Un groupement d’entreprises et d’acteurs locaux évoluant dans le secteur des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information a créé le Consortium de Service Universel (CSU SA) qui exploite la licence pour le service universel de télécommunications dans la région de Matam. Et le nom de sa marque commerciale est HAYO (bienvenue, en Pulaar). Cette dernière offre tous les services : téléphonie fixe, mobile et d’interconnexion avec les autres réseaux operateurs nationaux et internationaux existants. De même que des services de téléphonie internationale, avec des appels entrant au Sénégal et sortant. Sans compter des services internet « haut débit ». AYO, présent, pour le moment, qu’à Matam, est confrontée à d’énormes difficultés : location très chère des pylônes, concurrence déloyale, absence d’accompagnement fiscal etc.
«HAYO», «bienvenue, en Pulaar) est le nom de la marque commerciale du Consortium de Service Universel (CSU SA) qui exploite la licence pour le service universel de télécommunications dans la région de Matam. Le CSU est mis en place par un groupe d’opérateurs nationaux.
Cette licence globale, avec un périmètre régional (la région de Matam) offre tous les services : téléphonie fixe, mobile et d’interconnexion avec les autres réseaux operateurs nationaux et internationaux existants. De même que des services de téléphonie internationale, avec des appels entrant au Sénégal et sortant. Sans compter des services internet « haut débit », en plus des points d’accès publics permettant à la population matamoise de se former dans les technologies de base de l’information. HAYO a été inauguré le 21 Mars 2013, par Macky Sall, Président de la République du Sénégal, en marge du conseil des ministres décentralisé dans la région de Matam. Le démarrage des services s’est fait d’abord dans les trois communes : Matam, Kanel, et Ourossogui, suivi d’une densification progressive du réseau sur l’ensemble de la région de Matam.
A ce jour, HAYO a construit une infrastructure réseau qui est opérationnelle avec des clients qui bénéficient de ses services. Et au nombre des réalisations, l’on peut citer les Préfixes qui sont déjà attribués. Le numéro de téléphone mobile sur le réseau HAYO est précédé du chiffre 72, tandis que sur le fixe, il commence par 36. HAYO a ses codes internationaux publiés l’Union Internationale des Télécommunications (IUT).
Appeler et recevoir sur tous les réseaux
Cet opérateur de téléphonie qui n’est basé, pour le moment, que dans la région de Matam, partage ses infrastructures avec les acteurs des télécommunications. Ce qui a permis un accord de colocation de pylônes avec l’ensemble des opérateurs (ndlr,Sonatel, Tigo et expresso), la RTS et l’ADIE. Il est aussi en interconnexion avec l’ensemble des opérateurs nationaux titulaires de licence aux Sénégal. Ce qui veut dire qu’à partir du réseau HAYO, on peut appeler vers les autres opérateurs (Sonatel, Tigo et expresso) et vice versa. HAYO est aussi en interconnexion avec de grands carriers internationaux pour les appels entrants au Sénégal. Il y a même une installation du système de contrôle des appels internationaux entrants par l’ARTP dans ses locaux. A cela s’ajoutent les équipements de Gestion et de supervision de son réseau à Ourossogui.
Coûts bas des appels et création d’emplois
Pour ce travail, HAYO a mobilisé à Matam des équipes d’ingénieurs d’installation, de support et commerciale. Aujourd’hui, il assure la couverture d’une centaine de sites dans la région de Matam, avec fourniture des services de téléphonie et d’internet. Sans compter la centaine d’emplois directs et indirects créés. La couverture totale de la région est prévue en juin 2015. Concernant l’accès des populations de la région de Matam aux services (mobile, fixe et Internet), le Consortium de Service Universel (CSU SA) a tenu compte de leur pouvoir d’achat. Moralité, le coût de l’appel sur le HAYO est le moins cher.
Goulot d’étranglement
HAYO qui est un projet pilote du gouvernement du Sénégal, s’inscrivant dans la stratégie de croissance du Sénégal, est confronté à d’énormes contraintes. Elles sont d’abord d’ordre juridique et réglementaire, puisque le code des télécommunications ne prend pas en compte les spécificités de l’opérateur de service universel. Les décrets d’application du nouveau code sont toujours attendus. En attendant, l’opérateur de service universel, en tant qu’opérateur titulaire de licence est logé à la même enseigne que tous les opérateurs qui sont eux au niveau national.
En plus, les tarifs et conditions entre opérateurs sont les mêmes que pour l’opérateur de service universel. En lieu et place des blocs de 100.000 numéros, ARTP a mis en place des blocs plus réduits de 10.000 numéros.
Pas d’accompagnement fiscal
Ensuite, HAYO n’a pas d’accompagnement fiscal pour un opérateur qui travaille dans une zone reculée, avec des conditions climatiques difficiles. Il n’arrive pas à obtenir un agrément au code des investissements, sous prétexte qu’il est dans le secteur des télécommunications, qui n’est pas éligible.
HAYO ne bénéficie d’aucune suspension temporaire ou différé de paiement de TVA ou de droits de douane. Mieux, les appels internationaux entrants que HAYO facture Hors TVA sont reversés à l’opérateur concernés avec TVA. Ce qui explique les tarifs de 147,5 FCFA TTC par mn de terminaison.
Qui en veut à HAYO ?
Enfin, il y a les coûts excessifs des locations des pylônes pour le partage. L’opérateur historique(Ndlr, Sonatel) dispose du plus grand réseau de pylônes dans la région. Mais ses procédures pour permettre l’accès à HAYO, ainsi que le coût de location mensuel ne sont pas de nature à favoriser la mise en place du service universel.
Là où l’ADIE et la RTS louent les pylônes à 177 000 FCFA TTC par mois, la Sonatel demande 672 000 FCFA TTC par mois.
Concurrence déloyale
Quid de la concurrence jugée déloyale ? Maintenant que HAYO est présent à Matam, certains opérateurs sont en train de déployer des moyens énormes pour freiner le démarrage de HAYO.
Précisons que le CSU est un groupement d’entreprises et d’acteurs locaux évoluant dans le secteur des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information. Et AYO, sa marque commerciale, a son siège social et son centre d'opérations réseau à Ourossogui. Son bureau administratif est à Dakar, sur l’avenue Malick Sy.
Le bras de fer que se livrent le pouvoir en place et le premier parti de l’opposition, en l’occurrence le Pds, prend une nouvelle tournure ce jour, lundi 27 avril, avec la présentation, devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, de l’ancien ministre de la Justice, Me El hadji Amadou Sall, placé sous mandat de dépôt depuis le 17 mars dernier. Dans la foulée de la traque des biens mal acquis et de ses conséquences juridico-judiciaires, avec l’emprisonnement de Karim Wade, c’est au tour d’un de ses avocats d’avoir maille à partir avec la justice pour les délits d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat . Prélude certainement d’une autre confrontation sans merci entre le régime en place et l’ancien parti au pouvoir qui a constitué un collectif de plus de 80 avocats pour défendre l'ancien ministre d'Etat, Garde des sceaux sous Me Wade, à moins que dame justice ne lâche du lest !
Après plus d’une quarantaine de jours d’emprisonnement, Me El hadji Amadou Sall sera en effet entendu aujourd’hui, lundi 27 avril, sur le fond par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar. Placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République le mardi 17 mars, pour atteinte à la sûreté de l’Etat et offense au chef de l’Etat, l'ancien ministre d'Etat, Garde des sceaux sous Me Abdoulaye Wade, entame l’autre phase de son chemin de croix dans ses démêlés avec la justice sénégalaise. Seulement, cette énième confrontation entre le pouvoir en place et l’ancien parti au pouvoir, dans la foulée de la traque des biens dits mal acquis qui maintient en prison moult responsables de la formation libérale dont Karim Wade condamné à 06 ans d’emprisonnement ferme, risque d’être encore mouvementée. Pour cause, plus de 80 avocats se sont constitués, par solidarité, pour défendre l'ancien ministre d'Etat et ministre de la Justice, par ailleurs membre du comité directeur du Pds. L’acte II du bras de fer Me El hadji Amadou Sall-Etat du Sénégal, après le placement sous mandat de dépôt de l’avocat, promet ainsi une âpre bataille juridico-judicaire, si Dame justice ne lâche pas du lest entretemps.
