Dakar, 27 avr (APS) - Le ministre de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des Téléservices de l’Etat, Khoudia Mbaye, s'est dit confiante pour le respect des délais de constructions de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIDB), du prolongement de l’autoroute Dakar-Diamiadio et du Cargo village.
''Les chantiers avancent concrètement quoi qu’on en dise. Par exemple pour le tronçon prolongé Dakar-Diamiadio on a vu comment l’exploitation a été suivie. Elle est stricte et pointue avec un personnel concentré sur le travail et les objectifs’’, a-t-elle dit lundi lors d'une visite de chantiers.
Khoidia Mbaye a visité les chantiers de l’AIBD, le prolongement de l’autoroute Dakar-Diamiadio, le cargo village et la zone économique. ''Tous les objectifs seront atteints dans les délais ou avant'', a t-elle assuré.
''Le prolongement (de l’autoroute Dakar-Diamiadio) est sur l’intersection de la nationale et donne plusieurs choix de destinations ainsi qu’une flexibilité importante’’.
''Nous avons ici une redistribution du trafic vers toutes les destinations (...) Il reste juste à travailler au raccordement entre ce tronçon et l’AIBD et ce sont des chantiers sur lesquels les gens ont travaillé’’, a-t-elle expliqué.
S’agissant de l’AIBD, le ministre de la Promotion des Investissements estime qu’il est à plus de 90% de réalisation. ‘’Il y a un certain nombre de détails qui restent et qu’il faudra maitriser et l’avoir sous contrôle’’, a-t-elle ajouté.
‘’Nous ferons tout ce qui dépend de nous pour que les choses tournent dans le bon sens. Et s’il faut rencontrer à nouveau les autorités sur ce point là nous serons disposés à le faire’’, a-t-elle promis.
''Le projet est exécuté à plus de 90%. Il ne nous reste que quelques éléments (le cargo village et les travaux de finition) pour la livraison’’, a confirmé le conseiller spécial du Directeur général de l’AOBD, Mathiaco Bessane, sans plus de détails.
La date de livraison, initialement fixée en juillet, a été repoussée à cause, selon lui, des déplacements des populations des environs, les sous-projets qui se sont rajoutés sur le budget initial, la construction du centre de maintenance et d’écoles.
Un comité a été mis en place afin de créer une cohérence entre la finition du prolongement de l’autoroute Dakar-Diamiadio et la livraison de l’AIBD, a indiqué M. Bessane.
LE SORTANT GNASSINGBÉ LARGEMENT EN TÊTE DES RÉSULTATS PARTIELS
Lomé, 28 avr 2015 (AFP) - Le président sortant togolais Faure Gnassingbé faisait la course en tête de la présidentielle avec 69% des voix contre 17,9% pour son principal rival Jean-Pierre Fabre, selon des résultats partiels annoncés mardi et portant sur environ un quart du nombre estimé de votants.
Ces résultats, annoncés mardi par la commission électorale, représentent environ 26% du nombre estimé de votants et concernent 1.925 bureaux de vote sur près de 9.000 au total.
Les premiers résultats de ce scrutin à un tour,divulgués lundi, donnaient déjà M. Gnassingbé en tête, avec 62% des suffrages contre 32% pour M. Fabre. Les résultats complémentaires communiqués mardi concernent 991 bureaux de vote majoritairement situés dans le nord, fief historique de la famille Gnassingbé qui dirige le pays depuis 48 ans.
Tchabouré Gogué, un des trois autres candidats d'une opposition divisée, a lui aussi enregistré de bons scores dans cette région du nord dont il est originaire. Au total, ce professeur d'université, candidat de l'Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), a obtenu 8% des voix, selon ces résultats partiels.
La commission électorale (Céni) n'a pas encore donné les résultats de Lomé, la capitale et le poumon économique du pays, une ville historiquement acquise à l'opposition.
La Céni avait estimé dimanche le taux de participation entre "53 et 55%" des inscrits, une mobilisation a priori bien inférieure à celle de la présidentielle précédente, en 2010, où la participation s'était élevée à 64,68%.
M. Gnassingbé brigue un troisième mandat après avoir remporté en 2005 et 2010 des scrutins dont les résultats ont été contestés par l'opposition.
Il avait initialement été porté au pouvoir par l'armée en 2005 à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait gouverné le Togo d'une main de fer pendant 38 ans.
