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7 avril 2025
AU MALI, CHOGUEL MAÏGA ACCUSÉ DE MALVERSATION
Le Bureau du vérificateur général a publié un rapport le 30 décembre 2024 sur la gestion de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel (Agefau) entre 2020 et 2023, relevant de nombreuses irrégularités financières
Le Bureau du vérificateur général (BVG) a publié un rapport le 30 décembre 2024 sur la gestion de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel (Agefau) entre 2020 et 2023, relevant de nombreuses irrégularités financières.
Choguel Maïga, ancien Premier ministre, aurait couvert ou bénéficié de malversations, notamment un prêt irrégulier de plus de 20 milliards de FCFA (30 millions d’euros) attribué au Trésor public en avril 2020. Le rapport de 113 pages signale également des dépenses inconsistantes au profit du personnel, un non-reversement de redevances pour l’ORTM, et des équipements manquants dans des écoles.
En particulier, deux déplacements de Maïga en décembre 2023 ont entraîné des frais de mission indus de plus de 12 millions de FCFA (18 300 euros) et 35 millions de FCFA (53 300 euros) pour des dépenses non prévues.
Bien que des rumeurs aient circulé concernant une convocation par la Cour suprême le 2 janvier, ces informations ont été démenties par l’entourage de l’ancien PM à RFI.
Cependant, le BVG a transmis ses constats à la section des comptes de la Cour suprême, indiquant que des suites sont à attendre.
LE CRI D’ALARME DES CONTRÔLEURS AÉRIENS
Entre vétusté des équipements techniques et manque criant d’effectifs, les contrôleurs aériens du Centre Régional de la Navigation Aérienne de Dakar déclarent ne plus pouvoir garantir une gestion sûre et ordonnée du trafic aérien.
Entre vétusté des équipements techniques et manque criant d’effectifs, les contrôleurs aériens du Centre Régional de la Navigation Aérienne (CRNA) de Dakar et de la Tour de contrôle de l’aéroport de Diass déclarent ne plus pouvoir garantir une gestion sûre et ordonnée du trafic aérien. Face à cette situation critique, ils interpellent les autorités et menacent de prendre des mesures restrictives
Le Centre Régional de la Navigation Aérienne (CRNA) de Dakar et la Tour de contrôle de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass sont confrontés à de graves difficultés, notamment liées à la vétusté avancée des équipements techniques indispensables à la fourniture des services de navigation aérienne. Cette situation, déjà préoccupante, est exacerbée par un déficit chronique d’effectifs qui persiste depuis plusieurs années.
L'association professionnel des contrôleurs de la Circulation Aérienne au Sénégal (APCCAS) et le syndicat des aiguilleurs du Ciel du Sénégal (SACS déplorent le manque d’agents qualifiés, dénoncé depuis 2019 par les contrôleurs aériens, faisait déjà partie des revendications soulevées lors de la grève générale de septembre 2022. Un mouvement mené par l’ensemble des contrôleurs aériens de l’ASECNA (Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar).
Ces derniers n’ont cessé d’alerter les autorités de l’ASECNA, de l’ANACIM (Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie) ainsi que le ministère de tutelle.Selon un communiqué, "aucune réponse concrète n’a été apportée, et la situation s’est aggravée au cours des deux dernières années".
Les contrôleurs aériens, qui assurent la gestion de l’espace aérien sénégalais couvrant près de quatre (4) millions de kilomètres carrés, portent une responsabilité cruciale. Leur mission consiste à garantir la sécurité des avions civils et militaires en vol comme au sol, y compris celle de l’avion présidentiel. Cependant, ces professionnels estiment ne plus être en mesure de gérer efficacement et en toute sécurité le trafic aérien avec les moyens techniques et humains actuellement à leur disposition.
Réunis en assemblée générale extraordinaire le jeudi 12 décembre 2024, les contrôleurs aériens du Centre ATS de Dakar ont décidé à l’unanimité de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme. "Nous ne sommes plus en mesure de garantir une gestion sûre, régulière et ordonnée du trafic aérien qui nous est confié", ont-ils déclaré. Ils demandent à l’ASECNA de mettre en œuvre un plan de mesures d’exception, également appelé plan de contingence, afin de pallier les insuffisances actuelles.
À défaut de l’activation de ce plan, les contrôleurs se réservent le droit de restreindre la circulation aérienne. Ces mesures viseraient à réduire la charge de travail à un niveau raisonnable, permettant de préserver la sécurité des voyageurs, la santé des agents et la pérennité de leur outil de travail.
Face à cette situation critique, les contrôleurs aériens appellent les autorités à prendre leurs responsabilités pour éviter une crise majeure qui pourrait affecter non seulement le secteur aérien sénégalais, mais aussi la sécurité des millions de passagers transitant par l’espace aérien national.
ARRESTATION DU TUEUR PRÉSUMÉ DE LA PETITE DIARY SOW À MALIKA
Emmené au commissariat, l’homme âgé de 37 ans a rapidement avoué les faits, renseigne L’Observateur. Il a décrit en détails la manière dont il avait piégé l'adolescente.
Le meurtre de Diary Sow, une fillette de 12 ans, à Malika, fait encore couler de l’encre et de la salive. En effet, après l’acte ignoble, le tueur présumé qui avait pris la poudre d’escampette, a été rattrapé par la police. Celle-ci a usé de tous ses moyens pour le mettre hors d'état de nuire.
