La dernière fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin, en février prochain, devrait se tenir à Kigali, au Rwanda. Si l’information n’a pas encore été confirmée officiellement par la Fiba-Afrique, le pays des Milles Collines aurait donné son accord pour accueillir les matchs du Groupe C.
La prochaine et dernière fenêtre des éliminatoires du Group C de l’Afrobasket masculin 2025 devrait se tenir à Kigali, au Rwanda. En effet, Le Quotidien a appris de sources proches de la Fiba-Afrique que c’est le pays des Milles Collines qui a le plus de chance d’abriter la compétition. Et cela, après la fenêtre de novembre dernier tenue à la Dakar Arena de Diamniadio. Les qualifications auront lieu dans la période du 17 au 25 février 2025.
Leader du Groupe C avec trois victoires en autant de sorties pendant cette fenêtre, les Lions sont presque assurés de se qualifier pour la phase finale qui aura lieu en Angola, du 12 au 24 août 2025. Le Cameroun (5 pts) occupe la deuxième place devant le Rwanda (4 pts) et le Gabon (3 pts).
L’incertitude du coach Desagana Diop
Une dernière fenêtre qui devrait être marquée par l’absence du coach des Lions, Desagana Diop. Une absence qui ne sera nullement liée aux problèmes d’hébergement, de retard de billets d’avion qu’il avait dénoncés lors du dernier rassemblement de la sélection. Coach des Westchester Knicks en G-League et qui vient de réaliser le back-to-back avec son club, l’ancien pivot des Lions ne pourrait pas être disponible pendant cette période et devrait être retenu par son club.
«Quand j’étais joueur, il y avait toujours ces problèmes de primes, de transport, entre autres. Il y a des joueurs qui ont reçu leurs billets tardivement, ce n’est pas normal. Certains ont passé des heures dehors, parce qu’on n’a pas payé l’hôtel. Ils sont restés de 12 h à 15 h en attendant qu’on règle le problème… On n’est pas une équipe de quartier. On ne peut plus continuer avec ces légèretés. Je ne voulais pas parler de ça avant la compétition. Si les choses ne changent pas, je ne vais plus coacher l’équipe», avait averti le coach des Lions
En attendant, il faut espérer que le ministère et la Fédération aient pu tirer les enseignements d’un tel coup de gueule et préparer de la meilleure des manières, la dernière fenêtre des qualifications. D’ailleurs, concernant la prochaine liste, elle ne devrait pas connaître un gros changement. Le staff technique devrait faire confiance au même groupe qui était là en novembre, avec comme capitaine, Youssoupha Ndoye. Certains évoluant en Euroleague devraient pouvoir bénéficier d’une libération de leurs clubs durant cette fenêtre des éliminatoires. Autrement dit, la balle est entre les mains de la tutelle et de l’instance fédérale.
UN PROCESSUS, 100 QUESTIONS
Depuis quelques jours, l’enveloppe de 5 milliards F Cfa, destinée à indemniser les ex-détenus politiques et autres victimes allant de la période du 1er février 2021 au 25 février 2024, provoque une controverse
Depuis quelques jours, l’enveloppe de 5 milliards F Cfa, destinée à indemniser les ex-détenus politiques et autres victimes allant de la période du 1er février 2021 au 25 février 2024, provoque une controverse. L’arrêté ministériel, qui fixe les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité technique, suscite des questions, notamment sur l’identification des personnes, surtout avec l’annonce de l’abrogation de la loi d’amnistie. Le décaissement des premiers montants crée déjà des polémiques même dans les rangs de Pastef.
Mollah Morgan a retrouvé ses amours de jeunesse : le clash. Alors que le débat sur les indemnisations des victimes pré-électorales de 2021-2024 enfle, l’insaisissable rappeur et impénitent hâbleur dans les réseaux sociaux en a rajouté une couche pour dénoncer le système de répartition de cette enveloppe financière, qui est en train de créer un gros malaise. «C’est le premier scandale du régime Diomaye», assène-t-il sans ciller. Pour l’instant, 108 millions F Cfa ont été décaissés par le ministère des Finances et du budget sur une enveloppe générale de 5 milliards F Cfa issus de la Loi de finances rectificative. Face à la polémique, qui gronde même dans les rangs de Pastef, le gouvernement a été contraint de publier un communiqué pour essayer d’éteindre l’incendie. Mais, le feu couve et les interrogations s’enchaînent, notamment chez les organisations de défense des droits de l’Homme, à l’image d’Amnesty et du Forum civil.
