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16 novembre 2024
LA SEXOSPÉCIFICITÉ A CHANGÉ
Pour le Professeur Djiby Diakhaté, nous sommes passés d’une société marquée par le triomphe de l’esprit patriarcal à celle où la femme est «à la périphérie d’instance de décision». Elle est donc préparée à l’affirmation de soi, analyse le sociologue
Pour le Professeur Djiby Diakhaté, nous sommes passés d’une société marquée par le triomphe de l’esprit patriarcal à celle où la femme est «à la périphérie d’instance de décision». Elle est donc préparée à l’affirmation de soi, analyse le sociologue.
«Pendant longtemps, l’émigration n’a concerné que de jeunes garçons qui vivent dans des conditions précaires, bricolant des solutions de survie au quotidien. Nous sommes dans une société où l’esprit patriarcal triomphe partout. Le cadre social met l’accent sur l’idée que c’est l’homme qui doit prendre en charge les besoins de la famille. Mais les paradigmes ont changé, la sexospécificité a changé. En effet, à la faveur de l’émancipation de la femme, des victoires qu’elle a emportées en termes de représentation sociale, de correction de pratiques les plaçant à la périphérie des instances de décision, les femmes s’affirment».
«On a mis dans l’esprit de la petite fille qu’elle peut être au niveau de l’homme ou le dépasser»
«On va alors mettre dans l’esprit de la petite fille qu’elle peut être au niveau de l’homme ou le dépasser. La sexospécificité va changer. La femme qui était confinée aux travaux domestiques, à des types de métiers, est préparée à occuper des postes de responsabilité à l’affirmation de soi, au positionnement. Les choses sont donc en train de changer. On a remarqué que le taux de réussite au bac est très important chez les filles, et qu’au concours général la personne la plus géniale est une fille. Et celles qui n’ont pas la chance de réussir à l’école trouvent d’autres moyens d’ascension sociale».
«Le candidat à l’émigration n’a pas peur de la mort mais de l’échec»
«Je pense qu’il y a un travail de recherche, un travail empirique essentiel à faire parce que les trajectoires et les parcours ne sont pas les mêmes, les raisons ne sont pas identiques. Chaque cas d’émigration renvoie à une structure spécifique propre à un acteur donné. C’est pourquoi il nous faut ce travail de terrain pour comprendre les ressorts qui guident les uns et les autres vers l’émigration clandestine. La fille a reçu une éducation qui refuse toute forme d’exclusion, elle n’est pas enfermée dans un espace de phobie, d’inhibition. C’est un nouvel être social. Il y a lieu un travail empirique à faire pour déterminer les raisons de ce phénomène d’émigration irrégulière. Et, en général, il répond à une quête d’ascension sociale dans une société qui promeut les riches. Mais de façon générale, dans une approche très approximative, on met l’accent sur la quête du profit, sur le fait qu’il y a une situation sociale qui promeut une personne détentrice de ressources et qui a tendance à placer les autres à la périphérie. Donc, il y a une pression sociale énorme qui s’exerce sur l’acteur et qui le pousse à rechercher le profit à tout prix. Maintenant, vous avez tout le complexe que nous avons de L’Occident. L’idée que la vraie réussite passe par l’Occident, que l’Occident serait un Eldorado, un paradis terrestre. Ce sont des représentations qui sont prolongées au niveau de notre espace social et institutionnel. On a l’impression que toutes nos institutions sont inspirées de la France, que tous ceux qui ont réussi dans notre vie se targuent d’avoir été en Europe, de passer leurs vacances à la Côte d’Azur. Toutes ces choses sont de nature à fouetter ce complexe d’infériorité. Et là aussi, on remarque que, pour décourager l’émigration clandestine, on met l’accent sur le risque de mort alors que le candidat n’a pas peur de la mort mais de l’échec. C’est pourquoi je pense que dans la communication il faut plutôt mettre l’accent plus sur l’échec que sur la mort, montrer qu’il y a des gens qui sont arrivé en Europe mais qui n’ont pas réussi du tout, et d’autres qui ne sont pas allés en Europe et qui ont réussi et bénéficient d’un grand respect sur le plan social».