Pour rappel, Me El hadji Amadou Sall a été inculpé de »manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves ou à enfreindre la loi », le mardi 17 mars dernier. Incarcéré à la prison de Rebeuss, l’ancien ministre de la Justice avait rejoint son client Karim Wade pour des propos tenus, le dimanche 15 mars, au cours d’un meeting organisé à Guédiawaye par le mouvement de soutien à Karim Wade dénommé « Disso diam Karim Wade ». L’avocat et ancien ministre de la Justice aurait ainsi déclaré :«Macky Sall est un peureux. Il est incompétent, incapable et impuissant. Il n’a pas de projet de société. C’est par pur hasard qu’il est devenu chef de l’Etat…Pour lui, la seule chose qu’il doit faire, c’est emprisonner Karim Wade. Nous ferons face à lui. Que tout un chacun sorte son bâton, gourdin, cuillère, pilon...pour la résistance. Son seul objectif, quand il est arrivé au pouvoir, c’était de détruire la famille d’Abdoulaye Wade». Allant même plus loin dans son réquisitoire, Me Sall avait laissé entendre que «si jamais Macky Sall fait emprisonner Karim Wade, il ne passera pas une seule nuit au Palais».
PLUS DE 7 MILLIARDS POUR REMPLACER LE PONT SÉNÉGAL 92
Le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Elimane Kane, a lancé avant-hier, samedi 25 avril, le démarrage des travaux de l’échangeur de l’émergence prévu sur les ruines du pont Sénégal 92. Cette infrastructure, d’un coût de plus de 7 milliards, va améliorer la mobilité urbaine et marquera selon, Mansour Elimane Kane, le début d’un programme d’infrastructures routières pour la capitale.
Le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Elimane Kane, a lancé avant-hier, samedi 25 avril, le démarrage des travaux de l’échangeur de l’émergence que le gouvernement compte ériger sur les ruines du pont Sénégal 92 de la Patte d’Oie. Cette infrastructure dont « le coût des travaux est estimé à plus de 7 milliards va améliorer la mobilité urbaine », a assuré Mansour Elimane Kane.
Prévue sur une durée de 12 mois, la nouvelle infrastructure va au terme des travaux, être constituée d’un échangeur de cinq kilomètres à trèfle avec quatre branches et trois voies sur la route des Niayes. Le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement a indiqué par ailleurs qu’elle permettra de desservir certains quartiers de la banlieue, notamment Grand-Yoff, Parcelles Assainies, Golf et Guédiawaye.
La construction du pont de l’émergence va être également accompagnée par l’élargissement de l’axe Patte d’oie-Aéroport Léopold Sédar Senghor. La route des Niayes sera aussi élargie : « la routes des Niayes, à partir de Liberté 6 jusqu’à l’échangeur, aura un élargissement deux fois deux voies. De l’échangeur à Malika, on va assister à une révolution. La routes des Niayes va se métamorphoser en deux fois deux voies avec éclairage public », a laissé ainsi entendre, Mansour Elimane Kane.
Par ailleurs, le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement a annoncé la poursuite des travaux de la deuxième section du prolongement de la Voie de dégagement nord (Vdn) au courant du mois de juin prochain. Ce projet et l’élargissement de la route des Niayes vont coûter une centaine de milliards.
Pour rappel, le Pont Sénégal 92 qui doit être remplacé par l’échangeur de l’émergence a été construit en 1992, à la veille de la Coupe d’Afrique des nations (Can) organisée par le Sénégal. Depius quelques temps, du fait de sa vétusté, il constituait une menace pour les automobilistes qui empruntaient chaque jour ce tronçon.
DANS TROIS ANS VOUS N’ALLEZ PAS RECONNAÎTRE NIAMEY
L’homme est direct et sait mettre ses interlocuteurs à l’aise. Au point que l’on en vient à certains moments à oublier que l’on est en face du chef d’un Etat africain, pauvre, mais qui grâce à ses efforts a su gagner le respect de ses pairs. Mouhammadou Issoufou, opposant irréductible au régime de Mamadou Tandja, a pris le pouvoir de manière démocratique après la transition militaire qui a suivi la chute de l’ex-général. Au cours d’un entretien réservé aux dirigeants de plusieurs médias d’Afrique de l’Ouest, il s’est exprimé sur les changements qu’il a apportés à la vie de son pays, et comment il a permis à ce dernier de résister aux menaces qui surgissent à ses frontières, et même parfois en son sein. Le Quotidien livre ici une part de l’entretien.
Ce qui frappe au Niger, ce n’est pas seulement les officiels, mais les populations aussi qui disent qu’il y a une nouvelle gouvernance. C’est quelque chose de spécial qu’on n’a jamais vu dans le pays. Quel en est le secret ?
Le secret, c’est qu’on sait où l’on va et qu’on a un programme. Quand on vient au pouvoir sans avoir une boussole, on se perd, on s’égare. Or nous, dès le départ, avant d’arriver au pouvoir, on était prêt à gouverner. On est resté une vingtaine d’années dans l’opposition.
Depuis la création du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (Pnds), on avait déjà une vision claire de ce qu’il fallait faire pour le pays. On savait où on allait, on est venu à la politique parce qu’on avait des convictions, des valeurs auxquelles on croit. C’est ce qui a fait notre force. Quand on été dans l’opposition, le parti a été soudé autours des valeurs qui étaient les siennes. C’est ce qui fait notre force au pouvoir également.
On a des repères sur la base desquels on travaille et des objectifs clairs. Le programme de renaissance, dont on a dû vous parler, a huit grands axes. La sécurité justement. Mais avant la sécurité, on a mis en place l’Etat et des institutions démocratiques fortes.
La démocratie c’est bien, mais elle ne doit pas affaiblir l’Etat. Lors de la conférence de presse que j’ai tenue à l’occasion du quatrième anniversaire de notre arrivée au pouvoir, je disais que la plus belle invention de l’homme c’est l’Etat. Ce n’est pas l’électricité, ni le téléphone, encore moins la radio, c’est l’Etat.
C’est à condition que l’Etat existe que tout le reste devient possible. C’est le premier axe. Vient par la suite la sécurité. On a beaucoup anticipé sur ce point compte tenu de l’environnement qui est le nôtre. Ensuite, il y a les infrastructures routières, énergétiques, ferroviaires, les télécommunications. Les réseaux de fibre optique qu’on est en train d’installer dans le pays pour promouvoir les Ntic. Ensuite, il y a une initiative 3N dont vous avez entendu parler, les Nigériens nourrissent les Nigériens.
Puis, il y a l’éducation, une des bases sociales essentielles du développement, la santé. L’accès à l’eau pour les populations. Quand on en parle pour les pays qui ont l’océan, les gens n’en voient pas trop l’importance. Mais ici l’eau est un problème ; on est un pays aride. L’accès à l’eau et l’assainissement est très important pour les populations.
Le 8ème, axe c’est la création d’emplois en particulier pour les jeunes. Je m’étais engagé à créer 50 mille emplois par an sur 5 ans. Cela fait déjà 250 mille emplois que je suis censé créer. Voilà les axes, c’est le secret de notre réussite.
On savait où l’on allait, on a la boussole. En 2011, quand on allait aux élections, j’étais le seul à avoir un programme, les autres n’en avaient pas. Ça tranche déjà avec nos concurrents. Ils ont dirigé ce pays pendant 10 ans sans programme. C’est pourquoi ils n’ont pas fait autant que nous, je pense. Je prends le cas de l’école.
Au plan des infrastructures, à la fin de la 4ème année, nous sommes à près de 15 mille classes en matériaux définitifs. Mais dit comme cela, les gens ne voient pas l’importance. Mais quand on relativise et compare par rapport à ce qui a été fait avant nous ; par exemple ceux qui ont géré le pays de 2000 à 2010.
En 10 ans, ils ont fait 3 mille classes. Nous en 4 ans, on fait 15 mille classes. Vous voyez la différence. Depuis l’indépendance du Niger, de 1960 à 2010, il y a eu 20 mille classes en matériaux définitifs en 50 ans, alors qu’en 4 ans nous en avons fait 15 mille. Vous voyez, ça c’est vraiment le jour et la nuit. Et c’est comme cela dans beaucoup de domaines.
Comment cela est-il possible ? Est-ce à dire que le Niger est plus riche maintenant qu’avant ?
