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7 avril 2025
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THIAROYE-SUR-MER ACCUEILLE LE PREMIER BÉBÉ DE L’ANNÉE
Cette petite fille, septième enfant d'une jeune mère de 32 ans, a reçu un accueil exceptionnel de la part des plus hautes autorités sanitaires et sociales du pays
À Thiaroye-sur-Mer, le premier bébé de l’année 2025 a vu le jour précisément à minuit. Ce nouveau-né, une petite fille, est le septième enfant de Ndèye Anta Kama, âgée de 32 ans.
Pour célébrer cet événement, Mme le ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dièye, accompagnée du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, et du directeur général de la RTS, Pape Alé Niang, s’est rendue au poste de santé. Ensemble, ils ont comblé les parents de la petite fille de cadeaux : lait, couches, vêtements, produits cosmétiques et bien d’autres présents.
Mais les célébrations ne s’arrêtent pas là. Un compte d’épargne a été ouvert pour financer les études futures de l’enfant, et des projets d’autonomisation des parents sont également prévus. Le ministre de la Santé a profité de l’occasion pour annoncer des améliorations dans les services de maternité, pédiatrie et néonatalogie à travers le pays, rappelant l’importance de renforcer le plateau technique des structures sanitaires.
Marraine de l’enfant, Mme Dièye a exprimé son optimisme : « Avec une fille en premier, 2025 sera une année de paix et de prospérité. »
par Cheikh Faye
LE GOUVERNEMENT PRIS LA MAIN DANS LE SAC
EXCLUSIF SENEPLUS - Le communiqué sur les 108 millions destinés aux ex-détenus et aux victimes de la période pré-électorale dévoile des détournements de procédures inquiétants. Cette gestion met à mal le "Jub, Jubal, Jubanti"
Affaire des 108 millions : Un communiqué qui confirme et enfonce le gouvernement
Le brouhaha et la clameur publique qui ont suivi l’annonce de l’octroi d’un soutien de 108 millions au profit des ex-détenus et autres victimes de la période pré-électorale ont fini de contraindre le gouvernement à sortir de son mutisme. Il n’avait pas le choix face au tollé et à l’indignation qu’une telle mesure, décidée en catimini et au profit exclusif d’une poignée de militants du parti au pouvoir, a suscités même dans les rangs de Pastef.
À travers le communiqué, le gouvernement confirme les faits, mais aussi s’embourbe dans ses explications, lesquelles peinent à convaincre tout(e) citoyen(ne) doté(e), un tant soit peu, d’un esprit non partisan.
Confirmation d’une opération menée en totale opacité
Le communiqué confirme l’existence de l’Arrêté n°17 450 MFS/SG/CAJ du 30 juillet 2024 pris par le ministre de la Famille et des Solidarités et qui institue un Comité chargé de proposer une assistance aux ex-détenus et autres victimes de la période pré-électorale. Il confirme, en outre, l’allocation de 108 millions de francs CFA au profit de 112 dossiers médicaux pour aider à la prise en charge médicale de personnes blessées lors des manifestations politiques durant la période pré-électorale.
Toutefois, le gouvernement ne répond pas ou esquive les questions essentielles que se posent les Sénégalais notamment :
quelles ont été les actions entreprises, depuis la mise en place du Comité) pour porter l’information à toutes les personnes susceptibles d’être concernées ?
quelles sont les mesures d’accès à ces fonds et d’égalité de traitement qui ont été mises en place ?
comment les victimes ont été identifiées ?
comment peut-on déterminer qui est victime et qui ne l’est pas en dehors des procédures de justice ?
quels sont les critères de sélection qui ont permis de choisir 112 dossiers médicaux ?
