Bureau M23
Parlons de l’Assemblée générale du Mouvement du 23 juin, le M23 pour faire plus court qui a renouvelé son bureau. Et sans surprise, le groupe de Mamadou Mbodji a été reconduit avec comme changement notable le remplacement de Mame Anta Ndour à la tête du Secrétariat général par Ousmane Ndiaye. Dans les nouvelles structurations, Ibrahima Diagne a pris les commandes de la Commission organisation, Mouhamed Dabo devient le président de la Commission stratégie et finance et Aïda Niang gère la Commission lutte et jeunes. Ce mouvement des forces vives de la Nations dont chacun peut se revendiquer membre a tenu son Ag en filtrant «nak» les entrées. Donc, ce sont les seuls sociétaires du M23 qui ont eu le privilège d’assister à cette Ag à huis clos au cours de laquelle d’ailleurs beaucoup d’infos ont été balancées.
Pas de récépissé
Mais nos capteurs ont pu glaner quelques détails croustillants dans le rapport du bureau sortant dont nous avons eu copie. Si vous ne le saviez pas, le M23 a essayé de se formaliser et d’obtenir son récépissé. Dans le rapport d’activités, il est noté que «la décision de formaliser le mouvement a été suivie par l’élaboration des statuts et du règlement intérieur et du dépôt de la demande de reconnaissance à la date du 13 avril 2013». Après ce qui est qualifié de longue attente avant l’enquête administrative, s’en est suivie «une notification de rejet». L’autorité administrative ne pouvant accorder un récépissé à «une association apolitique dont les membres sont aussi des partis politiques». Ce qui pousse les responsables actuels du M23 à aller dans le sens de «changer les statuts afin de les conformer aux normes administratives». Alors que fera le M23 ?
Quand SMS…
S’agissant de son positionnement institutionnel, le M23 souligne que ses «relations avec les autorités étatiques paraissent assez contrastées». Ses animateurs déplorent «la rupture du dialogue, l’absence de concertation et d’implications sur plusieurs questions». Le mouvement avoue que c’est «peut-être le devoir de critique publique assumé par le M23 (qui) a dérangé et irrité les autorités dont certaines n’ont jamais daigné répondre aux correspondances du M23». En tout cas, malgré cet état de fait, il faut noter que le M23 ne se prive pas de vanter «le soutien financier du président (SMS) constant et appréciable». Mais «nak» à ce niveau une question essentielle demeure à la lumière des révélations faites : Comment une sentinelle de vigilance qui assume «le devoir de critique publique» peut-elle être financée par le président de la République, fut-elle ancienne membre ? Visez la suite…
…Finance le M23
Ce qui est évident et que reconnaît le mouvement, en avouant que «les dons de la Présidence qui ont permis le fonctionnement de la structure les deux premières années (ont) été décriés sinon sur le fond du moins sur la forme». Raison pour laquelle d’ailleurs, le M23 juge qu’«il est devenu impératif de trouver une alternative durable». C’est dans ce cadre qu’entre «l’initiative de l’édition du livre du M23» qui, selon ses responsables, «a permis de trouver le financement des activités de cette année». Mais, reconnaissent-ils encore, «l’apport de la Présidence a été déterminant». Et s’ils en sont réduits à ça, c’est parce que les membres ne cotisent pas et que les requêtes de financements ne sont pas suivies d’effets à cause notamment de l’absence de récépissé.
Réforme constitutionnelle
Qu’à cela ne tienne, le M23 compte bien dérouler son plan d’actions 2015-2017. Et là ils font carrément fort. «Pour continuer à assumer un rôle historique dans le devenir de notre pays, le M23 doit résolument s’engager dans le combat pour une réforme constitutionnelle consolidante sur la base d’un consensus fort. Il est temps-tout le monde le concède - pour tourner la page d’un régime présidentiel où le chef de l’Exécutif, omnipotent, décide de tout et a la mainmise sur tout : point d’équilibre des pouvoirs, la magistrature est sous sa dépendance et l’Assemblée est une chambre d’enregistrement de ses décisions et volontés». Selon le bureau sortant, «il serait irresponsable d’attendre que les décisions prises par le camp présidentiel soient l’objet de contestations pour chercher à agir. Il ne faut surtout pas laisser le monopole du débat aux seuls partis politiques. Il faut prendre les devants (…)». Le M23 se dit «habilité à jouer la carte de la facilitation ou de la médiation avec ou sans le partenariat d’autres organisations». Par ailleurs, le M23 compte mener le combat de «la promotion du patriotisme économique».
Me Amadou Sall
C’est ce matin, lundi 27 avril 2015 à partir de 9 heures 30, que Me El Hadji Amadou Sall, avocat et ancien Garde des Sceaux sera devant le juge au palais de justice de Ndakaaru. Un procès qui risque d’être mouvementé puisque ce sont plus de 80 avocats qui se sont constitués pour défendre leur confrère. Pour rappel, le 17 mars dernier le responsable libéral avait été inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction de la Cour d’appel de Ndakaaru qui avait invoqué les articles 80 et 139. Cela faisait suite à une convocation de la Section de recherches de la gendarmerie après qu’il avait tenu des propos jugés très graves lors d’un meeting dans la banlieue quelques jours auparavant.
6e Plan
Après la rencontre du vendredi 24 avril dernier avec le gouvernement amené par le Pm Momo Dionne, le Grand cadre des syndicats de l’enseignement (Gcse) s’est réuni avant-hier samedi pour en faire l’évaluation. Au terme de leurs discussions, le constat a été sans appel : «conscients que la question de l’indemnité de logement occupe aujourd’hui une place centrale dans nos revendications, on ne saurait suspendre un quelconque mot d’ordre sans que le gouvernement et au-delà, que (SMS) nous donne une réponse claire par rapport à cette question qui est l’un des points fédérateurs de tous les enseignants». Ainsi, le Gcse se dit «plus que jamais déterminé malgré les innombrables menaces, à poursuivre la dynamique de lutte» et déroule son 6è plan d’actions avec une rétention des notes et le boycott des conseils de classes et cellules d’animation pédagogique, un débrayage, mardi 28 avril suivi de panels ouverts et une grève totale les mercredi 29 et jeudi 30 avril.