En 2010, M. Fabre, qui s'opposait déjà au président Gnassingbé, avait été battu avec 33,93% des voix contre 60,88% au dirigeant sortant.
LE PIT POUR LA POURSUITE DE LA LUTTE CONTRE «LES FORCES DE DESTABILISATION»
AUX FINS DE DEMASQUER TOUS LES «PREVARICATEURS» DE LA REPUBLIQUE
La traque des biens mal acquis doit aller à son terme aux fins de démasquer tous «les prévaricateurs» de la République. C'est le sentiment du Parti de l'indépendance et du travail (Pit) qui tiendra son 6e Congrès en novembre prochain.
Les communistes de Khar-Yalla - qui ont réuni, avant-hier, leur Comité central - en appellent à la poursuite de la lutte contre «les forces de déstabilisation qui ont ruiné le pays pendant les 12 ans du régime d’Abdoulaye Wade, forces n’ayant toujours pas désarmé».
Magatte Thiam et ses camarades engagent le gouvernement à perpétuer sa politique de traque des biens mal acquis aux fins de démasquer «tous les prévaricateurs de la République, coupables de mauvaise gestion et de gabegie sur les ressources publiques du pays afin de mettre définitivement frein à l’impunité dont le Sénégal a tant souffert».
En outre, le Parti de l'indépendance et du travail (Pit) souligne, pour s’en féliciter, «les avancées significatives de la 2e alternance dans le domaine de la politique sociale (baisse de la fiscalité sur les salaires, prix administrés des produits de consommation courante, baisse des loyers)».
La formation précitée n’en relève pas moins que «les attentes sont loin d’être satisfaites au plan économique en raison des choix faits, des choix qui entraînent des taux de croissance en deçà de la moyenne de ceux de l’Uemoa. De même, convient-il de noter l’insuffisance des performances relativement aux objectifs du Plan Sénégal émergent (Pse), et celle des mesures prises en faveur de l’agriculture avec la baisse des productions de mil et d’arachide, mesures qui inhibent les effets de l’augmentation du prix d’achat de l’arachide».
Le Pit déplore la situation de crise de l’école sénégalaise qui, selon lui, «hypothèque, depuis plusieurs années, les conditions optimales de transmission et d’évaluation des savoirs et des connaissances, et ceci à tous les paliers du système éducatif».
Le Pit annonce son Congrès pour novembre 2015
«Or, tous le savent : le Sénégal a, aujourd’hui plus qu’hier, besoin d’une école performante. Aussi le gouvernement et les syndicats d’enseignant doivent-ils créer les conditions d’une discussion et d’un dialogue féconds pour, à la fois, sauver l’année scolaire et trouver des solutions durables. Le Sénégal ne peut se payer le luxe d’une année blanche !», renchérit ledit parti.
Sur un autre registre, Magatte Thiam et compagnie considèrent que «le Sénégal ne gagne pas dans les tergiversations quant à la réforme attendue des institutions ni dans l’empressement pour une plongée dans une compétition présidentielle avant date».
En tout état de cause, et au regard de l’analyse de cette situation complexe «qui impose beaucoup de lucidité», ces derniers, à travers leur Comité central, approuvent et se félicitent de la création de la Confédération pour la démocratie et le socialisme(Cds) «qui actualise du reste une des orientations du 5e Congrès du Pit».
Le Pit exhorte ses militants à faire de la réalisation de cette volonté d’unir la gauche «un objectif stratégique qui permette d’orienter les luttes vers la transformation qualitative du pays».
Au total, et pour le Comité central, l’organisation du 6e Congrès du parti (en novembre 2015) placé sous le mot d’ordre : «Le Pit, un parti pour la transformation sociale», «vient à son heure, dans le respect des statuts du parti, tout en s’inscrivant dans la perspective de faire du Pit/Sénégal un instrument de lutte efficace au service des travailleurs et des masses laborieuses».
En adoptant les Termes de référence du 6e Congrès, ainsi que les 3 grandes commissions (Comité national préparatoire, Commission politique et Commission d’organisation) de même que leur structuration, le Comité central engage les militantes et les militants à «travailler à la réussite de cet évènement majeur dans l’histoire politique du pays, pour ensemble bâtir un parti moderne, captatif pour toutes les générations, un parti d’Initiatives et de luttes, un parti révolutionnaire et d’avant-garde».
