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16 novembre 2024
BRAS DE FER AUTOUR DE LA DISSOLUTION DU HCCT ET DU CESE
Après le rejet du projet en commission, le débat s'intensifie sur les moyens de parvenir à cette réforme. Entre dissolution de l'Assemblée et référendum, les propositions fusent
La Commission des lois a rejeté, vendredi dernier, le projet portant suppression du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). En attendant l’examen du texte aujourd’hui en plénière, des acteurs politiques proches du pouvoir réclament tout simplement la dissolution de l’Assemblée nationale pour arriver à cet objectif via une nouvelle législature. Les plus téméraires proposent d’y aller par voie référendaire en y incluant les dissolutions du HCCT, du CESE et du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS). Mais, selon l’enseignant chercheur en droit public, Moussa Diaw, cette deuxième hypothèse est techniquement compliquée.
L’Assemblée nationale va examiner aujourd’hui en plénière le projet de loi portant dissolution du HCCT et du CESE. Il est fort probable que le texte soit rejeté par la majorité parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY). Il faudra ainsi que le nouveau régime adopte une autre stratégie pour arriver à ses fins. Et différentes options sont en train d’être partagées par les membres du régime.
Partageant son avis sur la question à travers un post Facebook, Me Moussa Diop a soutenu que la majorité mécanique de BBY au sein de la Commission des lois veut tout simplement empêcher de dissoudre des structures budgétivores et d'économiser une quinzaine de milliards de Fcfa.
Face à ce blocage de la volonté populaire de rupture “manifestée le 24 mars dernier à plus de 54,28% et de sa confirmation à la plénière de lundi prochain”, le leader de AG/JOTNA demande solennellement au président de la République Bassirou Diomaye Faye de convoquer le peuple souverain par référendum pour réaliser un unique tir à quatre cibles. Il s’agit, dit-il, de dissoudre cette Assemblée nationale de BBY qui bloque le bon fonctionnement des institutions de la république et de faire disparaître en même temps, à travers cette consultation populaire, le CESE, une institution budgétivore entre coquins et copains; et le HCCT, une autre institution entre copains politiques sans pouvoir de décisions. Il estime aussi qu’il faudrait en profiter pour faire disparaître le HCDS, “une énième institution pour caser de la clientèle politique”.
Selon l’ancien Directeur de Dakar Dem Dikk (DDD), la rationalisation des dépenses publiques ne devrait pas s'arrêter là au vu des promesses électorales ayant été bien accueillies par les Sénégalais et le respect de la parole publique.
Moussa Diaw: « Le HCCT et le CESE ne sont pas mauvaises en soi, mais…»
Joint au téléphone par L’AS, l’enseignant en droit public, Moussa Diaw, a estimé que dans le contexte actuel, il n’est pas opportun d’organiser un référendum pour dissoudre ces deux institutions. A l’en croire, le chef de l’Etat dispose d’autres leviers pour le faire, notamment la possibilité de dissoudre l’Assemblée à partir 12 septembre et de convoquer des élections législatives. “Les Sénégalais vont ainsi se rendre aux urnes pour élire les députés. Et cela permettrait à l’actuel Exécutif d’avoir une majorité confortable à l’hémicycle; laquelle lui permettrait de dérouler son programme”, a expliqué Moussa Diaw. Sinon, précise-til, passer par la consultation populaire pour dissoudre ces institutions sera techniquement très compliqué.
A la question de savoir si c’est une bonne chose pour la démocratie sénégalaise de supprimer le HCCT et le CESE, l'enseignant chercheur en droit public estime que ces deux institutions ne sont pas mauvaises en soi. Toutefois, déplore-t-il, dans la réalité, ce sont des institutions qui fonctionnent comme des moyens de recasement d’une clientèle politique. “ C’est une modalité d’insérer une clientèle politique et de l’entretenir plutôt qu’un mécanisme de renforcement de la démocratie”, a-t-il fait savoir. Non sans appeler à les réformer et peut-être même les fusionner pour qu’elles puissent jouer un rôle important dans le renforcement de la décentralisation. Il estime donc qu’à défaut de les réformer, il faudrait les faire disparaître.
Par Cheikh Oumar TALL
L’HISTOIRE DE L’ECOLE PUBLIQUE D’ENSEIGNEMENT FRANÇAIS A DIOURBEL
L’interdiction de l’implantation d’écoles publiques françaises à Touba doit être revue. Du point de vue de la loi, cette interdiction est illégale car Touba est une portion du territoire national ...
L’interdiction de l’implantation d’écoles publiques françaises à Touba doit être revue. Du point de vue de la loi, cette interdiction est illégale car Touba est une portion du territoire national et devrait bénéficier comme toutes les autres ville du Sénégal de toutes sortes d’infrastructures sociales, hospitalières, routières, sanitaires, scolaires, d’assainissement etc. D’ailleurs, c’est ce défaut d’assainissement qui cause chaque année d’énormes inondations dans la vie de Touba. Les populations de cette localité ont les mêmes droits que celles des autres villes. Ainsi, l’école d’enseignement en langue française n’est pas mauvaise en soi, elle ne fait pas du musulman un mécréant et ne l’empêche pas de connaître et de maîtriser sa religion, l’islam. De même, apprendre la langue arabe ou être Arabe ne fait pas forcément un musulman ou maîtriser l’islam.
Certes Dieu a révélé le coran en langue arabe en vertu de son pouvoir discrétionnaire, mais toutes les langues émanent de lui et sont d’égale fonction de communication. Abou Lahab était un Arabe et il comprenait bien le message que véhicule le coran. Et pourtant, Dieu l’a maudit. La culture arabe et la civilisation islamique sont différentes. L’islam est une science et un mode de vie à part. Avant la révélation de l’islam, les Arabes enterraient leurs filles vivantes. Heureusement, cette tradition criminelle arabe a été combattue par la civilisation islamique.
La population musulmane mondiale fait actuellement 2 milliards et les Arabes musulmans ne représentent que 10%. Au Liban, il y a plus d’Arabes chrétiens que de musulmans. En Syrie et en Irak, il y a aussi beaucoup d’Arabes chrétiens. Le ministre irakien des Affaires étrangères, Tarek Aziz, était un arabe chrétien. Mais avant de mourir, il s’était converti à l’islam. Pareil pour l’ancien ministre égyptien des Affaires étrangères, Pierre Boutros Ghali, il était chrétien copte.
De toutes ces considérations, on en déduit qu’être Arabe ou parler la langue arabe ne fait pas forcément un musulman ou un érudit musulman. De la même manière, apprendre le français ne fait pas un chrétien ou ignorer l’islam. A travers le monde, des intellectuels francophones ont fait des productions que les arabisants n’ont pas faites.
Prenons l’exemple de Roger Garaudy, c’était un grand homme qui a beaucoup œuvré pour défendre l’islam et étendre son expansion en se servant de la philosophie. C’est aussi le cas de Maurice Bucaille, médecin français converti à l’islam. Dans son ouvrage la bible, le coran et la science, il a beaucoup fait à partir de la science pour défendre et argumenter les thèses défendues par l’islam. De même pour Ahmed Deeda, un Sud-Africain d’origine indienne. Comparé à eux, il n’y a pas un seul arabisant ou arabophone qui ait fait autant.
Donc, laissons ouvrir des écoles publiques en langue française à Touba. Je suis un natif de Diourbel. Et pourtant, à côté de la grande maison de Serigne Touba à Diourbel, appelée Keur gou mak, il y avait un établissement dénommé école franco-mouride dans les années 1910. Elle a été rebaptisée Massourang Sourang, dans les années 90 par le président Abdou Diouf. C’est en hommage aux efforts fournis par Massourang Sourang, car c’est lui qui était allé en France s’occuper du titre foncier des 400 hectares pour la construction de la grande mosquée de Touba.
Serigne Bassirou Mbacké, fils de Cheikh Ahmadou Bamba et père de l’actuel khalife des mourides Serigne Mountakha Mbacké, a cohabité avec cette école franco-mouride jusqu’à sa mort. Mieux et toujours à Diourbel, non loin de la grande maison – Keur gou mak – de Cheikh Ahmadou Bamba, il y avait et il y a encore une école privée catholique en langue française et une église catholique. Serigne Bamba n’avait jamais interdit l’ouverture et l’implantation de l’école franco-mouride qui faisait un enseignement en langue française.
Même si Touba est un titre foncier, cela ne concerne que les 400 hectares de l’espace occupé par la grande mosquée. Au-delà, c’est le domaine national.
Des produits de l’école en langue française, devenus des médecins, sont affectés dans les hôpitaux et centres de santé de Touba. Bref, ceux qui s’opposent à l’implantation des écoles publiques françaises doivent être conséquents. Qu’ils sachent qu’il y a de grands intellectuels Mbacké-Mbacké à l’instar de beaucoup de fils de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma, devenus de hauts cadres. Il y en a des banquiers, des notaires, des médecins etc. Moussa Mbacké est un grand notaire à Thiès, Serigne Abdou Fata Mbacké, fils de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma, a aussi fait tout son cursus scolaire à l’école française jusqu’à l’université de Dakar (Ucad).
Donc, il ne faut pas faire la confusion entre l’enseignement général en langue française et le catéchisme. Autant il y a des écoles publiques françaises à Saint Louis, Diourbel, Kaolack etc., autant il devrait y en avoir à Touba. D’ailleurs, beaucoup d’élèves de Touba parcourent plusieurs kilomètres pour aller étudier dans des écoles françaises à Mbacké. Qu’on leur permettre d’étudier l’enseignement en langue française chez eux, à Touba.