10è Plan
Restons avec les problèmes des enseignants pour dire que ce n’est pas seulement le Grand cadre des syndicats de l’enseignement qui déroule un plan d’actions pour manifester sa mauvaise humeur. Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusem) met en branle son 10è plan d’actions pour réclamer l’alignement de l’indemnité de logement, le respect des accords et dénoncer les lenteurs administratives. Au-delà de la rétention des notes du 2nd semestre, le Cusem annonce un débrayage suivi d’Ag le lundi 27 avril et une grève totale les mardi 28 et mercredi 29 avril 2015.
Gris/Tyson…
Les lutteurs Gris Bordeaux et Tyson n’ont rien à envier aux danseurs. Hormis leur talent de lutteur, ce sont aussi d’excellents danseurs et ceux qui étaient présents au Terrou-bi, samedi soir dernier, ne diront pas le contraire. En effet, avant leur combat du 3 mai prochain, ils se sont fait face pour la dernière fois, à l’occasion d’un dîner de gala, initié par le promoteur Aziz Ndiaye. Waly Seck, Aïda Samb et Salam Diallo ont enflammé la soirée. Et il a suffi que les chanteurs entonnent leur nom ou ceux de leurs marabouts pour que Tyson et Gris Bordeaux sortent de leur réserve et esquissent des pas de danse devant la scène.
…Et les Cfa
Mais ils ont aussi été des distributeurs automatiques de billets de banque. Ce qui a poussé Salam Diallo à lancer : «A partir de maintenant, j’ai arrêté de chanter». (Teuss !). Et pourtant, on dit qu'il y a la crise, il n’y a pas d’argent. Mais cela n'est pas ressenti par Aziz Ndiaye, son frère Baye Ndiaye,les griots et animateurs Bécaye Mbaye, Lamine Thiam Dogo, Pape Maël Thiam, car ils ont tous casqué fort en couvrant Waly Seck et Salam Diallo de billets de Cfa tout neufs.
Social
Restons à cette der entre Tyson et Gris Bordeaux. Et cette fois-ci pour parler du social. Car Aziz Ndiaye a montré, samedi, que son credo, c’est joindre l’utile à l’agréable, en faisant aussi dans le social. En effet, un de ses partenaires pour ce combat compte faire un geste en aidant les enfants du centre «Empire des enfants» de la Médina et ceux du centre Talibou Dabo de Grand-Yoff, mais aussi des «daaras»… Et ce sont des dons en nature, composés d’une tonne de riz et d’appuis financiers avec une somme allant jusqu’à plus d’un million de francs Cfa, par bénéficiaire, que ce sponsor entend mobiliser.
Jurisprudence
En marge de l'installation, jeudi dernier, des juges chargés du procès de l’ancien président tchadien, le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, a lâché une info qui a failli échapper à nos capteurs : Hissein Habré pourrait être forcé à comparaître. «Il est certain que le loi prévoit que lorsqu'un prévenu refuse de comparaître, il peut être amené de force devant les juges. Il appartiendra aux juges de constater lorsque le prévenu ne veut pas répondre aux questions», a dit le Garde des Sceaux. Qu’en est-il alors de la jurisprudence Rimka qui a refusé de comparaître et qui n’a pas été contraint de le faire ? Affaire à suivre…
«Car rapide» fou
Encore les «cars rapides». Un de ces cercueils roulants, véritables menaces pour la vie et la sécurité des gens a confirmé tout le mal qu’on pense d’eux. En effet, vendredi dernier, vers 17 heures, un investissement de 5 millions de francs Cfa a été réduit à néant par un «car rapide» fou. La scène surréaliste se passe chez la famille Sankara, demeurant à la villa 487 aux Hlm Grand Médine. Le car rapide a foncé droit dans la boutique de prêt à porter de cette famille, la détruisant totalement. Fort heureusement d’ailleurs, le «cercueil roulant» n’a trouvé personne dans la boutique. Mais si un drame a été évité, c’est bien par la seule grâce de Dieu. Car le «car rapide» était bondé de passagers, surchargé même jusqu’au marche pied. Et avec toute cette charge, il n’avait même pas de frein. Il est donc sorti de la route pour aller heurter le mur de protection de la maison, avant de s’encastrer dans le magasin, détruisant absolument tout sur son passage. Le père de famille, qui n’en revenait pas, n'avait même pas les mots pour exprimer son amertume.
Dakar, 26 avr (APS) - Aliou Cissé, le sélectionneur national, est rentré à Dakar samedi après une absence d’environ un mois, pour engager la préparation de la phase pratique des éliminatoires de la CAN 2017, a appris l’APS.
Le successeur d’Alain Giresse qui était en Europe a remporté les deux premiers matchs amicaux de son magistère contre le Ghana et le Havre sur la même marque de 2-1.
Le premier match a été joué le 28 mars et le second le 31 du même mois
Après ces deux premiers matchs, le sélectionneur national nommé en mars a continué son séjour en France où il a suivi une formation sur le coaching mental à Clairefontaine, le centre technique de la Fédération française de football selon des médias sénégalais.
Le jeune technicien a ensuite rejoint l’Angleterre où vit sa famille. Il y a aussi rencontré des internationaux sénégalais dont Diafra Sakho (West Ham).
Sakho n’avait pas été appelé pour les deux premiers matchs amicaux des Lions en raison d’un différend avec la Fédération sénégalaise de football à la suite de la gestion de sa blessure pendant la CAN 2015.
Avec le retour du sélectionneur national, on en saura davantage sur l’agenda de l’équipe nationale du Sénégal qui démarre les éliminatoires de la CAN 2017 contre le Burundi, le 11, le 12 ou le 13 juin prochain.
Avant cette échéance, les Lions ont la possibilité de jouer deux matchs amicaux de préparation en fin mai ou début juin contre le Burkina Faso ou l’Angola.
Si la Fédération burkinabé de football préfère la tenue du match en France, côté angolais, rien n’a été décidé quant au lieu du déroulement de la rencontre.
Le Sénégal a été versé dans le groupe K des éliminatoires. En plus du Burundi, les deux autres adversaires sont le Niger et la Namibie.
