Niamey, 28 avr 2015 (AFP) - Quarante-six soldats nigériens et 28 civils ont été tués samedi dans l'attaque menée par les islamistes de Boko Haram contre une position de l'armée du Niger sur le lac Tchad, a annoncé mardi le ministre nigérien de l'Intérieur.
Ces pertes sont les plus lourdes subies par le Niger depuis que le pays est entré en lutte contre le groupe armé nigérian début février. "Le bilan provisoire est le suivant: côté forces de défense et de sécurité, 46 morts, 9 blessés et 32 disparus" alors que "28 habitants de l'île ont été assassinés", a déclaré Hassoumi Massaoudou, de retour de l'île de Karamga, où l'assaut s'est tenu.
Un deuil national de trois jours sera observé à partir de mercredi "sur toute l'étendue du territoire national et les drapeaux seront mis en berne", ont annoncé les autorités nigériennes.
Le ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait mardi soir sur la radio publique, a également fait état de "156 terroristes tués", dans le premier bilan officiel communiqué par Niamey. Une source sécuritaire tchadienne avait mentionné lundi 48 soldats tués et 36 portés disparus.
Ces pertes constituent également l'un des revers les plus sanglants pour la coalition régionale composée du Tchad, du Niger, du Nigeria, du Cameroun et du Bénin et active depuis quatre mois contre Boko Haram.
Les Etats-Unis, qui se sont dit plusieurs fois disposés à accroître leur appui matériel à l'armée du Nigeria et encouragent les pays de la région à lutter contre Boko Haram, ont condamné mardi cette attaque "barbare".
Karamga, attaquée samedi à l'aube par des islamistes, a depuis lors été reprise par l'armée nigérienne, a affirmé M. Massaoudou. "Nous avons vu le désastre, le village a été totalement dévasté. Nous avons aussi vu les traces des combats, nos hommes se sont battus avec héroïsme. Nous avons pu constater la tragédie qui s'est opérée ce jour là", a raconté le ministre.
"Le gouvernement du Niger et le peuple nigérien sont particulièrement horrifiés par cette ignominie", a-t-il ajouté.
- 'Acte ignoble' -
Des opérations de ratissages "avec des moyens terrestres et aériens" sont en cours pour retrouver les soldats portés disparus et "rechercher et mettre hors d'état de nuire les auteurs de cet acte ignoble dont la cruauté est sans égale", a poursuivi Hassoumi Massaoudou.
"Il s'agit pour nous de ne pas donner de répit à Boko Haram", a commenté le général Seïni Garba, chef d'état-major des armées du Niger, filmé par la télévision publique depuis Diffa, la capitale du sud-est nigérien, frontalier avec le nord-est du Nigeria, considéré comme le fief des islamistes.
"Il ne faudrait pas que cette action de Boko Haram entame notre détermination", a lancé l'officier, ajoutant que "Boko Haram ne peut pas gagner" contre la coalition régionale.
Après l'assaut donné contre la position de l'armée nigérienne, les éléments de Boko Haram "ont retourné leurs armes contre les habitants", "visant les têtes" de ceux qui s'étaient jetés à l'eau pour leur échapper et "brûlant vivants beaucoup de résidents dans leurs maisons", a raconté lundi à l'AFP Umar Yerima, un pêcheur nigérian qui vivait sur cette île.
Aucune attaque importante de Boko Haram n'avait été recensée depuis plus d'un mois au Niger, où le groupe armé nigérian avait multiplié les assauts en février. "Les risques de survenance d'attentats sont même très réduits du fait de l'élimination de tous les acteurs potentiels", avait assuré mi-mars à l'AFP Mohamed Bazoum, un proche du président nigérien Mahamadou Issoufou.
"La situation est totalement sous contrôle" au Niger, "il n'y a plus de chance que Boko Haram prenne une ville, même sur le lac Tchad", une importante surface d'eau partagée entre Tchad, Cameroun, Nigeria et Niger, avait-il assuré.
Karamga avait déjà été attaquée le 20 février par le groupe islamiste. Sept soldats nigériens et 15 combattants islamistes, ainsi qu'un civil, avaient été tués, selon un bilan officiel.
FAURE GNASSINGBE REMPILE POUR UN 3E MANDAT PRÉSIDENTIEL AU TOGO
Marc BASTIAN, Emile KOUTON |
Publication 29/04/2015
Lomé, 29 avr 2015 (AFP) - Le président sortant Faure Gnassingbé, dont la famille régente le Togo depuis 48 ans, a été réélu par 58,75% des suffrages exprimés, contre 34,95% à son principal adversaire Jean-Pierre Fabre, a annoncé mardi soir la commission électorale togolaise.
"La commission électorale nationale constate que Faure Essozimna Gnassingbé est élu au titre des résultats provisoires, sous réserve de confirmation de ces résultats par la Cour constitutionnelle", a déclaré le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Taffa Tabiou.
L'abstention s'élève à 40,01%, contre 35,32% à la précédente présidentielle de 2010. Sans surprise, M. Fabre est arrivé en tête à Lomé, historiquement acquise à l'opposition, même si M. Faure y a gagné des voix. Ce dernier domine largement dans le Nord, région d'origine de sa famille.
"C'est la victoire du peuple togolais qui entend, avec le président Faure Gnassingbé, continuer à avancer vers le progrès et dans la paix", a réagi la présidence togolaise. Jean-Pierre Fabre n'a pu être joint. Son porte-parole Eric Dupuy n'a pas souhaité s'exprimer.
Devant le siège de l'Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir, une cinquantaine de sympathisants de Faure Gnassingbé dansaient sur des chansons de campagne du président vers 22h30 (locales et GMT), peu après l'annonce des résultats.
