A LA VOLEE : 65 ans plus tard…
Quelques lignes lues dans la presse, comme un couteau qu’on retourne dans une plaie. Il y a eu soixante-cinq ans, lundi, a-ton eu à lire, que Papa Gallo Thiam sautait 2,03m pour établir un record de France. La performance fut exceptionnelle, comme tout dépassement qui pousse l’homme au-delà des limites qui pèsent sur le commun de l’espèce. On s’étonnera peut-être encore plus à apprendre que ce bond de géant avait eu pour cadre le lycée Lamine Guèye de Dakar, alors dénommé Van Vollenhoven.
BASKET – CONSTANTINO : «Depuis Ibou Diagne aucun président n’a été à la hauteur»
Claude Constantino a porté le brassard des «Lions» au début des années 1960. Puis il s’est investi dans la formation, devenant tour à tour coach national des espoirs, des universitaires et adjoint de feu Lune Diop en équipe A. Dans l’entretien accordé à Waa Sports, l’ancien président de la Commission des entraineurs de la Fiba explique les raisons de la crise de niveau du basket sénégalais, pour s’en désoler et proposer des solutions.
MONDIAL U20 : Koto va récupérer les expatriés en Autriche
Des changements sont attendus dans le groupe des U20 qui prépare la Coupe du monde de cette catégorie qui se tiendra en Nouvelle-Zélande du 30 mai au 20 juin 2015.Et la sélection de Diao Baldé Keïta de la Lazio s’annonce compliquée, du fait du refus… pour l’instant, de son père. Itou pour celle de Mamadou Tounkara (Lazio) et de Mamadou Thiam (Dijon).
GRIS BORDEAUX - TYSON, LE 3 MAI A DEMBA DIOP : Un choc face à l’histoire du derby Fass-Pikine
Accouchant souvent de combats âprement disputés, le derby Pikine-Fass va livrer un nouveau chapitre ce dimanche. Ainsi Tyson et Gris Bordeaux auront la lourde tâche d’écrire l’une des plus importantes pages des duels entre Fass et Pikine
CONTRE L’INTEGRISME RELIGIEUX : Macky donne le remède
La 10e session du Comité permanent de l’information et des affaires culturelles (Comiac) a vécu, hier. Le président de la République, Macky Sall, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, en a profité pour donner la solution face à l’intégrisme religieux ou le terrorisme
GUEGUERRE POUR UNE MOSQUEE : Des blessés par balles à Mahmouda Chérif
Mahmouda Cherif un village situé dans le département de Bignona très réputé pour sa quiétude et ses grands évènements religieux a basculé hier dans une violence indescriptible. Une bagarre rangée entre 2 camps religieux a fait 7 bléssés dont 3 dans un état grave.
LES VERITES D’ALFRED : J’ai dit à Macky Sall : «Tous ceux qui sont autour de toi sont des…»
Le «Wadiste», Pape Samba Mboup alias Alfred, a fait une sortie très riche en enseignements sur actusen. com. Et, c’est pour faire des révélations sur sa dernière rencontre avec le président de la République, Macky Sall. Extraits…
APRES LE PS ET LA LD, LE PIT TIRE : «La transhumance, c’est inélégant »
La transhumance continue de défrayer la chronique, après la sortie des responsables socialistes, de la Ligue démocratique sénégalais (Ld), c’est au tour du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) de juger cette pratique «inélégant.» Mieux le secrétaire général du parti gauchiste conçoit la transhumance comme un phénomène qui n’est pas sérieux, aux antipodes des valeurs des précurseurs de la République.
REPLIQUE AUX CRITIQUES DE LA LD : Marième Badiane contre-attaque
La réplique des «apristes» suite aux attaques virulentes des responsables de la Ligue démocratique (Ld) qui ont décrié le week-end dernier l’implication de la famille présidentielle dans la gestion du pouvoir, continue. La sortie du troisième Vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, traitant les partis de gauche de poids plumes jamais partant, n’était qu’un début. L’argumentaire défensif du jeune député attise le feu. Les étincelles de ce torride feu ne s’estompent pas, une autre personnalité, influente dans la formation politique du président de la République, Macky Sall, la présidente du Mouvement des femmes de la Coalition Bonno Bokk Yakaar, le Ministre, Marième Badiane apporte, ici, sa part de riposte.
ANGLETERRE : APRES CRYSTAL PALACE, LIVERPOOL TOMBE : Dame et Hull City lancent l’opération maintien
Tombeur hier de Liverpool (1-0) en match comptant pour la 33ème journée en retard, Hull City de Dame Ndoye et Mohamed Diamé a pris une bonne option pour le maintien. Toutefois, les Tigers devront négocier leurs prochaines sorties, face notamment à Arsenal, ManU ou encore Tottenham
Grâce à un retentissant doublé de Dame Ndoye, Hull City avait ramené trois précieux points de son déplacement, le week-end dernier, à Crystal Palace (2-0, 34ème journée). Le club de Dame Ndoye et Mohamed Diamé a réédité l’exploit en s’offrant hier Liverpool (1-0), en match en retard de la 33ème journée de la Premier League. C’est la huitième victoire des Tigers cette saison en 34 matchs de championnat. Un deuxième succès de rang qui fait du bien aux hommes des Steve Bruce qui s’éloignent un peu de la zone rouge. Avec ce succès, Hull (15ème, 34 pts) gagne une place au classement et se retrouve à trois points du premier non relégable Leicester (17ème, 31 pts). Ces deux victoires sonnent ainsi le réveil des Tigers, à seulement quatre journées de la fin de la Premier League. Une fin de saison qui sera intense pour Hull qui dispose d’un calendrier plus que chargé. Arsenal, ManU ou encore Tottenham seront au menu des Tigers. La bande à Dame Ndoye et Momo Diamé devront sortir le grand jeu face à Arsenal (35ème journée), avant de s’expliquer avec Burnley (36ème journée). Ils vont ensuite effectuer un déplacement périlleux à White Hart Lane pour y défier Tottenham (37ème journée) et finir la saison à domicile face à Manchester United (38ème journée). Un sprint final qui s’annonce rude pour Hull City qui devra tenir en compte les prestations de ses concurrents directs que sont Aston Villa (16ème, 32 pts), Leicester (17ème, 31 pts), Sunderland (18ème, 30 pts), QPR (19ème, 27 pts) et Burnley (20ème, 26 pts). Auteur de cinq buts en championnat depuis son arrivée durant le dernier mercato, Dame Ndoye pourrait jouer un rôle décisif dans cette lutte pour le maintien.
Italie : Capri de Maodo Malick Mbaye en Serie a
Leader de la Serie B italienne, Capri (1er, 75 pts) du Sénégalais Maodo Malick Mbaye a validé son ticket pour l’élite. à quatre journées de la fin du championnat, Capri compte 12 points d’avance (avec une différence de buts favorable) sur son dauphin Bologne (2ème, 63 pts).
Créteil : Christophe diédhiou buteur
Mené sur sa pelouse dès la 10ème minute par Brest, Créteil est revenu dans la partie grâce à son défenseur sénégalais Christophe Diédhiou (40’). Les locaux finiront par arracher les trois points de la victoire (2-1) dans les dernières minutes, grâce à un but de Piquionne.
Genk : Kara Mbodj convoité par everton
Le défenseur sénégalais de Genk (Belgique), Kara Mbodj, très proche de signer en faveur de West Ham en janvier dernier, est dans le viseur du club d’Everton, annoncent des médias anglais. Selon ces mêmes médias, le manager du club anglais, Roberto Martinez, est tombé sous le charme du défenseur sénégalais.