Cotonou, 26 avr 2015 (AFP) - Les Béninois se sont rendus aux urnes dimanche pour des législatives vécues comme un test de popularité pour le président Thomas Boni Yayi accusé par l'opposition de vouloir "tripatouiller" la Constitution pour briguer un troisième mandat lors de la présidentielle de 2016.
"Je ne suis pas candidat à ces législatives et je ne suis candidat à rien. Mon nom ne figurera plus sur aucun bulletin au Bénin", a promis à la presse M. Boni Yayi, après avoir voté à l'école maternelle publique du quartier Cadjehoun de Cotonou, la capitale économique.
Une déclaration importante à l'issue d'une campagne électorale marquée par un débat houleux sur une possible modification constitutionnelle qui permettrait au président sortant de briguer un 3e mandat.
En dépit des assurances du camp présidentiel depuis plusieurs mois, l'opposition continue en effet à craindre que M. Boni Yayi ne cherche à rester à la tête de ce petit pays ouest-africain de 10 millions d'habitants.
M. Boni Yayi, qui aime à se présenter comme un "Monsieur Propre" de la corruption, a toujours nié avoir l'intention de se présenter en 2016 et soutient vouloir amender la Constitution pour y inscrire notamment l'imprescriptibilité des crimes économiques.
L'opposition, qui accuse le chef de l'État de vouloir en profiter pour supprimer la limitation des mandats présidentiels pour briguer un troisième mandat, refuse qu'il touche à la loi fondamentale.
"Mon souhait est que nous ayons des institutions fortes, crédibles, dirigées par des hommes et femmes de qualité mais qui garantissent l'intérêt général (...), pas des institutions conflictuelles", a déclaré dimanche M. Boni Yayi, pour tenter de convaincre la scène politique de le laisser mener ses réformes avant la fin de son mandat.
Au total, 4,4 millions d'électeurs sont inscrits et 83 sièges de députés sont à pourvoir, lors d'un scrutin dont la société civile craint qu'il puisse être marqué par des fraudes, notamment à cause de cafouillages dans la distribution des cartes d'électeurs.
De nombreux Béninois se sont plaint cette semaine de ne pas avoir pu récupérer leur carte d'électeur biométrique dans les centres de distribution et des organisations de la société civile ont dénoncé le retrait de plusieurs cartes par certains.
A Cotonou, les bureaux de vote qui avaient ouvert à 07H00 (06H00 GMT) ont fermé à 16H00, et le dépouillement a pu commencer. Mais de nombreux bureaux qui ont débuté les opérations de vote avec beaucoup de retard ne fermeront que tard dans la soirée.
-'Carton rouge pour les députés' -
Dans le quartier CGE l'Océan, Valentine Amouzou, une sage-femme à la retraite âgée de 66 ans et mère de six enfants, a expliqué s'être déplacée malgré son état de santé, pour "donner un carton rouge à ces anciens députés" et "voter pour un nouveau candidat".
Guy Kodjo, un électricien de 45 ans au chômage depuis cinq ans, affirme voter pour un candidat qui a promis d'encadrer les prix des logements, parce que "le logement coûte trop cher à Cotonou et les propriétaires exagèrent".
Mais selon l'analyste politique Rock Sosthène Nepo, "le débat de fond sur les projets de société (était) inexistant ou du moins réduit" lors de ces législatives, le débat sur la Constitution ayant monopolisé les débats.
"L'enjeu, pour le pouvoir, c'est d'avoir une très large majorité à l'Assemblée nationale, ce qui permettrait au président d'envisager des réformes constitutionnelles et sans doute d'autoriser un troisième mandat", ajoute Gilles Yabi, analyste politique spécialiste de l'Afrique de l'Ouest basé à Dakar.
Léonide, une étudiante venue assister au dépouillement, n'est pas de cet avis: "Le chef de l'Etat est resté constant, et je suis sûre qu'il partira en 2016. Que ceux qui continuent de douter cessent de prendre leurs fantasmes pour des réalités" a-t-elle déclaré à l'AFP.
Le parti présidentiel, Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), détenait la majorité à l'Assemblée nationale jusqu'à récemment. Mais plusieurs députés ont claqué la porte du parti pour rejoindre des formations d'opposition à quelques semaines du scrutin.
Il n'est pas exclu cependant que ceux-ci ou d'autres se rapprochent à nouveau du FCBE, dans un pays où les hommes politiques passent régulièrement d'un parti à l'autre au gré des opportunités du moment, selon les observateurs.
En tout, une vingtaine de partis présentent des listes lors de ces législatives, dont de nombreux partis et alliances d'opposition. Les résultats doivent être annoncés par la Cour constitutionnelle sous huit jours.
Dakar, 26 avr (APS) – Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (CUSEMS) compte observer un débrayage lundi à partir de 10h dans le cadre de son 10e plan d’action.
Ce plan d’action prévoit une grève totale mardi et mercredi et une rétention des notes du second semestre, souligne le regroupement syndical dans un communiqué reçu à l’APS.
Le Grand cadre des syndicats de l'enseignement (GCSE) et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS) ont décidé vendredi de recueillir les avis de leurs militants sur des propositions faites par le gouvernement en vue du règlement de la crise scolaire.
Les négociations entre le gouvernement et les syndicats achoppent toujours sur l’indemnité de logement.
Le Premier ministre Mahammed Dionne et les leaders de plusieurs organisations syndicales ont prévu de se réunir encore lundi prochain, après que les responsables syndicaux ont tenu à soumettre les propositions du gouvernement à leurs militants.
"Pour l’ensemble des questions abordées, il (le Premier ministre) a donné à son gouvernement des directives, qui seront consolidées lundi. En attendant, nous allons faire un compte rendu fidèle de notre rencontre avec le Premier ministre à l’ensemble des militants du Grand cadre des syndicats de l’enseignement", a expliqué Mamadou Lamine Dianté, le secrétaire général du GCSE à l’issue de la rencontre de vendredi.
Abdoulaye Ndoye, le leader du CUSEMS, a dit que, concernant l’indemnité de logement, il n’y a pas eu d’accord entre les leaders syndicaux et le gouvernement, lors de la réunion de ce vendredi, qui s'est déroulée à huis clos.
"Sur les autres questions, le Premier ministre nous a fait des propositions, dont nous avons pris acte", a dit M. Ndoye.
