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16 novembre 2024
LA CHINE DÉROULE LE TAPIS ROUGE AUX DIRIGEANTS AFRICAINS
Pékin accueille avec faste lundi des dirigeants de toute l'Afrique pour cinq jours de sommet destinés à approfondir les liens avec ce continent où les importants prêts du pays ont permis la construction d'innombrables infrastructures.
iGFM - (Dakar) La Chine accueille avec faste lundi des dirigeants de toute l'Afrique pour cinq jours de sommet destinés à approfondir les liens avec ce continent où les importants prêts de Pékin ont permis la construction d'innombrables infrastructures.
Des dizaines de dirigeants et délégations sont attendus pour ce sommet du Forum de la coopération Chine-Afrique prévu jusque vendredi et qui sera selon le géant asiatique le plus grand événement diplomatique organisé dans la capitale chinoise depuis la pandémie de Covid-19.
La Chine a envoyé ces deux dernières décennies des centaines de milliers d'ouvriers et d'ingénieurs en Afrique pour construire ces grands projets, et gagné un accès privilégié aux vastes ressources naturelles africaines, notamment le cuivre, l'or et le lithium.
Les prêts des banques publiques chinoises ont permis de financer de nombreuses infrastructures destinées à doper la croissance africaine (voies ferrées, ports, routes...) mais aussi soulevé des interrogations car ils ont également creusé l'endettement de certains pays.
La Chine, deuxième économie mondiale, est le premier partenaire commercial de l'Afrique. Le commerce bilatéral a atteint 167,8 milliards de dollars (151,8 milliards d'euros) au premier semestre 2024, selon les médias officiels chinois.
La sécurité a été renforcée à Pékin avant le sommet, avec notamment des routes temporairement barrées pour permettre le passage des délégations.
Des banderoles ont été accrochées dans la ville et proclament que la Chine et le continent africain "s'unissent pour un avenir meilleur".
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est arrivé tôt lundi matin à Pékin pour une visite de quatre jours en Chine, au cours de laquelle il se rendra également dans la grande métropole de Shenzhen (sud), capitale technologique du géant asiatique.
- Ressources naturelles -
Il a rencontré dans la journée le président chinois Xi Jinping, a indiqué l'agence de presse officielle Chine nouvelle.
Les deux pays doivent signer des accords sur "le renforcement de la coopération économique et la mise en oeuvre de la coopération technique", selon le cabinet de M. Ramaphosa.
Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique du Sud, importante puissance économique du continent, ont atteint 38,8 milliards de dollars (35,1 milliards d'euros) en 2023, selon la présidence sud-africaine.
Xi Jinping s'est également entretenu lundi avec Félix Tshisekedi, son homologue de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué Chine nouvelle.
La Chine est très présente en RDC, où elle souhaite exploiter les ressources naturelles, notamment le cuivre, l'or, le lithium et les terres rares.
Une coopération entravée parfois par l'insécurité. En juillet, au moins quatre Chinois ont ainsi été tués dans une attaque en Ituri, une province riche en or du nord-est du pays d'Afrique centrale, avait appris l'AFP de sources locales congolaises.
Les dirigeants de Djibouti (où se trouve l'unique base militaire chinoise à l'étranger) ainsi que ceux de Guinée équatoriale, du Nigeria, du Mali et d'autres pays sont également arrivés à Pékin dimanche et lundi.
- Prêts en baisse -
Les prêts accordés par la Chine aux pays africains l'an passé ont atteint leur niveau le plus élevé depuis cinq ans, selon une base de données réalisée par l'université de Boston. Les principaux pays emprunteurs étaient l'Angola, l'Ethiopie, l'Egypte, le Nigeria et le Kenya.
Mais le montant des prêts - 4,61 milliards de dollars (4,2 milliards d'euros) - est en net recul par rapport aux sommets atteints en 2016, où ils s'élevaient à près de 30 milliards de dollars (27 milliards d'euros).
Selon des analystes, le ralentissement économique actuel en Chine pousse Pékin à réduire ses investissements en Afrique.
Le sommet de cette semaine intervient sur fond de concurrence croissante entre les Etats-Unis et la Chine en Afrique, en matière d'influence politique et d'accès aux ressources naturelles.
Habitué à présenter le géant asiatique comme son principal rival, Washington met régulièrement en garde contre ce qu'il présente comme l'influence néfaste de Pékin sur le continent.
En 2022, la Maison blanche avait ainsi estimé que la Chine cherchait à "promouvoir ses propres intérêts commerciaux et géopolitiques étroits (et) à saper la transparence et l'ouverture".
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BARA DOLLY ANNONCE UNE PROPOSITION DE LOI SUR LA PEINE DE MORT
À chaque fois, la montée des cas de meurtre ou d’agression, pousse certains sénégalais à demander le rétablissement de la peine de mort.
À chaque fois, la montée des cas de meurtre ou d’agression, pousse les sénégalais à demander le rétablissement de la peine de mort. Le député Serigne Abdou Mbacké Bara Dolly annonce avoir déposé une proposition de loi en ce sens
VERS LA CRÉATION DE LYCÉES NATION-ARMÉE POUR LA QUALITÉ ET L’ÉQUITE
Le projet ambitionne de rebâtir une école sénégalaise inclusive, orientée vers le numérique, l’intelligence artificielle, et le développement durable, tout en restant centrée sur l’humain.
Le ministère de l’Éducation nationale et le ministère des Forces armées, sous l’autorité du Premier ministre, ont récemment annoncé la création des Lycées Nation-Armée pour la Qualité et l’Équité (LYNAQE), une initiative inédite destinée à révolutionner l’éducation au Sénégal. Ce projet ambitieux, fondé sur l’éducation aux valeurs, marque une étape cruciale dans la refonte du système éducatif sénégalais pour faire face aux défis contemporains.
Les LYNAQE visent à renforcer l’excellence académique et civique des jeunes Sénégalais en alliant les forces des deux ministères. Cette collaboration se veut une réponse aux défis pressants du civisme, de la discipline, de la rigueur, et du patriotisme, tout en promouvant le travail, le don de soi, et la cohésion nationale. Le projet ambitionne de rebâtir une école sénégalaise inclusive, orientée vers le numérique, l’intelligence artificielle, et le développement durable, tout en restant centrée sur l’humain.