C’est vrai qu’on a mobilisé plus de ressources, mais on les a dépensés de manière plus efficace. Il fallait agir sur les deux tableaux. Un des objectifs du programme de renaissance qu’on est en train de mettre en œuvre, c’est de restaurer le monopole fiscal de l’Etat. Il y avait beaucoup de fraudes dans les régies financières. Il fallait tout faire pour que les douanes fassent leur travail sans fraude, la direction des Impôts aussi, pour que le maximum de ressources entre dans les caisses de L’Etat.
On a mobilisé la communauté internationale aussi parce que ce programme a été chiffré sur 5 ans. 6 200 milliards de francs Cfa devaient être mobilisés en ressources internes et externes. Cela se répartit à 50% à chaque niveau. 3 100 milliards en interne et 3 100 milliards pour l’extérieur.
On a beaucoup mobilisé à l’extérieur et à l’intérieur. Bien qu’à l’extérieur on ait enregistré une certaine faiblesse. On n’a pas pu décaisser autant que ce qu’on a mobilisé du fait des défaillances de l’Administration. C’est ce qui a fait la différence.
D’abord on sait où l’on va. On mobilise ensuite le maximum de ressources pour enfin les dépenser de manière efficace. Là où les autres font une classe à 15 millions, nous on l’a fait à 8millions.
Avec le même confort et...
...Avec les mêmes conditions et peut-être même davantage de confort. Nos prédécesseurs donnaient souvent des chantiers qui n’étaient jamais exécutés. Les marchés étaient donnés à des militants qui ne faisaient pas le travail et empochaient l’argent. L’Etat décaissait, mais le service n’était pas fait. Il y a maintenant une meilleure gouvernance politique et économique. Ce qui peut le refléter, c’est l’indicateur de corruption de Transparency.
Nous étions classés 134ème en 2010-2011, là nous sommes 103ème. Cela veut dire qu’on a encore des efforts à fournir. Mais on a gagné 31 rangs depuis qu’on est en place. Ce qui veut dire qu’il y a eu une amélioration de la gouvernance économique du pays.
Et politique aussi, parce qu’on laisse la presse dénoncer tout les travers. C’est l’important rôle de la presse qui nous empêche de nous assoupir, de nous endormir. On cherche à mieux faire en tenant compte des critiques qui sont faites par l’opinion, et notamment par la presse.
Pendant la crise au Mali, vous vous êtes le plus investi parmi les dirigeants ouest-africains pour sortir votre voisin de la crise. On vous a vu également à l’œuvre en Libye, contre Boko Haram au Nigeria, et ailleurs. Pourquoi tout cet engagement ?
Pour le Mali, On a pris cette position parce qu’on considérait que les problèmes sécuritaires de ce pays sont des questions de sécurité intérieure pour le Niger. C’est notre sécurité que nous assurons en nous occupant des problèmes sécuritaires qui se posaient au Mali.
D’ailleurs, je disais au début que s’il y a un point sur lequel on a anticipé, c’est bien la sécurité. Avant d’arriver au pouvoir, on a bien évalué les menaces terroristes, ou celles des organisations criminelles de trafic de drogue, et autres, qui écumaient la sous-région. A partir de cela, on a décidé d’un certain nombre de solutions. La première décision qu’on a prise c’est de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité.
Equiper nos forces de défense et de sécurité aussi bien terrestres qu’aériennes. On a dû acheter des équipements, des avions de combat, des hélicoptères... On a aussi accru les effectifs des forces de défense et de sécurité. On leur a donné une meilleure formation, y compris dans la lutte contre le terrorisme.
Et on a développé nos capacités de renseignement. On a une théorie aussi. On a dit que l’on va restaurer le monopole de la violence sur l’ensemble du territoire du Niger. Cela veut dire qu’aucun citoyen ou qu’aucune fraction de la population ne peut détenir d’armes de guerre en dehors de l’Etat, en dehors des forces armées nigériennes, en dehors des forces de défense et de sécurité.
Toutes ces mesures étant prises, on a beaucoup mis l’accent sur la diplomatie pour avoir des alliés et pouvoir faire face aux menaces. Des alliés au plan régional, sous-régional et international, les Français, Américains, et autres. Ensuite, on a eu l’adhésion de notre Peuple derrière les forces de défense et de sécurité. Ça c’est important. C’est sur cette base qu’on a envisagé des actions.
Première action : les patrouilles rurales. On a mobilisé quotidiennement des équipes pour sillonner tous les villages, pour passer de village en village régulièrement. Pour veiller à la sécurité de la population. Pour que les populations sentent la présence de l’Etat. 700 à 800 véhicules qu’on fait circuler tous les jours à l’intérieur de Niger, qui vont de village en village. Dans chacune des huit régions, on a des patrouilles régionales.
On 63 départements et dans chaque département, il y a des patrouilles départementales qui sont formées de forces mixtes, gendarmerie, police et Garde nationale. A ces opérations quotidiennes de sécurité s’ajoutent des opérations lourdes qu’on a prévues. Pour faire face à la crise libyenne par exemple, on a mis en place l’opération Malibero. C’était dans l’histoire un grand guerrier nigérien qui a vécu dans les siècles passés. Cette opération nous a permis de contrer les effets négatifs de la crise libyenne.
Et vous avez vu que ces effets ont sauté le Niger pour aller au Mali, malheureusement. Quand au début les débris des armées de Kadhafi ont voulu s’installer au Niger, on leur a donné le choix, ou bien on les désarme puis on les accueille sur notre territoire ou on les combat. Ils ont refusé d’être désarmés. On a décidé de les combattre, alors ils ont fui pour aller au Mali. La 2ème opération lourde c’est l’opération Koré. Pour faire face aux effets de la crise malienne, on a massé beaucoup de nos troupes sur la frontière avec le Mali.
Elles y sont toujours pour éviter les infiltrations à partir du Mali. La 3ème opération lourde c’est l’opération Inga dans la région de Diffa pour faire face à Boko Haram. La 4ème opération lourde, c’est l’opération Maydounama qu’on a organisée à l’intérieur du Nigeria.
Vous voyez le petit Niger qui va à l’intérieur du Nigeria pour casser du Boko Haram. C’est ce qu’on a fait avec les Tchadiens. On a libéré plusieurs villes notamment Doutchi, Damasak, Malam Fatori. Le secret est dans la détermination. Il faut avoir la volonté de se battre. Les guerres c’est cela, c’est un affrontement de volontés et de forces morales. Quand on a la volonté, la force de se battre, on a des résultats.
On nous dit que le Niger est un pays en chantier. A ce qu’on dit, il y en a beaucoup qui sont ouverts. La question est de savoir, comment on peut avoir de l’argent pour faire la guerre et en même temps développer le pays.
Cette équation on a pu la résoudre. Si on n’avait pas ces problèmes de sécurité on aurait mieux fait pour les autres secteurs. Mais malheureusement ces problèmes de sécurité sont venus ralentir les effets de nos actions dans les autres secteurs.
Les secteurs de l’éducation, des infrastructures, de l’initiative 3N. Il n’y aurait pas eu ces problèmes de sécurité, les réalisations qu’on aurait fait auraient été plus importantes encore que celles qui sont constatées aujourd’hui. En dépit de ces problèmes de sécurité, on a pu faire un minimum pour ces différents secteurs.
Nous avons constaté que le pays est en chantier. Tout les interlocuteurs que nous avons rencontrés, que ce soit des responsables de haut niveau ou des Nigériens lambda, affirment que les prévisions ont été atteintes aux 4/5ème. Nous sommes maintenant à l’heure du bilan. Il y aura une prochaine étape. Quels sont les grands chantiers que vous projetez dans les prochaines années pour le Niger ?
On n’en est pas encore là. Je termine mon mandat d’abord. Celui-ci prend fin en 2016. Pour le prochain mandat on verra, je n’ai pas encore rédigé le programme. Il est en cours, on est en train de réfléchir. A partir du bilan du programme de renaissance, on verra comment se projeter sur les cinq prochaines années.
On continue sur la même lancée ou on change ?
Je pense que ce sera le programme de renaissance suite. Les différents axes que j’ai décrits, ce n’est pas en cinq ans qu’on les termine. Le prochain mandat, je ne dis pas que je vais me présenter encore aux élections... Je ne sais pas ce qui va se passer.
