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16 novembre 2024
KAOLACK, UN PRÉSUMÉ VOLEUR LYNCHÉ À MORT
Surpris en pleine tentative de cambriolage, un individu a été mortellement pris à partie par des riverains dans le quartier Thioffack de Kaolack. Le boutiquier a été gravement blessé dans l'incident.
Kaolack, 31 août (APS) – Un individu a été lynché à mort tôt samedi matin, en tentant de cambrioler une boutique située au quartier Thioffack, dans la commune de Kaolack (centre), a appris l’APS de source sécuritaire.
Le présumé voleur, âgé d’une quarantaine d’années a été surpris dans cette boutique où il avait réussi à s’introduire. Il s’en était suivi une bagarre avec le boutiquier.
Les habitants du quartier se sont mêlés à la bagarre, au cours de laquelle la victime a été lynchée à mort en tentant de résister à ses assaillants.
Les sapeurs-pompiers, alertés, se sont rendus sur les lieux du drame pour récupérer la dépouille mortelle acheminée vers le centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass (CHREIN), après constat d’usage de la police.
Selon des témoignages du frère du boutiquier, l’une des échoppes de ce dernier avait été cambriolée dimanche dernier par des malfaiteurs qui ont emporté du lait, du sucre, du thé et de l’argent.
“Cette situation l’a poussé, à l’aube, à aller faire un tour dans sa deuxième boutique. A son arrivée sur les lieux, il a surpris un individu qui était déjà à l’intérieur en train de vouloir commettre son forfait”. Il “a tenté de s’échapper, mais c’était trop tard pour lui”, a expliqué le frère du boutiquier.
Maodo Mbaye, le boutiquier en question, a été grièvement blessé et se trouve présentement à l’hôpital pour des soins après avoir reçu “plusieurs coups de machette”.
“Maodo a failli perdre la vie. Nous vivons dans une insécurité indescriptible”, a lancé Cheikh Tidiane Mbaye, son frère, estimant que “ce qui se passe au Sénégal est vraiment inadmissible”.
À L'ÉPREUVE DU FMI
La visite du 5 septembre intervient après une précédente rencontre avortée qui avait gelé d'importantes facilités de crédit. Le gouvernement, confronté à des questions épineuses sur sa gestion financière, devra fournir des explications convaincantes
Du fait de la défection du Sénégal, la réunion du Conseil d’administration du Fmi qui devait étudier les progrès du programme Ipce qui devait se tenir en juillet dernier, a été reportée. Entretemps, les questions qui avaient été laissées en suspens à cette période, n’ont pas évolué. Elles se retrouveront sur la table lors de la visite de la mission du Fmi qui vient à Dakar à partir du 5 septembre. On se demande comment le gouvernement va s’en sortir.
Une mission du Fmi est attendue pour le 5 septembre prochain à Dakar. Tout le monde espère que la visite se déroulera mieux que la toute dernière, dont on se rappelle qu’elle n’avait pas produit les résultats escomptés. Liés par un accord se basant sur le Mécanisme élargi de facilité pour la résilience et la durabilité, qui lie le Fmi et le Sénégal dans le cadre du programme Ipce, le partenariat entre le Fmi et le Sénégal a toujours considéré comme des plus exemplaires. Ce qui lui a permis d’avoir toujours de rapports exemplaires. Et dans le cadre des accords, qui lient le pays avec l’institution financière, la visite du 5 septembre devrait se ponctuer par un important décaissement de l’institution comme cela se fait habituellement après une revue de la mission.
Cela n’avait pas pu avoir lieu après une mission avortée –annoncée par Le Quotidien du 27 juillet dernier. Nous avions dit que le ministre des Finances et du budget Cheikh Diba, avait préféré faire aux bond, au lieu de se retrouver dans l’incapacité de justifier l’intérêt d’aller lever des fonds importants sur les marchés financiers, alors que les institutions financières le créditaient d’importants montants dans ses caisses. La défection de l’Argentier du Sénégal a eu pour conséquence le gel des facilités de crédit qui étaient destinées au pays en ce moment.
Ayant sans doute besoin d’argent, le gouvernement devrait tenir ses comptes à jour, au risque d’être dans une logique de rupture avec ses partenaires. Car il faudra au ministre des arguments solides pour justifier la situation dans laquelle sont les finances de l’Etat. De plus, l’Assemblée n’a même pas été convoquée pour débattre de la Loi des finances rectificative (Lfr) concernant les dernières levées de fonds de l’Etat. Et il faudra cette fois-ci, trouver des arguments pour satisfaire les partenaires. Cela l’avait empêché d’encaisser une enveloppe de près de 60 milliards de Cfa la dernière fois.