C’est l’Arrêté ministériel n°017450 du 30 juillet 2024 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité chargé de proposer une assistance aux ex-détenus et autres victimes de la période pré-électorale, logé au ministère de la Famille et des solidarités, qui gère cette question extrêmement sensible. Il est chargé de «définir les conditions et critères d’identification des ex-détenus et autres victimes bénéficiaires de l’assistance, dresser la liste définitive des ex-détenus et autres victimes… ». In extenso, les missions du comité sont les suivantes : proposer une assistance multisectorielle aux ex-détenus et autres victimes (…) et d’en assurer le suivi. A ce titre, il est notamment chargé de statuer sur les bases juridiques et administratives de l’assistance à fournir ; de définir les conditions et critères d’identification des ex-détenus et autres victimes bénéficiaires de l’assistance ; de dresser la liste définitive des ex-détenus et autres victimes ; d’établir une base de données des personnes concernées et leurs profils ; d’identifier les besoins généraux et spécifiques des ex-détenus et autres victimes ; de proposer des actions urgentes à entreprendre ; d’identifier et de proposer des mécanismes sectoriels de soutien et d’accompagnement ; de proposer des mécanismes de mobilisation rapide des ressources financières destinées à la mise en œuvre de l’assistance par les structures concernées ; de proposer un plan de mobilisation sociale et de communication ayant pour objet de susciter un élan de réconciliation nationale, de pardon et de solidarité ; de définir un plan de mise en œuvre des actions identifiées ; de proposer un dispositif de suivi-évaluation des activités.
Quid de l’abrogation de la loi d’amnistie ?
Ce long paragraphe, contenu dans le document en question, devrait démontrer l’immensité de la tâche et pousse un membre d’une structure des droits de l’Homme à s’interroger : «Comment va-t-on identifier toutes ces gens-là ? C’est l’Administration pénitentiaire qui va donner les levées d’écrou ? Où vont-ils s’appuyer sur les ordonnances des juges d’instruction ou les réquisitions des procureurs pour identifier toutes ces gens-là ?» En tout cas, l’Etat a opté pour un processus qui ne serait pas «inclusif». Alors que dans l’arrêté, il est annoncé que la Société civile a droit à deux représentants. Aujourd’hui, il y a une nouvelle doctrine politique qui devrait remettre en cause cette mesure politique : l’abrogation annoncée de la loi d’amnistie. Car, les détenus politiques ont été sortis des prisons à la suite de cette mesure politico-judiciaire remise en cause publiquement par le Premier ministre lors de sa Déclaration politique générale à l’Assemblée nationale. «On a dit qu’on l’a fait pour nous. Pastef n’en veut plus», avait assuré Sonko devant les députés le 27 décembre dernier. Cela ne devrait-il pas gelé le process ? «Oui normalement ! Parce que le procédure peut être biaisée», ajoute un autre membre de la Société civile.
La Primature et plusieurs départements ministériels représentés
Depuis le 30 juillet, le Comité technique se planche sur la question devenue un enjeu politique pour le régime Diomaye Sonko. Comprenant trois groupes de travail, il se réunit une fois par mois et autant de fois que de besoin, sur convocation du Président. Dans les détails, il y a celui chargé de la définition des bases juridiques et administratives de l’assistance ainsi que du ciblage et de l’identification des ex-détenus et autres victimes. Il y a le groupe dont la mission est d’identifier les besoins des ex-détenus politiques bénéficiaires et les mécanismes sectoriels d’accompagnement et enfin celui dont le rôle est de gérer le plan de mobilisation sociale et de communication ainsi que d’un planning de suivi et des actions définies. «Les groupes de travail peuvent faire appel à toute personne ou structure dont les compétences s’avèrent nécessaires. Selon toujours l’arrêté, les comptes rendus, signés par le Président et le secrétaire de séance, sont adressés au Premier ministre et à tout ministre ou responsable impliqué dans la mise en œuvre des actions définies par le Comité dont le fonctionnement est pris en charge par le budget du ministère des Solidarités. Il faut savoir que le Comité, dirigé par le Secrétaire général du ministère des Solidarités, avec comme Vice-président le représentant du ministère de la Justice, est composé de plus de 35 membres comme, entre autres, des représentants du Premier ministre, des ministères des Affaires étrangères, des Forces armées, de la Justice, de l’Intérieur, de l’Economie, des Finances, de la Der, du Fonds de solidarité nationale, de l’Observatoire national des lieux de privation des libertés, des pupilles de la Nation, de détenus ou autres victimes et de la Société civile
LES UNIVERSITES ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DE LA PRESSE
Les quotidiens de ce vendredi traitent de sujets se rapportant entre autres au fonctionnement des universités sénégalaises, aux pertes causées par les inondations dans la partie nord du pays et au retrait annoncée de la circulation des ASP
Les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) traitent de sujets se rapportant entre autres au fonctionnement des universités sénégalaises, aux pertes causées par les inondations dans la partie nord du pays et au retrait annoncée de la circulation des Agents d’assistance à la sécurité de proximité (ASP).
A l’université Assane Seck de Ziguinchor ‘’les étudiants reprennent le chemin des amphis lundi’’, indique Le Soleil. Le journal relève que ‘’c’est la fin d’un épisode malheureux qui a rendu célèbre l’UASZ vers la fin de l’année 2024’’.
‘’Les étudiants qui, le 22 novembre ont, décrété une grève illimitée pour exiger entre autres, l’achèvement des chantiers dont les travaux avaient démarré en 2015 sont revenus à de meilleurs sentiments. Ils ont mis fin à leur mouvement d’humeur. (…) La coordination des étudiants de l’UASZ appelle ainsi tous les étudiants à rejoindre les amphithéâtres, le lundi 6 janvier 2025’’, écrit le quotidien national.