Ces questions reviennent toujours dans les différentes interventions des citoyens(nes) faites à travers les réseaux sociaux et certains médias. Aucune réponse ou début de réponse de la part du gouvernement n’a été notée sur toutes ces questions et bien d’autres. Ce qui continue de jeter de légitimes suspicions sur cette opération aux relents purement partisans si l’on se réfère aux propos de plusieurs personnes indignées se réclamant de Pastef : les listes des bénéficiaires auraient été préparées dans les officines du parti. Qu’est-ce qu’on fait des autres Sénégalais(ses), qui ne sont pas militants(es) de Pastef et qui se réclament être des victimes ? Une question qui met en exergue l’impérieuse nécessité de respecter les principes d’égalité dans le traitement des citoyens(nes) et qui cantonne, à l’évidence, le « Jub, Jubal, Jubanti » au rang de simple slogan.
Des explications révélatrices de faits plus graves : des détournements d’objectifs et de procédures
« En attendant la disponiblité effective de ces fonds, le ministère de la Famille et des Solidarités a mobilisé les ressources de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (OGPSN), en vertu de la Loi de Finances Initiale 2024.»
Ce passage du communiqué gouvernemental est gravissime ! Il constitue un aveu (reine des preuves) d’au moins de deux (2) « dialguati » de la part du gouvernement : un détournement d’objectif et un détournement de procédure.
En effet, aux termes du Décret n° 2024-940 du 5 avril 2024 portant répartition des services de l’État, le ministère de la Famille et des Solidarités compte en son sein plusieurs organes entrant dans sa sphère de compétences notamment la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN) et le Fonds de Solidarité nationale (FSN). Ces deux entités ont des missions distinctes.
La mission du FSN est, entre autres, d’apporter une réponse immédiate et appropriée aux situations de crise et d'urgence concernant les personnes en situation de détresse, sinistrées, déplacées et de fournir un appui à la prise en charge de certaines catégories de soins médicaux. C’est à cette entité que devait relever le soutien accordé aux 112 dossiers médicaux et non à la DGPSN ! En effet, la mission de cette dernière, selon les dispositions du Décret no 2012-1311 du 16 novembre 2012 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la DGPSN), est notamment d’impulser, de mettre en œuvre et de coordonner les politiques publiques en matière de protection sociale et de solidarité nationale dans le but de réduire la pauvreté et les inégalités. Un de ses programmes phares est celui des bourses de sécurité familiale dont les paiements s’effectuent sur la base d’un ciblage au moyen du Registre national unique (RNU) qui a permis d’identifier les ménages vivant dans l’extrême pauvreté afin de leur permettre d’accéder de façon équitable et transparente à des programmes de filets sociaux. La notion de « ménage » a sa signification ici, car elle guide les intervention de la DPPSN et s’oppose à celle d’« individu ». Selon l’ANSD (2014), le ménage est défini comme un groupe de personnes, apparentées ou non, vivant ensemble sous le même toit et mettant en commun tout ou partie de leurs ressources pour subvenir à leurs besoins essentiels, notamment le logement et la nourriture.
Au regard des différences dans les missions de la DGPSN et du FSN, le gouvernement ne pouvait prendre les crédits votés dans la LFI 2024 pour la DGPSN et les utiliser pour des actions qui n’ont rien à voir avec sa mission. Procéder de la sorte, c’est se rendre coupable d’un détournement d’objectif et d’un détournement de procédures. Le détournement d’objectif empêche la DGPSN de réaliser les missions pour lesquelles elle a été mise sur pied. Le détournement de procédure, consiste à recourir à une procédure autre que celle normalement applicable pour contourner des règles établies. Le gouvernement s’est rendu fautif de ces deux manquements graves. S’il l’a fait en connaissance de cause, il a commis une grave faute de gestion. Les organes de contrôle et de vérification (IGE, Cour des comptes) devraient voir tout cela de plus près. S’il l’a fait de bonne foi, il a agi par incompétence en plus de violer son slogan « Jub, Jubal, Jubanti ».
Nous continuons à réclamer toute la lumière sur cette affaire nébuleuse qui est en train de nous montrer le véritable visage des personnes qui se sont faites des héraults de la bonne gouvernance et de la transparence lorsqu’elles étaient dans l’opposition. Nous ne lâcherons rien !