La cavale du tueur présumé de la la petite Diary Sow n'aura duré que quelques heures. Mais, celles-ci auront été marquées par une traque sans relâche. A peine les constats d'usage effectués sur le lieu de la découverte macabre, les hommes de la brigade de recherches de la police de Malika se sont lancés à la poursuite d'E. M. Fall.
Les enquêteurs avaient pour alliés l'identification de leur cible et une connaissance précise des endroits où le présumé meurtrier pourrait se cacher. La traque, discrète et méthodique, s'est déployée sans lever le moindre soupçon. La vigilance des policiers de Malika a fini par porter ses fruits : E. M. Fall a été localisé et interpellé avant qu'il ne puisse disparaître.
Emmené au commissariat de Malika, l’homme âgé de 37 ans a rapidement avoué les faits, renseigne L’Observateur. Il a décrit en détails la manière dont il avait piégé l'adolescente D. Sow.
La rapidité de son arrestation, grâce à la perspicacité des policiers, lui a peut-être sauvé la vie. En effet, sur les réseaux sociaux, des voix s'élevaient, réclamant la publication de sa photo pour lancer la traque contre lui.
Les policiers de Malika ont devancé cette frénésie, évitant ainsi un déchaînement de colère populaire.
TIDIANE NDIAYE DÉVOILE LES NOUVELLES ORIENTATIONS D’AIR SÉNÉGAL
Il a détaillé les défis de la compagnie nationale et les stratégies adoptées depuis sa prise de fonction en août 2024. Restructuration, recentrage sur l’Afrique et renforcement de la flotte figurent parmi les priorités.
Tidiane Ndiaye, directeur général de la compagnie nationale aérienne Air Sénégal, était l’invité de la matinale « Salam Sénégal » sur Radio Sénégal. Il a évoqué les difficultés rencontrées par la compagnie ainsi que les nouvelles orientations entreprises depuis sa prise de fonction le 1er août 2024.
« Aujourd’hui, Air Sénégal est en restructuration. Ma politique, avec l’accompagnement des autorités, c’est de développer la compagnie en commençant par l’Afrique, puis l’Europe. » explique Tidiane Ndiaye. En effet, la compagnie faisait face à des retards fréquents et des pertes financières dues à une couverture trop large pour une flotte limitée à seulement quatre avions.
Face à ces problèmes, la direction a décidé de cesser certaines destinations déficitaires comme New York, Marseille, Lyon, et Barcelone pour se concentrer sur l’Afrique. « Aujourd’hui, tout est centralisé sur l’Afrique. Par exemple, la destination Côte-d’Ivoire est passée de 5 à 10 vols par semaine, et nous avons augmenté les vols vers le Bénin, le Mali, et le Burkina. » indique le directeur général. En Europe, seule la destination France est maintenue avec un vol quotidien, réduisant ainsi les retards et optimisant l’utilisation des avions.
Tidiane Ndiaye annonce également la réparation de deux avions en panne technique pour renforcer la flotte. Par ailleurs, de nouveaux avions de 19 places ont été acquis pour étendre les vols domestiques. « À l’intérieur du pays, nous avons déjà 10 vols par semaine vers Cap-Skiring. Nous travaillons aussi sur des destinations comme Saint-Louis, Ourossogui, Podor, Matam, Tambacounda, et Kédougou pour démocratiser le transport aérien. » précise-t-il.
Avec une dette estimée à près de 100 milliards de FCFA, Tidiane Ndiaye affirme que des discussions sont en cours avec les partenaires pour restaurer la confiance. « Avec l’aide des autorités, nous avons trouvé des solutions, ce qui a permis de lever les blocages sur nos avions. » ajoute-t-il.
Concernant le fret, Air Sénégal mise sur le développement de sa capacité de transport. Le projet prévoit l’acquisition d’un avion-cargo pour desservir la sous-région et l’Europe, renforçant ainsi l’ambition de faire de Dakar un hub aérien selon Tidiane Ndiaye.
DANGOU DECLINE SES ORIENTATIONS ET AMBITIONS
Situé au cœur de Rufisque Nord, le quartier, qui célèbre cette année ses 120 ans, veut définir un cadre de référence pour un développement harmonieux et durable de son cadre de vie.
Situé au cœur de Rufisque Nord, le quartier, qui célèbre cette année ses 120 ans, veut définir un cadre de référence pour un développement harmonieux et durable de son cadre de vie.
Le quartier Dangou Nord, implanté dans la commune de Rufisque Nord, veut faire sa mue pour s’affirmer comme une localité porteuse de développement. L’ambition a été matérialisée à travers un Document d’orientation stratégique (Dos 2025-2035) élaboré pour marquer les 120 ans d’existence du quartier.
La cérémonie officielle, tenue samedi à l’esplanade de la Grande mosquée, a été l’occasion de présenter au public le document, fruit de plusieurs mois de labeur. «La mission de ce document d’orientation stratégique consiste à définir un cadre de référence pour un développement harmonieux et durable du quartier. Cela sert à orienter les actions des différents acteurs locaux, qu’ils soient publics, privés ou issus de la Société civile, en alignant leurs efforts vers des objectifs communs», ont fait savoir les auteurs du document, fruit d’un travail d’équipe. «Il sert de feuille de route pour orienter les efforts et les ressources vers la réalisation d’une vision commune, tout en répondant aux besoins spécifiques des habitants et en anticipant les défis futurs», a encore mentionné le document de 134 pages. «Ce document d’orientation stratégique vient définir une vision claire, des objectifs spécifiques et des axes d’intervention prioritaires qui permettront de transformer Dangou en un quartier modèle, en tenant compte des défis actuels et des opportunités futures», a assuré, en préface du Dos, Diatta Ndoye qui avait dirigé le comité d’organisation de la célébration du centenaire de Dangou en 2004.