LES FEMMES MIGRANTES SONT ABUSEES, STRESSEES, UTILISEES
Elhadji Seydou Nourou Dia fait l’historique de l’émigration et donne quelques raisons qui poussent les femmes à tenter le diable de l’émigration irrégulière. Cet expert en migrations estime que les femmes migrantes sont abusées, stressées et utilisées.
Elhadji Seydou Nourou Dia fait l’historique de l’émigration et donne quelques raisons qui poussent les femmes à tenter le diable de l’émigration irrégulière. Cet expert en migrations estime que les femmes migrantes sont abusées, stressées et utilisées.
Le phénomène de l’émigration féminine est-il nouveau ?
Le phénomène de la migration en général existe depuis que le monde est monde. Quant à la migration irrégulière, elle existe depuis très longtemps. En un moment donné, l’Europe qui était en manque de ressources humaines a fait appel aux pays africains qu’elle avait colonisés pour la maind’œuvre. A cette époque, il était facile de quitter le Sénégal pour la France. Mais par la suite, l’Europe a vu sa population croître. Ils ont eu des problèmes pour gérer leurs populations. C’est ainsi qu’ils ont développé des politiques de sauvegarde, pour rationaliser l’émigration avec les visas. Mais ces visas ont montré leurs limites car beaucoup parvenaient à voyager à partir d’un seul passeport. C’est ce qui a conduit à des conditions de voyage contraignantes avec la biométrie. Et en même temps, les migrants ont développé des stratégies de contournement en passant par le désert et la mer. Le phénomène de la migration irrégulière est donc la conséquence des lois pour rendre contraignantes les conditions de voyage. En ce qui concerne les raisons, il faut dire que certains s’adonnent à l’émigration irrégulière pour aller à la quête de l’Eldorado alors que pour d’autres, ils le font parce que c’est leur mode de vie, la migration est pour eux une valeur culturelle.
Qu’en est-il spécifiquement de l’émigration irrégulière féminine ?
On la constate depuis quelques années. Quand des villages entiers sont dépeuplés et que les hommes sont dans l’incapacité de partir, les femmes constituent la relève. C’est certainement l’une des raisons. Mais le drame, c’est quand on voit des images poignantes de femmes en état de grossesse avancée ou des femmes avec leurs enfants.
Mais comment comprendre que des femmes puissent prendre le risque de voyager avec leurs enfants ?
Une femme qui voyage seule dans ces conditions est d’une certaine vulnérabilité. Mais elle l’est davantage quand elle le fait avec son enfant. Les gens sont sensibles à certaines situations. Pour ces candidates, cela peut être un moyen de se faire accepter une fois au pays d’accueil. C’est possible aussi que parce qu’au pays de départ elles n’ont pas des personnes à qui confier leurs enfants ou que leurs enfants soient encore en allaitement. Chaque cas est spécifique. A chacun son histoire.
Quelles sont, à votre avis, les solutions pour éviter ou réduire cette migration féminine ?
Je pense qu’il faut renforcer la confiance des personnes, les amener à comprendre qu’elles peuvent réussir chez elles. En réalité, l’Etat est en train de faire des efforts en développant des programmes, en rendant l’accès à la formation professionnelle et au financement facile et simple. Je pense aux structures comme le 3Fpt, la Der, l’Apix... C’est une façon de montrer aux populations qu’elles peuvent saisir leurs chances au pays, que l’Europe n’est plus ce qu’elle était.
Y a-t-il eu des recherches sur la féminisation de l’émigration irrégulière de la part de l’Oim et des États africains ?
Il y a beaucoup d’études sur les motivations de ces femmes, les difficultés auxquelles elles font face durant ces parcours migratoires. Il y a aussi des études sur l’apport des femmes dans la gouvernance migratoire de façon globale. Mais il est vrai que sur le nombre de femmes migrantes, les données sont assez timides et muettes. Il n’y a pas de chiffres exacts. On met l’accent sur les conditions difficiles de l’émigration. La route migratoire clandestine est difficile pour les hommes, à plus forte raison pour les femmes. Celles-ci sont confrontées à des difficultés énormes. Elles font face au stress de l’inconnu car elles s’engagent dans un projet et elles n’ont pas de bonnes informations par rapport. En plus, elles sont victimes d’agressions sexuelles et d’autres formes d’agressions, de banditisme. Au-delà de l’épuisement, elles sont très souvent utilisées et sont plus exposées que les hommes qui font face aussi à des difficultés.