«MES PROPOS ONT ETE DEPLACES, DENATURES…»
ME EL HADJI AMADOU SALL AU JUGE DE LA CHAMBRE D’ACCUSATION
L’ancien Garde des Sceaux, Me El Hadji Amadou Sall, qui a été entendu, hier, dans le fond du dossier, par le juge de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, a nié les faits à lui reprochés, à savoir l’offense au chef de l’Etat.
Arrêté et incarcéré depuis plus d’un mois pour «offense au chef de l’Etat», Me El Hadji Amadou Sall a fait face, hier, au juge de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar. Et selon ses nombreux conseils, il a rejeté en bloc les propos qui lui ont été prêtés dans la presse. D’ailleurs, ses avocats demandent que les auteurs de ces articles soient auditionnés, ainsi que leurs patrons.
«Dans cette audition, on lui reproche des propos relayés par la presse. Il est la seule personne poursuivie. Or, ces organes de presse, ont respectivement des directeurs de publication et des gens qui sont les auteurs des propos et des textes. Ils les ont signés. Ces gens-là ne sont pas poursuivis. Or, nous sommes dans le cadre d’une infraction commise par voie de diffusion publique. Donc, les auteurs de ces infractions, selon la loi, ce sont les directeurs de publication et les journalistes qui écrivent ou qui parlent», a déclaré Me Alioune Cissé, membre du collectif des avocats chargés de défendre les intérêts de l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux.
Plus de 200 avocats pour faire libérer Me Sall
Selon lui, «Me Amadou Sall a dit que ses propos ont été déplacés, dénaturés et volontairement rendus tels que le public le ressent». Et d’en déduire : «Donc, la conséquence qu’on doit en tirer, c’est de le laisser rentrer chez lui».
Il faut souligner que Me El Hadji Amadou Sall qui est en détention depuis plus d’un mois peut compter sur le soutien de ses collègues du Sénégal et de l’Afrique. Car plus de 200 avocats se sont constitués pour le soutenir.
Hier déjà, plus d’une soixantaine d’avocats ont répondu présents. «On n’était pas tous là. Sur le niveau africain, ils sont 200 qui avaient prévu d’être là. Ce lundi, beaucoup d’entre eux avaient une audience, mais ce matin déjà, on n’était plus de 60, et nous allons continuer cette mobilisation, parce que c’est un confrère, et nous tenons à le sortir de là. C’est la devise de notre barreau : solidarité, entraide. Et Amadou Sall ne fait pas défaut à cet engagement. C’est pour ça que nous étions tous là pour le soutenir», a dit Me Oumou Sy Loum.
Les avocats défenseurs de Me El Hadji Amadou Sall comptent introduire une demande de liberté provisoire dans les prochaines heures.
Dakar, 28 avr (APS) - Des quotidiens reviennent mardi sur les derniers naufrages de migrants dont des Sénégalais en méditerranée, un sujet qui en côtoient d'autres dans leur livraison du jour et qui relèvent de l'actualité politico-judiciaire principalement.
"Neuf jours après" le dernier naufrage de migrants en mer méditerranée, "les autorités ouvrent les yeux", souligne à sa une le quotidien Le Populaire, annonçant qu'une cellule de crise a été installée par le secrétariat d'Etat aux Sénégalais de l'extérieur.
Un numéro de téléphone a été également communiqué au public "pour collecter des informations sur les victimes" sénégalaises dont celle du naufrage intervenu dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 avril dernier en mer méditerranée, provoquant quelque 800 morts.
"Plus de deux cents Sénégalais auraient péri" dans ce drame, précise Le Point quotidien, citant le directeur des Sénégalais de l'extérieur, Sorry Kaba. "Jusqu'ici les Sénégalais n'avaient pas la pleine mesure du drame puisque (les) bribes d'informations hors circuit officiel étatique ne pouvaient guère permettre d'appréhender l'ampleur du désastre", écrit ce journal.
Sur le même sujet, le quotidien L'As rapporte qu'à Kothiary, dans le département de Tambacounda (est), une dame mise au courant de la mort de ses deux fils, se jette dans un puits pour se suicider.