Ablaye Ndiaye s’impose à Dioffior…
Lun di dernier à Dioffior, il y a eu un grand gala de lutte simple qui a vu la présence de 34 lutteurs dont de grands noms comme Ablaye Ndi aye, Momar, Ngor, Ibou Nd iaye. Mais en finale, ce dernier (240.000) a perdu face à Ablaye Ndiaye (400.000), qui s’était imposé la veille à Adrien Senghor. Côté animation, Mbayang Loum et I bou Sène ont cassé la baraque.
…Où les amateurs mettent 700.000 les 1er et 2 mai
Après une première bien réussie la saison dernière, les amateurs de lutte simple, dont Doudou Faye est le président, remettent ça à Dioffior, les 1er et 2 mai 2015. Pour cette deuxième édition du Drapeau du maire Youssou Diom, il y aura une enveloppe totale de 700.000 FCFA (200.000 le vendredi et 500.000 le samedi pour les lourds).
Djily Mbaye veut rebondir
«On m’avait contacté pour croiser Gambien mais le cachet qu’on m’avait proposé était déris oir e. Cependant, je ne désespère pas de trouver un combat pour montrer que je me suis refait une santé», confie Djily Mbaye de Fass , rencontré lundi dernier vers 22 heures à l’Olympique Club.
DCE : Kaffrine sélectionne le 2 mai
Pour constituer l’équipe qui la représentera au tournoi doté du Drapeau du chef de l’État, à Fatick, du 21 au 23 mai, la région de Kaffrine effectue sa sélection le samedi 2 mai. Tous les lutteurs qui voudront porter les couleurs de cette belle région y sont invités.
Alou Badou prêt contre Balla Diouf
Son dernier combat remonte au 3 mai 2013 où il avait courbé l’échine devant Ciré Séras (Diamaguène icap Mbao). Le pensionnaire de Ndakaru se dit prêt à reprendre sa place dans l’arène en défiant quiconque osera lui faire face. Entre autres potentiels adversaires, Alou Badou nomme Issa Pouye, Balla Diouf…
Usine Doolé se désaltère
Avant de prendre le meilleur sur Maurice Diouf dimanche dernier à Bargny, lors de la journée organisée par Baol Productions New Look, Usine Doolé a pris la peine de se désaltérer pour reprendre des forces avant les empoignades.
Bathie Séras devant le magistrat aujourd’hui
Le lutteur Bathie Séras sera présenté devant le magistrat instructeur ce matin au tribunal de Dakar. Le chef de file de l’écurie Guinaw Rail a été inculpé pour troubles à l’ordre public suite aux manifestations du 23 mars dernier.
Poignée de main chaleureuse entre Aziz et Tyson…
Le promoteur Aziz Ndiaye et son contractuel du 3 mai, Tyson, se sont chaleureusement salués samedi dernier à l’hôtel Terrou Bi. Une courtoisie qui démontre, si besoin en était encore, la bonne relation entre eux.
…Qui fait son mystique
S’il est vrai que tout a été calme et élégant à l’intérieur de la salle du gala, le mystique n’a pourtant pas été en reste. À l’arrivée de Tyson, ses poulains n’ont pas manqué de sacrifier à ce rituel. C’est la preuve que Mbeurou Askan Wi ne rigole pas.
APRÈS 11 MOIS DE DÉTENTION : Le Dg de Namora admis au pavillon spécial de Le Dantec
Revoilà des nouvelles d’Alioune Badara Badiane (photo) incarcéré depuis 11 mois pour escroquerie foncière. Seulement, les nouvelles qui nous sont parvenues ne sont pas des meilleures car le big boss de la société immobilière, détenu à la prison du Cap Manuel, a été transféré au Pavillon spécial, un établissement pénitentiaire logé à l’hôpital Aristide le Dantec. Pour le moment, l’on ignore les vraies raisons du transfert du Dg de Namora mais le Pavillon spécial accueille principalement les détenus malades. Alioune Badara Badiane qui attend d’être jugé est poursuivi par plusieurs personnes qui l’accusent d’escroquerie foncière. Les victimes dont une centaine établie à l’étranger, voulaient toutes acquérir une maison avec clé en main. Mais jusqu’à présent, elles courent derrière leur toit. Badiane de Namora avait été arrêté dans un premier temps en octobre 2012, puis libéré quelques jours plus tard à la faveur d'une transaction, après qu'il eut versé 94 millions de francs Cfa. Il avait promis de verser le reste mais il s’était fondu dans la nature jusqu’à son arrestation. Le préjudice est estimé à 3 milliards de F CFA.
MASSALY
Prévu hier, le procès opposant la présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Tall à Mouhamadou Lamine Massaly a été renvoyé au 12 mai prochain. Le renvoi a été sollicité par les avocats du responsable politique libéral. Massaly est accusé d’injures et de diffamation par Mme Aminata Tall. Lors d’une émission matinale diffusée sur la chaîne privée “2Stv”, Massaly avait qualifié l’ancienne mairesse de Diourbel de “prostituée politique”. Le libéral est en prison depuis le 27 février dernier car au sortir de son audition concernant cette affaire, il avait traité de tous les noms d’oiseaux les gendarmes de la Section de recherches de Colobane. A deux reprises il a bénéficié d’une liberté provisoire mais le parquet a fait appel. D’ailleurs, la Cour suprême a jusqu’à vendredi pour statuer sur le pourvoi introduit par le parquet général. Celui-ci avait fait appel alors que la Cour d’appel de Dakar avait confirmé la décision du tribunal des flagrants délits accordant la liberté provisoire à Massaly. Le jeune libéral attend également d’être jugé pour diffamation sur la gendarmerie et violences et voies de faits.
PÈLERINAGE
Le Chef de l’Etat Macky Sall en pèlerinage au mausolée de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif, fondateur de la Tarikha Tidiane. Le président a profité de son séjour au Maroc où il est arrivé lundi dernier afin de prendre part à la 8ème édition des Assises de l'Agriculture à Meknès, pour effectuer son pèlerinage. D’après le communiqué de la Présidence, le Chef de l’Etat a été accueilli par le Chérif Zoubaïr qui a ensuite dirigé la prière.
MIGRANTS
Le gouvernement est préoccupé par l’inquiétude des Sénégalais née de la disparition en mer de 995 migrants africains, dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 avril 2015. C’est pourquoi l’Etat a mis en place une cellule de crise. Selon le Secrétaire d'Etat aux Sénégalais de l'Extérieur, la cellule est chargée de suivre l'évolution de la situation, en collaboration avec le Comité International de la Croix Rouge (CICR) et l'Office des Migrations Internationales (OIM). A cet effet, les familles et proches de personnes supposées disparues lors de ce naufrage sont priées de se rapprocher des autorités locales déconcentrées, des préfectures et sous-préfectures, pour transmettre les filiations des personnes qui pourraient être concernées. Aussi le Secrétaire d'Etat aux Sénégalais de l'Extérieur invite-t-il “à la patience et à la sérénité” car, note-t-il, “les autorités et les représentants diplomatiques du Sénégal dans les différents pays proches du lieu du drame travaillent d'arrache-pied pour apporter aux populations des informations fiables et crédibles”.
CRISE À TIGO
Le torchon continue toujours de brûler chez le deuxième opérateur de téléphonie mobile au Sénégal. En effet, depuis le lancement du projet d’externalisation des services, rien ne va plus à Sentel (Tigo) où le Syndicat et la Direction générale se regardent en chiens de faïence. En conférence de presse hier, les employés de la Sentel disent toujours niet à leur transfert vers Ericsson qui est “illégal”, selon eux. Le Coordonateur délégué du personnel Assane Fall, indique que lui et ses camarades iront jusqu’au bout de leur combat. D’après lui, leurs réponses “aux lettres de menaces” de la Direction générale de Sentel est sans appel, puisqu’à la date du 24 avril, 84 sur 91 employés concernés ont répondu de manière claire et sans équivoque qu’ils n’iraient pas à Ericsson dans les conditions voulues par la Direction générale.