La famille Gnassingbé dirige depuis 48 ans le Togo, petit pays d'Afrique de l'Ouest comptant sept millions d'habitants. Faure Gnassingbé avait été porté au pouvoir par l'armée en 2005 à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui régna d'une main de fer pendant 38 ans.
Une présidentielle calamiteuse avait suivi la même année, entachée de violences (400 à 500 morts et des milliers de blessés, selon l'ONU) et de fraudes massives.
Après plusieurs réformes - multipartisme, liberté de la presse, abolition de la peine de mort - qui ont entraîné en 2007 la levée des sanctions internationales instaurées du temps de son père pour "déficit démocratique", M. Gnassingbé avait été réélu en 2010 avec 60,88% des voix, déjà contre M. Fabre (33,93%), dans un scrutin contesté par l'opposition mais jugé accceptable par la communauté internationale.
- Opposition peu convaincante -
L'Union Européenne (UE), principal bailleur de fonds du Togo, a estimé que l'élection de samedi s'était "déroulée dans le calme, confirmant l'attachement du peuple togolais à la démocratie".
La Commmunauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'Union Africaine (UA), qui avaient déployé des observateurs électoraux, ont également décrit un scrutin libre et transparent.
L'opposition, dont M. Fabre, le leader, présente une personnalité peu consensuelle, a peiné à proposer une réelle alternative et s'est présentée divisée, avec trois autres candidats:
Tchabouré Gogué, président de l'Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), a obtenu 3,08% des suffrages, Komandega Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET), 1,06%, et Mouhamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD, opposition), 0,99%.
L'annonce de résultats partiels se faisait jusque-là au compte-gouttes, le comptage piétinant parce que le camp Fabre contestait certains résultats en criant à la fraude.
L'analyste politique togolais David Ihou s'était étonné de ces accusations, "tous les procès-verbaux" des bureaux de vote ayant été signés par "des représentants de chaque candidat". Il avait dénoncé "une stratégie d'obstruction" menée par l'opposition.
La venue mardi à Lomé du président ghanéen John Dramani Mahama, président en exercice de la Cédéao, et de son homologue ivoirien Alassane Ouattara semble avoir débloqué la situation.
Les deux chefs d'Etat, après avoir rencontré MM. Gnassingbé et Fabre, ont demmandé à la commission électorale "de continuer et d'accélérer le processus électoral", et aux éventuels plaignants de se tourner vers la Cour constitutionnelle, selon M. Mahama.
Ils ont également enjoint la Céni "de transmettre (son) rapport à la Cour constitutionnelle" mercredi, selon le chef de la commission. Après les avoir rencontrés, le ton de M. Fabre s'était adouci: il avait reconnu qu'il fallait "laisser la Céni faire son travail".
PAR KESSO LAKE
BOKO HARAM: BORROWING POWER FROM AN OUTSIDE CONTEXT TO STRIKE GREATER TERROR?
In a move that seemed engineered to launch a publicity campaign to strike fear into the hearts of sub-Saharan Africans, and garner intense western media attention, on Sunday, 7 March 2015, the Islamist Nigerian terrorist group Boko Haram pledged its allegiance to The Islamic State of Iraq and Syria (ISIS). What does this pledge of allegiance to ISIS mean? Will it expand Boko Haram’s effective terrorist capacity, or simply make sub-Saharan Africa and the western world fear it more?
Boko Haram, which means “Western education is forbidden”, is an Islamist terrorist group based in North-East Nigeria, founded in 2002. The group’s official Arabic name is Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’Awati Wal-Jihad, meaning, “Group of the People of Sunnah for Preaching and Jihad”. Though the group is based in Nigeria, it is also active in neighboring African countries such as Cameroon, and Niger, and in Chad.
Boko Haram was founded as a Sunni Islamic fundamentalist movement that believed in a strict form of sharia law. It later developed into a Salfist-jihadi group in 2009. Its goals are to establish an Islamic state within Nigeria. So far, the group has been successful in capturing several states within the country that the government has had much trouble trying to get back.
Boko Haram has been responsible for many violent acts, and was responsible for the deaths of over 5,000 civilians between July 2009 and June 2014. The first most notable violent uprising was in 2009 when Boko Haram clashed and rioted against police in reaction to the confiscation of several weapons, and the arrest of several Boko Haram members. This also led to the arrest of former Boko Haram leader Mohammed Yusuf, who died in custody while “attempting to escape”.
In September of 2010, Boko Haram successfully broke one hundred and five of its members out of prison in Maiduguri, and went on to conduct various attacks in northern Nigeria. In 2011, the group managed to bomb the United Nations Headquarters in Abuja, which marked the first time that the group had struck at a Western target.
In 2012, the Nigerian Government was forced to declare a State of Emergency because of the 115 attacks that Boko Haram had carried out in 2011, with a total death toll of five hundred and fifty people. After the declaration, the leaders of Boko Haram gave all southern Nigerians living in the north three days to leave, and after those three days, started conducting attacks on Christians and members of the Igbo ethnic group.
The attack that garnered the most international attention was the 2014 kidnapping of over two hundred and seventy six Nigerian schoolgirls. Fifty of the girls managed to escape, but to date, the remainder is still captive. Current Boko Haram leader, Abubakar Shekau, announced his intention to sell all of the girls into slavery.
The majority of Boko Haram’s attacks have been conducted in Nigeria, however, since 2014, the group has begun to spread to countries such as Cameroon, Niger, and Chad, and it has announced that it will start attacking in neighboring Benin.
