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16 avril 2025
Mamadou Bodian
L’ÉTAT DOIT-IL ACCELERER SUR LA ROUTE CHAOTIQUE DES DEUX-ROUES ?
Lorsqu’une autorité étatique décide d’agir, elle doit maîtriser tous les paramètres en jeu et avancer avec détermination, car toute hésitation ou rétropédalage peut être perçu comme un aveu d’impuissance, fragilisant sa crédibilité et son autorité.
Lorsqu’une autorité étatique décide d’agir, elle doit maîtriser tous les paramètres en jeu et avancer avec détermination, car toute hésitation ou rétropédalage peut être perçu comme un aveu d’impuissance, fragilisant sa crédibilité et son autorité.
La régulation des motos non immatriculées au Sénégal, initiée par le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA), illustre cette exigence. Inscrite dans une démarche ambitieuse et complexe, cette initiative vise à structurer un secteur à la fois dynamique, précaire et profondément enraciné dans l’informalité.
Annoncée le 2 janvier 2025, elle accorde un délai de trois mois aux conducteurs de deux-roues non conformes pour se régulariser, avec une échéance fixée au 13 mars 2025. La gratuité temporaire des démarches d’immatriculation, effective dès le 6 janvier, traduit une tentative audacieuse de conjuguer fermeté réglementaire et pragmatisme socio-économique. Cette approche hybride reflète une volonté d’adaptation aux multiples réalités d’un secteur essentiel pour des millions de Sénégalais.
Ces deux-roues, initialement présents dans des villes comme Kaolack et Thiès, ont progressivement envahi Dakar, malgré des restrictions réglementaires. Dans un contexte où environ 300 000 nouveaux demandeurs d’emploi, majoritairement des jeunes, affluent chaque année sur le marché du travail, les motos « Jakarta » sont devenues une véritable bouée de sauvetage.
En 2024, le taux de chômage élargi atteignait 21,6 %, contre 18,6 % l’année précédente, révélant l’incapacité structurelle du secteur formel à absorber cette main-d’œuvre croissante. Dans cette situation, l’« économie de débrouille » s’impose comme une réponse pragmatique, et les motos « Jakarta », estimées à plus de 500 000 en circulation, en sont le symbole. Offrant des opportunités d’emploi informel dans le transport de personnes et de marchandises – notamment à travers des services de livraison express (Thiak-Thiak) –, elles comblent les lacunes béantes d’un marché de l’emploi en crise.
Face à ces réalités, l’autorité étatique se trouve confrontée à un dilemme complexe : comment structurer et réguler un secteur aussi désorganisé sans briser sa fonction sociale essentielle ? La réponse à cette question exige une gestion stratégique et équilibrée, afin de préserver la légitimité de la régulation tout en répondant aux besoins économiques et sociaux des populations concernées.
1. Les motos « Jakarta » : un enjeu entre innovation populaire et quête de régulation par l’État
Les motos « Jakarta » ne sauraient être réduites à de simples moyens de transport. Elles constituent le fragile point d’ancrage qui relie des milliers de jeunes à une forme de dignité économique, dans un contexte où l’accès à un emploi stable demeure une utopie pour une large partie de la population. En desservant des zones où les infrastructures de transport public sont déficientes, ces deux-roues se sont imposées comme une réponse pragmatique aux lacunes structurelles. Elles incarnent un microcosme où l’ingéniosité individuelle se conjugue avec des besoins collectifs urgents, illustrant ainsi l’économie informelle en tant que palliatif face aux insuffisances d’un État souvent perçu comme distant et déconnecté des réalités quotidiennes.
Toutefois, cette dynamique socio-économique n’est pas sans failles. L’augmentation des accidents de la route met en lumière l’absence criante de formation, de régulation et de respect des normes de sécurité. En 2019, l’Agence nationale de la Sécurité routière (Anaser) a recensé 4 000 accidents de la circulation, dont 745 ont entraîné des décès. Ces chiffres, bien qu’austères dans leur présentation statistique, traduisent une urgence sociale où les fragilités de l’économie informelle pourraient se muer en crises nationales.
Dans ce contexte, l’État tente de reprendre le contrôle sur un secteur échappant depuis longtemps à toute régulation formelle. L’instauration de l’immatriculation obligatoire, le renforcement des contrôles routiers et l’application de sanctions traduisent une volonté manifeste de rendre visible et compréhensible une activité jusqu’alors insaisissable. Cependant, ces mesures dépassent largement le cadre technique de la régulation : elles reflètent une bataille symbolique, celle d’un État cherchant à réaffirmer son autorité face à une économie informelle souvent perçue comme incontrôlable.
Cette situation met également en lumière un enjeu fondamental : la marginalité administrative des acteurs du secteur. Une part importante des conducteurs se trouve dépourvue de pièces d’identité en raison des lacunes de l’état civil, les privant ainsi de l’accès aux documents officiels indispensables tels que le permis de conduire ou la carte grise. Cette exclusion administrative aggrave leur précarité et limite leur intégration dans le cadre légal, renforçant ainsi les inégalités systémiques.
Dans ces conditions, les initiatives actuelles doivent impérativement s’inscrire dans une démarche plus large, visant à combler ces lacunes structurelles. Sans une prise en compte globale des réalités vécues par ces acteurs, l’efficacité des mesures réglementaires risque d’être sérieusement compromise, alimentant davantage les poches d’exclusion et fragilisant encore la relation entre l’État et ses citoyens. Par ailleurs, la tentative de formalisation soulève des interrogations légitimes : comment intégrer un secteur fondé sur la débrouille sans en altérer l’essence ?
La gratuité temporaire des démarches d’immatriculation, en vigueur jusqu’au 13 mars 2025, constitue certes une initiative louable, mais demeure insuffisante si elle n’est pas accompagnée d’un accompagnement concret et d’une simplification administrative. Les longues files d’attente, la centralisation des services à Dakar, et les coûts annexes liés aux prestataires privés complexifient davantage le quotidien des conducteurs, déjà en situation de précarité.
L’expérience démontre qu’une régulation imposée sans concertation avec les populations concernées est vouée à échouer, suscitant des résistances, qu’elles soient explicites ou plus diffuses. Ainsi, une réflexion s’impose : l’État peut-il réguler sans aliéner ? Peut-il imposer la visibilité sans opprimer ? Une gouvernance adaptée, conciliant fermeté et inclusion, pourrait alors transformer ce défi en une opportunité de structurer un secteur vital tout en renforçant la légitimité de l’État auprès de ses citoyens.
