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8 avril 2025
IL NE S’AGIT PAS DE MILITARISER LA SOCIETE MAIS DE CONTRIBUER A L’INSTAURATION D’UNE CULTURE CIVIQUE PARTAGEE
Dans cet entretien, le ministre Birame Diop, explique en quoi la discipline militaire, adossée au concept Armée-Nation, peut constituer un ferment pour harmoniser les rapports sociaux, favoriser la cohésion sociale et stimuler l’exercice d’un rôle actif
Entretien réalisé par: Elhadji Ibrahima THIAM |
Publication 04/01/2025
Le ministère des Force armées est le chef de fil de la 8é édition de l’initiative présidentielle «Setal sunu reew». Dans cet entretien, le ministre Birame Diop, explique en quoi la discipline militaire, adossée au concept Armée-Nation, peut constituer un ferment pour harmoniser les rapports sociaux, favoriser la cohésion sociale et stimuler l’exercice d’un rôle actif de citoyen.
Monsieur le Ministre, la première édition de Setal Sunu Reew de l’année 2025 a été confiée à votre ministère. Quel sens donnez-vous à ce choix du Chef de l’Etat?
Ce choix de monsieur le président de la République Bassirou Diomaye Faye, chef suprême des Armées, fait honneur aux membres des Forces armées que nous sommes. Il peut être interprété comme un acte de raffermissement du lien armée-nation car, bien qu’ayant des spécificités qui leur sont propres, les Forces armées n’en demeurent pas moins partie intégrante de la Nation. Il est donc tout à fait normal qu’elles soient impliquées dans des actions communautaires que les citoyens ont en partage, à savoir la propreté du cadre de vie.
Cette Journée constitue une opportunité pour renforcer le lien Armée-nation. A travers le thème, quel message voulez-vous transmettre aux Sénégalais? En choisissant ce thème, « Setal sa gokh, aar sa yaram : aux côtès des citoyens, les Forces armées s’engagent », nous avons voulu partager une conviction profonde: préserver notre environnement, améliorer notre cadre de vie, c’est protéger notre santé et celle des générations futures. Il s’agit d’un devoir citoyen, auquel les Forces armées appellent tous nos compatriotes. Ils peuvent y contribuer par leur posture et leurs capacités. En s’engageant dans des actions concrètes, aux côtés des populations, les Forces armées démontrent qu’elles sont un acteur clé de cet effort collectif.
Le concept Armée-Nation est une idée qui a fait son chemin. Comment doit-il être adapté aux enjeux et défis de notre temps?
Pour adapter le concept, il s’agira de définir un cadre stratégique clair et d’identifier des secteurs prioritaires dans lesquels les Forces armées pourraient apporter une contribution significative. Le renforcement du cadre légal et institutionnel, par lequel l’action des Forces armées peut s’effectuer, est également nécessaire pour une bonne prise en compte des enjeux socio-économiques actuels. D’ailleurs, une réflexion majeure a été initiée et est en cours de finalisation afin de proposer aux autorités un concept Armée-Nation rénové, adapté aux exigences actuelles de notre société. Je dois souligner que ce projet a été mené en étroite collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, au premier rang desquelles les ministères de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et des Sports. En tout état de cause, nous comptons mettre en œuvre une approche équilibrée, permettant de concilier l’exécution des missions traditionnelles de défense et de protection, qui sont les missions premières des Forces armées, et un engagement fort en faveur du développement de notre pays.
A défaut de pouvoir mettre en œuvre le service militaire obligatoire, quels mécanismes doit-on trouver pour inculquer la discipline militaire aux civils ?
Il ne s’agit pas en réalité de « militariser » la société mais plutôt de contribuer à l’instauration d’une culture civique partagée, auto administrée, mettant l’accent sur la sacralité du bien public et de l’intérêt général.
La famille joue un rôle fondamental dans le processus car elle constitue le socle de base à partir duquel se forge la personnalité des individus. L’éducation nationale et l’institution militaire pourront intervenir par la suite. De même, les initiatives actuelles, telles que le Service civique national, pourraient être massifiées en fonction de la disponibilité des moyens. Dans le cadre du concept Armée-Nation rénové, nous avons réfléchi à un programme ambitieux qui nous permettra de toucher l’ensemble des Sénégalais, avec un accent particulier sur notre jeunesse. Notre objectif est de promouvoir et d’inculquer un corpus de valeurs communes, centrées autour de la citoyenneté et de l’esprit de défense.