PS : Mes pensées vont, en ce jour à un otage politique maintenu injustement et arbitrairement dans les liens de la détention du fait de la seule volonté du prince actuel. Je veux nommer le vaillant Moustapha Diakhaté. De Reubeuss où il se trouve, il est loin d’être seul. Nos prières l’accompagnent pour qu’il recouvre rapidement la liberté, car un sénégalais utile comme lui n’a pas sa place en prison.
Des Sénégalais rappellent subitement au régime de Diomaye Faye ses engagements électoraux sous forme de vœux de Nouvel An : panafricanisme, souveraineté, liberté, meilleures politiques publiques, notamment l’accès à la santé et l’emploi des jeunes.
À la veille de la Saint-Sylvestre, des Sénégalais ont investi la mythique place de l’Indépendance, située au cœur de la capitale. À cette occasion, AfricaGlobe TV a recueilli les vœux de Nouvel An des Dakarois, venus visiblement dire au revoir à 2024.
En dehors des vacanciers etrangers et d'autres Sénégalais de retour au pays, la majorité de nos interlocuteurs a formulé des vœux ouvertement politiques, voire panafricanistes. À l’unisson, les citoyens expriment leur souhait de voir un Sénégal libre, souverain et imprégné de panafricanisme, pour conduire le pays vers le développement et une meilleure qualité de vie. Ils appellent également à une politique renforcée d’accès à la santé, pour réduire les nombreuses difficultés auxquelles les patients sont confrontés dans les hôpitaux.
Ces vœux s’apparentent à un rappel adressé aux nouvelles autorités concernant les engagements pris, sur la base desquels elles ont été plébiscitées le 24 mars 2024 dès le premier tour, et confirmées lors des récentes élections législatives avec une majorité leur offrant une voie libre pour les réformes nécessaires.
Il est clair que les Sénégalais restent patients, malgré les difficultés actuelles, et continuent de placer leur confiance en leurs dirigeants, espérant que les promesses faites seront tenues.
UN DÉCRET PRÉSIDENTIEL POUR RÉFORMER LE COS-PETROGAZ
"J’ai pris un nouveau décret organisant le COS-PETROGAZ pour y donner plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’ordre national des experts", a déclaré le président Faye dans son discours à la Nation.
Lors de son adresse à la Nation, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé une réforme majeure concernant le Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ). « J’ai pris un nouveau décret organisant le COS-PETROGAZ pour y donner plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’ordre national des experts », a-t-il déclaré, soulignant une volonté d’inclusion et de transparence.
Cette réforme vise à garantir une gestion optimale des ressources pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale et des générations futures. « Nous entendons ainsi garantir une exploitation transparente et équitable des ressources naturelles, en plaçant l’intérêt national au cœur des priorités », a affirmé le chef de l’État.
Le président a également insisté sur l’importance de cette mesure dans la transformation systémique qu’il appelle de ses vœux. « Aucun changement, aucune rupture n’est possible dans un environnement de corruption endémique. Si nous voulons le changement, nous devons résolument réformer nos institutions et nos pratiques », a-t-il souligné.
Avec cette refonte du COS-PETROGAZ, le Sénégal s’engage dans une démarche qui associe l’ensemble des acteurs nationaux à la gestion stratégique de ses ressources naturelles. « Cette réforme est une preuve de notre détermination à bâtir un modèle de gouvernance exemplaire et bénéfique pour tous les Sénégalais », a conclu le président Bassirou Diomaye Faye.
LANCEMENT DE LA PLATEFORME LIGEEYAL SA REEW POUR LES APPELS À CANDIDATURES
"Cette plateforme permettra à chaque Sénégalais, qu’il soit au pays ou dans la diaspora, de déposer sa candidature aux postes publics en compétition ou de proposer des projets et opportunités d’investissement", selon le chef de l'Etat.