Les Forces armées, avec leur expertise en matière de discipline, d’organisation, et de civisme, joueront un rôle clé dans cette nouvelle structure. De leur côté, les équipes du ministère de l’Éducation nationale garantiront un encadrement pédagogique de haute qualité, assurant ainsi l’excellence académique. Ensemble, ces ministères œuvreront pour faire des LYNAQE de véritables moteurs de transformation citoyenne, de valorisation des compétences et d’accélération de la croissance au Sénégal.
Les LYNAQE se distingueront par leur conception bioclimatique innovante, avec des bâtiments en briques de terre crue, des panneaux solaires pour une gestion énergétique efficace, et un système d’approvisionnement en eau optimisé grâce à un château d’eau de 200 m3. Ces infrastructures, à la fois modernes et autonomes, visent à minimiser les coûts tout en offrant un cadre propice à l’apprentissage.
Les LYNAQE accueilleront 604 élèves, de la 6e à la Terminale, choisis par voie de concours, garantissant ainsi la sélection des meilleurs profils. Les premiers établissements seront implantés à Sédhiou et Kaffrine dès l’année scolaire 2024-2025, avec des appels d’offres pour le recrutement des enseignants et des concours d’entrée des élèves dès septembre 2024.
Le gouvernement prévoit d’étendre ce modèle à travers tout le pays, avec l’ouverture d’un LYNAQE dans chacun des 46 départements du Sénégal. Les Ministères concernés appellent tous les acteurs de l’éducation, ainsi que la société entière, à soutenir ce projet novateur.
MEDIAS, RESEAUX SOCIAUX ET JUSTICE : QUI VIOLE LA PRESOMPTION D’INNOCENCE ?
Dans le cadre de la préservation de l’ordre public et de la protection des droits fondamentaux, le rôle du procureur de la République revêt une importance cruciale, en particulier lorsqu’il s’agit de communication publique.
Dans le cadre de la préservation de l’ordre public et de la protection des droits fondamentaux, le rôle du procureur de la République revêt une importance cruciale, en particulier lorsqu’il s’agit de communication publique.
Face à la prolifération d’informations inexactes ou incomplètes qui peuvent compromettre le bon déroulement des enquêtes ou semer la confusion au sein de l’opinion publique, il est parfois nécessaire pour le procureur d’intervenir afin de rétablir une information claire et objective. Toutefois, cette intervention doit être rigoureusement encadrée pour ne pas porter atteinte à la présomption d’innocence, un principe fondamental du droit pénal.
Malheureusement, les chefs de parquets n’ont pas recours de manière systématique aux points de presse, bien que l’article 11 alinéa 3 du Code de procédure pénale les autorise à le faire dans certaines circonstances, notamment pour prévenir la propagation de rumeurs ou apaiser des tensions susceptibles de troubler l’ordre public.
En concertation avec sa hiérarchie, le procureur peut rendre publics certains éléments d'une procédure judiciaire en cours, à condition que cette communication soit strictement limitée aux faits objectifs et qu’elle n’émette aucun jugement sur la culpabilité ou l’innocence des personnes concernées. L’objectif est de fournir une information transparente tout en respectant les droits des personnes impliquées et en préservant l’intégrité de l’enquête. Cette pratique, bien que délicate, vise à concilier la nécessité d'informer le public avec le respect des principes fondamentaux du droit.
La communication du parquet est essentielle, car elle protège l’intégrité de la procédure judiciaire tout en répondant aux besoins d’information du public, notamment lorsque l’ordre public est menacé par des rumeurs ou des informations incorrectes. Elle contribue également à maintenir la confiance du public dans le système judiciaire en assurant une certaine transparence, tout en respectant les droits des personnes concernées. Bien que le procureur ne soit pas tenu de communiquer systématiquement, il peut le faire lorsque cela est nécessaire pour préserver l’ordre public et éviter des perturbations supplémentaires.
I. Consécration et Protection de la Présomption d’Innocence La présomption d’innocence est un principe fondamental du droit pénal, reconnu par de nombreux textes internationaux et nationaux. Selon ce principe, toute personne accusée d’une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité soit légalement prouvée. Ce principe est protégé par des textes tels que :
A. Les Sources Internationales
• Article 11 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 : «Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.»
• Article 9 du Pacte International Relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP) : Ce texte réaffirme également la protection de ce principe.
B. Les Sources Nationales
1. En droit français : La violation de la présomption d’innocence est encadrée par l’article 9-1 du Code civil, qui permet à toute personne de demander réparation lorsque ce principe a été violé, par exemple, par la diffusion publique d’informations laissant entendre qu’elle est coupable avant un jugement définitif. Cette infraction peut également être punie pénalement, notamment si elle se manifeste par la diffamation ou l’atteinte à l’honneur, comme le prévoit l’article 226- 10 du Code pénal qui sanctionne la dénonciation calomnieuse.
2. En droit sénégalais : La présomption d’innocence est un droit fondamental protégé par la Constitution ainsi que par les conventions internationales ratifiées par le Sénégal. Ce principe stipule qu’une personne accusée d’un crime ou d’un délit est considérée comme innocente jusqu’à ce que sa culpabilité soit légalement établie. Toute atteinte à ce droit peut entraîner des sanctions civiles et pénales, notamment lorsque cette atteinte nuit à l’honneur ou à la réputation de l’individu concerné. La diffamation, régie par le Code pénal sénégalais, fournit un cadre juridique pour sanctionner les atteintes à la présomption d’innocence lorsqu'elles prennent la forme de déclarations fausses ou malveillantes qui portent préjudice à une personne. Les peines encourues pour diffamation peuvent inclure des amendes et, dans certains cas, des peines d’emprisonnement.
Ainsi, la garantie de la présomption d’innocence, renforcée par les sanctions prévues en cas de diffamation, est essentielle pour le respect des droits fondamentaux et pour la protection de la dignité humaine dans le cadre juridique sénégalais.
II. Les Sanctions de la Violation de la Présomption d’Innocence
Les conséquences juridiques de la violation de la présomption d'innocence peuvent inclure :
1. Sanctions civiles : Dommages et intérêts pour réparer le préjudice moral subi par la personne concernée.
2. Sanctions pénales : Lorsque la violation prend la forme de diffamation ou de dénonciation calomnieuse.
Exemples Jurisprudentiels en Droit Français :
• Affaire «Outreau» (2004) : Cette affaire a mis en lumière les dangers d’une atteinte à la présomption d’innocence en raison de la médiatisation excessive. Plusieurs médias ont été condamnés pour avoir présenté les accusés comme coupables avant le jugement définitif.
