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17 novembre 2024
RÉORGANISATION AU SEIN DE LA POLICE
Le ministre de l’Intérieur, Général Jean-Baptiste Tine, a procédé à un remaniement majeur au sein des cadres supérieurs de la Police nationale, visant à renforcer l’efficacité des forces de sécurité dans un contexte de défis croissants.
Le ministre de l’Intérieur, le Général Jean-Baptiste Tine, a récemment initié un vaste remaniement au sein des cadres supérieurs de la Police nationale, marquant ainsi une nouvelle étape dans la réorganisation des forces de sécurité du pays. Cette série de nominations, qui touche plusieurs unités stratégiques telles que la Sûreté Urbaine, la Division des Investigations Criminelles (DIC), la Division de Cybersécurité, ainsi que divers commissariats centraux, vise à renforcer l’efficacité des services de police dans un contexte de sécurité de plus en plus exigeant.
Parmi les nominations les plus notables, le Commissaire de Police Divisionnaire Aïssatou Ndiaye, précédemment Commissaire central de Thiès, est nommée adjointe au Directeur de la Sécurité publique, une promotion qui reflète la confiance placée en ses compétences et son expérience.
De même, le Commissaire de Police Divisionnaire Moustapha Diouf, anciennement Commissaire central de Saint-Louis, est désormais adjoint au Directeur de la Police Judiciaire, une position clé dans la lutte contre le crime organisé et les infractions complexes.
Le Commissaire de Police Principal El Hadj Baïty Sène prend la tête de la Division des Investigations Criminelles, succédant ainsi à Adramé Sarr, qui devient adjoint au Directeur des Ressources humaines. Cette transition à la DIC est particulièrement stratégique, compte tenu du rôle central de cette unité dans la lutte contre la criminalité en général.
La Division de Cybersécurité, un secteur de plus en plus crucial dans la lutte contre les crimes numériques, voit l’arrivée du Commissaire de Police Pape Mamadou Djidiack Faye, précédemment en poste à la Direction de l’Automatisation des Fichiers. Cette nomination est un signal fort du renforcement des capacités de la police en matière de cybersécurité.
Le Commissaire de Police Principal Mamadou Tendeng, de retour d’une mission onusienne, prend les rênes du Commissariat central de Dakar, remplaçant ainsi El Hadj Cheikh Dramé, qui est nommé adjoint au Directeur de la Police de l’Air et des Frontières. Parallèlement, Safiétou Mbaye, précédemment Conseiller Technique en sécurité du ministre de l’Intérieur, est nommée Commissaire central de Thiès, tandis que Babacar Sarr, de retour d’une mission onusienne, est désigné Commissaire central de Tambacounda.
par Cheikh Faye
HALTE AUX ATTAQUES AD HOMINEM
Les propos de Lansana Gagny Sakho à propos de Thierno Alassane Sall sont indignes, inadmissibles et intolérables dans l’espace politique. Peut-on continuer à faire semblant de n’avoir rien vu ni entendu ?
«Une boule sur le front est une pathologie fréquente qui peut avoir plusieurs origines. Le plus souvent, il peut s’agir d’un lipome frontal, d’un kyste sébacé ou d’un ostéome ostéoïde. Même si leur origine est différente, leur traitement est dans tous les cas chirurgical. La bosse de TAS serait par contre due à un paquet de frustrations. Malheureusement, une opération chirurgicale n’y peut rien, il faut donc le prendre comme un frustré.» - Lansana Gagny Sakho
Il a fallu moins de deux (2) petites heures, après avoir dénoncé la violence des responsables du régime actuel, pour qu’une nouvelle preuve vienne conforter mon propos. Attaquer une personne sur la base de ses traits physiques constitue une violence verbale au regard de bon nombre de législations en vigueur dans le monde, mais aussi au plan scientifique. En effet, les propos dégradants ou humiliants participent à la violence verbale. C’est reconnu et admis dans le monde civilisé.