CRISE À TIGO (SUITE)
Selon M. Fall, la direction n’a fait aucun effort allant dans le sens d’établir un dialogue et essayer de trouver des solutions adéquates pour le personnel. Pis, révèle-t-il, non seulement elle a fait fi des recommandations de la direction générale du travail, mais le 1er mai est la date de prise d’effet du contrat entre Ericsson et Sentel. Ce qui signifie qu’à partir e cette date, Ericsson doit prendre le réseau. Ce que déplore encore le personnel, alors qu’à partir du 1er juin, Sentel fera des licenciements économiques, donc va se séparer de ses employés qui ont refusé de rejoindre Ericsson. Furieux, les syndicalistes dénoncent la “mauvaise volonté” de la direction. Et promettent de continuer à travailler pour Sentel, société avec laquelle, disent-ils, ils ont des contrats en bonne et due forme. En outre, ils exhortent les autorités étatiques à bloquer ce projet d’externalisation, “car il y a beaucoup de nondits”, croient-ils savoir.
MOSQUÉE DE LA DISCORDE
Le pire ne s’est pas produit hier, dans la matinée, à Mahmoudou Chérif, dans la commune de Kataba 1, à quelques encablures de Diouloulou, dans le département de Bignona où depuis quelques années, la construction d’une nouvelle mosquée divise le khalife du village, le chérif Cheikh Sidath Aïdara et l’autre camp qui bénéficie du soutien d’une partie des populations. Le chérif s’oppose à la construction de cette nouvelle mosquée, au motif que le financement a été obtenu grâce au soutien « d’intégristes religieux », en provenance de la Gambie. Selon nos sources, le chérif avait, auparavant, saisi les autorités administratives, locales et militaires de la zone pour les informer de son opposition à la construction de cette mosquée.
MOSQUÉE DE LA DISCORDE (SUITE)
Une opposition, bien entendu, qui fait face à une volonté farouche de l’autre camp de construire, vaille que vaille, leur lieu de prière à eux. Hier matin, alors que ces derniers se mettaient à l’oeuvre, des émissaires du Chérif se sont présentés sur les lieux pour les sommer, au nom de leur guide, d’arrêter les travaux. Une bataille à l’arme blanche et aux fusils de chasse s’en est suivie, selon nos sources. Le bilan provisoire fait état de six (6) blessés graves acheminés au centre de santé de Bignona et à l’hôpital régional de Ziguinchor. Informés, les éléments de la brigade de Diouloulou ainsi que ceux de l’armée se sont rendus sur les lieux. Pour rappel, le projet de construction de cette nouvelle mosquée, qui date de 2012, avait été suspendu pour les raisons évoquées plus haut.
BOKO HARAM
L'armée nigériane a affirmé hier avoir libéré 200 filles et 93 femmes dans un fief du groupe islamiste Boko Haram, sans confirmer si certaines d'entre elles faisaient partie des jeunes filles enlevées à Chibok il y a un an. "Les troupes ont pris et détruit cet après-midi trois camps de terroristes dans la forêt de Sambisa", un des principaux repaires de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria)", a déclaré le porte-parole de l'armée Chris Olukolade dans un communiqué, faisant référence à un district de l'Etat de Borno (nord-est). "Il n'est pour l'instant pas confirmé que les filles soient celles de Chibok. On vérifie l'identité des personnes libérées", a-t-il ajouté.
Massaly/Aminata Tall
Mamadou Lamine Massaly a été extrait, hier, de sa cellule pour comparaître devant le juge correctionnel dans le cadre de son différend avec Aminata Tall. Pour ce dossier, le jeune libéral n’est pas placé sous mandat de dépôt. Le Procureur l’avait libéré lorsqu’il a été déféré par les gendarmes. Massaly avait traité la Présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) de «prostituée politique». Des propos qui avaient conduit à son interpellation avant qu’il ne soit libéré. Ce dossier évoqué hier a été renvoyé par le juge à l’audience du 12 mai. C’est un Massaly pas très en forme qui est donc retourné à sa cellule. Si le jeune responsable libéral est toujours en prison c’est parce que le Parquet général avait formulé un pourvoi à la suite de la liberté provisoire accordée par la Cour d’appel dans une autre affaire qui l’oppose à la gendarmerie.
Confrontation
«L’As» avait annoncé, hier, que le juge du 3ème cabinet d’instruction avait programmé de procéder à la confrontation entre Victor Diouf et Cheikh Ahmadou Bamba Bâ. La confrontation a bien eu lieu, selon nos infos, mais le dossier n’a néanmoins pas bougé d’un iota. Le fils de Assane Bâ accuse le secrétaire général du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) de lui avoir remis 6500 F Cfa sur lesquels il a retiré 2000 F Cfa pour l’achat du carburant qui a servi à mettre le feu sur un bus DDD. Cependant, ce dernier a dégagé en touche. La confrontation n’a pas permis à l’enquête menée par le juge de progresser. Aujourd’hui, c’est au tour de Bathie Séras et Aminata Nguirane de passer devant le juge du 2ème cabinet, cette fois, pour une audition sur le fond.
Président conseil départemental
Le contentieux électoral entre le député Djimo Souaré et Adama Diouf pour le contrôle de l’Association des présidents de conseil départemental sera vidé demain jeudi. Lors de l’assemblée constitutive de l’association regroupant les présidents de département, le vieux Adama Diouf avait changé les règles de jeu pour se faire élire par une partie des membres. L’autre partie menée par Djimo Souaré ayant flairé le coup fourré a décidé de boycotter l’Assemblée générale. Ils avaient accusé le ministre Oumar Youm d’avoir béni le forcing de l’équipe de Adama Diouf avant de saisir la Cour d’appel. Cette dernière va se prononcer sur l’affaire demain jeudi.
Adama Diouf-Djimo Souaré
Savent-ils déjà que la décision leur sera favorable ? Tout porte à le croire car l’association des départements du Sénégal tient un point de presse le même jour, jeudi 30 avril 2015, à partir de 15 heures. D’après le communiqué, les points relatifs à la mission des départements, les plans stratégiques, les renforcements de capacités, les Fonds de dotation de la décentralisation et les Fonds d’équipement des collectivités locales seront abordés, renseigne la même source.
Pape Saer Guèye
Les drames de la migration en Méditerranée préoccupent au plus au point les responsables libéraux de la diaspora. Devant la presse, hier, Pape Saer Guèye a dénoncé l’attitude «méprisante» de l’Europe dans la gestion des flux migratoires en provenance du continent africain. Ainsi, il demande aux gouvernements africains de poursuivre l’Union européenne (Ue) pour nonassistance à personne en danger. «Nous déplorons le mutisme des gouvernements africains face à l’attitude scandaleuse de L’Union européenne (Ue). Cette dernière a décidé de mettre fin au financement de l’opération (Mare Nostrum) de la marine italienne qui a permis de sauver des milliers de vies. Ainsi, faute de moyens, l’Italie a été contrainte de l’arrêter au grand dam des migrants qui périssent pour absence de secours», dénonce-t-il. «Pis, l’Europe veut renforcer des initiatives anti-migratoires comme le bombardement des embarcations des migrants dans le seul but de les criminaliser. Pour mettre fin à ce déni de justice, il est important de porter cette affaire devant la justice internationale pour remédier à cette stigmatisation des jeunes Africains en quête de meilleures conditions de vie», martèle le Secrétaire national chargé des Sénégalais de l’Extérieur.