• Cass. civ. 2ème, 16 juillet 1992, n° 91-12.897 : La Cour de cassation a confirmé la condamnation d'un journal pour avoir publié un article laissant entendre qu’une personne était coupable de fraude fiscale avant toute condamnation judiciaire.
• Affaire «Le Pen c. France» (2005) : La Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la France pour violation de la présomption d'innocence à la suite de déclarations publiques des autorités judiciaires contre Jean-Marie Le Pen.
Exemples Jurisprudentiels en Droit Sénégalais : Bien que les exemples de jurisprudence sénégalaise concernant la violation de la présomption d’innocence ne soient pas aussi documentés que ceux en droit français, le droit sénégalais prévoit des sanctions similaires.
• Affaire Karim Wade (2015) : Avant son jugement pour corruption et enrichissement illicite, Karim Wade a fait l'’objet de déclarations publiques et d’articles de presse laissant entendre sa culpabilité, soulevant des questions sur le respect de la présomption d’innocence.
• Affaire Cheikh Yérim Seck (2012) : Accusé de viol, Cheikh Yérim Seck a été présenté comme coupable par certains médias avant son procès, soulevant des discussions sur les limites de la presse dans le respect de la présomption d'innocence.
III. Recommandations pour mieux Protéger la Présomption d’Innocence ; Pour prévenir les violations de la présomption d’innocence, les autorités peuvent adopter une approche combinant des mesures législatives, judiciaires et médiatiques :
1. Renforcement du cadre législatif et encadrement de la communication judiciaire : Il est possible de renforcer les lois contre la violation de la présomption d'innocence en introduisant de nouvelles incriminations dans le Code pénal pour sanctionner les auteurs, y compris les médias. Les autorités judiciaires peuvent communiquer sur les affaires en cours, mais cette communication doit être encadrée pour éviter toute atteinte à la présomption d’innocence. Par exemple, les procureurs peuvent rendre publics certains éléments de la procédure pour éclairer le public tout en s’abstenant de tout commentaire sur la culpabilité ou l’innocence des personnes concernées.
2. Encadrement de la communication publique : Les autorités doivent mettre en place des protocoles stricts pour les déclarations publiques sur les affaires en cours, afin d'éviter tout commentaire préjudiciable.
3. Régulation des médias : La conciliation entre le droit à l’information et la protection de la présomption d’innocence est un exercice délicat qui nécessite un équilibre soigneusement mesuré. D’une part, le droit à l’information est un pilier fondamental de toute démocratie, permettant aux citoyens d’accéder à des informations cruciales, notamment en matière de justice, afin de garantir la transparence et le contrôle citoyen des institutions. D’autre part, la présomption d’innocence est un droit fondamental qui protège les individus accusés d’un crime de toute atteinte à leur dignité et à leur réputation avant qu’une culpabilité ne soit établie par une décision de justice définitive. Les autorités de régulation de la presse doivent imposer des sanctions contre les médias qui violent la présomption d’innocence et promouvoir des pratiques journalistiques éthiques.
4. Responsabilité des réseaux sociaux et éducation du public :
La présomption d’innocence est un pilier essentiel de tout système judiciaire équitable, garantissant que toute personne accusée bénéficie d’un traitement juste et impartial jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée. La violation de ce principe, que ce soit par les médias, les réseaux sociaux ou des communications judiciaires non encadrées, peut avoir des conséquences graves non seulement pour les individus concernés mais aussi pour la crédibilité du système judiciaire dans son ensemble. Il est donc impératif de renforcer les dispositifs législatifs et réglementaires pour protéger ce droit fondamental, en veillant à ce que la communication publique et médiatique respecte scrupuleusement les limites nécessaires pour ne pas porter atteinte à la présomption d'innocence. Les autorités doivent non seulement encadrer la communication judiciaire mais aussi sensibiliser les médias et le public sur l’importance de ce principe, afin de prévenir les dérapages et de garantir une information responsable et équilibrée.
At last but not least, la protection de la présomption d’innocence est un enjeu crucial pour le maintien de la justice et de la dignité humaine. Elle nécessite un engagement collectif, tant des acteurs institutionnels que des médias et du grand public, pour assurer un équilibre entre le droit à l’information et le respect des droits fondamentaux.
El Amath THIIAM
Juriste-Consultant Président, «Justice Sans Frontière»
Courriel : justice100f@gmail.com
ABDOUL MBAYE ET COMPAGNIE LANCENT LA COALITION SENEGAL KESSE
Les Législatives approchent... cinq organisations ont lancé une coalition dénommée «Sénégal Kessé/Pour une nouvelle ère démocratique au Sénégal». Il s’agit de Dr Mamadou Abibou Diagne, Abdoul Mbaye, Habibou Niang, Mor Tall et Ibrahima Thiam
Petit à petit, les coalitions se forment en vue de la bataille des Législatives anticipées. Abdoul Mbaye et quatre autres leaders ont lancé Sénégal Kessé/Pour une nouvelle ère démocratique au Sénégal. Une coalition qui souhaite «rassembler les forces vives du pays pour créer un véritable équilibre des pouvoirs».
Les Législatives approchent- on le saura après la dissolution de l’Assemblée- et les ambitions se signalent. Dans une déclaration parvenue à Bés Bi, cinq organisations ont lancé une coalition dénommée «Sénégal Kessé/Pour une nouvelle ère démocratique au Sénégal». Il s’agit de Dr Mamadou Abibou Diagne, Abdoul Mbaye, Habibou Niang, Mor Tall et Ibrahima Thiam. Ils disent œuvrer «pour un parlement fort, une justice indépendante et une presse libre et responsable, pour une démocratie sénégalaise respectée dans le monde». Partant de l'alternance démocratique du 24 mars 2024, ils considèrent qu’il faut «éveiller les consciences de nos concitoyens à ce que doit être la politique, à savoir un sacerdoce au service de son Pays et de son Peuple, et non un moyen d’organiser son accession aux honneurs et aux richesses publiques». Sénégal Kessé annonce déjà la couleur pour les élections prochaines. «L’Assemblée nationale doit devenir le véritable contre-pouvoir dont le Sénégal a tant besoin. En leur noble qualité de ‘’Honorables représentants du Peuple’’, les députés doivent jouer un rôle central dans l’accompagnement mais aussi le contrôle de l’Exécutif, garantissant ainsi une gouvernance transparente et impartiale au service des populations», estime le Conseil supérieur de cette coalition. Qui rappelle que «l’histoire récente nous rappelle que l’hyper-présidentialisation de notre régime politique a trop souvent conduit à une concentration excessive des pouvoirs entre les mains de l’Exécutif, et souvent d’un seul homme, au détriment de la démocratie et du bienêtre du Peuple. Les alternances ont fini par décevoir, trahissant les promesses électorales qui les avaient motivées.»
