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16 novembre 2024
RUSSIE-UKRAINE, DAKAR OPTE POUR LA NEUTRALITE ET LA SOUVERAINETE
La diplomatie sénégalaise se dit prête à contribuer à la recherche de « solutions pacifiques » aux conflits en cours dans le monde, notamment en Ukraine et au Sahel. Tout en réitérant une position de neutralité dans la crise russo-ukrainienne.
La diplomatie sénégalaise se dit prête à contribuer à la recherche de « solutions pacifiques » aux conflits en cours dans le monde, notamment en Ukraine et au Sahel. Tout en réitérant une position de neutralité dans la crise russo-ukrainienne.
En visite d’Etat à Moscou, la ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a mis en avant, jeudi 29 août, les priorités du nouveau gouvernement sénégalais, axées sur le développement économique et la recherche de solutions pacifiques aux conflits et crises dans le monde. Face à une proposition d’aide de son homologue russe pour contrer la menace terroriste qui plane sur le Sénégal, Yassine Fall a indiqué que son pays « se trouve à un tournant important de son histoire » qui exige le développement d’une stratégie pour renforcer la souveraineté économique, agricole et industrielle.
Alors que le Sénégal possède des ressources critiques telles que le gaz naturel, le pétrole, les phosphates, l’or, le fer et d’autres minerais, « nous croyons qu’il est nécessaire de cesser l’exportation de ces biens, sous forme brute ou raffinée, vers la Russie, et de commencer à les raffiner nousmêmes pour renforcer le secteur privé sénégalais, solidifier nos entreprises et progresser dans ces domaines ainsi que d’autres », a-t-elle souligné, rappelant que Dakar et Moscou entretiennent des relations bilatérales depuis les luttes contre l’apartheid en Afrique du Sud et pour l’indépendance des pays africains.
« Les échanges commerciaux entre nos deux pays se sont élevés à 1,5 milliard de dollars en 2020. Nous avons plus de 30 accords en place qui renforcent nos relations dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie, de la production de produits pétrochimiques et de la pêche », a-telle noté. Avant de souligner le risque des attaques terroristes dans des pays voisins comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui guette le Sénégal. « INTÉRÊT COMMUN » « Le Sénégal souhaite trouver diverses solutions à ces crises par des négociations pacifiques. Nous espérons également que la crise entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que les conflits au Soudan et en République démocratique du Congo, seront résolus par des moyens pacifiques », a-t-elle déclaré, réitérant la position de neutralité de Dakar dans la guerre russoukrainienne.
Concernant la stabilisation des pays du Sahel, confrontés aux violences des groupes terroristes et à l’instabilité politique débouchant sur des coups d’État, Mme Fall a indiqué que son pays compte s’appuyer sur l’expertise d’un de ses fils, en l’occurrence le professeur Abdoulaye Bathily, historien et diplomate mondialement réputé, récemment nommé envoyé spécial du président sénégalais. Il jouera le rôle « d’émissaire » pour tenter de lever les équivoques souvent entretenues entre le Sénégal et les pays du Sahel par des personnes très suivies sur les réseaux sociaux, le plus souvent sous l’influence de Moscou, selon la ministre sénégalaise des Affaires étrangères.
Son homologue russe, Sergueï Lavrov, s’est dit préoccupé par la montée de la menace terroriste dans la région du Sahel, à cause des groupes al-Qaïda et État islamique. « Les groupes terroristes exercent une pression constante et étendent leur influence dans cette région, y compris au Sénégal, et nous avons un intérêt commun à lutter contre cette menace. Ainsi, la Russie est prête à aider le Sénégal et tout autre pays africain souhaitant renforcer sa préparation antiterroriste et celle de ses services spéciaux pour faire face à la menace terroriste », a indiqué le chef de la diplomatie russe.
En accord avec Mme Fall, il a indiqué que leurs deux pays allaient réaliser des projets conjoints dans les domaines du développement géologique, de l’extraction des ressources minérales, de la construction d’infrastructures, de la pêche, des technologies de communication, etc. Sur le plan commercial, la création d’une commission bilatérale est en cours, selon M. Lavrov.
« Nous envisageons d’impliquer nos experts dans la création d’un système de site web pour les services d’État. Nous avons également une bonne expérience dans l’établissement de systèmes de sécurité », a souligné le ministre russe des Affaires étrangères, louant la « bonne expérience » de son pays en matière de cybersécurité internationale.
