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6 février 2025
LE CAP-VERT, TROISIÈME PAYS D'AFRIQUE À ÉRADIQUER LE PALUDISME
Le Cap-Vert, archipel dans l'Atlantique, est devenu le troisième pays d'Afrique où le paludisme est officiellement considéré comme éradiqué alors que la maladie continue à tuer des centaines de milliers de personnes sur le continent chaque année.
Le Cap-Vert, archipel dans l'Atlantique, est devenu le troisième pays d'Afrique où le paludisme est officiellement considéré comme éradiqué alors que la maladie continue à tuer des centaines de milliers de personnes sur le continent chaque année, a indiqué l'Organisation mondiale de la Santé.
Le Cap-Vert, Etat insulaire d'environ 500.000 habitants, est, après l'Île Maurice en 1973 et l'Algérie en 2019, le troisième pays africain auquel l'OMS reconnaît d'avoir entièrement éliminé le paludisme. L'OMS parle dans un communiqué de "succès significatif en matière de santé globale".
Plus de 40 Etats ont obtenu la même certification, décernée quand un pays fournit la preuve que la chaîne de transmission domestique par les moustiques est interrompue à l'échelle nationale pendant au moins trois années consécutives.
Le paludisme (ou malaria) continue cependant à causer la mort d'un nombre estimé en 2022 à 608.000 personnes, pour près de 250 millions de contaminations à travers le monde, dit le site de l'OMS. La cinquantaine de pays africains supportent une part disproportionnée du tribut, avec 580.000 décès, soit 95% du total mondial, et 94% des contaminations. Les enfants de moins de cinq ans représentent 80% des décès en Afrique.
"La réussite du Cap-Vert est un rayon d'espoir pour la région africaine et au-delà. Elle démontre qu'avec une volonté politique forte, des politiques efficaces, un engagement communautaire et une collaboration multisectorielle, éliminer le paludisme est un objectif atteignable", déclare le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, citée par l'organisation.
Ce succès, après d'autres, "nous fait espérer que, grâce aux outils existants ou nouveaux, notamment les vaccins, nous pouvons nous prendre à rêver d'un monde sans paludisme", renchérit le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le paludisme est transmis à l'être humain essentiellement par les piqûres de certains types de moustiques femelles infectés et sévit principalement sous les Tropiques. Il peut aussi se transmettre par transfusion sanguine et par des aiguilles contaminées. Il peut être bénin, avec des symptômes comme la fièvre et les maux de tête, mais aussi provoquer la mort en 24 heures avec le parasite P. falciparum, qui est le plus répandu en Afrique.
Le combat contre la malaria a longtemps surtout consisté dans la prévention avec l'emploi de moustiquaires ou la prise de médicaments préventifs, et le recours aux insecticides. L'OMS écrit cependant sur son site recommander deux vaccins depuis 2021.
L'OMS souligne le profit tiré par le Cap-Vert de l'éradication du paludisme. "Cela pourrait attirer davantage de visiteurs et stimuler les activités socio-économiques dans un pays où le tourisme représente environ 25% du PIB", dit-elle.
L'OMS rappelle qu'avant les années 1950, l'archipel connaissait régulièrement de graves épidémies et que toutes les îles étaient touchées. Le pays a réussi à éliminer la maladie en 1967 et en 1983 en procédant à des pulvérisations d'insecticides, mais des erreurs ultérieures ont permis au mal de revenir. Depuis le dernier pic à la fin des années 1980, le paludisme ne subsistait plus que dans deux îles, Santiago et Boa Vista, dit l'OMS.
L'élimination du paludisme est devenu un objectif de santé nationale au Cap-Vert en 2007 et a donné lieu à un plan stratégique entre 2009 et 2013, dit-elle. L'OMS invoque des diagnostics plus généralisés, des traitements plus précoces et la gratuité des soins dispensés aux étrangers. Le Cap-Vert a maintenu la vigilance malgré la pandémie de Covid-19, salue-t-elle.
TROIS HUMANITAIRES ENLEVÉS DANS LE NORD DU CAMEROUN
De nationalité camerounaise et basés à Maroua, ces trois employés de l'ONG Première Urgence Internationale (PUI) ont été enlevés mercredi à Yémé, dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun.
Trois humanitaires de l'ONG Première Urgence Internationale (PUI) ont été enlevés mercredi à Yémé, dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, a-t-on appris jeudi auprès de l'organisation.
"Première Urgence Internationale confirme à son grand regret que trois personnes de son équipe ont été enlevées dans l'Extrême-Nord du Cameroun", a précisé l'ONG dans un courriel transmis jeudi à l'AFP. Les trois employés kidnappés sont de nationalité camerounaise et basés à Maroua, dans l'une des trois antennes de l'ONG dans le pays.
"Nos équipes étaient en déploiement dans la zone de Kossa, dans le village de Yémé, dans le cadre d'activités de sécurité alimentaire et de lutte contre la malnutrition" lorsque le rapt a eu lieu, a précisé Anne-Gaëlle Bril, responsable géographique pour le Cameroun de PUI, une ONG française.
Invoquant des raisons de sécurité, elle n'a pas souhaité donner plus de détails sur les circonstances de l'incident.
Les équipes de l'organisation effectuent régulièrement des déplacements sans escorte de sécurité, conformément "aux valeurs du mouvement humanitaire dans son ensemble, notamment de neutralité et d'indépendance", a-t-elle ajouté.