Mais par où les interlocuteurs vont-ils commencer ? On sait que Cheikh Diba n’a toujours pas fourni des explications à ses partenaires sur les justifications et l’utilisation des plus de 750 millions de dollars levés sur le marché financier international. Pire, cet argent n’a même pas encore fait l’objet d’une Lfr, et n’aurait donc pas été encore officiellement utilisé. A quoi et pourquoi servirait-il ?
Par ailleurs, du fait calendrier politique, la mission de revue devrait se dérouler quasiment en même temps que le Débat d’orientation budgétaire, s’il n’est pas annulé. Cela serait incroyable, car ce débat est préparatif au vote de la loi sur le budget et il serait inimaginable qu’il soit reporté. Si en effet, la mission de septembre venait à ne pas être concluante, les deux parties devraient programmer une rencontre pour décembre ou au mieux, en juillet prochain. Et on pourrait se poser alors la question de la viabilité de ce programme entre les deux partenaires.
La chance du Sénégal pourrait d’avoir l’occasion d’accueillir un nouveau représentant-résident du Fmi. Le Centrafricain Mesmin Koulet-Vickot dont c’est la fin du mandat ici, sera remplacé à l’issue de cette revue. On imagine difficilement que son remplaçant, originaire du Maghreb, en vienne à entamer sa mission dans un contexte de tension entre les partenaires. On pourrait parier qu’il tenterait, dans la mesure du possible, tout faire pour arrondir les angles.
LES MESURES D’ECONOMIE D’ENERGIE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS DU WEEK-END
La livraison de la presse quotidienne pour ce week-end traite de plusieurs sujets dont les nouvelles mesures édictées par le gouvernement en matière d’économie d’énergie.
Dakar, 31 août (APS) – La livraison de la presse quotidienne pour ce week-end traite de plusieurs sujets dont les nouvelles mesures édictées par le gouvernement en matière d’économie d’énergie.
De nombreux quotidiens reçus samedi à l’APS reviennent sur le conseil interministériel sur l’économie d’énergie, tenu vendredi à Dakar, sous la présidence du Premier ministre, Ousmane Sonko.
“Le gouvernement est déterminé à rationaliser l’utilisation de l’énergie dans les structures publiques”, et dans cette perspective, il a retenu plusieurs mesures “pour une meilleure efficacité”, écrit Le Soleil.
Il a été par exemple décidé de mettre en place “un réseau national de gestionnaires de l’énergie, couvrant les 9000 police d’abonnement de l’Etat […]”, de “résilier les abonnements dès le déménagement des services de l’Etat et autres organismes dont les factures sont payées sur les fonds publics”, détaille Le Soleil.
Le chef du gouvernement “préconise, dans l’immédiat, l’élaboration d’une note circulaire de la Primature aux ministres, afin de faciliter l’accès aux locaux administratifs ciblés pour la réalisation d’études préalables à l’installation de prises intelligentes et technologies d’efficacité énergétique et accompagnement pour les opérations”.
Les Echos pointe des “mesures draconiennes de Sonko pour réduire la facture d’énergie de l’administration”, L’As notant que le Premier ministre “veut réduire drastiquement” la facture d’électricité de l’Etat “estimée à 71 milliards par an”.
Divers autres sujets font le menu du jour de la presse quotidienne, dont “la dissolution programmée de l’Assemblée nationale”. “Le mandat des députés de la 14e législature en ‘sursis’ après l’aval du Conseil constitutionnel”, qui a donné “carte blanche” au présidant Bassirou Diomaye Faye pour mettre fin à ladite législature, renseigne Sud Quotidien.
Le Sénégal “semble se diriger tout droit vers la suppression des mandats des députés de la 14e législature qui devrait expirer en 2027″ initialement, sauf que le Conseil constitutionnel a donné son aval pour sa dissolution, écrit Sud Quotidien. Il rappelle que depuis son élection à la magistrature suprême, le président Bassirou Diomaye Faye “compose avec une majorité parlementaire dominée par l’opposition […]”.
“La suppression de l’Assemblée nationale est en vue. Le président de la République, Diomaye Faye, a l’aval du Conseil constitutionnel qu’il a consulté”, confirme le quotidien Enquête, avant de s’interroger : “Qu’en est-il du délai par rapport aux prochaines législatives ?”