Par Daouda MANÉ
L’INTELLIGENCE HUMAINE EN PERIL ?
L’Intelligence artificielle (Ia). Parlons-en. Puisque cette technologie est en passe de commander notre manière d’être, de faire, et je ne sais quoi encore. Pour certains c’est un adversaire aux hommes. Pour d’autres, elle est un outil qui l’aide.
L’Intelligence artificielle (Ia). Parlons-en. Puisque cette technologie est en passe de commander notre manière d’être, de faire, et je ne sais quoi encore. Bref, elle façonne notre existence. Oui, en bien comme en mal. Si cette technologie soulève beaucoup de débats, c’est qu’elle émerveille autant qu’elle effraie.
Pour certains c’est un adversaire aux hommes. Pour d’autres, elle est un outil qui l’aide. Ses avantages, dans tous les domaines de notre vie, sont indéniables. Qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation, de l’économie… En ce 21e siècle, personne ne peut s’en passer ou presque. Son utilisation est devenue plus qu’une nécessité.
Dans les entreprises notamment, elle permet d’allier performance et optimisation du temps, étant donné qu’avec cette technologie, il est possible d’effectuer beaucoup plus de tâches quotidiennes grâce à l’automatisation de nombreuses actions simples. En somme, la machine facilite le travail de l’homme. Elle peut même se substituer à lui. Au fond, c’est quoi l’Intelligence artificielle ?
Selon le site wizishop.fr, « c’est un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui repose sur la création et l’application d’algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique. Son but est de permettre à des ordinateurs de penser et d’agir comme des êtres humains ». En d’autres termes, l’Intelligence artificielle est un ensemble de théories et de techniques visant à réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine.
Alors, si l’Intelligence artificielle doit simuler l’intelligence humaine, voire se substituer à elle, ne la rendra-telle pas paresseuse, inutile et même menacer son existence ?
Doit-on pirater l’esprit humain pour produire plus et mieux, surveiller le moindre fait et geste des gens ? Qu’adviendra-t-il si la machine devient détractée, surtout dans le domaine militaire ? Le 8 juillet 2024, News JVTech rapportait un avertissement de James Cameron, le réalisateur de « Terminator ». Ce dernier mettait en garde contre les progrès et les dangers de l’Intelligence artificielle, notamment militarisée, et appelle à une réglementation internationale. « Je vous ai prévenus en 1984 et personne ne m’a écouté », a dit James Cameron.
La menace sur la sécurité des humains, leur vie privée, voire leur humanité, n’est donc pas à écarter. Une chose est certaine, l’Ia menace la création d’emplois dans nos États. S’y ajoute une toute autre préoccupation encore plus sérieuse, celle de l’éthique, car, reconnaissent les chercheurs, le point critique lié à l’Intelligence artificielle réside dans son impact sur l’éthique et la société.
L’Ia peut, en effet, mettre à mal nos valeurs, nos droits, nos normes et nos comportements. De plus, elle est source potentielle de conflits par la manipulation. Le dilemme est cornélien, étant donné qu’on ne peut aucunement tourner le dos à l’évolution technologique. Mais, comme le rappelait François Rabelais : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». La machine, oui, mais l’humain d’abord.
UN VOYAGE A TRAVERS LE TEMPS ET LES CONTEXTES DE L'ARMÉE-NATION
C’est une réalité bien ancrée au Sénégal : les forces de défense et de sécurité sénégalaises sont dévouées à leur pays. Elles incarnent l’exemple parfait de discipline, de patriotisme et d’engagement civique.
L’engagement des forces armées dans le développement national a évolué de manière significative au Sénégal, passant d’un soutien limité à une participation active et stratégique dans différents domaines. À la faveur de la 8é édition de la Journée de mobilisation citoyenne «Setal sunu reew» placée sous le thème « Setal sa gox, aar sa yaram, les Forces armées s’engagent», Le Soleil revisite le concept Armée-Nation et son évolution dans le temps.