Le Dos remis au Préfet du département Maguette Diouck et au maire de Rufisque Nord Assane Kassé s’adosse à une étude convoquant les contextes national et local pour tenter de trouver une voie alliant tradition et modernité pour asseoir un développement du terroir. «Avec ce document, Dangou ne tâtonne plus. Le quartier a décelé ses problèmes, mais aussi les voies pour les résoudre», a ainsi posé Blaise Niang, coordonnateur du comité scientifique. La réfection de la route menant au cimetière et l’extension du cimetière datant de 1904 sont deux surpriorités auxquelles les autorités doivent trouver des réponses, selon le comité scientifique.
Les questions ayant trait au cadre de vie, au renforcement des infrastructures existantes, à l’autonomisation et à la formalisation des structures de femmes et de jeunes, au sport ou à la culture ont aussi été consignées dans le document que les auteurs espèrent faire l’objet d’une appropriation par les autorités et les populations pour sa mise en œuvre effective. C’est en 1904 que les aïeuls des habitants actuels de Dangou ont quitté Keuri Guedj (emplacement actuel du Cnfa et ses alentours), sur requête de l’autorité coloniale, pour venir s’installer sur l’actuel site fief de Lébougui, une des plus grandes Asc du pays.
LA CIRCULATION SANS LES ASP
Les agents de sécurité de proximité (ASP) sont officiellement retirés des missions liées à la régulation de la circulation, au contrôle des véhicules et à toutes autres activités sur la voie publique.
Les agents de sécurité de proximité (ASP) sont officiellement retirés des missions liées à la régulation de la circulation, au contrôle des véhicules et à toutes autres activités sur la voie publique. Cette mesure a été actée le 31 décembre 2024 par une note adressée aux commissariats centraux, urbains et spéciaux par Ndiaré Sène, directeur de la Sécurité Publique (DSP).
Selon la directive, cette interdiction concerne l’ensemble des services relevant de la Direction de la Sécurité Publique. Les ASP, qui jouaient auparavant un rôle visible dans la régulation de la circulation et dans d’autres tâches administratives, devront désormais se limiter à des missions spécifiques en dehors des espaces publics.
Cette décision marque un tournant dans l’utilisation des ASP au sein des services publics sénégalais. Si ces derniers étaient souvent déployés dans des rôles divers, notamment dans les services administratifs et de sécurité, leur présence sur la voie publique, en particulier dans les missions de régulation de la circulation, suscitait dans le passé des interrogations quant à leur compétence et leur formation pour ces tâches.
La mise en œuvre de cette mesure vise à renforcer la sécurité routière et à recentrer les ASP sur des fonctions adaptées à leur cadre d’emploi. Les autorités policières espèrent ainsi améliorer l’efficacité des opérations de contrôle et de régulation confiées aux agents formés spécifiquement pour ces missions.
VERS LA MISE EN PLACE UNE LIGUE DE BEACH HANDBALL
La Fédération sénégalaise de handball (FSH) travaille à la mise en place d’une »Ligue de beach handball » pour mieux faire connaître cette discipline à travers le territoire national, a annoncé son président Seydou Diouf.
La Fédération sénégalaise de handball (FSH) travaille à la mise en place d’une »Ligue de beach handball » pour mieux faire connaître cette discipline à travers le territoire national, a annoncé son président Seydou Diouf.
»L’objectif que nous avons au sein de la fédération, c’est de mettre en place une Ligue de beach parce qu’il faut que la discipline soit disséminée », a-t-il dit dans un entretien paru, jeudi, dans la livraison du quotidien sportif Record.
Le beach handball est une variante du handball qui se joue pieds nus sur la plage ou, à défaut de la plage, sur une aire de sable. Deux équipes, composées chacune de quatre joueurs, y compris le gardien de but, s’affrontent en deux périodes de dix minutes.
Le beach handball se joue sur un terrain de 27 × 12 mètres. Contrairement au handball de salle, la surface de but est rectangulaire (6 x 12 m) et le nombre de points varie en fonction du type de but
Seydou Diouf estime que le beach handball ne se pratique pas forcément sur la plage.
»(…) le beach handball se joue sur le sable et dans toutes les villes du Sénégal, il y a du sable », a expliqué le président de la Fédération sénégalaise de handball.
Il a signalé que pour les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) prévus en 2026 au Sénégal, le beach-hand est la discipline retenue en handball.
»Il se trouve que le beach handball n’est pas trop pratiqué au Sénégal en dehors de Dakar où il y a quelques petits clubs qui bougent ça et là. Le beach handball n’est pas structuré au plan fédéral », a fait savoir le président de la FSH.
Seydou Diouf a énuméré un vaste programme pour préparer les jeunes sénégalais aux épreuves du beach handball pour les JOJ.
DANS L’ANTRE DU BATAILLON DES PARACHUTISTES SENEGALAIS
Présentée comme une Unité pionnière des corps de troupe de l’armée sénégalaise et dépendant directement du président de la République, le bataillon des parachutistes est appelé à intervenir dans des situations dites compliquées pour le maintien de l’ordre
Présentée comme une Unité pionnière des corps de troupe de l’armée sénégalaise et dépendant directement du président de la République, le bataillon des parachutistes est appelé à intervenir dans des situations dites compliquées pour le maintien de l’ordre et de la paix, au Sénégal et même au-delà de nos frontières. Discipline, rigueur et force, sont les traits de caractères de ce corps d’élite dans lequel une équipe de l’Agence de presse sénégalaise (APS) s’est spécialement embarquée.
