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7 avril 2025
UNE ANNÉE RECORD POUR LES INDUSTRIES EXTRACTIVES
Les revenus du secteur ont bondi de 39% en 2023, atteignant 380 milliards de FCFA, dont 346 milliards directement versés au budget de l'État. Cette progression exceptionnelle témoigne du dynamisme du secteur minier
Le Comité national de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE)- Sénégal a rendu public, hier lundi 30 décembre 2024 son rapport annuel 2023. Il en ressort de ce 11ème rapport depuis l’adhésion du Sénégal en 2013 à l’ITIE que les revenus ont une augmentation de 102 milliards comparativement à l’année 2022.
Au titre de l’exercice fiscal, le secteur extractif sénégalais a rapporté pour l’année 2023 quelques 380,03 milliards de FCFA y compris les paiements sociaux et environnementaux, dont 346,19 milliards de FCFA affectés au budget de l’Etat. Comparativement à l’exercice précédent (année 2022), les revenus générés en 2023 par ledit secteur ont connu une hausse substantielle de 102,67 milliards de FCFA, soit une hausse en valeur relative de 39%. Cette augmentation des revenus s’explique par les redressements fiscaux de la Sabodala Gold Operations pour 14,16 milliards de FCFA et les ciments du Sahel pour 2,5 milliards de FCFA ; la hausse de l’impôt sur les sociétés essentiellement pour Sabodala Gold Operations, Petowal Mining Compagny SA et Société minière de la Vallée du Fleuve Sénégal pour 50,28 milliards de FCFA ; et les dividendes versés à l’Etat, principalement les Industries Chimiques du Sénégal pour 25 milliards de FCFA.
Pour l’exercice fiscal 2023 (1er janvier au 31 décembre), « le total des revenus générés pour le secteur extractif a considérablement augmenté, passant de 275 milliards en 2022, à 380,03 milliards FCFA (y compris les paiements sociaux et environnementaux) en 2023, soit une hausse de 102,67 milliards FCFA. Sur cette enveloppe, 346,19 milliards FCFA sont directement allés au budget de l’État », a salué la présidente du Comité National de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE)-Sénégal, Oulimata Sarr
L’ancien ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération d’expliquer que les revenus du secteur minier ont également connu une hausse de 96,72 milliards FCFA, passant de 235,71 milliards FCFA en 2022 à 332,43 milliards FCFA en 2023. Il en est de même pour le secteur des hydrocarbures qui a enregistré une augmentation de 5,95 milliards FCFA, en passant de 24,7 milliards FCFA en 2022 à 30,65 milliards FCFA en 2023. Notons que 16 milliards FCFA ont été consacrés aux paiements sociaux et environnementaux. En somme, la contribution du secteur extractif a conduit à une hausse de 4,72% du Produit intérieur brut, et de 9,40% des recettes de l’État. Cette année, dira-t-elle : « le Comité national ITIE a pris l’option stratégique de fournir les données portant des productions de l’exploitation artisanale et à Petite Échelle, comme exigé par la version 2023 de la Norme ITIE ». Ainsi, ajoutera-t-il qu’il apparait que « 0,145 tonne d’or ont été produits par dix (10) entreprises de type artisanal (semi- mécanisés), pour une valeur commerciale de 4 milliards FCFA ». De plus, « nous notons une évolution des demandes et permis octroyés par le Ministère en charge des mines, qui sont passés de quinze (15) demandes et neuf (09) Permis octroyés en 2020, à soixante-six (66) demandes et douze (12) permis octroyés en 2024 », fera-t-elle savoir. Concernant les exportations du secteur minier, tant en termes de volume que de valeur, l'or se distingue en étant le principal contributeur avec « 44,28% des exportations du secteur extractif, estimées à 491,88 milliards FCFA », explique-t-elle. L'acide phosphorique arrive en deuxième position, constituant 27,08% des exportations avec une valeur de 300,73 milliards FCFA. Le président de la chambre des mines du Sénégal, Ousmane Mbaye de penser que le secteur privé national est appelé à s’impliquer davantage dans le développement du contenu local.
Cela passera à travers la création de nouvelles opportunités dans la valorisation des ressources minérales .
Papa Fara Diallo de la société civile pour sa part a salué les efforts inlassables du Sénégal en matière de publication régulière des rapports annuels non sans relever entre autres défis : l’exhaustivité et la fiabilité des données du secteur ; la gestion des revenus ; la gestion des attentes du public et la gestion des externalités (positives et négatives) ; l’impact de la mise en œuvre de la norme ITIE.
Par Henriette Niang KANDE
FASCINANTE SCÈNE POLITIQUE
Entre les rebondissements électoraux, les discours enflammés et les coups de théâtre, cette année aura réussi à faire rire, pleurer, se révolter ou grincer des dents les spectateurs que sont les citoyens
Si l’année 2024 était une pièce de théâtre, le Sénégal aurait été sa scène principale, avec des acteurs politiques rivalisant d’ingéniosité pour voler la vedette. Entre les rebondissements électoraux, les discours enflammés et les coups de théâtre, cette année aura réussi à faire rire, pleurer, se révolter ou grincer des dents les spectateurs que sont les citoyens.
Acte 1 : le suspense du troisième mandat
L’année a commencé comme un bon feuilleton, avec une intrigue qui a tenu le pays en haleine : Macky Sall allait-il ou non briguer un troisième mandat ? Pendant des mois, les rumeurs ont fait rage. On aurait dit un match de lutte sénégalaise, avec des analystes politiques jouant les arbitres dans une arène médiatique surchauffée.