Les propos de Lansana Gagny Sakho sont indignes, inadmissibles et intolérables dans l’espace politique. Peut-on continuer à faire semblant de n’avoir rien vu ni entendu comme si rien ne se passe au Sénégal lorsque les dirigeants actuels sont en cause ? Nous sommes,par notre silence complice, dicté principalement par la peur et/ou le partisanisme, en train de cultiver les germes d’une confrontation majeure aux conséquences préjudiciables pour le Sénégal et pour les sénégalais(es).
par Jean Pierre Corréa
THIAROYE 44 ET DAKAR 2021 POUR L’HISTOIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le décret de répartition des services de l’État aurait pu rationaliser les dépenses et réduire le train de vie de l’État en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles
« Il faut que les citoyens changent de posture pour que cette alternance soit une alternative. Avoir un regard critique à l'endroit du nouveau régime est une exigence voire une nécessité. Le Sénégal vient de sortir d'une crise politique sans précédent qui a détruit des vies et fait beaucoup de victimes. » - L'ex coordinateur de Y en a marre, Fadel Barro.
La suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE) hautement souhaitée et envisagée par le président de la République est en examen à l'Assemblée nationale en session extraordinaire, ce jeudi 29 août 2024. L’urgence n’était-elle pas de décliner une vision claire aux Sénégalais qui se perdent face à la cacophonie d’un pilotage à vue et au « waw-waw-souba », adoptés en principe de gouvernance.
Si la volonté de réduire le train de vie de l’État est à ce point sérieuse, cela aurait dû commencer par la suppression des agences reconduites et qui n’auront servi qu’à caser une clientèle politique.
"Thiaroye 44, un récit peu pris en charge par les historiens sénégalais, privés des archives, dont notre absence de sens de la sauvegarde aura favorisé la volatilité."
Quiconque a entendu le son lancinant et métallique de cet harmonica restera longtemps habité par les images atroces qu’il accompagne, celles de mitrailleuses crachant la mort sur des corps affolés et sans défense. Camp de Thiaroye, le film des Sénégalais Ousmane Sembène et Thierno Faty Sow tourné en 1988, s’achève, après plus de deux heures de tension, dans un déferlement de violence inouï.
Et il fallait bien une fiction de cette ampleur, dont la musique est signée Ismaël Lô, pour donner à voir la réalité du massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944, au cours duquel l’armée française n’hésita pas à ouvrir le feu sur des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de guerre, qui avaient osé réclamer le paiement de leur pécule, de leur prime de démobilisation et de leurs arriérés de solde. « Gloire à vous tirailleurs noirs, gloire à vous les étoiles du jour sur qui aucun soleil ne se couche », a ainsi conclu Amadou Lamine Sall dans un poignant poème qu’il a consacré à cette terreur historique.
Le premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a réagi opportunément et vivement à la décision de Paris de reconnaître « morts pour la France » à titre posthume six tirailleurs exécutés sur ordre d’officiers de l’armée française à Thiaroye en 1944, tenant à rappeler à la France « qu’elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d’histoire tragique. Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après qu’ils ont contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent ».
Pendant des décennies, le Sénégal a enterré le sujet de l’histoire coloniale. Le travail de mémoire n’a pas été fait comme il fallait. Aujourd’hui, il faut s’y atteler, et c’est ce que le Premier ministre Ousmane Sonko a eu raison et vision de réveiller, rappelant avec fierté, que « l’entretien de « notre mémoire devait être fait par nous-mêmes, Sénégalais ». Nous avons su attendre 64 ans, il n’y avait point d’urgence à secouer notre mémoire oublieuse, mais ne boudons pas notre plaisir, mieux vaut tard que jamais.