Il est 06h45. Nous arrivons à bord de notre véhicule devant la porte principale du Camp lieutenant Amadou Lindor Fall qui abrite le bataillon des parachutistes, la première unité de réserve générale. Il est surplombé par le lycée de Thiaroye à gauche. Un peu à droite, on aperçoit l’hôpital de Pikine, dans la banlieue dakaroise.
A peine le temps de marquer un arrêt, un jeune soldat, arme en main se rapproche de notre véhicule à pas soutenus. De loin, il nous fait un salut militaire, avant de jeter un regard furtif sur la portière où sont inscrits les initiales de l’Agence de presse sénégalaise.
D’une main levée, et comme pour montrer qu’il avait été informé de notre visite, il fait signe à un autre militaire, cette fois-ci beaucoup plus âgé, la cinquantaine, de venir, avant d’aller rejoindre dans la même dynamique, sa position initiale au checkpoint.
Il s’agit de l’adjudant Saidou Diallo. C’est lui notre guide du jour, détaché pour la circonstance par l’Etat-major. ‘’Soyez les bienvenus dans l’antre des parachutistes ! Nous-dit-il d’un ton courtois avant de monter avec nous dans le véhicule.
A l’entrée du camp, notre regard se pose sur une drôle de créature, la statue d’un soldat à la posture fière et résolue, aux ailes largement déployées, comme pour nous accueillir, positionnée devant le bâtiment abritant le poste de commandement, à quelques mètres du monument dédié aux morts.
‘’C’est Saint-Michel, l’ange protecteur des parachutistes. Il est bien plus qu’un symbole religieux. Il représente la bravoure, le sacrifice, la foi, la protection, le combat juste et la résilience’’, explique l’adjudant Diallo.
Nous prenons ensuite la direction du parking. Mais notre progression est vite ralentie par le passage de soldats, des jeunes recrues en phase de formation de qualification d’arme, “FQA” dans leur jargon. Ils s’apprêtent à quitter le camp pour une journée d’entrainement intense.
Dans la lumière naissante du matin, habillés de leur tenue de sport impeccablement ajustée, ces soldats aux visages à la fois marqués par la fraîcheur de la jeunesse et le sérieux, empreint de leur détermination, avancent en colonne, leurs chaussures “training” en frappant le sol laissaient entendre un rythme régulier et obéissant aux ordres de l’instructeur.
Rigueur, discipline et respect du l’œil de l’ancien qui voit tout
Dans le camp militaire, les premières activités s’organisent avec rigueur et discipline, orchestrant un ballet précis qui marque le début de la journée.
Tout autour du terrain de football synthétique où s’est déroulée, le premier décembre dernier, la cérémonie de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais, gravitent les bâtiments des cinq compagnies qui composent ce bataillon.
De loin, on aperçoit des soldats en déplacement dont les pas raisonnent sur le bitume, sous le regard d’un ciel teinté d’or et de vermeil. Tous convergent vers la place d’arme pour la levée traditionnelle des couleurs. C’est le premier grand rassemblement de la journée.
Alignés avec une précision géométrique, ils saluent le drapeau hissé qui, caressé par le vent, s’élève au rythme de l’hymne national.
Sur place, l’officier de permanence lit aux soldats, le rapport de place, sous le regard aiguisé du commandant de bataillon, scrutant chaque détail de ce rituel exécuté dans une rigueur, fruit d’un esprit de discipline et de préparation constante.
La matinée se poursuit par une séance d’entrainement dirigée par le moniteur chef du bataillon des parachutistes. L’adjudant Jean-Marie Huchard capitalise à son actif trente et un an de service au sein de l’armée, dont seize au bataillon des parachutistes.
Sur la pelouse synthétique, des hommes en tenue de sport font leurs étirements pour se préparer à la course matinale. Au menu, un circuit de quatre kilomètres à exécuter en 20 minutes à travers les grandes artères de Thiaroye, ce quartier mythique de la banlieue dakaroise.
‘’Ce n’est pas une course de vitesse. Mais un simple exercice de routine. Pour ce faire, nous avons choisi la troisième compagnie, la Kanack. Et c’est tout le monde qui part’’, précise l’adjudant Huchard, avant de quitter le camp avec ses protégés dans une foulée soutenue.
Au même moment, l’officier de permanence nous invite à le rejoindre au mess où on nous sert un petit déjeuner simple mais nourrissant, composé de pain assaisonné, du café, du lait, des fruits et de la boisson énergisante. Un moment de calme relatif ou l’on échange brièvement avec le maître des lieux. Mais la conversation est vite interrompue par des chants qui résonnent au loin.
‘’Ils sont de retour ! s’exclame un officier, s’adressant à son commandant. Il s’agit de la Kanack. On les croise à l’allée du défilé pile à l’heure. Leurs uniformes sont humidement marqués par les efforts physiques intenses qu’ils viennent d’accomplir. Sur leurs fronts, des gouttes de sueur perlent, traçant de fines lignes le long de leurs trempes.
Ils terminent leur parcours au point de départ, la pelouse synthétique où ils enchaînent leurs efforts par des exercices d’assouplissement, de gainage, de renforcement des jambes, des abdominaux, de la ceinture scapulaire et de la ceinture pelvienne.