L’Observateur, pendant ce temps, se projette “sur la date annoncée pour le lancement” de la formation politique de l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, candidat malheureux à la dernière présidentielle du 24 mars dernier. “Pour le moment, précise le journal, il a choisi le 9e jour du 9e mois pour bâtir du neuf […]”.
Enquête dénonce un “grand bazar” dans le secteur de la culture, où “les changements espérés se font attendre”, près de cinq mois après la nomination des nouvelles autorités en charge de ce département. “Les récentes nominations politiquement motivées, souligne le journal, entraînent une stagnation du secteur culturel”.
Le Quotidien s’affranchit un peu du poids de l’actualité politique pour s’intéresser à l’économie et aux relations du Sénégal avec le Fonds monétaire international (FMI), dont les représentants sont attendus à Dakar le 5 septembre, selon le journal.
“Du fait de la défection du Sénégal, la réunion du conseil d’administration du FMI qui devait étudier les progrès du programme IPCE qui devait se tenir en juillet dernier a été reportée”, avance Le Quotidien, selon lequel entre-temps, “les questions qui avaient été laissées en suspense à cette période, n’ont pas été évoquées”.
Ces dernières concernent notamment les eurobonds et la Loi de finances rectificative (LFR), sujets qui “se retrouvent sur la table” lors de cette visite. “On se demande comment le gouvernement va s’en sortir”, commente Le Quotidien.
LE CORED SERT UN AVERTISSEMENT A OUSMANE NGARY FAYE
Le Tribunal des pairs du CORED rappelle au journaliste qu’il ne doit pas dans son travail troquer son habit de professionnel de l’information contre celui d’un agent commercial ou d’un militant politique, comme le lui interdit la Charte des journalistes
Le Conseil pour l'Observation des Règles d'Éthique et de Déontologie dans les médias au Sénégal a déploré le refus de Ousmane Ngary FAYE de répondre à son instruction, le manquement de Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye vis-à-vis du douzième Devoir de la Charte des journalistes du Sénégal ainsi que des Articles 11 et 20 du Code de la presse. Devant cet état de fait, le Tribunal des pairs du CORED sert un avertissement au Chef du Département Informations et Sports Ousmane Ngary Faye de la Télévision nationale et à Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye, journaliste-présentateur à la RTS 1
A travers son avis n° 2/2024, le Tribunal des pairs du CORED déclare s’être autosaisi suite à l’invitation, à l’émission TMTC de DTV, le vendredi 12 janvier 2024, de Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye, en ses qualités de membre du Pôle Communication de Benno Bokk Yakaar (BBY, ancienne Coalition politique au Pouvoir de 2012 à 2024) et membre de la Task Force Républicaine (allusion faite au pool de débatteurs du parti politique APR). En même temps, il est aussi journaliste-présentateur de journal télévisé à la RTS 1, Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye était invité par la télévision privée DTV pour discuter du thème « Macky et ‘’sa’’ presse / Du je t’aime moi non plus ».
Dans sa saisine, le CORED a déploré que « deux jours après son invitation à la DTV, Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye était à l’antenne pour les besoins de l’inauguration du Bus Rapid Transit (BRT) durant laquelle il s’est livré à « des commentaires plus militants que journalistiques ».
Sur ce, le Président du CORED a adressé, le 15 janvier 2024, une correspondance à Ousmane Ngary Faye, Chef Département Informations et Sports de la Télévision nationale pour l’informer des griefs contre le reporter-présentateur et lui transmettre les pièces afférentes à l’auto-saisine. Conformément à la procédure, Ousmane Ngary Faye, Chef Département Informations et Sports de la Télévision nationale, avait une semaine à compter de la date de réception du courrier, pour répondre aux interpellations du CORED sur le cas Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye.
Ainsi, passé ce délai, le Chef Département Informations et Sports de la Télévision nationale n’a fourni aucune réponse. Suite à son mutisme, il a été rappelé par le Président du CORED. La relance au premier courrier a été faite à travers une conversation téléphonique dont la teneur a été transcrite par le Président du CORED. En résumé, Ousmane Ngary Faye, supérieur hiérarchique du reporter présentateur a reconnu avoir refusé de répondre à la saisine du CORED.
