Saly, St-Louis, Dakar et les Iles du Saloum risquent d’être engloutis par les eaux du fait de l’avancée de la mer. La remarque est de la directrice de l’environnement Marilyn Diarra. Elle s’exprimait ce samedi 18 avril lors d’une visite du ministre de l’environnement et du développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé à Saly Portudal. Organisée dans le cadre de la formation des journalistes sur les changements climatiques, cette visite a permis à Abdoulaye Baldé d’avoir une idée sur les infrastructures construites à Saly en vue de lutter contre l’avancée de la mer.
Selon la directrice de l’environnement, Marilyn Diarra, plusieurs villes du Sénégal sont menacées de disparition. Il s’agit selon elle de Saly Portudal, les Iles du Saloum et celles de la Casamance. La capitale sénégalaise avec l’avancée de ses corniches est aussi sous la menace de l’avancée de la mer. L’érosion côtière risque aussi d’emporter la ville de St-Louis. La directrice de l’environnement a pris part samedi 18 janvier à la visite des infrastructures de lutte contre l’avancée de la mer érigées à Saly Portudal et organisée par le ministère de l’environnement et du développement durable.
Consciente de la menace que représente l’érosion côtière, la directrice de l’environnement souhaiterait que des études poussées soient faites sur la question car dit-elle, les mesures de sauvetages risquent d’avoir des effets imprévus puisque, les côtes ne sont pas les mêmes. Marilyn Diarra d’estimer par ailleurs, qu’il n’y a pas de solutions idéales mais juste des mesures qui permettront de stabiliser les côtes pendant une dizaine d’années.
En vue d’appuyer la protection du littoral, indique la directrice de l’environnement la Banque mondiale compte accompagner le Sénégal dans la protection et l’adaptation des zones côtières vulnérables.
Déjà, du fait des vagues déferlantes, des mesures ont été prises pour protéger les infrastructures hôtelières de la ville de Saly. En dehors des digues de protections érigées par les hôteliers eux mêmes, le Conseil de suivi écologique (Cse) grâce au fond d’adaptation pour l’environnement, a financé la construction de deux brise-lames sur le littoral. Ces infrastructures construites avec un financement de plus de 900 millions de francs CFA visent à briser l’énergie de la vague afin que le sable, au lieu qu’il soit pris par la vague, soit déposé sur la plage.
Chaque brise-lames est long de 9 mètres rappelle-t-on. Les deux sont séparés par une ouverture. Les brise-lames ont permis de récupérer 50 mètres de place annonce la directrice de l’environnement. A terme, il est attendu que 9 brise-lames soient construits pour protéger 1, 5 km de la côte de la côte de Saly.
Selon la directrice de l’Environnement, les brise-lames, en plus de lutter contre l’avancée de la mer, créent des écosystèmes marins. La durée de vie des brise-lames est estimée à une vingtaine d’années. En outre, afin de protéger les infrastructures contre l’avancée de la mer également une digue de protection a été construite sur le rivage du port de pêche de la ville. L’infrastructure permet de protéger le quai d’ici les cinq prochaines années. Elle est faite de la latérite issue des brise-lames.
PAR MADIAMBAL DIAGNE
MACKY PERDRA AU CHANGE
Le chef de l’État est forcé d’admettre que les transhumants qui le rejoignent sont mus par des intérêts strictement personnels, c’est-à-dire, se sauver de procédures judiciaires ou qu’ils chercheraient des tremplins immérités
Laurent Dona Fologo est un journaliste ivoirien, premier rédacteur en chef du journal gouvernemental Fraternité Matin et surtout homme politique dans son pays. Le personnage a traversé toute la vie politique ivoirienne de ces soixante dernières années.
Comme on dit aux bords de la Lagune Ebrié, «il a attaché bagages» avec tous les régimes politiques dans ce pays depuis l’indépendance. Il a été un grand militant du Pdci avec Félix Houphouët Boigny puis avec son successeur Henri Konan Bédié. A l’avènement du régime militaire de Robert Gueï, Laurent Dona Fologo avait manifesté plus que de la compréhension à l’endroit du général putschiste.
Et avec Laurent Gbagbo, le doyen Fologo s’était révélé être un grand soutien du Fpi. Il a toujours l’argumentaire pour justifier son ralliement. Acculé par les critiques qui ne voudraient comprendre son compagnonnage avec Laurent Gbagbo qu’il avait si rudement pourfendu, l’homme, sans doute excédé, finit par avouer : «Pourquoi voulez-vous que je sèche mon linge là où il n’y a pas soleil ?»
Quand Laurent Gbagbo sera supplanté par Alassane Dramane Ouattara, Laurent Dona Fologo théorise un ralliement à Alassane Dramane Ouattara. Et il assume. Quand dans une interview, on lui jette à la figure la question selon laquelle en répondant favorablement à l’appel de Henri Konan Bédié de faire bloc autour de Alassane Dramane Ouattara, il ne chercherait pas ainsi à sécher son linge, Laurent Dona Fologo répond sans sourciller : «Oui, j’ai accepté cela car ce n’est pas très intelligent de sécher son linge sous la pluie ou dans l’eau !»
Toute une histoire ! De guerre lasse, tout le monde finit par se dire que ce ne sera pas à cet âge que Laurent Dona Fologo va changer. Seulement, par ses interminables retournements de veste, Fologo a participé à banaliser le phénomène de la transhumance politique. On finit par dire à Abidjan qu’untel fait du Fologo.
Au Sénégal, ils sont nombreux les gens du même acabit que Laurent Dona Fologo. On en trouve qui ont régné avec Léopold Sedar Senghor, avec Abdou Diouf puis Abdoulaye Wade, et voudraient consacrer leur dernier souffle à régner avec Macky Sall. Sans doute que le phénomène est inhérent à la vie politique.
En France, Jacques Dutronc lui avait consacré un tube à grand succès, L‘opportuniste, avec des paroles on ne peut plus incisives : «Il y en a qui contestent ; Qui revendiquent et qui protestent ; Moi je ne fais qu’un seul geste ; Je retourne ma veste, (...) Non jamais je ne conteste ; Ni revendique ni ne proteste; Je ne sais faire qu’un seul geste ; Celui de retourner ma veste, de retourner ma veste ; Toujours du bon côté.»
De nombreux pays comme la France, le Bénin, le Maroc et le Sénégal même, ont tenté de légiférer contre ce phénomène de la transhumance politique.