Je me concentre sur ce mandat-ci, il me reste encore un an. J’ai du travail devant moi encore. Je me concentre là dessus pour pouvoir atteindre les 100% des prévisions du programme de renaissance. C’est cela la priorité.
L’ancien Président ivoirien Houphouët-Boigny disait que le développement, c’est d’abord les infrastructures, et on dirait que c’est ce que vous faites. Houphouët vous a-t-il inspiré ?
Un homme politique doit toujours s’inspirer de l’histoire. D’ailleurs, le principal raccourci pour apprendre et connaître, c’est de lire l’histoire, de connaître ce que les autres ont fait. Certainement des Présidents comme Houphouët ont dû m’inspirer. Je vois comment il a construit la Côte d’Ivoire. Je vois aussi ce que Alassane Ouattara est en train de faire. Il ne fait pas mal de choses.
Par exemple, il a fait ce troisième pont d’Abidjan. Moi, j’ai fait le premier échangeur du Niger. Le deuxième est en train de se faire et se termine en octobre. Je vais lancer bientôt un troisième échangeur qui portera le nom du premier Président du Niger Diori Hamani.
J’ai encore en tête un quatrième échangeur enfin ainsi de suite... Toute la corniche du fleuve sur les deux rives, on va l’aménager, pour créer un cadre agréable pour les habitants de Niamey. Vous n’allez pas reconnaître Niamey dans trois ans.
‘’SI C’ÉTAIT DES BLANCS, LA TERRE ENTIÈRE SERAIT EN TRAIN DE TREMBLER’’
L’auteur de Le ventre de l’Atlantique n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer les Européens face au drame des migrants à Lampedusa. C’est lors de son passage à l’émission de la chaîne française France 3 que Fatou Diome a surpris une fois encore son monde, servant une analyse très aboutie et qui continue de faire le buzz sur les réseaux sociaux.
«Après le drame de Lampedusa, peut-on accueillir toute la misère du monde ?» Ce fut le thème d’un débat animé vendredi dernier sur l’émission «Ce soir ou jamais» de la chaîne française France 3. Présente sur le plateau, Fatou Diome n’a eu de cesse de dénoncer «l’hypocrisie européenne».
Comme une lionne blessée, mais qui refuse d’abdiquer, l’écrivain sénégalais a dans une analyse très critique osé dire haut ce que beaucoup d’intellectuels et de politiques africains n’ont pas pu jusque-là dire.
En quelques minutes, elle a porté très haut les couleurs du continent, disant d’une voix extraordinairement intelligente et d’une réflexion assez véridique ce que pensent tout haut de nombreux Africains, qui n’ont malheureusement pas le créneau ou le courage de fustiger l’hypocrisie des Blancs.
«Quand vous dites que l’immigration pose un problème, il faut aussi parler des avantages de l’immigration parce que moi, quand je travaille en France, je paie mes impôts ici. Les étrangers qui sont là, il y en a une partie qui peut envoyer [de l’argent] au pays pour aider, mais la majorité paie ses impôts, s’installe dans vos pays, enrichit vos pays. Donc, ce sont des citoyens productifs. [...]», réagit d’entrée de débat Fatou Diome.
L’écrivain sénégalais ne semblait pas du tout partager la position de Thierry Henri Philippe Baudet, historien juriste et essayiste néerlandais, connu notamment pour vouloir un contrôle absolu des frontières étatiques. «Le discours que vous avez serait encore valable si l’Afrique était encore muette», lui a-t-elle dit.
Puis, lui servant à longueur de phrases, les nerfs surchauffés, «monsieur», elle affirme : «Je voulais m’indigner contre le silence de l’Union africaine. Les gens-là, qui meurent sur les plages, et je mesure mes mots, si c’était des Blancs, la terre entière serait en train de trembler. Ce sont des Noirs et des Arabes, alors eux, quand ils meurent, ça coûte moins cher. [...]»
Fatou Diome, plus courageuse que tous les dirigeants africains qui se sont emmurés dans un silence pesant au sujet de cette affaire, poursuit très en verve : «Si on voulait sauver les gens dans l’Atlantique, dans la Méditerranée, on le ferait, parce que les moyens qu’on a mis pour Frontex, on aurait pu les utiliser pour sauver les gens.
Mais on attend qu’ils meurent d’abord. C’est à croire que le “laisser-mourir” est même un outil dissuasif. Et je vais vous dire une chose : ça ne dissuade personne, parce que quelqu’un qui part et qui envisage l’éventualité d’un échec, celui-là peut trouver le péril absurde, et donc l’éviter. Mais celui qui part pour la survie, qui considère que la vie qu’il a à perdre ne vaut rien, celui-là, sa force est inouïe parce qu’il n’a pas peur de la mort. [...].»
L’Europe ne sera plus jamais opulente
La native de la petite île de Niodior, dans le delta du Saloum, au sudouest du Sénégal, essaie-t-elle de disculper ces nombreux migrants, l’inconscience de leur famille, l’inertie des dirigeants africains, de l’Afrique en général, pour ne faire poster le chapeau, la faute de ce drame, de cette catastrophe qu’aux Européens ? Non !
Elle essaie juste dans une analyse sans langue de bois, de montrer que Noirs, Arabes et Blancs, tous sont de nos jours dans une même barque appelée la mondialisation et que laisser les uns mourir, c’est préparer lentement sa propre mort.
D’ailleurs, l’auteur de la nouvelle Les loups de l’Atlantique, parue en 2002 aux éditions Nouvelles Voix d’Afrique, affirme encore : «Au jour d’aujourd’hui, l’Europe ne sera plus jamais épargnée tant qu’il y aura des conflits ailleurs dans le monde. L’Europe ne sera plus jamais opulente tant qu’il y aura des carences ailleurs dans le monde.
On est dans une société de la mondialisation où un Indien gagne sa vie à Dakar, un Dakarois gagne sa vie à New York, un Gabonais gagne sa vie à Paris. Que ça vous plaise ou non, c’est irréversible, alors trouvons une solution collective, ou bien déménagez d’Europe, car j’ai l’intention d’y rester. [...]»
Très clairvoyante, elle insiste : «Quand quelqu’un part [du pays où il est né pour rejoindre l’Europe, Ndlr], c’est comme quelqu’un qui est élu, choisi, peut-être le plus débrouillard. Il y a tout un clan, ou toute une famille, qui pose son espoir sur cette personnelà. Monsieur, là, je vous vois bien habillé, bien nourri. Si vous étiez affamé chez vous, peut-être que votre famille serait ravie d’imaginer que vous pourriez aller gagner de quoi faire vivre les autres. [...]»
«Vos pays deviennent schizophrènes»
Ces propos n’ont pas manqué de mettre mal à l’aise l’historien Thierry Henri Philippe Baudet à qui l’auteur de Le ventre de l’Atlantique s’adressait fixement. Mais ces propos résonnent aussi tel un sermon en direction des dirigeants européens.
«L’espace Schengen, quand il trouve que mon cerveau est convenable, là, il l’utilise. Par contre, ils sont embêtés à l’idée d’avoir mon frère qui n’est pas aussi diplômé que moi et qui pourrait avoir envie de travailler dans le bâtiment. Vos pays deviennent schizophrènes. On ne peut pas trier les gens comme ça, avec les étrangers utiles d’un côté et les étrangers néfastes de l’autre. [...]» dit Fatou Diome.
Et pour mieux préciser sa pensée, elle poursuit : «Quand les pauvres viennent vers vous, il y a des mouvements de foules qu’il faut bloquer, mais quand vous, avec votre passeport et avec toutes les prétentions que cela donne, vous débarquez dans les pays du tiers-monde, là, vous êtes en terrain conquis. Donc on voit les pauvres qui se déplacent, mais on ne voit pas les riches qui investissent dans nos pays. L’Afrique se développe à un taux entre 5 et 10%, ce n’est plus de la progression, c’est de la surchauffe. [...]»
En clair, pour Fatou Diome, les Européens semblent bien maintenir l’Afrique dans une position de dominée. Cet auteur dont les œuvres, fictions pour la plupart, tournent autour de la France et l’Afrique semble dire que l’Afrique est indépendante sans l’être.
«...quand des pays du tiersmonde se développent et qu’ils n’ont pas les moyens pour gérer tout ça, il faut une ingénierie, il faut une formation, il faut des populations pour installer une démocratie. [...] Vous avez besoin qu’on reste dominé pour servir de débouchés à l’industrie européenne. Alors il faut arrêter l’hypocrisie : on sera riches ensemble ou on va se noyer tous ensemble», at-elle conclu.