Qui peut le plus peut le moins…Thiaroye 44 versus Dakar 2021
Au moment de sa prestation de serment, qui coïncidait avec la célébration de notre indépendance, le chef de l’État appelait de ses vœux, qu’au-delà de la patrie, notre Nation se réconcilie, et recouse son tissu social lacéré par deux années ponctuées d’horribles drames humains et de désastres économiques, anni horribili, causées par le fait que des millions de Sénégalais n’avaient pas su accepter ce que l’opposition de l’époque les avait convaincus ne procéder que d’un complot ourdi par le pouvoir de Macky Sall, et qui aboutit alors à mettre des milliers de jeunes gens en révolte dans les rues des grandes villes du Sénégal, déterminés à laver et défendre l’honneur selon eux bafoué d’Ousmane Sonko. Ce que le Sénégal a traversé durant ces deux années, et qui a énormément contribué au rejet sans appel du pouvoir de Macky Sall, le président de la République a le devoir d’éclairer les populations sur la réalité d’un complot, dont les noms des prétendus cerveaux avaient été jetés en pâture à l’appétit de savoir la vérité des Sénégalais. Thiaroye 44, c’est bien, Dakar 2021, c’est mieux.
Le président de la République, dans son rôle de prendre des initiatives, a toute la latitude d’utiliser l’article 63 qui peut aussi permettre de convoquer une session extraordinaire afin d’introduire un projet d’abrogation de la loi d’amnistie sur les récentes émeutes au Sénégal. Plus de 80 personnes ont été tuées et leurs familles réclament encore justice. Que les responsabilités soient situées et que justice soit faite. Nous avons le droit de savoir si Antoine Diome, Maître Dior Diagne et autres magistrats cités alors comme complices morbides de ce complot aux conséquences sanglantes, devront être poursuivis pour forfaiture et jetés en prison. Chiche ? La résilience et la concorde appelées de vos vœux est à ce prix. Une impérieuse urgence… Plus attendue par les Sénégalais que le coût du CESE ou du HCCT, le décret de répartition des services de l’État aurait pu rationaliser les dépenses et réduire considérablement le train de vie de l’État en attendant qu’une loi intervienne pour les réformes constitutionnelles, dans le cadre d’une Assemblée nationale nouvellement composée.
Mais on fait comme tous les Sénégalais quand ils arrivent au boulot : Ils traitent d’abord du « facile » avant de partir à l’assaut de l’urgent. On ne se refait pas.
BANDE DE FILAOS DE GUÉDIAWAYE, LA COUR SUPRÊME REJETTE LE RECOURS DE L’AJE
La juridiction a rejeté le recours de l'Action pour la Justice Environnementale (AJE) contre le décret de déclassement de 150 hectares. Malgré cette décision, l'organisation prévoit de poursuivre son combat en étudiant les raisons du rejet.
Après deux renvois, la juridiction a finalement tranché ce jeudi 29 août 2024. La Cour suprême a rejeté le recours pour excès de pouvoir contre le déclassement de la bande de filaos de Guédiawaye.
Mamadou Lamine Diagne directeur exécutif de l’Action pour la Justice Environnementale se dit surpris mais attend surtout la décision et les motifs avancés par la juridiction. Joint au téléphone, l’écologiste affirme qu’au cours de l’audience, les juges ont pourtant souligné les conventions de protection de la nature ratifiées par le Sénégal et constaté les dégâts dans la forêt classée et puis déclassée, une bonne partie. Mais la chambre administrative n’a pas donné une suite favorable à leur requête.
L’organisation ne compte pas jeter l’éponge soutient le directeur de l’organisation écologique. AJE va apprécier les motifs du rejet pour définir une ligne de conduite dans les jours à venir.
Pour rappel les militants de l’environnement ont attaqué devant la Cour suprême le décret notamment numéro : 2021- 701 approuvant et rendant exécutoire le Plan d’Urbanisme de Détails déclassant une surface de 150, 58 hectares dans la partie nord de Guédiawaye.
NOUVELLE COALITION, LE FRONT SOCIAL ET RÉPUBLICAIN MIS EN PLACE
Dans un contexte politique en pleine recomposition, le FSR, regroupant trois coalitions, se présente comme un cadre inclusif pour rassembler les forces vives du pays. Ce nouvel acteur prévoit une tournée nationale pour mobiliser l’opposition.
Au lendemain de la Présidentielle du 24 mars dernier, les mauvaises surprises de grandes coalitions avaient sonné le début d’une recomposition politique évidente.
Au moment où Benno est divisé en 2, pour le moment, avec le camp de Macky Sall et celui d'Amadou Ba, et alors que l’on s’achemine vers des Législatives anticipées, des leaders politiques affutent leurs armes et tentent d’occuper l’espace.