Finalement, en février, coup de scène ! Initialement prévue pour le 25 février, l'élection présidentielle a connu un report décidé par le président sortant Macky Sall, invoquant des contraintes liées à des enquêtes parlementaires en cours. Macky Sall annonce que « des forces extérieures menacent le pays », donc, il lui faut encore huit mois pour passer la main. Certains ont applaudi, d’autres ont crié au « coup d’Etat constitutionnel ». Cette annonce a suscité un tollé général, avec des critiques virulentes de l'opposition et des mobilisations populaires dénonçant une tentative de manipulation du processus électoral. Le Conseil Constitutionnel saisi par des figures de l'opposition, a annulé ce report, arguant que cette décision portait atteinte aux fondements constitutionnels. Sous la pression de la rue et des instances judiciaires, une nouvelle date a été fixée au 24 mars. C’est ainsi qu’il a ramené Macky Sall à la raison, qui était obligé d’accepter à « l’insu de son plein gré » de faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Il doit quitter la scène le 2 avril au soir. On ne peut qu’imaginer le soulagement des rédacteurs de mémoires politiques qui n’ont pas eu à réviser leurs manuscrits, pour inclure une nouvelle polémique.
Acte 2 : la campagne des egos surdimensionnés
Avec Macky Sall hors course, la scène a été envahie par une vingtaine de personnages passés au tamis du parrainage et puis devant le Grand jury des 7 Sages du Conseil Constitutionnel. Parmi eux, un candidat en prison, qui fera parler de lui dans un tout autre environnement. La campagne électorale a été un véritable festival. Comme d’habitude, les promesses, les vérités et les contre-vérités, ont rempli les journées des citoyens pendant 10 jours, pour cause de durée de campagne écourtée de moitié. Si d’aucuns se sont étranglés de rage parce qu’ils perdaient des marchés, les campagnes électorales étant leurs périodes de « traite », de nouveaux types de partisans faisaient leur apparition, dont le signe distinctif était les insultes et les insanités. Quand quelques uns se sont essayés à des débats, ils ont ému certains futurs électeurs aux larmes …de rire jaune. Un sujet a été commun à tous les candidats : le pétrole et le gaz. Le rêve d’un boom économique grâce aux ressources gazières et pétrolières s’est transformé en une comédie de cafouillages. Entre les promesses de création d’emplois et les accusations de mauvaise gestion, les débats sur la transparence ont pris une allure de « Je t’aime, moi non plus ».
Acte 3 : l’élection à rebondissements
Le 24 mars, jour de scrutin, le pays et la diaspora sénégalaise ont vécu une ambiance digne d’une finale de la CAN. Les files d’attente devant les bureaux de vote ressemblaient à des stands de restauration populaire, avec des discussions enflammées sur qui serait le prochain président. Quand les résultats sont tombés, un scrutin sous haute tension, Bassirou Diomaye Faye, candidat du parti Pastef, a triomphé dès le premier tour avec une majorité absolue. Une performance qui reflète à la fois l’épuisement des électeurs face au régime précédent et l’aspiration à un changement radical. Sa victoire a mis fin à une décennie de gouvernance de Macky Sall, marquée par des controverses sur des questions de gouvernance et de libertés publiques. Le candidat de la coalition qui jusque-là était au pouvoir, arrivé 2ème a attendu le lendemain pour être sûr de connaître la « vérité des urnes », afin de féliciter le nouveau chef de l’Etat.
Acte 4 : un gouvernement comme un orchestre désaccordé
Avec Bassirou Diomaye à la barre, le nouveau gouvernement ressemble à un orchestre où chaque ministre joue la mélodie primatoriale. La première surprise à la publication de la liste des membres du premier gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, a été le nombre de femmes devant y siéger : aussi rares que les machines à café, désormais interdites dans les ministères, par circulaire primatoriale. C’est ainsi que nous avons eu, sur la photo officielle du premier gouvernement, une image du nouveau « viril » nouveau pouvoir. Et Si le Sénégal avait un Oscar à décerner pour la meilleure performance politique, le Premier ministre est un candidat sérieux en 2024. Doté d’une énergie débordante et d’une confiance en soi qui ferait rougir un paon, il s’est parfois oublié dans ses fonctions, se comportant comme un président de la République en répétition générale.
Les promesses de campagne dont celle de baisser les prix des denrées de grande consommation s’est très vite heurtée à la réalité économique. La fameuse "décision éclair" pour réduire le coût de la vie s’est transformée en "réforme escargot". Pendant ce temps, les citoyens improvisent, jonglant entre augmentations de prix et rareté de l’argent comme s’ils participaient à un jeu de « survie réalité ».
Acte 5 : l’Assemblée nationale
Le monde entier sait maintenant que le Sénégal a organisé, pour la première fois de son histoire politique. Les Sénégalais, logiques comme tout, ont voté massivement pour le Pastef, le parti qui a porté leur président de la République. A l’assemblée nationale, les députés de la majorité donc occupent 130 sièges sur 165. L’opposition incapable de se « coaliser en intercoalitions », a eu la confiance d’une partie de l’électorat qui l’a crédité de 35 sièges. Si l’installation du Président et la présidence des commissions a été longue comme une journée sans pain, la désignation de la présidente du seul groupe parlementaire de l’opposition a été plus aisée.
Cette dame c’est un peu comme une prof de philo charismatique qui aurait troqué le barreau, puis les arènes diplomatiques, pour une salle de classe. Elle manie les mots comme un sabre laser, capable de dérouter n'importe quel interlocuteur avec une punchline bien sentie. Elle parle de la loi avec une passion qui ferait rougir un poète. Mais attention, sous ses airs élégants, elle a la ténacité d’un chameau dans le désert : elle avance, quoi qu’il arrive, et avec style.
Un autre député, élu pour la 4ème fois, (les 3 premières dans la majorité présidentielle, aujourd’hui dans l’opposition), donne l’impression d’être l’encyclopédie vivante du règlement intérieur, le genre à corriger le président de l’Assemblée avec un sourire en coin : "Article 86, cher collègue".