C’est une réalité bien ancrée au Sénégal : les forces de défense et de sécurité sénégalaises sont dévouées à leur pays. Elles incarnent l’exemple parfait de discipline, de patriotisme et d’engagement civique. Profondément républicaines, elles entretiennent des relations étroites avec la population. C’est ainsi que s’impose le concept d’Armée-Nation, qui a connu des variations de 1960 à aujourd’hui, influencées par divers facteurs politiques, économiques, environnementaux et sociaux. Jouant un rôle fondamental dans le modèle de développement du Sénégal, il met en lumière le lien privilégié entre les forces armées et les populations. Mieux encore, il symbolise une vision intégrative où les forces armées, au-delà de leurs missions de défense et de sécurité, participent activement au développement national.
Ce modèle s’est forgé au fil des décennies pour répondre aux besoins de la nation en matière de sécurité, de cohésion sociale et de renforcement des infrastructures. Dans un document intitulé : « Concept Armée-Nation rénové », le général de corps aérien Mamadou Mansour Seck indique que les forces armées ont, de 1960 à 1970, c’est-à-dire sous l’ère senghorienne, joué un rôle important dans le développement socio-économique du pays. Leur rôle consistait principalement à apporter un soutien ponctuel aux infrastructures, à l’agriculture et aux secours en cas d’urgence ou de crise. Leur priorité restant la défense du territoire et de l’État constitutionnel.
Le même document mentionne qu’entre 1970 et 1980, les militaires ont été mobilisés pour des projets d’urgence et des missions spécifiques de développement, comme la construction d’infrastructures hydrauliques, les campagnes de vaccination et l’extension des périmètres agricoles, en particulier dans des zones stratégiques ou en cas de besoins urgents. Leur implication directe dans le développement se limitait ainsi à des interventions occasionnelles, surtout en cas d’urgence ou de crises.
Sous la présidence de Abdou Diouf, entre 1980 et 2000, l’implication des forces armées dans le développement a diminué, se restreignant à des interventions d’urgence. Cette situation était due à plusieurs facteurs, notamment une crise économique marquée par des programmes d’ajustement structurel imposés par le Fmi et la Banque mondiale, entraînant des coupes budgétaires et une réduction des dépenses publiques, y compris dans les secteurs militaires. De plus, la crise casamançaise pesait sur la sécurité intérieure.
Sous la présidence d’Abdoulaye Wade, l’accent a été mis sur les partenariats publics-privés et les financements internationaux pour réaliser de grands projets, ce qui a conduit à une diminution notable de l’implication des forces armées dans le développement. Leur rôle s’est alors limité à des missions spécifiques (comme le Plan Reva et Goana) et à des interventions en cas de crises telles que les inondations et les sécheresses. En somme, d’après notre source, entre 1960 et 2012, les forces armées jouaient un rôle limité dans le développement socio-économique du Sénégal.
Leur mission principale était axée sur la défense du territoire, la sécurité nationale et la protection des institutions de l’État. Leur contribution au développement socio-économique était donc marginale et souvent liée à des situations d’urgence ou de crise, comme les catastrophes naturelles. C’est sous la présidence de Macky Sall (2012-2024) que l’engagement des forces armées dans le développement a considérablement augmenté grâce à un renforcement des ressources humaines, matérielles et financières. Le Président Macky Sall a redéfini le concept d’Armée-Nation pour établir une implication stratégique et multisectorielle des forces armées dans le développement socio-économique, en soutien au Plan Sénégal Émergent.
Ainsi, les forces armées ont-elles commencé à contribuer activement aux infrastructures, à l’agriculture, à la santé et à l’éducation, notamment dans les zones reculées. Cette approche a renforcé leur rôle en tant qu’acteurs de développement intégrés et proactifs, dépassant largement leurs missions militaires traditionnelles et contribuant à la modernisation du Sénégal. Le concept d’Armée-Nation « nouveau » se poursuit et se développe sous la présidence de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, dans le cadre du Projet de Souveraineté et de Développement Endogène Sénégal 2050. Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye voit les forces armées comme un acteur clé dans le développement national et encourage leur participation active à des projets économiques et sociaux.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil
À LA DÉCOUVERTE DE L’ÉCOLE DE LA DEUXIÈME CHANCE DE GOSSAS
L'établissement offre aux jeunes déscolarisés une formation professionnelle gratuite. Il propose des apprentissages en menuiserie, mécanique et maçonnerie, tout en répondant aux besoins locaux.