LA FEMINISATION DU PHENOMÈNE DE L'ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE
«Une pirogue est arrivée avec des corps sans vie de femmes». «Une embarcation a été sauvée par les garde-côtes espagnols avec une femme enceinte». «Des dizaines de migrants secourus avec des bébés à bord»
A Mbour, tout comme dans les autres zones côtières, l’émigration irrégulière continue de plus belle. En dépit des nombreuses pertes en vies humaines, les embarcations vers l’Espagne dans les pirogues de fortune semblent inarrêtables. Et ce qui est frappant, c’est qu’il y a de plus en plus de femmes et de jeunes filles attirées par ce suicide organisé. Cette migration du genre n’est pas nouvelle, mais l’ampleur du phénomène interroge. Partant du foyer de Mbour, sociologues et spécialistes des migrations décortiquent le choix des femmes pour cette aventure.
«Une pirogue est arrivée avec des corps sans vie de femmes». «Une embarcation a été sauvée par les garde-côtes espagnols avec une femme enceinte». «Des dizaines de migrants secourus avec des bébés à bord»… Ou encore «des candidats à l’émigration irrégulière ont été interceptés par la marine sénégalaise dont des femmes». La migration est un mot féminin. Sa pratique irrégulière et risquée aussi l’est davantage, surtout ces dernières années. Et le dernier cas, c’est la pirogue qui a échoué à Kaffrine grâce à la gendarmerie qui a empêché des hommes et des femmes de prendre le large. Comme toutes les villes côtières, Mbour est un lieu d’embarcation de candidats à l’émigration irrégulière dans des pirogues de fortune vers l’Espagne. Cette vidéo choquante d’une dame candidate à l’émigration qui a trouvé la mort, et qui n’a pas été enterrée mais juste ensevelie de sable, est la preuve de l’ampleur de la féminisation du phénomène jusque-là chasse gardée des hommes.
«Nous n’avons toujours pas de nouvelles de ma tante Astou et sa fille»
Dans toute la Petite Côte, sur les plages de Saly, Mbour, Joal, Pointe Sarène..., des jeunes embarquent nuitamment à bord de pirogues en direction de l’Espagne. Les candidates à cette émigration irrégulière viennent de partout dans le pays. Alimatou, habite le quartier Golfe de Mbour. Elle n’est pas au bout de sa peine. Après avoir perdu son aîné à la fleur de l’âge, voilà qu’une de ses tantes et la fille de celle-ci, candidates à l’émigration, sont introuvables. «Nous n’avons toujours pas de nouvelles de ma tante Astou et sa fille. Depuis quelques jours, leurs photos sont publiées sur les réseaux sociaux, en vain. Elles sont de Gandiol d’où est originaire ma maman. Je viens d’apprendre qu’il y a beaucoup de nos compatriotes qui sont retenus au Maroc et qui n’attendent que d’être rapatriés. Ils vivent dans des conditions difficiles», confie Alimatou.
«Ma fille est rentrée comme ensorcelée»
Maman, une jeune fille de 17 ans, habitant aussi le quartier Golfe, fait partie de ces nombreuses candidates à l’émigration irrégulière. Elle n’a pas réussi à atteindre l’Espagne. Mais on ne peut pas dire qu’elle est revenue saine et sauve puisque de sa périlleuse aventure, elle est tombée malade. «J’étais parti en mer ; et à mon retour, j’ai été informé que ma fille est partie en Espagne par la mer. Ni moi ni sa maman n’étaient au courant de son projet. Elle nous l’a caché, sachant que nous nous y serions opposées. Les jeunes qui prennent la mer n’en parlent jamais à leurs parents», a dit Bou, le père de Maman. Sa fille est rentrée malade et sa maman l’a amenée chez ses parents pour des soins traditionnels. «Depuis qu’elle est rentrée, elle est comme traumatisée, ensorcelée. A chaque fois elle répète cette phrase : ‘’C’est eux qui l’ont fait.’’ Elle est vraiment affectée par son voyage mais elle se sent beaucoup mieux. Ma fille est de nature afférente. Tout cela se passe avec les téléphones portables. C’est avec ces appareils qu’ils font toutes leurs machinations. C’est d’ailleurs pourquoi je m’étais opposée à ce que son père lui achète un téléphone», déplore cette femme affligée de voir sa fille dans un tel état de santé mentale.