LE GOUVERNEMENT GAMBIEN DÉFEND UN NOUVEAU PROJET DE CONSTITUTION
Le ministre gambien de la Justice a défendu mercredi devant la presse un nouveau projet de Constitution, réforme jugée indispensable par les partenaires de la Gambie pour la stabilité du pays, qui devrait être votée en 2025.
Le ministre gambien de la Justice a défendu mercredi devant la presse un nouveau projet de Constitution, réforme jugée indispensable par les partenaires de la Gambie pour la stabilité du pays, qui devrait être votée en 2025.
Ce projet vise à remplacer la Constitution de 1997 qui avait permis à Yahya Jammeh, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1994, de consolider sa mainmise sur ce petit pays anglophone totalement enclavé dans le Sénégal, à l'exception d'une étroite façade côtière prisée des touristes.
La Commission de révision de la Constitution, instituée en juin 2018, avait publié son premier projet en novembre 2019. Il avait été rejeté par les députés en 2020, en raison du caractère "rétroactif" de la limitation à deux du nombre de mandats de l'actuel président Adama Barrow.
Quatre ans plus tard, le gouvernement souhaite lui donner une seconde chance, après avoir notamment retiré la clause de rétroactivité de la limitation de mandat, ce qui signifie que le président Adama Barrow, au pouvoir depuis 2017, pourrait effectuer deux nouveaux mandats à partir de l'adoption de la nouvelle Constitution.
Par Abdoul Aziz TALL
CLIPS ET FILMS TELEVISES : PIRES QUE LES DECHETS TOXIQUES
«Au Sénégal, on dirait que la danse constitue l’activité dominante ; mais pas n’importe quelle danse. Celle que l’on y pratique est à la fois vulgaire et indécente. Il suffit de regarder vos Télévisons pour s’en convaincre »
«Au Sénégal, on dirait que la danse constitue l’activité dominante ; mais pas n’importe quelle danse. Celle que l’on y pratique est à la fois vulgaire et indécente. Il suffit de regarder vos Télévisons pour s’en convaincre ».Cette remarque, pour le moins cinglante, est celle d’un étudiant américain qui a séjourné au Sénégal et que j’ai rencontré, il n’y a pas longtemps, à la Florida Mémorial University. Estimant sans doute avoir heurté ma sensibilité, il s’empressa d’ajouter : « Je me suis laissé dire que sous SENGHOR, il était inimaginable de voir les danseuses de SORANO ou même celles des manifestations publiques auxquelles il assistait, se livrer à des gestes obscènes. Je suis sûr qu’il serait scandalisé par certaines images de vos Télévisions, s’il ressuscitait aujourd’hui ».
C’est là un réquisitoire sans doute très sévère mais qui, hélas, traduit une triste réalité. En effet, qui se risquerait à réfuter ce constat dressé par un observateur étranger, de surcroît originaire d’un pays dont le peuple, pour être viscéralement attaché à la liberté, sous toutes ses formes, n’en est pas moins gardien d’un puritanisme connu de par le monde ?
Salvador Dali, célèbre peintre surréaliste espagnol, disait de la télévision, que « ce n’est rien d’autre qu’un instrument de crétinisation des masses ». Il suffit de regarder les programmes de la plupart de nos télévisions pour prendre l’exacte mesure de la véracité de ses propos.
Nous sommes envahis, à longueur de semaine, par des clips insipides, qui regorgent d’inepties déconcertantes et où l’obscénité le dispute à la vulgarité, l’irrespect , l’indécence, la violence physique et verbale . Quand on regarde certains des programmes de nos télévisions, l’on ne peut s’empêcher de donner raison à ce psychologue qui affirmait que, dans ces images impudiques, tout ce qui concourait à l’intimité de la vie conjugale se trouve ravalé au rang de pratique banale aujourd’hui. C’est dire que la tyrannie de la vulgarité imprime ses marques, progressivement, dans notre société pour qui, traditionnellement, la pudeur, le « kersa » ne sont pas des mots vides de sens.
Les danses et les films dont la télévision nous matraque mettent en scène de piètres acteurs, presque méconnus dans leurs propres pays : les thèmes qui y sont abordés et les dialogues qui s’y engagent dénotent simplement de l’idiotie. L’apologie sournoise de la banalisation de l’adultère, des relations coupables ainsi que des tares sociales, suscite bien des frissons chez les pères de famille avertis. Le souci de dénoncer et d’enrayer tous ces phénomènes sociaux dévastateurs devrait motiver la conception d’une politique culturelle digne de ce nom dans notre pays. On ne saurait créer un “Sénégalais de type nouveau” sur la base d’un syncrétisme dont les composantes sont elles mêmes fondées sur des mirages, des rêves qui modifient de manière fort négative notre façon de penser, de nous habiller, de nous comporter dans la vie familiale, sentimentale, dans nos relations avec nos parents, les personnes âgées etc. Ces films et clips, véritables déchets, finissent par planter le drapeau du renoncement sur le champ de notre pudeur traditionnelle, fondement de nos valeurs ancestrales, culturelles et religieuses.