"Nous allons évaluer toutes les propositions faites par le gouvernement, avec nos militants, pour voir la conduite à tenir", a-t-il affirmé à la fin de la réunion.
Les syndicats d’enseignants déroulent depuis février plusieurs plans d’action comprenant des grèves, des débrayages et des "marches", en vue de l’application du protocole d’accord signé avec le gouvernement le 14 février 2014.
Ils dénoncent "les lenteurs administratives" qui affectent la titularisation des professeurs et maîtres contractuels, le paiement de leur indemnité de logement et d’autres revendications contenues dans le protocole d’accord.
Des députés, des membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et des chefs religieux mènent une médiation en vue du déroulement normal des cours et du respect du protocole d’accord signé avec les enseignants.
De son côté, le Syndicat national des enseignants des écoles catholiques du Sénégal (SNECS) a invité les pouvoirs publics à trouver ‘’des solutions immédiates et pérennes’’ à la crise scolaire, affirmant ne pas pouvoir accepter les conséquences d’une année blanche ou d’un calendrier scolaire réaménagé.
Dans une déclaration dont copie a été transmise à l’APS, ce syndicat dit exiger de l’Etat ‘’des solutions immédiates et pérennes de sortie de crise pour sauvegarder un droit constitutionnel à une éducation de qualité’’.
‘’Le SNECS demande le respect du calendrier scolaire car nos élèves tout comme nos enseignant (e)s n’ont connu aucune perturbation. Nous ne saurions donc accepter les conséquences d’une année blanche ou même d’un calendrier réaménagé. Ce qui porterait un grand préjudice aux élèves’’, lit-on dans cette déclaration.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, BOUBACAR BORIS DIOP
LES ASSASSINS DE LA MÉMOIRE
Les violences xénophobes en Afrique du Sud sont autant des crimes contre les corps et les biens que contre la victoire contre l’apartheid
Boubacar Boris Diop, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 26/04/2015
Par leur insigne trivialité, les violences xénophobes d’Afrique du Sud incitent à une lecture manichéenne, voire caricaturale : dans un pays africain, des Noirs, perçus comme les seuls étrangers, sont traqués et massacrés sous le regard narquois de leurs concitoyens Blancs naguère accusés de tous les maux. Ces derniers, ravis, rient sous cape et leur mutisme n’empêche personne d’entendre, hauts et clairs, les mots qui se bousculent dans leur crâne : «Nous vous l’avions bien dit, ils ne connaissent que la trique !», «Ce sont de grands enfants», etc.
Sur les réseaux sociaux, des millions d’Africains se déchaînent et voient dans ces malheureux événements une nouvelle preuve d’on ne sait quelle antique malédiction. Et dans le flot des commentaires il est parfois suggéré, à mi-voix ou entre les lignes, qu’au lieu de s’en prendre à leurs «frères», les émeutiers auraient dû découper les Blancs à la machette et vandaliser leurs luxueuses propriétés.
La question sud-africaine est beaucoup trop importante pour s’accommoder d’un simplisme aussi puéril. On ne peut pas dire aux criminels des townships d’Alexandra et Isipingo : «Vous avez bien raison de tout détruire sur votre passage, vous vous êtes juste trompés de cible !»
Dans le monde où nous vivons, personne n’a le droit de prendre prétexte de ses difficultés pour piller, voler, violer et tuer ses semblables, parfois avec une indicible cruauté. Cela s’appelle la loi de la jungle et la cautionner reviendrait à faire croire à ces jeunes désœuvrés qu’ils sont- si on ose s’exprimer ainsi- une race à part. Le moins qu’on puisse dire est que leur comportement est aux antipodes de l’enseignement de Mandela. Il faut toutefois s’empresser d’ajouter que, contrairement aux apparences, des millions d’autres exclus de la société sud-africaine- «la plus inégalitaire du monde», selon les experts- s’investissent sans relâche, depuis deux décennies, dans des luttes civilisées et intelligentes pour améliorer leurs conditions d’existence. Comme partout ailleurs…
Cela signifie que les manieurs de machettes ivres de haine sont, ainsi que l’ont du reste souligné nombre d’observateurs, une infime minorité.
Un tel constat ne doit cependant pas empêcher de se demander pourquoi leur singulier mode de protestation sociale ne s’est systématisé qu’en Afrique du Sud et pourquoi il y est à l’œuvre depuis si longtemps.
On ne le sait peut-être pas assez mais le rejet des Négro-africains ne date pas, en Afrique du Sud, de la fin de l’apartheid. Les dirigeants de l’ANC qui accèdent au pouvoir en 1994 grâce, notamment, à l’aide du Zimbabwe, de la Zambie et du Mozambique savent bien que les ressortissants de ces Etats voisins- et plus largement tous les étrangers noirs- sont très mal vus dans les townships où on les appelle les Makwerekwere. Le mot, dont l’étymologie reste assez controversée, désignait semble-t-il au départ, de manière plutôt neutre, les migrants originaires du continent. Il est peu à peu devenu profondément méprisant et, selon un article de 2008 du Mail and Guardian, l’hebdo de référence de Johannesburg, il a à voir avec l’idée que ces Africains-là, dont la peau est vue comme trèssombre, sentiraient également mauvais. C’est difficile à croire mais il en est malheureusement ainsi.
Trois siècles d’apartheid, cela ne s’efface pas d’un trait de plume et, comme nous l’enseigne l’histoire humaine, ce que l’on croit être la haine de l’Autre n’est presque toujours que la haine de soi-même.
On aurait pu espérer qu’une fois leur liberté reconquise, les Sud-Africains allaient avoir un regard diffèrent sur les étrangers à la peau noire. En fait, les dures réalités économiques ont pesé davantage que les scrupules éthiques. Au fil des désillusions et de tensions sociales de plus en plus vives, les Makwerekwere sont devenus de commodes bouc-émissaires. On trouve des traces de cette détestation dans «Jerusalema», ambitieux film de Ralph Ziman, qui brosse un portrait très peu flatteur de Nigérians au centre du crime organisé à Johannesburg.
L’élite dirigeante noire, bien contente de rendre d’autres responsables de sa propre faillite, détourne les yeux et même, dans certains cas, théorise avec moult contorsions mentales cette forme primaire de xénophobie. Ici aussi, il faudrait se garder de toute généralisation abusive puisque des figures politiques comme Thabo Mbeki ou le légendaire Ahmed Kathrada- pour ne citer qu’eux- n’ont jamais voulu manger de ce pain-là.