«Rassembler les forces vives pour créer un véritable équilibre des pouvoirs»
Parlant de leur coalition, les initiateurs se fonde sur trois piliers essentiels que sont : «L’intérêt du Sénégal et des Sénégalais avant tout : loin des calculs politiciens, notre engagement est de faire de l’intérêt général notre seule boussole, une opposition responsable et républicaine : nous refusons de sombrer dans l’opposition systématique et populiste. Notre mission est de veiller à la mise en œuvre d’une gouvernance au service de tous ainsi que l’élargissement de notre coalition : nous travaillons à rassembler les forces vives de notre pays pour créer un véritable équilibre des pouvoirs, seul moyen de renforcer la démocratie sénégalaise.»
LES VICTIMES DU LOTISSEMENT BAÏDI SEYE MONTENT AU CRENEAU
Le Collectif des victimes du lotissement Baïdi Sèye de Ndiarème Limamoulaye, composés de citoyens, attributaires «légitimes» de parcelles de terrain sur le littoral de Guédiawaye, se fait entendre
Bés Bi le Jour |
Mamadou Lamine FATY |
Publication 02/09/2024
Le Collectif des victimes du lotissement Baïdi Sèye de Ndiarème Limamoulaye, situé sur le littoral de Guédiawaye, tire la sonnette d’alarme. Face à une situation qui dure depuis des années, ces citoyens, attributaires «légitimes» de parcelles de terrain, ont décidé de porter leur cause sur la place publique, espérant ainsi attirer l’attention des autorités pour un règlement définitif de ce qu’ils considèrent comme une «bombe sociale» en gestation.
Un espoir nourri par les nouvelles autorités
Le Collectif des victimes du lotissement Baïdi Sèye de Ndiarème Limamoulaye, composés de citoyens, attributaires «légitimes» de parcelles de terrain sur le littoral de Guédiawaye, se fait entendre. «Depuis l’arrivée des nouvelles autorités, dont la promesse était de garantir justice et équité sociale, un vent d’espoir avait soufflé sur la communauté des victimes. Le leitmotiv ‘’Jub-Jubul-Jubanti’’ avait résonné comme un engagement solennel en faveur des populations marginalisées», a dit le président du collectif Cheikh Alioune Mbaye. Le collectif des victimes, né pour défendre les intérêts des bénéficiaires de parcelles sur cette bande de filaos déclassée, s’était donc constitué dans l’espoir de voir enfin leur situation régularisée.
Retour sur les faits
Tout a commencé avec la déclassification de la bande de filaos à Guédiawaye, suivie par l’affectation des terrains par le maire de l’époque, feu Mamadou Baïdi Sèye. Les délibérations, visées et approuvées par l’autorité administrative compétente, notamment le sous-préfet, avaient permis à de nombreux citoyens d’obtenir ces parcelles de terrain. Cependant, lorsqu’ils ont déposé des demandes de régularisation par voie de bail, ces bénéficiaires ont été omis des attributions de la direction des domaines nous dit Latsouk Faye dit Modou, vice président du collectif.
Face à cette omission inexplicable, le besoin de s’organiser en collectif pour défendre leurs droits s’est imposé. Ce collectif, aujourd’hui plus que jamais déterminé, est composé de près de 300 pères de famille, tous unis pour réclamer justice. Une «discrimination» flagrante Pour le président du collectif, la situation a pris une nouvelle tournure lorsque, malgré les instructions du Président Macky Sall, visant à trouver une solution urgente à ce problème, le directeur des domaines de l’époque, Mamadou M. Boye Diao, a procédé à un lotissement administratif du site, «écartant volontairement certains attributaires légitimes». Cette décision a été perçue par le collectif comme une «discrimination grave». «Des personnes n’ayant même pas de délibérations ont été privilégiées au détriment des détenteurs légitimes, exacerbant le sentiment d’injustice au sein du collectif», confie-t-on.
Une lutte pacifique mais déterminée
Refusant de céder à la violence, le collectif a mené de nombreuses démarches pacifiques auprès des autorités, insiste Modou Faye, vice-président du collectif. Ils ont sollicité la Primature, la Direction des Domaines, la Direction de l’Urbanisme, le ministère de l’Habitat, et même le Haut conseil du dialogue social. Toutes ces démarches ont abouti à une proposition de Mamadou Gueye, ancien directeur des domaines, qui avait suggéré d’affecter 20 hectares sur un pôle urbain au collectif. Cependant, cette proposition est restée lettre morte, plongeant les membres du collectif dans une attente interminable.
PRIERE POUR LE BURKINA
Après l’Angélus, dimanche 1er septembre 2024. le Pape François a partagé sa peine auprès des familles des victimes de l’attaque terroriste de Barsalogho, a rapporté Vatican News.
Se joignant aux élans de compassion exprimée depuis l’attaque terroriste qui a ciblé la localité de Barsalogho, samedi 24 août 2024, faisant des centaines de victimes et de blessés, le Pape a prié ce dimanche pour les populations burkinabè.
Après l’Angélus, dimanche 1er septembre 2024. le Pape François a partagé sa peine auprès des familles des victimes de l’attaque terroriste de Barsalogho, a rapporté Vatican News.
Il a exprimé sa « tristesse » suite à cet incident au cours duquel, selon lui, « des centaines de personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et de nombreuses autres blessées ».
« En condamnant ces attaques odieuses contre la vie humaine, j’exprime ma sympathie à toute la nation et mes sincères condoléances aux familles des victimes », a expliqué le Saint Père.