The reason the pledge to ISIS is so important is because it indicates that Boko Haram may have plans to expand throughout West Africa. The group is no longer solely a Nigeria-focused group. Though its primary goal will remain for Boko Haram to establish an Islamic State in Nigeria, by pledging allegiance to ISIS, and perhaps entering ISIS’ well-funded terrorist network, Boko Haram may now become a serious threat to the majority of West African countries.
The moment Boko Haram pledged its allegiance to ISIS, people around the world asked themselves what changes Boko Haram would make. Even before Boko Haram’s pledge of ISIS allegiance, its strategy had begun to shift in a way that seemed to mimic the ISIS strategy. Mere days before Boko Haram’s pledge, it released an ISIS-style video that showed the beheading of two men at the hands of the group.
Though neither media outlets nor governments could confirm that the video was authentic, just the fact that Boko Haram released a violent beheading video appeared to indicate a ratcheting up of the group’s terror strategy that I believe will persist.
Due to Boko Haram’s recent pledge, I believe that the group will begin to focus beyond Nigeria, Cameroon, Chad, and Niger, and will attempt to spread throughout the rest of West Africa into countries such as Mali and Senegal.
Now that ISIS has accepted Boko Haram’s pledge, its attack strategy may shift in a way that the world has not seen before. In the past, Boko Haram has sent hundreds of militants to invade and completely destroy whole villages, leaving countless dead. Now that Boko Haram is officially a branch of ISIS, I believe that they will conduct more targeted terrorist attack throughout West Africa, such as the shooting at a nightclub in Bamako, Mali, which left five dead.
Boko Haram is going to stop focusing on the villages, and start trying to attack in the big cities where there will be more attention. So far, though its attacks have been brutal and left many dead. Most Boko Haram attacks, aside from the kidnapping of more than two hundred schoolgirls, have failed to truly capture worldwide attention.
Bolstered and perhaps newly emboldened by its pledge of allegiance to ISIS, Boko Haram may not only step up its efforts in terms of attacks in West Africa, but may also begin to focus more on Western targets such as UN offices, NGOs, and foreigners travelling in territories controlled by Boko Haram. Certainly, the relative porosity of West Africa’s borders, combined with the remoteness of certain national territories that are not effectively controlled by their governments, will make it easy for it to expand to countries such as Burkina Faso, Mali, and Senegal, and beyond these countries to Gambia, Guinea-Bissau, and Guinea.
With this pledge, Boko Haram threatens to be a much greater source of terror to the entire world. Whether or not its allegiance to ISIS results in the material and financial means to make good on this threat remains to be seen.
La transhumance continue de défrayer la chronique, après la sortie des responsables socialistes, de la Ligue démocratique sénégalais (Ld), c’est au tour du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) de juger cette pratique «inélégant.» Mieux le secrétaire général du parti gauchiste conçoit la transhumance comme un phénomène qui n’est pas sérieux, aux antipodes des valeurs des précurseurs de la République.
La question sur la transhumance politique continue de susciter des réactions au niveau des alliés du président, Macky Sall, réunis dans la coalition Benno Bokk Yakaar. Refusant catégoriquement de répondre au député «apériste», Abdou Mbow qui a tiré sur les formations politiques de gauche, le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) à recadrer ce débat.
Considérant que «la transhumance n’est pas sérieux», Maguette Thiam déclare : «la transhumance n’est pas un fait sérieux, ni rigoureux. Nous sommes des partis marxistes léninistes et nous tenons comptes de nos pré- curseurs.
Ces figures qui ont toujours incarnées la valeur qui consiste à poser des débats sur des questions économiques et sociales pour aider les populations.»
Relativement aux attaques perpétrées à l’encontre des partis gauchistes par le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (Apr), Abdou Mbow taxant les partis gauche de « poids plume jamais partants », le marxistes minimise et préfère renvoyer le jeune républicain au congrès du Pit de novembre 1972. Fruit de la lutte pour les travailleurs et les préoccupations sociales.
« Le Pit est un parti pour la transformation sociale depuis le grand congrès de 1972, qui roule pour l’intérêt des couches sociales », explique Maguette Thiam, dans un entretien avec Grand’Place. Le secrétaire général du Pit a par ailleurs, invité les politiques à méditer les changements des sénégalais qui voient autrement la manière de faire de la politique.
« Lorsqu’on regarde les populations d’hier et celles d’aujourd’hui, la différence est évidente. Il faut être conscient par rapport au contexte auquel nous vivons actuellement.
Car, il y a un grand changement et il faut tenir compte de ça. Aujourd’hui, les populations sénégalaises veulent voir les choses autrement et non à travers cette manière », explique, Maguette Thiam.
''CE SONT LES TRANSHUMANTS QUI NOUS ONT FAIT PERDRE LE POUVOIR''
Le «Wadiste», Pape Samba Mboup alias Alfred, a fait une sortie très riche en enseignements sur actusen. com. Et, c’est pour faire des révélations sur sa dernière rencontre avec le président de la République, Macky Sall. Extraits…
Audience avec Macky Sall
D’abord, je tenais à préciser que si j’ai rencontré Macky Sall, ce n’est pas pour la libération de Karim Wade, mais plutôt pour les retrouvailles de la famille libérale. Après notre rencontre, je pensais que Macky Sall, allait comprendre le sens de notre discussion. Car, je lui ai signifié que les gens qui l’entourent ne cherchent que le pouvoir.
Prenons le Parti socialiste (Ps), qui est dans la Coalition du présidentielle, il aura un candidat. Parce que, le Ps est un grand parti. Et les socialistes, pour rien au monde, ne raterons les prochaines élections présidentielles. Ça serait inadmissible… en plus, le Ps est un grand parti.