2. Réguler l’informel : entre résistances discrètes et opportunités de transformation durable
Toute tentative de contrôle d’un secteur informel porte en elle le risque de résistances. Les motos « Jakarta » ne se limitent pas à leur fonction utilitaire ; elles incarnent une forme d’autonomie et de survie économique pour leurs propriétaires et conducteurs.
Dès lors, toute mesure perçue comme restrictive ou punitive est susceptible de provoquer des résistances, qu’elles soient passives — contournement des règles, évasion administrative — ou actives, sous forme de tensions sociales visibles.
Les initiatives précédentes, souvent empreintes d’une approche coercitive, illustrent bien cette dynamique. Les arrestations massives et les amendes disproportionnées n’ont fait qu’accentuer le sentiment d’exclusion et la méfiance envers les autorités publiques.
Si l’État veut éviter que cette nouvelle tentative de régulation ne devienne un catalyseur de conflits, il est essentiel d’adopter une posture d’écoute et de dialogue. Cela passe par l’implication active des acteurs du secteur — conducteurs et propriétaires — dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques.
Pour réussir, cette régulation doit s’inscrire dans une vision globale de transformation sociale et économique. Elle ne peut se limiter aux contrôles et sanctions, mais doit se muer en un levier d’intégration et de modernisation. Une telle démarche exige des réformes structurelles, notamment la simplification et la déconcentration des démarches administratives, ainsi que l’introduction de plateformes numériques pour en faciliter l’accès.
Des initiatives comme des subventions pour l’acquisition d’équipements de sécurité (casques, vêtements de protection), accompagnées de campagnes de sensibilisation ciblées, sont également indispensables. Mais au-delà des mesures techniques, cette transformation repose avant tout sur une gouvernance participative. L’État doit percevoir les conducteurs et propriétaires de motos non comme des contrevenants potentiels, mais comme des partenaires essentiels dans la construction d’un secteur plus sûr, plus organisé et capable de contribuer à un développement économique inclusif.
La régulation des deux-roues au Sénégal représente une opportunité de repenser la gouvernance en conciliant fermeté étatique et pédagogie de l’inclusion. L’État doit affirmer son autorité en garantissant le respect des normes de sécurité publique, mais sans se limiter à des mesures coercitives susceptibles de susciter des résistances.
Pour désamorcer ces résistances, une gouvernance participative est indispensable. Elle doit s’appuyer sur la concertation avec les acteurs concernés pour co-construire des solutions adaptées. L’inclusion intelligente, quant à elle, repose sur des incitations et une pédagogie proactive : simplification des démarches, décentralisation des services, subventions pour les équipements de sécurité, et campagnes de sensibilisation ciblées. En impliquant les usagers, l’État peut transformer ce secteur informel en un moteur d’intégration sociale et économique. Les motos « Jakarta », vitales pour l’emploi et la mobilité, doivent être reconnues pour leur impact et intégrées dans une économie modernisée.
Ainsi, cette régulation ne doit pas être perçue comme une simple réponse administrative ou une tentative de contrôle, mais comme un véritable levier de transformation sociale. En alliant fermeté, pédagogie et inclusion, le Sénégal peut non seulement désamorcer les tensions liées au changement, mais également poser les bases d’un modèle exemplaire de gouvernance, où l’autorité de l’État s'exerce dans une logique de coopération et de co-construction. Cette démarche offrirait non seulement une solution aux défis immédiats, mais aussi une vision à long terme pour un développement harmonieux et inclusif.
UN ACCORD DE COOPERATION SUR LA MIGRATION EN GESTION ENTRE DAKAR ET NOUAKCHOTT
Le Sénégal et la Mauritanie ont annoncé, mardi, à Nouakchott, travailler à un accord bilatéral sur les conditions d’entrée, de séjour et d’établissement de leurs ressortissants dans les deux pays...
Le Sénégal et la Mauritanie ont annoncé, mardi, à Nouakchott, travailler à un accord bilatéral sur les conditions d’entrée, de séjour et d’établissement de leurs ressortissants dans les deux pays, et d’aider les opérateurs économiques mauritaniens et sénégalais à investir dans les hydrocarbures.
Ils ont annoncé ces mesures au terme d’une visite de travail du Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, de dimanche à mardi, dans la capitale de la Mauritanie.
‘’Les deux Premiers ministres ont donné des instructions aux ministres de l’Intérieur des deux pays pour finaliser le projet d’accord relatif aux conditions d’entrée, de séjour et d’établissement des personnes et de leurs biens’’, affirment les deux gouvernements dans un document, à la fin de la visite de M. Sonko.
La Mauritanie va soumettre au Sénégal un projet d’accord sur la migration, ont annoncé les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Mohamed Salem Ould Merzoug (Mauritanie) et Yassine Fall (Sénégal).
Ce texte devrait comporter de ‘’nouvelles conditions d’accès à la carte de séjour’’, sans laquelle il est difficile pour les étrangers de s’installer et de travailler en Mauritanie.
Au terme de la visite de M. Sonko, ‘’les deux pays ont adopté […] un protocole d’accord’’ destiné à ‘’maximiser l’implication’’ du secteur privé sénégalais et mauritanien dans le développement de l’économie pétrolière et gazière.
Il s’agira, pour les autorités des deux pays, de faciliter les investissements des opérateurs économiques dans les hydrocarbures, pour les tâches qu’ils sont en mesure d’effectuer dans l’industrie du pétrole et du gaz.
La Mauritanie et le Sénégal ont décidé, depuis quelques années, d’exploiter ensemble le gisement de gaz naturel découvert sur leur frontière maritime. Le 31 décembre dernier, ils ont déclaré avoir procédé à l’ouverture officielle du premier puits de ce gisement.
Une ‘’collaboration au sein des cadres régionaux’’
Les Premiers ministres Ousmane Sonko et Moctar Ould Diay, ainsi que plusieurs ministres des deux pays, ‘’ont réaffirmé leur engagement à œuvrer conjointement pour la paix, la sécurité et le développement dans la région du Sahel’’.
Ils ont décidé aussi de poursuivre leur ‘’collaboration au sein des cadres régionaux, afin de relever les défis liés à la paix [et] à la lutte contre le terrorisme’’.
‘’Les deux Premiers ministres ont passé en revue les divers domaines de coopération et se sont félicités des réalisations accomplies. Ils ont […] insisté sur le renforcement de la coopération dans les domaines de la sécurité, des affaires consulaires, de l’énergie, des transports, de la pêche, de l’élevage…’’ disent les deux gouvernements à la fin de la visite de travail d’Ousmane Sonko.