Reste la question qui fâche, à savoir si au-delà de l’incapacité de la direction de l’ANC à se hisser à la hauteur d’enjeux historiques cruciaux, on ne devrait pas indexer la population sud-africaine tout entière pour sa passivité quasi bienveillante à l’égard des bandes xénophobes. Après tout, les tueries de ce mois d’avril ne sont pas une première. Elles se sont simplement accélérées à partir de 1994 et, si deux Sénégalais ont été jetés d’un train en marche en septembre 98, on doit surtout se souvenir qu’avec ses 62 morts, mai-2008 a été une sanglante apothéose. Le supplice du Mozambicain Ernesto Nhamuave, brûlé vif en pleine rue, en reste l’image emblématique.
Si ces crimes n’ont jamais réellement perturbé l’opinion sud-africaine, c’est aussi parce que la stigmatisation des Makwerekwere a pour corollaire une mentalité terriblement isolationniste, fruit d’une histoire particulière et n’épargnant aucune couche sociale. J’ai moi-même fait plusieurs fois l’expérience de ce sentiment typiquement sud-africain d’être soit en dehors du continent soit une grandiose exception en son sein. Je me souviens par exemple d’avoir demandé à ma voisine au cours d’un dîner dans le quartier de Kensington, à Johannesburg, si elle s’était déjà rendue au Sénégal. «Non, m’a-t-elle aussitôt répondu, je n’en ai pas encore eu l’occasion et d’ailleurs je ne suis jamais allée en Afrique !» A mon air stupéfait, elle a réalisé sa bourde et nous en avons beaucoup ri. Je me suis alors interrogé dans mon for intérieur pour savoir si un Noir aurait pu avoir la même réaction. Je crois bien que oui, même si un lapsus aussi peu ambigu était tout à fait exceptionnel.
D’ailleurs, quelques jours plus tard, j’ai entendu un monsieur passablement énervé appeler une émission de radio interactive pour faire sa petite mise au point : «Arrêtons donc de dire que l’Afrique a réussi sa Coupe du Monde, si ça a marché aussi brillamment, c’est parce qu’elle a été organisée par l’Afrique du Sud !» Dans la foulée, cet ardent patriote avait même cité quelque pays africains où, à l’en croire, cela aurait été un désastre total… J’ai vu dans ces propos la confirmation des remarques désabusées d’un cinéaste mozambicain m’assurant que «pour les Sud-Africains, tout ce qui est au nord du Limpopo appartient pratiquement à une autre planète…» Et d’ajouter en souriant : «Ce monde étrange et inconnu, eh bien, ça commence chez moi, à Maputo, à quelques petites heures de route de Johannesburg.»
Il est difficile d’éviter le pire lorsque, sur ce véritable autisme national, viennent se greffer les misères et frustrations du quotidien. Nous parlons ici d’un pays où le taux officiel de chômage, d’ailleurs largement sous-évalué aux dires des spécialistes, oscille entre 25 et 30%. Et le fait qu’il atteigne plus de 50% chez les jeunes Noirs ne peut évidemment pas rester sans conséquences sur la paix sociale. Un chiffre encore plus surprenant est celui des requérants d’asile : autour de 220.000 en 2009, c’est-à-dire le plus élevé au monde, devant les Etats-Unis et l’Allemagne, même s’il est retombé à 62.500 trois ans plus tard. Ces statistiques sont celles du HCR qui constate une nouvelle flambée des demandes puisqu’en janvier 2015 on en était déjà à 246.000.
Avec cinq millions d’étrangers, en majorité africains- soit exactement le dixième de sa population globale- l’Afrique du Sud a vite fait de juger intolérable la pression migratoire. Les exclus du système post-apartheid l’ont particulièrement mal vécue, estimant que les nouveaux venus, plus qualifiés ou plus entreprenants- parce que ne comptant en rien sur l’Etat- leur enlevaient littéralement le pain de la bouche.
Tous les ingrédients d’une situation explosive étaient en quelque sorte en place et chacun s’était plus ou moins résigné à des pogroms cycliques, perpétrés en toute tranquillité.
Il semble pourtant s’être passé quelque chose d’exceptionnel au pays de Nelson Mandela après les tueries de ces derniers jours.
De nombreux signaux donnent à penser que pour les bandes de criminels xénophobes la fin de l’impunité est proche. La vraie bonne nouvelle, c’est que les 7 morts de Durban et Johannesburg ont suscité plus de colère que les 62 victimes de 2008. En vérité, le monde entier en est arrivé à la conclusion que «Trop, c’est trop». On ne peut arguer de sa faim pour s’approvisionner, armes à la main, en miches de pain et caisses de bière dans les magasins d’autrui. Pour le dire franchement, une aussi embarrassante bestialité blesse en nous l’humain et on comprend qu’elle ait enfin été condamnée avec fermeté, y compris cette fois-ci en Afrique du Sud même.
L’on ne s’en est pas tenu, fort heureusement, à de simples invectives contre le régime de Jacob Zuma. Le Nigeria, le Malawi, le Zimbabwe et le Mozambique ont décidé de marquer vigoureusement le coup. Certains gouvernements ont commencé à rapatrier leurs ressortissants et les Sud-Africains travaillant dans ces pays se sont pour la première fois sentis en danger. Ont été aussi rappelées à qui de droit les notions très simples, mais apparemment jamais prises en compte par Pretoria, d’interdépendance et de réciprocité.
L’économie sud-africaine doit beaucoup aux migrants à qui l’on fait tant de misères et Terry Bell faisait remarquer récemment sur la BBC que si les Zimbabwéens s’en allaient, le secteur bancaire de son pays ne pourrait sans doute pas rester à son niveau actuel. Il est vrai qu’on fait grief aux petits commerçants somaliens ou éthiopiens de casser les prix. Est-ce une raison pour raser leurs boutiques et leur faire subir le supplice du collier ?