Le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé le lancement imminent de la plateforme numérique "Ligeeyal sa reew", prévue pour le premier trimestre de 2025. « Cette plateforme permettra à chaque Sénégalais, qu’il soit au pays ou dans la diaspora, de déposer sa candidature aux postes publics en compétition ou de proposer des projets et opportunités d’investissement », a-t-il expliqué.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté de démocratiser les processus de nomination et de favoriser l’égalité des chances. « J’ai déjà instruit le Bureau Organisation et Méthode de travailler à l’identification des postes clefs devant être mis en compétition et de proposer des règles d’organisation du comité de sélection des candidats », a-t-il précisé.
Le président a également souligné l’importance de cette réforme dans le cadre de son programme de bonne gouvernance. « Cette démarche vise à rapprocher l’État des citoyens et à renforcer leur rôle dans la construction nationale. Nous voulons faire de chaque Sénégalais un acteur décisif du changement », a-t-il affirmé.
Avec cette initiative, le Sénégal entend se positionner comme un modèle de transparence et d’innovation dans la gestion publique. « Ces réformes témoignent de notre engagement à placer le citoyen au cœur de l’action publique et à bâtir un Sénégal uni, juste et prospère », a conclu le président.
DIOMAYE RÉAFFIRME L’ENGAGEMENT MÉMORIEL DE L’ÉTAT ENVERS LES TIRAILLEURS
« Nous avons commémoré, pour la première fois, l’anniversaire du massacre de Thiaroye. Nous avons voulu rendre hommage aux victimes et graver leur mémoire dans notre conscience collective. »
Dans son discours à la Nation, le président Bassirou Diomaye Faye a rappelé l’importance du devoir de mémoire, en commémorant pour la première fois le massacre de Thiaroye.
« Nous avons commémoré, pour la première fois, l’anniversaire du massacre de Thiaroye. Nous avons voulu rendre hommage aux victimes et graver leur mémoire dans notre conscience collective. »
Le chef de l’État a également souligné l’enjeu historique de cet acte : « Il s’agit de jeter les bases de la restauration de la vérité historique sur cet épisode tragique de notre histoire. »
En élargissant cette démarche, il a ajouté : « Nous ne pouvons rechercher la vérité sur des faits survenus il y a 80 ans et accepter l’omerta sur les évènements tragiques vécus ces quatre dernières années. Ce faisant, il ne s’agira pas d’une revanche à prendre, mais d’une justice à rendre aux victimes et à leurs familles. »
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LE NOUVEAU SÉNÉGAL DE DIOMAYE
Déclaration de patrimoine pour tous les agents publics, refonte du Cos-Petrogaz : le président de la République marque ses vœux de nouvel an du sceau de la rupture. Sa vision dessine un pays plus transparent et souverain
Dans son premier discours de vœux à la nation, prononcé ce 31 décembre 2024, le président Bassirou Diomaye Faye a présenté une feuille de route ambitieuse pour transformer le Sénégal. Cette intervention, neuf mois après son élection historique et six semaines après la victoire de sa coalition aux législatives, marque un tournant dans la gouvernance du pays.
Une refondation institutionnelle en profondeur
Le chef de l'État a détaillé un vaste programme de réformes institutionnelles. La suppression annoncée du Conseil économique, social et environnemental et du Haut Conseil des collectivités territoriales n'est que la partie émergée d'une restructuration plus profonde. Le président a notamment annoncé quatre nouvelles lois majeures sur la transparence et la bonne gouvernance : la protection des lanceurs d'alerte, la réforme de l'organe de lutte contre la corruption, l'accès à l'information, et la déclaration de patrimoine.
Cette dernière mesure est particulièrement significative puisqu'elle concernera désormais tous les agents de la fonction publique sans exception, ainsi que tous les postes électifs ou nominatifs impliquant une gestion budgétaire.
Une nouvelle approche de la souveraineté
Sur le plan diplomatique, le président Faye a marqué une inflexion majeure en réitérant la fin des présences militaires étrangères au Sénégal dès 2025. Cette décision s'accompagne d'une redéfinition de la doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité. Le chef de l'État prône désormais une "coopération ouverte, diversifiée et décomplexée" avec les partenaires internationaux, tout en réaffirmant l'attachement du Sénégal aux "idéaux de paix et de justice".