MOSQUÉE DE TOUBA / Le Khalife Général des Mourides sur les lieux en compagnie de son porte-parole
La grande mosquée de Touba et ses environs
Parmi les toutes premières écoles publiques d’enseignement en langue française implantées à Diourbel, on a l’école régionale sise à côté de la maison où Cheikh Ahmadou Bamba a été assigné en résidence surveillée. Cheikh Anta Diop, homonyme d’un grand dignitaire mouride, a étudié dans cette école et il est cité parmi les plus grands penseurs africains.
L’autre école est celle franco-mouride, mitoyenne à la grande maison keur gou mak de Serigne Touba où il a vécu pendant 15 ans et où il a rendu l’âme, mitoyenne aussi à la maison de la mère de Serigne Saliou qui, chaque année, passait tout le mois de ramadan à Diourbel. Cette école a produit beaucoup de cadres mourides comme feu Seyni Ndiaye qui fut un fervent mouride et directeur national de la Bceao. Même l’ancien ministre, Mamadou Diop Decroix, a fait ses humanités à l’école franco-mouride.
L’école franco-mouride était la maison d’un grand dignitaire mouride du nom de Serigne Mame Mor Diarra Mbacké. Il l’avait cédée à l’autorité coloniale française pour qu’on y ouvre une école d’enseignement public en langue française.
Enfin, pour montrer que l’école publique française n’a jamais été interdite dans le milieu mouride, quand on étudiait à l’école franco-mouride, après les cours, on faisait obligatoirement des cours d’arabe. En conséquence, les dignitaires mourides ne se sont jamais opposés à l’école française. D’ailleurs, il y a des écoles privées françaises à Touba Darou Khoudoss, fief de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma, non loin de la grande mosquée.
Ceux qui refusent l’ouverture d’une école publique en langue française à Touba croient que c’est une école de Nassarane, ce qui n’est pas le cas. C’est le wolof qui a déformé le mot et l’a lié au christianisme. Le mot vient de Nazareth, la ville natale de Jésus Christ. C’est pourquoi on parle de Jésus de Nazareth. C’est pareil pour tant d’autres mots déformés, comme e mot charité devenu serithieu ou le nom Mourtada, devenu Mor Talla. A cause de cette déformation, dès qu’on parle d’école publique d’enseignement français, on fait allusion aux Nassaranes et au christianisme. La vérité est que dans les écoles publiques d’enseignement français, on n’y enseigne pas la religion, a fortiori le christianisme. Il est bon de lever cette équivoque pour que Touba sache que le programme enseigné par l’école publique de langue française n’a rien à voir avec la religion chrétienne.
Un voleur lynché à mort par la population à Thioffack
Encore un nouveau cas de meurtre enregistré au Sénégal. Cette fois-ci, c’est au quartier Thioffack, dans la commune de Kaolack, que le sinistre s’est produit. Les faits se sont déroulés samedi dernier vers les coups de 5 heures du matin. Le voleur G. Ka a été lynché à mort par la population. Tout est parti lorsque le voleur a défoncé, au petit matin, la porte de la boutique de Maodo Mbaye au moment où ce dernier sortait de sa maison pour aller à la prière du Fadjr à la mosquée. Soudainement, il constate que la porte de sa boutique est ouverte. Le commerçant trouve G. Ka en train de lui voler sa marchandise. Il s’en est suivi une bagarre entre le boutiquier et le voleur. Alertés par le bruit et les cris de détresse, les habitants du quartier sortent pour prêter main forte à Maodo Mbaye qui s’est retrouvé avec des blessures. Il a été évacué vers une structure sanitaire. Le voleur, lui, a été lynché à mort. Son corps a été acheminé à la morgue du centre hospitalier régional de Kaolack par les sapeurs-pompiers. Une enquête a été ouverte. Les habitants de ce quartier périphérique de la commune de Kaolack ont profité de l’occasion pour dénoncer l’insécurité dans laquelle ils vivent. «Il y a une insécurité totale à Thioffack. La recrudescence des agressions et cas de vol terrorise nos familles. Chaque semaine, on enregistre des cas de ce genre. Les femmes du quartier n’osent plus sortir la nuit où tôt le matin pour aller au marché. Le manque d’éclairage est aussi un facteur aggravant. Il faut que les autorités sévissent afin de permettre à la population de vaquer pleinement à ses occupations», a ajouté dans la foulée un habitant du quartier.
Arrêté par les FDS, un présumé trafiquant de drogue meurt
La mort d’El Hadji Malick Ndoye alias Lébou Ndoye a suscité beaucoup de bruit, notamment du côté de sa famille. En effet, l’individu en question est décédé quelques heures après son arrestation par les forces de défense et de sécurité qui avaient effectué une descente au domicile du présumé dealer de chanvre indien. Les faits se sont déroulés ce week-end à Ndramé Escale, dans le département de Nioro, région de Kaolack. La victime, selon des sources sécuritaires, avait piqué une crise d’asthme au cours de son évacuation avant de rendre l’âme. La soixantaine, Lébou Ndoye, était présumé dealer. Sa dépouille a été acheminée au centre hospitalier régional de Kaolack pour les besoins de l’autopsie pour connaître les vraies causes du décès.
144 migrants clandestins secourus au large de Saint-Louis
Le phénomène de l’émigration clandestine prend depuis quelque temps des proportions inquiétantes. Les jeunes continuent de prendre les pirogues pour défier les dures conditions de traversée de la mer pour aller en Espagne. Avant-hier, une pirogue en partance pour l’Espagne a accosté à SaintLouis avec à son bord 144 personnes, dont 16 femmes et un bébé de sept mois. Ils ont été secourus au large de Saint-Louis samedi dernier, plus précisément à Goxu Mbacc par les sapeurs-pompiers. À bord d’une pirogue de fortune, ces candidats à l’émigration, de diverses nationalités (sénégalaise, gambienne, guinéenne, ivoirienne ...), ont vu leur embarcation chavirer. Ils espéraient regagner les côtes espagnoles. Selon le commandant des sapeurs-pompiers de Saint-Louis, tous les moyens logistiques et humains disponibles ont été déployés aussitôt après l’alerte. « C’est ce qui a permis de secourir les naufragés dont trois ont été acheminés vers l’hôpital de Saint-Louis du fait de leur état physique. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée », a renseigné le capitaine Ibrahima Camara qui a invité les jeunes à cesser de braver la mer pour rejoindre l’Espagne.
Le HCCT sera remplacé par des pôles territoriaux
Si le Président Diomaye réussit à dissoudre le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), il sera remplacé par des pôles territoriaux. Il s’agit de 8 pôles territoires. La révélation a été faite hier sur les ondes d’Iradio par le ministre de l’Urbanisme et des Collectivités territoriales, Moussa Bala Fofana. A l’en croire, l’Etat mettra en place le dispositif d’accompagnement technique de cette déconcentration. Il souligne que les pôles territoires seront beaucoup plus réalistes et fonctionnels. Tous les acteurs du territoire, notamment les élus, les acteurs économiques, les experts seront membres. Dans chaque pôle, les membres vont discuter sur la planification du développement du territoire, sur les questions économiques, sur l’aménagement.
L’Ascai plaide pour le rétablissement de la peine de mort
L’association de soutien et de coordination des activités islamiques (ASCAI) condamne avec véhémence la recrudescence des cas de meurtre et d’agressions physiques notés ces temps. « C’est tout simplement regrettable de voir toutes ces personnes victimes de la barbarie humaine », fulmine Mouhamadou Alioune Mbaye. Selon le secrétaire général de cette structure, il est grand temps de mettre un terme à ces scènes d’horreur voire cette spirale de violences dont les auteurs méritent des châtiments exemplaires. « Seul le retour de la peine de mort pourrait régler définitivement cette question. Aujourd’hui, l’association, à travers son responsable moral Serigne Abdallah Sall Ibn Serigne Abass Sall, s’est investi durant ces dernières années pour le rétablissement de la peine capitale», a indiqué Mbaye. Pour rappel, Serigne Abdallah Sall avait initié par le passé une série d’actions dont des pétitions afin de sensibiliser les parlementaires sur la nécessité de «faire revenir» la peine de mort dans la nomenclature pénale au Sénégal.
Escroquerie au foncier
Commerçant de son état, A. Mbengue se repose à la citadelle du silence. Il a eu le toupet de vendre une parcelle appartenant à autrui à 2,500 millions de francs. Et lorsque Mb. Samb l’acquéreur de la parcelle s’est pointé sur le site, il a trouvé un chantier. Il a compris qu’il avait affaire à un escroc. Muni de son acte de cession et de la décharge que lui avait fait Mbengue, il se rend alors à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre lui pour escroquerie au foncier. Interrogé par les limiers, le mis en cause dit avoir vendu la parcelle pour le compte d’un promoteur. Il ne détient aucune procuration. Ce qui va motiver sa garde à vue et son défèrement au parquet pour escroquerie au foncier.
Colère des enseignants impactés par l’extension de Tivaouane Peul
Le collectif des enseignants impactés par l’extension de Tivaouane Peul est remonté contre le promoteur El Hadj Dia, alias Ousso. Les enseignants accusent ce dernier de vouloir s’accaparer de leur cité située dans l’extension de Tivaouane Peul. D’après le président dudit collectif, Mbaye Ba, le conflit remonte en 2019. Il précise en effet que c’est plus de 1 200 parcelles qui sont concernées par ce conflit. «Nous avons porté plainte un peu partout. Des plaintes individuelles et collectives sont déposées au parquet de Rufisque depuis le 31 mai. Et jusqu’à présent, toutes ces plaintes sont restées sans suite », regrette Mbaye Ba. «Il n’y a pas d’enquêtes sérieuses. Nous réclamons des investigations sérieuses sur le site pour voir qui est propriétaire de quoi. Pourquoi il n’y a pas d’avancement. Les gens ne sont pas sincères. Aussi bien ceux qui ont acheté les terrains que les autorités. Je pense que notre seul espoir est que nous ne nous découragions pas», a dénoncé le président du collectif. Il fustige aussi la réaction timide de la mairie dans cette affaire. «Nous savons qu’il y a des complices. Le maire a pris les engagements de régler ce problème-là en une semaine depuis 2019. Et jusqu’à présent, il n’a rien réglé», affirme le président du collectif qui interpelle les nouvelles autorités par rapport à cette situation.