‘’Ces exercices à faire au quotidien sont essentiels pour un militaire parachutiste qui en plus du combat doit aussi combiner avec les éléments naturels que sont principalement l’air et l’eau dans certaine circonstance’’, renseigne l’adjudant Jean-Marie Huchard dont le visage fatigué porte l’expression d’une satisfaction silencieuse.
Le temps pour lui et ses hommes de s’étirer, l’officier de permanence nous invite à la piscine du camp qui porte le nom de l’athlète paralympique, double champion d’Afrique en canoé-kayak, Edmond Sanka, un ancien militaire parachutiste, amputé d’une jambe, des suites d’un accident survenu en 2007, alors qu’il était en service.
Nous y retrouvons la septième promotion d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs. Au nombre de trente-trois, on les voit sauter systématiquement, à tour de rôle, dans le grand bassin, bras et jambes légèrement écartés en arrière, après un petit déplacement latéral exécuté en deux temps.
Ils s’exercent à la sortie avec le saut en ouverture automatique, la SOA qui est effectué à hauteur de 1200m, avec une sangle accrochée dans l’avion qui provoque l’ouverture du parachute, après deux ou trois secondes de chute’’, explique le capitaine à la retraite Moussa Kambaye, instructeur de parachutistes et commando.
Appelé communément Baba (père) Moussa par ses éléments, le capitaine Kambaye a fait ses premiers pas à l’armée de l’air. Par la suite, il a fait le concours de l’Ensoa où il est sorti sous-officier, avant d’être envoyé au Togo en 1989 pour y effectuer un stage de moniteur-para et de moniteur-commando.
Une unité d’élite qui a fêté ses 65 ans
‘’J’ai fait ce stage de moniteur-para et de moniteur-commando au Togo. Une fois au Sénégal, les anciens qu’on a trouvés sur place, nous ont entraînés, nous ont montrés ce qu’il fallait faire, ainsi que certains partenaires avec lesquels on sortait’’, nous confie-t-il.
‘’Ces gens m’ont entraîné au fur et à mesure qu’ils sont partis à la retraite. J’ai continué à maintenir le flambeau haut. Jusqu’à la retraite, j’ai continué avec les paras, parce que pour moi, le para, c’est dans le sang’’.
‘’Et maintenant, tous ceux qui font la chute, je les accompagne, c’est moi qui les entraîne, à la sortie, à la position de chute, au travail sous voile’’, ajoute ainsi le sexagénaire à la corpulence toujours athlétique, signe qu’il prend toujours soin de son corps.
C’est sur ces mots empreints de passion que nous le quittons avec ses auditeurs, le temps pour regagner Place Dina, du nom d’un célèbre parachutiste, le capitaine Dina Ndiaye décédé en 2004 au Libéria. Deux maquettes d’avion, la Fokker F27 et la Casa C-200 pour l’entraînement au sol sont installées dans les lieux.
Sur place, l’adjudant Mamadou Diaw, instructeur en équipée, explique minutieusement aux jeunes recrues, l’équipement et les différents systèmes de déploiement des parachutes.
Dans un discours bien huilé, forgé par plusieurs années de pratique, il est revenu largement sur le rôle du harnais, du parachute principal et de secours, de la cordelette d’extraction, du conteneur, du casque, des lunettes de protection, de la combinaison de saut, des bottes, de l’altimètre, du système de flottaison, des gants et des poignées de commande.
Non loin de nous, le major Assane Diop, président des anciens parachutistes, observe la séance avec nostalgie. Instructeur chef issu de la deuxième promotion des moniteurs de para commando du Sénégal, formé au Togo et surnommé “Dialtaabé”, a consacré la grande partie de sa vie à ce bataillon qu’il chérit toujours.
‘’Ça me manque. Tout à l’heure, je suis allé là-bas pour lui dire de me plier mon parachute. Moi, j’avais le numéro 3. J’étais ici le moniteur en chef des parachutistes. Beaucoup d’anciens me connaissent’’, se remémore cet ancien parachutiste qui a participé aux plus grands faits d’arme de cette unité d’élite.
‘’J’ai participé à plusieurs missions, au Sénégal et à l’étranger, dont Fodékaba 2 et la Guinée-Bissau, d’abord en tant que soldat et ensuite comme chef de section. Mais pour rien au monde je ne reviendrais sur ce que j’ai fait, encore moins ce que j’ai vu là-bas car on nous a inculqué des valeurs qu’on applique à vie, même dans la vie civile’’, ajoute-t-il.
Il s’est permis tout de même de revenir sur son premier saut. ‘’Ça, c’est impressionnant. C’est très impressionnant. Le fait de quitter la porte de l’avion et aller au sol, il y a trois secondes que vous êtes entre la mort et la vie. Mais dès que tu réussis ce premier saut-là, vraiment, durant toute la formation, tu vas faire ça’’, s’est réjoui le major, le sourire aux lèvres.
La discussion est écourtée par le guide du jour. Toujours aux aguets par rapport au timing et à la programmation millimétrée du jour. Il demande respectueusement de regagner la salle de formation pour suivre une présentation sommaire sur l’historique de ce bataillon. C’est le sous-lieutenant Youssouf Diédhiou qui se chargera de cette tâche.
C’est en 1959, informe-t-il, que fut créée la première unité parachutiste à l’époque basée au camp Lat Dior. En 1962, l’unité devient un groupement paras avec deux compagnies et rejoint le camp Marchand en 1963, puis le camp Xavier Lelong à Rufisque en 1963, avant de s’installer en 1965 au camp Thiaroye, ajoute-t-il.