Le Conseil départemental de la jeunesse de Gossas a initié un programme de formation des jeunes qui n’ont pas réussi dans les études. Il a lancé, en 2014, l’École de la deuxième chance. Zoom sur cet établissement de formation professionnelle qui forme dans divers métiers.
À Gossas, sur la route reliant Diourbel à Kaolack, en face de la pharmacie « Le secouriste » et à l’angle de la route qui mène à Fatick (en passant par Diakhao), une plaque au mur avec l’écriteau « École de la deuxième chance » attire l’attention. Son slogan : « agir pour servir ». Une initiative du Conseil départemental de la jeunesse de Gossas. L’établissement, lancé en 2014, compte un bâtiment aux couleurs défraichies et un hangar où sont installés de nombreux professionnels et leurs apprenants. Il y a deux arbres acacias dans l’enceinte de l’établissement. On y retrouve beaucoup de motos et de fauteuils. L’École de la deuxième chance est le fruit de la coopération avec des partenaires français, explique Amadou Doudou Ly, le président du Conseil départemental de la jeunesse.
« Nous avons remarqué qu’à Gossas, beaucoup d’élèves qui n’ont pas réussi dans les études avaient du mal à se former. C’est dans ce cadre que nous avons créé ce centre avec des partenaires français. Ils ont assuré le financement ». Il nous a fait visiter les lieux en novembre dernier. Ici, les jeunes sont formés gratuitement en menuiserie bois, menuiserie métallique, mécanique moto et auto, maçonnerie. « Nous donnons aux maîtres un cadre idéal pour exercer et former les jeunes. Ils ne paient rien », renseigne le président du Conseil départemental de la jeunesse. Abdoulaye Sèye, directeur général du centre, loue la qualité de la formation dans l’établissement puisqu’en trois ans, l’apprenant est opérationnel. « Ce centre est une bonne chose. Avant, les jeunes faisaient 10 ans dans un atelier. Ici en trois ans, l’apprenant est opérationnel », affirme M. Sèye. L’école a déjà formé neuf jeunes qui ont obtenu leur Certificat d’aptitude professionnelle (Cap) reconnu par l’État, ajoute-t-il.
Ce jour de novembre 2024, Arona Ndiaye est en plein travail avec un de ses apprenants. Il est en train de raboter un morceau de bois pour fabriquer des meubles. De petite taille, M. Ndiaye se félicite de la création de l’École de la deuxième chance qui aide les professionnels mais également les jeunes. Actuellement, il est en train de former trois jeunes en menuiserie. « Nous sélectionnons et formons gratuitement les jeunes. C’est un bon endroit car ici, nous n’avons pas peur d’être déguerpis. Nous travaillons dans la sérénité », note M. Ndiaye. Il soutient que beaucoup de jeunes sont formés et son maintenant devenus autonomes.
En face de Arona Ndiaye, Baye Zale et ses élèves s’affairent sur une moto. Lui aussi, forme quatre élèves en mécanique moto. « Ce centre est une aubaine pour nous, artisans de Gossas. C’est un bon endroit pour travailler. Il est accessible », note avec enthousiasme Baye Zale. Tout comme Arona, il soutient avoir formé des jeunes qui travaillent maintenant pour leur propre compte.
Les élèves ne se plaignent pas et louent le professionnalisme de leurs maîtres. Adama Faye, apprenti en mécanique moto dans le centre depuis trois ans, a arrêté les études en classe de Ce2, il prévoit après sa formation, de créer son propre atelier. « Nous remercions les initiateurs de ce centre. C’est une bonne école », confie-t-il.