‘’Les étudiants de l’UASZ reprennent les cours mais rejettent la session unique’’, tempère Sud Quotidien. »Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor actent leur retour dans les amphithéâtres pour le 6 janvier prochain mais rejettent fermement l’imposition de la session unique. Entre autres sur certains points de revendications et engagements des autorités étatiques, les étudiants expriment leur satisfaction tout en se disant vigilants’’, souligne la publication
Pour sa part, le quotidien L’AS s’intéresse aux concertations en vue sur l’enseignement supérieur en faisant savoir que les acteurs de l’enseignement supérieur vont vers des concertations.
»L’annonce a été faite par le chef de l’Etat, lors de son adresse de fin d’année à la Nation. En attendant, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) attire l’attention des autorités sur plusieurs préoccupations liées entre autres à l’augmentation des subventions allouées aux établissements, la dépolitisation de l’espace universitaire, l’inclusion des modules d’entrepreneuriat, la révision des règles de gouvernance dans l’université’’, rapporte la publication.
Le Quotidien met en exergue l’élection à la Faculté de médecine de l’UCAD, en annonçant que ‘’ le Pr Massamba Diouf se retire de la course’’. ‘’Ayant été en ballotage avec Pr Fatou Samba Ndiaye pour le poste de 1er assesseur, le Pr Agrégé en santé a pris la décision chevaleresque de retirer sa candidature sans même attendre une décision de ses pairs’’, informe le journal.
Source A s’intéresse dans sa parution du jour aux dégâts liés aux inondations dans la zone nord et nord-est du pays. Le journal rapporte que le rapport de la Direction de la prévision et des études économiques constate que du fait de ces inondations ‘’globalement les pertes sont estimées à 38 milliards de francs CFA dans le secteur agricole, 856 millions dans le secteur de l’élevage et 1,2 milliard dans les infrastructures’’.
EnQuête ouvre une fenêtre sur la mesure de retrait de la circulation des Agents de sécurité de proximité (ASP) prise par la Direction de la sécurité publique de la police nationale. “La police retire les ASP mise à sa disposition de la circulation, la gendarmerie conserve les siens, note le journal qui met en une : ‘’retrait des ASP : discordance dans la circulation’’.
MASSAMBA DIOUF SE RETIRE DE L’ÉLECTION DE L’ASSESSEUR DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
Il n’a même pas voulu attendre les éventuelles conclusions de la mission du comité ad hoc de médiation qui venait d’être mis en place afin de trouver une issue heureuse à l’impasse à laquelle le vote du samedi dernier venait d’aboutir
Ayant été en ballotage avec Fatou Samba Ndiaye pour le poste de 1er Assesseur, l'Agrégé en Santé publique a pris la décision chevaleresque de retirer sa candidature sans même attendre une décision de ses pairs
L’élection de l’Assesseur de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie dont le journal Le Quotidien avait fait état des péripéties dans son édition du 31 décembre et 1er janvier, a fini par connaître un épilogue des plus inattendus. Massamba Diouf, l’un des candidats en lice, a fini par retirer sa candidature et l’a fait connaître hier. Il n’a même pas voulu attendre les éventuelles conclusions de la mission du comité ad hoc de médiation qui venait d’être mis en place afin de trouver une issue heureuse à l’impasse à laquelle le vote du samedi dernier venait d’aboutir.
Diouf a déclaré au journal Le Quotidien que compte tenu «de tout ce que cette institution a fait pour moi, et de tout ce que j’y ai accompli, je ne pense pas qu’il soit bien que je contribue à y installer une crise». Sachant que le comité ad hoc voudrait convaincre l’un des candidats à se retirer, il n’avait pas besoin d’attendre leur médiation. Il l’a d’ailleurs dit dans sa lettre adressée à ses collègues et au personnel de la Faculté : «Considérant que
- la délibération de l’Assemblée de Faculté de ce 2 janvier est en faveur d’une solution concertée ;
- mon intention d’accompagner le Doyen et son équipe y compris les départements, dans la mise en œuvre des projets qui attendent, demeure ;
- ma volonté de servir notre faculté est toujours intacte ;
- la mission de l’Assesseur est plus un sacerdoce qu’une sinécure ;
- l’unité et la cohésion au sein de la Fmpo sont au-dessus de nos candidatures intuitu personae, j’ai décidé, en toute souveraineté, sans pression aucune, et avant que la commission ad hoc ne rencontre les parties, de me retirer de cette élection du 1er Assesseur au profit de l’unité et j’apporterai mon soutien à l’équipe qui sera en place.»
Nonobstant ces considérations, Diouf estime toutefois être dans son bon droit, pour avoir voulu conduire sa candidature sur la base des textes régissant la Faculté, ce qu’il a rappelé aux membres de la Fac : «Vous avez une claire conscience qu’une institution aussi prestigieuse que la nôtre ne peut se gouverner qu’en s’appuyant sur des textes réglementaires qui transcendent nos ego. La tradition ne pouvant faire loi lorsqu’un texte existe.»
Cette phrase est sans doute à l’intention des partisans de son adversaire, qui ont mis en avant la tradition parfois appliquée lors de certains scrutins.