Dans les débats, il est redoutable : il brandit son Code de l’Assemblée comme un chevalier brandirait son épée. Il connaît chaque virgule, chaque exception, et pourrait probablement réciter le règlement en alexandrins. Ses collègues oscillent entre l’admiration et la réaction musclée : "Ne le contrariez pas il va encore nous faire un cours magistral sur les motions de censure…" Il donne l’impression d’être l’arme secrète de l’opposition, et surtout, un champion du débat… réglementé !
Et dans tout ça, le président de l’Assemblée, stoïque, du haut du perchoir, jongle entre les rappels au règlement Une démocratie vibrante ? Assurément.
Acte 6 : le marathon des poignées de mains
Si la politique intérieure du Sénégal en 2024 est un spectacle de stand-up, les relations diplomatiques, elles, ont pris des allures de sitcom internationale. Dès sa victoire électorale en mars, le président Diomaye s’est lancé dans un "world tour" des poignées de main. Les voisins du Sénégal l’ont reçu. La CEDEAO qui est en grande difficulté après le départ de trois membres qui ont fait défection pour rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel (AES), il l’a au cœur, au point d’envisager avec « humilité et sans illusion » sa tâche de médiateur pour les convaincre de les faire revenir à la table des négociations
Son premier arrêt hors continent ? Paris, bien sûr, où la France, avec une subtilité digne d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, a tenté de rappeler ses liens "historiques" avec le Sénégal.
Le Kremlin, ne peut plus nous ignorer, malgré les œillades sceptiques de Washington et de Paris, s’est invité à notre table. Cà tombe bien. Le moment le plus commenté a concerné la ministre des Affaires étrangères qui accompagnait le président de la République en Russie, nous a appris que « nous mangeons beaucoup de pain et que le pain est fabriqué avec du blé ».
Au Sommet de l’ONU, le chef de l’Etat a délivré un « message extraordinaire », qui n’avait jamais été déclamé, par aucun prédecesseur », nous a-t-on dit .
Quid de la Chine ? toujours prête à investir dans les infrastructures en échange d’accès préférentiels ? Elle aussi a reçu notre président. On attend le gagnant-gagnant.
Malgré toutes ces péripéties, le Sénégal reste une scène politique fascinante. Les citoyens, lassés mais résilients, continuent d’espérer que les acteurs de cette grande comédie finiront par réaliser que le vrai rôle de la politique est de servir et non de divertir. Alors, que nous réserve 2025 ? Une suite encore plus ébouriffante ou un happy end ? L’avenir nous le dira. En attendant, applaudissements pour cette année 2024… et peut-être quelques sifflets aussi.
DES PIRATES PARALYSENT LE SYSTEME D’INFORMATION DE LA BHS
Depuis bientôt une semaine, la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) est confrontée à une attaque cybercriminelle. Les pirates ont impacté son système d’information, rendant indisponibles le service de messagerie, l’option Bank to Wallet et le réseau de distribution automatique.
Les clients de la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) peinent, depuis quelques jours, à effectuer des transactions via les guichets automatiques et les options Bank to Wallet. Sociétaire de cette banque, Assane n’arrive pas à avoir une visibilité sur son compte malgré le virement de son salaire du mois de décembre. « Je n’ai pas reçu de message et je n’arrive pas à vérifier mon solde de compte », dit-il. En conséquence, il n’a encore touché aucun franc, car n’ayant pas de temps pour aller au guichet. « Depuis un an, je ne suis pas allé au guichet pour un retrait, mais si la situation persiste, je serai obligé de le faire », ajoute-t-il.
Abdoulaye est également confronté à la même situation. Depuis jeudi, il ne parvient pas à faire ses retraits via la plateforme Wave qui, en partenariat avec la Bhs, permet d’alimenter son porte-monnaie électronique depuis son compte bancaire. Ainsi, il était obligé d’aller, vendredi, à la banque la plus proche. « D’habitude, j’utilisais l’option Bank to Wallet. Mais, après ces désagréments, je me suis rendu à la banque pour rentrer dans mes fonds », explique-t-il. Également client de la Bhs, Saïbo Danfakha a dû faire recours au guichet automatique d’une autre institution. « La panne concerne le service Sms, les options Bank to Wallet et le virement interbancaire », soutient M. Danfakha.
L’attaque date du mardi 24 décembre
Pour comprendre l’origine de ces dysfonctionnements, nous avons contacté un spécialiste de la gestion des systèmes d’information bancaires. Il nous renseigne que la Bhs est victime d’un piratage de son système d’information ; ce qui a entraîné des perturbations au niveau du dispositif de messagerie, mais également dans la gestion des options Bank to Wallet et le fonctionnement des guichets automatiques. « Une situation extrêmement grave », dit-il. « En réalité, l’attaque date du mardi 24 décembre 2024. Cependant, une réponse adéquate n’a pas été apportée. Les attaques ne manquent pas. Nous les vivons, tous les jours, dans le secteur bancaire. Il est donc important d’avoir une capacité de réaction rapide », déclare la source. Une autre source bien renseignée de la situation à la Bhs a confirmé « des perturbations du système d’information, impactant les clients ». Une source interne à la Bhs a confirmé les perturbations. Cependant, la banque n’a, pour l’instant, pas officiellement communiqué sur cet incident.
Par Djiby SY
VISION 2050, UNE FEUILLE DE ROUTE POUR L’AVENIR
Le Sénégal traverse actuellement un moment charnière de son histoire économique. Le temps des grands défis est assurément le temps des choix résolus.
Le Sénégal traverse actuellement un moment charnière de son histoire économique. Le temps des grands défis est assurément le temps des choix résolus. Le choix d’un horizon et d’une feuille de route cohérente et porteuse, demain, des fruits d’efforts soutenus de chacun et de tous.