Aminata : «Notre pirogue a pris de l'eau… Nous étions nombreux dont 10 femmes»
Âgée de 23 ans, Aminata est une employée domestique qui vit avec sa maman. Son rêve d’aller en Espagne pour venir en aide à sa mère est brisé. Mais elle rend grâce à Dieu d’être rentrée saine et sauve. Son périple n’a duré qu’une journée. «Nous avons dû rebrousser chemin parce que nous étions confrontés à beaucoup de problèmes. Il y avait beaucoup de vent, la pirogue a pris de l'eau et on s’affairait à vider l’eau. C’était difficile. Nous n’avions pas de Gps ni un bon moteur. En plus, la nourriture était insuffisante et de mauvaise qualité. Il y avait beaucoup de monde dans cette pirogue dont dix femmes», a-t-elle raconté.
LES ORGANISATEURS PRONENT UNE MEILLEURE REGULARISATION DU SECTEUR
La 4e édition des Pulse Influencer Awards est prévue le 12 octobre prochain à Dakar. L’objectif est de primer les meilleurs contenus sur les réseaux sociaux.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 31/08/2024
La 4e édition des Pulse Influencer Awards est prévue le 12 octobre prochain à Dakar. L’objectif est de primer les meilleurs contenus sur les réseaux sociaux. Pour cette édition, l’agence Pulse a choisi thème innovant, placé sous le sceau de la règlementation du secteur des influenceurs.
Les créateurs de contenus ont une communauté de followers sur les réseaux sociaux pour faire passer des messages. Mais, ils font face toujours à des défis notamment de la règlementation et de la légitimité du métier d’influenceur. C’est dans ce sens que les organisateurs des Pulse Influencer Awards essaient d’impulser une dynamique de régularisation du secteur des influenceurs. Ce, en créant une plateforme favorable à la régulation afin de booster la création de contenus. Seulement, le secteur est encore confronté au défi de la réglementation, puisque cela fait 4 ans que la plateforme de média Pulse essaie d’apporter une réponse. Pour ce faire, elle a initié une cérémonie permettant de primer les créateurs de contenus de qualité. Pulse Influencer Awards est aussi une occasion d’échanger sur les difficultés auxquelles les influenceurs sont confrontés ainsi que les fondements de la création de contenus de qualité.
Face à la presse, la Directrice générale de Pulse Sénégal, Caroline Mbodj, indique que l’objectif des Pulse Influencer Awards, c’est de primer, le 12 octobre, les meilleurs créateurs de contenus à l’occasion de la 4e édition. «Il y a beaucoup de créateurs de contenus que nous apprécions et que nous suivons sur différentes plateformes, Facebook, X ( ex-tweeter), Instagram, Tik-Tok... Ces influenceurs créent des contenus pour eux-mêmes ainsi que pour d’autres marques», dit-elle.
Selon elle, la vision, c’est de faire reconnaitre le travail des influenceurs de par la qualité de ce qu’ils font. Mais, le grand public tarde à intégrer ces nouveaux métiers qui ne sont pas encore pris en compte par le législateur. «C’est de nouveaux métiers issus de l’avènement des réseaux sociaux et le cycle de création naturelle par rapport à l’évolution du monde, tels que les analystes de donnés», explique la Directrice générale de la firme.
La règlementation et la législation posent problème
Caroline Mbodj poursuit que les influenceurs sont aussi de ceux qui travaillent avec internet. Car d’après elle, ils créent des comptes et les animent avec des vidéos comiques qui sensibilisent et/ou donnent des astuces. «C’est tellement développé que c’est devenu un métier à part. Cet évènement culturel et digital tend à faire en sorte que le grand public comprenne ce métier en donnant des prix aux créateurs de contenus de qualité», précise Mme Mbodj. Mais sauf que le défi de la règlementation et de la législation est encore à relever. «Nous y travaillons depuis 4 ans. Mais, nous n’avons pas la science infuse en ce qui concerne la création de contenus. Et nous n’avons pas non plus la prétention de définir qui est influenceur, qui est créateur de contenus ou pas. Il y a des choses positives tout comme négatives qui se font sur la toile. L’objectif des Pulse, c’est de motiver ce qui se fait de positif pour encourager à faire davantage», signale la Dg de Pulse Sénégal. Elle renseigne que le secteur est aussi confronté à d’autres types de blocages, notamment l’accessibilité à l’internet, les supports de création de contenus. «Il y a aussi, le manque d’accompagnement par rapport à l’accès de ces contenus et la règlementation pour savoir qui est créateur de contenus. Et à partir de quel moment on devient créateur de contenus ? Cela a deux finalités : éliminer, et promouvoir ceux qui font de la création de contenus de valeur», déclare Mme Mbodj.