Par Serigne Saliou DIAGNE
SOULEYMANE BACHIR DIAGNE EST À CÉLÉBRER
Que cherche-t-on à reprocher au professeur Souleymane Bachir Diagne ? On cherche à reprocher au professeur Diagne de ne pas avoir eu une voix audible au moment où le Sénégal combattait pour « sauvegarder sa démocratie »
Le Sénégal est ce pays assez spécial où même pendant le temps des fêtes, des esprits fertiles trouveront le soin de créer une polémique inutile, frisant l’indécence. Cette fois-ci, la polémique a voulu emporter le professeur et philosophe émérite Souleymane Bachir Diagne. Comme dans tout vulgaire agenda pour s’en prendre à des idoles, les éclaireurs auront été un peu partout sur les réseaux sociaux avec leur caisse de résonance pour s’indigner des interventions «récurrentes» du savant sénégalais sur la chaîne publique Rts1. Nos censeurs modernes ne veulent pas voir d’esprits libres sur les médias d’Etat et pensent qu’il faudrait sanctionner tout intellectuel, tout cadre, toute personnalité qui n’aurait pas pris position pour leur cause au moment où il croisait le fer avec l’Etat. Ils incarnent aujourd’hui l’Etat et devraient aviser leur soutien qu’il y a une tradition démocratique et une dynamique d’esprits libres que rien ne saurait briser dans ce Sénégal.
Que cherche-t-on à reprocher au professeur Souleymane Bachir Diagne ? On cherche à reprocher au professeur Diagne de ne pas avoir eu une voix audible au moment où le Sénégal combattait pour «sauvegarder sa démocratie». Les raccourcis bateau d’une lutte démocratique aux contours oiseux et aux promoteurs assez fourbes seront à discuter dans d’autres occasions. Mais, ce pays ne manquera pas d’exceller dans sa logique de détruire tout ce qui est plus grand que soi. Nul ne peut être prophète sur cette terre aux yeux de nos compatriotes, face à l’immensité d’un talent intellectuel, des qualités morales et académiques d’un autre monde, on préfère un nivellement par le bas. Cela aurait pu faire mal, mais quand on creuse pour peu sur les parcours et les accomplissements de souffleurs de braise, on se rend compte d’une vacuité qui ne se compense que par du vacarme bruyant et l’insulte à la bouche. Si on veut interdire à des intellectuels comme Souleymane Bachir Diagne de parler sur des plateaux sénégalais parce qu’il dépasse toute considération partisane et se fait violence de se prononcer quand tout peut mener au chaos, on est parti pour être dans un pays où aucune idée courageuse, aucune lumière universelle et aucune voix lucide ne pourra s’affirmer.
On a du mal à célébrer nos héros, j’ai eu à le dire et le redire plusieurs fois dans ces colonnes. Face aux tentatives de jeter l’opprobre sur le professeur Souleymane Bachir Diagne, je préfère lire à ses contempteurs les lignes suivantes de France Culture pour présenter en mars 2023 une série d’entretiens en cinq épisodes dans la collection A Voix Nue (toujours accessible en ligne) intitulée : «Souleymane Bachir Diagne : l’humanisme réinventé.» Le texte introductif disait ce qui suit : «Souleymane Bachir Diagne est une grande voix de la philosophie aujourd’hui et l’un des intellectuels les plus éminents de notre temps. Un homme qui tente de développer une pensée tournée vers un humanisme partagé. Une pensée sur trois continents : il est né à Saint-Louis du Sénégal en 1955 et a enseigné pendant vingt ans à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, mais il a fait ses études à Paris au lycée Louis-LeGrand avant d’intégrer l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, et depuis le début des années 2000, il est un professeur réputé aux Etats-Unis, d’abord à la Northwestern University de Chicago puis à l’université de Columbia à New York où il enseigne dans le Département de français et de philosophie, et où il dirige l’Institut d’études africaines. A côté de ce triple ancrage géographique, il faut signaler son appétence pour les langues, il en connait quelque chose comme sept, ce qui lui donne un avantage certain pour élaborer une philosophie de la traduction, véritable fil rouge de son parcours intellectuel.» Une présentation ne saurait être plus humblement vraie et élogieuse, d’autant plus que tout ce qui y est dit est palpable. C’est un Sénégalais d’exception qu’on a en la personne de Souleymane Bachir Diagne, on ne pourrait comprendre comment certains voudraient refuser à une telle voix de se faire entendre dans son pays natal, après avoir autant donné pour la formation des jeunes et pour le développement du savoir académique.
Notre pays traverse une ère d’acculturation où on pourrait penser qu’il est de tendance de prêcher la médiocrité intellectuelle et académique, au point de penser que l’intelligence, la culture, la réflexion et l’analyse lucide seraient des contre-valeurs. On aura lu dans cette polémique que le Sénégal n’a pas besoin de penseurs ni de philosophes, mais de travail. Le saut dans l’abîme peut être effrayant et effarant ! On est bien loin du Sénégal des années 1970 où un Président du nom de Léopold Sédar Senghor faisait lire à la radio et à la télévision nationales une lettre et un télégramme que son camarade de khâgne, le professeur Jean Bousquet, alors directeur de l’Ecole normale supérieure (Ens), lui avait envoyés pour l’informer qu’un jeune sénégalais du nom de Souleymane Bachir Diagne était devenu normalien. Le temps peut vraiment corrompre toute l’âme d’un pays !