Une sortie au vitriol qui ne manque pas de faire le buzz sur de nombreux réseaux sociaux.
SI ON VEUT ACCOMPAGNER LE PRÉSIDENT, IL FAUT FAIRE COMME L’AFP
A l’image de nombre de voix de l’Alliance pour la République (Apr), Matar Bâ veut que les alliés de Macky Sall clarifient leur position par rapport à la Présidentielle.
Lors du lancement du Mouvement républicain patriote (Mrp) de Bernard Diémé à Ziguinchor, le ministre des Sports, conduisant une forte délégation, a déclaré : «Si on veut accompagner le président de la République, il faut être clair et déterminé, comme c’est le cas avec l’Alliance des forces de progrès (Afp).»
Une allusion au Parti socialiste notamment qui a réaffirmé qu’il aura un candidat en 2017, alors que Moustapha Niasse a décidé que ni lui ni un autre de son parti ne se présentera contre Macky Sall. Le maire Apériste de Fatick estime qu’«aucun président de la République n’a fait ce que le Président Macky Sall a fait en Casamance».
S’adressant à Bernard Diémé, il dira : «Le Mrp est venu accompagner les efforts déjà consentis par les responsables Apéristes pour permettre au président de la République de gagner les prochaines élections. Vous connaissant, vous saurez, le moment venu, rendre la monnaie à Macky Sall en le réélisant au 1er tour avec 85%.»
Le Mpr souhaite donc soutenir le Président Sall dans sa quête d’un «développement harmonieux» du Sénégal et dans son «souci constant» de redonner à la Casamance «son honneur et sa grandeur».
Il dit : «Nous devons ignorer nos ambitions personnelles. J’appelle mes militants et tous les responsables à s’unir autour de l’essentiel eu égard à l’urgence de construction nationale.»
Le natif des Kalounayes d’ajouter : «Nous sommes déterminés à accompagner le Président dans cette voix, car un Peuple émergent et souverain est un Peuple qui vit avec les fruits de sa production nationale.»
LE CNOSS VA DÉCAISSER ENTRE 75 ET 100 MILLIONS CFA
En réunion de Comité exécutif samedi, le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) a fait le bilan de l’exercice 2014. Satisfaite du travail réalisé au cours l’année précédente, l’équipe du président Diagna Ndiaye promet une enveloppe de 75 à 100 millions de francs Cfa pour la préparation aux prochains jeux africains prévus en septembre à Brazzaville.
Le Comité national olympique et sportif sénégalais entend mettre «entre 75 et 100 millions de francs Cfa» pour soutenir les athlètes sénégalais qualifiés aux prochains Jeux africains prévus en septembre prochain à Brazzaville. L’annonce a été faite samedi par le secrétaire général du Cnoss, Seydina Diagne, à l’issue de la réunion du Comité exécutif faisant le bilan de l’exercice 2014.
«Nous allons rencontrer le gouvernement pour voir dans quelle mesure venir en aide aux athlètes durant la phase de préparation. Un plan programme a été établi et il tourne autour d’une somme comprise entre 75 et 100 millions de francs Cfa. Le Comité olympique va prendre en charge cela pour les soutenir. En attendant l’appui de l’Etat et autres», informe Seydina Diagne. Faisant le bilan de l’exercice 2014, le secrétaire général de souligner qu’il a porté sur trois grands axes : «Les événements phare, les relations entre les partenaires et les perspectives.»
Sur ce, le Cnoss entend, pour le présent exercice, renforcer les liens de solidarité avec les différentes fédérations pour un meilleur accompagnement. Mais également pour continuer le dialogue fructueux et permanent avec le ministère des Sports. Dans la même lancée, les membres ont décidé d’apporter un suivi pour les 9 athlètes bénéficiant d’une bourse olympique.
«Ce sont des athlètes à qui on donne deux millions chaque trois à quatre mois. Nous l’avons commencé depuis septembre 2014. Et cela n’a rien à voir avec la prise en charge en termes de billets d’avion et d’hébergement d’hôtel. Nous avons décidé de poursuivre cet accompagnement», informe Seydina Diagne.
Avec 32 athlètes lors des Jeux Olympiques de Londres 2012, le Cnoss se fixe comme objectif, la qualification d’une cinquantaine lors des prochains Jo de 2016 à Rio au Brésil. «Nous pensons que cela devrait pouvoir se faire. Surtout avec l’organisation du prochain championnat d’Afrique U23 qui sera organisé en décembre au Sénégal et qualificatif aux Jo de 2016. Avec ce qu’on a vu avec les U20 lors de la dernière compétition qu’on a organisée, il y a de la place pour atteindre cet objectif», a-t-il dit.
Retard des travaux du siège
Au-delà, les membres du Cnoss affichent beaucoup d’espoir sur les deux sélections masculines et féminines de basket du Sénégal lors des prochains championnats d’Afrique. Deux compétitions qualificatives aux prochains Jo 2016. Si les Dames sont déjà qualifiées, les Hommes espèrent une invitation de la Fiba-Afrique lors au début du mois prochain.
Au cours de ce présent exercice, le Cnoss entend rendre pérennes ses actions sur la formation accordée aux techniciens et autres cadres des instances fédérales, un peu partout dans le monde.
Par ailleurs, le président du Cnoss a fait part du retards noté dans le démarrage des travaux du nouveau siège du comité situé au Cap Manuel, derrière l’ancien Palais de Justice. Un retard qui s’explique, selon Diagna Ndiaye, par «l’état du terrain sur lequel se trouve le siège qui bouge assez. Donc, il y a de petits problèmes techniques qui nous empêchent de démarrer».
Le Cnoss pour une fondation du sport
Venu présider la réunion, le ministre des Sports a rappelé la volonté du président de la République de mettre en place (enfin) la Fondation pour venir en appui à la famille sportive. Une vieille doléance du mouvement sportif.
Même si certains préconisent la mise en place d’un Fonds pour le développement du sport. Interpellé sur la question, Diagna Ndiaye d’opter pour la fondation : «C’est plus facile de mettre sur pied une fondation qu’un fonds. S’il s’agit d’un fonds, si le privé ou le sponsor doit mettre son argent, c’est fiscalisé. Vous allez payer des impôts là-dessus. Les donateurs ne paient pas d’impôts. Donc, fondation ou fonds, notre faveur, c’est la fondation.»
En attendant la rencontre avec le chef de l’Etat lors d’un Conseil présidentiel sur le financement du sport annoncé pour bientôt, les membres du Cnoss ont accueilli à sa juste mesure, la promesse de Macky Sall.
Un sponsor pour chaque fédération
Prenant l’exemple de la Fédération de Tennis sponsorisée par la banque Bnp Paribas, le président du Cnoss annonce une réunion réflexion portant sur le sponsoring pour chaque instance fédérale.
«On essaie de voir pour chaque fédération, le sponsor attitré. On a ouvert le débat, mais c’est une quête de longue haleine. Nous allons poursuivre la réflexion», informe Diagna Ndiaye.
PROMOTIONS DANS L’ARMÉE NATIONALE : Les Gendarmes aussi scrutent les “étoiles”
Les dernières promotions intervenues au sein de l’Armée vont-elles s’étendre à la Gendarmerie ? Une pluie d’étoiles s’est en effet abattue sur la “Grande muette” comme nous l’évoquions déjà dans notre édition du week-end. Il faut dire que cela n’a pas laissé indifférents certains gradés “bleus”. Ce, d’autant plus que c’est la seconde vague après celle de janvier. La Gendarmerie qui fait le tiers des Forces Armées, a parmi ses rangs des colonels de valeur comme Madjimby Diop, actuel Inspecteur de la Gendarmerie dont le rôle est de s'assurer de la mise en œuvre des instructions du Haut commandant de la Gendarmerie Nationale, de l'exécution des missions d'inspection etc. Le colonel Madjimby Diop est d’ailleurs de la même promotion que le Général de Division Mamadou Guèye Faye, présentement Haut commandant de la Gendarmerie nationale. D’autres noms sont évoqués comme celui du colonel Ismaela Sarr, commandant des Ecoles. Et même alors…on parle beaucoup du Général de division Mamadou Guèye Faye qui devrait d’ailleurs aller à la retraite dans moins d’un an. Pourquoi ne pas l’élever au grade de Général de corps d’armée ? Mais comme le dit bien l’adage, l’homme propose…Cela dit, on n’a pas quand même perçu de grincements de dents liés à l’élévation au grade de général, les noms qui ont déjà commencé à circuler dans la presse depuis samedi. Le nouveau boss de l’Armée de Terre, le fraîchement général de brigade Amadou Kane a bonne presse au sein de la Grande muette, tout comme le médecin du Président, Mouhamadou Mbengue, qui fait presque l’unanimité autour de sa personne tant il est discret et efficace.