L'organisation est implantée depuis 2008 au Cameroun et a pour mission de répondre aux besoins sanitaires, alimentaires et éducatifs des populations affectées par les attaques armées.
Depuis 2009, le groupe islamiste Boko Haram et sa faction rivale l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) opèrent dans cette région du pays située à la frontière avec le Nigeria, le Tchad et le Niger.
En février 2022, cinq employés de l'ONG Médecins sans frontières avaient été enlevés avant d'être libérés un mois plus tard au Nigeria voisin.
PAR Ndèye Codou Fall
COMMENT ÉCRIRE LE WOLOF SANS FAUTES ?
À travers à son nouvel ouvrage "Dawal ak bind làmmiñu wolof" avec EJO-Éditions, le docteur Mamour Dramé propose ce samedi, un outil pratique pour mieux maîtriser l'orthographe de la langue wolof, si souvent malmenée dans les écrits publics
Spécialisée dans les langues nationales, EJO-Éditions vient de publier, outre Géntug Saa-Afrig, recueil de nouvelles d’Alpha Youssoupha Guèye, un manuel didactique de Mamour Dramé intitulé Dawal ak bind làmmiñu wolof.
L’ouvrage se présente en deux volumes, à savoir le livre de l’enseignant et celui de l’apprenant. Ce découpage en facilite grandement l’utilisation pour ceux qui, maniant avec aisance la langue wolof, aimeraient pouvoir l’écrire sans les trop nombreuses fautes d’orthographe qui polluent littéralement l’espace public – messages et panneaux publicitaires, titres d’émissions télévisées, sigles d’associations ou de formations politiques entre autres.
Docteur en linguistique, chercheur à l’IFAN, Mamour Dramé est aussi depuis de nombreuses années un militant actif et résolu des langues nationales. Ils sont nombreux, ceux qui au Sénégal comme à l’étranger, ont pu mesurer la qualité de son enseignement du wolof, à distance ou en présentiel.
C’est ce pédagogue passionné qui répondra aux questions de ses lecteurs ce samedi 13 janvier 2024 à 10 heures à l’IFAN/UCAD. Il y sera en conversation avec deux de ses pairs, les linguistes Adjaratou Oumar Sall et Mame Thierno Cissé. Les trois universitaires, spécialistes de la langue wolof et par ailleurs membres de la structure « Fonk Sunuy Làmmiñ », débattront du mode d’emploi d’un ouvrage tel que Dawal ak bind làmmiñu wolof mais aussi, plus généralement, des enjeux de l’enseignement et de l’apprentissage de nos langues nationales.
Le livre sera proposé à 7000 CFA le volume.
par Abdourahmane Ba
UNE ÉLECTION CRUCIALE FACE AUX ECHECS DU PSE
L’élection de 2024 représentent une chance de tracer une nouvelle voie vers un développement inclusif et durable. Une utilisation stratégique des revenus pétroliers et gaziers, couplée à une industrialisation ciblée
À l'approche de l’élection cruciale de 2024 au Sénégal, le pays fait face à un tournant décisif, marqué par des enjeux politiques et les limites du Plan Sénégal Émergent (PSE). Cette période offre l'opportunité de réorienter les efforts vers une gouvernance transparente et une diversification économique plus robuste. Le prochain régime devra tirer parti des ressources pétrolières et gazières pour stimuler l'industrialisation et créer des emplois, tout en mettant en place des politiques de développement durable. Des réformes dans la gouvernance, la justice, et la décentralisation sont essentielles pour restaurer la confiance des citoyens et assurer une distribution équitable des bénéfices. La mise en œuvre de ces changements est vitale pour le Sénégal afin de garantir un avenir inclusif et prospère pour tous.
À la veille d'une élection présidentielle décisive au Sénégal (février 2024), le paysage politique se trouve fortement dominé par des manœuvres tactiques centrées sur le processus de parrainage, une pratique qui semble viser l'élimination ou l'affaiblissement des adversaires politiques les plus significatifs du régime actuel. Cette situation, combinée avec l’absence d’évaluations indépendantes rigoureuses et des partenaires techniques et financiers qui adoptent un langage trop diplomatique « pour ne pas froisser Laam-tooro Universel », risque d'éclipser les débats cruciaux sur des questions économiques et sociales pressantes, ainsi que sur les orientations stratégiques des politiques publiques à venir. Dans ce contexte préélectoral chargé, l'importance d'une analyse critique et évaluative par des experts indépendants devient primordiale pour maintenir une perspective équilibrée.
En tant qu'expert évaluateur international en évaluation des politiques publiques, mes observations et analyses sur les données socioéconomiques récentes du Sénégal disponibles, fondées sur des informations probantes validées au niveau national et à l’international, révèlent des contreperformances notables dans la réalisation du PSE. Il est impératif de diffuser ces constatations pour potentiellement contribuer dans l’enrichissement le débat électoral, en déplaçant l'accent des manœuvres politiciennes vers des discussions plus constructives et centrées sur des politiques de développement essentielles au progrès et au bien-être des citoyens sénégalais et de leurs partenaires internationaux.