A l’en croire, c’est en 1981 que le groupement paras est érigé en bataillon avec deux compagnies et une de commandement auxquelles se sont ajoutées deux autres à savoir la troisième en 1984 et la quatrième en 2022.
Fils de Ngalandou Diouf, ancien député noir de la colonie du Sénégal, Mouhamed Moustapha Diouf, est passé à la postérité pour avoir été est le premier parachutiste sénégalais à avoir effectué un saut le 19 avril 1984. Tandis que chez les femmes, c’est l’élève médecin Maty Diagne qui a effectué le premier saut le 6 avril 1985, renseigne le sous-lieutenant Youssouf Diédhiou.
Beaucoup suer pour épargner beaucoup de sang
‘’Cette unité de réserve peut être sollicitée également pour affronter l’ennemi à l’extérieur du territoire si nécessaire pour mieux préserver la vie des populations’’, a-t-il poursuivi, en s’attardant sur les différentes missions assignées à ce corps d’élite.
De manière plus spécifique, le bataillon peut aller à la conquête d’une tête de pont, attaquer un point d’intérêt stratégique, contrôler une zone visant la paralysie d’une fraction de l’ennemi, s’emparer d’un point important ou encore combattre dans les arrières de l’ennemi, précise-t-il.
La visite tendant vers sa fin, l’officier de permanence nous propose une visite guidée du camp et de ses installations.
A notre sortie de la salle nous apercevons, non loin de la section d’entretien et de pliage des parachutes, cette fois-ci à la tour de synthèse, le capitaine Kambaye dont la voix porte encore, donnant des cours de simulation d’atterrissage à ses élèves, toujours avec la même énergie.
A pied, nous effectuons un long périple qui nous mène tour à tour au Centre d’entraînement des troupes aéroportés, célibatairium des sous-officiers, le camp des mariés, le domicile du chef de corps, la salle de musculation, le réfectoire, le parking des engins d’intervention et le fameux parcours d’obstacle situé à l’autre bout du camp.
‘’Une épreuve physique représentant des situations susceptibles d’être rencontrées sur le terrain où il faut beaucoup suer pour épargner beaucoup de sang’’, fait remarquer l’adjudant Jean-Marie Huchard que l’on retrouve encore à nouveau, cette fois-ci à côté de soldats enrôlés pour la formation en qualification d’arme.
C’est sous un soleil chauffant au zénith que les recrues se lancent un par un à l’assaut de ce parcours dit du combattant qui s’étend sur 500 mètres répartis en 20 obstacles.
‘’Il y a trois sortes de catégories d’obstacles qui sont les obstacles en hauteur, en ras et en profondeur’’, nous fait-il savoir. Il cite entre autres obstacles, l’échelle de corde, les poutres jumelées, ramping, l’espalier la poutre d’équilibre, l’échelle de rail, les poutres jumelées dessus-dessus et la table irlandaise, sans quitter de l’œil les coureurs.
On ne pouvait pas espérer mieux que cette épreuve d’extrême péril pour clôturer en beauté cette première journée d’immersion dans ce corps d’élite méconnu de l’intérieur.
Toujours avec le même calme olympien l’officier de permanence nous conduit au poste de commandement, à la demande du commandant chef de bataillon qui nous invite par la même occasion à assister, au deuxième saut des auditeurs de la septième promotion d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs, prévue demain.
Avant tout, l’équipement de sécurité du para et la météo
Le rendez-vous est fixé à 6h30 à la base militaire de Ouakam où l’avion va décoller avant de larguer tous les éléments au-dessus de Kaniak, le site d’atterrissage situé au Lac Rose.
Comme convenu, nous arrivons dès l’aube au tarmac de la base aérienne de Ouakam où nous attendaient déjà les d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs et leurs moniteurs, tous équipés et prêts à faire le grand saut dans le vide.
Après de brèves salutations, on nous enfile des parachutes de secours. Un dispositif composé d’un harnais ajusté à l’aide de sangles encadrant le torse et les cuisses. D’une main experte, le chef des opérations dénommé “Etincelle” vérifie et revérifie les harnais, avant de nous donner les consignes de base.
Le ciel quant à lui, s’étend clair et limpide, sans nuages menaçants, d’un bleu qui semble se fondre à l’infini. Le soleil levant enveloppe la scène d’une lumière douce et dorée, réchauffant juste assez la fraîcheur de l’altitude.
Tout autour de nous, l’air est calme, presque immobile, avec un vent léger qui caresse le greffage de ma collègue. Enlevez votre greffage madame pour éviter qu’il ne s’accroche quelque part, lui rétorque un des instructeurs. Elle s’exécute aussitôt faisant découvrir par la même occasion ses belles tresses traditionnelles.
Au sol, l’atmosphère est sereine. Les auditeurs répètent en attendant le bulletin météo, les gestes précis qu’ils ont exécutés des centaines de fois à l’entrainement. Chacun rejoue la scène dans sa tête. Soudain, l’ordre d’embarquer retentit et les parachutistes se mettent en mouvement suivant un ordre bien déterminé vers la direction de l’avion.
Deux instructeurs positionnés devant la porte de l’avion “Casa 221”, parcourent à nouveaux tous les parachutes, pour une énième vérification, donnant après chaque contrôle, une tape sur l’épaule du soldat, lui confirmant que tout est en ordre.