Les présentations successives du nouveau référentiel de gouvernance publique -Vision Sénégal 2050, dont les grandes lignes ont été dévoilées pour la première fois en juin par le Premier ministre Ousmane Sonko, et de la Stratégie nationale de développement (Snd) 2025-2029, le 14 octobre 2024, marquent une volonté politique de transformation structurelle de notre économie. Au cœur de ce plan ambitieux, qui servira de référentiel pour la politique économique et sociale du pays dans les vingt-cinq prochaines années, se trouve un objectif primordial : l’emploi des jeunes. Cette priorité, érigée en véritable clé de voûte du développement futur de la nation, témoigne de la ferme détermination du gouvernement de placer la jeunesse au centre de ses préoccupations et de ses actions pour l’avenir du Sénégal. À juste raison, parce qu’au cœur des nouvelles demandes citoyennes, se tient, tel un baobab indéracinable pour les régimes précédents, ce que certains observateurs n’ont pas hésité à dépeindre sous la formule de « péril jeune ».
Il est impératif de comprendre que la concrétisation de cette vision ambitieuse, capable de transformer les aspirations de notre jeunesse en opportunités tangibles, exige une révolution dans notre approche économique. Comme l’a souligné avec lucidité le Premier ministre, « nous devons opérer une rupture fondamentale dans notre modèle de développement » pour créer les conditions d’une prospérité partagée. L’heure est venue de s’interroger sur les leviers qui permettront de stimuler durablement notre croissance et de créer un environnement propice à l’épanouissement de nos entreprises, véritables moteurs de création d’emplois. Un nouveau paradigme en construction dans le cadre d’un autre référentiel de développement économique et social.
Un diagnostic sans concession Les indicateurs macroéconomiques actuels dressent un tableau préoccupant de notre économie. Avec une dette publique qui atteint 75% du Pib et un déficit budgétaire chronique de 5,5%, nos marges de manœuvre se réduisent dangereusement. La croissance économique, plafonnant à 4,8% en moyenne sur les cinq dernières années, reste insuffisante pour intégrer les 200.000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail.
Plus inquiétant encore, notre 110e place, dans l’indice mondial de la compétitivité, révèle un déficit structurel d’attractivité qui hypothèque notre développement futur. L’inefficacité de notre administration, qui nous coûte 1,7 point de Pib, soit plus de 300 milliards de FCfa selon le Fmi, illustre l’urgence d’une réforme systémique. Cette perte sèche, comparable au budget annuel de certains ministères clés, représente des ressources précieuses qui pourraient être réinvesties dans notre développement.
La nécessité d’un changement de paradigme Face à ces défis, la tentation pourrait être grande de persévérer dans une politique de la demande, multipliant les emplois publics et les subventions sociales. Cette approche, si elle peut apporter un soulagement à court terme, ne fera que reporter les ajustements nécessaires et aggravera nos déséquilibres structurels. La création (1) d’une grande banque publique d’investissement, fusionnant la Bnde, le Fonsis et le Fongip, constituerait un premier pas décisif. Avec des bilans cumulés de plus de 1.700 milliards de FCfa, des fonds propres conséquents de 270 milliards de FCfa et une capacité de financement global avoisinant les 700 milliards de FCfa, cette institution serait en mesure de déployer une stratégie d’accompagnement harmonisée, holistique et intégrée à toutes les étapes du cycle de vie des entreprises : financement, développement, pérennisation et transmission. L’expérience internationale montre qu’une telle consolidation des initiatives dans ces domaines peut augmenter l’efficacité des interventions publiques de 30 à 40%. Le défi de la transformation numérique Le secteur numérique représente une opportunité majeure pour notre économie.
Avec 230 millions d’emplois nécessitant des compétences numériques attendues en Afrique d’ici 2035 comme le souligne une étude majeure de la Société financière internationale (la Sfi), le Sénégal doit impérativement se positionner sur ce marché d’avenir. Or, notre approche actuelle, marquée par l’introduction d’une TVA sur les services numériques, risque de freiner notre développement dans ce secteur crucial. L’exemple du Kenya, qui a renoncé à sa taxe Gafam pour privilégier l’innovation, devrait nous inspirer. Dans un contexte où l’Afrique perd annuellement entre 50 et 80 milliards de dollars (entre 30.000 et 48.000 milliards de FCfa) en raison de l’optimisation fiscale, une approche coordonnée à l’échelle sous-régionale serait plus efficace qu’une taxation nationale isolée. L’impératif de la compétitivité Les chiffres sont révélateurs : en cinq ans, la Côte d’Ivoire a réduit son coût unitaire du travail de 10% par rapport au Sénégal. Cette évolution défavorable de notre compétitivité-coût se traduit déjà par une perte d’attractivité pour les investisseurs internationaux.
L’installation récente de JP Morgan à Abidjan plutôt qu’à Dakar en est une parfaite illustration. Le choix de ce géant bancaire mondial, qui a préféré faire de la Côte d’Ivoire son hub pour l’Afrique de l’Ouest, témoigne de manière éclatante des conséquences de cette perte de compétitivité. Dans le contexte de la future Zleca, qui regroupera un marché de 1,2 milliard de personnes et représentera un Produit intérieur brut (Pib) de 2.500 milliards de dollars (1.500.000 milliards de FCfa), cette situation devient critique. L’enjeu est d’autant plus crucial que le Sénégal se doit de se positionner pour tirer pleinement parti des opportunités historiques qui s’ouvrent à lui. Les dix (10) accords stratégiques signés lors du Focac 2024 et l’engagement sans précédent de la Chine d’investir 50 milliards de dollars (30.000 milliards de FCfa) et de créer un million d’emplois en Afrique constituent une opportunité transformative que nous ne pouvons-nous permettre de manquer. Mais ces investissements colossaux n’iront qu’aux économies les plus compétitives et les mieux structurées du continent !