Dans le secteur stratégique des hydrocarbures, la réorganisation du COS-Petrogaz pour inclure l'opposition, la société civile, les syndicats et l'ordre national des experts témoigne d'une volonté de transparence accrue dans la gestion des ressources naturelles.
Justice sociale et réconciliation nationale
Le discours présidentiel accorde une place centrale à la justice sociale et à la réconciliation nationale. Le président Faye a notamment évoqué la situation en Casamance, avec le "plan Diomaye" pour accompagner le retour des populations déplacées et soutenir le processus de paix dans cette région.
La question mémorielle occupe également une place importante, avec la première commémoration du massacre de Thiaroye et l'engagement d'établir la vérité sur les événements survenus entre mars 2021 et février 2024. Le président insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une "revanche" mais d'une "justice à rendre aux victimes et à leurs familles".
Modernisation de l'administration et participation citoyenne
Une innovation majeure a été annoncée avec le lancement prochain d'une plateforme permettant à tous les Sénégalais, y compris ceux de la diaspora, de postuler aux emplois publics et de proposer des projets d'investissement.
Le président a également mis l'accent sur la méthode, privilégiant "la concertation et la consultation" comme fil conducteur de sa gouvernance. Les assises de la justice et les États-Généraux du transport et de l'industrie déjà tenus en témoignent, tout comme les futures assises nationales des daaras et les concertations sur l'enseignement supérieur.
Appel à l'unité et attention particulière à la jeunesse
Le discours se conclut par un appel vibrant à l'unité nationale, le président mettant en garde contre "la montée du communautarisme et des discours de haine" qui se propagent notamment sur les réseaux sociaux. Il rappelle que la diversité du Sénégal constitue historiquement une force.
Une attention particulière est portée à la jeunesse, qualifiée de "véritable moteur" du pays. Le président s'engage à un soutien accru du gouvernement pour permettre aux jeunes de développer leurs talents et de se réaliser pleinement, tout en restant ancrés dans les valeurs sénégalaises.
Ce premier discours de vœux dessine ainsi les contours d'une transformation profonde du Sénégal, articulée autour des principes de souveraineté, de justice sociale et de bonne gouvernance. L'année 2025 s'annonce comme celle de la concrétisation de ces ambitions réformatrices.
DIOMAYE ANNONCE 4 LOIS SUR LA TRANSPARENCE ET LA BONNE GOUVERNANCE
"Si nous voulons le changement, nous devrons résolument être prêts à nous réformer nous-mêmes, dans nos comportements face au bien public, et dans notre manière de servir la collectivité", a déclaré le chef de l'Etat dans son discours à la Nation.
Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a dit avoir décrypté « minutieusement » le puissant message venu des urnes. Selon lui, « dans leur grande majorité, les Sénégalais nous ont « prêté » les clés pour ouvrir les portes du changement systémique ainsi que les fenêtre de la transformation nationale, dans la droiture, la probité et l’exemplarité jub, jubal, jubbanti ! »
D’ailleurs, c’est dans cette logique qu’il annonce avoir pris un nouveau décret organisant le Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) pour y donner plus de place à l’opposition, à la société civile, aux syndicats et à l’ordre national des experts. « J’entends ainsi garantir une exploitation optimale et transparente des ressources pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale, et des générations actuelles et futures. Toutefois, a-t-il précisé, « force est de reconnaître, qu’aucun changement, aucune rupture n’est possible dans un environnement de corruption endémique ».
« Si nous voulons le changement, nous devrons résolument être prêts à nous réformer nous-mêmes, dans nos comportements face au bien public, et dans notre manière de servir la collectivité. Voilà pourquoi, au-delà de la modification de la loi portant statut général de la fonction publique, quatre (04) lois sur la transparence et la bonne gouvernance seront soumises à la représentation nationale », a-t-il fait savoir. A en croire le président de la République, ces textes législatifs portent sur la protection des lanceurs d’alerte, la réforme de l’organe de lutte contre la corruption, l’accès à l’information et la déclaration de patrimoine ».