L'ÉTAT AU RÉGIME SEC
Le Premier ministre Ousmane Sonko a émis une circulaire annonçant la rationalisation des espaces de travail. Fini les machines à café individuelles et les réfrigérateurs personnels, place à la mutualisation
Le Premier ministre Ousmane Sonko, mandaté par le président Faye, lance une opération "bureau zéro gaspillage". Adieu confort individuel, bonjour espaces partagés et équipements mutualisés. Cette circulaire publiée en intégralité ci-dessous, vise à instiller une nouvelle éthique de gestion dans les services de l'État.
"Faisant suite aux directives du président de la République, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, je vous engage à prendre des mesures hardies allant dans le sens de la rationalisation et de l'optimisation dans l'utilisation des espaces de travail mis à la disposition de vos services.
Cet exercice requiert fondamentalement un changement de comportement dans l'Administration, qui consiste à revoir notre rapport au bien de l'Etat et à cultiver davantage une éthique de gestion et de responsabilité.
Vous devez le faire dans un esprit alliant les impératifs de confort des agents dans l'exercice quotidien de leurs missions, au souci de rationalisation et d'économie, afin de répondre à notre ambition de faire en sorte que l'administration sénégalaise s'aligne aux meilleurs standards.
Je vous exhorte, donc, à une réorganisation de l'aménagement des espaces de travail dédiés à vos collaborateurs, en optant pour la mutualisation dans l'utilisation de certains matériels de bureau et autres commodités.
A cet égard, les mesures ci-après devront être mises en œuvre :
l'aménagement d'espaces dédiés pour l'installation d'imprimantes réseaux au lieu d'une imprimante pour chaque bureau, à mettre en place notamment au niveau des pools de secrétariat ;
l'aménagement de parties communes pouvant héberger, sous réserve des considérations de sécurité et de préservation des réseaux électriques, des commodités telles que des réfrigérateurs, des machines à café, des micro-ondes, en lieu et place de dotations individuelles ;
l'interdiction d'appareils de télévision à l'exception des bureaux des Directeurs généraux et des directeurs ainsi que des espaces communs (salles de réunion ou de restauration) ;
la dotation parcimonieuse d'appareils de télévision et d'abonnements à des chaînes payantes; l'harmonisation et le respect des normes d'ameublement des bureaux suivant le niveau de responsabilité des agents et en priviléglant le mobilier national ;
le respect des dispositions du décret n°2018-842 du 09 mai 2018 portant comptabilité des matières; l'organisation, autant que possible, de réunions à distance (visioconférence) avec les autres administrations et les services déconcentrés, pour les dossiers ne revêtant pas un caractère sensible.
J'attache du prix à l'exécution correcte de la présente circulaire."
BIROM HOLO BA DANS SON BOCS
Le Délégué général du Bureau opérationnel de coordination et de suivi des projets et programmes (Bocs), anciennement Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (Bos/Pse) a été installé jeudi.
Le Délégué général du Bureau opérationnel de coordination et de suivi des projets et programmes (Bocs), anciennement Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (Bos/Pse) a été installé jeudi. Birom Holo Ba qui succède à El Ousseyni Kane a décliné ses nouvelles orientations.