Comble de malheur, ceux qui, sans scrupules, nous imposent ces spectacles affligeants, nous considèrent, sans conteste, comme des demeurés. L’argument selon lequel c’est le public qui en est friand et qui le réclame est purement fallacieux et défie le bon sens. C’est plutôt le public qui est formaté et qui, la mort dans l’âme, se contente de ces moyens d’autodestruction culturelle et sociale. Car, comme le rappelait tout récemment et de manière fort pertinente, le sociologue Djiby Diakhaté, « les travaux de Freud ont permis de montrer que le « moi » n’est pas maître dans sa propre demeure ». Poser à nos enfants des questions de jeu télévisé du genre : « Pourquoi Sergio n’a pas voulu accompagner Helena dans ses vacances ? », relève, à mes yeux, d’une pure idiotie.
Nous sommes devenus des poubelles télévisuelles de l’Occident et d’Amérique du sud, pour reprendre les propos du défunt Khalife Général des Tidjianes, le vénéré El Hadji Abdoul Aziz Sy Dabakh (RTA).il n’avait de cesse de lutter, toute sa vie, contre la tyrannie innommable des images attentatoires à nos consciences citoyennes. En fait, l’effet dévastateur de ce tapage médiatique pourrait, à bien des égards, se comparer à l’action néfaste du stupéfiant qui crée l’accoutumance chez les victimes de la drogue. Nos consciences individuelles et collectives sont menacées au plus haut point. Aujourd’hui, hélas, nombre de jeunes croupissent dans le désoeuvrement et sont, bien souvent, intellectuellement anesthésiés par des manipulations médiatiques. Pour eux, l’avenir apparaît comme un gouffre sans fin, un horizon inatteignable. Des lors, que leur reste t-il sinon le suicide mental d’abord, physique ensuite :
Ils succombent à l’attrait des mers lointaines, effectuant, ainsi, un terrible saut dans l’inconnu. Quant à la femme au foyer meurtrie par l’oisiveté du quotidien, il ne lui reste plus, comme dérivatif à ses angoisses, que la consommation passive de ces clips et séries télévisés. Ce qui n’est pas sans rappeler l’enfant malade qui se voit administrer un médicament inapproprié et qui, à la longue, lui est dommageable.
C’est, osons-le dire, à un « ndeup » collectif que nos télévisions nous invitent régulièrement.
Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) devrait s’impliquer davantage dans le contrôle des programmes de Télévision. Les Associations de consommateurs de même que celles qui militent pour la défense du droit de l’enfant et de la femme devraient également jouer leur partition. Au demeurant, ces clips et films sont, pour la plupart, des supports publicitaires. Dès lors, il me paraît opportun de s’interroger sur la portée réelle de la loi 83-20 du 28 janvier 1983, relative à la publicité et dont l’exposé des motifs rappelle, de façon explicite, les règles fondamentales auxquelles celle-ci doit obéir, notamment en matière de décence, de loyauté, de protection de la personne privée, des enfants et des adolescents. La publicité doit donc être saine et conforme aux us et coutumes de la société sénégalaise. Cette loi, est-elle tombée en désuétude ?
On ne répétera jamais assez qu’il est plus dangereux, au double plan sociologique et culturel, de nous laisser envahir par certaines images de télévision, que d’accepter le dépôt de déchets toxiques sur notre territoire national. Car, dans le cas d’espèce, ce sont les consciences poreuses qui sont détruites, au risque de voir disparaître, progressivement, tous les repères culturels et moraux pourtant si indispensables à une vie harmonieuse, équilibrée.
Face à ce tableau sombre qui vient d’être dépeint, n’est-il pas grand temps, pour nos autorités morales et religieuses, d’intervenir vigoureusement ? La plupart d’entre elles observent une prudence calculée, un silence coupable, évitant sans doute de heurter la susceptibilité de leurs « bienfaiteurs » d’ici bas. Et pourtant, comme à des sentinelles de l’éthique, Il leur revient plus qu’à toute autre personne de défendre et de préserver leurs concitoyens contre toutes les formes d’agression qu’ils subissent. Il fut un temps où, pour un Sénégalais, décliner son identité était un motif de fierté : Etre Sénégalais avait une certaine signification culturelle positive.