Le Tribunal des pairs du CORED rappelle au journaliste qu’il ne doit pas dans son travail troquer son habit de professionnel de l’information contre celui d’un agent commercial ou d’un militant politique, comme le lui interdit la Charte des journalistes du Sénégal et les Articles 11 et 20 du Code de la presse. Rappelant que le militantisme politique ne doit jamais transparaître dans le traitement journalistique de l’information, le Tribunal des pairs du CORED en appelle à la vigilance et à l’équidistance des journalistes. Soucieux du respect strict de l’éthique et de la déontologie des femmes et hommes de médias, le Tribunal des pairs du CORED rappelle à l’ordre Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye et tous ceux qui sont dans le même cas, conformément à la Charte des journalistes du Sénégal qui stipule dans son Préambule : « La responsabilité du journaliste vis-à-vis du public prime sur toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de son employeur et de tous les pouvoirs publics. » Le Tribunal des pairs met en garde également Ousmane Ngary Faye et lui rappelle que le CORED tire sa légitimité et sa légalité de la Loi N° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse qui prend en compte l’importance du mécanisme d’autorégulation. Et sa mise en place est clairement consacrée par les Articles 53 et 54 dudit Code.
Par THECONVERSATION.COM
POURQUOI L'ALGERIE SOUTIENT LE FRONT POLISARIO
Le Sahara occidental est un territoire situé au nord-est de la Mauritanie revendiqué principalement par le Maroc et le Front Polisario, un mouvement indépendantiste soutenu par l'Algérie depuis la fin de la colonisation espagnole en 1975.
Le président français Emmanuel Macron a officialisé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental de 2007, dans une lettre adressée le mardi 30 juillet 2024 au roi Mohamed VI, pour une solution à ce vieux conflit de près de 50 ans. En guise de protestation contre cette décision de Paris, le gouvernement algérien a décidé de retirer son ambassadeur à Paris “avec effet immédiat”.
Le Sahara occidental est un territoire situé au nord-est de la Mauritanie revendiqué principalement par le Maroc et le Front Polisario, un mouvement indépendantiste soutenu par l'Algérie depuis la fin de la colonisation espagnole en 1975. Le territoire est au cœur d'un conflit complexe et labyrinthique.
Le Maroc considère en effet le Sahara occidental comme une partie intégrante de son territoire, tandis que le Front Polisario milite pour le droit au référendum et à l'indépendance de la région. Cette position est le reflet des tensions géopolitiques régionales et des intérêts stratégiques en jeu mais aussi des aspirations à l’autodétermination.
En soutenant le Front Polisario, l'Algérie suscite de multiples questionnements sur ses motivations, faisant l'objet de divers débats et recherches scientifiques.
Je suis doctorante en diplomatie et coopération internationale. Mon sujet de thèse porte sur la normalisation des relations israélo-marocaines et son impact sur la sécurité de l'Algérie. Dans un récent article, j'ai analysé le comportement de l'Algerie face aux crises régionales, en particulier celles impliquant l'Espagne et le Maroc.
Dans cet article , j'expose les raisons pour lesquelles l’Algérie soutient le Front Polisario représentant du peuple Sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental.
FACTEURS HISTORIQUES ET IDEOLOGIQUES
En premier lieu, historiquement et idéologiquement, l'Algérie étant elle-même une ancienne colonie française, a mené une révolution pour son indépendance. Elle est naturellement alignée sur d'autres mouvements anticoloniaux sur le plan africain et international. Connue pour son soutien indéfectible aux peuples palestinien et saharaoui, elle s'inscrit dans une tradition de solidarité avec les peuples opprimés et privés de leurs droits fondamentaux à l’autodétermination.
Sachant que les principes de la politique étrangère algérienne jouent un rôle déterminant dans sa position sur le dossier saharaoui, il est vrai que depuis son indépendance l’Algérie a atteint une position avancée sur la scène mondiale, elle a œuvré et continue d'œuvrer pour le droit des peuples à faire ses propres choix et soutient fermement les mouvements de libération nationale comme le Front Polisario. Ce soutien repose sur la conviction que tous les peuples ont le droit de décider de leur propre avenir et le droit à un référendum sans ingérence extérieure et la lutte contre le colonialisme et la domination étrangère.