A l’intérieur de l’avion, l’air est saturé d’adrénaline. La lumière est tamisée et le grondement sourd des turbines de l’avion qui s’éloigne dans le ciel, hurle dans nos oreilles.
‘’On n’a pas voulu vous le dire pour ne pas vous effrayer, mais vous aller sauter avec nous nous’’, nous dit à haute voix un des instructeurs, pour nous charrier, sous le regard amusé de ses camarades.
Quelques minutes plus tard, la porte de l’avion s’ouvre à 1200 mètres d’altitude. L’air frais nous frappe le visage avec une force plus appuyée. Loin en dessous de nous, défile lentement un paysage presque irréel avec en toile de fond défilant, la banlieue de Dakar, la nouvelle ville de Diamniadio et les belles plages jonchant tout le long de la partie Atlantique menant vers Kayar.
A genou devant ce vide hypnotique, l’instructeur scrute le sol, la tête penchée, guidant à vue le pilote vers le point de saut par un gestuel relayé au micro par son assistant.
Tout d’un coup, il se met debout, toujours près de la porte béante et fait signe aux auditeurs de se rapprocher. Il effectue un dernier check rapide avant de leur demander de se mettre en position.
S’éloignant un peu de leur passage, il crie GO ! C’est le signal qu’ils attendaient tous. Sans aucune hésitation, les trente-trois élèves de la septième promotion d’élèves instructeurs, moniteurs et chuteurs se jettent, un par un, dans le vide, à intervalle régulière.
Après cet instant quasi irréel, la porte se ferme et l’avion s’éloigne au loin, cette fois-ci à 2000 m afin de permettre aux six instructeurs qui les accompagnaient, d’effectuer une sortie libre par la rampe.
Mais au moment où l’arrière de l’avion s’ouvre, notre curiosité est attirée par les bruits de voix qui s’élèvent de plus en plus au-devant de l’avion. De loin, on aperçoit debout, les six moniteurs en plein discussion pour calmer un des leurs, apparemment frustré.
Le capitaine Kambaye se rapproche d’eux pour s’enquérir de la situation. Une petite défaillance est décelée sur son équipement. ‘’Tu ne peux pas sauter ainsi. Il faut attendre la prochaine sortie’’, lui dit-il d’un ton ferme.
Visiblement non content de son sort, le soldat regagne sa place et s’assoie. Le casque posé sur ses genoux, il regarde impuissant la rampe qui se referme lentement après le départ de ses frères d’arme de l’avion, restant ainsi silencieux et figé durant tout le retour.
’’Je comprends sa frustration, dit-il. Aucun para n’aime sortir de l’avion après l’atterrissage. C’est ce que nous détestons tous.’’
‘’Mais l’œil de l’ancien voit tout. Donc l’aspect sécuritaire, je veille beaucoup sur ça. C’est une passion pour moi. C’est la raison pour laquelle actuellement, je ne fais que suivre les moniteurs à l’instruction, la pédagogie et surtout l’aspect sécuritaire’’, nous explique ainsi Baba Moussa, à notre descente de l’avion marquant la fin de cette immersion.
LES ANNONCES DU CHEF DE L’ETAT POUR LE NOUVEL AN ET LE DEMARRAGE OFFICIEL DE LA PRODUCTION DU CHAMP GAZIER GTA AU MENU DE LA PRESSE
Les livraisons de ce jeudi traitent des annonces du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, dans son message à la Nation à l’occasion du nouvel an et le démarrage officiel de la production du champ gazier Grand tortue Ahmeyim (GTA)
Les annonces du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, dans son message à la Nation à l’occasion du nouvel an et le démarrage officiel de la production du champ gazier Grand tortue Ahmeyim (GTA) sont, entre autres, les sujets phares dans les quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le président Faye, investi le 2 avril 2024, a prononcé, mardi soir, son premier message de fin d’année à la Nation.
Selon Les Echos, ‘’l’adresse à la nation du 31 décembre a été l’occasion pour le chef de l’Etat d’évoquer certains sujets cruciaux en vue du déroulement du nouveau référentiel des politiques publiques’’.
‘’Il s’agit de la lutte contre la corruption à travers la réforme de l’OFNAC, la déclaration de patrimoine qui sera désormais généralisée à tous les agents de la fonction publique, ainsi que les postes nominatifs impliquant une gestion budgétaire, la rationalisation des partis politiques, les appels à candidatures, début 2025 de la fin de toute présence militaire étrangère au Sénégal’’, indique la publication qui titre : ‘’Diomaye entame +sa révolution+’’.
Sud Quotidien note que Bassirou Diomaye Faye était »sur tous les fronts’’. Le journal rapporte que ‘’lors de ce discours de plus de 16 minutes, le président Bassirou Diomaye Faye déplorant l’inflation notée des partis politiques favorisée par une application trop laxiste des textes en vigueur, a annoncé la tenue dans un avenir proche des concertations dans le but d’apporter plus de lisibilité, plus de transparence et plus de rationalisation du système politique sénégalais’’.
Selon Le Soleil, »Bassirou Diomaye Faye s’engage’’. ‘’Pour son premier discours de nouvel an, le chef de l’Etat a fait des annonces fortes qui s’inscrivent en droite ligne de l’agenda national de transformation’’, écrit le quotidien national.
Source A constate qu’il y avait, dans le message à la nation du chef de l’Etat, du »Jub Jubbal, Jubanti, partout’’ tandis que Vox Populi parle ‘’d’un discours de hauteur fédérateur, mais ferme’’.