Le Pape a demandé que la Vierge Marie « aide le peuple bien-aimé du Burkina Faso à retrouver la paix et la sécurité ».
L’Eglise catholique avait appelé les fidèles croyants à une journée de deuil et de prière, mercredi 28 août 2024, en hommage aux victimes de l’attaque terroriste meurtrière de Barsalogho.
Dans une lettre pastorale datée du 27 août, Monseigneur Théophile Naré, évêque de Kaya, a expliqué que cet appel s’adresse à tous, indépendamment des appartenances religieuses, pour honorer la mémoire des victimes et implorer la paix.
Le samedi 24 août, la localité de Barsalogho a été la cible d’une attaque terroriste, faisant plusieurs victimes civiles et au sein de l’armée et des blessés.
Plusieurs pays ont exprimé leur solidarité au Burkina, réaffirmant leur soutien à ce pays sahélien dans la lutte contre le terrorisme.
NIANING EXIGE LA DESAFFECTATION DES 18 HA ET L’AUDIT DU FONCIER
Le litige foncier secoue Nianing, un village de la commune de Malicounda, département de Mbour. Le contentieux portant sur les 18ha 78a13ca a refait surface. Les populations du village ont déterré la hache de guerre après deux ans d'accalmie
La population du village de Nianing, regroupée au tour du mouvement «jog-jotna», demande au président de la République d’auditer le foncier de sa localité. En réunion publique à laquelle a participé le député Guy Marius Sagna, elle a réitéré son engagement à lutter pour la désaffectation des 18 ha puisque le projet n'a pas été réalisé.
Le litige foncier secoue Nianing, un village de la commune de Malicounda, département de Mbour. Le contentieux portant sur les 18ha 78a13ca a refait surface. Les populations du village ont déterré la hache de guerre après deux ans d'accalmie. D’ailleurs, Guy Marius Sagna et quelques activistes ont été agressés par des supposés partisans du maire, Maguette Sène alors qu’ils partaient prêter main aux populations. Selon Robert Ngor Ndiaye habitant de la localité, il ne reste plus que ces 18 ha pour la jeunesse du village. «Nous sommes entourés de titres fonciers, du domaine de Nianing, le club Aldiana constitué de 132ha, 100ha et 70ha. Aujourd'hui le village côtier n'a plus de plage. Donc nous demandons au maire de trouver les voies et moyens pour désaffecter ces terres. Il est inadmissible que le seul espace qui nous reste soit remis à des tiers. Les villageois ont besoin de cet espace pour abriter des infrastructures publiques», a pesté M. Ndiaye. Dans une attestation n°130/16, la commune de Malicounda a approuvé, le 30 septembre 2016, une délibération administrative au profit de l'entreprise Dienya SUARL qui a son siège dans le village mitoyenne de Warang. Seulement cette société reste inconnue des villageois.
Revenant sur la chronologie des démarches entreprises par les villageois qui se sont regroupés dans le mouvement Jog-jotna, Joseph Pascal Sène déclare qu'ils ont écrit des courriers au maire mais ce dernier n'a pas donné une suite favorable à leur demande. «Ces terres doivent être réservées aux générations futures. Actuellement dans le village, il n'y a plus d'espace. C'est pourquoi nous demandons au maire et l'équipe municipale de nous remettre nos terres», a dénoncé Joseph Pascal Sène membre du mouvement jog-jotna.
Et Rita Diaw de rappeler que ce combat avait valu à Guy Marius une agression. «Depuis des années, nous menons ce combat pour la restitution de nos terres. Il y a de cela trois ans, ce combat a causé l'agression physique de Guy Marius Sagna», a martelé la demoiselle.
Ces terres ont été attribuées à Philippe Schelfot de nationalité belge, qui est chef du service BS développement, pour y ériger un hôtel, des villas et des infrastructures publiques. Les engagements n'ont jamais été respectés, notamment le marché d’un coût de 270 millions et des infrastructures communales d’une valeur de 70 millions. Entre-temps, le toubab a été arrêté et mis en prison. Ce dernier soutenant être victime d’une arnaque a tenté même de se suicider.
LE DEPUTE GUY MARIUS SAGNA PROMET DE SAISIR LE GOUVERNEMENT POUR LA RESTITUTION DES 18 HA DE TERRES
Pour le député Guy Marius Sagna, si ce n'était pas la détermination des villageois, ces hectares allaient être perdus. «Le 5 mai 2021, nous avons écrit que nous de FRAPP, allions venir ici pour assister à la présentation du livre blanc qui traite les affaires foncières de la commune de Malicounda. Je félicite la jeunesse de Nianing qui n'a jamais baissé les bras. C'est une erreur d'élire quelqu'un et refuser de le surveiller. Ce qui se passe à Nianing est du banditisme foncier et de la délinquance foncière. Ce jour, nous étions 5 membres de FRAPP qu'on avait attaqués. Ces 18 ha ont une valeur de 11 milliards de nos francs. La délibération n'est plus valable. Depuis huit ans, rien n'a été fait, or, la loi parle de 2 ans. Donc si quelqu'un s'aventure à y ériger quelque chose sans l'aval de la population, que les habitants s'érigent en bouclier», a soutenu Guy Marius Sagna.
D'ailleurs, il promet de saisir le gouvernement pour la restitution des terres et pour un audit foncier dans tout le village. «En tant que député, je vais écrire au gouvernement pour qu'il puisse élucider la population, afin de mener une enquête et remettre les terres à la population. C'est inacceptable de remettre à quelqu'un une valeur de 11 milliards en contrepartie de 300 millions. C'est pour cette raison que le 3 juin 2021, nous avions déposé une plainte à la gendarmerie qui n'a pas levé le plus petit doigt. Je crois qu'il faut mettre en place une alliance pour la justice foncière. À Guéréo, c'est le même problème. Leurs terres ont été remises à l'hôpital Décaméron. Grâce à sa position géographique et son ouverture maritime, Mbour est devenue la ruée des affairistes, faisant de la zone un département de la délinquance foncière», a fait savoir le député.