Initiative du Conseil départemental de la jeunesse
Non loin du centre, se trouve l’atelier pour la mécanique automobile. Selon le président du Conseil départemental de la jeunesse, c’est pour donner plus d’espace et ne pas encombrer le centre avec les véhicules que la mécanique auto a été placée à côté. Sur place, nous avons trouvé Babacar Niang et ses élèves. « Ici, il n’y a pas de déguerpissement. On nous laisse travailler tranquillement. C’est une initiative louable du Conseil départemental de la jeunesse », se félicite M. Ndiaye, qui est actuellement en train d’assurer la formation de 20 élèves.
Il souhaite tout de même la dotation en outils et le renforcement de capacités. « Dans la mécanique automobile, nous avons besoin d’un renforcement de capacités, surtout dans l’électronique », confie Babacar Ndiaye. Une demande bien prise en compte par le Conseil départemental de la jeunesse. Son président, Amadou Doudou Ly, informe avoir écrit au 3Fpt pour une demande de formation et de renforcement de capacités des mécaniciens.
Le président du centre, Abdoulaye Sèye, soulève des problèmes notamment l’accès difficile au bois, la principale matière première en menuiserie. Il déplore aussi le fait que beaucoup de jeunes, au lieu de venir recevoir une formation gratuitement, préfèrent le transport avec les motocyclettes. Il souhaite l’accompagnement de l’État par l’octroi d’une subvention pour prendre en charge la restauration des apprenants et le volet médical.
L’ONG ADHA INVITE LES GOUVERNANTS À UNE ACTION URGENTE
Dans un communiqué, Action pour les droits humains et l’amitié alerte sur la hausse des flux migratoires et les tragédies en mer. L’ONG déplore l’absence de protection adéquate pour les migrants.
Dans un communiqué paru ce vendredi 3 janvier, Action pour les droits humains et l’amitié (ADHA) s’exprime sur la recrudescence de l’émigration irrégulière. L’ONG invite les gouvernants à agir afin de mettre fin à ce flux de voyageurs irréguliers qui meurent par milliers.
Ainsi, ADHA « interpelle les gouvernants à une action urgente face aux naufrages répétés et aux conditions inhumaines dans les embarcations de fortune », tout en déplorant « l’absence de protection adaptée pour les migrants ». Tout ceci selon ADHA démontre « l’échec de la communauté internationale à assurer une migration sûre et digne ».
« Cette situation révèle non seulement l’intensification des flux migratoires, mais aussi des violations flagrantes des droits fondamentaux consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Convention de Genève relative au statut des réfugiés », souligne ensuite ADHA.
D’après Action pour les droits humains et l’amitié, « 46 843 migrants ont atteint l’archipel des Canaries » en 2024, « soit une hausse de 17,4 % par rapport à 2023 ». « Sur l’ensemble du territoire espagnol, 63 970 arrivées ont été enregistrées par voies maritime et terrestre, marquant une augmentation de 12,5 % par rapport à l’année précédente », rajoute encore l’ONG. Et de taper du poing sur la table : « Il est temps de répondre à cette tragédie par des actions concrètes, ancrées dans la justice et le respect des droits humains ».
LES FORCES ARMÉES EN PREMIÈRE LIGNE POUR LA JOURNÉE NATIONALE SETAL SUNU REW
Placée sous le thème “Aux côtés des citoyens, les forces armées s’engagent”, cette initiative vise à associer les forces armées, les forces de défense et de sécurité, ainsi que les citoyens, pour un effort collectif de préservation de l’environnement.
La première édition de l’année de la Journée nationale « SETAL SUNU REW » est organisée par le ministère des Forces armées. Cette 8ème édition de mobilisation mobilisation citoyenne se tient ce samedi 4 janvier 2025 à Yeumbeul Comico, dans le département de Keur Massar, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Chef de l’État et Chef suprême des Armées.
Placée sous le thème “SETAL SA GOX, AAR SA YARAM: AUX CÔTÉS DES CITOYENS, LES FORCES ARMÉES S’ENGAGENT”, cette initiative vise à associer les Forces armées, les Forces de défense et de sécurité, ainsi que les citoyens, pour un effort collectif de préservation de l’environnement et de promotion de la santé publique.
À travers le pays, militaires et gendarmes, en collaboration avec le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Ministère de l’Urbanisme et les collectivités territoriales, uniront leurs efforts pour faire de cette journée un modèle de réussite.