‘’Les cadeaux d’engagement de BDF’’, titre de son côté L’Info, citant entre autres priorités ‘’le retour de la paix en Casamance, l’amélioration des conditions de vie des populations, la gestion inclusive de l’Etat et les ressources du pays, l’intensification de la lutte contre la corruption, l’assainissement du champ politique et l’instauration d’une nouvelle doctrine sécuritaire excluant toute présence militaire étrangère sur le territoire national’’.
Le même journal annonce dans sa livraison du jour l’ouverture du premier puits du gisement Grand tortue Ahméyim (GTA), situé entre le Sénégal et la Mauritanie.
‘’Le premier puits du projet de Grand tortue Ahméyim (GTA) développé par l’association SMH, Pétrosen, BP et Cosmos Energy a été ouvert avant-hier. A travers cette ouverture annoncée dans un communiqué, le Sénégal et la Mauritanie amorcent une nouvelle ère, celle de la production gazière, à travers ce gisement à cheval sur leur frontière commune’’, écrit la publication.
Selon Le Quotidien, ‘’GTA se met en place’’. ‘’Le Sénégal de plain-pied’’ dans la production du Gaz et du pétrole, met en exergue L’As, rapportant que ‘’les ministres chargés de l’Energie du Sénégal et de la Mauritanie annoncent avec fierté l’ouverture officielle du premier puits du projet GTA’’. ‘’Le franchissement de cette étape importante marque un grand pas dans l’aboutissement du projet de production de gaz et consolide le partenariat entre la Mauritanie et le Sénégal, désormais destinés à jouer un rôle clé dans l’industrie énergétique régionale’’, souligne la publication.
UNE NOUVELLE ÈRE POUR L’INDUSTRIE ÉNERGÉTIQUE RÉGIONALE
Le 1er janvier 2025 marque un tournant majeur pour le secteur énergétique en Afrique de l’Ouest, avec l’ouverture officielle du premier puits du gisement GTA (Grand Tortue/Ahmeyim).
Le 1er janvier 2025 marque un tournant majeur pour le secteur énergétique en Afrique de l’Ouest, avec l’ouverture officielle du premier puits du gisement GTA (Grand Tortue/Ahmeyim). Ce gisement, situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, est désormais un pilier essentiel de l’industrie énergétique régionale. Cette étape clé, qui précède la mise en production du gaz naturel liquéfié (GNL), témoigne de l’engagement des deux pays à jouer un rôle stratégique dans le secteur énergétique mondial.
Dans un discours prononcé lors des célébrations du Nouvel An, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné l’importance de garantir une exploitation optimale et transparente des ressources pétrolières et gazières pour le bien-être des populations et des générations futures. Selon lui, cette ouverture de puits symbolise le début d’une nouvelle ère pour les économies sénégalaise et mauritanienne, et renforcera leur position sur la scène énergétique internationale.
Les ministères de l’Énergie des deux pays, Petrosen (Sénégal) et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH), ont annoncé dans un communiqué conjoint que le premier puits du gisement GTA avait été officiellement ouvert. Ce développement représente un grand pas en avant pour le projet, qui est géré en partenariat avec la société britannique BP et l’américaine Kosmos Energy. Les deux géants de l’énergie ont uni leurs forces avec les sociétés nationales pour faire émerger ce projet ambitieux.
Le gisement GTA devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de GNL par an, avec des projections de démarrage initialement prévues pour la fin de l’année 2024, mais désormais repoussées à 2025. L’ouverture de ce premier puits pave la voie au début de la commercialisation du gaz, dont les premières livraisons sont attendues dans les mois à venir.
Le projet GTA, qui est d’une importance capitale pour les deux nations, représente non seulement une source de richesse mais aussi un vecteur d’intégration régionale. En effet, l’exploitation conjointe des ressources gazières offre une occasion unique de renforcer la coopération entre la Mauritanie et le Sénégal, avec des retombées économiques considérables. Le projet symbolise aussi l’ambition de la région de diversifier ses sources d’énergie et de réduire sa dépendance énergétique.
En parallèle de ce projet stratégique, le Sénégal a franchi une étape décisive en juin 2024 avec le début de l’exploitation du champ pétrolier de Sangomar, à 100 km au sud de Dakar. Ce champ, opéré par la compagnie australienne Woodside, combine à la fois pétrole et gaz et représente un investissement de 5 milliards de dollars. La production estimée est de 100 000 barils par jour, et ces ressources seront utilisées à la fois pour l’exportation et pour répondre aux besoins domestiques.
Ce double développement – à la fois gazier et pétrolier – place le Sénégal parmi les nouveaux producteurs d’hydrocarbures en Afrique. Bien que les volumes restent modestes par rapport à des géants comme le Nigeria, les retombées économiques devraient être significatives, avec des prévisions de recettes de plusieurs milliards de dollars. Ces nouvelles ressources énergétiques offrent également l’opportunité de transformer l’économie du pays et d’accélérer son développement industriel.
Les autorités sénégalaises ont annoncé un audit complet des contrats pétroliers et gaziers, dans un souci de transparence et d’équité. L’objectif est de garantir que les bénéfices tirés de ces ressources naturelles profitent réellement à la population et contribuent à la prospérité du pays.
Ce jalon dans l’histoire énergétique du Sénégal et de la Mauritanie constitue un pas important vers un avenir où ces deux nations joueront un rôle de premier plan dans la fourniture d’énergie en Afrique et à l’échelle mondiale.