Cette façon de faire la politique qui apparaît sans morale, ignoble, abjecte, le Président Macky Sall l’a flétrie. Il semblait avait tiré les leçons de la gouvernance de son prédécesseur Abdoulaye Wade. Qui ne se souvient pas que Idrissa Seck avait théorisé le phénomène de la transhumance et en avait fait une arme politique au prix même du chantage ?
Tous les responsables politiques du Parti socialiste, qui avaient accepté, après leur débâcle électorale de 2000, de rejoindre le camp du Président Wade, avaient été épargnés de la prison. Des personnes comme Abdoul Aziz Tall, Mbaye Diouf ou Pathé Ndiaye notamment, avaient fait la prison pour avoir refusé de transhumer. On sait aussi comment Abdoulaye Wade avait joué à fond la carte du débauchage des responsables politiques de l’opposition en 2012 et le résultat que cela lui avait causé.
Tout le monde a pu s’accorder que jamais un chef d’Etat ne pourrait déverser des sommes d’argent aussi importantes que ne l‘avait fait Abdoulaye Wade, ou distribuer des prébendes politiques en termes de passe-droits et de nominations à des emplois publics.
Pourtant, cela ne lui aura pas évité d’avoir été rejeté par les électeurs. Pourquoi Macky Sall tendrait-il à tomber dans les mêmes travers ? Que peuvent lui apporter des responsables politiques qui n’ont aucune emprise sur une quelconque base politique ?
Toutes les voix de ces personnes accueillies à bras ouverts à l’Apr lui avaient fait défaut en 2012 et cela ne l’avait pas empêché d’être brillamment élu. Comment peut-il se figurer qu’il pourrait être réélu par ceux qui ne l’avaient pas élu ?
S’il ne devait compter que sur ceux-là, il devrait alors constater son propre échec et se dire qu’il aurait failli aux promesses faites aux électeurs pour que ces derniers ne lui accordent plus leurs suffrages.
Macky Sall ne peut aucunement justifier la transhumance ou chercher de la comprendre comme il s’y était essayé la semaine dernière face à la presse à Kaffrine. Il a été élu sur la base et sur la foi d’une éthique politique. Il affirme ne pas débaucher les transhumants à coups de milliards, mais même si l’herbe de ses prairies n’était pas grasse, les transhumants viendront quand même.
Le chef de l’Etat est forcé d’admettre que tous ceux qui le rejoignent dans ces conditions sont mus par des intérêts strictement personnels, c’est-à-dire, se sauver de procédures judiciaires pour prévarication de ressources publiques ou qu’ils chercheraient des tremplins professionnels immérités.
Le Président Sall doit bien se figurer que les électeurs qui ne sont pas dans les comités bruyants des transhumants mais qui restent à observer attentivement les actes posés par les uns et les autres, le jugeront sur les résultats et sa conformité aux engagements moraux souscrits. Les voix de cette masse silencieuse apparaissent plus déterminantes que celles des transhumants.
Les transhumants ne viennent pas parce qu’ils ont été convaincus par une politique, par une croissance économique, encore moins par la réalisation d’emplois ou de performances économiques et sociales. Ils ne disent pas non plus avoir découvert en Macky Sall un champion qui va changer la face du Sénégal et qu’ils ont fini par l’admettre et reconnaître s’être trompés. Ils viennent parce qu’ils ont faim. Ils viennent aussi parce qu’ils ont peur de poursuites pénales.
Cette allégeance qu’ils lui font, ils la feraient à tout autre successeur de Macky Sall à la tête du pays.
En marge de la cérémonie de remise du Prix Kéba Mbaye de l’éthique qui lui est décerné samedi au Grand Théâtre, Lilian Thuram a tenté d’expliquer les raisons qui poussent les clubs français à opter pour des techniciens noirs. Le champion du monde avec les Bleus en 1998 a fait part de son combat contre le racisme, mais aussi évoqué la nomination de Aliou Cissé au poste de sélectionneur des Lions.
Vous êtes un défenseur du racisme. Est-ce que le fait que les entraîneurs noirs ne soient pas trop présents au sein des clubs de Ligue professionnelle française n’est pas une forme de racisme ?
Vous savez, le racisme c’est très complexe. Effectivement, il y a une certaine hypocrisie à ne pas vouloir voir qu’il y a du racisme. Et donc ça vient du fait que lorsque vous pensez que vous n’êtes pas éligible, vous ne vous présentez pas. Ça aussi, je crois qu’on oublie cet aspect dans l’analyse du racisme. Il faut dire aux gens, voilà, il faut y aller et vous pouvez y arriver. Et pour cela par contre, il faut des référents, des personnes qui vous ressemblent, qui ont réussi à le faire.
Dans quel domaine les techniciens émargent à des postes de responsabilités au sein du football français ?
La seule chose qu’on peut dire, c’est lorsque vous allez voir les entraîneurs, notamment chez les enfants, très souvent il y a des personnes de couleur. C’est ça qui est très intéressant. Par exemple, mes enfants jouent au foot samedi. Si vous allez en région parisienne, c’est surprenant. Là, il y a les entraîneurs de toutes les couleurs.
Ça veut dire que plus vous montez dans la hiérarchie, moins il y en a. On trouve des femmes. Mais ça ce n’est pas seulement dans le football. Regardez combien de temps on a attendu pour qu’il y ait une femme qui soit entraîneur dans la Ligue professionnelle.
Que faut-il faire pour amener les entraîneurs noirs à plus de responsabilités au niveau des instances de décisions sportives en France ?
Il faut dénoncer le manque de diversité de couleurs chez les entraîneurs, dans d’autres cadres. Si vous allez dans les fédérations, peut-être que vous allez être surpris. Il faut interpeller les gens et essayer de voir comment changer les choses.
Mais souvent, les gens ne veulent pas voir la problématique. Le fait d’en discuter est une très bonne chose. D’ailleurs, vous parlez du foot, mais il y a quelques années, L’Equipe qui avait fait un sondage pour les principales fédérations, aussi bien en basket, handball, volley, il y a très peu d’entraîneurs. Je crois que le football avait 1%.
Beaucoup de joueurs africains sont victimes de racisme. Quel est le combat que vous menez à ce niveau ?
C’est une réflexion que nous devons porter. Ça ne doit pas être un combat, mais une réflexion de société. Lorsque j’étais joueur par exemple, il y avait des personnes qui faisaient le bruit de singe lorsque je touchais la balle. J’ai compris que les personnes qui font les bruits de singe avaient des problèmes. Il faut le répéter aux enfants. Si vous ne le comprenez pas, vous tombez dans une mauvaise estime de soi.