Et Macky Sall risque de se retrouver avec les 25% qu’il avait en 2012. Mieux, il risque de ne pas aller au second tour pour les prochaines élections présidentielles de 2017. Ainsi, seul le Pds est son seul recours. En plus, Macky Sall est de la famille libérale.
C’est normal qu’une personne quitte une famille, lorsqu’il n’est pas d’accord avec le chef de famille, mais une retrouvaille n’est toujours pas exclue car, sa rencontre avec Wade est toujours d’actualité.
Mandat présidentielle
Sincèrement, Macky Sall, a peur sur son mandat. D’abord, il n’aura pas de bilan durant son premier mandat. Ensuite, à part la traque des biens mal acquis, il n’a rien d’autre à présenter comme bilan. La couverture maladie universelle est un échec et pour le moment, les inaugurations qu’il est en train de faire, concerne des projets que Me Abdoulaye Wade a initié.
Sur la transhumance
Moi, je pense que chacun à le droit d’aller intégrer un parti qu’il souhaite. Mais aujourd’hui, Macky Sall doit faire attention avec ces transhumants. Car, ils ne viennent pas avec la base, parce que les sénégalais ont banni cette méthode qui ne cherche que des privilèges et de l’argent. Ces gens-là ont tourné le dos à Wade, après avoir mangé les greniers de ce dernier.
Aujourd’hui, ils intègrent l’Apr avec un seul but qui est de manger les greniers de Macky Sall. Ce sont ces gens-là qui nous ont fait perdre le pouvoir. Je trouve que Macky Sall perd son temps en accueillant les transhumants. Car, ils n’ont aucune valeur politique et il risque de perdre le pouvoir avec eux.
Affaire Karim Wade
Macky Sall était animé par la fougue et l’euphorie du pouvoir. En plus, il a été manipulé par son entourage sur la traque des biens mal acquis. Aujourd’hui, Karim Wade est emprisonné sans preuve. Et Alboury Ndao a manipulé les sénégalais, y compris le président de la République, Macky Sall. Karim Wade est notre candidat.
Il est élu démocratiquement et s’il n’est pas libéré d’ici les élections présidentielles, nous allons le libérer nous-mêmes par A ou B. Nous n’allons pas dire ce que nous allons faire mais le moment venu, nous allons le libérer. Et il va sortir. Ou bien, il n’y aura pas d’élection sans Karim Wade en 2017.
L’INDONÉSIE A EXÉCUTÉ SEPT CONDAMNÉS ÉTRANGERS, MALGRÉ DE VIVES CRITIQUES INTERNATIONALES
Cilacap (Indonésie), 29 avr 2015 (AFP) - L'Indonésie a, malgré les appels insistants de la communauté internationale, exécuté mercredi huit condamnés à mort pour trafic de drogue, parmi lesquels sept étrangers, tandis qu'une Philippine a obtenu un sursis au dernier moment, selon des médias locaux.
Défiant de vives critiques internationales et de multiples appels à la clémence, les autorités ont fusillé sept hommes peu après minuit (17h00 GMT mardi), selon ces médias.
Cependant, une Philippine a obtenu un sursis à la dernière minute, après qu'une personne soupçonnée de l'avoir recrutée pour transporter de la drogue en Indonésie s'est rendue aux autorités aux Philippines, ont indiqué la chaîne publique Metro TV et le journal Jakarta Post.
"Nous sommes tellement heureux. Je n'arrive pas y croire. Je n'arrive pas à croire que mon enfant va vivre", a déclaré Celia Veloso, mère de la condamnée, à la radio philippine DZMM. "Les miracles se réalisent donc", a-t-elle ajouté.
Les huit hommes - deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien - ont été passés par les armes au complexe pénitentiaire de l'île isolée de Nusakambangan, accessible par la ville portuaire de Cilacap, selon les médias.
Aucune confirmation officielle n'a pu être obtenue pour le moment. L'Australie a annoncé mercredi qu'elle allait rappeler son ambassadeur après les exécutions de deux de ses ressortissants, selon le Premier ministre Tony Abbott.
Un haut responsable du ministère australien des Affaires étrangères avait auparavant qualifié sur Twitter la peine de mort d'"abus de pouvoir étatique" et le leader de l'opposition travailliste australienne Bill Shorten avait demandé une "réponse forte" de la part du gouvernement de son pays.
La France a réagi en rappelant "son opposition à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances" et s'est dit "solidaire avec les pays des ressortissants" étrangers exécutés.
"Les autorités françaises demeurent totalement mobilisées en faveur de Serge Atlaoui, dont la situation reste très préoccupante", a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Le gouvernement brésilien a accueilli avec "profonde consternation" l'exécution en Indonésie pour trafic de drogue de Rodrigo Gularte, deuxième Brésilien exécuté dans l'archipel depuis le début de l'année, et annoncé qu'il réévaluerait sa relation avec ce pays.
Le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira a rappelé depuis Bogota que Gularte souffrait de schizophrénie et assuré "ne pas contester le processus judiciaire (...) mais contester l'application de la sentence, pour des raisons humanitaires".
- Peloton de 12 tireurs -
En Indonésie, les condamnés à mort sont extraits de leur cellule à l'isolement, conduits dans une clairière, attachés à un poteau et fusillés par un peloton d'exécution de 12 tireurs.
Condamné à mort lui aussi pour trafic de drogue, le Français Serge Atlaoui, 51 ans, avait été retiré au dernier moment de cette liste en raison d'un recours devant la justice. Mais le parquet général indonésien a réaffirmé mardi à l'AFP qu'en cas de rejet de sa procédure administrative, il serait exécuté seul et que les autorités n'attendraient "pas très longtemps".