La Tribune, pour sa part, ouvre la voie aux sujets politiques en titrant : "Bennoo dans la pagaille", en allusion à la coalition réunissant l'Alliance pour la République (APR) et ses alliés. Ce quotidien fait état d'attaques et de contre-attaques entre alliés.
"Depuis la sortie du président de la République au sujet de la transhumance, rien ne semble aller dans le bon sens au sein de certains alliés qui n'ont pas aimé ce qu'ils considèrent comme une +apologie+ de cette pratique dans le champ politique", écrit La Tribune.
Pendant ce temps, des responsables de l'ancienne formation au pouvoir, le Parti démocratique sénégalais (PDS), continuent d'avoir maille à partir avec la justice, comme mis en exergue par l'As. "Valse des libéraux devant la justice", titre ce quotidien.
Parmi ces responsables libéraux, l'ancien ministre de la Justice, Me El Hadj Amadou Sall, placé sous mandat de dépôt le 17 mars dernier, a été entendu par un juge. Il était poursuivi pour des propos désobligeants à l'endroit du président de la République, Macky Sall, lors d'un meeting dans la banlieue dakaroise.
"Assisté par une trentaine d'avocats, Me El Hadj Amadou Sall a été entendu hier (lundi) par la Chambre d'accusation, dans une ambiance très détendue. L'ancien garde des Sceaux, inculpé pour appel à l'insurrection et offense au chef de l'Etat, a clamé son innocence, tout en assumant ses propos", rapporte Enquête.
"Me El Hadj Amadou Sall a +reprécisé+ sa pensée, mais +assumé+ ses propos qui lui ont valu l'offense au chef de l'Etat et le mandat de dépôt. C'est ce qui est ressortie de son face-à-face hier avec la Chambre d'accusation", écrit Le Quotidien.
"Maintenant que Me El Hadj Amadou Sall est entendu sur le fond, libre désormais à ses avocats d'introduire une +demande de mise en liberté provisoire+. Fini donc l'obstacle jusque-là imposé par les poursuites", écrit Walfadjri.
Selon ce journal, la Chambre d'accusation "en a décidé ainsi hier (lundi), son statut d'avocat qui lui confère un privilège de juridiction oblige". Aussi sa défense s'active-t-elle pour une liberté provisoire, note Sud Quotidien.
Par Ibrahima SENE
CRISE SCOLAIRE : APPEL AU PATRIOTISME DU CUSEMS ET DU GRAND CADRE !
Les dangers qui planent sur l’Ecole publique se sont, aujourd’hui, accentués du fait de la prolongation de la crise scolaire au niveau du moyen, second et élémentaire de notre système d’Education nationale.
Sont en cause, les revendications des enseignants liées aux « statuts », aux indemnités de logement et à la gestion démocratique du personnel.
Les syndicats d’enseignants viennent d’obtenir un gain historique, qui est la « titularisation des corps émergents », avec des rappels de salaire de 26 milliards prévus dans une Loi des Finances Rectificatives, en juillet 2015.
Cependant, la question de l’augmentation des indemnités de logement pour plus de justice sociale entre les agents de l’Etat de même catégorie, est encore non résolue, du fait des engagements pris par le gouvernement en matière d’équilibre budgétaire pour 2015.
Ces engagements prévoient « le blocage des indemnités, la non création de nouvelles, et le recrutement de nouveaux agents au prorata des départs à la retraite. »
Pourtant, ces engagements étaient connus des principales organisations syndicales des enseignants bien avant le vote, en Décembre 2014, de la Loi des Finances pour 2015.
Mais, plus préoccupés par les questions liées aux « statuts », ils ne s’étaient pas mobilisés pour éviter que l’Assemblée nationale n’entérine le projet d’équilibrage budgétaire proposé par le gouvernement.
Aujourd’hui qu’ils ont obtenu des avancées substantielles sur leurs revendications liées aux « statuts », à l’étape actuelle du calendrier scolaire, il leur faudrait un sursaut patriotique pour savoir qu’ils n’ont plus, pour ce qui reste de l’année scolaire, de marge de manœuvre pour se battre la sans compromettre, afin d’amener le gouvernement à modifier l’équilibre budgétaire voté par l’Assemblée nationale.
Un constat de désaccord sur la question de l’augmentation des indemnités de logement s’impose donc à eux, s’ils ne veulent pas sacrifier les études des enfants qui leur ont été confiés par des parents, aujourd’hui dans le désarroi.