Cette édition innove avec le parrainage des comités locaux « SETAL SUNU GOX » par les camps militaires et les casernes de gendarmerie, renforçant ainsi l’appropriation de cette initiative par les populations locales.
En plus des activités de nettoyage, notamment autour des établissements hospitaliers, des consultations médicales gratuites et des collectes de sang seront organisées dans toutes les régions. Ces actions visent à renforcer le lien entre santé publique et cadre de vie sain.
Le Général Birame Diop, ministre des Forces armées, accompagné du Chef d’état-major général des Armées et du Haut-commandant de la Gendarmerie nationale, a lancé un appel à l’ensemble des citoyens.
Il a invité chacun à se joindre aux efforts des Forces armées pour atteindre les objectifs de cette journée, symbolisant une volonté collective de protéger l’environnement, la santé et le bien-être des Sénégalais.
Pour Général Birame Diop, la Journée nationale « SETAL SUNU REW » doit être comme un événement phare du début de l’année 2025, incarnant l’engagement des Forces armées aux côtés des populations pour construire un Sénégal plus propre et en meilleure santé.
VERS UNE NOUVELLE LOI POUR RÉGULER LA PUBLICITÉ AU SÉNÉGAL
Prévue pour le premier trimestre 2025, cette réforme intégrera les avancées numériques et technologiques afin de mieux structurer un secteur jugé obsolète et anarchique.
Dakar, 3 jan (APS) – Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a assuré les entreprises de presse, vendredi, à Dakar, de la volonté du gouvernement de faire adopter, au cours du premier trimestre de cette année, une loi actualisée de la publicité, dans le but d’améliorer la régulation du secteur.
La mise à jour intègre, entre autres aspects, de nouveaux dispositifs tenant compte du développement du numérique et des technologies de l’information et de la communication, selon le ministre.
‘’Nous travaillons de concert avec les acteurs pour actualiser la loi portant code de la publicité et faire en sorte que l’Assemblée nationale puisse la voter au cours du premier trimestre de l’année 2025, afin que le secteur soit davantage structuré’’, a déclaré M. Sall en marge d’un atelier consacré à l’avant-projet de ladite loi.
La loi sur la publicité en vigueur date de 1964, a-t-il rappelé, ajoutant qu’elle a été révisée en 1983 et n’a jamais été accompagnée d’un décret d’application.
Elle est dès lors ‘’obsolète’’, selon Alioune Sall. Cette loi ne prend pas en compte le développement des technologies de l’information et de la communication.
Elle ne tient pas compte non plus de l’évolution numérique des médias, qui génère plus des deux tiers des revenus publicitaires, notamment via les GAFAM, les géants de l’internet, à savoir Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, a signalé le ministre, un ingénieur des systèmes informatiques et des télécoms, ancien cadre de la SFR, un opérateur français.
Dans un souci de modernisation de l’environnement des médias, l’État s’attèle à une ‘’formalisation’’ de la publicité, avec plusieurs objectifs, selon Alioune Sall.
Selon lui, cette ‘’formalisation’’ servira à protéger les professionnels des médias, à garantir davantage de transparence, à uniformiser les procédures et les textes, de l’administration centrale aux collectivités territoriales.
Elle va protéger les consommateurs en même temps, a assuré M. Sall.
Face à ‘’l’anarchie généralisée’’ qui prévaut dans ce secteur où ‘’on ne sait pas qui est publicitaire et qui ne l’est pas’’, en plus de la diffusion de ‘’contenus nuisibles à la santé et à la cohésion sociale’’, le ministre juge ‘’essentiel’’ de procéder à cette réforme, la révision de la loi qui encadre la publicité.
Il estime qu’il est indispensable d’identifier toutes les régies publicitaires, les agences de conseil et les autres acteurs de la publicité au Sénégal, pour atteindre les objectifs fixés.
Alioune Sall préconise en même temps le versement d’une subvention de l’État similaire à celle accordée au secteur des médias, le fonds d’appui à la presse, qui est de 1,9 milliard de francs CFA.
‘’Les régies publicitaires n’ont jamais bénéficié du soutien de l’État’’, a-t-il reconnu.