Les 14 et 15 juillet 2024, un colloque était tenu à l’Ecole normale supérieure (Ens) à l’initiative des chercheurs David Chaillou, Alain Policar et Perrine Simon-Nahum, le directeur du département de philosophie de l’Ens. Ce colloque visait à mesurer «l’importance de la pensée de Souleymane Bachir Diagne dans son unité, sa question principale et essentielle aujourd’- hui, mais aussi son parcours et sa diversité». Toute la trajectoire du penseur sénégalais était étudiée et passée en revue, de l’Université de Dakar à Columbia University en passant par l’Ens, le Collège de France ou encore Northwestern University. Son apport dans la philosophie africaine, la pensée religieuse, la traduction et la promotion d’un universalisme était exposé à un parterre de chercheurs et non des moindres. Quand on voit tous ces hommages académiques, on peut se dire qu’il y a tout un travail à faire pour faire mieux connaître les fils et filles de ce pays qui excellent dans bien des domaines. Pour Souleymane Bachir Diagne, son œuvre doit être mieux connue et plus largement diffusée à nos compatriotes, une telle logique empêcherait à coup sûr certains amalgames. Face au torrent d’incongruités qui ont pu être dites sur le professeur Diagne, ma prière du Nouvel An serait d’inviter bien des jeunes de ma génération et certains de mes aînés d’aller lire Le fagot de ma mémoire de cet enfant de Saint-Louis qui aura grandi à Ziguinchor, avant de mûrir dans les rues de Dakar. C’est un témoignage d’humanité, un livret d’abnégation et une anthologie d’un vécu d’un Sénégalais à la conquête du monde à sa façon. Au professeur Diagne, merci de porter si haut l’étendard sénégalais dans les mondes académique, culturel, philosophique et religieux. Cette chronique ne peut faire justice à toute l’étendue de son œuvre.
LES REFORMES DU SYSTEME EDUCATIF DEVRAIENT « ADRESSER » LES CURRICULA, LE PILOTAGE ET LA GOUVERNANCE
Les réformes annoncées par le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans sa Déclaration de politique générale, devraient « adresser » les curricula, le pilotage et la gouvernance du secteur dans une approche holistique, articulée et décloisonnée
Les réformes annoncées par le Premier ministre, Ousmane Sonko, dans sa Déclaration de politique générale, devraient « adresser » les curricula, le pilotage et la gouvernance du secteur dans une approche holistique, articulée et décloisonnée, affirme le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).
« Il est évident qu’une telle opération demande des moyens et du temps pour se réaliser. Avec une ferme volonté politique et la collaboration de tous les acteurs, on peut réussir ces réformes », a-t-il fait valoir dans une déclaration accordée à l’APS.
Pour toute réforme, déclare Cheikh Mbow, la Cosydep insiste sur « la concertation comme principe directeur ». « Autrement dit, il s’agira de privilégier une approche holistique et prospective, qui permet de mieux prioriser les actions, mieux cibler les défis à relever et bien planifier leur prise en charge, tout en veillant davantage aux équilibres, aux interactions et aux interrelations nécessaires dans le traitement des problématiques à adresser », a-t-il précisé.
Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a annoncé des réformes du système éducatif. Ousmane Sonko souligne que »le gouvernement va bâtir un système qui offrira à tout Sénégalais, quelle que soit sa situation sociale, les compétences générales et spécifiques lui permettant d’apporter sa contribution au développement de son pays ». Il a entre autres promis la résorption des abris provisoires, la promotion du multilinguisme, une obligation scolaire de 10 ans, la réduction de la déperdition scolaire à 10%, le recrutement d’enseignants et l’intégration des » daaras » (écoles corniques) dans le système éducatif.
Le président de la République, dans son adresse à la Nation à la veille du Nouvel An, a annoncé la tenue d’Assises nationales sur les daaras et des concertations sur l’enseignement supérieur.
Cheikh Mbow soutient que « l’avènement du nouveau régime politique a suscité de l’espoir chez des millions de Sénégalais, dans tous les secteurs, y compris celui de l’éducation ».
Selon lui, « le nouveau référentiel [des politiques publiques] met l’accent sur le capital humain. Une option pertinente et urgente si l’on se fie aux résultats du dernier recensement de l’ANSD [Agence nationale de la statistique et de la démographie] »
Ce recensement « confirme la jeunesse du pays avec 75% de la population ayant moins de 35 ans », a-t-il rappelé. Il estime que « cette réalité exige d’investir plus et mieux dans l’éducation, la formation, l’insertion et l’emploi ».
Il urge d’engager le chantier de la transformation qualitative du système éducatif, qui nécessite à la fois une claire vision, des ressources conséquentes et une méthodologie scientifique participative », a-t-il poursuivi. Selon Cheikh Mbow, l’année 2025 devrait « consolider un partenariat intra et intersectoriel fort »
« Le secteur devrait s’appuyer sur les opportunités technologiques, anticiper les crises et menaces multiformes, exploiter les contributions de la société civile, tenir compte des attentes des jeunes pour construire un plan de développement de l’éducation et de la formation pertinent et inclusif », a-t-il ajouté.