Ce constat lucide devrait déboucher sur la fin de la grève et autres perturbation de ce qui reste pour l’année scolaire, pour créer les conditions de son sauvetage et de la mise en œuvre des acquis liés aux « statuts ».
Cette décision patriotique est attendue d’eux par toute la Nation.
D’autant plus que celle-ci est déjà fortement remontée contre leur usage d’une forme de lutte non conventionnelle qui consiste à « retenir les notes des compositions des élèves ».
Autant les syndicats d’enseignants ont droit de faire la grève des cours et des examens, autant ils l’ont pour les compositions. Mais nullement, ces droits ne les autorisent à « confisquer les notes des élèves » qui sont la propriété privée de ces derniers.
Ces « notes » ne sont ni la propriété de l’Etat ou de l’Ecole avec lesquels les enseignants sont en conflit, mais bien celles de l’élève que l’enseignant a fait subir une composition.
L’on assiste donc à une prise d’otage d’enfants, pour la plus part mineurs, que des parents leur ont confiées pour leur éducation.
Cela est d’autant plus inacceptable que cette prise d’otage est contraire à la morale et à l’étique de l’enseignant, mais aussi elle assimilable à un « délit de vol d’un bien d’autrui ».
Ainsi, le CUSEMS et le Grand Cadre devraient éviter que leur combat légitime pour plus de justice sociale à l’égard des enseignants, ne se fasse au dépends des droits aussi légitimes des enfants qui leur sont confiés, et de la défense de l’Ecole publique pour laquelle ils prétendent lutter.
Il est certain que sauver l’année scolaire ne signifie pas sauver l’Ecole publique, mais en sacrifiant l’une, l’on creuse une tombe pour l’autre. Donc, le CUSEMS et le Grand Cadre devraient se rendre compte, qu’à l’heure actuelle, la bataille pour l’augmentation des indemnités de logement pour plus de justice sociale est encore devant nous, et aura plus de chance de réussite, si l’on en évite de sacrifier l’année scolaire encours.
Cette bataille, à la lumière du "pré-rapport" sur "le système indemnitaire et de rémunération des agents de l’Etat" qui sera publié en mai prochain, pourrait être reprise durant les vacances scolaires en perspectives de la Loi des Finances pour 2016, dont le projet sera soumis à l’Assemblée nationale dès Octobre prochain.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL /CDS
LE CORED INITIE UN PROGRAMME SUR «LES CAS D’ÉCOLE»
Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias démarre le mardi 5 mai 2015 un cycle de rencontres périodiques dénommées «Les cas d’école». C’est ce que nous apprend un communiqué dudit conseil reçu hier à notre rédaction.
«Le but visé est de partir d’exemples concrets où la presse a failli en termes d’éthique et de déontologie pour sensibiliser le monde des médias sur les bonnes pratiques à adopter à l’avenir », a stipulé le document qui informe que « le premier cas d’école porte sur le comportement des journalistes sénégalais à l’endroit d’Alain GIRESSE lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Guinée Equatoriale».
En effet, emportés par la fibre patriotique, certains confrères s’en étaient pris à l’entraineur national de football, au point d’oublier qu’ils devaient se garder de tout jugement de valeur à l’occasion de cet incident né de l’élimination de l’équipe nationale de football à la récente coupe d’Afriques des nations tenue en Guinée Equatoriale.
Ainsi, pour démarrer cette série de rencontres et d’échanges avec les professionnels de l’information sur les règles d’éthique et de déontologie, le CORED a invité « Mamadou KOUME, président de l’ANPS (Association Nationale de la Presse Sportive) et Abdoulaye THIAM, rédacteur en chef de Sud Quotidien qui vont introduire les débats». Le doyen «Cheikh Tidiane FALL, membre du Tribunal des Pairs est le modérateur», poursuit le texte qui précise que «le rendez-vous est à la Maison de la Presse le Mardi 5 Mai 2015 à partir de 15 heures».
LA BID DÉBLOQUE 10 MILLIONS DE DOLLARS
POUR APPUYER LE SÉNÉGAL DANS L’ÉRADICATION DU PALUDISME
Les ressources allouées au Sénégal dans le cadre de la lutte contre le paludisme seront en hausse avec la BID qui s’est engagée à octroyer entre 2015 et 2016 un financement de 10 000 millions de dollars. C’est du moins ce qu’a annoncé le ministre de la Santé et de l’action sociale le samedi dernier à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme.