Ils ont décidé de continuer à lutter ensemble contre ‘’la criminalité transfrontalière’’, ainsi que ‘’le terrorisme, la migration clandestine, le trafic illicite d’armes et de drogues, les flux financiers illicites et le blanchiment d’argent’’.
Dakar et Nouakchott disent avoir ‘’une parfaite convergence de vues sur l’ensemble des sujets abordés’’ lors de leur concertation à Nouakchott.
Pour sa visite de travail, Ousmane Sonko était accompagné de plusieurs ministres. Outre Yassine Fall, il y avait Jean Baptiste Tine, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Birame Souleye Diop, chargé de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Yankhoba Diémé, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, et Fatou Diouf, celle chargée des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires. Plusieurs hauts fonctionnaires y ont pris part.
LES FILMS RÉCOMPENSÉS AU FESPACO SERONT DIFFUSÉS DANS PLUSIEURS VILLES AFRICAINES
Le Délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), Alex Moussa Sawadogo, a annoncé, mardi, que les films récompensés lors de cette 29e édition prévue du 22 février au 1er mars prochain seront diffusés..
Le Délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), Alex Moussa Sawadogo, a annoncé, mardi, que les films récompensés lors de cette 29e édition prévue du 22 février au 1er mars prochain seront diffusés, une semaine durant, dans plusieurs villes africaines.
»L’objectif est de permettre aux populations qui n’ont pas pu faire le déplacement à Ouagadougou, d’avoir l’opportunité de vivre la créativité de l’industrie cinématographique africaine », a-t-il déclaré lors d’une conférence presse organisée à Ndjamena, la capitale du Tchad, pays invité d’honneur de cette édition.
Pour cette présente édition, il a rappelé que 235 films venant de 48 pays ont été retenus sur une liste de 1351 films tous visionnés par le comité de sélection.
»Ce record de films jamais atteint dans l’histoire du Fespaco traduit la vitalité du cinéma africain malgré les difficultés, notamment financières, auxquelles, il est aujourd’hui confronté », a-t-il affirmé.
S’agissant des innovations de cette année, il a annoncé la mise en place d’un »Prix Thomas Sankara pour le panafricanisme » destiné à »récompenser des producteurs, réalisateurs dont les projets contribuent à renforcer le panafricanisme sur le continent africain ».
Le film »Yambo Ouologuem, la blessure » [portrait de l’écrivain malien Yambo Ouologuem 1940-2017 accusé injustement de plagiat] du réalisateur Sénégalais Kalidou Sy est en lice pour ce prix Thomas Sankara, du nom de l’ancien président burkinabé, anti impérialiste et révolutionnaire assassiné le 15 octobre 1987.
Le jury de cette section Prix Thomas Sankara sera présidé par le Rwandais Kivu Ruhorahoza, producteur et metteur en scène. Au total, 14 films sont en lice pour cette distinction.
Alex Moussa Sawadogo a également dévoilé les membres du jury de la section »Perspectives » dénommée »antichambre » où on note la présence de la cheffe du service culture de l’Agence de presse sénégalaise (APS), Fatou Kiné Sène, du réalisateur et acteur ivoirien Alex Ogou, du cinéaste sud africain Teboho Edkins comme président, entre autres.
Vingt films dont deux sénégalais, »Une si longue lettre » de Angèle Diabang et »Timpi Tampa ou Empreinte » de Adama Bienta Sow, seront soumis à l’appréciation de ce jury »Perspectives ».
Le réalisateur sénégalais et ancien secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA), Abdoul Aziz Cissé, présidera le jury Yennenga post-production où sept projets seront présentés.
BASSIROU DIOMAYE FAYE REPARE UNE INJUSTICE HISTORIQUE ENVERS LES ENSEIGNANTS DECISIONNAIRES
Les enseignants décisionnaires du Sénégal verront enfin leur statut aligné sur celui des fonctionnaires, mettant un terme à une injustice qui a duré des décennies.
Les enseignants décisionnaires du Sénégal verront enfin leur statut aligné sur celui des fonctionnaires, mettant un terme à une injustice qui a duré des décennies. L’Etat du Sénégal matérialise cette mesure et répare ce que ces enseignants ont longtemps considéré comme étant une inégalité.
Le secrétaire national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) Hamidou Diédhiou, salue cette « avancée majeure » et espère des ajustements complémentaires, notamment le relèvement de cinq ans de l’âge de la retraite pour compenser les préjudices subis et une revalorisation salariale. La volonté politique des nouvelles autorités a permis de franchir ce pas important. Près de 7000 décisionnaires de l’enseignement se disaient victimes d’injustice, et réclamaient depuis plusieurs années d’être reversés dans le corps de la fonction publique
Une inégalité réparée
Le SELS souligne qu’il n’existe aucune différence entre un fonctionnaire et un décisionnaire en termes de recrutement, de formation, de charge de travail ou de rigueur professionnelle. Pourtant, les décisionnaires étaient jusqu’à présent exclus des avantages liés à un statut de fonctionnaire, une iniquité dans leur plan de carrière.
Cette situation révèle le collectif, trouve ses racines dans des lois et décrets remontant à l’avènement du défunt Président Léopold Sédar Senghor. Deux catégories d’enseignants avaient alors été créées : les titulaires et les décisionnaires. Ces derniers subissaient une différence de traitement qui s’étendait même à la retraite, où leurs pensions étaient inférieures.
Un décret présenté au président de la République va permettre bientôt de reclasser les décisionnaires comme fonctionnaires. Toutefois, le collectif des enseignants décisionnaires insiste sur la nécessité de rétroactivité pour inclure ceux encore en activité et de revoir les pensions des retraités. Ils plaident pour l’abrogation des lois et circulaires obsolètes afin de garantir une égalité totale.
LA SENEGALAISE ADJI BOUSSO DIENG NOMMÉE PARMI LES 10 INTELLECTUELS À SUIVRE EN 2025
Professeure adjointe en informatique à l’Université Princeton, aux États-Unis, la Sénégalaise, Adji Bousso Dieng, est nommée parmi les 10 intellectuels à suivre en 2025 par The Africa Report
Professeure adjointe en informatique à l’Université Princeton, aux États-Unis, la Sénégalaise, Adji Bousso Dieng, est nommée parmi les 10 intellectuels à suivre en 2025 par The Africa Report. L’annonce a été mercredi, par l’ambassade des États-Unis à Dakar, via une note publiée sur X.