C’était l’une des passations attendues parce que symbole d’une transition dans la conduite des politiques publiques entre le Pse et le Projet. Jeudi, El Ousseyni Kane, Directeur du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (Bos/Pse) a passé le témoin à Birom Holo Ba, nommé le 18 juillet dernier Délégué général du Bureau opérationnel de coordination et de suivi des projets et programmes (Bocs). Que d’émotions chez les agents qui ont cheminé pendant 5 ans avec le sortant crédité d’un «bon management» et de «bons résultats» en tant que maitre du suivi de l’opérationnalisation du référentiel des politiques publiques sous Macky Sall. «Après cinq années, c’est le bilan d’une structure qui a su trouver sa place malgré les défis, et parfois même l’adversité», a dit El Ousseyni Kane avec insistance. «Nous avons démontré que l’expertise, la rigueur et l’innovation pouvaient se conjuguer au service du développement de notre pays. Les résultats que nous avons obtenus, nous le devons à une vision partagée, à un travail acharné et à la conviction que l’on peut toujours faire mieux pour servir la nation», a-t-il ajouté au micro de l’ApsTV.
«Le Bocs, qui est évidemment différent du Bos/Pse, est sous la responsabilité directe du Pm»
Titulaire d’un doctorat en optimisation et sureté des systèmes, son successeur fixe les grandes lignes de sa feuille de route. Avec d’emblée une démarcation : «Le Bocs, qui est évidemment différent du Bos/Pse, qui va forcément s’appuyer sur son expérience et capitaliser sur ses années de travail, est une delivery unit qui, désormais trouve son ancrage institutionnel à la Primature, sous la responsabilité directe du Premier ministre». Et Biram Holo Ba de décliner les nouvelles orientations adossées sur le Projet. Il s’agit, entre autres, de «coordonner la mise en œuvre cohérente et le suivi opérationnel des projets, programmes et réformes prioritaires, de superviser le dispositif institutionnel et fonctionnel de suivi, d’identifier et d’analyser les contraintes à la bonne mise en œuvre des projets, de formuler des recommandations pour la prise de décision, d’élaborer des études socio-économiques d’impact, de développer des partenariats stratégiques, de rendre compte en permanence au premier ministre, de suivre les entreprises stratégiques de l’Etat, de réaliser toute autre mission confiée par le Premier ministre». Birom Holo Ba d’ajouter : «Notre mission est de garantir l’exécution complète de chaque projet et programme, dans les délais indiqués, avec la qualité requise et sans surcoûts, en répondant aux attentes légitimes de nos concitoyens et en matérialisant la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère, portée par le président de la République. Nous inaugurons une nouvelle ère avec le Bocs pour renforcer la coordination et le suivi des projets, en garantissant une exécution rigoureuse et efficace de l’action publique».
LE CINEASTE OMAR SY EN CONFLIT AVEC SA VOISINE
Pointe Sarène, L’affaire oppose Hélène Lair, l’épouse du célèbre acteur et producteur de cinéma Omar Sy à sa voisine Laurence Puissant qu’elle accuse d’exposition d’ordures sur la voie publique et d’injures publiques.
L’affaire oppose Hélène Lair, l’épouse du célèbre acteur et producteur de cinéma Omar Sy à sa voisine Laurence Puissant qu’elle accuse d’exposition d’ordures sur la voie publique et d’injures publiques. La prévenue comparaissait libre au tribunal d’instance de Mbour ce jeudi.
C’est une affaire qui a tenu en haleine le tribunal d’instance de Mbour. A la barre, Laurence Puissant, une femme de 70 ans qui a l’ambition de construire cinq villas de luxe d’un coût de 300 millions chacune. Mais dans leurs œuvres, les maçons ont tacheté de ciment le mur de leur voisin, les Sy. Il s’en est suivi une forte altercation entre la prévenue Laurence Puissant et Madame Sy qui reproche à sa voisine de l’avoir injuriée en ces termes : «Vous êtes folle, retournez aux HLM». «Helena et son époux sont contre notre projet. Ils ont tout fait pour nous bloquer. Nous avons reçu 25 arrêts de Dscos (Division de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol) suite à leurs plaintes. Mais l’urbanisme est venu sur les lieux et a déclaré que nous avons respecté toutes les normes. Nous avions même pris sur nous d’enlever ces tâches de ciment sur leur mur distant du nôtre de 2 mètres», se défend la prévenue. «Les époux Sy ont subi un préjudice. Des gravats sont tombés dans leur maison, ce qui a été constaté par les éléments enquêteurs. Ces actes commis par les maçons sont imputables à la prévenue. En plus, celle-ci a tenu des propos racistes en leur disant de retourner aux HLM. Elle a empiété sur le domaine maritime et a violé l’intimité de mes clients. Ils ont dû planter des arbres de 30 mètres et modifier ainsi leur plan. Je demande des dommages et intérêts de 20 millions», a plaidé l’avocat de la partie civile.