Revenant sur la rencontre en Arabie Saoudite à laquelle le Sénégal a représenté l’Afrique, le ministre Eva marie CollSeck, qui présidait la cérémonie, a laissé entendre que notre pays a été vivement félicité pour les efforts qui ont été déployés dans la voie d’éradication du paludisme. Toute une stratégie avec une certaine spécificité a été développée allant des prestations des communautés, des "Badienou Gokh", de l’implication du secteur privé, la multisectoralité. Ceci a fait que la voix du Sénégal a été bien entendue, a ajouté le ministre de la santé et de l’action sociale.
Cette dernière d’ajouter que d’ailleurs que la BID va débloquer entre 2015 et 2016, une enveloppe de 10 millions de dollars pour accompagner le Sénégal dans la voie de l’éradication du paludisme. L’institution financière est prête à faire plus, a-t-elle rajouté, devant l’assistance. Avant de revenir sur les 8 millions de moustiquaires imprégnées à longue durée destinées aux familles sénégalaises et les efforts qui restent à faire dans la lutte contre cette maladie qui a fait de nombreux décès dans le monde causant un impact réel sur l’économie.
DES NÉGOCIATIONS SÉRIEUSES ENTRE L’ETAT DU SÉNÉGAL ET LE MFDC EXIGÉES
SEDHIOU : MARCHE À GOUDOMP DES FEMMES POUR LA PAIX EN CASAMANCE
Plusieurs centaines de femmes, toutes de blanc vêtues et issues des organisations de la société civile de la région de Sédhiou ont battu le macadam, avant-hier samedi 25 avril dans la commune de Goudomp pour exiger de l’Etat du Sénégal la réouverture des négociations « sérieuses et transparentes » avec le mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Les plaies encore béantes du conflit armé séparatiste peinent à se cicatriser. Les terres polluées de mines, le bétail arraché à leurs propriétaires alors que le foncier déstructure le tissu social. Le point sur la table, ces guerrières de la paix entendent désormais s’inviter au dialogue et constituer les piliers de cette paix.
La paix, rien que la paix et tous pour la paix en Casamance, c’est le vœu pieux des femmes, en rangs serrés, toutes de blanc vêtues et issues des différentes organisations de la société civile de la région de Sédhiou qui ont pris part, samedi dernier, à une marche pacifique dans les rues de la commune de Goudomp dans l’extrême sud du pays frontalier à la Guinée Bissau. L’initiative porte les empreintes de l’association USSOFORAL, appellation de l’harmonie en langue Diola. Par ce cri de cœur charrié par un conflit armé trentenaire, ces femmes entendent exiger l’ouverture des négociations transparentes et sérieuses entre l’Etat du Sénégal et le mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Un appel d’autant plus justifié que des accrochages ont récemment opposé des éléments du maquis et les forces armées sénégalaises dans la zone de Oussouye.
Mme Diédhiou Lalia Sambou la présidente de la plate forme des femmes pour la paix en Casamance a dévoilé ici un coin du mémorandum en ces termes « nous femmes des organisations de la société civile, profitant de la journée régionale de mobilisation des femmes, regrettons que le conflit qui oppose le MFDC à l’Etat du Sénégal perdure depuis plus de trente ans. Il a causé de nombreuses victimes en terme de perte de vies humaines, de mutilés de mine et de disparus, les déplacés, les violences faites aux populations notamment aux enfants et aux jeunes, aux vols de bétail et de biens, aux enlèvements de personnes, aux viols, aux braquages de véhicules, aux prises d’otage, à la destruction d’infrastructures ».
Et de poursuivre « les conséquences sont désastreuses sur le développement du Sénégal en général et sur la Casamance en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme, des transports, de la santé et de l’éducation ». L’insécurité de part et d’autre des frontières rame à contre courant de la paix indique le mémorandum « les exactions commises en zone de frontière surtout lors des pèlerinages religieux, les vols de bétail, dans les rizières et les champs freinent le retour de la paix ». Et dans la dynamique en cours pour ce retour définitif de la stabilité, ces femmes exigent leur implication dans la recherche de solutions concertées « nous recommandons une plus grande implication des femmes, des jeunes, des coutumiers et religieux dans la recherche de solution définitive ».