Pour l’heure, un constat amer s’impose : la plupart du temps, les parents font montre de renoncement, un renoncement que rien ne justifie.
Il est temps que des voix autorisées s’élèvent pour dire Non ! Pour exiger l’arrêt de cette crétinisation à laquelle nous sommes soumis en permanence, pour dénier à l’ineptie la place de choix que certains s’obstinent à lui attribuer au sein de notre société.
Il vaut mieux se priver de télévision que de voir, tous les jours, se déverser dans nos consciences des images qui détruisent tout ce que nous avons de culturellement positif, ce faisceau de valeurs qui, naguère, faisaient la fierté de nos ancêtres. Tout le monde est interpellé : les pouvoirs publics, les enseignants, les éducateurs, les religieux, imams et prêtres, dans les mosquées et les églises, les prêcheurs de la bonne parole qui officient dans les médias publics et privés, mais aussi et, surtout, les femmes et les jeunes eux-mêmes, victimes toutes désignées. Il incombe à tout un chacun de défendre la culture, la conscience citoyenne de ce pays. Faute de quoi, les jeunes risquent d’avoir, pour seule ambition, de devenir danseurs de clips, des Sergio ou des Rubi, modèles achevés de ridicule et de niaiserie. Tout cela, à n’en pas douter, est le résultat d’un brouillage culturel savamment entretenu par une télévision qui ne cesse d’envoyer, décidément, des signaux troublants.
Le paradoxe est que ceux là qui nous influencent si négativement, qui nous refusent l’entrée dans leurs pays, en sont eux mêmes arrivés à un niveau de saturation, à un seuil critique tels, qu’il leur vient à l’idée de prendre le chemin inverse, c’est-à-dire, la route vers notre continent, à la recherche d’une nouvelle philosophie de vie, de nouveaux repères, de nouvelles normes de relations humaines qui, à leurs yeux, existent encore chez nous mais font cruellement défaut dans leurs pays.
Le Président Senghor nous a toujours invités à l’ouverture et à l’enracinement. Nos racines sont en train, hélas, de s’effriter, face à l’agression culturelle dont nous sommes les principaux complices pour ne pas dire les acteurs. Une ouverture vers l’autre mal contrôlée nous conduit, inéluctablement, vers des antivaleurs, avec des habits d’emprunt d’autant plus ridicules qu’ils nous donnent l’image d’individus hybrides, en errance dans un désert culturel accablant. Triste sort que celui d’une culture tant exaltée par nos illustres devanciers tels que Senghor, Cheikh Anta Diop, Aimé Césaire et Wolé Soyinka.
Par Abdoul Aziz TALL
Conseiller en Management
Dakar le 15 Mars 2007
L'EX-PRÉSIDENT MOHAMED BAZOUM AUDITIONNÉ
Au Niger, le président renversé Mohamed Bazoum a été entendu mercredi matin dans le cadre de l'enquête préliminaire dans sa résidence par un groupe de trois gendarmes, un commandant, un capitaine et un adjudant.
Au Niger, le président renversé Mohamed Bazoum a été entendu mercredi matin dans le cadre de l'enquête préliminaire dans sa résidence par un groupe de trois gendarmes, un commandant, un capitaine et un adjudant. Pour rappel, la Cour d'État avait levé son immunité pour pouvoir le juger pour haute trahison.
C’est en présence de son avocat, le bâtonnier Moussa Coulibaly, que l’ex-président déchu Mohamed Bazoum a été entendu. Une première tentative des gendarmes venus seuls la veille pour l’interroger avait échoué. Mohamed Bazoum avait exigé la présence de sa défense.
De sources proches de sa famille, l’audition a duré près de cinq heures. Le président Bazoum s’est bien défendu face aux nombreuses questions des enquêteurs, ajoute une autre source.
Le 24 juin dernier, après une audience qui a tenu en haleine les Nigériens et après que la défense du président Bazoum a quitté la salle, la Cour d’État avait levé son immunité. Elle a décidé de le poursuivre pour haute trahison et apologie du terrorisme. Un dossier vide, selon plusieurs observateurs.
Depuis treize mois, le président Mohamed Bazoum et son épouse Hadiza sont retenus dans leur résidence officielle à l’intérieur du camp de la garde présidentielle du général Tiani. La Cédéao exige en vain leur libération sans condition.
LES PILIERS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE EN DÉBAT
Du 4 au 6 septembre, se tiendra à Beijing, capitale chinoise, le Forum sur la coopération sino-africaine, dénommé FOCAC.