Agence de presse du Sénégal
Les nombreux visiteurs de l’Agence de presse du Sénégal (Aps) ont sans doute remarqué que ces dernières 48 heures, le site de l’Aps n’était pas des plus fonctionnels. Et pire, la production de dépêches a drastiquement chuté ces deniers jours. Selon nos informations, le système est bloqué à cause de factures impayées à la Sonatel. Un montant de plus de 1 million F Cfa. Les travailleurs imputent la faute à l’Acp qui a cumulé ces factures pendant des années. Joint au téléphone, le directeur Birahim Fall confirme le retard et dit avoir diligenté le problème.
Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw
Revoilà l’auteur du brûlot «Pour l’honneur de la gendarmerie sénégalaise » qui avait éclaboussé le pays. Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndaw qui entre-temps avait écrit un autre ouvrage va procéder à la cérémonie de dédicace du livre «Sécurité pour l’émergence». La cérémonie de dédicace verra la participation d’intellectuels et de hauts officiers de l’armée et de la gendarmerie. Outre l’auteur, il est prévu l’intervention du Colonel Moumar Guèye, du Colonel Djibril Bâ, ancien commandant en second de la gendarmerie, du Colonel Alioune Diop, spécialiste de sécurité à l’Onu et du talentueux jeune avocat Me Bamba Cissé.
Licence 4G
L’Armp a donné son autorisation à l’Artp pour le recrutement de cabinets d’étude pour l’octroi de la licence 4 G depuis vendredi. À signaler qu’il s’agit d’un appel d’offres restreint auquel ne participe aucune entreprise sénégalaise ni de la sous-région. Le Sénégal qui a eu une offre de 26 milliards des opérateurs pense qu’il peut obtenir beaucoup plus en attribuant cette licence à d’autres repreneurs.
Expo Milano 2015
Le Sénégal ne compte pas jouer les figurants à l’occasion de l’exposition universelle Milano 2015. Le Dr Malick Diop, Directeur général de l’Asepex et Commissaire général de la participation du Sénégal a reçu des mains de son ministre et camarade de parti Alioune Sarr, le drapeau national. Il incombe au Dr Malick Diop et sa délégation la lourde charge de nous revenir d’Italie auréolés de gloire. Le ministre du Commerce n’était pas d’ailleurs le seul à pousser Malick Diop et son équipe vers la victoire. On pouvait aussi noter la présence de l’artiste interplanétaire Youssou Ndour, de l’administrateur du Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (Faise), du conseiller personnel du Président Mor Ngom, du ministre Khoudia Mbaye, et du Dg de l’Adpme Mabousso THiam.
Absence intrigante
L’absence qui n’a pas échappé à nos fouilleurs est celle du Directeur général de l’Apix. Mountaga Sy qui est chargé de faire la promotion de l’investissement n’a pas été aperçu et le nom de sa structure n’a même pas été évoqué. Ce qui semble tout de même curieux. On en saura davantage sur cette absence notoire à une manifestation qui va regrouper 148 pays à Milan.
Oumar «Noeud» Seck
Fraîchement revenu de son périple qui l’a mené en Turquie et au Maroc, le président de la République Macky Sall a présidé, hier, la cérémonie officielle d’ouverture de la 10ème session du Comité permanent pour ’information et les affaires culturelles qui se tient à Dakar du 28 au 29 avril 2015 sur le thème : «le rôle de la jeunesse et des médias pour la paix et la stabilité dans le monde musulman ». Pilotée par Oumar «Noeud» Seck, la rencontre a vu la participation du Secrétaire général de l’Oci ainsi que celle des ministres de la Communication et de la Culture des 56 pays membres de l’OCI.
Macky tance les terroristes
Prenant la parole en sa qualité de Président en exercice du Comiac, le chef de l’État a déclaré que cette session se tient à une période «trouble» durant laquelle, «par des actes insensés, une minorité d’illuminés veut prendre en otage notre belle religion». D’après Macky Sall, c’est en faisant connaître les valeurs de l’Islam qui est «une religion du juste milieu, qui ne veut ni de la violence ni de l’extrémisme» que notre Oummah gardera pleinement sa place au sein des grands ensembles qui influencent la marche du monde. C’est en ce sens qu’il a souligné l’importance du thème de cette année qui met en exergue le rôle des jeunes et des médias. «Oeuvrer pour la paix et la stabilité du monde musulman, c’est éduquer et former nos jeunes, pour les soustraire à la marginalisation sociale et à l’endoctrinement qui font le lie de tous les extrémismes ». Pour saluer l’engagement et le leadership du Président Macky Sall, les organisateurs lui ont offert, en guise de cadeau, un album représentant les Lieux Saints de l’Islam.
Le procureur et sa «niarel»
L’affaire du magistrat relatée dans l’émission «Teuss» d’Ahmed Aidara, qui avait défrayé la chronique il y a quelques semaines, a connu un rebondissement. Le procureur qui avait épousé une tata «niarel» de 10 ans son aînée, deux jours après que cette dernière a divorcé, a répudié sa première femme qui a 23 ans de moins que la «niarel». Selon nos radars, il aurait dit que cette décision intervient à la demande de ses parents et sous la pression de la «tata niarel».
Le procureur et sa «niarel» (bis)
La deuxième, immensément riche, aurait promis une maison à sa belle famille. Pourtant, selon des proches, le procureur et sa première formaient un beau couple et la belle famille semblait s’en réjouir, jusqu’à ce qu’arrive la nouvelle qui a tout bouleversé. Pour rappel, on avait déjà écrit dans nos colonnes qu’il a signé la monogamie et la communauté de biens.
Le Pm parle du…
A Kédougou où il inaugurait, hier, l’exploitation aquacole d’Itato qui fait partie du Domaine agricole communautaire local, le Premier ministre Momo Dionne n’a pu manquer de se prononcer sur le drame qui se joue en mer Méditerranée et qui enregistre des centaines de morts sunugaaliens. Il en parle comme «un des drames les plus déroutants de notre époque» qui voit des centaines, voire des milliers de jeunes dont des Sunugaaliens. Mais trouve la panacée dans le message de SMS qu’il a rapporté : «nous voulons ici, du haut de cette tribune vous porter ce message fort du chef de l’Etat : oui il est bien possible de rester au pays, votre pays le (Sunugaal) aux côtés des siens et de vos familles, nos familles et de gagner dignement sa vie et bien la gagner».
…Drame méditerranéen
Il en veut comme exemple, le Domaine agricole communautaire qui est «une réponse éloquente à la question de l’emploi des jeunes». Il annonce à terme 4 000 emplois pour le Dac et des effets induits importants. Il cite l’écloserie moderne qui va produire plus de 3 millions d’alevins pour les pisciculteurs de la région, ceux des régions de Tamba et Kolda, entre autres, les 80 bassins dont 50 bassins de grossissement qui vont produire plus de 320 tonnes de poissons par an pour les populations qui consommaient d’habitude du poisson provenant de Mbour ou de la Casamance.