GENESE DE L’AFFAIRE
Après le passage du député Guy Marius Sagna dans le village de Nianing, traitant le maire et son équipe de délinquants fonciers, le maire est sorti de son mutisme pour donner sa version des faits. Devant ses partisans qui se sont réunis à l'esplanade de l'hôtel de ville, il a expliqué la procédure que l'équipe municipale a entamée. Selon Maguette Sène, puisque les tenants du pouvoir sont les chefs du préfet, du procureur, ils devaient avant tout déposer une plainte auprès de la justice. D'ailleurs, révèlera-t-il, une plainte a été déposée au niveau de l'ofnac en 2022 mais après, l’enquête a été classée sans suite alors que la procédure ne souffre d'aucune irrégularité. «Je tiens à préciser qu'il n'y a aucun litige foncier concernant les 18ha de Nianing. Les populations savent que nous ne sommes pas impressionnés par le foncier ; et les espaces que nous utilisons, c'est pour abriter des infrastructures publiques. Il y a une période où les deux fleurons de l'économie du village étaient fermés à savoir hôtel Aldiana et domaine de Nianing. Ceci avait causé un véritable marasme dans la commune. J'ai vu l'espace sur lequel on avait installé un tableau avec l’enseigne des Eaux et forêts. Lors de mon premier voyage à Rwanda en compagnie du Président Macky Sall, je l’ai interpellé pour qu'il nous cède l'espace. Il m'a mis en rapport avec le ministre de l'Environnement d'alors Abdoulaye Bibi Baldé et ce dernier a saisi le directeur des Eaux et forêts, Beydi Ba et finalement un protocole d'accord a été trouvé», explique le maire de Malicounda. Dans le protocole, la mairie s'était engagée à céder un espace aux agents des Eaux et forêts dans le village de croisement Peul et un autre site pour compenser la surface perdue. Mais le site proposé ne convenait pas aux agents des Eaux et forêts, ce qui a bloqué la procédure.
LE MAIRE MAGUETTE SENE TEND LA MAIN AUX VILLAGEOIS POUR ENTAMER UNE PROCEDURE DE DESAFFECTATION DES 18 HA
Dans le protocole le promoteur devait construire un hôtel et des résidences et investir sur des infrastructures publiques au profit des populations. «Il devait aussi créer des bureaux sur une superficie de 292 M2 qui serviraient de studios et un amphithéâtre, la construction d'un village artisanal, des terrains des sport, une infrastructure communale d’un coût de 70 millions qui était destinée à l'état civil, une unité de transformation de produits locaux d’un coût de 50 millions, la construction d'un marché et d'autres ouvrages communaux d'un coup de 270 millions. Pour éviter que les terres ne soient remis au belge la mairie a obtenu des actions à hauteur de 10%. Et la commune ainsi que BS développement ont créé la société Dieyna Suarl pour éviter que l'une des parties ne puisse chercher un titre foncier. Ceci a été validé par les villageois lors d'une réunion qui a été tenue à bougainvilliers en présence des conseillers et du chef de village» précise le maire.
Mais au regard du blocage noté à cause du refus de la direction des Eaux et forêts de prendre le nouveau site depuis maintenant 8 ans, le maire tend la main aux villageois pour qu'une procédure de désaffectation soit entamée. «Je les appelle à venir et ensemble nous allons rencontrer les services des Eaux et forêts ainsi que le ministre de l'Environnement. Pourquoi Guy Marius Sagna n'a pas voulu nous rencontrer, nous faisons partie du peuple. Il aurait connu notre version et cela m'aurait évité des couacs. Nous sommes des élus au service des populations. Si les villageois sont disposés à trouver une solution, nous sommes là. Par contre, si ce sont des actes politiques, ce sera impossible…», a soutenu le maire Maguette Sène.
L’APR PRECONISE LA MISE EN PLACE D’UN LARGE FRONT UNI
Les partisans de Macky Sall estiment que cela permettra de rejeter avec force ce mode de gouvernance du nouveau régime qui bégaie tragiquement entre régression démocratique, mise en péril de la république et tentation totalitaire
Le Secrétariat exécutif national de l'Alliance pour la République (Apr) est plus que jamais déterminé à faire face au régime en place. Convaincus que le mode gouvernance du duo Diomaye-Sonko fragile la République, les partisans de Macky Sall appellent les démocrates et républicains à s’unir autour d’un large front pour faire face à cette régression démocratique.
Les démocrates et républicains de tout bord doivent constituer un large front uni. Tel est le souhait du secrétariat exécutif national de l'Alliance pour la République (Apr). Dans un communiqué parvenu à «L’As», les partisans de Macky Sall estiment que cela permettra de rejeter avec force ce mode de gouvernance du nouveau régime qui bégaie tragiquement entre régression démocratique, mise en péril de la république et tentation totalitaire. «Dans un tel contexte marqué par des menaces lourdes sur notre destin collectif, faire face au pouvoir en place, c’est défendre sans concession la république aujourd’hui fragilisée par ces manœuvres d’un autre âge», affirment les apéristes.
Évoquant par ailleurs le projet de réforme portant sur la dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil Économique Social et Environnemental (Cese), l’instance dirigeante de l’Apr se félicite de la posture des députés de Benno Bokk Yaakaar. « Le Sen apporte son soutien résolu aux députés du groupe BBY qui, face aux manœuvres grossières, ont pris leurs responsabilités en jouant leur rôle de garant de la crédibilité et du prestige de nos institutions républicaines. De la même manière et avec la même détermination, le SEN exprime sa solidarité agissante et sans faille aux membres du CESE et du HCCT qui poursuivent leur travail dans le respect du principe sacré de la continuité de l’État», soulignent camarades de Macky Sall.
LE SEN EN PHASE AVEC LES DEPUTES DE BBY SUR LE REJET DU PROJET DE LOIS…
Pour eux, ce projet de lois rejeté par la commission des lois de l’Assemblée nationale n’a d’autre objectif que de permettre au Premier ministre de se défiler devant l’obligation de présenter sa Déclaration de politique générale (Dpg) devant l’institution parlementaire, expression achevée de la représentation nationale. «Ils cherchent à jeter en pâture les députés qu’ils voudraient accuser de bloquer une pseudo rationalisation des ressources et trouver un argument de campagne pour pouvoir, sans idée, sans ambition et sans vision ni programme, tromper et manipuler les Sénégalais en vue de l’échéance électorale à venir», regrettent les partisans de Macky Sall.