NOUVEAU BOSS
Du mouvement au sein de la branche africaine de la Banque mondiale. Mme Louise Cord vient en effet d’être nommée comme le Directeur des Opérations pour le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, la Gambie et la République du Cap-Vert. Elle est attendue depuis quelques heures à Dakar pour une visite de trois jours, du 27 au 29 avril, en vue de prendre contact avec les autorités sénégalaises. Madame Louise Cord, récemment nommée Directeur des Opérations pour le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, la Gambie et la République de Cap-Vert, effectue une visite de trois jours à Dakar en vue de bénéficier de protection et prendre contact avec les autorités sénégalaises. Elle sera installée dans ses fonctions le 1er juillet 2015, et sera reçue ensuite par le Chef de l’Etat, Macky Sall, en compagnie de Madame Vera Songwe, Directeur des Opérations pour le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, la Gambie et la République le Cap-Vert, dont le mandat arrive normalement à terme le 30 juin 2015, après sa prise de fonction le 14 novembre 2011. Elle aura également des entretiens avec le Premier ministre et avec le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
NOUVEAU BOSS (SUITE)
Depuis, elle a occupé divers postes, notamment au sein des équipes “Réduction de la pauvreté et gestion économique” et “Développement durable” travaillant sur une croissance inclusive, la réduction de la pauvreté et le développement rural. Elle a notamment assumé les fonctions de Responsable du secteur Réduction de la pauvreté, économiste principale et conseillère spéciale du Vice-président du secteur “Réduction de la pauvreté». Avant de rejoindre la Banque mondiale, Louise Cord a été Professeur à la Faculté des sciences économiques de l’Université Denison de Granville dans l'Ohio (Etats- Unis). Elle a également travaillé dans plusieurs organisations de coopération bilatérale ou multilatérale comme l’USAID, l’OCDE, le PNUD et dans plusieurs pays : au Niger, en France, au Maroc et au Burundi. Louise Cord est une économiste de nationalité américaine qui a rejoint la Banque mondiale en 1991 dans le cadre du Programme “Jeune professionnel”.
ME EL HADJ AMADOU SALL
La journée d’aujourd’hui risque d’être tendue à la Cour d’appel de Dakar et particulièrement à la Chambre d’accusation où Me El Hadj Amadou Sall sera auditionné au fond. L’ancien Garde des Sceaux est en prison depuis le 17 mars dernier à la suite d’une inculpation pour atteinte à la sûreté de l’Etat et offense au Chef de l’Etat. A ce jour, 80 avocats se sont constitués pour le défendre. Ce qui
pousse à se demander si l’on ne va pas assister à un remake de l’affaire Me Djiby Diallo. Il s’agit du bras de fer survenu en 2007 entre l’avocat et la doyenne des Juges d’alors, Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté.
ME EL HADJ AMADOU SALL (BIS)
L’avocat avait été inculpé pour sorties irrégulières de correspondance. La robe noire était accusée d’avoir aidé Idrissa Seck, en détention préventive à Rebeuss, dans le cadre des chantiers de Thiès, à sortir des documents à partir de la prison. Le jour de son audition au fond, 173 avocats s’étaient constitués et naturellement, ils n’avaient pas pu accéder dans le bureau du juge. Me Diallo avait alors refusé de répondre à Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté, estimant que la porte était ouverte et que tous ses avocats n’étaient pas présents. La suite, l’audition n’a pas eu lieu. Va-t-on assister à la même situation ? Les prochaines heures édifieront les libéraux qui suivent également de près l’affaire de leur “soeur” Aminata Thiam dite Amina Nguirane. La coordinatrice du mouvement Karim Horizon 2017 doit être auditionnée au fond par le juge du 2ème cabinet d’instruction. De même le lutteur Bathie Séras avec qui elle a été inculpée pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
LIGUE DEMOCRATIQUE
La ligue démocratique note encore des insuffisances et des lenteurs dans les réformes et ruptures attendues par le peuple. Dans une déclaration parvenue hier à EnQuête, le secrétaire général dudit parti, Mamadou Ndoye et ses camarades estiment qu’il “est impératif d’engager des mesures visant à équilibrer les pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif”. De même, “la considération de l’éthique et du comportement responsable dans le champ politique s’imposent à tous les acteurs”. Ainsi, les “Jallarbistes” appellent le président de la République, Macky Sall à éviter de promouvoir la transhumance comme instrument politique, mais plutôt à engager une transformation de la pratique politique au Sénégal, adossée à des valeurs positives, et qui contribue à renforcer la crédibilité et à donner un sens à l’engagement militant”.
LIGUE DEMOCRATIQUE (SUITE)
Néanmoins, Mamadou Ndoye et ses camarades se félicitent des initiatives du nouveau régime allant dans le sens de la reddition des comptes et de la transparence dans la gestion des affaires publiques, avec la création de l’OFNAC et l’instauration du principe de la déclaration de patrimoine. Dans la même veine, ils saluent l’appui aux couches sociales les plus démunies avec le programme des bourses de sécurité familiale. Cette déclaration de la LD fait suite à la conférence nationale sur son organisation (CONOR) qui s’est tenue les 25 et 26 avril 2015 à Dakar. Cette rencontre qui a regroupé toutes les fédérations des 45 départements du pays, les organisations intégrées du parti et des responsables syndicaux, avait comme objectif de faire un diagnostic sans complaisance de l’état d’organisation du parti. Cela, dans le but d’identifier les forces et les faiblesses liées à son fonctionnement afin de définir des stratégies de redynamisation et de redéploiement du parti, gage du maintien et de l’accroissement de son influence au sein de l’échiquier politique national et sur le destin de notre pays.
MIGRANTS
Les victimes sénégalaises faisant partie des 995 migrants qui ont fait naufrage en Méditerranée préoccupent la Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL). Dans le communiqué sanctionnant leur réunion, la FNCL dénonce “l’absence d’informations fiables et l’inexistence d’un dispositif pour un suivi régulier et rapproché du phénomène par les autorités sénégalaises”. Les cadres libéraux, accusent en effet le gouvernement de ne pas “édifier” la population sur la présence ou non de Sénégalais parmi les victimes. “Malgré les tergiversations et dénégations sur l’existence de victimes sénégalaises, il est indéniable qu’à ce jour, au moins cinquante de nos compatriotes ont péri dans ce drame”, avancent-ils.
“TIRAILLEURS SENEGALAIS” …EN TURQUIE
Si les “tirailleurs sénégalais” sont connus sur le théâtre d’opérations des deux guerres mondiales et en Indochine, ils ont aussi été très actifs en Turquie. Prenant part, le 24 avril 2015, à la commémoration du 100ème anniversaire de la bataille des Dardanelles à Canakkalé, au Sud d’Istanbul. Le Président Macky Sall a profité de l’occasion pour se recueillir sur la tombe de tirailleurs sénégalais tombés sur
ce champ de bataille, il y a de cela 100 ans déjà”, indique un communiqué rendu public à cet effet. La bataille des Dardanelles avait opposé, pendant la Grande Guerre, l’armée Ottomane aux forces françaises et britanniques. “Ainsi, des milliers de soldats africains ont pris part à cette bataille”. Le Président Sall a pu se recueillir sur leurs tombes. “Au total, 38 tombes de soldats sénégalais ont pu être reconstituées grâce à l’implication active de l’ambassade du Sénégal à Ankara. Les patronymes qui sont gravés sur les tombes ne laissent guère place au doute: Yéro Mbaye, Ibra Guèye, Amado Fall, Louis Faye, Alioune Ndiaye, Yoro Sarr, Samba Sô, entre autres”, informe le communiqué de la Présidence.