Du 4 au 6 septembre, se tiendra à Beijing, capitale chinoise, le Forum sur la coopération sino-africaine, dénommé FOCAC. En prélude à cet événement majeur, la chargée d’affaires, également ministre-conseillère à l’ambassade de Chine au Sénégal, est revenue en conférence de presse sur les principaux axes de cette réunion des banquiers, tout en annonçant la participation du chef de l’État sénégalais, Bissirou Diomaye Diakhar Faye.
Dans quelques jours, Pékin (nom souvent utilisé pour désigner Beijing), capitale chinoise, accueillera des dirigeants africains, menés par le président de la Commission de l’Union africaine (UA), à l’occasion du sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). Cette réunion de haut niveau permettra aux dirigeants africains et à la République populaire de Chine de débattre des enjeux et des défis du développement durable, notamment les perspectives d’un partenariat « gagnant-gagnant » entre l’Empire du Milieu et le continent africain. Après le sommet de Beijing en 2006, celui de Johannesburg en 2015 et celui de Beijing en 2018, la Chine accueillera du 4 au 6 septembre prochains les dirigeants africains au sommet 2024 du FOCAC, sous le thème « Unir nos forces pour faire progresser la modernisation et construire une communauté de destin Chine-Afrique de haut niveau ».
DÉCLARATION DU SOMMET DE BEIJING 2024 ET PLAN D'ACTIONS DE BEIJING 2025-2027 : PARMI LES ATTENTES DU FOCAC
« Le sommet de Beijing sera marqué, comme à l’accoutumée, par un banquet de bienvenue et une cérémonie d’ouverture », a précisé d’emblée la chargée d’affaires, également ministre-conseillère à l’ambassade de Chine à Dakar, Li Yan. Elle ajoutera : « Cette fois-ci, quatre réunions de haut niveau seront organisées en parallèle, respectivement sur les thèmes de la gouvernance de l'État, de l'industrialisation et de la modernisation agricole, de la paix et de la sécurité, ainsi que de la coopération de haute qualité dans le cadre de l'initiative La Ceinture et la Route (BRI). »
Des propositions concernant la construction d'une communauté d'avenir partagée Chine-Afrique de haut niveau seront également au programme. Elle a indiqué que le président chinois annoncera de nouvelles actions et mesures pour renforcer la coopération pragmatique avec les pays africains. En parallèle, « le président Xi Jinping organisera aussi des activités bilatérales pour les dirigeants africains », a souligné la chargée d’affaires à l’ambassade de Chine à Dakar. Quant aux résultats attendus, « le sommet adoptera deux documents finaux, à savoir la déclaration du sommet de Beijing 2024 et le plan d'actions de Beijing 2025-2027, afin d’établir un consensus majeur entre la Chine et l'Afrique et de tracer la voie de la mise en œuvre d'une coopération de haute qualité pour les trois années à venir », a-t-elle déclaré.
LA COOPÉRATION SINO-AFRICAINE SUR LES RAILS
En matière de coopération, Li Yan a fait savoir que le président Xi Jinping attache lui-même une grande importance aux relations sino-africaines, s'étant déjà rendu cinq fois en Afrique à ce jour. « Sous l'impulsion de la diplomatie des chefs d'État, les relations sinoafricaines ont franchi un nouveau cap, nos pays s'efforçant de construire une communauté d'avenir partagée de haut niveau. La coopération gagnant-gagnant entre l'Afrique et la Chine progresse vers une modernisation de meilleure qualité. Les deux parties ont harmonisé l'initiative La Ceinture et la Route avec l'Agenda 2063 de l'Union africaine et les autres stratégies de développement des pays africains, obtenant ainsi des résultats fructueux dans des domaines tels que le commerce, l'industrialisation, l'agriculture, le numérique, la réduction de la pauvreté, l'investissement, etc. », a-t-elle précisé.
LE SÉNÉGAL COPRÉSIDE LE FOCAC AVEC LA CHINE DEPUIS 2018
Concernant le FOCAC, Mme Li Yan a souligné que « la coordination stratégique entre la Chine et l'Afrique progresse en profondeur. À ce titre, la Chine et l'Afrique continuent d'approfondir leur confiance mutuelle et stratégique, se soutenant mutuellement sur les questions relatives à leurs intérêts fondamentaux. Les deux parties s'engagent conjointement dans la mise en œuvre des trois initiatives mondiales lancées par le président Xi Jinping, à savoir l'Initiative pour le développement mondial, l'Initiative pour la sécurité mondiale et l'Initiative pour la civilisation mondiale, tout en veillant à préserver l'équité et la justice internationales et à renforcer le système de gouvernance mondiale ».