Revenant par ailleurs sur la cérémonie du livre bilan des 12 ans du Président Macky Sall à la tête de l’Etat du Sénégal, le Sen estime que celle-ci prouve l’engagement et la détermination, marquée par une exceptionnelle mobilisation des jeunes, femmes responsables de Bby. «La cérémonie a été l’occasion de tracer à grands traits et avec éclat les contours de l’action élogieuse de l’homme d’État de dimension exceptionnelle, le Président Macky Sall durant ses deux mandats. C’est avec fierté et satisfaction que le Sen rend hommage à son leader pour sa grande œuvre au bénéfice des Sénégalais, adresse ses chaleureuses félicitations à tous les responsables de BBY, de l’APR, à tous les responsables de partis et à toutes les coalitions qui ont rehaussé de leur présence ce moment historique dans la vie de BBY et de l’APR», se réjouissent les partisans de Macky Sall. Ainsi le Sen exhorte tous les militants et responsables du parti à engager l’amplification et l’élargissement du partage du livre-bilan, par des séances d’animation politique à tous les échelons du territoire national et de la Diaspora.
Par Diagne Fodé Roland
QUESTION NATIONALE PANAFRICAINE : LE CAS DE LA MAURITANIE
Les impérialistes n’ont jamais cessé d’instrumentaliser les contradictions réelles mais secondaires entre panarabisme, voire panislamisme et panafricanisme et/ou panurgisme pour diviser et régner sur tous.
Le racisme subi par les candidats d’Afrique noire à l’émigration vers l’Europe forteresse raciste dans les pays du Maghreb, l’éclatement du Soudan en deux États, les tensions aux frontières nord et nord-ouest du Mali depuis la libération de Kidal et le racisme d’État en Mauritanie sont à analyser dans le contexte de l’actuelle seconde phase de libération nationale en Afrique du point de vue des processus internes aux États multinationaux et de la solidarité panafricaine.
Les impérialistes n’ont jamais cessé d’instrumentaliser les contradictions réelles mais secondaires entre panarabisme, voire panislamisme et panafricanisme et/ou panégrisme pour diviser et régner sur tous. Ainsi face à la montée des critiques et exigences des réparations contre les crimes contre l’humanité que sont la traite des noirs, l’esclavage transatlantique du capitalisme impérialiste françafricain, eurafricain et usafricain, voilà que pullulent et sont médiatisés des ouvrages, des études académiques sur « la traite et l’esclavage transsaharien ».
Les années 79/80 avaient vu pulluler et médiatiser les « Moudjahids Afghans » contre le Communisme soviétique puis l’apologie du « tourisme du désert » avec le « Paris-Dakar » et les enturbannés « hommes bleus de désert » avant le revirement à 180 degrés vers la « lutte contre le terrorisme » en application des théories « du choc, des guerres des religions, des cultures, des civilisations » dans un contexte d’application mondialisée de la pensée unique libérale résumée par la formule « there is no alternativ ».
Comment éviter dans cette seconde phase de libération les pièges diviseurs de l’impérialisme et régler les contradictions réelles mais secondaires au sein du front de libération nationale, panafricain et internationaliste des luttes des peuples d’Afrique ?
Comme l’explique les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), « c’est en novembre 1946 que commence la construction politique… Les Mauritaniens sont appelés à voter pour élire leurs représentants : un député à l’Assemblée nationale française, un sénateur et un conseiller au Grand Conseil de l’Union de l’Afrique de l’Ouest. Ces élections symbolisaient le début d’une individualisation politique et territoriale par rapport au Sénégal » (Site des FLAM). En effet, « En 1945, l’annonce des prochaines élections avait suscité des hostilités entre Maures et Noirs. Les documents d’archives (Sous – série 2 G 45 : 134, Archives Nationales du Sénégal) indiquent cette unanimité chez les Maures que « le représentant de la Mauritanie ne saurait être un Noir »; et qu’ils commençaient à manifester une volonté de renouer avec le monde Arabe, évoquant un « éveil de la race Maure …… et le désir d’être rattachés de fait au Maroc ». Les Noirs de la vallée du Fleuve Sénégal et du Hodh, qui se sentaient très attachés à leurs frères de sang du Sénégal et du Soudan (actuel Mali), estimaient que « seule une candidature européenne pourrait partager les voix en Mauritanie » (idem).
La Mauritanie est donc une création coloniale française pour éviter « un grand Makhzen marocain » qui s’étendrait jusqu’à la frontière avec la colonie du Sénégal. Création coloniale d’un État tampon soutenue par l’élite politique néocoloniale sénégalaise attestée par le fait que « Horma Ould Babana, interprète, engagé en politique en 1944 en adhérant au Bloc Africain de Lamine Guèye et L.S. Senghor. Ce parti, affilié à la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO)... A l’occasion de la campagne électorale d’août 1946, Lamine Guèye et Senghor parcoururent toute la vallée, et partout ils présentèrent Horma comme un chérif, un descendant du Prophète à qui devrait revenir de fait la députation d’un territoire dont les habitants sont des musulmans » (idem).
C’est ainsi qu’en 1960 naissait l’État Mauritanien rassemblant trois grandes nationalités : au nord les Maures Beydanes, les Haratines des noirs esclaves des Maures arabo-berbères et au sud les Puulars, les Soninkés, les Wolofs et les Mandés. Ainsi « Le 28 novembre 1960, notre pays accède à l’indépendance nationale avec d’importantes réserves de cuivre et de fer surtout. Le minerai de fer de Fort – Gouraud (Zouerate) était estimé à 100 millions de tonnes d’un minerai titrant de 63 à 67% de fer, exploité par la société Française des Mines de Fer de Mauritanie (MIFERMA) dont l’État Français était actionnaire principal depuis juin 1952. Quant au cuivre d’Akjoujt, il est exploité par la Société Française des Mines de cuivre d’Akjoujt (MICUMA) depuis 1953 » (idem).
Cet État néocolonial s’est très vite érigé en État Beydane oppresseur des autres nationalités mauritaniennes par le maintien du statut d’esclaves des Haratines noirs et par l’arabisation forcée imposée aux noirs du sud.