LE CHEF DE L'ÉTAT LANCE LE PLAN DIOMAYE POUR LA CASAMANCE
« Il ne saurait y avoir de véritable progrès sans une paix durable ». C’est ce qu’a déclaré, ce mardi soir, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, lors de son discours à la Nation à l’occasion du nouvel an.
« Il ne saurait y avoir de véritable progrès sans une paix durable ». C’est ce qu’a déclaré, ce mardi soir, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, lors de son discours à la Nation à l’occasion du nouvel an.
A ce titre, il a indiqué que l’une de ses priorités reste la paix définitive en Casamance. « C’est un impératif pour permettre à tous les projets de développement, portés par la Vision Sénégal 2050 dans le Pôle Économique Sud de voir le jour. Dans cette perspective, j’ai initié le Plan Diomaye pour la Casamance (Pdc), afin d’accompagner le retour des populations déplacées et de soutenir le processus de paix en Casamance », a notamment annoncé le chef de l’Etat.
« Je sais par ailleurs que chaque foyer sénégalais aspire à de meilleures conditions de vie, à une justice sociale accrue et à la certitude que l’État sert véritablement l’intérêt général. C’est pour répondre à cette légitime aspiration que le Premier Ministre, Monsieur Ousmane Sonko, à qui je réitère ma confiance absolue, a présenté devant l’Assemblée nationale sa Déclaration de Politique Générale. Il y a détaillé les grandes orientations de notre programme de gouvernement, adossé à l’Agenda National de Transformation – Sénégal 2050, pour redresser le pays et replacer le citoyen au cœur de l’action publique ».
L'ÉCOLE ÉPARGNÉE EN 2024 MALGRÉ LA CRISE SOCIO-POLITIQUE
Malgré une année marquée par des tensions, le secteur de l’éducation a traversé cette période tumultueuse sans perturbations majeures. Un équilibre préservé grâce à la retenue des syndicats et au dialogue engagé entre les acteurs éducatifs.
Dakar, 31 déc (APS) – Le secteur de l’éducation, régulièrement confronté à des crises liées à des grèves d’élèves et d’enseignants, a vécu une relative accalmie en 2024, aux termes de laquelle aucun dysfonctionnement majeur n’a été enregistré qui contraindrait, comme c’est souvent le cas, autorités et acteurs scolaires à s’investir pour « sauver » l’année scolaire.
Il y avait pourtant fort à craindre, au regard des tensions enregistrées depuis plusieurs années, une crise socio-politique quasiment sans précédent qui faisait de la présidentielle de 2024 la mère de toutes les batailles politiques.
Cette situation présageait de potentielles perturbations scolaires, d’autant que l’espace de l’école se trouvait déjà « pollué » par les violences sociopolitiques de mars 2021 et leurs lots d’incarcérations d’enseignants et d’élèves, suivies de marches et de grèves pour réclamer la libération des acteurs scolaires concernés.
« Il n’y a pas grand-chose à retenir de l’éducation pour 2024 du fait de la Coupe d’Afrique des nations (janvier) et de la crise sociopolitique que notre pays a connue. Les syndicats d’enseignants ont préféré taire leurs revendications », a confié le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou.
« Même si cette crise politique a failli conduire à des perturbations dans nos écoles, il faut reconnaître quand même que par la grâce de Dieu et la capacité de discernement des organisations syndicales, l’école a été épargnée », a-t-il dit.
Interrogé sur les faits marquants de 2024 dans le secteur de l’éducation, il a répondu : « Globalement, il n’y a pas grand-chose à retenir ».
« Du fait de la CAN et de la crise socio-politique que notre pays avait vécue, en tant que syndicat, nous avons préféré les taire nos revendications, bien qu’il y en avait, pour ne pas ajouter à cette crise une autre touche », a relevé le secrétaire général du SELS.