L’Otan prête à…
Quatre jours après le sommet « extraordinaire » de l'Union européenne lors duquel il a été décidé de tripler le budget mensuel de l'opération «Triton», le Secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) monte au créneau. A l'issue d'une visite à Lisbonne, Jens Stoltenberg estime que le drame des migrants en Méditerranée exigeait «un énorme défi international qui demande une réponse globale» à laquelle l’Otan contribue en aidant à «stabiliser les pays de la région». «Nous devons être unis pour affronter cette crise.», a déclaré Jens Stoltenberg au cours d'une visite à Lisbonne. « Ce que l'OTAN fait afin de stabiliser l'Afghanistan est un élément d'une réponse élargie au problème des réfugiés en Méditerranée», a-t-il ajouté. Visez la suite…
…Stabiliser la Libye
«Nous sommes prêts à aussi coopérer avec la Libye, dès que la situation sécuritaire le permettra», a-t-il souligné. Saluant les mesures prises par l'Union européenne (Ue) « afin d'augmenter sa présence en mer pour aider les personnes en détresse et aussi pour lutter davantage contre le trafic d'êtres humains », M. Stoltenberg a rappelé que chaque institution jouait «un rôle différent» : «L'Ue travaille au niveau du contrôle des frontières et des politiques d'immigration. L'Otan aide à stabiliser les pays de la région [...] cette question ne concerne pas uniquement l'Afrique du Nord, car nous savons que ces migrants viennent d'aussi loin que l'Asie, l'Afghanistan ou le Moyen-Orient».
Marche des élèves…
Les élèves du lycée moderne de Dahra ont battu le macadam, hier matin, pour dénoncer les grèves répétitives des enseignants. Du lycée à la sous préfecture, en passant par le centre ville, les potaches scandaient : «Nous voulons étudier». Ce, comme pour dire qu’ils en ont assez de la grève des enseignants qui risque de compromettre l’année scolaire. Ils détenaient des pancartes portant des messages du genre : «Nous ne voulons pas une année blanche», «Oui à une retrouvaille entre les enseignants et l’Etat»… Très inquiets quant à leur avenir, ces lycéens ont lancé un appel à l’endroit des syndicats d’enseignants et à l’Etat à trouver le plus rapidement possible une solution pour sortir de cette crise scolaire.
…De Dahra
Le porte-parole des élèves, Moussa Sankhé, élève en clase de Terminale, tire la sonnette d’alarme : «Nous sommes à quelques jours des examens de fin d’année et les deux tiers du programme ne sont pas encore bouclés. Et si toutefois les grèves se poursuivent, tous les élèves qui sont en classe d’examen risquent de faire les frais de cette longue grève». Sous bonne escorte des forces de l’ordre, les élèves ont terminé leur marche juste devant les locaux de la sous préfecture, à l’entrée de la ville, où ils ont remis un mémorandum à l’autorité qui a pris l’engagement de transmettre les doléances des élèves aux autorités compétentes.
Colère
Les chauffeurs demandeurs d'emplois à l'entreprise chinoise en charge de la réhabilitation de l'axe Dahra-Linguère ont tenu un sit-in hier à Dahra devant les locaux qui abritent le matériel lourd de l'entreprise pour protester contre leur mise à l'écart dans le recrutement du personnel. Ces jeunes constitués pour la plupart de chômeurs ont exprimé leur colère face aux responsables qui ne comptent pas les utiliser pour les travaux de la réhabilitation de l’axe Dahra-Linguère. Après le lancement des travaux, la semaine dernière, les Chinois font du dilatoire dans les tests de conduite des engins , camions et pick-up, selon le porte parole des chauffeurs Talla Diaw qui considère que les responsables chinois veulent reconduire leurs chauffeurs venant d'autres horizons . Comme le chantier est local les chauffeurs du département estiment que la main d'œuvre locale doit être privilégiée. Ils interpellent les autorités locales à intervenir le plus rapidement possible sinon ils n'écartent pas de bloquer les travaux du chantier. Nos tentatives d'entrer en contact avec les responsables chinois pour avoir leur version sont restées vaines.
Le Pcd de Bignona…
Ouf de soulagement pour les populations de Soudan, localité située dans le département de Bignona. En effet, ces dernières qui réclamaient un infirmier pour l’ouverture de leur centre de santé, construit depuis fin 2013, sont satisfaites. Car, en visite dans la zone, le président du Conseil départemental de Bignona qui a été saisi de la question, a décidé séance tenant d’engager un infirmier jusqu’à ce que le ministère de la Santé formalise l'envoi d'un élément sur le terrain. Mamina Kamara compte payer mensuellement cet infirmier à partir de son salaire afin de soulager les populations de cette partie du département de Bignona.
….Tape fort !
L’édile du département de Bignona a également dégainé 3 tonnes de ciment et une enveloppe financière pour la réhabilitation de l’Espace jeunes de Soudan. Un geste qui a été salué par la jeunesse de cette localité de Soudan qui a décidé aussitôt de donner le nom de Mamina Kamara à leur Espace-jeunes en guise de reconnaissance. Toujours dans sa politique de développement, le Secrétaire général de l’Anacim a également répondu favorablement à la requête de la communauté catholique du village de Djirina pour la réfection complète de la toiture de l’église afin que les fidèles puissent prier dans de meilleures conditions avec l’hivernage qui approche.
Menaces
Hier, nous vous parlions de la scission chez les élèves et étudiants progressistes après la sortie d’une frange d’entre eux se démarquant de la nouvelle ligne du parti tracée par Niasse-Coumba-Abdallah et portant la candidature de Malick Gakou. Hier Ndèye Oumou Ndiaye, la Secrétaire générale de l’Alliance nationale des élèves et étudiants du progrès a tenu à rappeler que dès les premières heures de la crise, «l’Aneep a pris clairement position dans le sillage de la décision du Bureau politique du 10 mars 2014». Et «jusqu’à ce jour, dit-elle, la position de l’Aneep n’a pas varié parce que assise sur une analyse lucide et sur les valeurs qui fondent notre engagement aux côtés de (Niasse-Coumba-Abdallah) notre Secrétaire général». C’est pourquoi elle pense que «les récentes déclarations parues dans les médias n’engagent que leurs auteurs» et que l’Aneep «reste, pour sa part, dans la ligne déjà tracée par le parti et son Secrétaire général tout en se réservant le droit de statuer prochainement sur ces cas d’indiscipline et de menées fractionnistes». Brrr !!!
Soutien
Restons à l’Afp pour dire que l’Assemblée générale de la Coordination régionale de Kédougou roule pour Niasse-Coumba-Abdallah. A l’issue d’une réunion tenue samedi dernier sous la présidence d’une délégation du Bureau politique conduite par Sylvain Boyer, les responsables, les élus locaux et les militants mandatés par les structures de base des trois départements de la région, ont réaffirmé leur «attachement à l’Afp» et renouvelé leur «soutien sincère et loyal» à leur Sg. Regrettant «les malheureuses tentatives visant à déstabiliser l’Afp et son secrétaire général», ils ont aussi exprimé leur «attachement à la grande coalition Bby dirigée par le Président de la République (SMS)» et dit «l’impérieuse nécessité de structurer Bby à la base afin de mettre fin au désordre et au climat délétère nés des dernières élections locales et créer ainsi les conditions d’une victoire éclatante et incontestable en février 2017 ».
Une mosquée divise des…
A Mahmouda-Chérif, localité située dans la commune de Djignacky dans le département de Bignona, l’érection d’une mosquée a mal tourné. Une mosquée que le Khalife du village croit savoir qu’elle est financée par des intégristes et qu’elle est de trop pour une petite bourgade comme Mahmouda-Chérif et qui est au cœur d’un conflit latent entre ses promoteurs et le chef de la localité depuis 2012. Las de voir que les promoteurs de l’édifice religieux n’obtempèrent pas à ses injonctions, Cheikh Sidati Aïdara, le Khalife de Mahmouda-Chérif, a envoyé, hier, ses proches d'aller sommer les maçons d’arrêter les travaux.