Professeure adjointe en informatique à l’Université Princeton, Mme Dieng dirige le Vertaix Lab, où ses recherches innovantes explorent l’intersection de l’intelligence artificielle (IA) et des sciences naturelles. « Elle est affiliée à plusieurs instituts prestigieux, tels que le Princeton Materials Institute, la Princeton Quantum Initiative, et le High Meadows Environmental Institute (HMEI), et est également chercheuse chez Google DeepMind », rapporte la note.
La même source rapporte que son travail ne se contente pas de faire progresser les connaissances scientifiques mondiales, il incarne également un exemple brillant de leadership dans les domaines STEAM (Sciences, Technologie, Ingénierie, Arts et Mathématiques), particulièrement en tant que femme perçant les barrières dans ces secteurs traditionnellement dominés par les hommes.
Le leadership et l’engagement de Mme Dieng contribuent, d’après laa note de l’ambassade des États-Unis à Dakar, à « renforcer les liens » entre les États-Unis et le Sénégal, notamment dans le domaine de l’éducation et de l’innovation. « Ses contributions ouvrent la voie pour les générations futures de jeunes femmes dans les STEAM ! », renseigne le communiqué.
Par Moussa SARR
LE MENSONGE, ENTRE INTERDIT SPIRITUEL ET DÉFI SOCIOLOGIQUE
Le mensonge, phénomène omniprésent dans les interactions humaines, occupe une place particulière dans les enseignements de Serigne Touba
Le mensonge, phénomène omniprésent dans les interactions humaines, occupe une place particulière dans les enseignements de Serigne Touba. Dans ses khassida, il ne se contente pas de le condamner, il lui attribue une gravité exceptionnelle en affirmant que le mensonge est pire que le fait de ne pas étudier le Coran. Cette déclaration interpelle par sa force : pourquoi un tel jugement sur le mensonge, un acte souvent banalisé dans les relations sociales ?
Pour comprendre cette hiérarchisation, il est nécessaire de plonger dans les écrits de Serigne Touba, qui ancrent cette condamnation dans une perspective spirituelle et morale profonde. Le mensonge est décrit comme une rupture fondamentale avec l’ordre divin, une entrave à la lumière spirituelle que représente la vérité. Dans le poème Jawhîratul Kâmil, Serigne Touba souligne que la vérité est une lumière qui guide l’homme vers le chemin de Dieu, tandis que le mensonge obscurcit cette lumière et plonge l’âme dans les ténèbres. Cette vision va au-delà d’un simple impératif moral : elle fait du mensonge une attaque directe contre l’harmonie spirituelle et sociale voulue par Dieu. Ainsi, Serigne Touba élève la vérité au rang de condition première pour établir un lien véritable avec le divin, mais aussi pour garantir la cohésion entre les hommes.
En examinant le mensonge à travers le prisme de la sociologie, on découvre qu’il ne se réduit pas à une transgression morale individuelle. Dans l’approche interactionniste de Erving Goffman, le mensonge apparaît comme un outil utilisé pour préserver l’image sociale ou éviter des conflits dans des interactions spécifiques. Cette perspective ouvre une question essentielle : peut-on considérer certains mensonges comme nécessaires au maintien d’une certaine cohésion sociale, ou représentent-ils invariablement une menace pour le tissu collectif ?
Au-delà des interactions quotidiennes, Niklas Luhmann, dans sa théorie des systèmes sociaux, insiste sur le fait que la confiance est la pierre angulaire des institutions. Lorsque le mensonge devient systémique, par exemple dans les discours politiques ou les médias, il érode profondément cette confiance, fragmentant la société et favorisant l’individualisme méfiant. Cette dynamique est particulièrement visible dans les institutions modernes, où la perte de crédibilité peut entraîner des crises majeures. Dans le champ philosophique, la condamnation du mensonge est également analysée sous des angles variés.
Emmanuel Kant, dans Fondements de la métaphysique des mœurs, adopte une position radicale en affirmant que le mensonge est moralement injustifiable, quelles que soient les circonstances. Pour Kant, l’impératif catégorique nous oblige à agir comme si notre comportement pouvait devenir une loi universelle. Un monde où le mensonge est universel détruirait toute possibilité de communication et de confiance. A l’opposé, Friedrich Nietzsche, dans Par-delà bien et mal, offre une réflexion plus nuancée, affirmant que la vérité elle-même est une construction humaine, une illusion utile façonnée par nos perspectives et nos besoins. Cette remise en question de la vérité absolue nous invite à réfléchir : tous les mensonges sont-ils également nocifs, ou certains peuvent-ils avoir une fonction protectrice dans des situations spécifiques ? Enfin, Hannah Arendt, dans Vérité et politique, examine le mensonge comme un outil de pouvoir. Elle met en garde contre les dangers des mensonges politiques qui, lorsqu’ils deviennent dominants, détruisent la réalité partagée et empêchent tout effort collectif.
Face à ces multiples perspectives, les enseignements de Serigne Touba offrent une boussole morale et spirituelle d’une grande pertinence. En plaçant la vérité au cœur des valeurs humaines, il ne propose pas seulement une condamnation du mensonge, mais un appel à une transformation intérieure et collective. Il s’agit de reconnaître la vérité comme une pratique quotidienne, un effort conscient pour aligner ses paroles et ses actes avec une réalité transcendante. Cette posture, si elle est adoptée à l’échelle individuelle et sociale, pourrait restaurer la confiance dans les relations humaines et les institutions. Une telle éthique exige également une pédagogie adaptée, qui valorise la transparence, la responsabilité et le courage d’assumer la vérité, même lorsqu’elle est inconfortable.
En somme, le mensonge, tel qu’il est abordé dans les khassida et analysé à travers les lunettes de la sociologie et de la philosophie, dépasse la simple question morale pour devenir un enjeu fondamental de la vie spirituelle et sociale. Il n’est pas seulement un acte isolé, mais un miroir des failles ou des forces d’une société. En réaffirmant l’importance de la vérité, Serigne Touba et les grandes traditions de pensée nous rappellent que la confiance, la justice et l’harmonie reposent sur cette lumière fragile, mais essentielle, qu’est la vérité.
Moussa SARR, Ph.D.
Socioticien, sociologue, communicateur et chercheur transdisciplinaire
Par DIAGNE Fodé Roland
BASES MILITAIRES FRANÇAISES ET ETRANGERES : RETRAIT CONCERTE OU DECISION SOUVERAINE ?