Le PSE, promulgué en 2014 par le régime sortant avec l’enterrement du Plan « Yoonu Yokkute » lancé en 2012, vise à propulser le Sénégal vers une émergence économique et sociale. Ses objectifs principaux sont de positionner l'économie sur un chemin de croissance forte, inclusive et durable, tout en créant des emplois et en préservant l'environnement et les ressources naturelles. Le plan cherche également à consolider un système politique basé sur la démocratie, la bonne gouvernance et l'État de droit. Il met l'accent sur la promotion des valeurs culturelles essentielles telles que le travail, l'évaluation, la responsabilité, la citoyenneté et la solidarité. Enfin, il vise à assurer la sécurité nationale, à développer de manière équilibrée le territoire sénégalais, à renforcer la cohésion nationale et à contribuer à la paix et à l'intégration au sein du continent africain.
En dépit d'un accent mis sur d'imposantes infrastructures dans le cadre de la mise en œuvre du PSE - autoroutes, Bus Rapid Transit (BRT), Train Express Régional (TER), et autres projets majeurs concentrés essentiellement dans l’axe Dakar-Thiès-Diourbel, dont certains sont toujours en cours d’exécution et d'autres affichant des impacts mitigés sur le quotidien des citoyens - l'analyse de la performance du PSE jusqu'en 2023 révèle des échecs critiques. Ces projets d'envergure, bien que symbolisant le progrès, n'ont pas suffi à impulser une croissance économique alignée ou supérieure aux moyennes régionales de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) malgré la crise dans les pays du Sahel, Mali, Burkina Faso et Niger, et en Guinée et Guinée Bissau. Cette situation est le reflet d'une stratégie de développement économique peu diversifiée et inefficace, surtout dans les secteurs clés l’économie sénégalaise.
Parallèlement, les politiques de développement humain et social semblent avoir été reléguées au second plan, comme en témoigne l'inexploitation du potentiel de la démographie jeune du pays et des lacunes persistantes dans les domaines de l'éducation et de la formation professionnelle, entraînant une hausse de l'immigration clandestine. Le secteur agricole, traité comme le parent pauvre du PSE, connaît une croissance insuffisante, illustrant un écart considérable entre les objectifs ambitieux et les réalisations concrètes. L'escalade de l'inflation ces dernières années révèle des défauts dans la gestion macroéconomique, affectant principalement les populations vulnérables et révélant des manquements dans les politiques fiscales et sociales. En outre, les problèmes de gouvernance sous le régime actuel, marqués par des pratiques de corruption et des faiblesses dans l'État de droit, la justice et la gestion des ressources publiques, mettent en lumière une discordance entre les investissements dans les infrastructures et l'impact réel de ces mesures sur le développement économique, social et institutionnel du pays.
Axe 1 : Promesses non tenues, le fiasco de la transformation économique
L'analyse de la performance dans la mise en œuvre de l'axe 1 du PSE - Transformation structurelle de l’économie et Croissance - en 2023 révèle des incohérences substantielles dans l'exécution des politiques de développement économique. La croissance économique du pays, enregistrée à 4,2% en 2022, est significativement inférieure à la moyenne de 5,6% de l'UEMOA. Ce chiffre, bien qu'indiquant une certaine dynamique haussière depuis la crise liée à Covid-19, suggère une insuffisance dans l'efficacité des stratégies de diversification économique, particulièrement dans les secteurs à haute valeur ajoutée comme la chimie, l'horticulture, et les technologies de l'information et de la communication. Cette sous-performance pointe vers un écart notable entre les politiques économiques planifiées et leur mise en œuvre effective.
Sur le plan démographique, d’après les données du dernier recensement national, le Sénégal présente une structure de population jeune, avec 39,2% de la population en dessous de 15 ans, et la moitié de moins de 19 ans. Cependant, cette jeunesse démographique n'est pas actuellement exploitée de manière optimale dans la constitution du capital humain, une lacune qui se reflète dans la préparation insuffisante de la main-d'œuvre pour les exigences d'une économie moderne et diversifiée. Ces lacunes se sont manifestées avec l’immigration clandestine désespérée montante et inquiétante vers l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. Le déséquilibre entre les objectifs éducatifs du PSE et les résultats en termes de compétences et de formation de la main-d'œuvre souligne un manque d'alignement énorme entre les besoins démographiques et la planification du développement des ressources humaines où les gouvernements successifs du régime depuis 2014 ont montré des faiblesses certaines dans l’atteinte des résultats escomptés.
L'analyse de la distribution démographique révèle aussi des disparités de genre, avec un rapport de masculinité de 110,8 garçons pour 100 filles chez les moins de 15 ans, et une inversion de cette tendance en faveur des femmes dans les tranches d'âge de 15-34 ans et plus de 60 ans (sic !). Ces données (si confirmées !) impliquent la nécessité d'une planification de développement inclusive plus accrue qui tienne compte de ces dynamiques de genre, signalant des transitions démographiques cruciales, dans la formulation des politiques économiques et sociales. Ce qui a été complétement ignoré dans la mise en œuvre initiale du PSE.
Parlons du secteur agricole avec une part significative de la population (45,6% des ménages), qui montre une croissance très limitée de 0,3% en 2023 (comparée à la croissance démographique de 2,9%), ce qui indique un manque d'efficacité dans l'application des politiques de modernisation agricole tant chantée dans le PSE. Ce déficit, un des plus patent des contreperformances du PSE, montre clairement une inadéquation entre les ambitions de modernisation du secteur agricole formulées dans le PSE et les résultats très faibles obtenus, soulignant l'écart entre les objectifs politiques et leur réalisation pratique.