Diomaye en Chine
Le Président Diomaye a quitté Dakar hier pour une visite d'État en Chine, prévue les 3 et 4 septembre 2024, sur invitation de son homologue de la République populaire de Chine. Selon la Présidence, cette visite vise à renforcer les relations d'amitié et de coopération entre le Sénégal et la Chine, qui ont été élevées au rang de partenariat stratégique global. Les deux chefs d'État auront l'opportunité de discuter de questions bilatérales d'intérêt commun et d'explorer de nouvelles avenues de collaboration dans des secteurs clés pour les deux pays, renseigne la même source. Diomaye participe ensuite, en tant que co-président, au sommet du forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), prévu à Beijing du 4 au 6 septembre 2024.
Diomaye attendu à Tivaouane le 13 septembre
Le Président Diomaye perpétue la tradition républicaine. Le chef de l'État est attendu à Tivaouane, le vendredi 13 septembre prochain, selon la cellule Zawiya Tidiane, pour une ziyara en perspective du Gamou. Diomaye va effectuer sa ziyara à l'occasion de la célébration de la Naissance du Prophète Mohamed (Psl) entre le 15 et 16 septembre.
Audit du chantier du barrage de Sambangalou
Le gouvernement du Sénégal va procéder à une évaluation et un audit du chantier du barrage électrique de Sambangalou, deuxième composante du volet énergie de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), a annoncé le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye. Il a demandé à ses équipes de faire l’évaluation et l’audit de tout le chantier. «Vous avez vu vous-mêmes de vos propres yeux tout ce qui a été fait mais on a beaucoup de retard et [cela] doit être expliqué», a-t-il confié à l’Aps, samedi lors d’une visite sur le site du barrage de Sambangalou, dans le département de Kédougou. Cheikh Tidiane Dièye, en compagnie du gouverneur de Kédougou, Mariama Traoré, et de son homologue Malam Sambu, ministre des Ressources naturelles de la Guinée-Bissau, était venu s’enquérir de l’état d’avancement des travaux du barrage de Sambangalou, d’une hauteur de 108,3 mètres et d’une longueur de 540 mètres. Il a déploré le retard enregistré dans l’exécution des travaux et des contraintes auxquelles le projet a été confronté. «On ne peut pas démarrer un chantier aussi important et le laisser en rade, à bout de chemin ou bien le finir n’importe quand», a déploré le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Cheikh Tidiane Dièye a proposé un planning d’exécution actualisé et réaliste du chantier, qui devrait dans le même temps permettre à certaines jeunes de la région de trouver un emploi et à d’autres de retrouver leur travail. Il a rappelé qu’il est attendu de la construction de ce barrage doté d’un réservoir de 3,8 milliards m3 une production annuelle d’énergie renouvelable de 394 gigawatts heures.
LE DELUGE D'AL-AQSA EST LE DEBUT DE LA DESTRUCTION DE LA PROMESSE DE BALFOUR
Le penseur sénégalais, Dr. Mohamed Saïd Ba, a déclaré que la bataille du déluge - quelle que soit son issue immédiate - est le début de la fin du rêve occidental le plus dangereux, qui consistait à diviser le cœur du monde islamique ...
Le penseur sénégalais, Dr. Mohamed Saïd Ba, a déclaré que la bataille du déluge - quelle que soit son issue immédiate - est le début de la fin du rêve occidental le plus dangereux, qui consistait à diviser le cœur du monde islamique en y implantant un corps cancéreux, et qu'elle marque le début de la destruction de la promesse de Balfour.
Il a expliqué que «ce qui se passe à Gaza n'est pas seulement une attaque contre les Palestiniens, mais une attaque contre l'humanité dans son essence, son histoire et ses valeurs», ajoutant que «ce qui se passe en Palestine est, d'une autre manière, une perte d'espoir dans la survie ou la pertinence du système de valeurs que l'humanité a développé au fil de l'histoire».
Le penseur sénégalais a ajouté qu'il n'y a pas sur cette terre de population plus apte à ressentir ce que le peuple palestinien endure en termes d'injustice et d'oppression, ni plus digne de soutenir sa résistance que les Africains, car ils ont souffert pendant trois siècles de l'occupation odieuse.
Saïd Ba a également mentionné que la transition politique pacifique qui a eu lieu dans son pays le 24 février 2024 est le résultat de l'accumulation d'actions politiques calmes et mesurées depuis 1980, soulignant que «la première phase de l'occupation française du Sénégal est terminée», et que «la seconde phase, qui concerne l'occupation économique et l'imposition du modèle culturel, est en train de s'effriter».
Cependant, il a exprimé sa crainte que ce que j'appelle la «Moyenorisation de l'Afrique de l'Ouest" ne se produise, par la création d'un développement de façade (routes goudronné, hôtels de luxe, style de vie aisé...) tout cela pour permettre un pillage des ressources sous de nouvelles formes».
Il est à noter que le Dr. Mohamed Saïd Ba est un spécialiste de la pensée islamique moderne et de la civilisation, classé parmi les réformateurs, ayant enseigné dans plusieurs universités et instituts. Il est actuellement membre du secrétariat général du Forum de Kuala Lumpur pour la pensée et la civilisation, et du secrétariat général de la Coalition mondiale pour le soutien de Jérusalem et de la Palestine. Il est également fondateur et secrétaire général de l'Union des organisations estudiantines des écoles islamiques au Sénégal, fondateur et secrétaire général du Forum islamique pour le développement et l'éducation au Sénégal, et membre fondateur du Mouvement de la réforme pour le développement social au Sénégal (MRDS, un parti politique sénégalais).
Saïd Ba a écrit près de 100 articles et études scientifiques, ainsi que de nombreux livres, parmi lesquels les plus importants sont: «L'État des Imams au Fouta Toro (1776-1891): une expérience islamique inédite sur les rives du fleuve Sénégal», «Le courant réformiste islamique au Sénégal: conditions de naissance et mécanismes d'évolution (vue de l'intérieur) », «La critique de soi (avec un groupe des grands penseurs)», et «L'aventure ambiguë» (traduction du roman islamique le plus important du français vers l'arabe, publié dans la série Créations mondiales au Koweït).
Docteur Mohamed Saïd Ba
Question: En tant que penseur africain, comment percevez-vous les crimes contre l'humanité et le génocide perpétrés par l'occupant israélien contre le peuple palestinien en général et les habitants de la bande de Gaza en particulier?
En Afrique, en général, et particulièrement en Afrique de l'Ouest, nous voyons les actions de cette machine de destruction folle, qui s'acharne contre l'homme et détruit tout autour de lui, avec une grande colère mêlée à la crainte pour l'avenir.
Nous ressentons ce mélange, non pas seulement parce que les sionistes commettent les crimes les plus atroces en Palestine, ce qui est dans la nature de ce peuple dont les croyances et la vision de la vie reposent sur la haine et le mépris de l'autre, et donc ce comportement barbare est quelque chose auquel on s'attend de leur part.
Nous ressentons de la colère et de la peur, qui envahissent l'Afrique aujourd'hui d'un bout à l'autre, car le monde reste spectateur face à l'une des scènes les plus horribles et les plus douloureuses de l'histoire humaine, et pire encore, certains proches aident et contribuent à ce crime historique odieux.
C'est pourquoi nous considérons que ce qui se passe là-bas est en premier lieu une attaque contre les Palestiniens, mais finalement, c'est une attaque contre l'humanité dans son essence, son histoire, et ses valeurs, car ce qui se passe en Palestine reflète, d'une autre manière, la perte d'espoir dans la survie ou la pertinence du système de valeurs que l'humanité a développé au fil de l'histoire.
Question:De nombreux pays africains ont rejoint l'appel de l'Afrique du Sud contre le génocide perpétré par l'occupation israélienne en Palestine, mais nous n'avons pas vu de mouvements populaires parallèles. Pourquoi ?
Tout d'abord, nous apprécions énormément ce qu'a fait la République d'Afrique du Sud, qui connaît l'amertume de l'injustice, en cernant juridiquement et politiquement cet État usurpateur avec ce rassemblement de preuves irréfutables au nom de tous les Africains dignes qui soutiennent le peuple palestinien dans son combat et sa lutte contre l'occupant, et au nom de tous les hommes libres du monde. Nous remercions également tous les pays et institutions africaines et autres qui ont rejoint ce soulèvement humanitaire et soutenu cette initiative historique, qui est l'un des coups les plus douloureux et révélateurs portés aux sionistes.
Quant à l'apparente inaction des peuples africains, des confins du désert aux rives de la mer Rouge, la réalité est différente. Il y a en fait un mouvement et une mobilisation en cours, et nous voyons une vague croissante de haine contre les sionistes, ainsi qu'une sympathie croissante pour le peuple palestinien et le courant de la résistance. Cependant, pour des raisons bien connues et compréhensibles, cette expression ne prend pas la forme visible que l'on observe dans certaines places publiques du monde, à l'est comme à l'ouest.
Parmi ces facteurs restrictifs, il y a la soumission de certains régimes africains à l'influence sioniste, bien que dans une moindre mesure que ce qui s'est passé dans la plupart des pays du monde arabe. Un autre élément qui freine l'expression populaire est le déclin du soutien arabe aux Palestiniens, ce que les malintentionnés exploitent pour dire: «Ne soyez pas plus royalistes que le roi!».
Question:Que peuvent faire les pays africains pour faire face à l'occupation israélienne directe de la terre et du peuple palestiniens, au-delà du dépôt d'une plainte auprès de la Cour internationale?