L'Algérie s'est engagée à la neutralité, à la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et à la recherche de la coopération et l’entraide avec les pays voisins en respectant l’énoncé du droit international. De ce fait, dans le dossier du Sahara occidental, Alger conteste depuis cinquante ans l’annexion de fait de l’ancienne colonie espagnole au Sahara que le roi du Maroc Hassan II avait récupérée en 1975 en profitant de l’agonie et de la mort du président espagnol Francisco Franco. En conséquence, Alger soutient le Sahara occidental. Pour des raisons humanitaires, l’Algérie a accueilli les réfugiés sahararouis. Des dizaines de milliers de Saharaouis vivent dans des conditions déplorables. L’absence de perspectives de résolution du conflit est le résultat direct du non-respect des résolutions de l'ONU dans ce conflit. Ce qui suscite l’irritation de l’Algérie.
ENJEUX GEOPOLITIQUES ET ECONOMIQUES
Par ailleurs, le contexte géopolitique est à prendre en compte. Le Sahara occidental est un terrain d'affrontement géopolitique entre l’Algérie et le Maroc. C’est un territoire propice à la pêche et riche en phosphates. Il est constitué en majeure partie de terres désertiques, abrite un peu plus de 650.000 habitants. La moitié de la population se concentre dans la ville de Laâyoune, au nord. Bénéficiant d'une large façade maritime, le Sahara occidental est aussi propice aux activités de pêche.
Le Maroc voudrait aussi développer le port de Dakhla pour fournir aux pays du Sahel un accès à l'Atlantique dans le but de répondre a ses d'aspirations et ses intérêts nationaux . Précisons aussi que la principale ressource du territoire aujourd'hui réside dans ses terres riches en phosphates, une substance minérale utilisée comme engrais.
Selon l'ONG Western Sahara Watch, qui dénonce l'exploitation de ce minerai par le Maroc, le Sahara occidental aurait exporté 1,6 million de tonnes de phosphates en 2023, soit 8 % de du total des exportations marocaines. Le royaume est lui-même un acteur clé du secteur : il fournit à lui seul 20 % de la production mondiale, se classant après les États-Unis sur le plan des exploitations, d'après l’Office chérifien du phosphate. C’est l'une des raisons pour lesquelles cette rivalité historique entre l’Algérie et le Maroc s’est intensifiée. C’est une manière pour l’Algérie de faire front à l'influence du Maroc dans la région et de renforcer son propre rôle en tant que leader régional.
SECURITE NATIONALE ET RIVALITES REGIONALES
Sans compter que la normalisation des relations israélo marocaines en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham a eu des répercussions significatives sur la vision sécuritaire de l’Algérie en raison du renforcement des capacités militaires du Maroc a travers l'acquisition de technologies de pointe et de systèmes d'armements israéliens mais aussi le sentiment d'encerclement stratégique, étant donné que qu'Israël entretient déjà des relations avec plusieurs pays voisins de l'Algerie .
La perspective d'une coopération militaire entre Israël et ces pays, y compris le Maroc, est perçue comme une menace directe pour la sécurité nationale de l'Algérie sans oublié l'intensification de la rivalité entre l'Algérie et le Maroc, notamment ment l'Algérie avec son soutien au Polisario et du fait qu’elle partage une longue frontière avec le Sahara occidental, une région particulièrement instable. De même, en soutenant le Polisario, Alger exerce une certaine influence sur la situation dans cette zone et une forme de pression sur le Maroc et reformer son rôle sur la scène internationale.
Le soutien de l'Algérie au Front Polisario est la résultante d'une combinaison de facteurs historique, idéologique, géopolitique et de principes de base d’une vision politique étrangère. Ce soutien s'explique aussi par une volonté de maintenir son influence régionale et internationale et de faire face fermement aux menaces extérieures afin de garantir sa sécurité intérieure. De ce fait, Alger maintient fermement sa position dans le dossier saharaoui. L'Algérie ne fléchit pas dans son approche du dossier en vertu de principes qu'elle estime fondamentaux pour la région et au-delà : le droit à l'autodétermination, le respect des frontières héritées de la colonisation, le soutien au droit des peuples contre l'occupation et le respect du droit international et du multilatéralisme.