Pour Me Cissé, l’avocat de la défense, sa cliente est plutôt victime d’une injustice car «n’ayant rien fait d’anormal». «La famille Puissant a un projet commun Ocean Blue, de construction de 5 villas de luxe à 300 millions l’une. Mais leur voisin est un acteur hollywoodien qui ne veut pas de voisin. Ma cliente a alors reçu 25 arrêts de Dscos. Tout ce que les Sy voulaient, c’est une vue sur la mer. Sinon cette banale affaire de ciment n’aurait jamais atterri au tribunal», a dit Me Cissé. Mais le jeune avocat va même jusqu’à dire que «Omar Sy doit avoir un bras long car cette affaire avait été classée». Une affirmation que le tribunal a considéré comme une attaque frontale et maladroite contre le parquet tout en demandant à l’avocat de retirer ses propos, ce qu’il a fait au terme d’âpres discussions. L’affaire est mise en délibéré pour le 26 septembre.
LA COMMISSION DES LOIS REJETTE LA PROPOSITION DE SUPPRESSION DU HCCT ET DU CESE
Le projet de loi visant à supprimer le HCCT et le CESE est rejeté par 16 voix contre 14. Cette décision, fruit d'un vote serré, met en lumière les tensions entre le nouveau pouvoir et l'opposition toujours majoritaire au parlement
La Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale a rejeté le projet de loi portant une modification de la Constitution en vue supprimer le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique social et environnemental (CESE), a révélé samedi un de ses membres.
”La Commission des lois a rejeté le projet de loi portant suppression du HCCT et du CESE après que 16 de ses membres, des députés du groupe Benno Bokk Yakaar (opposition) ont voté contre. Les 14 autres membres, des députés du groupe Yewwi Askan Wi (proche du pouvoir) et des non-inscrits ont voté pour”, a expliqué Mohamed Ayib Daffé, le président du groupe Yewwi Askan Wi, dans un message partagé sur le réseau social X.
Il a dans la foulée fait savoir que l’examen dudit projet de loi va se poursuivre avec la tenue d’une séance plénière convoquée lundi à partir de 10 heures.
Le “texte propose la dissolution du Haut Conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental, deux institutions de la République consacrées par l’article 6 de la Constitution”, a expliqué, mercredi, le chef de l’Etat en Conseil des ministres.
La réforme constitutionnelle devant supprimer ces deux organes consultatifs s’inscrit dans une optique de transformation de la gouvernance publique et de rationalisation des dépenses.
“Cette proposition entre dans le cadre du raffermissement des réformes constitutionnelles, l’amélioration continue du processus de prise de décision des pouvoirs publics et la rationalisation systématique des charges de l’Etat, différents piliers de la doctrine de transformation de la gouvernance publique voulue à travers la mise en œuvre accélérée du Projet” de changement systémique porté par le nouveau pouvoir, a-t-il défendu.
L’Assemblée nationale avait lancé, jeudi, à travers l’ouverture de sa deuxième session extraordinaire de l’année 2024, le processus devant déboucher sur l’examen du projet de loi portant dissolution du Conseil économique social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT),
LE TER À L'HEURE DES COMPTES
L'Inspection générale d'État s'apprête à ausculter les comptes de ce projet pharaonique, révélant un surcoût vertigineux de 55%. Bakary Séga Bathily, le nouveau patron de l'APIX, lance l'alerte sur une facture qui s'envole à 883 milliards de francs CFA
L’Inspection générale d’État (IGE) va procéder à un audit du chantier du Train express régional (TER), a déclaré, vendredi, à Sébikotane (ouest), le directeur général de l’Agence nationale chargée de la promotion des investissements et des grands travaux (APIX), Bakary Séga Bathily, en signalant ‘’un surcoût de 55 % sur le budget initial’’ de l’infrastructure.