….Religieux à Mahmouda-Chérif
Comme le raconte Hatab Aïdara, au micro de scoopziguinchor.com «quand on est arrivé, on est tombé dans un guet apens, ils avaient des fusils, des coupe-coupe, des marteaux. Ils nous ont aussitôt attaqués sans sommation et fait beaucoup de blessés dans nos rangs, une huitaine. Les blessés graves au nombre de 4 ont été évacués à Ziguinchor, ils ont reçu des coups de marteau et de coupe-coupe à la tête». Dans l’autre camp, deux blessés graves ont été dénombrés. Et pour éviter le pire, les éléments de la brigade de gendarmerie de Dioudioulou a fait une descente sur les lieux pour faire revenir la paix et ouvrir une enquête. En attendant, les travaux sont à nouveau arrêtés jusqu’à nouvel ordre.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, YOUSSOUPHA DIOP
DEVOIR DE RESPONSABILITÉ
Même si la règle est le respect de la liberté syndicale, le droit de grève peut être limité, voire purement et simplement réfuté dans certains services
Les grèves récurrentes mettant en péril le système éducatif de notre cher Sunugal représentent aujourd’hui un motif de préoccupation qui interpelle tout citoyen.
Il est du devoir de chacun d’apporter sa contribution pour, non pas remettre en cause la légitimité des revendications des travailleurs, ni leurs droits à user des moyens légaux pour la satisfaction de celles-ci, mais, susciter un débat citoyen pour que les jeunes enfants issus des familles les plus démunies, ne soient pas encore davantage les victimes expiatoires de l’irresponsabilité de toutes les parties prenantes de ces mouvements sans fin.
Le 26 février 2014, me rendant au Sénégal, j’avais eu le plaisir de retrouver lors de l’escale de Paris tous les représentants de toutes les organisations représentatives de l’ordre socioéconomique de notre pays. Ils revenaient tous, «aux frais de la princesse» comme le disait l’un d’eux, d’un voyage auprès du Club de Paris pour soutenir la vision stratégique nouvellement exprimée à travers le PSE. Or si une des conditions primordiales de l’émergence est que nous ayons une administration à l’écoute des citoyens de toutes les catégories socioprofessionnelles pour les accompagner et non plus faire valoir à leur égard ses prérogatives régaliennes de la contrainte organisée, attribut principal de la puissance publique, l’autre condition sine qua non est, corrélativement, d’avoir des citoyens conscients de leurs responsabilités.
Dans tous les pays qui ont pu accéder à l’émergence, les citoyens ont été amenés à comprendre que les seules revendications ne pouvaient plus porter uniquement sur l’exigence du respect de leurs droits. Ce qui est certes légitime. Les populations qui souhaitent cette transformation se posent la question de savoir quelle pourrait être leur contribution. Au demeurant, s’il est une citation que tout le monde connaît bien au Sénégal, c’est celle du Président J. F. Kennedy : ne te demande pas ce que ton pays pourra faire pour toi. Pose-toi la question de savoir ce que tu pourras faire pour ton pays.
Il en est, cependant, une autre du même J.F. Kennedy : «Les problèmes du monde ne sont pas susceptibles d’être résolus par les sceptiques ou les cyniques dont les horizons sont limités par des réalités évidentes. Nous avons besoin d’hommes et de femmes qui peuvent rêver de choses qui n’ont jamais existé.»
Pourrait-il, dans cet ordre d’idées, entrer dans l’entendement de militants syndicalistes de nos pays en émergence, qu’ils puissent faire une grève parce que l’État voudrait faire baisser des impôts ? Pour des travailleurs mus uniquement par la satisfaction de leurs droits, ce serait leur faire une offense suprême que de les inviter à suivre une telle initiative. Mais pour des travailleurs conscients de leurs responsabilités, c’est tout à fait possible car la suppression de certains impôts pourrait avoir pour incidence la remise en cause de certains acquis sociaux pour la population dans son ensemble ou le transfert du fardeau sur d’autres composantes de la société affectées par la crise économique. Ceci n’est pas une vue de l’esprit. J’ai pu le vivre avec étonnement et émerveillement dans un pays de l’OCDE.
Est-il, donc, concevable que des travailleurs aient pour projet de sacrifier toute une année de scolarité pour des centaines de milliers de jeunes issus pour la plus grande majorité des familles les plus pauvres de notre pays ?
Pourtant nos États sont bien représentés dans toutes les instances de l’OIT où ils votent des résolutions permettant de contenir les conséquences désastreuses de tels risques d’instabilité économique et sociale. Chaque année le Sénégal, pays très respectueux de ses engagements internationaux envoie à la session annuelle de l’OIT une des plus fortes délégations tripartites au monde.
Ces derniers savent très bien que le droit de grève, aussi surprenant que cela puisse paraître, ne fait en tant que tel l’objet d’aucune convention internationale, ni d’aucune recommandation de travail. Il n’existe aucune norme expresse afférente au droit de grève au plan international. Ceci est d’autant plus vrai que, récemment la Coordination des Syndicats Africains dirigée par notre compatriote Mody Guiro s’est réunie à Dakar pour qu’enfin, une convention vienne explicitement traiter de ce droit.
L’OIT se préoccupe cependant de la liberté syndicale et dans différentes résolutions, elle invite les États «à adopter des lois assurant l’exercice effectif et sans restriction des droits syndicaux par les travailleurs y compris le droit de faire la grève» (BIT 1957 P. 813). La convention sur la liberté syndicale (numéro 87) datant de 1948 exhorte les organisations de travailleurs et d’employeurs à «promouvoir et défendre les intérêts des travailleurs et des employeurs, à organiser leur gestion et leur activité et à formuler leur programme d’action» (art. 31 BIT 1996.)
Le constituant sénégalais est allé plus loin en citant expressément le droit de grève à l’article 40 de la Constitution du Sénégal en ces termes : «Le droit de grève est reconnu. Il s’exerce dans le cadre des lois et règlements qui le régissent. Il ne peut en aucun cas, ni porter atteinte à la liberté de travail, ni mettre, délibérément l’entreprise, les services et institutions de l’État en péril.»
Il est clair qu’aussi bien l’OIT que l’État du Sénégal en appellent au sens des responsabilités car le droit de grève ne saurait être conçu comme un droit absolu et sans limitation. Il doit être encadré et faire l’objet d’un plan d’action clair. En effet, un pays quel qu’il soit a beau mettre en place tous les dispositifs pour une justice équitable, des institutions solides ou une fiscalité attrayante tant et aussi longtemps qu’il manquera de la prévisibilité, il ne pourra jamais intéresser les investisseurs. L’OIT nous met donc en garde en recommandant que la gestion des droits syndicaux et leur activité se fassent au moyen d’un programme d’action clair permettant non pas d’entretenir un climat de conflit permanent mais d’asseoir les bases d’une discussion intelligible et constructive.
Aussi, les revendications que les travailleurs peuvent chercher à appuyer au moyen de la grève sont seulement de deux ordres :
Revendications de caractère professionnel portant sur l’amélioration des conditions de travail et de vie.
Revendications de caractère syndical afférentes aux droits des organisations syndicales ou de leurs dirigeants.
Les revendications de caractère politique n’entrent pas dans le champ du droit de grève.
La jurisprudence du Comité de la liberté syndicale et de la Commission des experts est riche de conditions afférentes à l’exercice du droit de grève.