THECONVERSATION.COM
LA CARTE BLANCHE DE DIOMAYE
Autorisé à dissoudre l'Assemblée nationale dès le 12 septembre, le président prend un risque calculé pour asseoir son pouvoir. Cette décision destinée à contrecarrer l'opposition, annonce des législatives anticipées décisives
Les députés du groupe parlementaire majoritaire Benno Bokk Yaakaar qui avaient annoncé la préparation d’un projet de loi visant à empêcher la dissolution de l’Assemblée nationale auraient-ils été court-circuités par le président Bassirou Diomaye Faye ? En tout cas, force est de reconnaître que le Sénégal semble se diriger tout droit vers la suppression du mandat des députés XIVe législature qui devait expirer en 2027. Ce, après l’aval donné par le Conseil constitutionnel au Président Bassirou Diomaye Faye qui, depuis son élection à la magistrature suprême, compose avec une majorité parlementaire dominée par l’opposition, par l’entremise de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Les jours de la XIVe législature du Sénégal sont désormais comptés. Pour cause, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu le feu vert du Conseil constitutionnel avant-hier, jeudi 29 août, en ce qui concerne la dissolution de l’Assemblée nationale. Selon cette juridiction, l’Assemblée nationale peut être dissoute à compter du 12 septembre prochain. Le Chef de l’Etat avait saisi les « Sept sages » pour déterminer la meilleure date sans enfreindre ses prérogatives et violer la Constitution. Élus à l'issue du scrutin du 31 juillet 2022, les députés ont été installés le 12 septembre de la même année. La XIVe aurait ainsi écoulé deux années franches, à la date butoir du 12 septembre 2024.
Investi après avoir prêté serment le 2 avril dernier, Bassirou Diomaye Faye n’en a pas remporté pour autant une victoire totale car composant avec une majorité de députés d’opposition, membres de l’ancienne coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar. Ce qui pourrait comprimer sa liberté de manœuvre pour gouverner et exécuter son programme. Du coup, beaucoup de ses partisans n’ont cessé d’appeler à une dissolution de l’Assemblée nationale, pour aller à des élections législatives anticipées afin d’obtenir la majorité au Parlement.
La dissolution pourrait remettre à sine die la tenue du Grand oral du nouveau chef du gouvernement. Attendu à l’Assemblée nationale pour faire sa Déclaration de politique générale, le Premier ministre Ousmane Sonko avait exigé la modification du Règlement intérieur (RI) de l’Assemblée nationale. En réaction, le Bureau de l’Assemblée nationale a annulé la tenue du Débat d’orientation budgétaire. Accusé par l’opposition de ne pas être prêt à faire face aux députés craignant de faire l’objet d’une motion de censure, le chef du gouvernement a réitéré son « impatience à tenir cet exercice ». Toutefois, malgré la modification du RI, il n’a pas encore tenu sa DPG devant une Assemblée nationale sous contrôle de l’opposition. Qui plus est, le Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye a saisi l’Assemblée nationale non pas pour la tenue du Grand oral mais plutôt pour un projet de loi portant modification de la Constitution et visant la suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE). Les députés de la majorité qui ont décrié dans une large mesure cette initiative du chef de l’Etat vont-ils bloquer ce projet de loi ou non ? On le saura dans les prochains jours après l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale avant-hier, lundi, et l’organisation envisagée dans la fourchette requise des quinze jours d’une plénière de validation ou d’invalidation de la suppression du Hcct et du Cese. Des institutions de la République respectivement dirigées par Aminata Mbengue Ndiaye, la patronne du Parti Socialiste (ancien parti au pouvoir de l’indépendance à 2000), et autre Abdoulaye Daouda Diallo de l’Apr (Alliance pour la République qui vient de perdre le pouvoir après douze années de règne total). Pour rappel, les députés du groupe parlementaire majoritaire Benno Bokk Yaakaar avaient annoncé la préparation d’un projet de loi visant à empêcher la dissolution de l’Assemblée nationale.
« Face à ce qui apparaît comme une volonté manifeste de se soustraire à la règle constitutionnelle de responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale, le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar que je préside, a enclenché une réflexion de réformes tendant à supprimer les articles qui permettent au président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale. Mais également qui va empêcher l'Assemblée nationale de déposer une Motion de censure à l'endroit du gouvernement », avait dit le président du groupe BBY, Abdou Mbow. Reste à savoir si le nouveau régime va s’assurer, en procédant à la dissolution de l’Assemblée nationale, une victoire confortable à l’occasion d’élections législatives anticipées.
L'ÎLE DE GOREE ÉTALE SON MAL
Du traitement des déchets aux évacuations médicales d'urgence, les habitants jonglent quotidiennement avec des infrastructures inadaptées
Avec ses ruelles pittoresques et ses maisons coloniales, l'île de Gorée est l'un des joyaux historiques du Sénégal. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle attire des milliers de visiteurs chaque année. Pourtant, derrière cette façade touristique, se cachent des défis logistiques et sanitaires majeurs.