Entre temps, la politique et le sport avaient pris beaucoup de place dans la vie du pays, entre janvier et février, soit quelque trois mois après la rentrée d’octobre.
Suite à l’annonce du report de la présidentielle initialement prévue en février, à deux jours du démarrage de la campagne électorale, « des agissements ont voulu entraîner les syndicats d’enseignants, mais la plupart d’entre eux n’ont pas voulu suivre [cette tendance] », relève le syndicaliste.
« On a voulu faire dans le discernement, le distinguo entre politique et action syndicale », a insisté Amidou Diédhiou, ajoutant : »C’est à coup sûr ce qui a fait que l’école n’a pas été impactée et que la crise n’a pas été transportée au niveau de l’école ».
Pas grand-chose à retenir donc, même après l’installation du nouveau pouvoir en avril, les syndicats ayant préféré observer un temps d’attente, correspondant une période de grâce, en privilégiant le dialogue et la concertation.
L’analyse du syndicaliste a été corroborée par le président de l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPEES), qui a fait part de la satisfaction de l’association qu’il dirige quant au déroulement des enseignements apprentissages.
« Nous n’avons pas connu de perturbations significatives », ce qui s’est traduit par l’organisation des examens et concours [comme prévu] avec l’implication des différents ministères », a dit Abdoulaye Fané.
Il s’y ajoute que le Conseil interministériel présidé par le Premier ministre avant la nouvelle rentrée scolaire d’octobre dernier a permis de prendre des « décisions majeures », selon M. Fané.
Pour rester dans cette dynamique, il a souhaité la tenue régulière de la réunion du comité de suivi et des comités techniques sectoriels, afin d’anticiper sur les questions pendantes telles que la situation des enseignants décisionnaires.
Il a aussi évoqué la dématérialisation des actes administratifs, insistant sur la nécessité d’une meilleure implication de la communauté sur les questions relatives à l’école
« Nous sommes dans un secteur où la réflexion et le dialogue sont au cœur de la prise de décision », a répondu le ministre lors de la cérémonie marquant le lancement de l’introduction de l’anglais au préscolaire et à l’élémentaire dès janvier.
Pour Moustapha Mbamba Guirassy, « les ajustements sont nécessaires, car l’école sénégalaise a une tradition de réformes audacieuses depuis 1962, et la construction de la société éducative nous y invite ».
Il considère que le secteur de l’éducation est « confronté à des défis qui touchent aux problèmes des rapports entre société et éducation, à l’équité, aux enjeux du numérique éducatif et de la transformation digitale, à la réforme curriculaire et aux adaptations nécessaires entre l’éducation et le travail ».
Selon Moustapha Guirassy, le ministère de tutelle « a montré sa volonté de rassembler toutes les énergies, toutes les intelligences pour connecter notre école à la société sénégalaise au regard de l’ambition du chef de l’État en faveur d’un capital humain de qualité, tout en souhaitant le déploiement de tout le potentiel d’apprentissage de nos élèves ».
Dans cette optique, un projet de société éducative décliné dans le référentiel « Sénégal Vision 2050 » vise à « faire évoluer positivement le secteur de l’éducation et de la formation vers l’excellence ».
Le débat sur l’interdiction du port de voile dans les écoles privées catholiques a toutefois marqué l’actualité du secteur de l’éducation en 2024, après une sortie du Premier ministre sur cette question.
Ousmane Sonko, présidant la cérémonie de remise du prix du Concours général, avait déclaré qu’aucun élève ne devrait être interdit d’école du fait de ses signes religieux, citant le port du voile. Il a par la suite pris un arrêté dans ce sens.
L’année 2024 a en outre coïncidé avec l’ouverture du lycée nation-armée pour la qualité (Lynaque) de Sédhiou (sud), dont les pensionnaires ont rejoint leur établissement le 4 novembre 2024. Ce modèle est appelé à être dupliqué à l’échelle du pays.