Il n'y a pas, parmi les habitants de cette terre, de peuple plus apte à ressentir ce que le peuple palestinien endure en termes d'injustice et d'oppression, ni plus digne de soutenir la résistance et la lutte du peuple palestinien que les Africains, car ils ont, pendant trois siècles, bu à pleines gorgées les calices amers de l'occupation odieuse.
Avant de présenter certaines des options dont ils disposent, il est nécessaire de souligner l'importance du travail sur le terrain juridique, qui reste l'un des rares recours auxquels les sionistes s'accrochaient, afin d'encercler les criminels, de les juger et de leur infliger la peine maximale.
Le tort causé aux Palestiniens dans leur lutte existentielle contre leur ennemi ne découle-t-il pas d'une mauvaise utilisation de l'outil juridique dans tous les forums internationaux?
Les Africains disposent de plusieurs options et de divers mécanismes pour faire face à l'occupation de la terre et à l'oppression du peuple palestinien, tels que le poids économique, la pression politique, le blocus médiatique, et surtout la rupture diplomatique.
Mais tout ce travail nécessite de créer des conditions objectives, parmi lesquelles figure la nécessité d'accroître la mobilisation de l'opinion publique sur la question palestinienne. Cela commence par déconstruire la narration sioniste, réfuter et invalider leurs récits trompeurs, le tout en remodelant l'opinion publique africaine sur l'histoire authentique du peuple palestinien et de sa lutte contre l'occupant. C'est là que le courant islamique africain joue un rôle crucial en redoublant d'efforts pour mobiliser les forces vives afin qu'elles se rangent aux côtés des Palestiniens. Cela pourrait changer beaucoup d'équations concernant le soutien à la Palestine sur le continent.
Question:Nous avons assisté à un changement au Sénégal avec la victoire de l'opposition aux élections. Comment l'opposition sénégalaise a-t-elle réussi cela?
La transition politique pacifique qui a eu lieu au Sénégal le 24 février 2024 peut sembler surprenante à un observateur non familier avec la situation sénégalaise. Mais en observant de près la scène politique sénégalaise, on peut voir que cela résulte d'accumulations d'actions politiques calmes et mesurées, commencées en 1980, lorsque l'ancien président sénégalais, Abdou Diouf, a pris le pouvoir des mains du premier président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, avec une grande fluidité.
Depuis cette date, l'option démocratique, incarnée par l'alternance pacifique du pouvoir, s'est enracinée, de la plus haute sphère de l'État à la base politique représentée par les municipalités, ce qui fait du Sénégal l'un des rares pays au monde à avoir trois présidents encore en vie, ayant accédé au sommet du pouvoir politique et l'ayant quitté par les urnes.
Mais cette pratique politique, qualifiée de civilisée, n'aurait pas été possible sans des accords sociaux et politiques entre les forces politiques actives au Sénégal, qui sont devenus aujourd'hui une partie intégrante de la culture politique sénégalaise. C'est ce qui a permis aux Sénégalais de surmonter de nombreux obstacles, y compris ceux qui ont précédé les récentes élections présidentielles, lorsque la situation était extrêmement tendue.
Ainsi, les raisons du succès dans l'évitement du gouffre ne sont pas seulement dues à l'opposition politique, mais aussi à des traditions et une culture profondément ancrées dans la société sénégalaise, dont la principale est l'aspiration à la paix et au consensus sur les questions cruciales, résultant de multiples points de convergence entre les différentes composantes du peuple, ainsi qu'un mélange social qui préserve l'unité du peuple contre les divisions. En outre, le facteur principal est la dimension islamique qui constitue un ciment social permettant de maintenir la cohésion nationale à grande échelle.
Question:Le Sénégal peut-il se débarrasser du néocolonialisme français? Et sur quoi comptez-vous pour y parvenir?
Tout envahisseur, même s’il a duré mille ans, doit partir un jour, et tout occupant, aussi brutal et destructeur qu'il soit, est destiné à quitter les lieux. L'histoire est remplie de preuves qui confirment cette règle inéluctable. Ainsi, l'occupation française du Sénégal a pris fin dans sa première phase, et voici que la seconde phase, marquée par l'occupation économique et l'imposition d'un modèle culturel à une classe très restreinte de la population à travers la langue française, est en train de s’éroder.
Si l'on observe la situation à travers le prisme des réalités actuelles, avec ses événements et ses changements, on voit clairement que la présence française est en déclin, comme l'indiquent plusieurs signes. Parmi ceux-ci, il y a le fait que la France est un État en crise intérieure, ce qui diminue son influence mondiale.
Le second facteur réside dans la montée de la conscience au sein du peuple sénégalais en général, et des jeunes générations en particulier, ce qui se reflète dans l'augmentation des revendications pour la récupération de la souveraineté économique et culturelle, comme en témoigne le slogan "France dégage", qui est devenu aujourd'hui l'hymne de la rue et le mot d'ordre de l'époque.
Les générations de dirigeants politiques, culturels et économiques qui dominent la scène dans les pays africains, et qui se caractérisent par leur loyauté absolue envers les puissances occidentales, sont espèces en voie de disparition. Cela représente une occasion favorable pour effectuer des changements dans de nombreux pays africains.
Ainsi, le Sénégal mise sur plusieurs facteurs pour se débarrasser du reste de l'influence française, économiquement et culturellement, après s'être libéré de l'influence politique. La France n’est plus en mesure d'imposer ses choix politiques. Parmi ces facteurs, nous en choisirons trois pour leur signification :
1. La désillusion des nouvelles générations: Les générations actuelles ne sont plus sous l'influence du modèle français et ne sont plus éblouies par lui, car le mythe de sa prétendue supériorité s'est effondré, notamment en ce qui concerne la vision de la vie et les valeurs civilisationnelles.
2. L’existence d’alternatives économiques et culturelles: Les Sénégalais disposent aujourd'hui de diverses options dans les domaines économiques et culturels, leur offrant une grande marge de manœuvre, contrairement à la situation antérieure.
3. Le succès du courant islamique réformiste: Au cours des soixante dernières années, le courant islamique réformiste a réussi à démasquer le modèle occidental en général, et français en particulier, en brisant l'aura de supériorité qu'il s'était attribuée. Ce discours a trouvé un écho même au sein du courant francisé et imprégné des valeurs laïques hostiles à la religion et opposées à son modèle.
Question: Quelles leçons les peuples musulmans et arabes peuvent-ils tirer de l'expérience sénégalaise? Comment l'opposition dans les pays arabes peut-elle remporter les élections en s'inspirant de l'expérience sénégalaise?
On constate que le modèle sénégalais, dans la gestion de l'alternance pacifique du pouvoir, avec une souplesse qui frôle une pratique politique marquée par un degré considérable de raffinement civilisationnel, a attiré l'attention du monde entier, d'Est en Ouest.
Cependant, son impact est encore plus significatif dans le monde islamique, et ce pour deux raisons:
1. La soif de liberté: Les peuples de cette région du monde, durement éprouvée, aspirent à ce genre de libertés et de pratiques qui permettent de choisir leurs dirigeants à tous les niveaux sur la base d'un consensus collectif et conformément à un contrat légitime qui reflète la réalité de la société, ses besoins et ses aspirations.
2. L’influence islamique: Cette expérience est également marquée par une empreinte islamique, puisque certains des nouveaux dirigeants politiques ont une arrière-plan islamique et que la jeunesse islamique a largement contribué au succès de cette nouvelle expérience.
Quant à la manière dont ce modèle peut être adopté et appliqué dans les pays arabes, la question nécessite une réflexion approfondie et la prise en compte des spécificités locales.
Je suis convaincu que la vague de soulèvements qui a traversé les pays arabes, connue sous le nom de Printemps arabe, et qui a débuté fin 2010, n'est qu'une première vague, et que d'autres vagues suivront, de manière successive ou simultanée. Le facteur temps n'est pas déterminant dans ce processus.
La rue a pris le relais de l'opposition politique traditionnelle, autrefois incarnée par les partis, alliances et coalitions politiques de diverses orientations. Par conséquent, ceux qui sauront comprendre ces nouvelles dynamiques et les gérer avec compétence réussiront à mener les prochaines batailles de transformation politique.
L'intérêt des peuples pour les phénomènes positifs se produisant dans le monde, notamment dans cette partie du monde islamique, est un signe éclatant que le désir de changement est bien présent chez les peuples musulmans. Cela impose aux porteurs du projet réformiste dans le monde arabe d'étudier avec soin et profondeur ce qui se passe dans d'autres régions, proches ou lointaines, afin de s'en inspirer. Parmi ces phénomènes, l'expérience sénégalaise est en tête de liste.
En guise de dernière observation, je souhaite offrir un conseil aux porteurs du projet réformiste islamique dans le monde arabe: je les invite à une révision complète, inclusive et sérieuse des fondements intellectuels de leur projet réformiste. Cela les oblige à porter un nouveau regard sur les sociétés dans lesquelles ils évoluent, à prendre en compte les changements sociaux et culturels survenus dans ces communautés, tout cela sans renier leur expérience historique ni abandonner les principes qui les fondent.
Question: En revanche, nous avons assisté à des coups d'État ou des révolutions contre les gouvernements au Mali, au Niger et au Burkina Faso, des pays autrefois liés à la France. Quelles sont les origines ou les raisons derrière ces révolutions ou ces coups d'État?
Ce qui se passe dans ces pays, ces bouleversements et ces événements douloureux, peut être attribué à trois facteurs essentiels:
1. Les séquelles du rôle destructeur de l'occupation française, avant et après l'indépendance. Ce rôle a semé des bombes à retardement qui explosent au moment opportun pour causer les effets désirés. Naturellement, cela a conduit à la fragilité structurelle de ces États et à l'affaiblissement de leurs institutions.