Par exemple, le Comité de la liberté syndicale admet que la grève soit subordonnée dans les conflits collectifs au recours préalable aux procédures de conciliation, de médiation ou d’arbitrage volontaire; il précise cependant que si un conflit a été soumis à une procédure de conciliation ou à l’arbitrage pour règlement final avec le consentement de toutes les parties intéressées, celles-ci devraient être encouragées à s’abstenir de recourir à la grève ou au lock-out pendant que la procédure est en cours et à accepter, dans le cas de l’arbitrage, la décision rendue (paragr. 4 et 6, BIT, 1996b, p. 80).
À cette restriction concernant la nature des grèves, l’OIT ajoute que la grève ne pourrait être acceptée en situation de crise aigüe dans un pays. Sont, à l’évidence, visées, en l’occurrence, des circonstances exceptionnelles, par exemple un coup d’État contre un gouvernement constitutionnel donnant lieu à la proclamation de l’état d’urgence.
La grève est également interdite à certaines catégories de travailleurs. Certes, l’OIT garantit la liberté syndicale dans le secteur privé comme dans le secteur public. «Mais cette reconnaissance du droit syndical des agents publics ne préjuge en rien la question du droit de grève des fonctionnaires, question demeurée hors de cause.» (BIT 1947 p.112).
Dans bon nombre de pays de l’OCDE, la possibilité pour les fonctionnaires d’aller en grève n’a pu être consacrée qu’au moyen de décisions de justice après de longues procédures devant les juridictions appropriées.
Permettez-moi de citer l’exemple du Canada et plus particulièrement le cas de la province du Québec. En principe, le droit d’exercer des moyens de pression est reconnu aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public mais le recours à une grève légale se fait dans un cadre plus contraignant que les autres secteurs d’activités. Par exemple, pour exécuter une grève légale dans un centre hospitalier, les syndiqué(es) doivent assurer jusqu'à 90 % des services, un niveau parfois plus élevé que ce qui est maintenu en temps normal (par exemple pendant les vacances) !
Le code du travail prévoit que, l’exercice de moyens de pression dans les services publics doit s’accompagner de mesures de sauvegarde garantissant la poursuite de toutes les activités. Celles-ci prévoient la proportion des salarié(es) qui doivent être maintenus au travail en cas de grève.
Par ailleurs, d’autres dispositions du Code du travail et de la loi visent spécifiquement les modalités d’obtention du droit de grève dans le secteur public.
Donc, non seulement, il faut obtenir le droit d’aller en grève seulement après l’impossibilité d’aboutir à des solutions suite aux médiations, mais le cas échéant, il faudra assurer la continuité du service public.
En cela, les normes juridiques en vigueur dans un pays que l’on ne saurait taxer de violer les droits de la personne, ni d’être antidémocratique sont en parfaite adéquation avec les conclusions de la commission des experts de l’OIT. Ceux-ci en effet estiment que même si les fonctionnaires n’ont pas le droit de grève, ils doivent bénéficier de garanties appropriées pour la défense de leurs intérêts.
Au-delà des fonctionnaires, même si la règle est le respect de la liberté syndicale avec comme corollaire la possibilité de faire appel à des moyens légaux permettant de faire valoir ses droits parmi lesquels le droit de grève, depuis 1983, le droit de grève peut être limité, voire purement et simplement réfuté dans certains services.
La commission parle de «services essentiels». Elle vise uniquement les services essentiels «au sens strict du terme» c’est-à-dire ceux dont l’interruption mettrait en danger la vie, la sécurité ou la santé des gens et où des restrictions du droit de grève, voire une interdiction, peuvent se justifier moyennant des garanties compensatoires. (BIT 1983 b & 214).
Le BIT n’a pas souhaité donner une liste précise desdits services mais en cite quelques-uns à titre indicatif : secteur hospitalier, services d’électricité, d’approvisionnement en eau, services téléphoniques, contrôle du trafic aérien, entre autres.
Par contre, le comité de la liberté syndicale estime que cela dépend des conditions spécifiques de chaque pays. En conséquence, un service considéré comme non essentiel peut le devenir sur simple décision administrative si la grève dépasse une certaine durée ou atteint une ampleur telle qu’elle risque de perturber l’équilibre social, l’ordre public. Il s’agit, en somme de « toutes les activités que le gouvernement juge approprié d’y inclure » ou « de toutes les grèves qu’il juge susceptible de nuire à l’intérêt général ou au développement économique. »
Il s’agit, au final, dans le domaine des relations du travail, de la recherche d’un équilibre entre ce qui serait une limitation abusive du droit de grève et le respect des droits des citoyens.
Il est heureux qu’un haut conseil du dialogue social ait été institué au Sénégal. Voici donc un chantier important pour lui permettre de mettre à jour notre cadre juridique en ce qui concerne le droit de grève. Toutes les dispositions ci-devant ont été acceptées par l’OIT et sont en vigueur dans les pays les plus avancés au monde.
Le droit de grève n’est pas un moyen de lutte dont la finalité consiste à atteindre les populations dans leur santé, leur sécurité ou à affecter le développement économique et social. L’OIT nous invite à être responsables de part et d’autre. Notre pays doit donc s’atteler rapidement, sur la voie de l’émergence, à appliquer les conventions internationales auxquelles il s’est engagé à savoir : définir des services essentiels, interdire ou limiter le droit de grève dans certains services ou pour certaines catégories de travailleurs, offrir une protection compensatoire aux travailleurs des services essentiels et nommer des membres d’un haut conseil du dialogue social impartiaux, objectifs et dignes de confiance qui ne seraient pas seulement des sceptiques ou des cyniques mus par leurs seuls intérêts corporatifs.
Pour éviter que les séances de "Questions d’actualité" au gouvernement ne deviennent qu’une foire d’empoignes, quelques correctifs s’imposent. Qui devraient porter, surtout, sur le format des rencontres.
Moins de deux mois après la session inaugurale, le Premier ministre, Mahammad Dionne, était jeudi dernier à l’Assemblée nationale pour la deuxième séance de "Questions d’actualité" au gouvernement. Un nouveau rendez-vous entre l’exécutif et le législatif qui devrait permettre au second pouvoir de contrôler l’action du premier et, éventuellement, de contribuer, par des propositions pertinentes, à l’efficacité de celle-ci.
L’éducation, secteur en crise depuis plusieurs semaines, avec un cycle de grèves et de débrayages, était au centre des débats. Cinq des 13 députés qui ont pris la parole ont interpellé le gouvernement sur ce sujet.
La justice (désengorgement des prisons), l’immigration clandestine (le nombre de Sénégalais parmi les 800 migrants morts dans la Méditerranée), l’agriculture (modernisation du secteur), notamment, étaient également au menu. De même que la polémique. L’opposition assimilant la rencontre à un simple plan de communication destiné à rendre visibles les actions de la majorité. Laquelle, pour se défendre, clame, la main sur le cœur, sa bonne foi.
Querelles de chapelles
Dans une déclaration distribuée à la presse, la veille des débats, le député de Rewmi Thierno Bocoum a assimilé l’exercice à "une grosse comédie politique (jouée) sur le dos des institutions de la République". Pointant deux dispositions des règles du jeu qui, à ses yeux, ne garantissent pas l’équité dans les débats : d’une part le dépôt des questions des députés 72 heures avant la séance au niveau du secrétariat de l’Assemblée nationale et, de l’autre, la gestion du temps de parole (10 questions pour la majorité, 3 pour le groupe libéral et un pour les non-inscrits).
"Une telle répartition des questions exclut l'écrasante majorité des partis de l'opposition représentés à l'Assemblée et installe les conditions d'un ‘dialogue’ entre le gouvernement et sa propre majorité, fulmine Bocoum. Le gouvernement a donc la latitude de dérouler sa communication comme il l'entend sans être contredit. À la place d'un dialogue, on assistera à une communication à sens unique et à un monologue gouvernemental."