Elle a également affirmé que ces dernières années, les échanges culturels sino-africains ont été actifs et fréquents, avec une variété d'activités telles que le gala de la jeunesse Chine-Afrique et l'exposition « Rêve d'espace partagé » Chine-Afrique à la station spatiale chinoise. Selon elle, le développement et la modernisation de la Chine offriront sûrement plus d'opportunités et d'espoir aux pays du monde entier, y compris à ceux d’Afrique.
Par ailleurs, la partie chinoise dit apprécier « hautement le rôle de leadership important joué par le Sénégal dans le développement du FOCAC depuis qu'il en assure la coprésidence africaine en septembre 2018, il y a six ans ».
« La Chine et le Sénégal ont travaillé en étroite coordination, surmontant les défis de la pandémie de COVID-19 pour organiser avec succès la 8e Conférence ministérielle du FOCAC à Dakar, qui a porté les relations sino-africaines à un nouveau stade de développement. La Chine apprécie également la contribution active et significative du Sénégal à la préparation du présent sommet de Beijing », a-t-elle déclaré.
Revenant sur la genèse du FOCAC, Li Yan a rappelé qu’au cours des 24 années écoulées depuis sa création, et en particulier depuis l'avènement de la nouvelle ère, le Forum a toujours adhéré aux principes de la planification commune, de la construction commune et des bénéfices communs. Elle a affirmé que le développement de ce système a été tout à fait remarquable, en faisant un symbole de la coopération sino-africaine et un modèle de coopération internationale avec l'Afrique, ainsi que de coopération Sud-Sud.
LE LIVRE-BILAN DES 12 ANS DE MACKY SALL À LA TÊTE DU SÉNÉGAL A LA UNE DE LA REVUE PRESSE DE L’APS DE CE VENDREDI
la quotidiens parus vendredi commentent largement le livre Macky Sall: 12 années à la tête du Sénégal présenté, jeudi, par la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY).
Dakar, 30 août (APS) – ‘’Macky Sall en chiffres et en lettres’’, ‘’la peur de l’oubli’’, ‘’réponse du berger à la bergère’’, ‘’combat contre le PROJET’’, etc : la quotidiens reçus, vendredi à l’APS, commentent largement le livre ‘’Macky Sall: 12 années à la tête du Sénégal’’ présenté, jeudi, par la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY).
Parlant du livre-bilan de 12 ans de gouvernance du 4e président de la République du Sénégal, les Echos affiche à la Une : ‘’Macky Sall en chiffres et en lettres’’. ‘’La coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) a présenté le livre blanc qui consacre les réalisations du président Macky Sall durant ses 12 ans de gouvernance. C’est un livre qui retrace les actions de gouvernance dans tous les secteurs d’activités qui a été présenté. Ce sont d’anciens ministres qui ont exposé hier au siège de l’APR ce livre’’, rapporte le journal.
Selon L’Observateur, ‘’c’est une mobilisation des grands jours que la coalition Benno Bokk Yaakar (Bby) a réussie hier. Tous les alliés et sympathisants de l’Alliance pour la République (Apr) se sont réunis pour prendre part à la présentation du livre-bilan des 12 ans du président Macky Sall au pouvoir. En présence du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, des anciens ministres, Directeurs généraux et autres responsables “apéristes”, le bilan du Président Macky Sall a été passé en revue’’.
‘’L’APR livre son combat contre le PROJET’’, selon le quotidien Bës Bi, qui écrit : ‘’Macky Sall, ou l’APR, a confié la parole à un maitre du verbe, pour l’éloquence de l’avocat qu’il est. Qui mieux que Me Sidiki Kaba pour défendre la cause- le bilan- de son régime. Mais c’est aussi, symboliquement et légitimement son statut d’ancien Premier ministre- fut-il de trois semaines- qui le propulse devant tous ces ministres, députés, alliés. Le siège de l’APR, devenu moins brillant depuis le 24 mars, a renoué, hier, avec une ambiance de la grasse période’’.
L’As note que la coalition BBY, accusée d’avoir ‘’mis en ruine le Sénégal’’ répond par ‘’un livre blanc sur les 12 ans de Macky Sall’’. ‘’Dans la cour de l’Alliance pour la République trône un énorme poster du maître des lieux, Macky Sall. Sur la photo, il est de tout blanc vêtu, marchant fièrement sur le pont de Foundiougne, une de ses réalisations à la tête de l’Etat. C’est cette photo qui est à la première de couverture du livre blanc que la coalition Benno Bokk Yakaar a édité sur les 12 ans de Macky Sall à la tête du Sénégal. Ce document de 200 pages est l’héritage de Macky Sall aux futures générations, selon Me Oumar Youm, qui a coordonné la rédaction du livre’’, écrit le journal.