Enfin, le pic inflationniste de 14,1% en novembre 2023, point culminant d’une crise cyclique des systèmes de production et d’approvisionnement des marchés au Sénégal, pose des questions critiques sur la stabilité macroéconomique du pays, pourtant tant chanté par un gouvernement qui nous a habitué à des chiffres de croissance qui font rêver. Cette inflation élevée qui affecte en première place les populations les plus défavorisées et sans résilience souligne des insuffisances dans la conception et la mise en œuvre effective des politiques fiscales destinées à stabiliser l'économie et les filets sociaux pour protéger les ménages vulnérables qui constituent la majorité au Sénégal, surtout en milieux rural et péri-urbain. Ce qui est aggravé par l'hétérogénéité des tailles de ménages pointé par le dernier recensement national et les disparités entre les zones urbaines et rurales en l’absence d’une approche différenciée des politiques publiques pour répondre aux besoins spécifiques variés des populations.
En somme, l'analyse évaluative de la mise en œuvre de l'axe 1 du PSE révèle une absence d’une stratégie et d’un plan cohérent pour mieux aligner les politiques économiques, éducatives et de développement avec les réalités démographiques et économiques complexes du Sénégal, en vue de promouvoir une croissance économique durable et inclusive, objectif important du PSE.
Axe 2 : L'Effondrement du Capital humain et de la Protection sociale dans le PSE
L'évaluation des performances du Sénégal dans l'implémentation de l'axe 2 du PSE – Capital humain, Protection sociale et Développement durable – révèle aussi des contre-performances notables. La décélération de la croissance économique du Sénégal, passant de 6.5% en 2021 à 4.2% en 2022, a eu un impact significatif sur le financement des secteurs clés tels que l'éducation et la santé. Cette réduction de la croissance, exacerbée par des chocs économiques externes, a entraîné un recul des investissements dans ces domaines essentiels au développement du capital humain. Par exemple, le budget alloué à l'éducation, essentiel pour atteindre les objectifs du PSE en matière d'éducation de qualité pour tous, a subi des contraintes majeures, limitant ainsi l'amélioration de l'accessibilité et de la qualité de l'éducation. Cela est aggravé par les crises universitaires successifs et l’état de chantier des universités régionales dans leur majorité.
En novembre 2022, l'inflation au Sénégal a atteint un sommet historique de 14,1%, exerçant une pression accrue sur les ménages à faible revenu et exacerbant leur vulnérabilité économique. Cette montée vertigineuse du coût de la vie a non seulement menacé les avancées en matière de protection sociale, mais a également rendu illusoires les efforts de redistribution de revenus aux plus pauvres et la protection sanitaire des retraités. L'escalade des prix des biens et services essentiels ainsi l’augmentation des prix ou la surfacturation de l’électricité a frappé de plein fouet les ménages vulnérables, accroissant leur basculement dans la pauvreté, un enjeu majeur que le PSE s'efforce de résoudre sans succès.
La situation macroéconomique, caractérisée par une détérioration du déficit du compte courant exacerbée par l'augmentation des coûts d'importation, a considérablement restreint la capacité du pays à allouer des ressources suffisantes pour les investissements domestiques essentiels, en particulier dans les domaines prioritaires du PSE. Cette réalité, impactant directement la balance des paiements, a limité l'espace budgétaire nécessaire pour les investissements clés en capital humain et en protection sociale, freinant ainsi les objectifs ambitieux du PSE. De plus, la situation budgétaire du pays, marquée par un déficit budgétaire de 6.7% du PIB et une dette publique alarmante de 76.6% du PIB en 2022, pose d'importantes contraintes financières et de solvabilité. Cette conjoncture de dette croissante et de déficit budgétaire élevé entrave la capacité du gouvernement à financer des initiatives cruciales pour le développement du capital humain et l'établissement de filets de protection sociale robustes, essentiels pour le progrès et la stabilité sociale du pays. Malgré l'implémentation de mesures telles que les transferts monétaires pour réduire la vulnérabilité économique, l'efficacité de ces interventions reste questionnable. La persistance de la pauvreté et de la vulnérabilité, en particulier dans les régions rurales, suggère que les mesures actuelles ne sont peut-être pas suffisamment ciblées ou étendues pour répondre efficacement aux besoins des populations les plus démunies.
Les inondations successives tout au long de la mise en œuvre du PSE, exacerbées par les changements climatiques, ont mis en lumière la vulnérabilité du secteur agricole. Cette vulnérabilité a fini de mettre à nu l’absence d'une stratégie de développement durable qui intègre effectivement la résilience climatique. Le secteur agricole, un pilier de l'économie sénégalaise, est le parent pauvre du PSE et n’a pu assurer sa durabilité face aux défis climatiques.
Les réformes économiques prévues, notamment dans le domaine des subventions à l'énergie et des ajustements fiscaux, devant présenter des opportunités de réallouer les ressources vers des priorités plus urgentes, n’ont fait que réduire la résilience des populations de plus en plus pauvres. Par ailleurs, ces réformes initiées n’ont pas enregistré les succès escomptés surtout dans leur capacité à atténuer les impacts sur les ménages vulnérables et à favoriser une croissance inclusive, alignant ainsi les dépenses publiques avec les objectifs ambitieux du PSE.