Les patriotes panafricains se sont réjouis à juste titre de l’expulsion des troupes françafricaine, eurafricaine et usafricaine du Mali, du Burkina et du Niger, trois pays qui ont ensuite souverainement fondé la Confédération des Etats du Sahel (Aes). Le Tchad puis le Sénégal ont par la suite annoncé le départ des bases militaires françaises.
Jusque-là, il n’y avait que des raisons de se réjouir de ces décisions souveraines de mettre fin à l’occupation militaire française qui perdure depuis les années 60 sur la base des «accords de défense militaire», partie intégrante des «accords de coopération», incluant la pérennisation du franc colonial Cfa, le monopole de l’exploitation par les Multinationales que De Gaulle avait imposé aux renégats de la lutte anticoloniale faisant passer nos pays de colonies en néo-colonies.
Mais voilà que celui qui a été fait Président de la Côte d’Ivoire sur les chars du 43ème Bima et du bataillon d’infanterie de marine de Port-Bouët, piliers de l’armada occupante française, vient de jeter le trouble lors de son message de fin d’année en déclarant : «Nous pouvons être fiers de notre armée dont la modernisation est désormais effective. C’est dans ce cadre que nous avons décidé du retrait concerté et organisé des forces françaises en Côte d’Ivoire … Ainsi, le camp du 43ème Bima, le bataillon d’infanterie de marine de Port-Bouët, sera rétrocédé aux Forces armées de Côte d’Ivoire dès ce mois de janvier 2025.»
Nos camarades du Parti communiste du Bénin (Pcb) attire l’attention sur l’audition parlementaire, en janvier 2024, du Chef d’Etat-major français des Armées (Cema), le Général Thierry Burkhard, qui recommandait la nécessité d’invisibiliser l’occupation militaire de l’Afrique par l’impérialisme françafricain, eurafricain et usafricain ainsi : «Nous avons des bases au Sénégal, au Tchad, en Côte d’Ivoire et au Gabon. Elles sont installées dans les capitales, et même parfois enclavées dans des aires urbaines en expansion. Leur empreinte et leur visibilité sont devenues difficiles à gérer. Nous devrons sans doute modifier notre schéma d’implantation pour réduire nos vulnérabilités.» Et le Président Macron de préciser aux «armées françaises» à Djibouti le 20 décembre 2024 que «notre rôle change en Afrique […] parce que le monde change en Afrique, parce que les opinions publiques changent, parce que les gouvernements changent… vis-à-vis desquels nous devons aider à la formation, à l’équipement, en renseignement, pour des opérations spécifiques».
Nos camarades du Parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire (Pcrci) informent que «créé en 1914, le 43ème Régiment d’Infanterie (RI) est un détachement de l’armée coloniale qui a servi de poste pour les deux guerres mondiales, la guerre d’Indochine, celle d’Algérie.
Il a été rebaptisé en 1978, 43ème Bima (Bataillon d’Infanterie de la Marine à Abidjan), sans changer la mission principale à lui assignée, à savoir, veiller sur les intérêts des puissances impérialistes, en particulier français, surveiller les pouvoirs néocoloniaux et intervenir militairement si nécessaire pour imposer l’ordre néocolonial».
Nos camarades communistes de Côte d’Ivoire précisent : «Il ne s’agit pas d’une décision de Ouattara de faire partir l’Armée française, mais d’une rétrocession du patrimoine foncier de la France à la Côte d’Ivoire. Pour que le Peuple de Côte d’Ivoire considère que c’est une décision de faire partir le 43ème Bima, il eut fallu d’abord rompre les accords de défense de 1961, qui octroient la propriété de cette terre à la France.»
Ils ajoutent : «Basée à Port Bouet, cette armée française, selon les accords de défense entre la Côte d’Ivoire et la France de 1961, a le droit d’importer et d’exporter tous matériels sans autorisation de la douane. Elle a le droit de faire des opérations militaires sur toute l’étendue du territoire, sans autorisation des autorités militaires et politiques nationales ou régionales… L’Armée française a créé une école internationale de lutte contre le terrorisme à Jacqueville. De même, les militaires américains chassés du Sahel ont eu l’autorisation de créer une base militaire dans la région d’Odienné, une région près de la frontière avec le Mali et la Guinée. La décision de récupération du 43ème Bima ne mentionne pas ces autres bases militaires.»
Le Pcrci mentionne que «le mot d’ordre du départ sans condition des Armées françaises de Côte d’Ivoire est devenu, depuis 2011, un mot d’ordre du Peuple de Côte d’Ivoire en lutte pour sa souveraineté totale. En effet, les combats contre la rébellion de 2002 à 2011, armée par la France, le bombardement du Palais présidentiel par l’Armée française pour déloger Gbagbo et installer Ouattara, ont mis à l’ordre du jour cette revendication longtemps propagée par les communistes et les panafricanistes».
Important le rappel suivant du Pcrci : «En 1958, Houphouët a dit oui à la communauté pour tuer le désir d’indépendance et le panafricanisme. Aujourd’hui, ce combat reste entier en Afrique et en Côte d’Ivoire où il s’exprime par la violence avec des millions de morts. Les pays membres de la Cedeao ont décidé en 2014, de mettre en place une monnaie unique non arrimée à une quelconque monnaie. En 2019, Alassane Ouattara propose en grande pompe avec Macron la création de l’Eco-Cfa. Le projet Eco, tel que voulu par les peuples, est mort… Hélas pour ces charlatans, les peuples ont largement gagné en maturité dans le combat contre l’impérialisme. Le verdict dans les rues d’Abidjan est sans appel ; cette décision est du pipeau (une sorte d’arnaque politique) disent les Ivoiriens.»
Il apparaît donc que la sortie de l’actuel Président ivoirien est une conséquence des mobilisations populaires pour dire Non à l’occupation de nos pays par les bases militaires françafricaine, eurafricaine et usafricaine. Mais c’est là aussi un stratagème partie prenante de la nouvelle manœuvre néocoloniale qui ressemble fort à une tentative de transformer nos armées africaines en une nouvelle «force noire de tirailleurs» au service du maintien de la domination et de l’hégémonie de l’impérialisme françafricain, eurafricain, usafricain. Ils partent tout en restant tout comme L.S. Senghor voulait «l’indépendance immédiate mais pas immédiatement» avant 1960.
Le nouveau pouvoir souverainiste du Sénégal doit clairement adosser sa décision de faire partir les bases militaires françaises et étrangères à la rupture donc à l’annulation, y compris par voie parlementaire, «des accords de défense» de 1960.