Pour Sud Quotidien, ce livre est une ‘’réponse du berger à la bergère !’’. ‘’(…) Macky Sall a répondu aux attaques du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko qui soutiennent avoir trouvé des +caisses vides+ et un +pays en ruines+’’.
”La peur de l’oubli’’, dit EnQuête, soulignant que ‘’Alliance pour la République et Benno Bokk Yaakaar ne veulent pas être enterrées par le régime de Diomaye-Sonko. A travers un “livre bilan” de 200 pages présenté hier, ils sont largement revenus sur les 12 ans qu’ils pouvoir, sous la conduite de leur leader’’.
Selon WalfQuotidienn, ‘’Benno en a cure des dénonciations et attaques contre le Président Macky. Au contraire. Devant les journalistes, hier, au siège de l’Apr, ils ont présenté leurs douze années à la tête de la Nation. L’ouvrage suit trois axes : l’héritage économique trouvé en 2012, le Sénégal sous le Président Macky Sall et les perspectives après douze années de gestion du pays’’.
”Pour la postérité, note Le Soleil, la coalition. Benno Bokk Yaakaar (Bby) a sorti un livre-bilan intitulé +Macky Sall: 12 années à la tête du Sénégal+. Mis à la disposition des militants et téléchargeable en version numérique, ce document de 200 pages est un condensé des réalisations du régime sortant durant les deux mandats de son leader’’.
Le journal revient également sur la visite du Premier ministre espagnol à Dakar. ‘’En tournée en Afrique de l’Ouest, le Président du Gouvernement du Royaume d’Espagne, Pedro Sanchez, a été reçu, hier au Palais, par le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Les deux hommes ont eu un échange à huis clos, suivi d’une séance de signature d’accords. Ils visent à renforcer la coopération et à mutualiser les efforts entre Dakar et Madrid en matière de migration et de lutte contre le crime transnational’’, rapporte le quotidien.
L’ASSEMBLEE NATIONALE ENCLENCHE LA PROCEDURE
Le processus d’examen du projet de loi visant à dissoudre le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a été lancé hier, jeudi 29 août 2024
L’Assemblée nationale a ouvert hier, jeudi 29 août 24, sa deuxième Session extraordinaire de l’année 2024. Les députés vont par la suite fixer les dates de l’examen du projet de loi portant modification de la Constitution proposé par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye en commission technique et en plénière qui ne devront pas dépasser quinze jours. Ce projet de loi devra permettre de supprimer du Haut conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental.
Le processus d’examen du projet de loi visant à dissoudre le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a été lancé hier, jeudi 29 août, à travers l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationale. La conférence des présidents va par la suite fixer les dates pour les débats en commission technique et en plénière qui ne devraient pas dépasser quinze jours.
En attendant, le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Doli approuve la suppression des deux institutions. « Le jour du vote, tout le monde doit savoir si c’est Benno Bokk Yakaar qui veut bloquer les choses pour qu’on ne puisse pas supprimer les institutions. Ça, c’est trahir le peuple sénégalais. On doit supprimer les institutions et injecter cet argent dans les priorités de la population. Ensuite, on procédera à la dissolution de l’Assemblée nationale pour aller à des élections anticipées pour que le régime actuel puisse gouverner sans problème », a-t-il dit. Selon lui, le Président de la République devrait saisir en procédure d’urgence l’Assemblée nationale. Tel n’est pas le cas mais à l’en croire le député, ses collègues devraient le faire.
Quant au député de Taxawu Sénégal, Babacar Abba Mbaye, il a exprimé ses inquiétudes face à la dissolution du HCCT et du CESE. « Ce qui se passe aujourd’hui, montre que le Sénégal n’est pas encore une grande démocratie. Tu nous envoies un texte en nous demandant de nettoyer, d’enlever des institutions mais on ne sait pas si ce que tu proposes est meilleur que ce qu’on avait. On ne peut pas à chaque régime avoir ses institutions. Ça nous enferme encore dans la politique politicienne. On ne cherche pas des institutions du projet, on cherche des institutions pour le Sénégal », dira-t-il. Pour sa part, le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, Amadou Ba, estime que la suppression du HCCT et du CESE est une « promesse du Président de la République ». «C’est le programme qu’il a présenté aux Sénégalais. Donc, il ne devrait y avoir rien d’exceptionnel à ce qu’aujourd’hui le Président de la République demande la suppression de ces institutions parce que c’était dans le programme », a-t-il déclaré. Non sans ajouter : « Il n’y a pas d’autre volonté. On n’a pas vu dans le projet de révision constitutionnelle une volonté de création d’une nouvelle institution qui les remplace. A ce moment, il n’y en a pas. Je ne sais pas d’où viennent ces spéculations ? »
C’est donc dans les jours à venir qu’on saura si les députés vont approuver la suppression du HCCT et du CESE qui devra consister à « rationnaliser les dépenses publiques », selon les nouvelles autorités.