2. L'aggravation des crises successives depuis l'indépendance jusqu'à aujourd'hui. Les peuples de ces pays n'ont jamais connu de moment de répit, et leurs rêves de stabilité sociale et d'essor économique se sont transformés en une série de catastrophes dévastatrices et de cauchemars récurrents.
3. L’émergence d’une prise de conscience croissante et le rejet de la domination étrangère. Ce désir de se libérer de l'emprise étrangère s'est propagé dans toutes les couches de la société, jusqu'aux casernes militaires.
Tous ces facteurs, et d'autres encore, expliquent la persistance de la spirale des coups d'État. Cependant, cette fois-ci, nous sentons une nouvelle impulsion, ce qui pourrait indiquer que ce mouvement, et les futures actions sociales qui en découleront, prendront une nouvelle direction. Cela pourrait aboutir à un changement bénéfique dans le cadre des transformations structurelles que traverse actuellement la région.
Question:Le pouvoir politique militaire peut-il apporter des changements et un renouvellement dans la structure des États africains, de sorte qu'ils se libèrent du néocolonialisme sans tomber à nouveau dans ce piège? En d'autres termes, certains pays africains se libéreront-ils d'un colonialisme occidental pour entrer dans un colonialisme russe ou chinois?
Oui, on peut dire que ce risque existe. Tout choix stratégique pour le développement qui repose sur le soutien extérieur est risqué, comme on le voit avec le modèle chinois, qui constitue également un danger, à long terme, pour l'avenir des peuples et la souveraineté des États africains. Pour éviter de tomber dans ce piège, ce choix ne doit pas être considéré comme stratégique ; au contraire, il faut se concentrer sur un partenariat fondé sur le choix, l'acceptation et le rejet en fonction des intérêts.
Cependant, il est important de souligner qu'une action politique véritable, sincère et bien intentionnée, qu'elle soit civile ou militaire, peut apporter des avancées même dans des contextes de crise, comme celui que vivent les peuples arabes et musulmans en général. Mais cela nécessite de remplir certaines conditions méthodologiques, notamment la capacité à comprendre et à bien gérer la nouvelle mentalité qui prévaut aujourd'hui parmi les jeunes, qui constituent l'épine dorsale de tout projet de changement positif.
Il est impératif de reformuler les visions politiques non seulement en fonction de la réalité actuelle, mais aussi en tenant compte des attentes et des exigences futures. Les contradictions fondamentales présentes dans les sociétés arabes, en termes de conceptions idéologiques et de réceptivité aux influences extérieures, doivent également être prises en compte.
Je suis convaincu que la vague de soulèvements qui a secoué les pays arabes, connue sous le nom de Printemps arabe, et qui a débuté fin 2010, n'est qu'une première vague, et que d'autres suivront, successivement ou simultanément. Le facteur temps n'est pas pertinent dans ce processus.
Il convient de noter ici que nous avons été largement trompés par l'Occident lorsqu'il nous a présenté le système démocratique comme la solution miracle aux déséquilibres dans nos pays en matière de régulation du pouvoir et de choix des dirigeants à tous les niveaux, tout en préservant tout cela dans le cadre d'un consensus commun. En revanche, ils ont travaillé de toutes leurs forces pour ancrer des concepts corrompus en matière de gouvernance, permettant à des personnes extrêmement corrompues de prendre le contrôle des affaires, ce qui a conduit à des catastrophes renouvelées dans nos pays. Nos peuples en paient aujourd'hui le prix fort en raison de la propagation de ces maux.
Question:Les coups d'État et les développements politiques et économiques récents en Afrique, dans tel ou tel pays, sont-ils des signes que le continent noir commence à tracer son chemin vers la réalisation de ses propres intérêts et de ceux de ses peuples ?**
Les développements politiques et économiques tumultueux en Afrique sont en général de bons indicateurs pour mesurer l'impact profond de ces événements. Ils montrent qu'un changement est en cours, et il pourrait être bénéfique pour les peuples si l'on examine la situation à la lumière de plusieurs facteurs.
L'un des principaux facteurs est l'expansion continue de la prise de conscience, ainsi que la compréhension des défis et la large diffusion de l'information. Cela pourrait renforcer le courant de la conscience et une gestion efficace des grandes questions à partir des intérêts propres, ce qui signifie qu'il est impossible de manipuler les peuples ou de créer un fossé entre eux et leurs dirigeants, comme cela s'est produit au Niger avec l'uranium et au Sénégal, où les Français ne participent ni à l'extraction ni à la vente du pétrole et du gaz, ainsi qu'au Mali, avec l'annulation des accords et des traités... Tous ces éléments sont des indicateurs qui doivent être étudiés attentivement.
Question:Quels rôles jouent les dirigeants et les peuples africains dans les transformations en cours en Afrique?
Il y a un phénomène notable sur lequel nous devons nous pencher: les générations de dirigeants politiques, culturels et économiques qui dominaient la scène dans la plupart des pays africains, et qui étaient caractérisés par leur loyauté absolue envers les puissances occidentales, ont presque disparu. Cela a permis l'émergence d'une nouvelle génération de dirigeants moins influencés par le modèle occidental. Ces dirigeants sont aujourd'hui aux commandes, en particulier dans le domaine politique, ce qui représente une opportunité favorable pour apporter des changements dans de nombreux pays africains.
Je pense également qu'il existe plusieurs facteurs derrière cette vague de transformations, principalement le secteur des jeunes, qui est aujourd'hui au cœur de l'arène politique avec de nouvelles équations. L'une des principales est que la rue a désormais pris le rôle de l'opposition politique traditionnelle, autrefois représentée par les partis, alliances et coalitions politiques de diverses orientations. Par conséquent, ceux qui comprennent bien ces nouvelles dynamiques et savent les gérer réussiront à mener les prochaines batailles de transformation politique. Cet aspect a été bien compris par certains jeunes dirigeants politiques au Sénégal, et il pourrait se produire des évolutions similaires dans des pays voisins du Sénégal dans un avenir proche.
Question: Il y a une tendance à la coopération entre l'Occident, l'Asie et les pays arabes avec des pays africains. Sommes-nous témoins d'une nouvelle naissance de l'Afrique en tant que modèle de sortie du sous-développement vers le progrès par l'autosuffisance, ou assistons-nous à une révolte suivie d'une continuité du statu quo?
Comme nous l'avons mentionné précédemment, les dirigeants et les peuples africains ont aujourd'hui des options en ce qui concerne les relations économiques, qui étaient jusqu'à présent un domaine fermé dominé par les Occidentaux, qui imposaient leurs conditions, et qui servaient de levier pour les relations politiques et autres.
Dans le contexte actuel, un observateur de la situation en Afrique peut remarquer qu'un changement est en train de se produire, et qu'il se développe rapidement. Nous assistons à l'émergence de nouvelles puissances qui traitent avec les pays africains selon un nouveau modèle de partenariat, qui est totalement différent de la relation traditionnelle entre l'Afrique et les pays occidentaux.
Tout choix stratégique pour le développement qui repose sur le soutien extérieur est risqué, comme on le voit avec le modèle chinois, qui constitue également un danger à long terme pour l'avenir des peuples et la souveraineté des États africains.
Question:La question essentielle est la suivante: cette relation peut-elle libérer les pays africains de la dépendance économique vis-à-vis des pays occidentaux, sans qu'ils tombent dans les griffes d'autres nations aux ambitions tout aussi dangereuses?
Cela est possible selon une approche réaliste et en fonction de la direction que prennent les nouvelles relations, avec la multiplicité des partenaires. Cependant, nous pensons que la nouvelle expérience en cours en Afrique pourrait être différente de ce que nous avons vu auparavant. Toutefois, je crains qu'il ne se produise dans la région ce que j'appelle une "moyenorisation de l'Afrique de l'Ouest" à travers une croissance économique superficielle (routes goudronnées, hôtels luxueux, un mode de vie confortable...), tout cela pour faciliter le pillage des ressources sous de nouvelles formes. Cependant, je me rassure en me disant que les circonstances ont changé et que les conditions sont différentes.
Ce qui m'inquiète vraiment, c'est la rhétorique alarmante que j'entends de temps en temps, comme en témoignent les déclarations documentées de généraux et de décideurs politiques en Occident, qui menacent de recourir à la force dans les dix prochaines années pour contenir ceux qui tentent de briser le joug de la dépendance, ramenant ainsi les choses à leur point de départ.
Question:Quels sont les domaines dans lesquels vous pensez que les penseurs et intellectuels arabes et africains peuvent collaborer? Et pourquoi ne voyons-nous pas d'institutions et d'organismes régionaux qui servent les intérêts à court et à long terme des deux parties?
Je ne pense pas que les penseurs et intellectuels de différentes régions du monde, issus de milieux intellectuels disparates, partagent autant de points communs que les penseurs africains et arabes. Il suffit de considérer la proximité géographique de ces deux groupes, répartis sur deux continents adjacents, pour constater l'étendue des liens historiques, linguistiques, culturels et spirituels qui les unissent. Il est également important de rappeler que l'arabe est une langue africaine, reconnue au plus haut niveau des forums africains.
Cependant, il est regrettable que les adversaires des deux groupes aient réussi à ériger de hauts obstacles entre eux, au point que la communication entre eux se fasse souvent à travers la langue et la culture de l'occupant, plutôt que par un dialogue direct.
Pour surmonter cette difficulté, après l'échec des efforts des entités culturelles et des associations littéraires officielles, qui ont été vidées de leur contenu ou paralysées, je tends à appeler à la création de nouveaux modes d'interaction, capables de briser la glace et de répondre aux besoins des deux côtés dans leur démarche vers l'autre, avec amour et confiance, ce qui pourrait aboutir à une harmonie et une fierté mutuelle.