Selon l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), l'île abrite officiellement 2.221 habitants, alors que le nombre réel de résidents permanents est estimé à environ 1.200 selon un adjoint au maire. Cette différence dans les chiffres révèle la complexité de la gestion de cette petite communauté insulaire.
L’île est reliée au continent principalement par des chaloupes, qui assurent le transport des personnes et des marchandises. Cependant, la gestion des embarcations reste problématique. Outre les chaloupes régulières pour les passagers, il existe une embarcation dédiée au maire de l'île, utilisée pour ses déplacements personnels. Une autre embarcation est réservée à l'évacuation des ordures ménagères. « Bien que ces embarcations soient essentielles, leur gestion et leur fréquence laissent à désirer », explique un habitant de l’île historique « La pirogue dédiée à l'évacuation des ordures, par exemple, ne passe pas aussi fréquemment qu'il le faudrait, ce qui entraîne parfois une accumulation des déchets sur l'île».
Cette gestion inefficace a un impact direct sur la qualité de vie des résidents, déjà soumis à des conditions sanitaires précaires. Gorée subit de fait une pression environnementale disproportionnée. « L'île est petite, et avec les nombreux visiteurs, la gestion des déchets devient un défi constant », explique un agent chargé de l'assainissement. Les ordures ménagères sont évacuées par une pirogue, mais la fréquence de ces évacuations est souvent insuffisante pour suivre la demande croissante. « Lors des pics touristiques, comme pendant les vacances, les déchets s'accumulent rapidement, car les embarcations ne sont pas suffisantes pour tout transporter », souligne pour sa part un habitant. Cela crée des nuisances visibles et olfactives qui détériorent l'image de l'île, notamment dans les périodes où l'affluence touristique atteint son maximum.
L'absence de priorisation pour les évacuations sanitaires s’ajoute à la complexité de la gestion de l’ile de Gorée. « Lorsque nous avons une urgence, comme pour une maladie délicate, il n’est pas rare de voir le patient être embarqué au milieu des touristes, souvent dans des conditions inconfortables et précaires », rapportent les personnes rencontrées dans l’île. Les évacuations sanitaires vers Dakar sont en principe assurées par une vedette qui fait office d’ambulance. L'infirmier-chef du poste de santé de Gorée Virgile Ndèye connaît bien la réalité des évacuations sanitaires sur l'île. Il explique : « Nous faisons face à des défis importants. Chaque minute est cruciale, mais ici, sur Gorée, le temps semble s'étirer à cause des procédures et des inégalités. » L'infirmier fait référence à l'absence de privilèges pour le personnel de santé par rapport aux forces de sécurité comme la police et les sapeurs-pompiers. « Eux bénéficient de la gratuité de la traversée et n'attendent pas pour embarquer. Nous, le personnel médical, devons payer nos tickets et faire la queue comme tout le monde, même en cas d'urgence». Et de poursuivre : « Il arrive que des patients gravement malades attendent longtemps avant d'être transportés, car nous devons faire la queue pour embarquer. Cela peut coûter des vies»
En vérité, l'île de Gorée, malgré sa beauté et son importance historique, se trouve confrontée à des défis logistiques qui nécessitent une attention urgente. Les inégalités dans l'accès aux embarcations, la gestion problématique des évacuations sanitaires et des déchets, ainsi que la pression accrue due à l'afflux touristique, sont des obstacles importants au bien-être des habitants et des visiteurs.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête, Libération, Le Quotidien, L'As, Le Soleil, Bes Bi le jour, L'Observateur
Baadoolo - Front commun contre fonds communs !
Suppression Hcct ak Cese, Yallah na am waay ! Tous donnent des conseils qui ne sont presque jamais suivis d’effet. Tant que c’est pour rationaliser, pas de souci. Wathie liggey moo triste rek ndeysaan. Ak niakk liggey. Mais fonds politiques yii nak ? Walla you Diomaye yii moom bokku si ? C’est que Sénégal nak, loufi sant vore da bari dé. Rumeuri-vore, tik toki-vore, politqui-vore. Il faudra, après, faire un front commun contre les fonds commun-nivores. Sinon on dévore tout.