HOPITAL FANN
Collecter des fonds pour la prise en charge des cas sociaux. Tel est l’objectif de la randonnée pédestre organisée hier, par le service social de l’hôpital Fann. Lequel est confronté à un déficit de 28 millions. D’après Mme Nar Seck, Madame Thioune, coordonnatrice dudit service, même si des efforts sont faits, des malades démunis sont en attente d’une chirurgie au niveau de la cardiologie médicale, soit d’un besoin de scanner, etc. A cet effet, elle a fait état de 120 personnes qui ne peuvent pas être opérées par faute de moyens pour payer les valves dont le coût est estimé à 1 million 290 000 F CFA. Certains ont besoin d’une valve et d’autres de deux et il y en a qui sont dans un état critique”.
Opérateur de téléphonie à licence universelle pour la région de Matam, Hayo appartient à 100% à des Sénégalais. Pourtant, alors que son réseau permet de réduire la fracture numérique à Matam et de désenclaver la région, son arrivée ne fait pas que des heureux, et la législation actuelle ne le protège pas suffisamment.
En marge du Conseil des ministres décentralisé de la région de Matam le 21 mars 2013, le président de la République Macky Sall avait posé un acte qui est bizarrement passé inaperçu pour la plupart des Sénégalais. Il s’agissait de la mise en service officielle du réseau quatrième opérateur de téléphonie du Sénégal, le premier à un niveau régional.
Sous le label Hayo, le Consortium de service universel (Csu), une entreprise sénégalaise, dirigée par des Sénégalais, a lancé un opérateur de téléphonie pour le fixe et le mobile, en service dans la région de Matam.
Allô le 72...
L’usager de téléphone du Sénégal, qui reçoit un appel avec le numéro de préfixe «72» pour un appel mobile ou «36» pour un fixe, ne devrait plus penser à un appel venant de l’étranger, car cela vient bien du Sénégal. La directrice générale de Hayo, Mme Fatimata Agne Ba, a expliqué au journal Le Quotidien, que son réseau est totalement fonctionnel.
«Nous faisons de la téléphonie mobile et du fixe également. En plus, nous assurons des services internet haut débit pour permettre à nos abonnés, publics comme privés, de naviguer sur internet, de consulter leur messagerie, ou de communiquer par skype, viber ou autres.»
En plus, Hayo a ouvert des points d’accès pour permettre aux populations même des zones les plus reculées de la région, de pouvoir disposer des technologies de base de l’information. Un opérateur universel donc, mais dont la licence est pour le moment circonscrite au périmètre d’une seule région administrative.
Hayo, qui reprend un terme des plus affectueux pour souhaiter la bienvenue en halpulaar, est né de la volonté de l’Etat de développer le service universel des télécommunications dans une région du pays longtemps négligée par les grands opérateurs de téléphonie qui se partagent le pays.
L’opérateur a pour mission de réduire la fracture numérique et de désenclaver la région de Matam. Csu a été retenu à la suite d’un appel d’offres transparent, qui l’a placé en tête des concurrents aussi prestigieux que «Orange».
Le Pca de Csu explique que le démarrage des services s’est fait d’abord dans les trois communes, Matam, Kanel, et Ourossogui, suivi d’une densification progressive du réseau sur l’ensemble de la région de Matam.
Cependant, cet opérateur, qui devrait apporter le soulagement à la population de Matam ainsi qu’à ses concurrents qui ont longtemps délaissé la région de Matam, éprouve d’énormes difficultés à réaliser son expansion. Et cela, du fait aussi de certains concurrents et également d’une législation en matière des Nouvelles technologies de l’information et de la communication qui commence à se révéler peu adaptée aux réalités d’un secteur en pleine mutation.
Concurrence et fiscalité
Mme Agne Ba, la Dg, indique que «le Code des télécommunications ne prend pas en compte notre spécificité en tant qu’opérateur universel à licence régionale». Ce code voté en 2001 n’a toujours pas vu ses décrets d’application promulgués, ce qui fait que Hayo est rangé au même rang que ses concurrents qui ont une envergure beaucoup plus importante.
Les dirigeants de Csu déplorent que l’Etat ne leur fasse bénéficier d’aucun accompagnement en matière fiscale qui prendrait par exemple en compte «le fait que nous sommes une entreprise ayant une mission de service et installée en zone rurale.
De plus, nous sommes encore en phase d’installation ; nous sommes à peine en train de créer des emplois, aussi bien à Matam qu’à Dakar». C’est en effet dans la capitale que se trouvent les services administratifs de Hayo.
Les contraintes géographiques d’accès à certains points augmentent également les charges financières de l’entreprise. Pis, les appels internationaux entrants qui passent par le réseau de Hayo sont reversés à l’opérateur concerné avec Tva, alors que Hayo ne perçoit pas ladite Tva.
Ce qui fait que pour une minute d’appel international que Hayo remet à Sonatel à 125 francs Cfa, l’opérateur régional débourse 154 francs. Parce que les textes de loi ne tiennent pas encore compte de sa spécificité.
Pis encore, pourrait-on dire, Orange, le plus grand opérateur de téléphonie du Sénégal, fait quasiment de l’abus de position dominante en ce qui concerne leurs relations, et ce, au vu et au su de l’Artp et de l’Etat.
L’Etat, à travers le Code des télécoms, a encouragé les opérateurs à partager les infrastructures, et Orange dispose du plus important réseau de pylônes dans la région, et elle veut faire sentir à Hayo le poids de sa puissance. Là où la Rts et l’Adie, entre autres, louent leurs pylônes à 177 mille francs Cfa par mois, Orange taxe les siens à 672 mille francs Cfa le mois, «à prendre ou à laisser».
Et comme la Sonatel a le réseau le plus dense... De plus, Orange chercherait à interdire à Hayo de transporter les appels entrants internationaux, sous le prétexte que ce dernier opérateur serait en train de lui «voler ses clients».
Dans la protection juridique, le Csu donne donc souvent l’impression d’être un petit poucet abandonné sans cailloux à la merci d’une famille d’ogres.
Macky Sall
Le chef de l’État poursuit son séjour à Canakkalé, en Turquie, pour participer à la Commémoration du 100ème anniversaire de la bataille des Dardanelles. Selon le service de presse de la présidence de la République, Macky Sall a profité de l’occasion pour se recueillir sur la tombe de tirailleurs sénégalais tombés sur ce champ de bataille, il y a de cela 100 ans déjà, et a lancé un appel pour que la mémoire de ces soldats décédés au front puisse inciter l’humanité à la culture de la paix et du développement. La bataille des Dardanelles avait opposé, pendant la Grande Guerre, l’armée Ottomane aux forces françaises et britanniques. Parmi les soldats qui combattaient aux côtés des forces françaises et britanniques, figuraient des tirailleurs sénégalais issus des colonies d’Afrique. Ainsi, des milliers de soldats africains avaient pris part à cette bataille. Au total, 38 tombes de soldats sénégalais ont pu être reconstituées grâce à l’implication active de l’ambassade du Sénégal à Ankara. Les patronymes qui sont gravés sur les tombes ne laissent guère place au doute : Yéro Mbaye, Ibra Guèye, Amadou Fall, Louis Faye, Alioun Ndiaye, Yoro Sarr, Samba Sô, entres autres. Expliquant sa démarche, le président de la République a parlé de devoir de mémoire qui nous rappelle «aujourd’hui plus que jamais, la nécessité de préserver la paix dans le monde».
Naufragés de la Méditerranée
Le Sénégal continue de compter le nombre de ses fils disparus lors du naufrage des huit cents personnes au large de la Méditerranée la semaine dernière. Apparemment, le plus lourd tribut a été payé par le Sénégal oriental. Alors qu’à Goudiry, on parle de 17 morts, à Kothiary 2, à Missirah et environ 7, on dénombre 13 dans la commune de Maka Colibantang. Dire que jusque-là, le gouvernement n’a donné aucun chiffre officiel. Prions pour que le chiffre macabre ne se gonfle pas.