Intransigeant sur l'application de la peine de mort pour trafic de stupéfiants, le président indonésien Joko Widodo est resté sourd aux nombreux appels à la clémence et aux pressions diplomatiques internationales contre la peine capitale, qui s'étaient intensifiées jusqu'au dernier moment.
L'ONG Amnesty International a vivement critiqué les nouvelles exécutions "totalement répréhensibles" et appelé le président indonésien à "abandonner immédiatement les projets de nouvelles exécutions". Dans les heures qui ont précédé la mort des condamnés, les familles des détenus ont rendu une dernière visite à leurs proches, dans une atmosphère empreinte d'angoisse, de tristesse et d'émotion.
"S'il vous plaît, président, ne le tuez pas", avait imploré, en larmes, la mère du condamné australien Myuran Sukumaran, 34 ans. Le deuxième Australien exécuté, Andrew Chan, 31 ans, avait épousé lundi sa compagne indonésienne lors d'une cérémonie en présence de membres de la famille et d'amis au complexe pénitentiaire, son dernier souhait.
L'un des avocats indonésiens représentant les deux Australiens s'est dit "désolé" sur Twitter de n'avoir pu empêcher leur exécution. "J'ai échoué. J'ai perdu", a écrit Todung Mulya Lubis. L'information sur le sursis accordé contre toute attente à la Philippine Mary Jane Veloso est intervenue après une intense campagne dans son pays pour lui sauver la vie.
Cette domestique de 30 ans, mère de deux jeunes garçons, n'a cessé de répéter qu'elle avait été victime d'un réseau international de trafiquants de drogue. "C'est la meilleure nouvelle qu'on pouvait imaginer, en particulier pour un avocat qui a presque tout vu", a réagi l'avocat de la jeune Philippine, Edre Olalia, à Cilacap.
Le président philippin Benigno Aquino s'était personnellement impliqué en demandant la clémence de son homologue indonésien, et le champion de boxe philippin Manny Pacquiao, star dans son pays et très populaire en Indonésie, avait interpellé dans une vidéo M. Widodo en le suppliant de ne pas exécuter Mary Jane Veloso.
Peu après sa prise de fonction en octobre dernier, le président indonésien a rejeté toutes les demandes de grâce de condamnés à mort pour trafic de drogue, estimant que son pays avait besoin d'une "thérapie de choc" pour faire face à ce fléau qui fait des milliers de morts chaque année.
En janvier, l'Indonésie avait fusillé six condamnés pour trafic de drogue (dont cinq étrangers), provoquant des critiques internationales. Le Brésil et les Pays-Bas avaient rappelé leur ambassadeur pour protester contre l'exécution d'un ressortissant de leur pays.
LE DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES POINTE DU DOIGT
Les travailleurs de Senecor, usine de fabrication des mèches de coiffure, sont dans tous leurs états. En effet, leur bras de fer avec leur responsable du personnel continue des plus bel. Ce Lundi, la goutte à fait déborder la vase.
Le conflit opposant les employés de Senecor et leur directeur des ressources humaines, commencent à prendre une nouvelle ampleur. Il prend depuis quelques temps les allures de confortements physiques.
C’est ce qui s’est passé ce Lundi lorsque des employés ayant pris conscience de leurs droits afin de défendre leurs intérêts, ont voulu entrer dans l’usine. Ils se sont heurtés à la détermination ferme des vigiles qui venaient de recevoir des directives de leur patron qui leur avait ordonné de ne pas, à aucun prix, laisser passer ces travailleurs.
Dès huit heures, à l’entrée de l’usine, ils étaient des centaines à s’amasser devant les portes de leur lieu de travail. Subitement, comme une masse, ils décidèrent d’entrer dans les lieux « interdits ». C’est alors que les vigiles en faction devant le portail et la guérit, brandirent des matraques et des gourdins qu’ils frappaient dans la foule.
Il s’en suivit un brouhaha et un raffut indescriptible suivi d’un sauve qui peut surtout du côté des femmes qui constituaient la majorité de l’assistance. C’est ainsi qu’on comptera trois blessés graves du côté des travailleurs et plusieurs personnes atteints légèrement.
L’avant-veille, les vigiles avaient aussi l’ordre de disperser la rencontre des délégués où ils utiliseront des bombes lacrymogène et des gourdins. Mais, la gendarmerie est venue veiller au grain afin que les choses ne dégénèrent pas.
Selon Cheikh Abdou Lahad Seye, les conditions de travail dans l’usine de fabrication de mèches pour la coiffure, sont inhumaines. En effet, persiste-til, « ici, c’est pire que la maison des esclaves de Gorée.
Certains d’entre nous sont là depuis plus de dix ans et ne sont pas encore embauchés. Ils sont toujours des journaliers. Ici, c’est la précarité totale. Tout cela est causé par le directeur Pape Amadou Fall qui coopère avec les coréens et qui fait du n’importe quoi ».
Pis, l’employé de Senecor signale qu’il des licenciements en à plus finir dans la boite. Raison pour laquelle, ses amis et lui dénoncent : « certains de nos camarades ont été licenciés de manière abusive alors qu’ils sont là depuis près de dix ans.
Tout simplement pour un problème de production ». Il faut noter que depuis 2010, les employés de Senecor revendiquent de meilleures conditions de travail au moment où, règne dans cette société appartenant à des coréens, règne une véritable « exploitation de l’homme par l’homme », selon leurs propres termes.
Le traitement salarial n’est pas enviable, tout comme le nombre d’heures de travail ainsi que le mode de paiement car les travailleur sont payés à la tâche. Lorsque nous sommes entrés en contact avec le directeur du personnel, Pape Amadou Fall, il a clairement signalé qu’il ne dé- sire pas s’adresser à la presse.