Il faut en outre savoir que ceux à qui on reproche de piquer aux Sud-Africains leur job créent souvent, au contraire, des emplois, si modestes soient-ils. Un de nos compatriotes, S. Sall, originaire de Thiès, est de ceux-là : dans la petite ville de Simonstown, à moins d’une heure de Cape Town, où les pingouins attirent des milliers de touristes par an, son business d’objets artisanaux marchait si bien en 2010 qu’il employait six ou sept jeunes Sud-Africaines plutôt contentes de travailler avec lui.
Au final, ceux qui rêvaient d’un splendide isolement de l’Afrique du Sud se sont vite aperçus avec frayeur que ce serait, à tous points de vue, le pire des scenarios. Les reculades ont été à la mesure du choc. C’est tout d’abord le Roi des Zoulous Goodwill Zwelithini qui, toute honte bue, ravale ses propos irresponsables et improvise une conférence de presse pour appeler au calme ; c’est ensuite Jacob Zuma qui annule une visite d’Etat en Indonésie et se rend dans le camp de Chatsworth auprès de quelques-uns des milliers de déplacés ; pour une fois, la classe politique unanime condamne les violences et dans un tel contexte les médias et la société civile ont eu beaucoup moins de mal à se faire entendre que par le passé.
A la modeste échelle sud-africaine, tout cela équivaut à un «Plus jamais ça» dont le principal mérite sera de faire de la xénophobie, qui tendait à devenir routinière, une déviance morale rejetée avec dégoût par les femmes et les hommes de bonne volonté de tout un pays. Sans avoir la candeur de croire que les étrangers noirs d’Afrique du Sud vont désormais vivre dans le meilleur des mondes, on peut supposer que les bandes de voyous, moins assurés de la complicité tacite d’une grande partie de l’opinion, n’oseront plus les agresser ouvertement.
Le mal est cependant profond et il se pourrait bien que la criminalité ordinaire cible encore plus qu’auparavant, et selon des schémas nouveaux, les migrants étrangers, hélas si vulnérables. Ce qui rend l’affaire inextricable, c’est que parmi ces derniers beaucoup sont en situation irrégulière. Dans sa réponse à la «Lettre ouverte» de l’écrivain mozambicain Mia Couto, le président Zuma a insisté sur ce point précis, lui faisant remarquer qu’il faut aussi prendre en compte les plaintes légitimes des Sud-Africains eux-mêmes. Jacob Zuma n’est pas le seul à penser ainsi : nombre de ses concitoyens tout à fait raisonnables, qui ne savent même pas ce qu’être xénophobe veut dire, sont de cet avis. C’est un point de vue que l’on peut entendre. La contrepartie à l’hospitalité et à la sécurité que l’on attend d’un pays d’accueil, c’est le respect scrupuleux de ses lois.
En dépit de toutes les craintes, il y a encore de sérieuses raisons d’espérer. A la fin des fins, ces événements ont obligé la majorité silencieuse à donner de la voix, projetant ainsi une autre image, moins repoussante, de l’Afrique du Sud. Le symbole de ce sursaut moral a été la marche contre la xénophobie ayant réuni le 23 avril à Johannesburg une foule immense sous le slogan «Nous sommes tous Sud-Africains». Et à cette occasion, la dette morale de la «Nation arc-en-ciel» à l’égard du reste du continent a été souvent évoquée. Jamais rappel n’a été aussi opportun. La victoire contre l’apartheid a été une des rares, ou peut-être même la seule, success story de l’Afrique indépendante. Les pays de la «ligne de front» ont payé au prix fort leur soutien aux camarades de Mandela et ici même au Sénégal des générations d’écoliers ont eu chaque jour devant leurs yeux, écrite au-dessus du tableau noir, la fameuse phrase : «L’apartheid est un crime contre l’humanité» Par ailleurs, partout sur le continent, les artistes, et singulièrement les musiciens, ont efficacement joué leur partition.
Voilà pourquoi les violences xénophobes en Afrique du Sud sont autant des crimes contre les corps et les biens que contre la mémoire. Nous nous plaignons souvent, nous autres Africains, de l’indifférence du monde à nos tragédies. Si nous savions nous souvenir un peu plus souvent du formidable élan de solidarité qui a fini par terrasser le puissant régime raciste sud-africain, nous n’en serions pas à quémander en toutes circonstances la compassion des autres.
La marche prévue à Dakar le 17 avril dernier en hommage aux 147 étudiants victimes du carnage de Garissa, procédait en un sens du louable désir de réactiver cette mémoire. A la surprise générale, le peuple sénégalais a été interdit de solidarité avec le peuple kenyan. Quoi qu’on dise, ce n’est pas un simple préfet de Dakar qui s’est opposé à cette marche mais bien le gouvernement de la République du Sénégal. Le même gouvernement qui, silencieux sur l’éventuel sort de nos compatriotes en Méditerranée et en Afrique du Sud, est sur le point d’envoyer 2000 de nos soldats servir de chair à canon sur les lointaines terres d’Arabie. Presque personne n’est d’accord avec la présence de troupes sénégalaises au Yémen. Si cela venait à se faire, ce serait particulièrement dommageable pour notre amour-propre. Ce serait surtout la décision la plus mystérieuse et la plus folle jamais prise dans ce pays et elle ne tarderait pas à faire oublier les erreurs, crimes et errements des trois devanciers de Macky Sall au palais présidentiel.
Moustapha Cissé Lô, député, vice président de l'Assemblée Nationale et membre de L'APR est au micro de Maodo Faye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud Fm. Écoutez !
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PRÈS DE 2500 MORTS
SÉISME AU NÉPAL : LE BILAN S’ALOURDIT AVEC DE VIOLENTES RÉPLIQUES
(AFP) - De violentes répliques ont secoué dimanche le Népal et sa capitale Katmandou, déjà très durement éprouvés, au lendemain du séisme dévastateur qui a fait près de 2.500 morts, tandis que la communauté internationale accélère son assistance au pays himalayen.
La réplique la plus forte a atteint la magnitude 6,7 dans une zone située au nord-ouest de Katmandou, non loin de la frontière chinoise, selon l'Institut américain de géophysique (USGS).
Elle a été ressentie jusqu'au mont Everest, où elle a déclenché de nouvelles avalanches, selon des alpinistes sur place.
A Katmandou, les hôpitaux sont débordés de blessés souffrant de fractures multiples et les médecins sont parfois contraints de soigner dans des tentes dressées à l'extérieur à la hâte.