En somme, l'analyse des données économiques récentes suggère que le Sénégal est confronté à d'importants défis dans la réalisation des objectifs de l'axe 2 du PSE. Les contraintes budgétaires, l'inflation élevée, la vulnérabilité aux chocs climatiques et la persistance de la pauvreté et de la vulnérabilité économique sont autant de facteurs qui entravent les progrès dans le développement du capital humain, la protection sociale et le développement durable.
Axe 3 : Le PSE et la quête inachevée de transparence et d'équité au Sénégal
L'analyse approfondie des performances du Sénégal dans la mise en œuvre de l'axe 3 du PSE - Gouvernance, Institutions, Paix et Sécurité - révèle des contreperformances notables dans plusieurs domaines clés. La gouvernance, un élément central de cet axe, montre des signes de faiblesses, notamment en termes de corruption et de détournement de fonds publics. Des rapports indiquent que des ministères clés, tels que ceux des Transports, de la Santé, et de l'Éducation, sont touchés par ces pratiques, ce qui entrave l'efficacité des politiques publiques et compromet l'allocation optimale des ressources.
Dans le secteur de la justice et des droits humains, bien que des lois soient en place pour interdire les arrestations et détentions arbitraires, la réalité sur le terrain diffère. La corruption dans le système judiciaire et l'influence gouvernementale, les détenus politiques très nombreux, couplés à un arriéré judiciaire considérable, compromettent le droit à un procès équitable et l'accès à la représentation légale. Ce décalage entre la législation et la pratique soulève des questions sur l'efficacité de l'État de droit au Sénégal.
La liberté d'expression et de la presse, bien que garantie par la constitution, est soumise à des restrictions et des pressions. Des incidents de violence, le harcèlement et l’emprisonnement à l'encontre des journalistes, la fermeture des signaux de médias non favorable aux désidératas du régime, ainsi qu'une tendance à l'autocensure dans les médias gouvernementaux, limitent l'espace pour un débat public ouvert et transparent. Ces restrictions sont préjudiciables à la création d'un environnement propice au dialogue et à la reddition de comptes.
En termes de gestion des ressources publiques, le Sénégal a fait des progrès dans l'alignement des dépenses sur les priorités de développement. Cependant, la transparence et la responsabilisation restent des défis majeurs. La corruption continue d'entraver une gestion efficace et vertueuse des finances publiques, ce qui est crucial pour la confiance des citoyens et des investisseurs. C’est un des plus grands échecs du régime actuel quand analyse leurs promesses en 2012.
La décentralisation et le renforcement du pouvoir local au Sénégal représentent des leviers cruciaux du PSE pour atténuer les disparités régionales et stimuler un développement territorial harmonieux. Cependant, l'efficacité de ces réformes nécessite une évaluation et une adaptation constantes pour garantir un impact positif sur le développement local. Actuellement, l'application de ces mesures affiche des résultats inégaux, avec une tendance marquée à la discrimination basée sur l'appartenance politique des dirigeants des collectivités territoriales. Cette situation est exacerbée par des actions politiquement motivées, telles que l'arrestation de plusieurs maires de l'opposition ou l'ouverture d'enquêtes judiciaires à leur encontre, soulignant les défis persistants dans la mise en œuvre d'une décentralisation véritablement équitable et efficace.
La mise en place de mécanismes de dialogue entre l'État, la société civile, le secteur privé et les citoyens est nécessaire pour une gouvernance améliorée au Sénégal. Néanmoins, l'efficacité de ces dispositifs dans le développement et l'évaluation des politiques publiques requiert une analyse approfondie pour s'assurer de leur effectivité et impact réel, au-delà d'une simple fonction symbolique ou politique politicienne, et de leur capacité à induire des changements concrets. Toutefois, les turbulences observées lors des élections législatives de 2022, les difficultés rencontrées par les parlementaires tant de l'opposition que du régime à engager un débat constructif sur le développement national et les législations, ainsi que les tentatives de division et d'intimidation envers les députés de l'opposition, incluant des arrestations, ont sensiblement affaibli le rôle de l'Assemblée nationale dans la facilitation d'un dialogue efficace avec le gouvernement sur des questions de développement cruciales.
En ce qui concerne la paix et la sécurité, des efforts sont déployés pour résoudre les conflits internes, tels que dans la région de la Casamance. Néanmoins, la persistance de tensions et de défis sécuritaires dans certaines régions indique que des stratégies plus robustes et inclusives sont nécessaires pour garantir une paix durable et la cohésion sociale. Aussi la menace terroriste et la crise au Sahel sont des menaces qui existent et qui devront être prise en compte de manière beaucoup plus sérieuse.
En conclusion, l'exécution de l'axe 3 du Plan Sénégal Émergent révèle des faiblesses notables dans la gouvernance, la justice et la gestion des ressources publiques. La corruption et le détournement de fonds dans des secteurs clés, combinés à des problèmes dans le système judiciaire et des restrictions sur la liberté d'expression, ont entravé l'efficacité des politiques publiques. Les défis de transparence et responsabilisation persistent dans la réalisation des objectifs ambitieux du PSE en matière de gouvernance efficace et de développement durable au Sénégal.