En ce qui concerne les domaines de collaboration, l'éducation semble être le plus large et le plus efficace, à condition qu'elle soit envisagée sous un angle nouveau, axé sur le développement humain et sur la fourniture des outils nécessaires à la compétition civilisationnelle. Il est également impératif de lancer des projets pour promouvoir la langue arabe et les langues islamiques qui lui sont associées. Par ailleurs, il est crucial de travailler sur des projets axés sur la pensée de la renaissance et ses exigences fondamentales. Pour construire ces ponts intellectuels et culturels, il est nécessaire d'organiser des foras pour encourager le dialogue.
Je voudrais compléter ce point en lançant un appel chaleureux, par le biais de cette plateforme à large audience (Al Jazeera Net), aux détenteurs de capitaux, qu'il s'agisse d'institutions ou d'individus, pour qu'ils se tournent vers l'Afrique en général et vers l'Afrique de l'Ouest en particulier, où se trouvent des opportunités d'investissement rentables. En le faisant, ils contribueront à un projet de renaissance de la nation de la manière la plus large.
Question:Quel est votre point de vue sur la Bataille du déluge d’Al-Aqsa en termes de motivations, de contexte et de résultats?
Parler de cet événement majeur, qui résonne à travers le monde – la «Bataille du déluge d’Al-Aqsa» – et de ses répercussions tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, est un sujet qui me tient à cœur et qui, à l'avenir, nécessitera des études approfondies et des analyses détaillées pour en comprendre les tenants et aboutissants.
Après avoir examiné cet événement «Déluge d’Al-Aqsa» sous les angles historique et spirituel, je pense que la meilleure façon de le décrire est de dire qu'il s'agit d'une manifestation d'action civilisationnelle, avec des méthodes et des mécanismes inhabituels. C'est cet aspect de l'événement qui a déconcerté l'ennemi, le laissant sans recours face aux mesures sur lesquelles il comptait dans ses conflits existentiels avec nous, et l’amenant à se replier sur son stock de haine pour se lancer dans une aventure visant à anéantir Gaza en tant qu’entité et en tant qu’histoire... En vain.
Il est dans la nature des choses que des événements apparemment mineurs dans la vie des hommes puissent avoir des répercussions majeures, même si ceux qui les ont initiés ne réalisent pas immédiatement leurs conséquences, comme ce fut le cas pour ces jeunes qui ont franchi les frontières avec des moyens modestes, mais entre des mains sûres, ce matin-là, qui s’est ajouté aux jours de Dieu inscrits dans les annales de l’histoire humaine.
Un conseil que je donne aux porteurs du projet réformiste islamique dans le monde arabe: je les appelle à entreprendre une révision globale, complète et sérieuse des fondements intellectuels de leur projet, ce qui les obligera à effectuer une nouvelle lecture des sociétés dans lesquelles ils évoluent.
Le point de départ: ce qui s'est passé est le fruit du renouvellement du jihad pour vaincre l'ennemi envahisseur dans ses formes les plus précises et les plus claires.
Le contexte est celui décrit par le Coran avec ces mots : «Lorsque la terre revêtit son apparat et qu’elle se para, et que ses habitants pensèrent qu’ils en étaient maîtres, notre ordre vint de nuit ou de jour, et nous en fîmes une moisson, comme si elle n’avait jamais existé la veille».
Quant aux résultats, la bataille du déluge d’Al-Aqsa – quelle que soit son issue immédiate – marque le début de la fin du rêve occidental le plus dangereux: planter un corps cancéreux au cœur du monde islamique. C'est le début de la destruction de la promesse de Balfour.
ACTU DES LIONS
L’international sénégalais de Chelsea, Nicolas Jackson, a inscrit son deuxième but de la saison ce week-end, son compatriote Boulaye Dia a ouvert son compteur buts avec la Lazio de Rome, pendant que Pape Guèye écopait d’un carton rouge avec Villarreal
Dakar, 1ᵉʳ sept (APS) – L’international sénégalais de Chelsea, Nicolas Jackson, a inscrit son deuxième but de la saison ce week-end, son compatriote Boulaye Dia a ouvert son compteur buts avec la Lazio de Rome, pendant que Pape Guèye écopait d’un carton rouge avec Villarreal, lors de la troisième journée de LaLiga espagnole.
Jackson a marqué, dimanche, son 2ᵉ but de suite en Premier League, lors du match nul (1-1) de son équipe contre Crystal Palace de Ismaila Sarr, dans le cadre de la 3ᵉ journée.
Jackson, un des titulaires incontestés de ce début de saison avec Chelsea, a prolongé son contrat jusqu’en 2033 avec le club anglais.
Si l’attaquant de 23 ans cartonne en ce début de championnat, ses compatriotes Idrissa Gana Guèye et Iliman Ndiaye, évoluant à Everton, dans le même championnat que lui, n’y arrivent toujours pas avec leur équipe.
L’autre équipe de la ville de Liverpool a enregistré, samedi, contre Bournemouth, une troisième défaite (2-3) en autant de matchs. Titulaires, Guèye a joué la totalité du match alors que Ndiaye est sorti à la 83ᵉ mn.
Tottenham de Pape Matar Sarr a perdu, 1-2, face à Newcastle. Titulaire, Sarr est sorti pendant la deuxième période, le milieu de terrain de 21 ans ayant écopé d’un carton jaune à la 34ᵉ mn.
En Ligue 1 française, Krépin Diatta et Lamine Camara (rouge) n’ont pas été alignés par Monaco face à Lens (1-1), dimanche, de même Nampalys Mendy n’a pas joué ce match du côté des Sang et Or.
Arrivée vendredi à Angers en provenance de Lorient, sous forme de prêt, Bamba Dieng, entré en jeu en deuxième période, n’a rien pu faire pour éviter la lourde défaite de sa nouvelle équipe contre Nice, 1-4.
Rassoul Ndiaye, 22 ans, a inscrit le 2ᵉ but avec le “club doyen” du Havre, vainqueur d’Auxerre (3-1).
En ligue 2 française, l’attaquant Pape Meissa Diop a inscrit son deuxième but de la saison avec Grenoble, contraint au nul par Pau FC, (1-1) contre. Son compatriote du Red Star a marqué un doublé, lors de la victoire (4-3) de son équipe contre Guingamp.
En Liga espagnole, Pape Guèye a été expulsé à la 68ᵉ mn pour cumul de cartons, lors de la quatrième journée de l’élite espagnole, samedi. Le milieu de terrain était titulaire pour la deuxième fois de la saison. Il écope du 4ᵉ carton rouge de sa carrière en Liga.
En Serie A italienne, Boulaye Dia (Lazio de Rome) a inscrit son premier but de la saison avec son nouveau club, contre le Milan AC. L’attaquant de 27 ans était titulaire lors de cette 3ᵉ journée.
En Saudi Pro League, Habib Diallo, prêté à Damac par Al-Shabab, a marqué le 2ᵉ but de son équipe lors de sa défaite (2-3) contre Al-Hilal de Kalidou Koulibaly pour le compte de la 3ᵉ journée. Le capitaine des Lions du Sénégal Koulibaly, titulaire pour la 3ᵉ fois, a joué l’intégralité du match.
Al-Nassr de Sadio Mané s’est imposé, 4-1, contre Al-Feiha. Mané a joué tout le match.
En Liga tchèque, El Hadji Malick Diouf a inscrit son premier but de la saison avec le Slavia Prague.
Le Sénégalais de 19 ans a été appelé pour sa première sélection en équipe nationale du Sénégal par Aliou Cissé. Le défenseur prendra part à la double confrontation contre le Burkina Faso (vendredi) et le Burundi, le 9 septembre, lors des première et deuxième journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2025 au Maroc.
BASSIROU DIOMAYE FAYE EN CHINE
Le président a quitté Dakar ce dimanche pour se rendre en Chine où il doit effectuer mardi et mercredi une visite d’Etat
Le président Bassirou Diomaye Faye a quitté Dakar ce dimanche pour se rendre en Chine où il doit effectuer mardi et mercredi une visite d’Etat, a appris l’APS de source officielle.
”A l’invitation de son Excellence Monsieur Xi Jinping, le président de la République populaire de Chine, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye a quitté Dakar ce dimanche pour une visite d’Etat en Chine prévue les 3 et 4 septembre”, a notamment fait savoir la Présidence sénégalaise dans un message publié sur le réseau social X.
Elle indique qu’à la suite de cette visite d’Etat, le président de la République va participer, en tant que co-président, au forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) prévu à Pékin du 4 au 6 septembre.
LE GAMOU DE TIVAOUANE AURA LIEU DANS LA NUIT DU 15 AU 16 SEPTEMBRE
La cellule zawiya tidjane de Tivaouane (ouest) va organiser son ‘’gamou’’ annuel dans la nuit du 15 au 16 septembre, dans cette ville, sur le thème ‘’J’ai été envoyé pour parfaire les nobles valeurs’’
La cellule zawiya tidjane de Tivaouane (ouest) va organiser son ‘’gamou’’ annuel dans la nuit du 15 au 16 septembre, dans cette ville, sur le thème ‘’J’ai été envoyé pour parfaire les nobles valeurs’’, a annoncé, dimanche, son coordonnateur, Abdoul Hamid Sy Al Amine.
Cette célébration correspond chaque année à celle de la naissance du prophète Mohamed, auquel elle est dédiée.
‘’Tivaouane compte, sous l’autorisation et la bénédiction du khalife général des tidjanes, revisiter l’ensemble des valeurs du prophète de l’islam, afin d’en faire une large diffusion’’, a dit Abdoul Hamid Sy Al Amine en parlant du thème choisi, lors d’un point de presse.