"L'électricité est coupée. Les systèmes de communication sont encombrés, les hôpitaux bourrés à craquer et manquent de place pour accueillir les cadavres", a déclaré à l'AFP la responsable régionale d'Oxfam, Helen Szoke.
Selon le centre national des opérations d'urgence népalais, le tremblement de terre de magnitude 7,8 a fait 2.430 morts et plus de 6.000 blessés au Népal même - le plus meurtrier depuis 80 ans - selon un bilan encore provisoire dimanche soir.
En Inde, les autorités ont fait état de 67 morts, en majorité dans l'Etat oriental du Bihar. Dix-huit personnes ont trouvé la mort au Tibet, selon la presse officielle chinoise. Le tremblement de terre a aussi touché le Bangladesh.
Ce bilan est susceptible de grimper et les agences humanitaires sur place ont toujours le plus grand mal à évaluer l'ampleur des destructions et des besoins.
"Nous avons dépêché des hélicoptères dans les zones reculées. Nous fouillons les décombres des immeubles effondrés pour voir s'il y a des survivants", a déclaré le porte-parole de la police nationale, Kamal Singh Bam.
Selon l'USGS, le séisme s'est produit à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou. Les secousses ont duré entre 30 secondes et deux minutes vers midi heure locale samedi (autour de 07H15 GMT).
Des centaines d'immeubles rasés
A Katmandou, nombre d'habitants ont été contraints de passer une première nuit dehors, dans la rue ou sous des tentes de fortune, malgré le froid.
Des centaines d'immeubles ont été rasés et une partie de la ville est privée d'électricité. Le choc a provoqué l'effondrement de la tour historique de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale, où environ 150 personnes devaient se trouver au moment du séisme, selon la police.
Une trentaine de corps ont été extraits des ruines ainsi qu'une vingtaine de blessés, a dit à l'AFP un responsable de la police locale, Bishwa Raj Pokharel.
Des neuf étages de cette tour blanche surmontée d'une flèche de bronze, datant du XIXe siècle, ne restaient que des décombres, selon les images des télévisions.
La Croix-Rouge s'inquiète du sort des villageois des zones rurales isolées proches de la zone de l'épicentre.
"Nous anticipons des pertes en vies humaines et des destructions considérables", a averti Jagan Chapagain, directeur pour l'Asie-Pacifique de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
"Les routes ont été endommagées ou bloquées par des coulées de boue. Les communications sont rompues, ce qui nous empêche d'entrer en contact avec les branches locales de la Croix-Rouge et d'obtenir des informations crédibles."
"Nous avons vu des scènes terribles de destruction, des hôpitaux qui ont été évacués et des patients soignés dehors à même le sol, des maisons et des immeubles démolis, des routes avec des crevasses béantes", a renchéri Eleanor Trinchera, coordinatrice pour Caritas Australia.
Les premières crémations de masse ont été organisées dans un district de Katmandou.
Rescapés de l'Everest
Les rescapés de l'Everest ont également narré une scène dantesque d'avalanche: "J'ai couru et la vague, semblable à un immeuble blanc de 50 étages, m'a aplati. J'ai essayé de me relever et elle m'a aplati à nouveau", a raconté à l'AFP George Foulsham, un biologiste de Singapour féru de montagne.
Dix-huit décès ont été confirmés dans l'Everest par un responsable du tourisme népalais à la suite de la première avalanche consécutive au séisme de samedi.
Parmi les morts, figurent "des grimpeurs étrangers", selon un responsable de l'office du tourisme népalais, Gyanendra Kumar Shrestha.
Six hélicoptères ont réussi à atterrir sur le sommet himalayen, à la faveur d'une amélioration des conditions météorologiques, pour secourir des victimes de l'avalanche, a rapporté une journaliste de l'AFP présente sur les lieux.
"Les gens sont allongés sur des brancards tandis que les hélicoptères atterrissent", a témoigné dans un texto la directrice du bureau népalais de l'AFP, Ammu Kannampilly, en reportage sur place. "Le temps est clair, un peu de neige".
En ce début de saison de montagne, des centaines d'alpinistes se trouvent au camp de base du toit du monde, situé à 5.500 mètres d'altitude.
Solidarité internationale
La communauté internationale a commencé à se mobiliser.
L'Inde voisine a dépêché 13 avions de transport militaire chargés de nourriture, de couvertures et de matériel humanitaire. La Chine a annoncé l'envoi d'une équipe de 62 secouristes aidés de chiens.
Les Etats-Unis ont annoncé l'envoi d'équipes de secours et le déblocage d'une première enveloppe d'un million de dollars. La Grande-Bretagne a annoncé une aide de 5 millions de livres et le Canada de 5 millions de dollars.
Deux avions russes transportant des sauveteurs devaient quitter la Russie dimanche, selon le ministère des Situations d'urgence.
Certaines ONG françaises, comme Médecins du Monde, Handicap International et Action contre la Faim ont déjà des équipes à pied d??uvre.
Plusieurs équipes composées de chirurgiens, de médecins, de logisticiens et de coordinateurs, sont parties ou s'apprêtent à partir d'Inde, de Bruxelles, du Japon et de Paris, selon Laurent Sury, responsable des programmes d'urgence à Médecins sans frontières.
MSF compte également "déployer un hôpital gonflable pour prendre en charge les blessés" à l'extérieur de Katmandou, a-t-il affirmé à l'AFP.
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PARTICIPATION EN BERNE, LES PREMIERS RÉSULTATS TOUJOURS ATTENDUS
PRÉSIDENTIELLE AU TOGO
Marc BASTIAN, Emile KOUTON |
Publication 26/04/2015
Lomé, 26 avr 2015 (AFP) - A peine plus de la moitié des électeurs togolais se sont rendus aux urnes samedi pour élire leur président, un scrutin à un tour dont Faure Gnassingbé, le chef de l'Etat sortant, héritier d'une famille au pouvoir depuis 48 ans, est favori.
Au total, quelque 3,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. Mais selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le taux de participation de l'élection présidentielle de samedi a avoisiné les "53 à 55%", une mobilisation a priori bien inférieure à celle de la présidentielle de 2010 (près de 65%).