Le Master plan 2034 et quinquennale 2029 présentés
C'est le Premier ministre himself qui l'a annoncé hier, depuis Nouakchott, en marge de sa visite de trois jours à l'invitation de son homologue mauritanien Moctar Ould Diay. Après la présentation de la vision Sénégal 2050 aux Sénégalais, Ousmane Sonko a fait savoir que le Master plan 2034 etla déclinaison quinquennale 2029, déjà en phase de finalisation, seront vulgarisés la semaine prochaine. Il l'a révélé devant les officiels mauritaniens et des acteurs du patronat des deux pays.
Barthélemy Dias perd la présidence de Metropolis
Dans une note de Jordi Vaquer, Secrétaire général de Metropolis, il est indiqué que Barthélemy Dias n’est plus président de Metropolis. « Ce 13 décembre 2024, M. Barthélémy Dias a été destitué de son poste de maire de Dakar, une décision qui entraîne également la perte de son titre de président de Metropolis. Face à cette situation exceptionnelle, le Comité exécutif de Metropolis s’est réuni le 8 janvier 2025 pour examiner les implications de cette destitution et définir une marche à suivre », indique la note. Après délibérations, le comité a recommandé d’appliquer les dispositions de l’article 10 des Statuts de Metropolis, qui prévoit la désignation d’une présidence intérimaire parmi les co-présidences en cas de vacance du poste. Ainsi, la ville de Montevideo a été désignée pour assurer la présidence intérimaire jusqu’à l’élection d’une nouvelle présidence. M. Dias a été élu en juin 2023 à ce poste. Metropolis est une association mondiale des grandes villes et des aires métropolitaines du monde.
Les six policiers risquent 7 ans de prison
C’est le réquisitoire présenté par le Procureur à la clôture de l’audience. Ces agents du commissariat de Pikine, soupçonnés de bavure policière, ont comparu devant le tribunal de grande instance hier. Le verdict du procès est attendu le 11 février prochain, d’après Le Soleil. Pour rappel, Mohamed Diop Taya avait été arrêté le 19 mars 2024 par des policiers du commissariat de Pikine. Conduit au Technopole, il aurait été violemment tabassé. Conscients de la gravité de ses blessures, les six agents l’ont ensuite transporté au Centre de Santé Dominique avant qu’il ne soit transféré à l’hôpital Principal. Mohamed Diop a succombé à ses blessures dans la nuit du 24 au 25 mars 2024. Sa mort avait même déclenché des séries de manifestations à Pikine. Arrêtés depuis avril et placés en garde à vue, les six policiers attendaient d’être jugés.
328 agents du CROUS-Sine Saloum menacés …
L'intersyndicale du CROUS Sine Saloum alerte dans un communiqué, sur la volonté des autorités universitaires de se séparer de 328 agents permanents. A l’en croire, le document soumis au Conseil d'Administration hier, propose un plan de licenciement de 328 agents. Ainsi les syndicalistes invitent le président de la République, le chef du gouvernement et le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation à « prendre leurs responsabilités face à cette situation ». Toutefois, d’aucuns indiquent qu’il ne s’agit pas de licenciement mais plutôt de fin de contrats.
Pr Mamadou Ndiaye présente son ouvrage
La cérémonie de dédicace des mémoires du Pr Mamadou Ndiaye, intitulés « Mémoires d’un médiateur de l’université », est prévue ce samedi 18 janvier à l’UCAD. La présentation de cet ouvrage paru aux éditions l’Harmattan Sénégal, est prévue à partir de 09 heures. Le livre préfacé par le Pr Mbaye Thiam sera dédicacé aux universitaires et au public à la salle de conférence de la faculté des lettres et sciences humaines.
Cheikh Tidjane Gadio de l’ADL
Le président du conseil de Surveillance de l’Agence de Développement Local n’a pas attendu d’être viré par les nouvelles autorités. Cheikh Tidjane Gadio a adressé hier, une lettre de démission au président de la République Bassirou Diomaye Faye à la tête de la présidence du conseil de Surveillance de l’Adl. M. Gadio occupe ce poste depuis le 7 février 2013. Il remercie l’ancien Président Macky Sall pour la confiance qui lui a permis de servir son pays pendant presque 12 années. Toutefois, Cheikh Tidjane Gadio reste à la disposition de son pays pour les combats futurs à mener et les grands défis à relever pour la construction d'un Sénégal émergent.
Accès aux infrastructures culturelles
Le Secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au patrimoine historique pose les jalons de la réalisation des infrastructures culturelles. Dr Bakary Sarr, en présence des membres de son Cabinet, a présidé le lundi, une séance de travail avec Ibrahima Lô, Directeur du livre et de la lecture, accompagné de ses collaborateurs. Cette rencontre entre le SE et le service du ministère a permis au directeur du livre de faire le point sur les différents dossiers du sous-secteur, inscrits dans l’agenda de la direction, notamment la Bibliothèque nationale du Sénégal (BNS), la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (FILDAK), les Centres de Lecture et d’animation culturelle (CLAC), le Fonds d’aide à l’édition, le Salon national du livre. La rencontre s’inscrit dans les séances de travail entre la direction du livre et la tutelle. A l’issue des échanges riches et fructueux, le Secrétaire d’Etat a donné des orientations précises en conformité avec les objectifs définis dans la stratégie nationale de développement Sénégal 2050, nouveau référentiel économique du pays. Il a notamment insisté sur la nécessité d’une plus grande territorialisation des politiques publiques afin de permettre un meilleur accès des populations aux infrastructures culturelles.
Instruments de mesure de la bonne gouvernance au Sénégal
En partenariat avec l'Ambassade de Grande Bretagne, le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections (COSCE) organise un atelier de pré-validation du référentiel de l’Observatoire de la Gouvernance Démocratique et Politique. D'après Moundiaye Cissé, cet atelier a pour but de finaliser et valider cet outil stratégique, essentiel pour renforcer la transparence, l’inclusion et la participation citoyenne, tout en permettant une veille proactive sur les indicateurs clés de gouvernance dans un contexte de défis sociopolitiques. Il rappelle que le Sénégal est dans un tournant décisif de sa vie démocratique avec un nouveau régime qui a manifesté sa volonté d'améliorer la gouvernance. Dans ce processus, dira le Directeur exécutif de l'ONG 3D, la société civile a un rôle prépondérant à jouer. « D'abord tous les outils, les instruments de gouvernance, que ce soit de la gouvernance démocratique ou économique, nous viennent en général de l'extérieur. Exemple: l'index Mo Ibrahim, l'index sur la corruption, l'enquête du budget ouvert. C'est des outils qui nous viennent d'ailleurs. Quand vous prenez l'index M Ibrahim, ça nous vient de l'extérieur. Quand vous prenez l'enquête sur le budget ouvert, ça nous vient aussi de l'extérieur. Nous devons aller vers l'indigénisation de nos outils d'instruments de mesure de la bonne gouvernance », souligne Moundiaye Cissé. Ces outils, à ses yeux, devront être en phase avec nos réalités socioculturelles.