Et c’est la pire des choses. Si vous avez une mauvaise estime de vous, vous ne pouvez plus avancer. Si vous ne pouvez pas avancer, c’est que vous êtes un frein pour votre société. Toute société doit avoir une estime. Le racisme n’existe pas que dans le football. Le racisme à une longueur historique très importante. La première est de prendre conscience que nous sommes porteurs d’histoire. Nous pouvons aussi produire du racisme.
Parce que vous pouvez être de couleur noir et produire du racisme. C’est comme le sexisme. Et donc je pense, la première des choses est de changer les mentalités. C’est sortir de cette hypocrisie et mettre en place une éducation qui va nous permettre de dépasser ces problématiques qu’il y a dans la couleur de la peau.
Trop souvent, vous vous enfermez dans des catégories ou vous enfermez des personnes dans des catégories.
Etes-vous tenté de diriger un club français ou l’Equipe nationale de France avec qui vous êtes champion du monde en 1998 ?
(Catégorique) Non ! Je ne pense pas être entraîneur. Parce qu’il y a des choses qui m’inspirent beaucoup plus.
Pensez-vous que Aliou Cissé pourrait réussir avec le Sénégal au poste de sélectionneur national ?
Sincèrement je ne sais pas. Tout d’abord, vous pouvez avoir un très bon entraîneur, mais il faut de très bons joueurs. Vous pouvez avoir un entraîneur moyen, si vous avez de grands joueurs, vous pouvez avoir de bons résultats. Si vous êtes un bon entraîneur et que vous n’avez pas de joueurs à la hauteur, donc c’est très compliqué. J’espère que Alioune Cissé aura des résultats.
Quel commentaire sur l’arrestation du défenseur sénégalais de Nice, Souleymane Diawara ?
Je n’ai pas de commentaire à faire sur Souleymane Diawara. La justice essaiera de trouver ce qui s’est passé
La brigade de gendarmerie de zone franche industrielle de Mbao a refusé du monde le dimanche 12 avril dernier, à l’annonce de l’interpellation par les hommes en bleu du recherché dé- marcheur de visa Schengen, Djibril Ndiaye.
Le petit-fils du tambourmajor Doudou Ndiaye Coumba Rose est en prison. Djibril Ndiaye a été interpellé par les éléments de l’adjudant-chef de la gendarmerie, Khota Diop, puis placé sous mandat de dépôt, jeudi dernier, pour escroquerie au visa au préjudice de six individus.
Le gus faisait souvent miroiter l’Europe aux victimes avant de leur vanter ses qualités de démarcheur de sésame pour mieux les appâter. Quand il empochait le fric d’un candidat au voyage, il coupait les amarres avec lui et disparaissait sans laisser de traces.
Il a auparavant fait émigrer deux de ses clients avec de faux documents administratifs, mais les candidats au voyage ont été démasqués puis éconduits avant leur embarquement. Selon nos sources, le mis en cause s’est longtemps prêté au jeu du chat et de la souris avec les malheureux candidats au voyage en Europe lorsqu’il a appris les nombreuses plaintes pour escroquerie au visa déposées contre lui sur la table du Procureur de la République.
Mais, dès réception desdites plaintes, le parquet ordonne l’ouverture d’une enquête préliminaire et refile les dossiers sous forme de sois-transmis communément appelés (St) aux services de sécurité habilités. Ceux-ci déclenchent la traque au présumé escroc au visa et activent leur réseau d’agents de renseignement (Ar) éparpillés dans les quatre coins du pays.
Le 12 avril dernier, nous diton, M. Chérif F, un des plaignants, croise le mis en cause dans la rue et lui réclame son argent. Sans succès. Il l’appréhende et alerte le commandant de brigade de zone franche industrielle.
Celui-ci dé- pêche, séance tenante, quelques uns de ses hommes sur les lieux qui cueillent le «Monsieur-visa» et le placent en garde à vue. Informées de l’arrestation de leur vrai faux démarcheur de sésame, d’autres victimes affluent vers les locaux des hommes en bleu et réaffirment leurs plaintes.
Elles défilent devant les enquêteurs et reviennent sur les péripéties de leur collaboration avec le mis en cause. «Je lui ai remis 1 million 480. Depuis 2012, il n’a pas respecté ses engagements. Quand on s’est croisés en Egypte, il m’a assuré qu’il pouvait me faire voyer en Europe. Il m’a réclamé 3 millions de francs.
Quelques jours après, je lui ai donné 300 mille francs, sur sa demande. Mais, il m’a appelé plus tard pour m’informer de sa décision de me faire entrer en Europe via l’Angleterre. Il m’a demandé encore 200 mille, tout en me disant de verser le reliquat lorsque le visa est disponible. Je ne lui ai donné cependant que 80 mille francs.
Quand on a déposé mon dossier à l’ambassade de France, on m’a appelé plus tard pour me signifier que le dossier était incomplet. Djibril m’a réclamé mon passeport pour aller le déposer à l’ambassade de Grèce.
Lorsque je l’ai informé de l’expiration de mon passeport, il a rompu les contacts téléphoniques avec moi et est devenu introuvable chez lui», a déclaré D. L. Gadiaga.
La fille Nd. A. M. Fall, dit avoir perdu plus 3 millions francs dans les agissements délictuels du petit-fils du tambour-major. Elle soutient avoir pu se rendre jusqu’à Tunis avant d’être rapatriée par les autorités du pays.
Tout comme Maïmouna D. qui affirme avoir été grugée à hauteur de 4 millions 500 mille de francs qui, selon elle, avait promis de leur trouver un visa, elle et une autre personne, avant de les amener en Europe. Mais, arrivées à Tunis, elle et sa camarade de voyage ont été aussitôt éconduites
D’autres plaignants se sont signalés, en l’occurrence, Mamadou L. Ndiaye et M. Blaise Ndiaye ont fait les mêmes reproches contre le supposé escroc au visa et déclarent lui avoir versé respectivement 4 millions 500 mille francs et 560 mille francs en vue de leur permettre d’émigrer en Europe par le biais des empreintes biométriques.