"Dans l'ensemble, les élections se sont déroulées dans la sérénité et dans le calme. Le seul constat fait, c'est qu'il y a moins d'affluence par rapport au scrutin précédent", a estimé à la télévision nationale le ministre de l'Administration territoriale, Gilbert Bawara.
M. Gnassingbé, qui brigue un troisième mandat, a pour principal adversaire Jean-Pierre Fabre, le candidat du CAP 2015 (Combat pour l'alternance politique), une coalition de plusieurs partis d'opposition.
Malgré le ras-le-bol d'une partie de la population, l'opposition, qui aligne quatre candidats et dont une partie boycotte le scrutin a, selon les experts, peu de chances de l'emporter.
Le Togo a été dirigé d'une main de fer pendant 38 ans par le général Gnassingbé Eyadéma, et est gouverné depuis 10 ans par son fils Faure Gnassingbé, porté au pouvoir par l'armée à la mort de son père.
Dimanche à la mi-journée, aucun résultat, même partiel, n'avait été annoncé. M. Gnassingbé avait déclaré à la presse samedi que "quelques tendances" devraient être publiées dans la nuit de samedi à dimanche, mais selon son président Taffa Tabiou, la Céni est encore en train de "comparer" les résultats obtenus "de plusieurs sources" afin de s'assurer que les estimations publiées "reflètent la réalité".
La Céni a six jours pour donner les résultats définitifs.
- Risques de fraude 'réduits'? -
Le logiciel de compilation des résultats, contesté par l'opposition, "n'a pas été abandonné", contrairement aux déclarations de M. Fabre samedi, a déclaré M. Bawara.
Mais un "comité d'accompagnement", composé de représentants des cinq candidats et d'observateurs, a été mis en place vendredi avec pour "mandat de suivre de façon pointue et soutenue toutes les opérations de remontée, de traitement et de publication des résultats", a ajouté le ministre.
M. Fabre avait estimé samedi que "les risques de fraude" étaient "réduits" pour cette élection, une première dans un pays où l'opposition a contesté les résultats de tous les récents scrutins, dont ceux des présidentielles de 2005 et 2010.
Si la présidentielle de 2005, entachée de fraudes, a été marquée par des violences (400 à 500 morts selon l'ONU), celle de 2010, jugée acceptable par la communauté internationale, s'était déroulée dans un calme relatif.
M. Fabre, déjà le principal rival de M. Gnassingbé, avait obtenu 33,93% des suffrages contre 60,88% à son adversaire. Sanctionné pendant des années par les bailleurs de fonds étrangers pour "déficit démocratique", le Togo, qui compte sept millions d'habitants, affiche aujourd'hui une croissance économique annuelle de près de 6%.
Mais malgré la politique volontariste de développement menée ces dernières années et mise en avant par M. Gnassingbé lors de la campagne électorale, les Togolais, qui sont toujours plus de 50% à vivre sous le seuil de pauvreté, et 29% au chômage selon le gouvernement, disent ne pas profiter des retombées de la croissance.
A Lomé, la capitale et le poumon économique du pays, historiquement acquise à l'opposition, les électeurs, étranglés par la cherté de la vie et le manque de travail, sont nombreux à souhaiter l'élection de M. Fabre.
Mais dans le reste du pays, et notamment dans les campagnes, nombreux sont ceux qui préfèrent opter pour le régime en place, qu'on connaît, plutôt que pour l'opposition, dont on se méfie.
Johannesburg, 26 avr 2015 (AFP) - Le gouvernement sud-africain s'est ému dimanche du rappel par le Nigeria de son ambassadeur à Pretoria après les violences xénophobes qui ont visé des immigrés africains, y compris des Nigérians, en Afrique du Sud.
"Un gouvernement a recours à une action diplomatique aussi extraordinaire pour exprimer son indignation devant les actions ou le comportement d'un autre gouvernement", a rappelé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Nous ne savons pas précisément contre quelles actions ou comportement du gouvernement sud-africain proteste le gouvernement nigérian", a-t-il affirmé. "Si les attaques contre des ressortissants étrangers dans certaines régions de notre pays sont la cause de cette mesure, il serait curieux qu'un pays frère veuille exploiter un événement aussi douloureux, quelle qu'en soit la raison."
Qualifiant la décision d'Abuja de "malheureuse et regrettable", Pretoria a relevé que la délégation nigériane n'a rien trouvé à redire aux diplomates sud-africains lors du sommet Afrique-Asie qui vient de s'achever en Indonésie.
Le gouvernement sud-africain a rappelé qu'il n'avait "pas blâmé le gouvernement nigérian" après la mort de 84 Sud-Africains dans l'effondrement de l'immeuble d'une Église évangéliste à Lagos, ni pour le retard avec les corps ont été rapatriés "dans un état tel qu'ils n'ont pu être touchés ou vus comme l'exigent nos pratiques funéraires".
Rappelant aussi la douloureuse lutte d'Abuja contre le groupe islamiste Boko Haram, Pretoria a ajouté qu'il "(espérait) que les plus de 200 filles enlevées par Boko Haram puissent un jour retrouver leurs familles".
Abuja a rappelé samedi son ambassadeur à Pretoria et son ambassadeur-adjoint à Johannesburg "en relation avec la xénophobie en cours en Afrique du Sud qui vise des étrangers, principalement des émigrés africains".
Le secrétaire d'État nigérian aux Affaires étrangères Musiliu Obanikoro avait convoqué mercredi l'ambassadeur sud-africain Lulu Mnguni "pour qu'il enregistre la protestation du Nigeria contre les attaques xénophobes en cours dirigées contre d'autres Africains en Afrique du Sud".
L'Afrique du Sud doit selon Abuja "prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux troubles et traduire les coupables en justice" afin d'éviter la poursuite des violences, a noté le gouvernement nigérian dans un communiqué, ajoutant qu'"il a aussi appelé les autorités sud-africaines à dédommager les victimes de ces attaques".
Les violences xénophobes qui ont secoué les agglomérations de Durban et de Johannesburg pendant les trois premières semaines d'avril ont fait officiellement sept morts et des milliers de déplacés.
Aucun incident sérieux n'a été signalé depuis une semaine, alors que l'armée sud-africaine a été déployée sur certains points chauds pour prévenir tout débordement.