Pr Samuel OUYA, nouveau Recteur de l’UN-CHK
L'Université numérique Cheikh Hamidou KANE (UN-CHK) a changé de Recteur. Pr Samuel OUYA, Professeur titulaire en Télécommunications, a été nommé à la tête du Rectorat le 26 décembre 2024. Premier Directeur des Infrastructures et du Système d'Information (DISI) de notre institution, le Pr Samuel Ouya était jusque-là Directeur du Laboratoire d'informatique, de Télécommunications et d'application (LITA) de l'Ecole supérieure polytechnique (ESP) de l'Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Il succède ainsi au Pr Moussa LO dont le mandat a été marqué par des avancées significatives dans la transformation numérique et académique de notre institution, renseigne un communiqué de l’université.
Journée nationale de l'Élevage
C’est Kaolack qui accueille cette année la Journée nationale de l'Élevage. Le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage annonce la célébration de la 9e édition de la Journée nationale de l'Élevage (JNE), le samedi 22 février 2025 à Kaolack. Le thème retenu est : « Valorisation des produits d'origine animale, un stimulateur pour la souveraineté alimentaire au Sénégal ».
Marche des femmes de Malika contre les violences
Face à la persistance des violences faites aux femmes et aux enfants, les femmes de la Commune de Malika choquées par l’agression mortelle de Diary Sow ont tenu hier une marche pacifique pour non seulement réclamer justice, mais aussi une stratégie nationale de protection des couches vulnérables. Elles interpellent le gouvernement et invitent les populations à dénoncer les agresseurs auprès des Forces de défense et de sécurité. Chargée du suivi et évaluation des programmes de la maison de la femme de Malika, Ndèye Anta Diop Keita indique que ces violences engendrent des conséquences dévastatrices sur toute la société et ont aussi des impacts psychologiques et physiques sur les victimes, tels que la dépression, les troubles du stress post-traumatique et le handicap mais également les répercussions sur les familles et les communautés exacerbant les inégalités de genre. Revenant sur l’affaire Diary Sow, les femmes de Malika réclament justice. Elles exhortent les autorités judiciaires à faire la lumière sur cette affaire tout en appliquant la loi dans toute sa rigueur. Un mémorandum a été remis à l’autorité préfectorale de l’Arrondissement de Malika Abdoul Sy qui a promis de transmettre leurs doléances à l’autorité centrale.
39 000 branchements sociaux à Kolda
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, est attendu au Fouladou samedi prochain pour lancer des travaux hydrauliques. Il s’agit du programme national de 39 000 branchements sociaux pour le quartier Bouna Kane, au regard des difficultés d’accès au branchement qui, du reste, sont perceptibles dans plusieurs autres quartiers de cette ville. A Kolda, de sérieuses disparités sont notées dans l’accès àl’eau. Dans la même journée, le ministre donnera le feu vert pour le démarrage des travaux de réalisation de deux forages, de construction deux châteaux d’eau et de pose de 68 kilomètres de canalisations. En même temps, la station de traitement de l’eau des forages sera réhabilitée. Ces infrastructures hydrauliques auront un double objectif. Il s’agit d’abord, d’après le communiqué de la Sones, de relever le défi de l’insuffisance de la production grâce aux deux forages et la réhabilitation et l’augmentation de la capacité́ de la station de traitement pour réduire la teneur en fer et en chlorure présente dans l’eau.
Arrestation de voleurs de motos
B. Vaz et A. Sall maçon de profession croupissent à la citadelle du silence pour vol en réunion d’une moto au préjudice du livreur D. Diallo habitant Fass Mbao. En effet, le sieur Diallo venu rendre visite à sa mère dimanche où il a passé la journée a eu la surprise de sa vie. En rentrant vers 19 heures, le livreur constate la disparition de sa moto. Un vieillard déclare avoir aperçu deux personnes prendre la moto. Sans tarder, la victime aidée par son frère se lance aux trousses des voleurs. Et arrivés à hauteur du centre de santé Nabil Choucair, les deux voleurs aperçoivent alors les victimes. B. Vaz et A. Sall tentent alors de prendre la fuite en abandonnant la moto. Ils sont interpellés après une course poursuite et conduits sous bonne escorte à la police des Parcelles assainies. Les mis en cause ont reconnu les faits. Ce qui va motiver leur garde à vue et leur défèrement au parquet pour vol en réunion.
Les taximen en brassards rouges
Les chauffeurs de taxis membres du regroupement des taxis urbains et And Dolel transport en guerre contre Yango, Yassir et autres poursuivent leur lutte. Ils déroulent leur plan d’actions en attachant des brassards rouges sur les véhicules depuis lundi. Ils ont prévu des sit-in et des marches.
UNE GRANDE DÉLÉGATION SÉNÉGALAISE AU FASPACO
La délégation sénégalaise à la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Burkina Faso), prévu du 22 février au 1er mars 2025, s’est encore étoffée avec la proclamation des dernières sélections
La délégation sénégalaise à la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Burkina Faso), prévu du 22 février au 1er mars 2025, s’est encore étoffée avec la proclamation des dernières sélections, ce mardi à Ndjamena, capitale du pays invité d’honneur, le Tchad.
La dernière partie des sélections officielles du Fespaco a été dévoilée hier. Le Tchad, pays invité d’honneur, a accueilli cette cérémonie qui donne encore de nouvelles participations au Sénégal. Une si longue lettre, l’adaptation cinématographique du roman de Mariama Ba, réalisée par Angèle Diabang, va ainsi faire sa première mondiale au pays des hommes intègres.
Sélectionné dans la section Perspective, le premier long métrage fiction de la réalisatrice sénégalaise rejoint une autre sénégalaise, Adama Bineta Sow, pour Timpi Tampa déjà en lice dans la section Soukabe. Une double sélection également pour le film de Kalidou Sy, Yambo Ouologuem, la blessure, déjà en compétition dans la section Panorama. Dans d’autres sections, des projets sénégalais en cours d’écriture et des films en finition sont dans la sélection. Il s’agit pour le Yennenga post production de Vestiges du passé, sur les traces de Faidherbe de Fara Konaté.