Dg de l’Agence de l’état civil du Sénégal Aliou Ousmane Sall fait Docteur Honoris Causa à Tunis
La Communauté universitaire du Cvpt Education Tunis va remettre le titre de Docteur «Honoris Causa» à Aliou Ousmane Sall, le 19 octobre prochain. Le Directeur général de l’Agence nationale de l’état civil du Sénégal (Anec) et par ailleurs adjoint au maire de Bokidiawé a été distingué pour son parcours exemplaire dans la marche de son pays. De cette trajectoire auréolée de défis relevés, il jouit d’une carrière riche en expériences dans le secteur public où il est reconnu pour son expertise en matière de planification et de gouvernance. M. Sall, qui a joué un rôle clé dans les stratégies mises en place visant à améliorer l’accessibilité et l’efficacité des services d’état civil au Sénégal, s’est illustré dans l’Anec par des projets ambitieux de digitalisation de l’état civil, visant à faciliter l’accès des citoyens à leurs documents et à renforcer la sécurité des données personnelles. En Tunisie, il recevra ainsi la remise des insignes de Docteur «Honoris Causa», distinction honorifique de haut rang, qui rend hommage à des personnalités étrangères qui honorent le monde par leur contribution, leur engagement et par les valeurs qu’elles portent, dans les domaines de la politique, culture, art, économie ou des sciences.
Pour la «stabilité définitive» des institutions Le Forum du justiciable appelle à un dialogue entre acteurs
Alors que le débat sur la dissolution du Hcct et du Cese fait rage, le président Forum du justiciable lance un appel aux acteurs politiques. Dans une note, Babacar Ba écrit : «Loin de la partisannerie, nous appelons les différents acteurs à dépassionner ce débat et à transcender leurs divergences pour engager une profonde réflexion pour une stabilité définitive des institutions». Selon lui, c’est cela qui doit être «le vrai débat». Il estime que pour des institutions «fortes, viables et surtout stables», «aucun sacrifice ne devrait être de trop». Babacar Ba d’insister : «Notre forte et intime conviction est que la lumière ne jaillira que du dialogue».
«Setal Suñu Réew» acte 4 - Une randonnée écologique prévue ce samedi
En prélude à la prochaine Journée «Setal Suñu Réew» prévue le 7 septembre prochain, une randonnée écologique sera lancée ce samedi à Dakar. Axée sur «L’engagement citoyen pour un Sénégal propre», cette activité est coordonnée par le ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture, en partenariat avec la Fédération sénégalaise de randonnée pédestre, ainsi qu’avec la participation de tous les départements ministériels et institutions gouvernementales, indique un communiqué. Il s’agira de mobiliser les citoyens autour de l’importance de la protection de notre environnement, tout en pratiquant une activité physique bénéfique pour le corps et la santé. «Setal Suñu Réew» est une initiative citoyenne lancée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour promouvoir les valeurs civiques et citoyennes.
Youssou Ndour à Genève, Boris Diop en Suisse Aux anges, Gorgui Wade Ndoye prône le respect de nos hommes de culture
La star planétaire Youssou Ndour continue de faire rayonner le drapeau national un peu partout dans le monde. Hier encore, l’artiste a fait sensation à Genève à travers une prestation. L’éminent écrivain Boubacar Boris Diop sera également à Morges, en Suisse, ce week-end, pour partager son savoir-faire. Un honneur pour le pays, que Gorgui Wade Ndoye n’a pas manqué de souligner à travers un post sur X. «La Culture, la denrée la plus sûre du Sénégal éternel. Respectons nos femmes et hommes de culture qui font voyager loin nos idées, nos peuples, notre vision du monde, les croisent avec les autres cultures pour l’avènement de la vraie Civilisation de l’universel !» a-t-il écrit.
Nouveau parti politique «Les contributeurs» entrent en scène
Une nouvelle organisation politique s’est ajoutée à l’essaim de partis qui pullulent dans le pays. Dénommée «Les contributeurs», cette formation, avec à sa tête Cheikh Moubarack Wade, président de son bureau national, ambitionne de placer chaque citoyen au cœur du développement. Se réclamant parti «novateur, fondé sur les valeurs de l’engagement citoyen, de la solidarité, de l’entrepreneuriat et du respect de l’environnement», l’organisation fait appel à l’ensemble des citoyens pour «une transformation positive et durable de la société» sénégalaise. «La mission des Contributeurs est de transformer positivement la société sénégalaise en encourageant la participation active de chaque citoyen, en restaurant les valeurs civiques, en développant les communautés locales, en favorisant l’inclusion sociale, en soutenant l’entrepreneuriat, en promouvant une éducation, une formation de qualité et en respectant l’environnement», a théorisé le parti dans un communiqué publié hier.