À partir de larges consultations citoyennes, déclare-t-il, la COSYDEP s’engage à apporter sa contribution. Il plaide en même temps pour « une refondation du système qui implique la redéfinition des finalités, des pratiques et des stratégies »
La coalition reste convaincue de la nécessité de construire un plan d’éducation et de formation consensuel qui traverse les régimes politiques.
Dans son entretien avec l’APS, Cheikh Mbow a également évoqué la réforme du système d’évaluation et de guidance scolaire, les modes de financement ainsi que leurs orientations, le dispositif de formation des enseignants, le repositionnement de toutes les offres éducatives.
LES PREMIERES RUMEURS DU MERCATO DES «LIONS
Alors que le mercato d’hiver vient d’ouvrir ses portes, plusieurs footballeurs sénégalais sont convoités.
Alors que le mercato d’hiver vient d’ouvrir ses portes, plusieurs footballeurs sénégalais sont convoités.
Kalidou Koulibaly de retour en Europe ? Les rumeurs sur le départ du défenseur d’Al-Hilal sont de plus en plus consistantes. Malgré les belles performances du défenseur sénégalais qui avait aidé son club à remporter une série de trophées l’année dernière, dont le championnat d’Arabie Saoudite, la Coupe nationale, la Super Coupe, il serait poussé vers la sortie. La cause, Al-Hilal souhaite libérer une place de joueur étranger afin de pouvoir inscrire Neymar. De retour d’une longue absence pour blessure, le Brésilien n’est pas encore inscrit en Saudi Pro League. Le champion d’Arabie Saoudite, qui n’envisage pas de se séparer de Yassine Bono, Joao Cancelo, Ruben Neves, Sergej Milinković-Savić, Aleksandar Mitrović et Malcom, aurait placé le Sénégalais sur la liste des transferts. Les clubs intéressés se sont précipités pour offrir une porte de sortie au champion d’Afrique 2021. Galatasaray, leader de la Super Lig turque, est sur les starting-blocks.
La formation turque ne voudrait pas cependant supporter des frais de transfert ou de prêt. Elle est prête à prendre en charge une partie du salaire du joueur. Son grand rival à Istanbul, Fenerbahce, suit aussi le dossier de près. Keita Baldé devrait aussi changer d’air. Actuellement en Turquie, il n’est plus en odeur de sainteté avec son club, Sivasspor. L’ailier gauche est actuellement convoité par Montpellier qui lutte pour se maintenir en Ligue 1 française. Keita Baldé connaît bien la France où il a joué à Monaco, disputant 60 rencontres pour 16 buts et 15 passes décisives. Son intégration dans l’Hérault ne devrait donc pas poser problème. La polyvalence de l’international sénégalais, capable de jouer à tous les postes en attaque, séduit l’actuel coach de Montpellier, Jean-Louis Gasset.
Yehvann Diouf, qui vient d’opter pour l’équipe nationale du Sénégal, est aussi sur les tablettes d’autres formations. Le gardien de 25 ans brille en France. Ses performances de haut niveau avec 16 matches, 1440 minutes de jeu, 3 clean-sheets, lui ont permis d’être élu meilleur joueur du mois de novembre par les supporteurs de Reims. L’Union Saint-Gilloise, en D1 belge, compte recruter le futur « Lion » pour bétonner sa défense. La balle est dans le camp des Rémois qui luttent pour s’éloigner de la zone de relégation.
Comme Kalidou Koulibaly, Sadio Mané pourrait aussi quitter l’Arabie Saoudite pour revenir en Europe. L’Inter Milan, en lice dans plusieurs compétitions comme la Serie A, la Ligue des champions et le Mondial des clubs, verrait d’un bon œil le recrutement de l’attaquant sénégalais. Un chèque consistant pousserait les dirigeants d’Al-Nassr à libérer le double Ballon d’Or africain. Il y a un mois, le média catalan Sport révélait déjà l’intérêt des Nerazzurri pour l’attaquant de 32 ans.
QUI EST PAPA THIONE DIENG, LE SUCCESSEUR DE CHEIKH OUMAR DIAGNE ?
Papa Thione Dieng, est né en 1979 à Fatick où il a fait toutes ses humanités, du cycle primaire au moyen secondaire (Cem Thierno Mamadou Sall et lycée de Fatick où il décrocha son baccalauréat).
Le président de la République a pris un décret nommant Papa Thione Dieng comme nouveau directeur des Moyens généraux de la présidence, en remplacement d’Oumar Diagne. Un choix judicieux porté sur un gestionnaire-stratège pour gérer les ressources humaines et matérielles de l’institution.