Un conseiller de l’Apr à Misrata
Alors que Goudiriy pleure ses morts, il y a encore beaucoup d’autres jeunes originaires du Boundou qui bravent la mer pour rejoindre l’Europe. Aussi étrange que cela puisse paraître, un jeune conseiller municipal membre de l’Alliance pour la République (Apr) fait partie des nombreux candidats désoeuvrés qui remplissent les geôles libyennes. Arouna Coulibaly a été élu sur la liste Apr de la commune de Koussan dans le département de Goudiry. Originaire du village de Douléabé, il a réussi à joindre au téléphone le député Djimo Souaré pour l’informer que lui et 127 jeunes en majorité des Sénégalais sont coincés à Misrata en Lybie. En partance pour l’Italie dans l’espoir du meilleur, ils se sont retrouvés en prison où ils vivent dans des conditions inhumaines. Vivement une réaction rapide du gouvernement pour les tirer d’affaires.
Investiture de Ouatara
Officiellement désigné candidat de son parti pour l’élection présidentielle en octobre prochain, le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a été investi samedi candidat pour un deuxième et dernier mandat de cinq ans par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). L’ancien Président ivoirien Henri Konan Bédié était de la rencontre qui a mobilisé plusieurs dizaines de milliers de personnes au stade Félix Houphouët-Boigny, le plus grand d’Abidjan. Face à une opposition divisée et affaiblie par l’incarcération de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, 73 ans, part grand favori du scrutin prévu le dernier dimanche du mois d’octobre prochain.
La paix revient à la Cbao
Le Secrétaire général du syndicat des travailleurs de la Cbao, M. Pape Doudou Tounkara a soutenu face à la presse, samedi dernier, que leur boîte demeure la première banque au Sénégal et reste une et indivisible. Les syndicalistes estiment que la tension qui avait régné ces derniers temps au sein de la banque n’était qu’un malentendu et que tout est rentré dans l’ordre. À en croire M. Tounkara, le syndicat de la Cbao se battait pour des principes et contre des pratiques, mais non pas contre une personne. D’après lui, le nouveau Directeur Général leur a tendu la main et dit être prêt à relever le défi. Ayant convaincu le nouveau patron de la banque à accepter les premières doléances, les travailleurs ont décidé de l’accompagner pour le succès de sa mission. Toutefois, les syndicalistes promettent de déterrer la hache de guerre si on recommence les mêmes pratiques qu’ils combattaient.
Mouvement «And aar Apr, doolel président»
Le mouvement «And aar Apr, doolel Président» a été porté sur les fonts baptismaux par des maires, présidents de Conseil départemental et membres du Conseil économique, social et environnemental. L’initiative porte les signatures du député Djimo Souaré, de Malaw Sow, président du Conseil départemental de Nioro, du députémaire de Tambacounda Mame Balla Lo, du député Seydou Diallo de Ourossogui et du maire de Ribo Escale dans le Koungheul Yaya Sow. Ils expliquent la création du mouvement par le fait qu’ils écartés de la Direction de l’Alliance pour la République (Apr). Membres fondateurs de l’Apr, ils ont tous été zappés du Secrétariat exécutif national (Sen) et puisque que le directoire de l’Apr a disparu, ils ont décidé de mettre en place cette plateforme. En tant qu’élus, ils dénoncent ainsi leur non implication dans le fonctionnement de leur parti. Le mouvement «And aar Apr Doolel Président» ambitionne de faire le maillage du pays en installant des cellules et des sections sur
l’ensemble du territoire. Djimo Souaré et Cie sont en train de prendre langue avec d’autres députés et maires qui ont déjà donné leur onction et des responsables apéristes au niveau national. Le mouvement «And Aar Apr, doolel Président» sera officiellement lancé le 7 mai prochain à Dakar.
Mbodji rempile
Lui au moins continuera l’aventure. Mamadou Mbodji a été reconduit samedi dernier à son poste de coordonnateur national du Mouvement des forces vives de la Nation (le M23). A l’issue de l’assemblée générale ordinaire tenue au siège du Mouvement, en présence de Mor Ngom, Thierno Bocoum, Dr Malick Diop, Cathy Cissé Wone, Dr Diallo Diop et de beaucoup de personnalités politiques et civiles du pays, Mbodj, seul candidat à sa succession, a été reconduit. Sa façon de manager ayant fini de faire l’unanimité, son choix est passé comme lettre à la poste. Ce n’est pas cependant le cas de tout le monde.
Bureau du M23
Samba Diaw (maire de Réfane) qui croyait pouvoir figurer dans le bureau s’est rapidement rendu compte de la dure réalité. Doudou Sarr, l’a battu pour le poste de coordonnateur adjoint qu’il convoitait, et ce malgré le soutien du camp présidentiel. Le bureau du M23, nouvellement mis en place se compose comme suit : Mamadou Mbodji Coordonnateur national, Doudou Sarr adjoint, secrétaire général Ousmane Ndiaye. Ngolo Taméga fait office de secrétaire général adjoint ; Amy Ndiaye Tall est la trésorière, Mamadou Ndiaye 9 est son adjoint. La Commission communication et organisation a été confiée à Ibrahima Diagne Hubez qui a comme adjoint Zeyna Diouf. La Commission finances sera dirigée par Mouhammed Dabo et Ousseynou Paye. Aiïa Niang hérite de la Commission jeunesse et le secteur de lutte revient à Khadim Samb. 9 autres personnes seront cooptées dans le Comité de coordination. On parle entre autres de Cathy Cissé Wone, Ousseynou Paye de la Commission des finances.
Mansour Faye hué
Le maire de Saint-Louis a été pris en grippe par le public saintlouisien en marge de la présentation des lutteurs engagés dans le tournoide la Télévision Numérique Terrestre (Tnt) samedi dernier. Invité par le maître de cérémonie Malick Thiandoum à prendre parole, Mansour Faye a été copieusement conspué par le public. C’est au milieu des huées du public que le frère de la Première Dame a finalement fait son speech. Même l’intervention de Golbert Diagne célèbre animateur et illustre figure de Saint-Louis n’a pas pu calmer les ardeurs de l’assistance. D’un ton ferme, il a tenté de recadrer les chahuteurs en affirmant que ce type de comportement n’était pas saint-louisien. La capitale du nord étant réputée pour son hospitalité légendaire.
Le Ps menacé à Fatick
Le Parti socialiste meurt à petit feu dans la ville de Mame Mindiss. Après la démission de son secrétaire général communal, Alphonse Codé Ndiaye qui a rallié à l’Apr, la formation verte risque de perdre sa responsable des femmes. Habituée aux rencontres organisées par l’Apr, Ndèye Khady Diamé n’a pas démenti la rumeur selon laquelle elle est dans l’antichambre du parti présidentiel. Samedi dernier, elle a participé à la cérémonie de lancement du mouvement «Falaat Macky Sall» initié par Aminata Lèye. Mme Diamé justifie sa présence à cette cérémonie par le fait qu’elle est native de Fatick et qu’il n’est pas courant d’avoir un président de la République qui habite sa ville. Elle ajoute que même si son parti (Ps) venait à présenter un candidat, elle ne fera pas partie de ceux qui vont barrer la route au Président Macky Sall. Voilà qui est désormais clair !
Talla Sylla
La deuxième édition de l’audience publique initiée par Talla Sylla pour rendre compte à ses mandants de sa gestion à la tête de la mairie de Thiès aura lieu jeudi prochain. Talla Sylla fera un exposé de ses réalisations à miparcours et les perspectives en présence des associations de développement, des femmes, des jeunes, des sportifs, des acteurs culturels, des élus, des imams, du clergé et des chefs de services déconcentrés, etc. Après la communication de l’édile de Thiès, la parole sera donnée au public qui va poser des questions et le maire apportera des réponses à toutes les interpellations. L’évènement sera encore marqué cette année par la présence du mouvement «Y en a marre».
Transhumance
Augustin Tine vient de pêcher «un gros poisson». Il s’agit de Moustapha Sarr, maire de Pout qui a accepté désormais de travailler avec lui dans les rangs de l’Apr pour la réélection de Macky Sall en 2017. Joint hier au téléphone, l’édile de Pout affirme qu’il a donné son accord de principe, mais qu’il va rendre compte à son mouvement à l’occasion d’une assemblée générale, avant de prendre une décision définitive. Moustapha Sarr, le premier maire de Pout de l’histoire à écrocher un second mandat, est un poids lourd sur l’échiquier politique local. Il était allé aux dernières élections locales sous sa propre bannière avant de battre tous ses adversaires et rempiler à la tête de la mairie. Espérons qu’il mettra à profit sa migration pour retaper la principale route (de sa ville) très dégradée, vrai calvaire pour les voitures.