Djibril Ndiaye a confirmé les dépositions de ses accusateurs et indique avoir remis tout le fric à un certain A. M qui, selon lui, aurait quitté le pays sans le prévenir. Il affirme détenir les passeports des différents malheureux candidats au voyage en Europe et se dit disposé à rembourser leur argent. Il a été dé- féré au parquet et placé sous mandat de dépôt jeudi dernier pour escroquerie au visa.
LES OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES DU SALOUM À L’ÉCOLE DE LA DECLARATION FISCALE
À L’INITIATIVE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE KAOLACK
La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (Cciak) a ciblé une centaine d’opérateurs économiques pour une formation visant à les amener à se conformer à leurs obligations fiscales.
Amener les opérateurs économiques à maîtriser les voies et procédures par lesquelles ils doivent passer pour être en règle avec les services des impôts et domaines. C’est toute la pertinence du séminaire de formation ouvert, ce week-end, par la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Kaolack (Cciak).
Une rencontre d’informations fructueuse entre le secteur privé local et les fonctionnaires du centre des services fiscaux de Kaolack sur un thème assez explicite: «La déclaration fiscale». La centaine de cibles a, le temps d’une formation de plus de 3 heures, suspendu le «business» pour s’inscrire à l’école du droit fiscal avec des formateurs de haut niveau, rompus à la tâche.
«Le principe de l’impôt, constitue une sorte de régulateur dans l’activité économique, en organisant un prélèvement sur les revenus pour financer les services sociaux de base et ceux des forces de défense et de sécurité», a expliqué le contrôleur des impôts et domaines, Moustapha Ndiaye, un des formateurs.
Des facteurs historiques et socioculturels font, selon lui, qu’au Sénégal, il n’y a pas une culture de l’impôt. Alors que les activités économiques se développent de manière exponentielle.
«Aujourd’hui, il y a une perception contraignante de l’impôt qui pousse les acteurs économiques à trainer les pas pour faire leur déclaration fiscale dans les règles prévues. Alors qu’avec le nouveau Code générale des impôts et domaines (Dgid), des efforts notables ont été faits pour une plus grande équité dans le paiement des contributions», a-t-il soutenu.
Relativement à l’importance du Numéro d’identification national des entreprises et associations (Ninea), l’adjoint au chef de service régional de l’Agence national des statistiques et de la démographie (Ansd), Daouda Diop a expliqué aux participants que, «c’est la carte d’identité de l’entreprise. Il permet une immatriculation du commerce et sa classification dans un domaine précis»
L’essentiel des échanges entre opérateurs économiques et experts du centre des services fiscaux de Kaolack a porté sur la difficile entente entre les acteurs du secteur informel et les agents des impôts.
L’autre préoccupation des cibles de cette formation, dont l’importance est capitale, d’après elles, est relative à la problématique des démarcheurs, des courtiers et rabatteurs qui font leur deal sur le dos de certains déclarants.
Selon les formateurs, la solution réside dans un dialogue permanent. «Il s’agit d’un prélèvement. Sous ce rapport, on ne peut pas faire payer à quelqu’un pour des revenus dont-il ne dispose pas. C’est une question de bon sens», indique le contrôleur, Moustapha Ndiaye. Quoi qu’il en soit, les agents des impôts et de l’Ansd recommandent une prudence soutenue face à ces «intermédiaire».
Au-delà de cette formation sur la déclaration fiscale, la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (Cciak) travaille avec le tribunal sur l’informatisation de la délivrance des registres de commerce.
L’objectif étant de réduire les délais d’obtention de ce document et d’avoir un fichier fiable des entreprises installées sur le territoire régional. Une initiative novatrice, magnifiée par le président du Tribunal régional de Kaolack, Mamadou Diouf, qui a pris part à la cérémonie d’ouverture de ladite formation.
Dans une assemblée générale qui regroupait hier les 15 sections libérales de la localité, la fédération départementale du parti démocratique sénégalais (Pds) de Nioro, a réitéré son engagement de soutenir la candidature de Karim Wade à la prochaine présidentielle de 2017. Dans la mouvance, les libéraux de la localité ont plébiscité Modou Fada Diagne pour accompagner l’ancien ministre dans sa croisade vers le Palais.
A juste raison d’ailleurs, car disent les libéraux de la localité, Karim Wade est certes condamné à six (6) ans de prison avec tout ce qui s’en suit, mais n’est pas privé de ses droits civils et politiques. Ainsi par la voix de leur secrétaire administratif, Mamadou Bassirou Kébé, les libéraux de Nioro sont même allés plus loin dans leurs déclarations pour réactualiser le processus du renouvellement des instances au Pds et plébisciter le duo Modou Diagne Fada/ Karim Wade pour assurer la relève de Wade dans le camp libéral.
En effet, l’ordre du jour de cette rencontre reposait sur deux points essentiels : l’analyse et l’étude de la situation politique au plan national et la situation au sein du Parti démocratique sénégalais (Pds). Ainsi, concernant ce second point, les responsables fédéraux du département de Nioro ont décidé d’envoyer désormais leur chef de file Abdoulaye Wade à la retraite. Mais également toutes les personnes gravitant tout autour lui comme simples figurants. « A plus de 90 ans, nous n’allons plus accepter que Wade continue à diriger nos combats. Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui sont de la même génération que nous. C’est à nous, militants du Pds, de faire face au régime en place, mais il ne doit plus revenir au Président Wade de poursuivre le combat sur le terrain. Le combat doit nous revenir, mais ne doit plus revenir à Wade. Compte tenu de la situation politique nationale, ses enjeux et notre volonté légendaire d’inscrire le nom du président Abdoulaye Wade sur l’histoire politique nationale et internationale, Wade doit plutôt nous servir de conseiller et stratège dans notre démarche », a annoncé le secrétaire administratif de la fédération libérale de Nioro.
Parlant toutefois de la situation politique au Pds de Nioro, Mamadou Bassirou Kébé a estime que, malgré les nombreux départs enregistrés lors de la défaite du 25 Mars 2012, le Pds est en train de reprendre du tonus, car de 3556 voix lors des législatives de 2012, le parti libéral est sorti des dernières joutes locales avec le double des suffrages conquis soit 6110 voix. La tournée économique effectuée par le président Macky Sall du 12 au 15 Avril dernier dans la région naturelle du Sine Saloum a aussi été au centre des débats, lors de cette réunion.