Repenser le développement face aux échecs du PSE et aux opportunités du Gaz et du Pétrole
La période préélectorale, marquée par des stratégies politiciennes complexes et les défis échecs persistants du PSE, met en lumière l'urgence de réformes substantielles et d'initiatives ciblées pour un développement inclusif. Les élections de février 2024 se présentent comme un pivot crucial, offrant une opportunité de réorienter les politiques publiques vers une meilleure gouvernance, une économie diversifiée, et des services publics plus efficaces. L’accent doit être mis sur l'indépendance des évaluations des politiques publiques et sur une gouvernance transparente pour corriger les lacunes du PSE, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé, et des infrastructures.
Pour impulser un changement significatif, le prochain régime devra se concentrer sur l'exploitation judicieuse des ressources pétrolières et gazières imminentes, en les utilisant comme un levier pour l'industrialisation et la création d'emplois, particulièrement pour la jeunesse majoritaire. Une stratégie efficace d'industrialisation, axée sur la transformation locale des matières premières et le développement de secteurs clés comme l'agriculture et la technologie, est essentielle. Parallèlement, il faut assurer une gestion écologique et responsable des ressources naturelles, en instaurant des mécanismes de redistribution équitable des revenus issus du pétrole et du gaz pour financer des investissements stratégiques dans les infrastructures et les services de base.
La transparence dans la gestion des ressources publiques est primordiale pour restaurer la confiance dans les institutions. La lutte contre la corruption, la réforme du système judiciaire, et le renforcement de la liberté d'expression doivent être des priorités. La décentralisation doit être mise en œuvre de manière équitable, en évitant les pratiques discriminatoires et en favorisant un développement régional harmonieux. Le renforcement du dialogue entre l'État, la société civile, le secteur privé et les citoyens est également crucial pour une gouvernance participative.
L’élection de 2024 représentent une chance de tracer une nouvelle voie vers un développement inclusif et durable. Une utilisation stratégique des revenus pétroliers et gaziers, couplée à une industrialisation ciblée et à des politiques de développement durable, permettra de franchir un cap décisif. Pour atteindre ces objectifs, la prochaine administration doit s'engager à renforcer les capacités industrielles et technologiques du pays, investir dans l'éducation et la formation professionnelle, et assurer une gouvernance transparente et responsable.
Dr Abdourahmane Ba est expert international en évaluation de politiques publiques
MADIAMBAL DIAGNE DÉNONCE LE DANGER DE LA COMPLAISANCE DANS LA PRESSE
Le journaliste estime que le président a dit "une vérité" en évoquant les manquements de certains à faire un journalisme rigoureux. Selon le patron de l'UIPF, la presse doit accepter la critique, au même titre qu'elle critique le pouvoir politique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 12/01/2024
La 50ème édition des assises de l'Union Internationale de la Presse Francophone, qui s'est tenue cette semaine à Dakar, s'est achevée sur fond de polémique concernant la liberté de la presse au Sénégal.
En effet, lors de la cérémonie de clôture ce jeudi 11 janvier, Madiambal Diagne, président de l'UIPF, est longuement revenu sur les débats soulevés durant l'événement, et notamment sur le discours du président Macky Sall à l'ouverture. Le chef d'Etat sénégalais avait alors tenu des propos critiques envers certains médias locaux, suscitant la controverse.
Interrogé par le site d'information Seneweb, M. Diagne a pris la défense du président, estimant qu'il avait "dit un langage de vérité" en pointant du doigt les manquements de certains titres à faire un journalisme rigoureux. Selon le patron de l'UIPF, la presse doit accepter la critique, au même titre qu'elle-même critique le pouvoir politique.
Mais c'est surtout sur la réaction du journaliste Babacar Fall que le débat s'est envenimé. Ce dernier avait commenté le discours de Macky Sall, soulevant la question de l'ingérence des hommes politiques dans les médias. Or Babacar Fall travaille lui-même pour le groupe D-Média, propriété de l'homme politique sénégalais Cheikh Issa Niass.
Interrogé sur ce point précis, Madiambal Diagne a estimé que "les politiques ont le droit d'être dans la presse comme les hommes d'affaires". Selon lui, Babacar Fall ne peut pas refuser aux autres ce qu'il fait lui-même en acceptant de travailler pour un patron engagé politiquement.
CÔTE D’IVOIRE, SÉBASTIEN HALLER FORFAIT POUR LE MATCH D’OUVERTURE
L’avant-centre vedette de la Côte d’Ivoire, Sebastien Haller, n’est pas suffisamment remis d’une blessure à la cheville gauche pour disputer le match d’ouverture de la CAN contre la Guinée-Bissau.
L’avant-centre vedette de la Côte d’Ivoire, Sebastien Haller, n’est pas suffisamment remis d’une blessure à la cheville gauche pour disputer le match d’ouverture de la CAN contre la Guinée-Bissau, a annoncé vendredi le sélectionneur Jean-Louis Gasset.
« Demain (samedi), il ne sera pas dans le groupe c’est sûr, mais il y a cinq jours entre le premier et le deuxième match » contre le Nigeria, a dit le technicien, ajoutant que l’ailier Simon Adingra était également forfait contre la Guinée-Bissau.
Haller, qui évolue en club à Dortmund, « va faire un travail conséquent, on va voir comment réagit sa cheville, au même titre que Simon Adingra, qui lui avait un problème musculaire. Ils ont repris l’entraînement avec le groupe ».
« Tout va bien », a encore assuré Gasset, « on est dans les délais, on a passé hier (jeudi) les IRM de contrôle, le professeur (Abdoulaye) Bana (le médecin de l’équipe) est revenu ravi ».