Consécutive à l’intégration renforcée de la néo-colonie mauritanienne dans la « mondialisation libérale » par le biais des recettes libérales du FMI et de la Banque mondiale est lancée la « réforme foncière » de 1983 dont les FLAM disent : « Après avoir accaparé le pouvoir politique (voir Manifeste du négro-mauritanien opprimé) et étendu sa domination sur le plan culturel (arabisation presque totale du pays au mépris de l’identité culturelle des Négro-africains), il ne lui restait plus, compte tenu des perspectives alléchantes de l’après barrage, qu’à exproprier les paysans noirs de la vallée de leurs terres. C’est à cette fin qu’à été édictée l’ordonnance 83 127 du 5 juin 1983 » (idem). En effet, « Derrière ces motivations apparemment pertinentes, se cache un objectif, déjà appréhendé par le Manifeste du Négro-mauritanien Opprimé d’avril 1986 : – Procurer aux hommes d’affaires Beydanes du Système une nouvelle source d’enrichissement, confortant ainsi leur emprise sur tous les secteurs de la vie économique et, corrélativement, empêcher l’émergence d’une bourgeoisie agraire noire dont la puissance financière aurait remis en cause la suprématie politique des maures blancs. – Susciter des contradictions au sein de la communauté noire du pays en orientant les revendications économiques et sociales des Harmonies, par ailleurs légitimes, vers les terres du waalo. Ce dernier objectif a d’ailleurs été provisoirement atteint par la déportation au Sénégal et au Mali de villages entiers de la vallée et le remplacement, sur ces mêmes villages, des paysans Haal-pulaar, Soninké et Wolof par des Haratines » (idem).
Cette réforme foncière a été engendrée par les besoins de la bourgeoisie bureaucratique Beydane de se convertir en propriétaires terriens le long du fleuve Sénégal utilisant comme main d’œuvre taillable et corvéable à merci des Haratines Maures noirs sous prétexte de la « mise en valeur individualisée de terres mortes, vacantes, etc du waalo (terres de décrues) ou du jeeri (hautes terres éloignées) ». L’appropriation étatique du foncier est ainsi un moyen d’expropriation et de redistribution raciste des terres agricoles du sud.
L’oppression raciste de l’État Beydane a été aussi combattue par les Haratines organisés dans un mouvement anti-esclavagiste dénommé El Hor (Liberté) qui, à l’occasion de ses 40 ans, déclarait : « Oui, il y a plus de quarante ans que les pères fondateurs de la lutte inlassable et juste contre le plus vil et le plus abject des maux qu’ait connu l’humanité toute entière ont mis sur pied EL HOR, ce cadre pacifique mais ferme et courageux... De la fameuse loi dite loi Haidalla, avec ses défauts et ses insuffisances, cette première reconnaissance officielle et sans ambages de la pratique de l’esclavage, ... pour arriver à la célèbre et courageuse loi discriminant et pénalisant l’esclavage en 2007 et puis celle de 2015 complétant cette dernière et caractérisant davantage le délit et le portant au degré de crime contre l’humanité, des progrès ont été réalisés, comme la création de département au sommet de la pyramide étatique, des institutions publiques et judiciaires auxquelles il a été confié le traitement de ce mal…
Quand au XXIème siècle encore, on se garde d’appeler le chat par son nom pour se donner bonne conscience, en tournant le dos à ses engagements envers ses partenaires, militants des droits de l’homme nationaux et envers la communauté internationale, il nous est permis de douter de la sincérité de nos dirigeants à s’adonner à une réelle lutte contre le phénomène. Les lois élaborées, la feuille de route largement diffusée puis corrigée et adoptée, la volonté politique affichée et criée sur tous les toits, si tout cela se résume à de la poudre aux yeux, l’avenir de la Mauritanie ne peut qu’être sombre et précaire…
Nous militants d’EL HOR, auteurs de cette déclaration, exprimons à l’occasion de cette auguste et mémorable journée :
- notre regret par rapport à certaines attitudes négationnistes, réactionnaires et réfractaires à toutes actions visant à faire avancer notre pays dans la solution du phénomène anachronique de l’esclavage et autres maux sociaux gangrenant notre tissu social d’où qu’elles viennent ;
- notre rejet énergique de l’hypocrisie érigée en méthodes et moyens d’anéantir toutes tentatives internes ou externes d’éradiquer cette tare d’un autre temps ;
- notre peur de voir la lutte pacifique que nous avions toujours menée supplantée par une autre aux contours et contenus imprévisibles du fait de la gestion très en-deçà et parfois en contradiction parfaite avec nos attentes et celles de toutes les victimes et défenseurs des droits de l’homme ;
- notre volonté sans faille de collaborer avec toutes les volontés soucieuses d’œuvrer en vue de dépasser de façon juste, constructive et patriotique cette tare dans les faits, gestes, paroles et mentalités.
Que vive EL HOR et ses vaillants militants et militantes ! Que vive la Mauritanie, comme pays de droit, démocratique, unie et indivisible dans la paix, la prospérité, la concorde, la complémentarité et la compréhension bénéfiques entre ses diverses et riches composantes ! Qui sème le vent ne récolte que la tempête mais qui sème le bien ne récolte que l’amour ! » (Déclaration d’El Hor, 5 mars 2019).
De la période coloniale à l’actuelle période néocoloniale, le peuple Mauritanien a lutté pour l’indépendance puis pour l’égalité des droits entre toutes les nationalités qui composent ce pays né, comme les autres États, de la double balkanisation de l’Afrique : le partage de Berlin de 1884/85 et la « loi cadre » de 1956 qui a porté un coup diviseur décisif au projet initial d’indépendance dans l’unité de l’ex-AOF du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) puis du Parti Africain de l’Indépendance (PAI).
La Mauritanie tout comme le Soudan sont des pays trait d’union entre les deux Afriques du nord et du sud. Il en est de même du Tchad, du Mali et du Niger.
La question nationale est au fond une question agraire, donc une question paysanne (au sens de la campagne, de la ruralité) qui pose la question fondamentale de l’égalité citoyenne entre toutes les nationalités des États multinationaux.
En Mauritanie, c’est l’unité des nationalités opprimées Haratines, Pulaars, Soninkés, Wolofs, Mandés soutenue par les démocrates Beydanes qui est la clef pour ouvrir la porte d’une Mauritanie dé-esclavagisée et dé-racisée et d’un panafricanisme fondé sur l’union libre des peuples libres du nord au sud et de l’est à l’ouest de notre cher continent berceau de l’humanité.
31/08/24