‘’Ce thème vient à son heure, dans une société désincarnée, dominée par les passions et les pulsions, où le substrat moral du vicariat est relégué au second plan, s’il n’est pas tout simplement annihilé’’, a-t-il affirmé en présence de dignitaires de la tidjaniya, dont Serigne Cheikh Ahmad Tidiane Sy Dabakh, le représentant du khalife général des tidjanes.
Il ajoute que ‘’le khalife veut, avec ce thème, nous rappeler nos responsabilités, pour que soit réaffirmé le message de l’islam’’.
Cette année, la cérémonie officielle du Maoulid de Tivaouane aura lieu dans la matinée du dimanche 15 septembre. Elle se tenait habituellement dans la soirée, quelques heures avant la célébration.
Serigne Moustapha Sy, l’un des organisateurs de l’évènement religieux, a lancé un appel à la prudence, une invitation faite aux transporteurs de convoyer convenablement les pèlerins à Tivaouane et de les ramener chez eux, dans le respect du code de la route et de la règlementation des transports.
Le coordonnateur du comité d’organisation du Maoulid de Tivaouane, Abdoul Hamid Sy Al Amine
L’entourage du khalife général des tidjanes rappelle aux visiteurs et aux pèlerins que les jeux de hasard sont interdits à Tivaouane. ‘’Cette année, il y aura une surveillance stricte pour mettre hors d’état de nuire ceux qui viennent s’adonner aux jeux de hasard à Tivaouane’’, a prévenu Serigne Habib Sy Mansour.
Le comité d’organisation a pris plusieurs initiatives en marge du Maoulid, dont l’organisation d’un ‘’hackathon’’ prévu samedi 7 septembre.
‘’Le modèle prophétique dans la construction d’une cité vertueuse’’ est le thème d’un forum prévu également en marge du ‘’gamou’’.
Un atelier consacré aux ‘’leçons et lumières de Ndiarndé’’ se tiendra aussi à Tivaouane, en plus des traditionnels ‘’bourd populaires’’, qui sont des séances de récitation du Coran et de vulgarisation des enseignements d’El Hadji Malick Sy (1855-1922), qui a largement contribué à l’expansion de l’islam et de la tidjaniya.
NOUS POUVONS NOUS PREPARER A ETRE DANS UNE SITUATION D’INSECURITE
Au rythme de la fréquence élevée des morts violentes provoquées ces derniers jours, hors suicides et accidents de la route, le Sénégal est en état d’insécurité réelle, selon le sociologue Pascal Oudiane, de l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Au rythme de la fréquence élevée des morts violentes provoquées ces derniers jours, hors suicides et accidents de la route, le Sénégal est en état d’insécurité réelle, selon le sociologue Pascal Oudiane, de l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Pour l’enseignant-chercheur, « nous pouvons nous préparer à être dans une situation d’insécurité et non plus de peur de l’insécurité ». Il est aussi revenu dans cet entretien sur les causes qui peuvent pousser à commettre ces meurtres très violents.
Le Sénégal pas encore en état d’urgence
« Des actes isolés ne peuvent pas soutenir un état d’urgence et d’insécurité. Par contre, l’organisation qui s’apprécie dans le cadre du décisionnel peut et doit être en alerte orange en termes de criticité risque. Le niveau de fréquence d’un risque est un indicateur fort de présence du phénomène. Pour les agressions criminelles, la fréquence est élevée même si elle fluctue au gré des périodes comme un événement religieux national, des élections politiques, les vacances d’été, les navétanes, la lutte. Il y a lieu de tenir des statistiques en collectant le nombre de plaintes déposées par jour et par semaine dans la région de Dakar et sur le territoire national au sein des services de police et de gendarmerie, entre autres. Cependant, il faut associer à cette récurrence, l’indicateur « impact » de la survenue de l’événement criminel notamment sa gravité sur les hommes, leurs activités à se rendre au travail ou au marché, leurs sorties nocturnes ou matinales et les institutions sociales, parenté et famille, communauté, citoyen et de quartier. Le niveau d’irréversibilité des impacts des agressions criminelles n’est plus loin d’atteindre, pour la ville de Dakar comme pour le Sénégal, un niveau critique notamment le niveau rouge. Nous pouvons nous préparer à être dans une situation d’insécurité et non plus de peur de l’insécurité. Le décisionnel doit anticiper. Autrement dit, l’Etat peut anticiper pour mettre en place un plan d’action de niveau orange ».
Les aspects de lecture de la gravité
« Cette gravité se lit sur trois aspects. D’abord sur la base de réactions individuelles qui peuvent accroître les crimes isolés à cause de l’effet d’imitation. Nous savons que le devenir criminel est contagieux. Ensuite, la gravité se lit sur la base des réactions populaires en termes de vindicte populaire pour se faire justice. Et enfin, elle se lit sur la base d’une désagrégation des référents sociaux, par exemple un oncle qui tue volontairement ou involontairement à l’issue d’une altercation son neveu à coup de couteau. Celui-ci ne tient plus compte des institutions d’orientation sociale ».
Tuer équivaut à briser un lien social
« Tuer un être humain, c’est tuer une société car elle équivaut à briser le lien social. La société est en danger. Pour tuer, il faut en recevoir le pouvoir de la société. En général, il y a un statut qui encadre ce geste. C’est la justice d’Etat. Par contre, si elle n’est pas couverte par la légitimité sociale, l’action de tuer, de manière récurrente ou isolée, fait sortir son titulaire actant de la société. Elle brise les liens qui relient l’individu au reste de son groupe d’appartenance. Comment comprendre la mort d’Abdou N’daffa Faye en 1967 qui est différente de celle de l’agresseur brulé vif à Thiès au matin du 15 Août 2024, et de celle d’Aziz Dabala avec son neveu Wally à Pikine le dimanche 24 Août 2024, ou de celle du jeune taximan Diallo à Grand Yoff qui a reçu une balle dans la nuit du 28 au 29 Août 2024 ? Ce sont des morts provoquées dont une seule est légitime. C’est celle de Abdou N’daffa. Elle a été exécutée par la justice d’Etat. Par contre, une victime morte sous le feu d’une vindicte populaire n’est point appréciée comme une mort légitime au même titre que les autres précités. Les causes de ces morts provoquées non légitimées créent des événements criminels. Nous en sommes là ».
Analyse de ces actes dans la société
« Les actes en société ont un sens. Infliger une sanction punitive reste un lien social. Elle crée depuis la personne punie une réaction appréciable de la part de celui qui fait l’action de punir. Par contre, tuer voire éliminer une vie, c’est briser le lien social qui permet l’opportunité de recevoir une action significative venant d’un autrui, d’un être vivant socialisé et évoluant dans un environnement donné, que celle-ci soit porteuse de douleur, de colère ou non. Un tueur ne reçoit jamais la réaction de sa victime. Ce qui peut le faire souffrir, c’est le sens qu’il donne à son acte ».
Précarité et échec de l’éducation, des causes plus en vue
« La précarité pousse à la violence et au crime sur quatre points de prétexte. D’abord le prétexte de la reproduction d’une économie criminelle. Celle-ci se fait avec une organisation notamment des bandes portant des stratégies et plans d’action. Ensuite la jalousie entre des individus d’une même famille ou non, qui découle de la différence de capitaux détenus de part et d’autre. Celle-ci suscite une férocité dans l’appropriation du capital qui peut être bien entendu à l’origine d’un crime. En troisième, la pression familiale et communautaire. La première bouscule notre égo à partir de nos responsabilités difficiles à assumer du fait de la conjoncture. La seconde nous impose le regard social punitif sur notre éventuel échec et nous pousse à chercher des stratégies de survie. En quatrième, c’est la longue attente pour accéder aux ressources de la liberté et à la réussite. Cette longue attente est causée par le « conflit de génération » dans lequel les jeunes ont du mal à percer, selon leurs talents et leur culte du travail.
Nous devenons violents, parce que nous voulons réussir et nous libérer de la précarité. L’échec de l’éducation doit assumer les instances d’orientation que sont la famille et l’école. Les jeunes ne veulent plus durer sur les bancs de l’école. Ils veulent travailler. La perception change car l’école produit beaucoup plus de chômeurs ou de dépendance économique que d’entrepreneurs riches. Les parents sous la pression de la conjoncture se désengagent de l’éducation des enfants ».
LE REJET DU PROJET DE SUPPRESSION DU HCCT ET DU CESE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi informe de la Le rejet du projet de loi suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnementale (CESE) par la commission des lois de l’Assemblée nationale
Dakar, 2 sept (APS) – Le rejet du projet de loi suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnementale (CESE) par la commission des lois de l’Assemblée nationale est l’un des sujets au menu de la livraison de lundi de la presse quotidienne.
‘’Premier barrage’’, titre le journal Le Quotidien en parlant du rejet du projet de loi de suppression du HCCT et du CESE par les députés membres de la commission des lois de l’Assemblée nationale.
Les députés de Benno Bokk Yaakaar (BBY), majoritaire à l’Assemblée nationale, ‘’se dressent contre le projet de suppression’’ de ces deux institutions ‘’jugées budgétivores par les actuels tenants du pouvoir’’, écrit Le Quotidien.
Le gouvernement ayant décidé de la poursuite du processus législatif malgré ce rejet, une ‘’plénière décisive [se tiendra] aujourd’hui’’, souligne le journal. ‘’revers samedi, déconvenue aujourd’hui’’, c’est ce qui attendrait le président Diomaye Faye.
Si le rejet du texte par la commission des lois ‘’n’a pas de conséquence sur la plénière prévue ce lundi, cela constitue les prémices concernant l’attitude que les députés de Benno adopteront’’, selon le quotidien Enquête. ‘’En conséquence, écrit Bès Bi Le Jour, l’Assemblée [nationale] va renouer avec son ambiance’’ lors d’une plénière qui va coïncider avec ‘’le baptême du feu de Ousmane Diagne’’, le nouveau garde des Sceaux, ministre de la Justice.