Dans cette course aux investissements, le Sénégal doit absolument renforcer son attractivité pour en capter une part significative. Les études de la Banque Mondiale démontrent qu’une réduction de 10% des charges administratives peut générer un gain de productivité de 2,3%. Les entreprises bénéficiant de programmes de soutien gouvernemental enregistrent une croissance de leur chiffre d’affaires supérieure à 15% de celle de leurs pairs. Ces données soulignent l’importance d’une politique de l’offre cohérente et ambitieuse. Trois axes stratégiques pour transformer l’économie sénégalaise La réussite de cette transformation économique repose sur trois piliers fondamentaux qui doivent être déployés simultanément pour maximiser leur impact. Une réforme administrative et fiscale ambitieuse Premier chantier crucial : la modernisation de notre environnement administratif et fiscal.
Au cœur de cette réforme, l’introduction d’un «Small Business Act» à la sénégalaise apparaît comme une priorité absolue. Inspiré du modèle américain, ce dispositif révolutionnaire garantira aux PME un accès privilégié aux marchés publics, créant ainsi un véritable tremplin pour leur développement. La simplification drastique des procédures administratives, couplée à une réforme fiscale favorisant l’investissement productif, permettra de libérer les énergies entrepreneuriales. La digitalisation complète des services publics viendra couronner cette transformation, réduisant significativement les délais et les coûts pour les entreprises. L’innovation comme moteur de la compétitivité Deuxième axe stratégique : le renforcement de notre capacité d’innovation. La création de pôles de compétitivité sectoriels, véritables écosystèmes d’innovation, permettra de concentrer les talents et les ressources autour de projets structurants.
Un accent particulier sera mis sur les filières d’avenir – biotechnologies et intelligence artificielle en tête – qui façonneront l’économie de demain. L’économie bleue et verte, où le Sénégal dispose d’avantages naturels considérables, bénéficiera d’un soutien spécifique. Ces initiatives seront soutenues par un programme ambitieux de formation professionnelle, garantissant l’adéquation entre les compétences développées et les besoins du marché. Une intégration régionale et internationale renforcée Troisième pilier essentiel : notre insertion dans l’économie mondiale. Le positionnement stratégique du Sénégal au sein de la Zleca constitue une opportunité historique qu’il nous faut saisir. Le développement de corridors logistiques modernes renforcera notre rôle de hub régional, tandis que l’intensification de la coopération fiscale régionale permettra de lutter efficacement contre l’évasion fiscale qui mine nos économies.
Ces efforts coordonnés viseront à faire du Sénégal une destination privilégiée pour les investissements directs étrangers, catalyseurs essentiels de notre transformation économique. Une vision pour l’avenir La réussite de Vision Sénégal 2050 dépendra de notre capacité à mettre en œuvre ces réformes structurelles. Les expériences internationales montrent qu’une politique de l’offre cohérente peut transformer une économie en une décennie. Le Maroc, par exemple, a vu son Pib par habitant doubler en quinze ans grâce à une stratégie similaire. Pour le Sénégal, les enjeux sont considérables. Avec une population jeune et dynamique, des ressources naturelles importantes et une position géographique stratégique, notre pays dispose d’atouts majeurs.
La transformation de ces potentialités en réalités économiques exige cependant une volonté politique forte et une exécution sans faille des réformes nécessaires. L’heure n’est plus aux demi-mesures. La mise en œuvre d’une politique de l’offre ambitieuse constitue la clé de voûte de notre développement futur. Les chiffres sont là, les solutions sont identifiées, les expériences internationales nous montrent la voie. Il ne reste qu’à transformer cette vision en action, avec détermination et cohérence pour une incidence positive sur les secteurs de la production et, enfin, le quotidien des populations.
Le Sénégal de 2050 se construit aujourd’hui, à travers nos choix économiques et nos réformes structurelles. La réussite de cette transformation déterminera non seulement notre prospérité future, mais aussi notre capacité à offrir à notre jeunesse les opportunités qu’elle mérite. Le temps de l’action est venu. Le temps d’un quotidien aux couleurs d’un espoir neuf. (1) Lire mon article publié au journal Le Soleil du 2 juillet 2024 « Bnde, Fonsis, Fongip : repenser l’architecture de financement des pme/pmi pour plus d’efficacité »
Par Djiby SY Ingénieur Économiste et ancien Délégué Thématique au Centre de Recherche en Économie numérique et Innovation de Toulouse (Crenit)
Rapporteur du projet de la Banque Mondiale « Promouvoir des Pôles de Compétitivité industriels en Afrique »
LE RND APPELLE A L’UNITE AUTOUR DE L'HERITAGE DE CHEIKH ANTA DIOP
Né le 29 décembre 1923 à Thieytou, dans le Baol, Cheikh Anta Diop, décédé le 7 avril 1987 à Dakar, aurait eu 101 ans dimanche dernier.
Le grand penseur et « Pharaon du savoir » Cheikh Anta Diop aurait eu 101 ans le 29 décembre 2024. Interrogé sur l’héritage politique de ce grand penseur, le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (Rnd), Bouna Alboury Ndiaye, est revenu sur l’actualité de la pensée du défunt pour le développement des États africains.
Né le 29 décembre 1923 à Thieytou, dans le Baol, Cheikh Anta Diop, décédé le 7 avril 1987 à Dakar, aurait eu 101 ans dimanche dernier. Ses partisans et héritiers se souviennent, à chaque anniversaire de sa naissance, du « Pharaon du savoir » qu’il a été pour toute l’Afrique à travers son combat pour l’émancipation de l’homme noir. Savant, universitaire et chercheur, il n’en est pas moins homme politique. Cheikh Anta Diop est, en effet, le fondateur du Rassemblement national démocratique (Rnd).
Ses héritiers politiques rappellent toujours l’actualité de sa pensée politique. Interrogé par «Le Soleil», le Secrétaire général du Rnd, Bouna Alboury Ndiaye, réitère l’Appel du 29 décembre. «Cette date marquant le 101e anniversaire de la naissance du grand penseur et visionnaire africain, notre guide, sur le chemin de la construction africaine, le Professeur Cheikh Anta Diop, nous lançons un appel urgent et sincère, au nom du Rassemblement national démocratique (Rnd), à tous les camarades, disciples, fidèles et militants engagés dans le mouvement panafricaniste », a-t-il déclaré. M. Ndiaye exhorte les militants à se rassembler et à s’unir organiquement autour de l’héritage essentiel et fondamental laissé par Cheikh Anta Diop.