Par décret nº 2024-3559 du 30 décembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé, mardi 31 décembre 2024, Papa Thione Dieng comme directeur des Moyens généraux de la présidence de la République, en remplacement d’Oumar Diagne. Ce dernier a été limogé dans un contexte où il avait fait des déclarations qui avaient choqué une partie de l’opinion sénégalaise en qualifiant « les Tirailleurs sénégalais de traîtres », quelques jours après la commémoration des 80 ans du massacre de Thiaroye en 1944. Son remplaçant, Papa Thione Dieng, est né en 1979 à Fatick où il a fait toutes ses humanités, du cycle primaire au moyen secondaire (Cem Thierno Mamadou Sall et lycée de Fatick où il décrocha son baccalauréat).
Le parcours scolaire et universitaire de ce fils d’enseignant sera sanctionné par un Diplôme d’études approfondies (Dea) en Économie obtenu à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et d’un Diplôme supérieur comptable (Dsc). Une formation académique diversifiée qui a développé chez le nouveau promu une fine compréhension des enjeux économiques, de solides connaissances en gestion financière et une expertise avérée en comptabilité et stratégie. Après avoir fourbi ses armes dans le secteur privé, M. Dieng était, avant sa nomination, inspecteur interne au Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis).
Il est réputé très rigoureux dans le travail. C’est aussi un musulman croyant et pratiquant, selon ses proches parents qui ne lui reconnaissent aucune activité militante sur le plan politique. Son expérience en gestion et en stratégie lui sera d’un grand apport pour relever les défis complexes liés à la bonne coordination des ressources humaines et matérielles de la présidence afin de placer l’institution au cœur du management public moderne. La Direction des moyens généraux (Dmg) de la présidence de la République du Sénégal, un des services rattachés au Secrétariat général de la présidence de la République, gère le budget et les ressources humaines en rapport avec les services et autres structures autonomes rattachées à la présidence de la République.
Par Jules-Charles KÉBÉ
RUPTURES DE MEDICAMENTS AU SENEGAL, QUELLES SOLUTIONS ?
Le Sénégal vient de vivre une situation préoccupante concernant l’approvisionnement des officines de pharmacie et des structures publiques de soin, en solutés de perfusion, médicaments essentiels dans le traitement de nombreuses pathologies
Le Sénégal vient de vivre une situation préoccupante concernant l’approvisionnement des officines de pharmacie et des structures publiques de soin, en solutés de perfusion, médicaments essentiels dans le traitement de nombreuses pathologies, notamment pour maintenir l’hydratation des patients et administrer des médicaments par voie intraveineuse.
Des ruptures d’approvisionnement au niveau de l’ensemble des distributeurs privés comme public ont été constatées depuis plusieurs semaines avec plusieurs conséquences négatives : 1. Difficulté de prise en charge des patients, dans un contexte de flambée de la grippe, ce qui aggrave ses conséquences sur la santé publique. 2. Risque accru de complications médicales dues au manque de traitements appropriés ; 3. Surcharge de travail pour le personnel médical qui doit gérer la pénurie ; 4. Augmentation potentielle des coûts de santé pour les patients et le système de santé (prolongation de la durée d’hospitalisation). Au-delà des solutés de perfusion, cette crise remet en lumière la nécessité de développer une industrie pharmaceutique, viable, durable et adaptée aux besoins de santé des populations. Le gouvernement a déjà mis à jour la loi sur la Pharmacie en 2023 et pris des décrets d’application en faveur du développement du secteur.
Il reste pour notre État, l’urgence de prendre les mesures complémentaires aux réformes déjà adoptées pour renforcer la production nationale de médicaments et autres produits pharmaceutiques. Le Sénégal importe actuellement 95% de ses médicaments et 99% de ses vaccins. En valeur, c’est plus de 180 milliards de FCFA (260 millions d’euros) qui ont servis à acquérir des médicaments à l’étranger en 2023 contre 150 milliards FCFA en 2019. Cette forte dépendance aux importations rend le pays vulnérable aux fluctuations du marché international et aux ruptures d’approvisionnement frappant les producteurs étrangers.
L’industrie pharmaceutique locale ne compte qu’une demi-douzaine de producteurs dont un producteur de solutés, mais elle n’arrive pas à être performante malgré l’engagement financier important pris par l’État en faveur de deux unités industrielles en difficulté. Les mesures attendues par l’ensemble des acteurs contribueront justement à rendre plus attractif l’environnement économique de la production locale pharmaceutique qui est en compétition avec les importations. La plupart des fabricants à l’étranger bénéficient de politiques de soutien de leur État (électricité à très bas prix, subventions, exonérations diverses, abattement fiscal sur le capital investi), leur permettant de circonscrire tout risque de concurrence dans les pays d’importation comme en Afrique en appliquant les tarifs les plus bas.
Il s’agit d’une stratégie de domination par les couts des petits marchés africains au Sud du Sahara, incapables d’assurer un niveau de compétitivité-prix suffisant devant les nombreux freins et obstacles auxquels ils doivent faire face, dans la production de médicaments génériques parmi lesquels la fragmentation des frontières et des réglementations. Ce phénomène commence à frapper la France qui lutte pour conserver une industrie pharmaceutique confrontée à des tarifs de plus en plus élevés dues à la place croissante des molécules innovantes destinées au traitement des maladies chroniques non transmissibles et à l’abandon progressif de la production des molécules simples (génériques), devenues peu rentables. Tout récemment, les laboratoires SERVIER ont confié au génériqueur indien Microlabs le soin de produire de l’Amoxicilline destiné au marché français. Au Sénégal, la médecine avance à grands pas. Les premières greffes de rein ont été réalisées en 2023 par une équipe de chirurgiens sénégalais.