‘’Les députés de BBY continuent de défier le président Bassirou Diomaye Faye’’, fait observer Libération. ‘’ça passe ou ça casse’’, affiche sur le même sujet Source A, quotidien selon lequel si ce projet de loi ne passe pas, ‘’l’Assemblée nationale risque tout simplement d’être dissoute’’.
‘‘Le signal donné en commission des lois pour bloquer la procédure introduite par le président BDF en vue de dissoudre le HCCT et le CESE n’est pas du goût du palais [de la République]. Déjà en sursis, les députés de BBY risquent de précipiter la dissolution de l’Assemblée nationale si simplement, en plénière, Abdou Mbow et Cie parvenaient à faire échec au plan politique déroulé par le pouvoir’’, analyse le quotidien Kritik’.
L’info not que l’Assemblée nationale, ‘’dont les jours sont comptés, est en défiance ouverte contre l’exécutif, à travers les députés de Benno Bokk Yaakaar’’, d’où le rejet, par sa commission des lois du projet de suppression du HCCT et du CESE.
‘’Une décision à laquelle il fallait s’attendre, vu le climat délétère entre l’exécutif et le législatif, et surtout les nombreux enjeux et défis qui se cachent derrière cette volonté du président Faye de rayer le CESE et le HCCT de la carte des institutions nationales’’, ajoute cette publication.
En plus de ce sujet, de nombreux quotidiens reviennent sur le rassemblement organisé à Dakar en soutien au peuple palestinien, une manifestation à laquelle le Premier ministre, Ousmane Sonko, a participé.
Le chef du gouvernement a prôné, à cette occasion, ‘’un isolement politique de l’Etat d’Israël’’, rapporte Libération. ‘’Le Sénégal entend désormais adopter une position plus affirmée’’, assène Ousmane Sonko, cité par le même quotidien.
‘’Le Premier ministre Sonko lâche ses bombes sur Israël’’, affiche, à propos, Vox Populi. ‘’Ousmane Sonko solidaire de la Palestine’’, indique le quotidien Le Soleil, avant de rapporter d’autres propos du Premier ministre regrettant que ‘’beaucoup de pays sont restés aphones sur cette crise’’, en allusion à la guerre qui se déroule à Gaza.
En réplique à une attaque menée par des commandos du Hamas dans le sud d’Israël, en octobre dernier, la bande de Gaza vit sous d’intenses bombardements de l’armée israélienne accompagnés de violents combats terrestres qui ont fait jusqu’à présent plus de 40 000 morts, en majorité des civils.
Selon le quotidien L’As, le Premier ministre sénégalais ‘’a appelé toutes les forces qui luttent pour la libération du peuple palestinien à travailler pour un ‘isolement politique’ de l’Etat d’Israël’’.
Ousmane Sonko ‘’ne s’est pas embarrassé de formules diplomatiques pour dénoncer la politique ‘d’extermination’ du peuple palestinien menée par Benjamin Netanyahu, qui ‘est prêt à marcher sur des milliers de cadavres pour rester Premier ministre’’, rapporte Le Quotidien.
Et le journal de se demander si la présence du chef du gouvernement sénégalais à ce rassemblement de soutien à la Palestine et ses mots vont marquer un tournant seront un tournant dans les relations entre le Sénégal et l’Etat hébreu.
LE SÉNÉGAL EN ALERTE ORANGE
En l'espace de quelques semaines, une série d'homicides a ensanglanté le pays, de Dakar à Thiès. Cette flambée de violence pose la question urgente de la sécurité dans un pays en proie à des tensions sociales croissantes
La semaine écoulée a été horrible et douloureuse pour les populations avec des meurtres notés à Dakar et dans d’autres localités du Sénégal. Le double assassinat du danseur Aziz Dabala, retrouvé égorgé dans sa chambre, trois jours après, et de son colocataire, Waly, le dimanche le 24 août dernier, en a été le point d’orgue. Presque partout, mais particulièrement dans l’agglomération dakaroise, les mises à mort violentes se succèdent installant la psychose d’une insécurité galopante.
Le Sénégal vit un mois d’août parsemé de plusieurs points sombres dans le quotidien des populations avec des cas de meurtres dus à des agressions et règlements de comptes entre autres. Alors que les nombreux décès constatés sur les routes n’ont pas encore fini de hanter le sommeil des populations sénégalaises, voilà que des cas récurrents de meurtres sont enregistrés dans le pays et particulièrement à Dakar et à Thiès. La mise à mort extrêmement violente, pour ne pas dire barbare, du danseur Aziz Dabala dans la nuit du 22 août est une parfaite illustration de cette augmentation significative de la criminalité et de l’insécurité dans la capitale sénégalaise. Le danseur Abdoul Aziz Ba, plus connu sous le nom de «Aziz Dabala», et de son ami Boubacar Gano, surnommé «Waly», ont été en effet retrouvés égorgés pour le premier, et éviscéré pour le second, dans leur appartement à Pikine Technopôle, dans un état de putréfaction très avancé. Selon quelques éléments de l’enquête confiée à la Division des investigations criminelles (Dic), les constats effectués sur les lieux du drame laissent penser que «Aziz Dabala» et «Waly» ont été sauvagement agressés du fait que les deux corps présentaient des blessures ouvertes causées par arme blanche.
On se souvient aussi du double meurtre de Thiès, le 15 août dernier. La Capitale du Rail s’est réveillée ce jour-là dans la stupeur et la consternation avec un double meurtre ayant emporté le Jakartaman Laurent Dasylva, qui revenait d’une soirée dansante et rentrait chez lui, à Keur Massamba Guèye-2, et un individu répondant au nom de Pape Samba Dieng, reconnu comme un agresseur en liberté conditionnelle, fraîchement élargi de prison et sous surveillance électronique, avec donc par devers lui un bracelet. Un acte de violence extrême suivi de représailles. L’agresseur multirécidiviste avait été lynché et brûlé vif après l’agression tragique dont le était l’auteur. Que dire par ailleurs du meurtre à Grand Yoff du jeune taximan Diallo qui a reçu une balle dans la nuit du 28 au 29 août, ou de la découverte à Rufisque du corps sans vie de cette jeune fille supposée avoir été tuée par sa copine d’une quinzaine d’années. Qui plus est, un jeune de 18 ans a été poignardé à mort par son oncle de 30 ans mardi dernier à Yeumbeul. Le dernier en date est survenu, mercredi, à Tivaouane Peulh dans la banlieue dakaroise. Pour une banale affaire de riz « réchauffé », Mamadou Bodiel Diallo a tué son ami d’enfance du nom d’Abdoulaye Guèye. Les deux amis partageaient presque tout et étaient logés dans la même chambre. Malheureusement, au moment du déjeuner vers 14 h, une dispute est survenue. L’origine de la brouille, l’un des deux s’est plaint d’un repas qui n’a pas été « réchauffé ». il s’en est suivie une bataille éclair, qui a conduit à la mort d’Abdoulaye Guèye, d’après les informations du Journal Source A. La série ne s’est pas arrêtée là. Après l’agresseur brûlé vif à Thiès, un voleur a battu à mort à Kaolack, samedi. Les événements se sont déroulés aux premières heures de la matinée du samedi, au quartier Thioffac non loin du forage. En effet, des habitants ont intercepté un voleur qu’ils ont pratiquement lynché. Les sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux pour transporter le corps au centre hospitalier de Kaolack, tandis que la police a fait le constat avant de procéder à l’ouverture d’une enquête.
Une situation qui préoccupe
Toute cette violence aveugle a fini de créer un sentiment de psychose au sein des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer face à l’insécurité́ grandissante sous différentes formes. Un phénomène qui est allé́ crescendo ces dernières années et qui est souvent imputé à l’urbanisation galopante, à la crise économique, à la pauvreté et autre manque d’emploi qui ne cessent de se complexifier malgré́ les efforts entrepris par les autorités publiques.
Seulement, ces facteurs peuvent-ils à eux seuls justifier la violence aveugle au sein de la société. Aujourd’hui, ils sont nombreux, ces citoyens, qui voient s’effriter leur confiance en la justice et aux forces de défense et de sécurité. Pour eux, c’est une urgence d’accentuer les efforts en matière de sécurité publique. Le nouveau gouvernement semble l’avoir bien compris. Lors du dernier Conseil des ministres, le chef du gouvernement a relevé cette urgente nécessité. Pour Ousmane Sonko, les efforts continus déployés par le Gouvernement pour la sécurisation des populations doivent être renforcés face aux actes de délinquance constatés au cours des dernières semaines.
Les facteurs influents
Dans les travaux de recherche sur la recrudescence de la criminologie au Sénégal, menés au sein de l’Ucad, il est observé que jusqu’à̀ une date récente, tout le monde s’accordait que la banlieue était la zone la plus criminogène de l’agglomération dakaroise ainsi que certains quartiers populaires du département de Dakar. Cependant, à y regarder de près, les chercheurs déduisent que l’insécurité́ urbaine n’épargne plus aucun endroit de l’agglomération de Dakar. Malgré le rapport d’activité 2021 de la police nationale, publié le jeudi 2 juin 2022, qui renseigne d’«une tendance baissière de la délinquance et de la criminalité de 02,19% et un taux d’élucidation de 99%», la série de crimes continue presque partout, au Sénégal. La principale particularité est que la majorité des cas de meurtres et autres assassinats déplorés dans le pays, relayés par les médias, ont pour auteurs des connaissances ou proches des victimes. Quant aux causes, ils sont soit d’ordre économique soit d’ordre social avec la pression familiale comme les baptêmes, mariages et les rivalités interpersonnelles. Ce qui complique les contours de l’insécurité ou le sentiment d’insécurité, selon les appréciations des populations ou des Forces de défense et de sécurité, et inquiète de plus en plus le peuple Sénégalais. .