''ON DOIT FORMER LES JEUNES POUR LES SOUSTRAIRE À L’ENDOCTRINEMENT''
La 10e session du Comité permanent de l’information et des affaires culturelles (Comiac) a vécu, hier. Le président de la République, Macky Sall, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, en a profité pour donner la solution face à l’intégrisme religieux ou le terrorisme.
Il n’y a pas trente six solutions pour vaincre le terrorisme en Afrique et dans le monde. Et c’est le chef de l’Etat qui donne le remède. Dans son allocution, à l’ouverture de la 10e Session de cette rencontre annuelle de la Oumma, il a appelé la communauté musulmane à se mobiliser pour barrer la route à cette recrudescence de la violence au nom de l’islam qu’il qualifie d’«actes insensés qu’aucune cause ne pourrait justifier».
Non sans dénoncer cette volonté d’une minorité religieuse de prendre en otage la religion musulmane. «Notre communauté religieuse doit redoubler de vigilance et de dynamisme. (…). Œuvrer pour la paix, c’est d’abord former les jeunes pour les soustraire à l’endoctrinement.
C’est aussi d’offrir aux jeunes la chance de se sentir eux-mêmes utiles à la population et leur permettre de comprendre, d’accepter et de respecter la diversité culturelle», a plaidé Macky Sall face aux participants venus de pays membres de la communauté musulmane.
Aussi, invite-t-il le Comité permanent de l’information et des affaires culturelles (Comiac) à réfléchir «sur la mise en place d’un réseau pour les jeunes». Dans la foulée, le président Macky Sall, qui a vivement dénoncé l’islamophobie, a plaidé pour l’implication de la presse dans la sensibilisation des jeunes qui sont les plus exposés au terrorisme.
«Nos médias doivent revisiter et faire redécouvrir aux jeunes et moins jeunes l’histoire des cultures et des civilisations musulmanes. Nous devons revisiter nos sites historiques. Nous devons revisiter l’œuvre des grandes personnalités qui, toujours et de tout temps, ont contribué au rayonnement de notre Oumma», a encore soutenu le président du Comiac.
Macky Sall, qui a invité l’Agence islamique internationale d’information (Iina) à jouer pleinement son rôle, rappelle que «Cela fera revivre notre his toire. Témoigner, nous-mêmes, de notre propre valeur et civilisation ne procède même pas à de l’autoglorification.
Mais au contraire, cela permet de maintenir le flambeau multiséculaire qu’avait porté une petite communauté à la Mecque. Et si cette petite communauté mecquoise n’avait pas fait cela, nous ne serions pas aujourd’hui ici pour représenter près d’un milliard de musulmans dans le monde».
LES CONTESTATAIRES FONT UN PROCÈS D’INTENTION AU CHEF DE L’ETAT
MARIEME BADIANE, PRÉSIDENTE DES FEMMES DE BENNO BOKK YAKAAR
La réplique des «apristes» suite aux attaques virulentes des responsables de la Ligue démocratique (Ld) qui ont décrié le week-end dernier l’implication de la famille présidentielle dans la gestion du pouvoir, continue.
La sortie du troisième Vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, traitant les partis de gauche de poids plumes jamais partant, n’était qu’un début. L’argumentaire défensif du jeune député attise le feu.
Les étincelles de ce torride feu ne s’estompent pas, une autre personnalité, influente dans la formation politique du président de la République, Macky Sall, la présidente du Mouvement des femmes de la Coalition Bonno Bokk Yakaar, le Ministre, Marième Badiane apporte, ici, sa part de riposte.
Cette dernière considère que le plus important, n’est point de palabrer au niveau des médias ou sur la place publique, mais plutôt de travailler à la réussite des initiatives de développement et des solutions visant à apporter des réponses adéquates aux attentes des populations.
«Les enseignements reçus du président de la République, Macky Sall seraient nous commandent de travailler et produire des résultats palpables. Ce n’est pas seulement des documents. Les gens ont tendance à se focaliser sur des appréciations dans des généralités. Ils oublient même des fois, la genèse de la chose », regrette la conseillère à la présidence de la Réplique, Marième Badiane.
Lorsque le président Macky Sall était dans l’opposition qui l’a aidé, qui l’a accompagné ? S’est demandée la responsable des femmes de l’Alliance pour la République (Apr) avant d’ajouter, que c’est sa famille d’abord et ses amis qui l’ont soutenu.
Ainsi, elle trouve donc très anormal que le président de la République, Macky Sall, puisse mettre ses souteneurs au frigo. Dans sa logique, Marième Badiane pousse le bouchon plus loin, en indiquant que les contestataires font «un procès d’intention à l’égard des proches du président.»
Dans cette même veine, le ministre conseiller du Chef de l’Etat, se félicite de la nomination du frère de la première dame, Mansour Faye, au poste de Ministre en charge du secteur de l’hydraulique dans le gouvernement.
Cet homme, soutient Mme Badiane, a été très déterminant dans le dispositif ayant conduit Macky Sall à la magistrature suprême. «Le président de la République n’a jamais favorisé la transhumance. Il n’a jamais fait l’apologie de la transhumance.
Mais, il prône la compétence dans son gouvernement. Et, il n’ya rien de mal à cheminer avec des personnes, techniquement capables de propulser le pays vers le développement», estime cette dernière.
Comme vous l’aviez annoncé au mois de décembre 2014, vous venez effectivement de prendre votre retraite, après la passation de service du 21 février 2015 avec votre successeur Mgr Benjamin Ndiaye, à qui nous souhaitons la bienvenue et adressons nos encouragements.