La fécondation in vitro et la procréation médicalement assistée sont devenues courantes. La greffe de moelle est en projet. Pour le diabète et l’hypertension artérielle, affections qui touchent une part importante de la population au Sénégal (respectivement 6% et 24% de taux de prévalence-OMS 2022), les complications peuvent être améliorées apportant une meilleure qualité de vie aux patients. Il revient à la Pharmacie de s’adapter en procurant à cette médecine les médicaments innovants qu’elle réclame. Ces molécules restent malheureusement inaccessibles à la plupart des Sénégalais malgré les efforts des pharmaciens sur les prix, et leur disponibilité n’est pas assurée, compte tenu du poids très faible que représente le marché africain du médicament (2% du marché mondial).
Ces médicaments ne sont pas enregistrés au Sénégal pour la plupart (hors visa) ; ils sont importés sur autorisation spéciale de l’Autorité Sénégalaise de Réglementation, et sont sujets à de fréquentes ruptures d’approvisionnements auprès des fournisseurs européens. L’année 2025 marquera le 4ème anniversaire de l’adoption en octobre 2021 par l’État du Sénégal d’un ambitieux Plan de relance de l‘industrie pharmaceutique destiné à réduire le risque de pénuries futures et à renforcer la souveraineté pharmaceutique du Sénégal. Le nouveau Plan de développement Sénégal 2050 présente dans son Master Plan stratégique 2024-2034 l’industrie pharmaceutique comme moteur de croissance faisant partie du pilier 3 des industries manufacturières.
C’est le moment-clef pour nos nouveaux dirigeants d’appuyer sur le bouton de départ en adoptant les mesures-clefs : – Renforcement de la gouvernance des réformes par l’introduction de la Delivery Unit dans l’architecture budgétaire de l’État du Sénégal ; l’appui des PTF est à louer mais ne saurait être pérenne.
– Soutien à l’Agence sénégalaise de Règlementation Pharmaceutique afin de lui permettre d’atteindre et de se maintenir au niveau 3 de maturation de l’OMS garantissant un système de réglementation stable et fonctionnel ; – Traitement diligent et stratégique du cout des facteurs de production encore trop élevé (électricité, TVA sur les intrants et les équipements au cordon douanier, etc), empêchant les producteurs locaux d’assurer un niveau de compétitivité satisfaisant face aux importations et obérant leurs chances de faire de l’exportation dans la sous-région ; Des dispositifs douaniers communautaires permettent de contourner certains obstacles liés à la taxation des intrants à l’importation mais ils sont lourds à mettre en œuvre et à suivre.
– Accès aux marchés publics : la SEN-PNA doit être en mesure de booster l’industrie locale par des contrats de performance à moyen terme, afin de lui faire bénéficier des effets volumes sur les couts de production. Pour cela, l’État devra la doter de moyens financiers conséquents qui lui permettront de se faire suffisamment approvisionner en respectant ses échéances de paiement.
– Facilitations douanières accordées aux deux futurs hubs pharmaceutiques qui seront prochainement créés sur le territoire sénégalais contribuant ainsi à améliorer la disponibilité et la distribution des médicaments dans la sous-région. – Plaidoyer Pour mémoire, l’État sénégalais vise à couvrir un tiers des besoins en médicaments d’ici 2030 et jusqu’à 50% d’ici 2035 soit un enjeu de 230 milliards de FCFA pour la production locale puisque le marché pharmaceutique doublera entre 2020 et 2035 (selon une étude McKinsey-2021). Cependant, ces efforts doivent être soutenus par un engagement politique et financier continu pour assurer la sécurité sanitaire des 40 millions d’habitants que comptera le pays en 2050.
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MARIAGE ET ECART D’AGE, UNE QUESTION QUI DIVISE LES DAKAROIS
L’écart d’âge dans le mariage continue de faire couler beaucoup d’encre et de susciter des débats passionnés, notamment sur les réseaux sociaux. Ce débat reflète une société sénégalaise en pleine mutation
L’écart d’âge dans le mariage continue de faire couler beaucoup d’encre et de susciter des débats passionnés, notamment sur les réseaux sociaux. Ce sujet est remis au premier plan par le mariage entre Ousseynou Mbengue, jeune homme de 24 ans, et Aïssatou Diop, une voyante âgée d’une cinquantaine d’années.
Soleil digital pose le débat. Car si certains saluent une union fondée sur l’amour et le respect, d’autres pointent des différences générationnelles qui pourraient compliquer la vie conjugale. L’âge des partenaires dans le mariage soulève des opinions divergentes, façonnées par des convictions culturelles, des normes sociales et des enseignements religieux.
Ce débat reflète une société sénégalaise en pleine mutation, où les normes traditionnelles se heurtent de plus en plus à des aspirations plus individualistes et à une redéfinition des codes matrimoniaux.