Les militants libéraux du département de Nioro qui se disent hostiles aux différentes politiques définies par le gouvernement dans les secteurs de l’éducation, la santé, l’agriculture, la culture, et la justice, ont aussi confié que tous les programmes et inaugurations concédés par le président Sall ces temps-ci, sont tous de paternité libérale. Car, de leurs appréciations, le régime en place ne fait que jouer sur des chiffres qui ne reflètent guère la réalité sur les revenus quotidiens des populations, encore moins sur le panier de la ménagère et le portefeuille des chefs de familles.
PAR W. C. NDIAYE
PATRIOTES DU SÉNÉGAL, PROLÉTAIRES DU SÉNÉGAL, UNISSONS-NOUS POUR DÉFENDRE LA CREI
Il n’y a pas de démocratie majeure sans bonne gouvernance et il n’y a pas de bonne gouvernance sans obligation de rendre compte. Il n’y a pas de bonne gouvernance sans mécanismes de contrôle interne et externe (in situ, post et ante). Avant de créer la Crei, le Président Diouf à l’époque avait fait un plaidoyer pour le rapatriement des sommes planquées dans des comptes bancaires à l’étranger, puis il a mis la Crei en place.
Personne ne s’en est ému, au contraire certains patriotes avaient applaudi. Le Président Macky Sall, en l’activant au lendemain de la deuxième alternance, ne savait mieux faire pour son pays, prenant un taureau par les cornes.
Ainsi le Sénégal, sans complexe, montre au reste du monde que non seulement on doit avoir notre destin en mains, mais plus qu’étant un pays petit, pauvre par la superficie est grand et digne par la qualité des hommes qui y vivent, la liberté de pensée, la luminosité des idées sur la marche du monde et l’ingéniosité dans la gestion des grands défis et enjeux d’un monde sans repère, d’une économie mondialisée, globalisée, débridée et caractérisée par la corruption, la mal gouvernance, le camouflage subtil des mouvements de capitaux et leur blanchiment sous une immunité garantie par des paradis fiscaux.
Que de résolutions, de déclarations internationales, de programmes mondiaux ont été élaborés pour faire face à ces fléaux, mais en vain, parce qu’en face, on brandit des arguties autour de principes procéduriers qui doivent respecter de soi-disant «libertés ou droits humains», professions de foi auxquelles ne croient que les suppôts patentés de ceux-là qui ont inventé ces produits cosmétiques et qui refusent délibérément de se les faire appliquer !
Oui, la Crei est bien une exception sénégalaise. Il fallait qu’il en soit ainsi et il faut s’en féliciter. Si elle n’existait pas, il fallait bien dans le contexte du Sénégal de Abdoulaye Wade la créer et la réactiver, même s’il est prématuré de rendre hommage à Macky Sall, ne sachant pas encore jusqu’où il peut aller.
Au demeurant, tous les patriotes, particulièrement ceux nés après les indépendances dont l’ère, au parfum de rupture, se fait sentir dans tous les secteurs (justice surtout), ceux-là, attachés à un Sénégal vertueux, terre de foi, à l’image de ce que nos vénérés guides religieux El hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba et les autres ont prêché, doivent l’encourager et se mobiliser pour que la prévarication, la permissivité, les passe-droits, l’impunité, qui avaient atteint leur paroxysme pendant la décennie passée, cessent pour devenir un vieux souvenir dans notre pays.
C’est là une condition sine qua non de la paix des esprits et des cœurs, mais une mission à risques qui appelle un devoir de sacrifices pour tous les patriotes.Il me semble alors important de s’arrêter sur les soliloques faits par les détracteurs de la Crei et souligner l’inconsistance de leurs arguments :
Premier argument Dans la traque des biens mal acquis, pourquoi la Crei et non les juridictions ordinaires ?
La spécificité du délit supposé, les modalités d’intervention et de saisine de ces juridictions ordinaires, les limites des compétences des organes auxiliaires ou d’appoint qui alimentent leur matière (Ige, Cc, Iaf, Igef, Cabinets d’audit, etc.) ou le circuit alambiqué que pourraient prendre les rapports de ces organes, qui pourraient éventuellement leur être envoyés, attestent des limites de ces juridictions à vouloir connaître et traiter d’une question beaucoup plus large et aussi complexe que celle de biens mal acquis, une richesse cumulée pendant des années à partir de faisceaux internes, externes nationaux, internationaux.
Combien de rapports d’audits de l’Igf, de la Cour des comptes, etc. sont restés sans suite ou traités à la tête du client ? Il y a là un besoin de spécificité, d’exclusivité et de spécialisation de cette Cour. Il s’y ajoute que le fléau a survécu à l’existence de toutes ces juridictions et qu’en la matière, dans la pratique, ces institutions ordinaires n’ont pas réussi à endiguer le sarcophage de notre économie qui avait pris des proportions inquiétantes sous le régime de Wade.
Comme on peut le voir depuis la mise sur pied de cette Cour, les détournements de fonds publics ne font plus la une des journaux. La Crei est donc un instrument dissuasif à préserver au service de l’intérêt général.
En outre, il faut le souligner, la matière traitée par la Crei, qui est l’enrichissement illicite, englobe et dépasse le temps et la question de la gestion d’une structure, le temps d’une fonction, le statut d’un homme et enjambe la prescription.
Cela explique sa pertinence et son efficacité face aux subtiles stratégies de détournements et de blanchiments d’argent, c’est le meilleur poste de reddition de compte et la voie la plus sécurisée pour le Peuple de pouvoir recouvrer ses biens à tout moment, ce que les juridictions ordinaires n’ont pas pu jusque-là et ne peuvent pas lui assurer du fait de la prescription et des avatars de la politique politicienne.
Il est aussi important de noter que seule la Crei offre au citoyen lambda, par le truchement de son procureur, la possibilité d’avoir voix au chapitre sur la manière dont les gestionnaires de l’Etat ont géré la chose publique, par la possibilité de dénonciation directe.
En l’espèce, il ne peut pas y avoir de dérapages dans la mesure où avant toute inculpation, des investigations sont faites et la latitude de justification est accordée au présumé.
Deuxième argument La «Crei ressuscitée comme instrument de règlement politique parce que les autres régimes l’avaient enterrée».