Votre décision de vous retirer ne peut laisser indifférent. Car les quatorze années passées à la tête de l’Eglise catholique du Sénégal, ont convaincu tous vos compatriotes que vous êtes bien de la lignée des grands guides religieux, à l’image du Cardinal Hyacinthe Thiandoum et de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh.
En effet, vous partagez avec ces illustres disparus, une même pédagogie qui rappelle que le guide religieux n’est rien d’autre que l’homme responsable.
L’homme responsable, selon la définition de Emmanuel Mounier, est «celui que le monde interroge et qui répond». Il faut dire que vous avez toujours répondu présent, face aux interrogations d’une extrême gravité, posées par le régime de la première alternance survenue en l’an 2000.
En effet, le 19 mars de cette année-là, les Sénégalais avaient élu, dans la joie et l’allégresse, Me Abdoulaye Wade, qui avait promis de faire du Sénégal «un pays où coulent le lait et le miel», après les quarante années de traversée du désert avec les Socialistes. Mais celui qu’on attendait comme un messie, était en réalité, un grand prédateur devant l’Eternel, qui ne se gênait pas de se glorifier d’avoir fabriqué des milliardaires.
En clair, il s’agissait là d’un appel au culte de «l’idolâtrie de l’argent», pour reprendre vos propres termes. A plusieurs reprises, vous avez dénoncé cette idolâtrie de l’argent, à laquelle toute l’élite ou presque, avait succombé.
C’est ainsi que vous avez exprimé à haute et intelligible voix, votre désapprobation de la politique des enveloppes, des mallettes, sans oublier les sordides protocoles que de grands bandits ont conclus sur le dos du Peuple.
Evidemment, les aboyeurs professionnels du régime de «l’alternoce», chagrinés par votre francparler, n’avaient trouvé rien de mieux que de proférer des menaces de mort à votre encontre. Mais leurs menaces étaient de nul effet sur un homme de Dieu dont le credo est de dire la vérité, rien que la vérité, à temps et à contre temps, pour reprendre l’abbé André Latyr Ndiaye dans sa cinglante réplique aux propos méchants et malveillants que Me Wade avait tenus sur l’Eglise en 2010.
A l’image de Jean-Baptiste qui n’a pas renoncé à son «devoir d’irrespect» en dénonçant les tortuosités du roi Hérode Antipas, vous aussi, vous vous êtes fait le pieux devoir de dénoncer l’impunité que le régime libéral avait élevée à la hauteur d’une institution, à travers une série d’actes de prévarication et de «crimes sans criminels» qu’il serait fastidieux d’énumérer.
Parmi «ces crimes sans criminels», on se souvient que devant les autorités administratives, vous aviez fermement condamné le meurtre du jeune Malick Bâ victime des découpages politiciens de la commune de Sangalkam. On se souvient aussi de l’incendie des locaux de la Cnts, au cours duquel le chauffeur Moussa Aw fut aspergé d’essence et brûlé vif par des individus bien identifiés, et qui n’ont pas été inquiétés outre mesure.
Bien sûr, on se souviendra toujours du naufrage du Joola, la plus grande catastrophe maritime de l’histoire. A la différence du naufrage du «Titanic», survenu quatre-vingt-dix ans plus tôt, en raison de ce que le péril était masqué dans les profondeurs de l’océan sous forme d’un iceberg, le Joola avait coulé bien que le péril montrât ses mille visages.
A l’époque, lorsque les Ponce Pilate invoquèrent le «Ndogal Yalla» (la volonté de Dieu), vous leur aviez rétorqué de laisser Dieu tranquille pour assumer leur lourde responsabilité dans cette tragédie. Mais au lieu de s’assumer, ils ont préféré se laver de tous leurs crimes abominables par le vote d’une loi non moins abominable : la loi Isidore Ezzan du 7 janvier 2005, qui absout les criminels et notamment, ceux qui sont impliqués dans l’affaire Me Seye, et qui, on se rappelle, avaient été libérés avant de percevoir des indemnités substantielles (pour services rendus ?).
Après le naufrage du Joola, le pire restait à venir. Il arriva, lorsque l’émigration clandestine qu’on déplorait déjà durant les années 90, prit brusquement une ampleur d’apocalypse. Apparemment il ne s’était rien passé, sauf que le fils «adoptif» de Me Wade venait de révéler au grand jour ce mot terrible que son mentor aurait prononcé lors de sa prise de fonction en l’an 2000 : «Nos soucis d’argent sont terminés.» Les jeunes avaient immédiatement compris qu’il ne leur restait plus que l’alternative «Barca ou Barsak».
Face à cette situation, vous aviez en son temps, dénoncé une politique à courte vue qui plonge la multitude dans le désespoir.
En 2011, lorsque Abdoulaye Wade se permit de tripatouiller la Constitution, par son fameux «ticket» à la seule fin de baliser pour son fils, un raccourci lui permettant d’accéder au pouvoir sans coup férir, vous n’aviez pas manqué d’exprimer votre désapprobation en disant que la Constitution devait être respectée.
Autrement dit, qu’on ne doit pas y retoucher, sous peine de commettre un sacrilège. Mais celui qui, en maintes circonstances a prouvé qu’il a beaucoup de suite dans le sacrilège, ne vous écouta pas. Mal lui en prit : le 23 juin 2011, il sera obligé de retirer son «ticket» pour sauver son fauteuil.
Mais c’est archi connu que Me Wade est l’homme qui ne se repose jamais ; toujours en train d’agiter ou de dérouter ses compatriotes. Au lieu de tirer les leçons du dés- aveu populaire du 23 juin 2011, sans précédent de l’histoire du Sénégal, et qui l’avait complétement réduit à quia, il reprit la parole le 14 juillet 2011 en annonçant sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 par cette ahurissante déclaration : «Ma wakhone wakheet.» J’avais dit (que je ne pouvais pas briguer la présidentielle de 2012), je me dédis. C’était très mal parti pour l’élection présidentielle.