Haller et Adingra « ont mis les chaussures et commencé à courir avec le groupe, ils ont fait un tennis ballon. Tout se déroule comme prévu », selon lui.
CAN 2023, SÉNÉGAL-CÔTE D’IVOIRE, LA FINALE RÊVÉE DES IVOIRIENS
La 34e de la CAN débute ce samedi. Les populations de Yamoussoukro en sont déjà aux pronostics. L’affiche Sénégal-Côte d’Ivoire est leur finale rêvée ; même si les deux équipes pourraient se rencontrer avant ce stade de la compétition.
En Côte d’Ivoire, à Yamoussoukro particulièrement, le Sénégal a la cote. Les champions d’Afrique focalisent toutes les attentions et sont désignés comme les grands favoris de ce tournoi. Pour les populations locales, le match Sénégal-Côte d’Ivoire est une finale de rêve. Et elles espèrent que ces deux équipes se croiseront pour l’acte final. Elles sont convaincues que le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont les deux meilleures équipes de cette 34e édition de la Can et ont les arguments nécessaires pour aller jusqu’au bout. Ici, on ne se gêne guère pour afficher sa préférence pour cette affiche. Teli Eric Jaurès est convaincu que le Sénégal sera sacré au soir du 11 février. «J’aime bien cette équipe du Sénégal, parce qu’elle dispose de bons joueurs. En plus, elle est unie et bien organisée», a-t-il indiqué.
Que le Sénégal décroche une deuxième étoile ne sera pas une surprise pour lui. «Je suis Ivoirien, mais je prie que le Sénégal remporte la Can, parce que c’est une bonne équipe. Ils sont soudés et ont un sélectionneur local qui inspire le respect. Les Sénégalais étaient unis et solidaires. C’est pour cette raison qu’ils avaient remporté le titre au Cameroun», a indiqué Teli Eric Jaurès. Ce qui n’est pas le cas pour la Côte d’Ivoire qui, selon lui, n’est pas très bien organisée. «Il y a beaucoup de divergences autour de l’équipe. La Côte d’Ivoire a une bonne équipe, mais quand on élimine un grand joueur comme Zaha, c’est déplorable», a-t-il fait savoir. «Quand vous êtes unis, vous pouvez avancer et la Côte d’Ivoire n’est pas unie», a-t-il déploré.
Koffi Amani est convaincu que la Côte d’Ivoire va battre le Sénégal, même s’il reconnaît que notre pays a «une bonne équipe bien structurée, bien organisée». Selon lui, la Côte d’Ivoire joue la Can à domicile ; ce qui, selon lui, est une source de motivation. «Notre président Alassane Ouattara est un gagneur. Il a donné la voie et il a tout mis en œuvre pour que la coupe reste chez nous. Les supporters sont mobilisés et le jour de la finale, le stade sera rempli, pour booster l’équipe vers la victoire». Pour M. Amani, la Can de 1984 pendant laquelle les «Éléphants» avaient été éliminés au premier tour, est un vieux souvenir. «Ce sera différent de 1984. Avec beaucoup d’échecs, on a appris. On est revenus beaucoup plus forts que le Sénégal», a-t-il indiqué.
«En 1986, la Côte d’Ivoire a éliminé le Sénégal et en 1992, on a remporté la Can qui s’est jouée au Sénégal. Et comme dit l’adage, jamais deux sans trois», a-t-il indiqué. Pour Aubin N’Zebo, le trophée ne sortira pas de la Côte d’Ivoire, car, croit-il savoir, les «Éléphants» sont déterminés à rester maîtres chez eux. «Nous attendons cette Can depuis quarante ans et nous ne laisserons pas le Sénégal gâcher notre fête», a-t-il insisté.
Sapeur-pompier et guide à la Fondation Houphouët-Boigny, Kouakou Dappa est également pour une finale Côte d’Ivoire-Sénégal. «Ce sera une belle finale, mais si le Sénégal gagne, on fermera toutes les frontières», a-t-il ironisé, non sans reconnaître le talent de l’équipe d’Aliou Cissé. M. Dappa est convaincu que les «Éléphants» sortiront victorieux de cette confrontation.
Maxime Dano, libraire, est du même avis. «Nous voulons jouer le Sénégal en finale. J’aime le pays, j’aime Sadio Mané qui est un bon joueur. Mais la coupe va rester chez nous, parce qu’on a une bonne équipe, la meilleure équipe de cette Can», assure-t-il. Sa collègue, Kadio Valentine, quant à elle, supporte le Sénégal. Grâce, dit-elle, à la générosité de Sadio Mané. «En plus d’être un grand joueur, il a le cœur sur la main», a-t-elle justifié. Cependant, a-t-elle précisé, son cœur penchera du côté de son pays une fois que le Sénégal affrontera la Côte d’Ivoire en finale. Et elle souhaite de tous ses vœux que le trophée reste en Côte d’Ivoire.
Pour l’heure, la finale est encore loin. La compétition démarre demain. La Côte d’Ivoire devra d’abord sortir indemne de son groupe qu’elle partage avec le Nigeria, la Guinée-Bissau et la Guinée équatoriale. Le Sénégal devra en faire de même dans le groupe C où il affrontera le Cameroun, la Gambie et la Guinée.