«Cet héritage n’est autre que son projet politique de libération et de renaissance de l’Afrique dont le Rnd, parti qu’il a lui-même fondé, est destiné à être l’instrument irremplaçable pour sa mise en œuvre concrète», dit-il. Pour le Secrétaire général, après la célébration du centenaire de sa naissance, en 2023, le moment du bilan des célébrations de toutes les célébrations (naissance et disparition) depuis 1987 est venu. «Conscients de cette vérité et prenant la pleine mesure de nos responsabilités historiques, nous tendons la main et invitons les disciples et héritiers se réclamant de la pensée de Cheikh Anta Diop à réaliser l’unité organique autour de son héritage politique pour donner le maximum de chances de voir se matérialiser son projet de construction africaine», indique Bouna Alboury Ndiaye.
Redynamiser le Rnd autour de l’actualité de sa pensée
Concernant la pensée politique de Cheikh Anta Diop, le Secrétaire général du Rnd estime «qu’il est évident que l’expérience vécue jusqu’ici par l’Afrique n’a rien donné de viable parce que tout simplement les alertes qu’il avait lancées en 1960, dans le cadre de son ouvrage «Fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire», sont toujours d’actualité ». Il rappelle que Cheikh Anta Diop attirait l’attention de l’Afrique « sur l’absence d’unité qui devait irrémédiablement mener, avec l’émiettement de nos États, non pas à une balkanisation, mais à une sud-américanisation avec des États fantoches peu viables». L’absence d’unité, avance-t-il, a fait qu’aujourd’hui la misère s’est installée en Afrique.
«La situation de cette jeunesse anxieuse, déboussolée, sans espoir, confirme l’alerte de Cheikh Anta Diop qui avait dit, en 1960, «vous, les jeunes, si vous ne réalisez pas la fédération, vous vivrez l’enfer sur cette terre d’Afrique». C’est le lieu où la pensée de Cheikh Anta Diop s’avère le plus juste. L’absence de fédération, ne serait-ce qu’en Afrique de l’Ouest, a créé cette situation d’instabilité totale», explique le responsable politique. Pour redynamiser le Rnd, M. Ndiaye estime que dès son installation au Secrétariat général du parti, suite au retrait du Professeur Madior Diouf, intervenu le 18 novembre 2022, le Secrétariat exécutif politique a élaboré une feuille de route pour la relance de cette formation. «Cette feuille de route concerne un premier volet lié à la réorganisation et à l’animation de notre parti. Dans le cadre de cette réorganisation, nous avons opéré un élargissement du Secrétariat politique ; ce qui a permis l’arrivée de jeunes et de nouveaux responsables comme membres du Secrétariat exécutif», explique Bouna Alboury Ndiaye.
MOUSSA BALLA FOFANA DÉEMENT L'HYPOTHÈSE DES LOCALES ANTICIPÉES
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Balla Fofana a balayé d’un revers de main l’hypothèse de la tenue d’élections locales anticipées au courant de l’année 2025
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Balla Fofana a balayé d’un revers de main l’hypothèse de la tenue d’élections locales anticipées au courant de l’année 2025.
Moussa Balla Fofana, ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, invité de l’émission « En vérité » de Radio Sénégal, dimanche dernier, a exclu toute organisation d’élections anticipées au courant de l’année 2025, au lieu de 2027. Ainsi, selon ce responsable du parti Pastef, le nouveau régime a pour unique ambition « la réalisation des grands programmes et la réforme de la décentralisation ».
« Je ne suis pas au courant de cet agenda. Nous venons de sortir de deux phases électorales, il nous reste deux années pour travailler, car les Sénégalais nous ont élus pour produire des résultats », a-t-il déclaré d’entrée. Une déclaration en réponse à un débat qui commençait à s’installer sur de prétendues élections locales anticipées en 2025. Cette information semble faire écho à la révocation du maire de Dakar, Barthelemy Dias, de son poste à l’issue d’un arrêté préfectoral faisant état de son inéligibilité. Certains opposants au maire de la capitale avaient soulevé l’hypothèse d’une délégation spéciale ou la tenue d’élections anticipées. Dans cette même dynamique, M. Fofana soutient que cette crise au cœur de l’institution municipale à Dakar n’est pas préjudiciable à son bon fonctionnement.
« La mairie n’a pas de problème. C’est un conseiller municipal qui fait face à la justice, et le Code des collectivités territoriales a été activé par un citoyen, non par le gouvernement. Cela démontre la robustesse de notre démocratie », a-t-il affirmé. Le ministre d’ajouter, que « les relations entre le ministère et la mairie sont strictement institutionnelles et fonctionnent dans un cadre juridique clair, aligné avec les objectifs de la vision Sénégal 2050 ». Concernant le processus de révision du Code de l’urbanisme, le ministre a indiqué qu’il est en phase d’être finalisé.
Abordant la problématique des logements sociaux, Moussa Balla Fofana a tenu à rassurer sur sa faisabilité qui, dit-il, doit permettre de bâtir 400.000 unités dans les 10 prochaines années. « Nous allons mettre en œuvre un partenariat avec le secteur privé pour accélérer les constructions. Une plateforme nationale d’accès au logement pour les Sénégalais et ceux vivant dans la diaspora, avec 18.000 hectares identifiés, sera aussi mise sur pied. Nous visons à réduire le coût du loyer de 50 % à 30 %, tout en équilibrant l’offre et la demande sur le marché immobilier », affirme-t-il.
KEEMTAAN Gi - CHÂTIMENT ET JUBILATION !