A l’approche de cette échéance électorale, vous avez pris conscience de la nécessité de faire quelque chose afin de conjurer l’orage qui planait sur le pays. C’est ainsi que vous avez pris sur vous, d’aller à la rencontre de celui qui devenait de plus en plus solitaire depuis sa décision d’être candidat à sa propre succession.
A bien des égards, votre rencontre ferait penser à celle de Guilgal, où le juge Samuel était venu annoncer au roi Saül sa prochaine destitution de la direction du Peuple d’Israël, laquelle direction allait échoir à son lieutenant David.
Sans connaître la teneur de votre entretien, on devine que la substance était de faire comprendre à Me Wade que le vrai problème n’est pas de gagner ou perdre l’élection, mais de préserver la paix et la concorde qui ont toujours prévalu dans un pays qui lui a tout donné ; et aucun pays au monde ne peut éternellement continuer à donner parce qu’il y a un temps pour toute chose : un temps pour être aux affaires, un autre temps pour se retirer des affaires.
Mais la sagesse de l’Ecclésiaste ne peut faire fléchir un esprit obnubilé par le pouvoir. Comme prévu, il participa donc à l’élection présidentielle. Le 25 mars 2012, l’histoire biblique évoquée plus haut allait se répéter : le Peuple sénégalais avait «destitué» Me Wade en jetant son dévolu sur son lieutenant Macky Sall. Une fois n’est point coutume, il faut rendre justice à Me Wade d’avoir accepté sa «destitution».
Il faudra aussi vous en remercier infiniment car la rencontre dont vous avez pris l’initiative, ne peut être étrangère au sursaut de Me Wade à travers le coup de fil adressé à son vainqueur.
Au nouveau pouvoir, vous avez exprimé votre soutien pour la traque des biens mal acquis parce qu’un homme de Dieu doit plaider la cause de la multitude spoliée (une cause juste et noble) et non celle d’une bande de spoliateurs (une cause injuste et ignoble).
Fidèle à vous-même, vous avez, comme au temps de l’ancien pouvoir, invité les nouvelles autorités à s’acquitter de leurs missions régaliennes et notamment : soulager les populations et surtout les plus démunies face aux besoins de se nourrir, de se loger et de se soigner.
Créer des emplois pour désamorcer cette véritable bombe que constitue le chômage car il est prouvé que ne rien faire est le chemin du mal faire. Assurer les travailleurs qui subissent la loi d’airain des salaires, une ‘’juste rémunération’’ conformément a l’esprit et a la lettre de ce commandement du Deutéronome qui interdit «d’exploiter l’ouvrier humble et pauvre».
Tout cela, pour dire aux nouvelles autorités de ne pas oublier leurs promesses électorales pour l’instauration d’une justice sociale sans laquelle il n’y a pas de paix.
Il faut dire que le mot «paix» a toujours rythmé vos discours. C’est ainsi que lors de votre message de Noël du mois de décembre 2014, vous aviez, comme d’habitude, prié pour le retour définitif de la paix en Casamance, et qu’elle se renforce de jour en jour au Sénégal et partout ailleurs dans le monde. Parce que justement la paix est une construction permanente, une œuvre de tous les jours, de tous les instants.
Pour ce faire, il faut devenir (ou redevenir) ce qu’on est : un humain. Voilà un autre mot sur lequel il vous est revenu d’insister parce que c’est la marque de fabrique du vrai croyant.
A cet égard, vous n’avez jamais cessé de mettre en garde les fidèles contre les pièges de l’imposture qui consiste à croire qu’il suffit de psalmodier le nom de Dieu et de se conformer au rituel ou au cultuel, pour avoir la foi. Cette vision trop simplificatrice des choses était celle des Pharisiens, à qui le Christ reprochait d’être des sépulcres blanchis : propres de l’extérieur, mais pourris à l’intérieur.
Par conséquent, le vrai croyant ne se révèle que par les actes qu’il pose.
«Que celui qui a la foi montre ses actes.» Cette question subversive, lancée au cours d’un séminaire organisé par l’Eglise catholique du Sénégal, s’adresse à tous les croyants.
A ce propos, on peut remarquer que le Coran rappelle qu’il ne suffit pas, pour se justifier, de tourner son front vers le levant ou le couchant, il faut notamment, tendre une main secourable, au pauvre, à la veuve, à l’orphelin... Il faut, comme le recommande un célèbre Hadith, que le croyant s’investisse dans le grand Jihad qui consiste, non pas à vaincre les autres, mais à se vaincre soi-même : c’est-à-dire, se libérer de ses préjugés, de son égo, et surtout de cette bestialité qui sommeille en chacun de nous.
On voit bien que «tout ce qui monte converge». (Teilhard de Chardin.)
Mais, vos compatriotes sont-ils préoccupés par ce qui monte ?
Rien n’est moins sûr. En vérité, ce qui monte relève d’un combat perpétuel.
Durant toute votre carrière, vous avez participé de toutes vos forces à ce combat ; tant par vos prêches marqués du sceau de l’intelligence et de la pertinence, que par des actions salutaires que vous avez mises en avant comme Caritas Kaolack et les postes de santé, qui font le bonheur de vos compatriotes, toutes confessions confondues.
En vous souhaitant bonne réception de la présente, je prie Dieu Tout Puissant qu’Il vous accorde une santé de fer afin de passer une joyeuse retraite et vous permettre d’aider encore vos compatriotes à se hisser vers une constante élévation.