Dans la section Yennenga co-production, c’est le producteur Kalidou Kébé qui est en lice avec Retour sans la boussole du Béninois Onési¬phore Adonaï. On y retrouve aussi Le festin de l’aube de Yoro Lidel Niang, ainsi que Ndatte Yalla de Fatou Kandé Senghor et Samiya la saison des amours du Mauritanien Ousmane Diagana, produit par Sébastien Tendeng. L’étudiante de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Fata Ngom, figure quant à elle dans le Yennenga academy.
«Black tea» de Sissako en film d’ouverture
Cette dernière proclamation vient boucler la liste des 235 films qui seront en compétition cette année au Fespaco. Déjà il y a quelques jours, l’annonce de la participation du film de Mamadou Dia, Demba, dans la compétition des Longs métrages fictions, avait été rendue publique. Hier, Demba a remporté le Grand Prix du Festival du film africain de Louxor en Egypte. Une bonne entrée en matière pour ce film qui ira défendre les couleurs du Sénégal dans la compétition pour remporter l’Etalon d’or du Yennenga. Le jury de cette section sera ainsi présidé par le cinéaste malien, Souleymane Cissé, double vainqueur de cette récompense prestigieuse.
Le film de Abderrahmane Sissako, Black tea, a été retenu comme film d’ouverture.
Si le Sénégal sera particulièrement bien représenté par ses films et projets, des personnalités en vue du pays seront aussi à l’honneur dans différents jurys. Il s’agit notamment de la journaliste et critique de cinéma, Fatou Kiné Sène, de l’Agence de presse sénégalaise (Aps), qui siège au jury Perspective. Fatou Kiné Sène est également l’ancienne présidente de la Fédération africaine des critiques de cinéma. L’ancien Secrétaire permanent du Fonds de promotion du cinéma et de l’audiovisuel (Fopica), Aziz Cissé, préside le jury Perspective.
L’AFFAIRE FARBA NGOM AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Les livraisons de ce mercredi traitent de La procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba, un proche de l’ancien président Macky Sall, la visite du Premier ministre Ousmane Sonko en Mauritanie
La procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba, un proche de l’ancien président Macky Sall, la visite du Premier ministre Ousmane Sonko en Mauritanie et les ravages des jeux de hasard sont au menu des quotidiens reçus, mercredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Garde des Sceaux, saisi par le Parquet financier, a écrit à l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, dans le cadre d’une vaste enquête sur des activités suspectes de blanchiment de capitaux dont la valeur est estimée provisoirement à plus de 125 milliards de Francs CFA.
Dans un communiqué rendu public dimanche soir, le Parquet du Pool judiciaire financier a déclaré avoir ‘’été saisi récemment de plusieurs rapports de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) qui sont en cours de traitement’’.
‘’Ainsi, l’analyse d’un des rapports a fait ressortir des faits impliquant plusieurs personnes. Les investigations menées révèlent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux, par le truchement de sociétés écrans qui auraient été utilisées pour des transactions suspectes d’une valeur estimée provisoirement à plus de 125 milliards de Francs CFA’’, selon le Parquet.
En application de l’article 66 de la loi n° 2024-08 sur le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive, le Parquet financier envisage l’ouverture d’une information judiciaire sous les chefs d’inculpations ‘’d’association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur les deniers publics, corruption, trafic d’influence, abus de biens sociaux’’.
Le bureau et la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale se sont réunis hier pour se pencher sur la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, demandée par le Garde des Sceaux suite à la saisine du parquet financier, informe Libération.
‘’Lors des deux séances, le président de l’Assemblée nationale a lu la lettre du ministre de la Justice Ousmane Diagne avant le lancement des travaux. Après les travaux, il a été décidé que la Commission ad hoc sera mise en place ce jeudi et la décision sera ratifiée le lendemain’’, écrit le journal.
‘’Après la réunion du bureau et la conférence des présidents, mardi, l’Assemblée nationale va attaquer la mise en place de la commission ad hoc pour la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom. Elle est programmée demain jeudi 16 janvier, suivie de la plénière de validation des 11 membres qui vont porter cette levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, le lendemain vendredi’’, rapporte Les Echos.
Selon L’Info, ‘’le sol se dérobe sous les pieds du député Farba Ngom’’. En effet, ‘’le bureau de l’assemblée nationale qui s’est réuni hier sur la demande de levée de son immunité parlementaire faite par le ministre de la justice, a enclenché la procédure. Avec la majorité écrasante du pouvoir, Farba Ngom devrait perdre sa protection dans quelques jours’’.
Dans cette affaire, ‘’même si Farba Ngom reste au centre des soupçons, le nom de Seydou Sarr, alias Tahirou Sarr, revient fréquemment dans cette affaire de blanchiment de capitaux présumée révélée par le Parquet du Pool Judiciaire financier (PJF)’’, note L’Observateur.
Selon ce journal, ‘’l’enquête de la Centif, portant sur des transactions suspectes de 125 milliards de francs Cfa, dévoile des mécanismes opaques mêlant sociétés écrans et flux financiers injustifiés’’.
Le Soleil met en exergue la visite du Premier ministre Ousmane Sonko en Mauritanie et note que la voie a été balisée pour le secteur privé. ‘’Dans la nouvelle dynamique que le Sénégal et la Mauritanie veulent donner à leur coopération, les secteurs privés des deux pays auront un rôle important à jouer. Un petit aperçu en a été donné, hier, à l’occasion d’une table ronde autour du thème :+Mauritanie Sénégal: Renforcer le partenariat stratégique pour une intégration économique durable+. Cependant, plusieurs écueils sont à lever pour l’atteinte des nombreux objectifs’’, rapporte le journal.
Le quotidien EnQuête s’intéresse aux jeux de hasard en ligne et parle de ‘’pari des perdant des jeunes’’. ‘’Si les jeux de hasard sont vieux comme le monde, leur technicité et leur toxicité ne cessent de prendre de l’ampleur. 1xBet en est une parfaite illustration. Maniable, discret et très excitant, il stimule, avec habileté, l’envie, jusqu’au trognon’’, selon la publication.
Selon le journal, ‘’ces nouveaux jeux sont en train de faire des ravages dans la société. Détruisant des familles, perturbant la scolarité de nombreux mineurs, ruinant beaucoup d’entrepreneurs’’. Dans un entretien avec le journal, le journaliste-écrivain, Pape Samba Kane, auteur de l’ouvrage ‘’La folie des jeux’’, déclare qu’il ‘’a été scientifiquement prouvé que ces jeux ont le même effet que la cocaïne’’.