Vous ne vous ennuyez pas, chers compatriotes et hôtes étrangers qui vivez parmi nous? Moi que si! Surtout que les savoureux « Teuyeux de l’ancienne et première authentique Sénégalaise au Palais de l’avenue Baay Seng nous manquent terriblement. Une résidence que la douce et tendre épouse de l’ex-Chef avait réussi à transformer avec de scintillantes couleurs et beaux rythmes du pays. Il ne manquait que d’y tenir un taaneber. Mais il faut reconnaitre que depuis l’arrivée du jeune Président - polygame, on s’ennuie grave. Rien d’intéressant ne s’y passe. C’est certainement parce que l’année 2024 qui va mourir de sa belle mort dans quelques heures a été… macabre. Elle sera certes inscrite au tableau des très mauvais souvenirs. Les plus sinistroses. Les plus dramatiques. Mais également, elle sera celle de la délivrance avec la mort du Système. Une année de troubles avec des centaines de jeunes gens en prison et d’autres morts sous les balles d’un régime dictatorial pour qui le Sénégal était devenu sa propriété. Et sans aucune pudeur, ses acteurs disaient à qui voulait les entendre, qu’ils ne laisseraient ce pays à des aventuriers. La suite, on la connait. En deux élections, ces messieurs et dames ont été humiliés et certains d’entre eux, si bruyants dans la prise de parole, l’ont complétement fermé depuis l’installation de la Haute Cour de Justice pendant que leur Champion manifeste l’idée de s’éloigner subtilement de la scène politique. Ça vous fait marrer ? On se calme ! Avec eux, ce pays avait changé et son intelligentsia dévoyé, relégué au rang de serpillière où l’on s’essuie rageusement les pieds. La preuve ? Pawlish Mbaye et Ouzin Keita ou Koura Macky grignotaient dans les parts d'audience des grands débats de nos télévisions locales. Des vestiges que l’on ne voit plus encore moins la cour de communicateurs traditionnels prompte à bouffer à tous les râteliers. Cela, c’est également une rupture en attendant la transformation systémique que l’on nous promet. Quant à nous autres Kàccoor, nous restons suspendus aux déhanchements poétiques de nos femmes. Lesquelles nous maintiennent en vie malgré la rébellion de quelques égarées qui doutent de leur position de Reines pour se mesurer aux pauvres mâles que nous sommes. Les mêmes, irascibles et furieuses, qui voulaient nous offrir un spectacle de « Taati néen » qu’un vilain préfet a fait foirer. Croyez-moi, si je croise ce zélé fonctionnaire qui ne peut être qu’un taliban, je lui ferais sa fête. Promis juré ! En attendant, bonne et heureuse année aux lectrices et lecteurs de cet ennuyeux billettiste qui tente de vous tourmenter depuis bientôt neuf ans ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
AFFAIRE DE LA VILLA DU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE NIASS MOUILLE BIRIMA MANGARA, YAYA ABDOUL KANE ET AMADOU MAME DIOP
L’ancien président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, ne veut en aucun cas que son nom soit associé dans l’affaire nébuleuse de la résidence du chef de l’institution parlementaire. L’affaire de la résidence du Président de l’Assemblée nationale ébruitée par le Premier ministre Ousmane Sonko aurait été tronquée à hauteur de 300 millions de frs par l’ancien régime au profit de Tahirou Sarr. L’honorable député Abdou Mbow aurait indiqué au cours d’une émission sur la RFM, ce dimanche, que l’ancien président de l’Assemblée nationale était bien au courant de la transaction. Il a été totalement démenti par l’Alliance des Forces du Progrès(AFP) via le sieur Alioune Badara Diouck ancien conseiller technique du président Niasse. « Dans l’émission Grand Jury de la RFM dimanche 29 décembre 2024, l’honorable député Abdou Mbow a donné une version singulière de l’affaire de la villa devant servir de résidence au président de l’Assemblée nationale, en bouleversant les rôles et la chronologie des faits » explique d’emblée M. Diouck. Ce dernier d’ajouter ensuite que « le président Moustapha Niasse a opposé une fin de non-recevoir à un projet visant à aliéner un bien de l’Etat avec des procédures et des conditions pour le moins saugrenues. Cette affaire a débuté en 2017 par une procédure engagée par le ministre du Budget (Nldr Birima Mangara) et le Directeur du Patrimoine bâti de l’Etat sans en informer le Président de l’Assemblée nationale. C’est le 03 juin 2021 que le Directeur du Patrimoine bâti de l’Etat a écrit au Président Moustapha Niasse pour lui demander les clés de la villa. La lettre est restée sans réponse. Après quoi, le président Niasse a rendu compte au président Macky Sall. L’affaire de la villa figurait en bonne place dans les dossiers de passation des pouvoirs entre le président Niasse et le président Amadou Mame Diop. La remise des clés de la villa en question consacrant la transaction a été effectuée le 20 aout 2024. Je m’en tiens là pour le moment » conclut l’ancien conseiller technique du président Niasse. Ce dossier n’a pas encore révélé ses vrais dessous. Ce qui est sûr, le président Niasse s’en lave les mains.
EAU DOUCE A TOUBA
Jusqu’ici Touba s’alimentait via les forages et un réseau d’eau qui se consommait difficile. La cité bénie de Bamba pourrait prochainement gouter à de l’eau douce. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a confié hier dans ses locaux de la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamnadio le projet d’alimentation en eau douce de Touba à la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES). La cérémonie a vu la présence des représentants du Khalife général des Mourides, du maire de Touba, du Directeur général de la SONES, du Directeur général de l’OFOR, entre autres. Il s’agit ici du projet de réalisation d’une usine de traitement d’eau potable en quantité et en qualité avec un réseau de distribution moderne pour Touba dont la signature du mandat d’exécution a été confiée à la SONES. Cette dernière est ainsi chargée de conduire les études de faisabilité du projet, de les structurer, de les suivre, et de procéder au recrutement de l’entreprise qui devra réaliser les travaux dans les meilleurs délais. Avec le nouvel agenda national de transformation Vision Sénégal 2050, Dr Cheikh Tidiane Dièye soutient que « le gouvernement n’est plus dans de petites solutions qui règlent partiellement les problèmes auxquels il fait face ». D’où la nécessité de trouver des solutions structurelles et durables, de façon à ce que d’ici les 25 ans à venir et au-delà, qu’on n’ait plus de problèmes d’accès à l’eau potable à Touba.