En rappelant la théorie de Darwin sur l’origine des espèces, il faut reconnaître que si la Crei s’est ressuscitée, c’est parce qu’elle a trouvé un milieu fertilisant et hautement favorable au cours de la gestion calamiteuse et informelle des affaires du pays par le régime sortant et cela, dans tous les domaines : le foncier et l’immobilier (zone de captage, aéroport, la foire, l’emprise du stade, Mbane, Fanaye, etc.), le refus de rendre compte sur l’Anoci, la nébuleuse du plan Takkal, l’indice Segura, un ministre avec un jet privé, l’absence de visibilité et de traçabilité de l’impact de la coopération bilatérale sur l’économie, la banalisation des institutions, les cascades de détournements, l’exhibition ostentatoire de miraculés riches, l’insolence et la permissivité comme règles de conduite, une fracture sociale à rainures multiples, des infrastructures surévaluées.
Non, toutes les conditions étaient réunies pour mettre en place un Tribunal populaire. Non, la Crei a même trop tiré de nos valeurs sénégalaises dans ses procédures.
Non, arrêtons la farce. Non seulement la Crei a déjà fait époque, mais elle tire sa légitimité actuelle d’une volonté populaire. C’est le Peuple qui a imposé le changement en mars 2012 et, dans la même veine, demandé la reddition des comptes pour tous. C’est la source naturelle de la légitimité populaire d’un Tribunal d’exception comme la Crei.
Comme le dit l’adage, à situation exceptionnelle comme celle créée par le régime précédent, il faut des mesures exceptionnelles qui ne doivent laisser personne en rade. En cela, la Crei est venue en temps opportun, même s’il faut améliorer son fonctionnement à partir des leçons apprises, mais elle doit rester et servir de cas d’école pour les donneurs de leçons de bonne gouvernance.
Troisième argument : Le renversement de la charge de la preuve?
Ici, il faut souligner qu’au départ de l’instruction, il n’y a pas encore de charge, mais un constat fait par une partie du Peuple ou par sa représentation, l’Etat ou son procureur, sur un paradoxe, une incohérence ou une incompatibilité entre les revenus supposés d’un individu et son standing de vie trop manifeste qui peut susciter des rumeurs, des soupçons, des interrogations légitimes.
Alors l’Etat, garant de l’ordre public et dépositaire de tous moyens nécessaires pour la sauvegarde de cet ordre public et la sécurité des biens et des personnes, n’est-il pas en droit de s’enquérir de la fiabilité de l’indice ? L’individu est donc interpelé pour s’expliquer et aucune autre personne ne peut le faire à sa place.
Par ailleurs dans un tel scénario, il est évident qu’au préalable et à l’insu du mis en cause, tout organisme respectueux et respecté fait d’abord des investigations, des recoupements d’informations pour fonder ses présomptions sur la personne visée.
La personne qui n’arrive pas à justifier les biens qui lui sont attribués ouvre ainsi un contentieux qui doit se vider devant la Cour. Alors en ce moment, il est du ressort exclusif de la Cour de définir les modalités de règlement du contentieux conformément à la loi. Celle-ci permet à chaque partie prenante du contentieux d’organiser sa défense en fournissant des preuves à charge et à décharge au juge, jusqu’à la conviction de ce dernier et la parution de la vérité, ce qui est respectée au demeurant. Quoi de plus normal, de plus équitable qu’une telle procédure ?
En vérité, dans le déroulement d’un procès, il n’y a aucune différence entre la Crei et les autres juridictions de droit commun. Le scénario est très simple : Quelqu’un entre chez vous à une heure tardive ou y sort avec une allure douteuse, vous criez au voleur ! Il détale, vous le prenez au bout d’une course poursuite et vous l’amenez à la police, il est mis en garde à vue et doit s’expliquer (même s’il n’a rien pris) avant d’être relaxé ou déféré.
Mieux, s’il n’avait pas détalé et vous avait fourni des explications convaincantes, il n’encourrait aucun risque. Restons donc serein et laissons la justice faire son travail et que chacun réponde de ses propres actes.
Non, la Crei est une Cour trop sérieuse, car elle traite de propriété privée et il est inimaginable qu’elle puisse fonder un jugement à la légère, sans apporter la preuve de la culpabilité. C’est dire donc que les droits du justiciable devant cette Cour restent intacts s’il est «clean».
Au demeurant, pour le moment, on ne peut et ne doit croire à aucune partie avant le verdict du juge. C’est pourquoi tous ceux qui sont épris de paix et de justice doivent œuvrer à ce que la Cour puisse faire son travail correctement, dans la sérénité, le calme, pour que la vérité puisse éclater.
Autrement, fonder une stratégie de défense sur un exercice de discréditation de l’institution et sur une bataille exclusive de principes inappropriés en l’espèce cache mal une volonté de vouloir noyer le poisson et d’empêcher la manifestation de la vérité. La responsabilité de l’Etat de garantir la sécurité des citoyens, mais aussi des institutions et des hommes qui les incarnent est engagée.
Quatrième argument :La légitimité et -la légalité de la Crei ?
D’éminents juristes ont confirmé sa survivance légale ; présentement elle répond à un besoin largement exprimé par la majorité des Sénégalais tout le long de la bataille pour le changement et sans préjugé sur le candidat sur qui allait porter le choix pour le changement.
La Crei et la lutte contre l’enrichissement illicite ne sont plus l’affaire d’un homme, d’un régime, mais d’un Peuple longtemps dépouillé et meurtri. Au nom de la souveraineté du Peuple, peut-on reprocher à celui-ci de se doter, quand les circonstances l’exigent, d’institutions spécialisées pour gérer une situation donnée ?
Au regard de ce qui précède et de l’état déliquescent des mœurs politiques dans notre pays, où l’intérêt personnel, celui de la Famille, du clan politique, prime sur l’intérêt général, il me semble important de maintenir et de renforcer la Crei comme instrument de veille, d’alerte, de dissuasion, mais surtout d’équilibre et de contrôle de la majorité productrice de richesses (paysans, pasteurs, pêcheurs, artisans, entrepreneurs) sur la minorité qui gouverne et gère.
Dans ce cadre, une réflexion prospective et constructive est nécessaire autour des questions de l’ancrage institutionnel de la Crei, de l’échelle et de la nature des peines qui ne doivent pas à mon avis se résumer seulement à des peines de prison. Il me semble également important de renforcer la composition de la Cour avec des experts en banque et finance.
Prolétaires et patriotes, unissonsnous pour défendre la Crei contre les fossoyeurs attitrés et potentiels de notre économie. Il y va de la survie de notre Nation.
LA JEUNESSE SOCIALISTE PRÔNE LA RECONQUÊTE DU POUVOIR
Le mouvement de la jeunesse socialiste de Dakar s’est réuni hier dans la commune de Biscuiterie. Une rencontre qui entre dans la cadre des nouvelles orientations du parti définies pour la préparation des élections qui se profilent à l’horizon 2017.