Une position partagée par sa collègue Aïda Mbodji du groupe libéral. À quelques nuances près. À sa sortie de l’hémicycle, elle dit : "Nous avons posé des questions extrêmement techniques, avec des termes techniques qui ont pris leur source dans le libellé du Pse, en rapport avec l’Acte III. Nous leur avons rappelé ce qu’ils ont promis aux collectivités, c’est-à-dire le transfert de ressources substantielles. Mais apparemment, ils ont préparé les questions avec une réponse très politique. Puisqu’ils sont les derniers à prendre la parole, nous n’avons pas eu le temps, ni l’opportunité de corriger leurs réponses."
Un format en devenir
Faux, rétorque-t-on dans le camp d’en face. "Ceux qui disent que les questions sont posées à l’avance aux ministres, c’est une contre-vérité, assène Moustapha Diakhaté, président du groupe de la majorité, Bennoo bokk yaakaar. Les députés posent les questions et on les (enregistre) au niveau du secrétariat et les ministres sont informés en même temps que vous (de la presse)." Pour sa part, le ministre de la Gouvernance locale, Oumar Youm, assimile les griefs de l’opposition à des "jugements de valeur et (de) la critique facile".
Cependant, admettent Youm et Diakhaté, le format du rendez-vous entre l’exécutif et le législatif est perfectible. "Tout processus peut être amélioré. On peut s’inscrire dans une dynamique d’amélioration avec les députés et le gouvernement", suggère le premier. Le second acquiesce : "Nous sommes à notre deuxième séance qu’on va améliorer au fur et à mesure. Parce que la perspective est de permettre à l’Assemblée nationale d’être le lieu par excellence du débat démocratique."
Dans cette direction, quelques correctifs semblent s’imposer. Pour Mouhamadou Mbodj, le coordonnateur du Forum civil, il serait judicieux, en amont, de redéfinir les règles du jeu et, en aval, d’envisager un suivi rigoureux des conclusions des débats. Toutefois, suggère-t-il, les fidèles des différentes chapelles qui composent l’hémicycle doivent être mus par le seul souci de hisser le débat démocratique au niveau des objectifs nationaux de développement.
"Nous avons toujours défendu au niveau du Forum civil qu’il devrait y avoir au niveau des institutions une certaine fluidité, rappelle Mouhamadou Mbodj. L’organisation de l’État du Sénégal postule la séparation des pouvoirs, mais n’interdit pas le dialogue entre les pouvoirs. Et ce dialogue est fécond, surtout que le contrôle ce n’est pas qu’un ensemble d’actes posés pour voir la conformité des actions de l’exécutif par rapport à la loi ; le Parlement peut aussi verser dans la corbeille des réflexions. C’est quelque chose de bénéfique, qui doit le rester par une excellente préparation de ce type de rencontre et une prise de hauteur des acteurs dans ce débat. Qu’on sorte de la politique politicienne et qu’on pose des questions qui structurent le vivre ensemble et qui affecte le vécu des populations. Ce qui n’évacue pas les questions politiques, mais des questions politiques qui affectent le vécu des populations."
Approche thématique
À la place de l’actuelle formule qui laisse aux députés la liberté d’aborder les sujets de leur choix, Mbodj propose une approche thématique. "Lorsqu’on fixe la date de passage du Premier ministre, explique-t-il, les députés, nonobstant leur appartenance politique, devraient mettre en place des groupes de travail thématiques sur des questions d’actualité, inviter des acteurs pour parler de tout cela." Ainsi, souligne le coordonnateur du Forum civil, "l’exercice serait moins lassant et ça serait tournant sur des thèmes différents et ça permettrait d’aller au fond des choses. On devrait tous les deux mois, six fois dans l’année, avoir six grands thèmes sur lesquels le gouvernement viendra s’expliquer. Ça éviterait que tout le gouvernement soit polarisé. On prendrait des ministères concernés, qui pourraient venir selon la thématique qui concerne leur mission et ce serait préparé par des commissions techniques du Parlement qui recouvrent ces thématiques".
À propos de la répartition du temps de parole, Mouhamadou Mbodj recommande de «libérer ces rencontres des équilibres politiques au sein d’institutions et mettre plus l’emphase sur les compétences des honorables députés». Il ajoute : "Si on aborde la question sous l’angle des thématiques, de la spécialisation, on fait appelle à des compétences. On doit sortir de ce corset temporel et s’il y a des compétences qui sont dans l’opposition qui peuvent poser le vrai débat, cela nourrit le débat. Cela forcerait l’exécutif à faire plus d’efforts dans la composition de ses délégations et dans la préparation de ces rencontres."
Quid du suivi ? À la fin des débats, recommande Mouhamadou Mbodj, "le ministre va se retirer avec son équipe, prendre en compte tous ces éléments et commencer à les traduire en plan d’actions au niveau de l’exécutif. Il ne faut pas que cela soit de la parlotte. Nous devons revenir à une directive de l’Uemoa transposée en 2011 et qui oblige le gouvernement à présenter un rapport financier tous les trimestres devant le Parlement. La venue du Premier ministre devrait être accompagnée par cet exercice. L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye l’avait promis, ça n’a jamais été fait jusqu’ici. Ça nous pose un problème parce que ça a valeur de loi et ça oblige les acteurs, y compris l’exécutif et le Parlement".
Dakar, 28 mars (APS) – Le master en management et régulation de marchés publics lancé sous l'égide de l'Autorité en charge de ce secteur, vise à former des professionnels d'un genre nouveau, capables de contribuer au développement de l'entrepreneuriat, a indiqué le directeur général de l'Autorité de régulation des marchés publics, Saër Niang.
Saër Niang intervenait lundi, à Dakar, au cours de l'amphi de rentrée de la troisième promotion du master en management et régulation de marchés publics de l'Institut de régulation des marchés publics de l'ARMP.
"Nous ne cherchons pas à former des passeurs de marchés publics mais à former un nouveau type de professionnels et d'acteurs capables de participer au développement" de l'entreprise en particulier et du Sénégal en général, a-t-il soutenu.
Dans le cadre de ce master, 39 professionnels recevront pendant une année, une formation sur divers allant de la gestion publique à l'administration publique et ses composantes.
"L'objectif de la formation n'est pas seulement de comprendre les procédures mais d'aller au-delà des procédures", a expliqué le directeur de l'ARMP.
Le Sénégal, à l'instar de nombreux à travers le monde, rencontre des difficultés dans la passation des marchés publics, a relevé Saër Niang. Or, cette question mérite une place dans l'organigramme de l'administration, a-t-il fait valoir.
Dans cette perspective, a-t-il ajouté, l'ARMP "est en train de travailler pour mettre en place une certification dans la passation des marchés publics.
Les modules de formation correspondants seront dispensés par l'Ecole nationale d'administration (ENA), l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et l'ARMP, a-t-il indiqué.
Le choix porté sur ces institutions vise à "faire en sorte que chaque corps de métier ait sa place dans la formation", a souligné Amadou Fall, directeur de ce master en management et régulation de marchés publics.
Les professionnels admis à cette formation auront à valider 45 crédits et présenteront un mémoire de fin de formation, a précisé M. Fall.
Le recteur de l'UCAD, Ibrahima Thioub, a pour sa part émis le souhait de vulgariser ce master afin de permettre à l'ensemble des doctorants des universités de bénéficier de cette formation.
"Il faut repenser notre manière de donner du travail aux étudiants dès l'instant que la majeure partie d'entre eux ne peuvent aller jusqu'au doctorat. Cette formation est une porte ouverte au travail", a-t-il dit.