SAEMSS
Loin des plaintes et récriminations pour le respect des accords signés avec l’État, le Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen Secondaire du Sénégal a oublié durant quelques heures toutes ses doléances pour se consacrer, ce lundi 30 décembre 2024, à la rituelle journée de remise de cadeaux de fin d’année aux enfants de ses membres. La cérémonie, qui a eu comme cadre la mairie des Parcelles Assainies, a été l’occasion pour les organisateurs de remercier l’ensemble de leurs adhérents pour leurs confiances ainsi que leurs participations appuyées pour la réussite de ces moments festifs dédiés à leurs progénitures. Aussi, des mots très forts ont été adressés au maire des PA pour son soutien appuyé notamment la mise à disposition de ses locaux pour accueillir l’événement. Quant aux enfants venus de toutes les régions qui étaient à l’honneur, ils ont manifesté tout leur bonheur à recevoir ces beaux cadeaux en présence de leurs parents tout aussi souriants. La cérémonie a été aussi marquée par des séances d’animation et des retrouvailles entre enseignants toujours animés par leur engagement à servir l’éducation.
HAUTE COUR DE JUSTICE UN REPORTER SE DEPLOIE DEJA A REBEUSS!
Dès le vote de la loi portant création d’une Haute Cour de Justice pour juger les anciens dignitaires « sanguinaires » de l’Apr, les agents et courtiers du quartier Rebeuss se frottent déjà les mains. Hier, « Le Témoin » quotidien a aperçu notre doyen et confrère Ndiapaly Guèye de Maggu Pastef/Mbour aux alentours de Tribunal de Dakar. Ancien sous-officier de presse à la retraite (Dirpa), Ndiapaly Ndiaye était en train de chercher un studio à Rebeuss à un jet de pierre du Palais de justice. Pourquoi un éventuel déménagement ? Notre doyen Ndiapaly Ndiaye veut être tout près de la Haute cour de juste pour la couverture médiatique du grand marathon judiciaire. Une grande première dans l’histoire judiciaire à ne pas rater. Malheureusement pour lui, les prix commencent déjà à flamber
RAPPORT ITIE L’OR TIRE LE SECTEUR EXTRACTIF
L’or représentait 44,28 % des exportations sénégalaises de produits tirés du secteur extractif en 2023, lesquels constituaient 31,89 des biens vendus par le Sénégal à l’étranger au cours de la même année, a-t-on appris, lundi, à Dakar, du comité national chargé d’administrer l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Le métal jaune a généré, en termes d’exportation, 491 milliards de francs CFA, indique le rapport 2023 de l’instance chargée d’administrer l’ITIE. L’acide phosphorique arrive en deuxième position en constituant 27 % des exportations de produits pétroliers et miniers. Les revenus tirés des ventes de ce composé chimique s’élevaient à 300 milliards de francs en 2023, selon le rapport annuel publié ce lundi par le comité national de l’ITIE.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARD 31 DECEMBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Vox Populi, Le Soleil, Le Verdict News, Yoor-Yoor Bi, l'EnQuête, L'Observateur, Record, Le Quotidien, L'As Quotidien, Libération, WiwSport, Le Témoin Quotidien
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Vox Populi, Le Soleil, Le Verdict News, Yoor-Yoor Bi, l'EnQuête, L'Observateur, Record, Le Quotidien, L'As Quotidien, Libération, WiwSport, Le Témoin Quotidien
LE MANDAT D’EXÉCUTION POUR LE PROJET D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE DE TOUBA SIGNÉ
Ce projet, inscrit dans le Grand Transfert d’Eau à partir du Lac de Guiers, ambitionne d’assurer un accès pérenne et équitable à l’eau potable pour des milliers de citoyens.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dieye, a procédé ce lundi à la signature du mandat d’exécution du Projet d’Alimentation en Eau Potable Durable pour Touba et ses environs.
Ce projet ambitieux s’inscrit dans le cadre du Grand Transfert d’Eau (GTE) à partir du Lac de Guiers, une initiative stratégique visant à garantir un accès pérenne à l’eau potable pour les populations.
La cérémonie, tenue à la Sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio, a rassemblé des personnalités influentes. Parmi elles, les directeurs généraux de la SONES et de l’OFOR, Abdoul Niang et Hamade Ndiaye, ainsi que des représentants du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Des autorités administratives et partenaires techniques ont également participé, témoignant de l’importance du projet.
Le projet englobe plusieurs composantes majeures notamment la construction d’une station de traitement de l’eau brute en provenance du Lac de Guiers, le renouvellement du réseau d’alimentation en eau potable et le renforcement des capacités de stockage pour répondre à une demande croissante.
Ces infrastructures visent à assurer un accès durable et équitable à l’eau potable, répondant ainsi aux besoins des habitants de Touba et des localités environnantes.
Ce projet s’inscrit dans la vision stratégique du Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, et concrétise les priorités exprimées par Serigne Mountakha Mbacké. Sous l’impulsion du Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement réaffirme son engagement envers un développement harmonieux et durable du pays.
Le Projet d’Alimentation en Eau Potable Durable de Touba constitue une avancée significative dans la réalisation des ambitions de la Vision Sénégal 2050. En garantissant un accès fiable à l’eau, il contribue directement à l’amélioration des conditions de vie des populations, tout en soutenant la croissance économique et sociale de la région.