Reconquérir le pouvoir en 2017 tel est l’objectif que s’est fixée la jeunesse socialiste qui s’est réuni hier dans une salle archicomble du centre Hamady Thiam de la commune Biscuiterie pour échanger sur le thème suivant : « le rôle de la jeunesse dans la reconquête du pouvoir ».
Revenant sur l’esprit de la rencontre, Bassirou Samb, secré- taire général des jeunesses socialistes de la région de Dakar a rappelé à ses camarades, la nécessité de renforcer le parti par des actes qui peuvent contribuer à son animation.
« Aujourd’hui, que tous les efforts aillent dans la massification, la mobilisation et l’animation. Car notre ambition est de reconquérir le pouvoir un jour, comme tout autre parti politique», explique le secrétaire général et porte-parole du jour.
A travers cette rencontre, les jeunesses socialistes ont saisi l’opportunité, pour saluer les actes posés par le secrétaire général nationale du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng qui, dit-il, a fourni beaucoup d’efforts dans le cadre de la gestion de la formation politique de Senghor, qu’il a contribué à revaloriser.
«Le camarade, secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng continue à garder les valeurs du parti que nous a laissé le président Léopold Sédar Senghor, passant par le président Abdou Diouf. L’objectif est d’en faire un parti de référence dans la politique sénégalaise » lance t-il.
Déterminer à aller à l’assaut des élections présidentielles de 2017, les jeunesses socialistes du département de Dakar compte remobiliser ses troupes et renforcer les animations à la base. Selon eux, ces actions constituent le socle nécessaire pour la reconquête du pouvoir.
Toujours selon le secrétaire générale des jeunesses socialistes, Bassirou Samb, les prochaines élections présidentielles constituent un enjeu de taille pour le parti des verts de Colobane qui veut reprendre les commandes de la République en 2017.
Pour Bassirou Samb, c’est insensé de penser à des élections, sans le Parti socialiste. « Une élection sans le parti socialiste en 2017 est inadmissible, le Parti socialiste aura son candidat et nous sommes en train de travailler avec les mécanismes d’actions pour la reconquête du pouvoir en 2017 », révèle Bassirou Samb.
LES PARENTS D’ELEVES DÉNONCENT L'INDIFFÉRENCE DE L’ETAT
L’union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees) est d’avis que la persistance de la crise dans l’éducation nationale, est en partie causée par le silence des pouvoirs publics qui selon elle, avec les enseignants, prennent en otage les parents et leurs enfants.
L’union des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees) dénonce le silence coupable de l’Etat face à la crise dans l’enseignement. Selon son secrétaire général, il est anormal que les enseignants restent « trois mois sans faire de cours.
Cela veut dire que l’éducation est à terre ». Massar Talla Diop signale qu’il y a : « un silence des pouvoirs publics qui ne parlent pas. Ils ne parlent pas parce que tout simplement c’est du chahut. C’est ce que je pense.
Le chef de l’Etat ne s’est pas prononcé, on n’a pas entendu le ministre de l’éducation. On n’a entendu personne parler de la crise puisque tout simplement leurs enfants ne sont pas dans les établissements publics », di-t-il.
En outre, le président de la coordination communale de Thiès, Massar Talla Diop persiste et signe : « ce sont les enfants des pêcheurs, des paysans, des pasteurs, de nous goorgoorlou qui y sont. Et ils laissent la situation pourrir ».
C’est alors qu’il préconise une solution qui est selon lui, « que l’Etat demande aux écoles privées de ne plus recruter les fonctionnaires puisque ce sont les enseignants qui ont ouvert les écoles privées et ils font tout pour balancer les élèves du public vers le privé pour massifier leurs effectifs ».
L’union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal croit savoir aussi qu’il n’y a pas assez de sincérité dans les négociations entre syndicats et Etat.
En effet, fait savoir son secrétaire général : « nous sommes pris en otage aussi bien par les enseignants que par l’Etat. C’est un jeu d’enfant qu’ils sont en train de faire avec les parents et leurs enfants. Il faut que ça cesse et il faut qu’on soit plus sérieux dans ce qu’on fait».
Par conséquent, les parents d’élèves lancent un appel au chef de l’Etat à qui ils demandent une audience parce que disent ces derniers : « nous sommes les premiers bailleurs de fonds de l’école. Nous deman dons au président de la République de parler. Il doit parler parce que l’heure est grave.
Et il doit recevoir les parents d’élève ». Il faut noter que le bureau exécutif de l’Union nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Séné- gal (Unapees), s’est réuni hier à l’inspection départementale de Rufisque. C’était, selon ses membres, pour faire une évaluation des démarches entreprises pour mettre un terme aux grèves des enseignants.
Revoilà la “surtaxe” sur les appels entrants revenue au devant de l’actualité de la manière la plus cocasse. Il y a cinq ans, elle avait été un long feuilleton de plus d’un an dans les médiats dont l’un des acteurs était la société Global Voice par qui le “mal” serait venu. Mal qui a participé à balayer un régime provoquant ainsi la deuxième alternance politique du pays. Le régime de la première alternance n’aura pas été seul perdant dans cette affaire : l’Etat et les clients des opérateurs de téléphone auront eux aussi perdu au change. Et Sonatel filiale de Orange France Telecom, le grand bénéficiaire de l’opération.
Les cadres de Sonatel filiale de Orange France Telecom n’ont pas bien apprécié la sortie, en ce début d’avril, de leur ministre de tutelle sur l’attribution en vue de la 4G. Occasion saisie pour pointer ce qu’ils considèrent comme des agressions inacceptables faites au marché et au secteur des télécommunications. Leur tête de turc était le ministre sociologue, chargé des postes et des télécommunications, non sans des mises en garde à peine voilées au premier magistrat du pays...
Sur la 4G, ce sont les conditions onéreuses d’accès à la ressource spectrale qui n’agréent pas les cadres de l’entreprise : à la limite, la licence globale dont elle dispose devrait selon eux la dispenser et, accessoirement tous les opérateurs, de devoir payer une licence à chaque évolution de la technologie. L’espace radioélectrique sénégalais ne serait-il donc plus un domaine de souverainté de l’Etat qui a en charge sa gestion, son contrôle et sa surveillance par des écoutes et mesures de tous les instants ? L’Etat a déjà beaucoup investi pour que l’Artp puisse assurer ces missions.
