de ne pas manquer la scène. Parce très souvent, la donne change les plans, l’envie détermine la stratégie et la grinta révèle un autre visage.
Ce dimanche, les spécialistes de lutte sénégalaise avec frappe vous diront aussi la même chose avec ce combat entre Mohamed Ndao alias "Tyson" et Gris Bordeaux. Car ce duel entre ces deux ténors de l’arène a également un caractère très particulier pour le Tigre de Fass. En dehors de la singularité de l’affiche, la sortie d’Ibrahima Ndione (à l’état-civil) va être suivie avec une très grande attention. Parce que le Tigre repart à une chasse pour honorer un titre qu’il n’a pas, jusque là, réussi à faire briller dans le monde de la lutte.
Intronisé après la retraite de l’illustre Moustapha Guèye, Gris Bordeaux n’a pas connu le franc succès d’un digne Tigre de Fass que Mbaye Guèye, le premier sur le siège, puis son successeur Tapha Guèye ont incarné par leur classe et leur charisme légendaire. Ils avaient marqué leur époque et porté haut les couleurs de leur mythique écurie.
Plus qu’une vengeance
Contrairement donc à Gris Bordeaux. Le 3e Tigre de Fass, intronisé en 2010, peine à asseoir sa légitimité devant ses jeunes frères, notamment le talentueux Papa Sow. Il n’a battu que Baye Mandione en janvier 2012. Un succès assimilable à une toute petite victoire d’autant que le leader de l’écurie Thiaroye Gëm sa bopp est un lutteur de moindre calibre, un combattant par qui les jeunes loups passent pour monter en grade ou se refaire une santé. Gris a aussi fait comme eux.
La victoire sur Baye Mandione est intervenue après sa défaite contre Eumeu Sène en 2011. Même s’il en était sorti avec les honneurs face au chef de file de l’écurie Tay Shinger, il n’a pas réussi à se racheter par la suite. Il a été vaincu par Modou Lô, le leader de l’écurie Rock Energie, en juillet 2012, dans un combat où on avait du mal à reconnaître celui qui était pourtant très bien parti dans sa carrière. Gris avait surclassé les lutteurs de sa génération, surpris Bombardier par sa technique, sa malice et sa force.
Contre Tyson, donc, c’est plus qu’une revanche à prendre sur celui qui a battu son ancien mentor Moustapha Guèye. C’est un combat pour honorer son titre et redorer le blason de l’écurie Fass qui est actuellement dans une mauvaise posture avec ses nombreuses défaites enregistrées ces derniers temps. Là où Lac Rose, Papa Sow, Bruce Lee ne sont pas parvenus à redresser la barre, l’espoir repose désormais sur le Tigre.
"ON AURAIT PU ALLER AU-DELÀ DE CES SACHETS DE FAIBLE MICRONNAGE"
CHEIKH SECK, PDT DE LA COMMISSION DÉVELOPPEMENT ET AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
La loi interdisant la production, l'utilisation ou l'importation de sachets plastiques a été votée. Quel commentaire cela vous inspire ?
On peut dire que ça a été une excellente chose dans la mesure où ces sachets plastiques constituent une véritable menace pour l'environnement mais aussi pour la santé humaine, animale et végétale. Donc l'environnement dans sa globalité. Ces sachets plastiques constituent un danger pour l'Homme. C'est une matière qui n'est pas biodégradable. Tout ce qu'on peut faire pour le détruire, c'est de le brûler. La fumée qu'ils dégagent contient du dioxyde de carbone qui est un produit cancérigène. Du point de vue de la santé animale, les animaux qui en mangent meurent. Du point de vue des végétaux, ça encombre et ça bloque la photosynthèse. C'est aussi une source d'inondations. Ça bouche les caniveaux, ce qui fait que l'eau ne s'infiltre pas dans le sol et les canaux sont bouchés. Ce qui entraîne donc des inondations de façon partielle en fonction de la concentration dans telle ou telle localité. Donc dès l'instant que ces objets constituent une menace pour l'environnement et pour toute la santé humaine et animale, je pense que ça a été une excellente chose d'avoir introduit cette loi. Mais ce qu'il faut noter, c'est que ce sont les sachets plastiques de faible micronnage. Mais l'essentiel, c'est d'y aller, comme l'a rappelé le ministre, étape par étape. Les sachets plastiques sont entrés dans nos mœurs. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut interdire totalement du tac au tac. Mais l'idée d'y aller progressivement n'est pas une mauvaise chose. L'essentiel, c'était d'avoir le courage au moins d'introduire cette loi pour démarrer.
Qu'en est-il des autres sachets d'eau, des gobelets en plastique qui sont jetés partout dans les rues ? Est-ce qu'il n'y a pas une frilosité du gouvernement pour aborder à fond ce problème comme certains parlementaires l'ont indiqué ?