‘’Nous avons demandé à l’IGE de procéder à un audit du TER, pour qu’on sache combien il a coûté à l’État du Sénégal et aux Sénégalais’’, a dit M. Bathily en s’exprimant en wolof, lors d’une visite des travaux de la voie ferroviaire entre Diass et Diamniadio (ouest).
‘’En faisant l’évaluation de ce projet, on constate qu’on est passé d’un budget initial de 568 milliards de francs CFA à 788 milliards, soit un surcoût de 55 % du budget initial. Ça pose problème’’, a-t-il déclaré.
Bakary Séga Bathily a ensuite apporté une précision relative au montant de 788 milliards de francs CFA. ‘’Je me suis trompé en parlant de 788 milliards au lieu de 883 milliards de francs CFA. Les 788 milliards représentent 39 % du surcoût sans les réclamations. Avec les réclamations, nous en sommes à 883 milliards, soit un surcoût de 55 %’’ du budget initialement prévu pour construire le TER, a-t-il précisé dans un message transmis à l’APS par la direction de la communication de l’APIX.
Selon ladite direction, les réclamations dont parle M. Bathily ont été faites par des entreprises chargées de la construction du chemin de fer.
La deuxième phase du TER, qui va de Diamniadio à Diass, soit 19 kilomètres, va coûter 253 milliards de francs CFA, selon M. Bathily, nommé directeur général de cette agence gouvernementale, le 24 juillet.
Les entreprises chargées de la construction de cette phase du Train express régional ‘’sont dans un cadre de travail amélioré, qui leur permet de délivrer l’ouvrage à temps […] C’est à saluer’’, a-t-il ajouté.
Le directeur général de l’APIX annonce une ‘’mise en service commerciale’’ de l’axe Diass-Diamniadio du TER, ‘’à partir de juillet 2025’’.
Pour construire cette voie ferroviaire, l’État du Sénégal, sous la houlette du président de la République de l’époque, Macky Sall, a sollicité Alstom, une société française spécialisée dans les chemins de fer.
Le contrat signé par les deux parties en 2016 et le coût du TER ont fait l’objet d’une vive polémique au Sénégal, où certains adversaires politiques de M. Sall ont estimé que l’ouvrage était très coûteux et même surfacturé.
Inauguré en décembre 2021, le Train express régional assure depuis lors le transport de milliers de passagers entre Dakar et Diamniadio, tous les jours.
Le chantier visité par le directeur général de l’APIX est une extension de la voie ferroviaire, qui relie la ville de Diamniadio à l’aéroport international de Diass.
LA COLLECTIVITE MANDINGUE SONNE L’ALERTE
La Collectivité Mandingue de Mbour a organisé hier, vendredi, une marche pacifique à la veille du démarrage des cérémonies de circoncision et d’initiation pour sensibiliser sur la préservation de la culture mandingue et du Kankourang.
La Collectivité Mandingue de Mbour a organisé hier, vendredi, une marche pacifique à la veille du démarrage des cérémonies de circoncision et d’initiation pour sensibiliser sur la préservation de la culture mandingue et du Kankourang.
Le mobile de cette activité, selon Mamadou Aïdara Diop, le secrétaire général de la Collectivité Mandingue, est que depuis quelques temps, la prolifération des Djoudous ou cases d’initiation occasionnant des sorties du Kankourang font légion. Son souhait est de voir une harmonisation et une coordination des sorties du Kankourang sous la direction des sages de la Collectivité Mandingue car Mbour est dans la dynamique de spécificités locales laissant à une association la supervision du Kankourang depuis plus de 100 ans.
Ainsi, les jeunes de la CM se sont résolus à mener une campagne de sensibilisation et de communication pour alerter sur ces actes de profanation et de désacralisation du Kankourang classé patrimoine immatériel et culturel de l’humanité.
En gros, à l’issue de la sortie , Mamadou A Diop a tenu devant la presse les propos cités plus haut. Kémo Sané, un des responsables des jeunes de la Collectivité mandingue s’est appesanti sur la préservation du legs ancestral du Kankourang. Des menaces pèsent sur sa pratique avec des initiatives éparses de personnes étrangères à la Collectivité Mandingue.
Les sages de la Collectivité Mandingue ont tenu aussi à faire un appel solennel aux autorités administratives à accompagner la Collectivité Mandingue pour circonscrire toute forme de débordements avec des sorties incontrôlées du Kankourang