Pardon et reconciliation
Dans ce mémorandum toujours lu par Lalia Sambou, les manifestantes exhortent le MFDC à accepter la reprise des opérations de déminage en Casamance pour dépolluer les terres « nous demandons au MFDC de permettre la reprise des opérations de déminage en Casamance, car sans cela, les terres resteront inexploitées ». Le pardon et la réconciliation au sein des différentes communautés, c’est aussi un autre impératif pour arriver à des résultats concrets a déclaré Lalia Sambou « nous encourageons les communautés à promouvoir la paix, à bannir la stigmatisation, la haine et la violence et à s’engager résolument dans le pardon et la réconciliation ». Ceci étant, ces femmes des organisations de la société civile de Sédhiou invitent l’Etat du Sénégal à accélérer le processus de désenclavement des régions sud et de baliser la voie de l’émergence économique aux masses laborieuses éprouvées par des décennies de conflits « recommandons à l’Etat du Sénégal de diligenter le processus de désenclavement de la Casamance et de renforcer les capacités d’intervention des agences et ONGs qui interviennent en Casamance parmi lesquelles l’agence pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance et le projet pôle de développement de la Casamance » ont fait remarquer ces femmes partout où elles sont passées dans leur itinéraire de marche.
Dans les rangs, une autre femme, la casquette de parlementaire bien vissée, la député de Goudomp Mariama Mané s’engage à porter le plaidoyer à l’hémicycle « très honnêtement, nos femmes souffrent car elles ne peuvent plus générer des recettes en raison de l’insécurité qui fait qu’elles n’arrivent plus à valoriser les produits de cru comme l’anacarde, les vallées et les champs sont infestés de mines, c’est vraiment dur. C’est la raison pour laquelle je porterai le plaidoyer à l’assemblée afin que le processus soit davanatge renforcé en direction de la paix ».
L’adjoint au préfet de Goudomp Babacar SARR qui a reçu le mémorandum promet de transmettre le document à qui de droit. Mais en attendant le silence définitif des armes, le calme précaire constaté au sein des différents états majors du maquis, donne les raisons de croire un jour, peut être pas si lointain, à la paix des braves, celle d’une Casamance unie et prospère pour le bien de la postérité.
La livraison de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) ne sera pas en juillet prochain, comme prévu. Le consortium Bin Laden a repoussé l’échéance jusqu’en décembre. C’est ce qu’à confirmé Abdoulaye Bodji, directeur général de l’Aibd.
Initialement prévu pour juillet prochain, c’est finalement en décembre de l’année en cours que l’entreprise Bin Laden entend livrer aux autorités sénégalaises le nouvel Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Joint au téléphone hier lundi, Abdoulaye Mbodji, directeur général de l’Aibd a confirmé les propos de son conseiller spécial, Mathiaco Bessane. Ce dernier les a tenus à sa tutelle Khoudia Mbaye, ministre de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des Téléservices de l’Etat, en visite de chantiers hier.
«Le projet est exécuté à plus de 90%. Il ne nous reste que quelques éléments (le cargo village et les travaux de finition) pour la livraison», a indiqué le conseiller spécial du Directeur général de l’Aibd, Mathiaco Bessane. Selon ses explications, «La date de livraison, initialement fixée en juillet, a été repoussée à cause, des déplacements des populations des environs, les sous-projets qui se sont rajoutés sur le budget initial, la construction du centre de maintenance et d’écoles», a-t-il détaillé au ministre.
«Un comité a été mis en place afin de créer une cohérence entre la finition du prolongement de l’autoroute Dakar-Diamiadio et la livraison de l’AIBD», a-t-il rajouté.
«Le prolongement (de l’autoroute Dakar-Diamiadio) est sur l’intersection de la nationale et donne plusieurs choix de destinations ainsi qu’une flexibilité importante. Nous avons ici une redistribution du trafic vers toutes les destinations. Il reste juste à travailler au raccordement entre ce tronçon et l’Aibd et ce sont des chantiers sur lesquels les gens ont travaillé», a soutenu le ministre Khoudia Mbaye, tout en se disant très satisfaite du niveau d’exécution des chantiers.