LA PREMIÈRE ÉDITION DU CONCOURS MISS LITTÉRATURE SÉNÉGAL SE TIENDRA EN DÉCEMBRE
La première édition du concours “Miss littérature Sénégal” aura lieu le 18 décembre prochain, à Dakar, ont annoncé les organisateurs, jeudi, en promettant d’aider les candidates à “mettre en lumière leur intelligence à travers l’écriture”.
Dakar, 29 août (APS) – La première édition du concours “Miss littérature Sénégal” aura lieu le 18 décembre prochain, à Dakar, ont annoncé les organisateurs, jeudi, en promettant d’aider les candidates à “mettre en lumière leur intelligence à travers l’écriture”.
“Le but de l’organisation de Miss littérature Sénégal est […] d’aider les filles qui ont la volonté de mettre en lumière leur intelligence à travers l’écriture”, a expliqué la journaliste Salamata Ousmane Diallo, membre du comité d’organisation du concours de beauté et d’écriture.
Des filles poursuivant leur scolarité ou leurs études dans diverses filières y prendront part, a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS.
L’âge des candidates au concours “Miss littérature Sénégal” varie entre 18 et 24 ans, a précisé Diallo.
Le comité d’organisation fera publier le texte de la lauréate du concours, selon la journaliste.
“Il ne s’agit pas seulement de les réunir pour la compétition. On va aider les candidates à publier leur premier ouvrage”, a-t-elle ajouté.
Le jury du concours comprend cinq personnalités de la littérature au Sénégal, qui ont “l’expertise requise pour évaluer les connaissances en littérature sénégalaise et africaine des candidates”, a dit Salamata Ousmane Diallo.
L’écrivaine et professeure de lettres André-Marie Diagne est la présidente du jury.
Une présélection des candidates est prévue le 12 novembre pour désigner les 10 meilleures d’entre elles, avant la finale, qui aura lieu le 18 décembre, au Théâtre national Daniel-Sorano de Dakar, selon Diallo.
La lauréate va représenter le Sénégal au concours “Miss littérature Afrique”, prévu le 25 juillet 2025 au Bénin, a-t-elle dit.
Lancé en 2016 par l’écrivaine et journaliste béninoise Carmen Fumame Tondu, le concours “Miss littérature Afrique” encourage les élèves et les étudiantes à s’adonner à la littérature, selon ses organisateurs. Il s’agit d’un “espace d’expression littéraire” pour ces dernières.
Les précédentes éditions du concours “Miss littérature Afrique” ont eu lieu au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Guinée, au Mali, au Niger, au Tchad et au Togo.
Le Sénégal s’apprête à y participer pour la première fois.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 30 AOUT 2024
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EL HADJ BAÏTY SENE DEVIENT CHEF DE LA DIC
Le commissaire de police El Hadj Baïty Sène a été nommé chef de la Division des investigations criminelles (DIC), en remplacement du commissaire Adramé Sarr
Dakar, 29 août (APS) – Le commissaire de police El Hadj Baïty Sène a été nommé chef de la Division des investigations criminelles (DIC), en remplacement du commissaire Adramé Sarr, a-t-on appris, jeudi, du ministère de l’Intérieur.
Ce département ministériel a annoncé plusieurs décisions concernant des responsables de la Police nationale.
Le nouveau chef de la DIC exerçait précédemment les fonctions d’adjoint du directeur de la police judiciaire.
Adramé Sarr, qui dirigeait la Division des investigations criminelles depuis avril 2022, devient le directeur des ressources humaines de la direction de la Police nationale.
Le commissaire de police Ismaïla Goudiaby, jusque-là au service de la direction de la police judiciaire, est nommé chef de la sûreté urbaine du commissariat central de Dakar. Il remplace remplace Bara Sangaré.
Vingt-deux commissaires de police sont concernés par les décisions publiées par le ministère de l’Intérieur.