Frilosité ! Moi je ne raisonne pas en ces termes. Je pense qu'on aurait pu aller au-delà de ces sachets de faible micronnage, y inclure aussi certains gobelets qui ne sont pas biodégradables. Peut-être laisser les grands sacs qui sont gardés et qui ont une durée de vie prolongée. C'est différent d'un sachet plastique qui ne peut servir qu'une fois, après, ça se détériore, ce n'est plus opérationnel ; il est là, il encombre et il n'est pas biodégradable. Frilosité, je ne peux pas en dire mais je pense que le gouvernement aurait pu aller au-delà de ce micronnage. Mais l'essentiel est qu'un pas est fait. Progressivement, d'autres articles complémentaires viendront pour interdire au fur et à mesure jusqu'à ce que ces articles disparaissent complètement de notre vie quotidienne.
Est-ce que les parlementaires vont continuer à mener ce combat pour emmener le gouvernement à inclure plus tard d'autres types de sachets plastiques dans cette interdiction ?
Nous l'avons dit au ministre ; parce que dans la première mouture, il était question de commencer l'application de cette loi 3 mois après la promulgation. D'abord, il y a des étapes préalables à faire. Une loi, pour qu'elle soit applicable et bien appliquée, il faut que les populations puissent se l'approprier. Pour cela, il faut des campagnes de sensibilisation et d'information. Mais aussi que les populations puissent se rendre compte des méfaits de ces sachets plastiques. C'est pourquoi nous avons demandé au ministre d'organiser dans les régions des CRD (comité régional de développement), des CDD (comité départemental de développement) dans les départements jusqu'au niveau local avec les CLD (comité local de développement), mais avec certaines couches sociales, notamment les organisations de femmes, de jeunes, pour que toute la population puisse être sensibilisée. C'est la raison pour laquelle nous avons demandé de différer l'application de cette loi. Une loi existe déjà, maintenant le complément peut venir des deux côtés : de l'Etat qui fera un autre projet de loi complémentaire ou de l'Assemblée nationale qui fera une proposition de loi. L'essentiel est que le feu vert ait été donné mais il reste entendu qu'aujourd'hui, pour régler cette question environnementale, il faut prendre d'autres mesures sur les autres sachets plastiques.
Des lois sont toujours votées mais l'application pose toujours problème. Est-ce que à ce niveau, vous êtes prêts à mener le combat avec l'Etat pour une application effective de cette loi ?
Nous avons dit au ministre d'organiser un atelier avec les parlementaires. Il est venu avec deux types de sachets mais rares sont ceux qui maîtrisent les sachets plastiques qui sont concernés par la loi. Il faut un atelier avec les parlementaires pour que ces derniers puissent s'en rendre compte et connaître réellement les sachets qui sont interdits. Une fois connus, ils vont participer à la vulgarisation de cette loi. Donc les parlementaires sont tout à fait disponibles. Ce sont eux-mêmes qui ont proposé cet atelier au ministre, qui a donné son accord.
Mais pensez-vous que cette application puisse être facile quant on sait que l'utilisation des sachets plastiques est ancrée dans la vie de beaucoup de Sénégalais ?
L'application d'une nouvelle loi n'est jamais une chose facile. Mais ce qu'il faut noter, c'est que quand les préalables sont pris, l'application sera facile. Les préalables, c'est d'abord d'évacuer tout l'existant qui est là et de bloquer toute importation en la matière. Quand ces deux conditions seront réunies, on n'aura plus ces types de sachets plastiques. Donc l'application de la loi sera facile.
Dans la sous-région, beaucoup de pays ont fait voter cette loi mais ont buté sur l'application. Est-ce qu'on ne risque pas de tomber dans ce même piège ?
Non je ne crois pas. Le Sénégal est quand même un pays organisé. Si le format qu'on a demandé au ministre et la proposition qu'il nous a faite sont appliqués, il n'y aura pas de problèmes majeurs.
Est-ce que ces sachets sont importés ou sont-ils produits localement ?
Ils sont nombreux à penser que ces sachets sont pour la plupart des cas importés, mais une députée a révélé au cours de la plénière qu'il y avait une fabrication locale. Nous avons demandé au ministre de faire les investigations nécessaires pour voir s'il y a une fabrication locale. Et si tel est le cas, arrêter immédiatement cette production.
S'il y a une fabrication locale, est-ce qu'il n'y a pas un risque de pertes d'emplois ?
Il faut des mesures d'accompagnement. On ne sait pas quels sont les auteurs de cette fabrication locale mais si c'est des Sénégalais qui le font ou s'il s'agit d'autres, ils ont fait des investissements et il faut que l'Etat mette en place un mécanisme d'accompagnement qui permette à ces entreprises de ne pas trop sentir l'arrêt de la fabrication et qu'on puisse les orienter vers d'autres formes d'emballages, par exemple l'emballage en papier ou autres. L'essentiel est que le gouvernement puisse les accompagner.