A écouter la complainte des cadres de Sonatel, on a parfois l’impression d’entendre ces cadres irrédentistes du sud vitupérer un pouvoir sénégalais autiste devant leurs revendications territoriales. Verra-t-on jamais les compagnies aériennes se plaindre de devoir payer des droits de trafic pour pénétrer notre espace aérien ? Ou encore les armateurs de pêche étrangers se plaindre de devoir payer des licences pour accéder à nos resssources halieutiques ? Ou les compagnies minières et de recherche pétrolières ... ?
“La fin d’une organisation, c’est lorsque les moyens de son existence deviennent une fin en soi” assénait un conseiller en gestion des entreprises. Sonatel filiale de Orange France Telecom n’a-t-elle pas atteint ce point critique de son évolution ? Faire du profit, toujours plus de profit, quitte à tuer le cœur de métier. Le Sénégal doit compter le plus grand nombre de spécialistes des télécommunications, jeunes retraités ou vieux retraités, dégagés pour plus de gains de productivité. L’opérateur historique n’a pas œuvré pour un véritable écosystème pouvant faciliter l’émergence d’une économie numérique, une autre complainte bien recevable celle-là des cadres, et avait pourtant son école de formation, et pour ses cadres et ceux de la sous-région. Dont elle n‘a jamais voulu de la tutelle. Pour gommer des actifs du bilan de l’entreprise ?
Le contrôle et la supervision du trafic, avec en épouvantail le retour de Global Voice et de la “surtaxe”, sont pointés comme une agression. La “surtaxe” dans l’opinon va avec augmentation des tarifs sur les appels entrants. Les batailles épiques menées en 2010 contre l’Etat instigateur de cette mesure susceptible de destabiliser le marché des télécommunications sont encore dans les mémoires. Le directeur financier de la maison mère Orange France Telecom était même venu à la rescousse annoncer ici que le pays allait perdre rien moins que 0,8 point de pib. Nous allions devenir plus pauvres par la faute d’un Etat ...irresponsable.
C’est pendant que les cadres vitupéraient l’Etat que la presse locale et ses journalistes fouineurs ont révélé de nouvelles augmentations sur les tarifs du trafic entrant. Les dirigeants de Sonatel filiale de Orange France Telecom ont vite fait de préciser qu’il s’agissait de simples “repositionnements de tarifs de reversement”. Et pour un éminent cadre de l’entreprise, leader des mouvements de 2010, il n’y a juste là qu’un simple “abus de langage” de la part des journalistes qui ont parlé d’augmentation de tarifs. Rien n’interdirait d’en rire si l’affaire n’était pas aussi sérieuse : la démontration est patente que ce sont les intérêts de l’Etat et des clients qui ont été bafoués et toute l’opinion, ici et ailleurs, abusée. Et que les 30% de contribution du trafic international au chiffre d’affaires en 2010 qui étaient le principal enjeu pour Sonatel et sa maison mère Orange France Telecom.
Pour faire plier l’Etat, les tarifs des appels entrants, - l’opérateur des clients finaux ne peut les modifier dans une relation -, avaient effectivement augmenté. Le réseau national allait opportunément connaître des perturbations qu’il est difficile de ne pas associer au bras de fer mené de front par Sonatel et sa maison mère soutenues par l’unanimité des travailleurs en activité et à la retraite. Sans compter le soutien de toutes les couches sociales du pays, classe politique, patrons d’entreprise et société civile réunis. L’Etat sera contraint de suspendre les articles du décret relatifs à la “surtaxe”, décret qui sera rapporté et plus question de contrôle et de supervision. Et pourtant, les augmentations de tarifs demeureront...
La comptabilité des télécommunications internationales est souvent présentée comme un exercice complexe que peu de spécialistes maîtriseraient. Alors qu’elle est d’une désarmante simplicite à condition de l’examiner sous l’angle d’un échange commercial international entre opérateurs sur chaque relation. A l’international, les opérateurs de réseau public de télécommunications offrent les capacités de terminaison d’appels de leur réseau : les appels entrants terminés et complétés sont des minutes taxées exportées et les appels sortants terminés et complétés par l’opérateur distant constituent des minutes taxées importées. La balance entre trafics sortants et trafics entrants présentés et consolidés à l’occasion d’échanges de comptes entre opérateurs en constitue la balance commerciale : elle a toujours été favorable à notre pays sur ses principales relations. Elle est payée en devises, la monnaie préconisée par le Réglement des télécommunications internationales étant le franc-or...
Dès lors, cette levée de boucliers des cadres de Sonatel filiale de Orange France Telecom, une nouvelle bataille pour que l’Etat ne mette son nez dans ce libre exercice d’un commerce juteux hors du contrôle de l’Etat et qui doit rester hors du contrôle de l’Etat ? Quel est le volume de ce commerce ? Les devises ne devraient-elles pas être déclarées ? Ou même domiciliées sur le sol national ? La transparence ne peut-elle concerner ce marché ? Autre problématique.
Pour l’heure, la preuve est établie que, tout compte fait, la “surtaxe” en 2010 n’était qu’un simple “repositionnement” fiscal, du point de vue de l’Etat. Repositionnement fiscal pas dommageable pour le marché et qui le reste. L’Etat n’aurait alors pas du tout tort de reréclamer les sommes engrangées indûment et il en a bien besoin, PSE oblige. Ni tort aussi de pressurer une entreprise dont la principale mission semble n’être que la satisfaction de son principal actionnaire d’autant qu’elle occupe une position hyper dominante sur un marché justement en mal d’une régulation efficace.
Momar Gassama
Ingénieur des télécommunications
Membre retraité de l’Acson
Post scriptum
L’Etat a déjà cédé avant l’alternance intervenue en 2000 quelques 9% du capital de Sonatel dans des conditions jamais élucidées. L’Etat aurait-il recédé une partie de ses actions, - 10% du capital de Sonatel -, à Orange FranceTelecom ?
Un organe de presse en ligne a indiqué une nouvelle configuration du tour de table qui donne 52% à Orange France Telecom et 17% à l’Etat dans son compte rendu de la conférence de presse des cadres de Sonatel. Une société nationale de moins en moins nationale !
Le ministre des finances Amadou Bâ a évoqué une telle éventualité lors de l’examen par l’Assemblée nationale de la loi des finances rectificative LFR2 en décembre dernier.