ÉTAT DU PROCESSUS ÉLECTORAL DANS LA DIASPORA, CE QU'EN DIT ISMAILA MADIOR FALL
La présidentielle de 2024, c’est dans 44 jours exactement. Les autorités ont-elles pris toutes les disposition afin que le processus électoral puisse bien se dérouler dans la diaspora sénégalaise. Le ministère des Affaires étrangères déclare que oui.
iGFM - (Dakar) La présidentielle de 2024, c’est dans 44 jours exactement. Les autorités ont-elles pris toutes les disposition afin que le processus électoral puisse bien se dérouler dans la diaspora sénégalaise. Le ministère des Affaires étrangères déclare que oui.
En perspective de l'élection présidentielle du 25 février 2024, le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur est chargé, conformément à l'article L premier du Code électoral, de la préparation et de l'organisation des opérations électorales. S’est-il acquitté de cette obligation ?
Ismaila Madior Fall déclare que oui. «À la date du 10 janvier 2024 et en vertu des articles L328 et R309 du Code électoral, les Chefs de missions diplomatiques et consulaires ont mis en place les commissions administratives en charge du suivi du processus électoral dans leurs juridictions respectives», précise le ministère dans un communiqué de presse.
En effet, chaque commission administrative chargée de la distribution des cartes électeurs à l'étranger doit être composée des représentants du poste diplomatique ou consulaire, de la DECENA et des représentants des candidats. Mais, le Maese assure qu’après la révision exceptionnelle des listes électorales, le processus se déroule normalement et les opérations de distribution des cartes d'électeurs ont démarré à compter de la publication de la Décision administrative instituant lesdites commissions sous la supervision effective des membres assermentés de la DECENA.
À présent, la liste définitive des candidats recevables sera publiée par le Conseil constitutionnel au plus tard 35 jours avant le scrutin, soit le samedi 20 janvier
2024.
L'EX-DÉPUTÉE ET LE FAUX GÉNÉRAL QUI ONT TENTÉ DE S'INTRODUIRE AU DOMICILE DE MACKY
C'est une scène surréaliste à laquelle les gendarmes préposés à la sécurité au domicile du président de la république ont eu droit. Une dame à bord d'un véhicule a voulu utiliser des manœuvres subversives pour rencontrer le chef de l'Etat.
C'est une scène surréaliste à laquelle les gendarmes préposés à la sécurité au domicile du président de la république ont eu droit. Une dame à bord d'un véhicule a voulu utiliser des manœuvres subversives pour rencontrer le chef de l'Etat.
Originaire de l'intérieur du pays, ancienne députée de la 13° législature et répondant aux initiales M. S, a eu le culot d'embarquer à bord de son véhicule un passager fictif, mais pas des moindres: il s'agit du général Meissa Cellé Ndiaye, Aide de camp du président de la République.
Le scénario n'étant pas assez huilé pour tromper la vigilance des redoutables gendarmes, elle a fini dans les mailles des filets. Mais ça vaut la peine d'être déroulé. Il a pour cadre, la maison du chef de l'Etat à Mermoz, la dame et son chauffeur jouent les premiers rôles. Ces derniers sont venus avec l'intention d'honorer une audience avec Macky Sall qui n'était pas dans l'agenda du Président. Les faits se sont produits mercredi passé aux environs de 20 Heures. A bord de son véhicule, l'ancienne parlementaire s'est présentée au domicile du Président Macky Sall. Son chauffeur est descendu pour aller vers le gendarme et dit être en compagnie du général Meissa Cellé Ndiaye. A travers sa radio, l'agent informe son collègue au poste de garde.
C'est ainsi que le chef de poste est venu procéder à la vérification. A sa grande surprise, le gendarme s'est rendu compte que c'est une dame qui était dans la voiture. Rapidement, celle-ci et son chauffeur ont été arrêtés. Après, ils ont été mis à la disposition de la Gendarmerie de Thiong. Selon toujours les informations de L'Observateur, M. S et son conducteur étaient en garde à vue, jusqu'à hier, dans la nuit.
LE GÉNÉRAL MOUSSA FALL DÉCORE TANOR THIENDELLA FALL
Le Contrôleur Général de Police Modou Diagne, Directeur Général adjoint de la Police nationale et le Contrôleur Général de Police Tanor Thiendella Sidy Fall, Directeur Général des élections, ont respectivement été décorés de la médaille d’honneur...
Dans un communiqué publié par la police nationale, deux autorités de la police nationale ont été décorées par le Haut commandant de la Gendarmerie nationale, le général Moussa Fall pour service rendu à la nation. Il s’agit du Directeur général de la Direction Générale des Elections (DGE), Tanor Thiendella Fall et du Directeur adjoint de la police nationale, Modou Diagne. Les deux hommes, lors d’une cérémonie, ont reçu des mains de Moussa Fall, leur décoration.
«Le Contrôleur Général de Police Modou Diagne, Directeur Général adjoint de la Police nationale et le Contrôleur Général de Police Tanor Thiendella Sidy Fall, Directeur Général des élections, ont respectivement été décorés de la médaille d’honneur de la Gendarmerie nationale par le Général de corps d’armée Moussa Fall, Haut commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la justice militaire », indique la note.
Il faut noter par ailleurs qu’il y a un dossier devant la justice opposant Ousmane Sonko à Tanor Thiendella Fall. Le maire de Ziguinchor a servi une citation directe au directeur général de la Direction Générale des Élections (DGE) pour avoir refusé de lui donner des fiches de parrainages.