Des personnes travaillant dans la publicité, dont le président de l’Association des réseaux publicitaires du Sénégal, Abdoulaye Thiam, des membres de la Coordination des associations de presse et des représentants du Conseil national de régulation de l’audiovisuel ont pris part à la rencontre.
M. Thiam s’est réjoui de la tenue de l’atelier sur l’avant-projet de loi et a dit espérer que son adoption contribuera à la réglementation de la publicité.
MEURTRE DE SOUADOU SOW, DES DAKAROIS ENTRE INDIGNATION ET PSYCHOSE
Habitants de La Médina et de Colobane, interrogés par l'APS, dénoncent un acte d'une cruauté inqualifiable et appellent à une vigilance accrue ainsi qu'à des sanctions exemplaires pour prévenir de tels drames.
Dakar, 3 jan (APS) – L’indignation est le sentiment le plus partagé chez des habitants de La Médina et de Colobane, des quartiers dakarois où l’APS les a interrogés, vendredi, sur le meurtre d’une fille de 12 ans à Malika (ouest).
Ce drame survenu dans la nuit du 31 décembre au jour de l’An, fortement médiatisé, a ému de nombreux Sénégalais.
La nouvelle du meurtre de la fille attriste Modou Sarr, un père de famille trouvé près de la direction de l’automatisation des fichiers, sur la rue 6 de La Médina. ‘’Un viol est un acte criminel et ignoble. Lorsqu’il est suivi de meurtre, cela m’indigne profondément’’, s’émeut M. Sarr.
Selon des informations publiées dans la presse, la thèse du viol est écartée par les enquêteurs après les résultats de l’autopsie effectuée sur la dépouille, la fille de 12 ans étant décédée par strangulation.
Pour les faits de viol, s’ils étaient retenus, le présumé coupable risque une peine pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité en raison du durcissement en 2010 des peines requises contre le viol et la pédophilie
‘’Les parents doivent redoubler de vigilance, car nous vivons dans une société où les valeurs se perdent progressivement. La violence et les actes qui frisent la barbarie gagnent du terrain’’, s’indigne-t-il, estimant que le drame survenu à Malika interpelle la société sénégalaise.
Astou Diarra, rencontrée sur la rue 11 de La Médina, dit être ‘’très affectée’’ par le meurtre de la fille. ‘’Comment un homme adulte […] peut-il commettre de tels actes sur une fille de 12 ans ?’’, s’interroge cette dame, disant avoir appris avec stupeur le drame de Malika.
‘’L’auteur du crime doit être sévèrement puni, afin que soient dissuadés tous ceux qui seraient tentés de commettre des actes pareils’’, martèle-t-elle.
À Colobane, à deux pas de la place de la Nation, Oumar Sow, un mécanicien âgé d’environ 40 ans, éprouve la même indignation et réclame une sanction exemplaire du présumé coupable du meurtre de la fille. ‘’Cet individu mérite la réclusion criminelle à perpétuité’’, tranche-t-il, invitant les parents à redoubler de vigilance pour la protection de leurs enfants.
‘’À la tombée de la nuit, il est plus prudent d’interdire à nos enfants, aux filles surtout, de sortir. Il faut leur interdire même d’aller à la boutique du quartier’’, recommande M. Sow.
‘’Ce drame nous rappelle à quel point nous devons être prudentes’’
Pour éviter les actes criminels de cette nature, Abdou Faye, attristé par le drame du Nouvel An, a une proposition toute tranchée. ‘’Toute personne coupable d’homicide volontaire mérite la peine de mort. C’est la solution idoine pour freiner la criminalité dans ce pays’’, propose-t-il.
El Hadj Ba, rencontré à la station BRT de Colobane, partage la proposition de M. Faye. ‘’La peine de mort doit être rétablie à l’encontre des auteurs des crimes de ce genre’’, suggère-t-il.
Awa, une adolescente, est profondément bouleversée à l’annonce du drame survenu à Malika. ‘’Ça me touche personnellement. Ce drame nous rappelle à quel point nous devons être prudentes, nous les filles’’, dit-elle d’une voix empreinte d’émotion.
Selon plusieurs médias, le présumé meurtrier de la jeune fille a été arrêté et aurait avoué les faits pour lesquels il a été appréhendé.