Adji Diarra Mergane Kanouté de la Coalition «Ensemble pour Demain», Mohamed Moustapha Diagne/Magatte Ngom pour la Coalition GOR et Alassane Cissé pour la «Coalition Domou Rewmi» ont mis en place un « cadre politico-citoyen » dénommé Front social et républicain (Fsr). Un regroupement de trois coalitions qui se veut « inclusif et s’ouvre à toutes les forces vives de la nation notamment à toutes les forces politiques et citoyennes », selon un communiqué.
Le Fsr qui compte organiser une tournée nationale a partir du 1er septembre pour décliner un plan d’actions dont la première activité est d’aller à la rencontre des leaders de l’opposition, de la société civile, de syndicats, d’associations de femmes en perspective des élections législatives.
BENNO PRÉSENTE UN LIVRE BILAN DES 12 ANS DE MACKY SALL
Sous l'égide de Benno Bokk Yakaar, Me Sidiki Kaba a présenté un bilan détaillé de la gouvernance de l'ex-chef de l'Etat, mettant en avant les réalisations économiques et sociales majeures "qui ont transformé le Sénégal".
Maître Sidiki Kaba a présenté un bilan exhaustif des douze années de gouvernance du président Macky Sall, sous l’égide de la grande coalition Benno Bokk Yakkar. Ce discours, prononcé avec une gravité mesurée, se veut un témoignage des réalisations marquantes de cette présidence, mettant en lumière les efforts déployés pour redresser l’économie et moderniser le Sénégal, tout en accordant une attention particulière aux zones rurales.
Dès son accession au pouvoir en 2012, Macky Sall a entrepris un réajustement crucial des politiques économiques et budgétaires du Sénégal. Cet effort s’est concrétisé à travers le programme Yoonu Yokkute, une initiative visant à réorienter le pays vers une prospérité durable. Ce programme a jeté les bases du Plan Sénégal Emergent (PSE), une stratégie audacieuse qui a transformé les approches traditionnelles de développement en un projet à long terme, englobant l’inclusion sociale, l’équité territoriale, et la modernisation de l’économie. Sous l’impulsion du PSE, le Sénégal a connu une rationalisation des dépenses publiques, une croissance soutenue, et des avancées significatives dans divers secteurs de l’économie.
Maître Sidiki Kaba a souligné la manière dont les efforts de Macky Sall ont restauré la crédibilité économique et financière du Sénégal sur la scène internationale. La résilience de l’économie sénégalaise face à la pandémie mondiale de Covid-19 a été un test décisif, prouvant la solidité des réformes mises en place. Les perspectives pour l’avenir du pays sont déjà tracées dans le Plan d’Actions Prioritaires 3 (PAP 3) du PSE et le Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) 2024 – 2026, assurant ainsi une continuité et une stabilité essentielles pour le développement futur du Sénégal.
Les douze années de Macky Sall à la tête du Sénégal ont marqué la transformation d’une ambition en une réalité tangible. Le pays, désormais solidement ancré sur la voie de l’émergence, offre des bases solides pour les générations futures. Maître Sidiki Kaba a insisté sur le fait que ce bilan, fondé sur des faits et des chiffres incontestables, doit servir de réponse aux critiques infondées et aux jugements injustes. Les progrès réalisés sous la présidence de Macky Sall constituent un socle sur lequel bâtir les succès futurs.
Maître Sidiki Kaba a rendu un hommage appuyé à Macky Sall, qu’il a décrit comme un homme de paix, de dialogue, et un fervent défenseur de l’intégration africaine. Le président sortant a laissé un héritage riche, marqué par des valeurs d’ouverture, de consensus et d’équité, qui continueront d’inspirer et de guider le Sénégal dans les années à venir.
RAMA YADE RÊVE D'UN PARIS DE L'ACCESSIBILITÉ
L'ancienne ministre française appelle à saisir l'opportunité des Jeux paralympiques pour métamorphoser la ville lumière. Elle voit dans cet événement planétaire un levier pour propulser Paris au rang de capitale mondiale de l'inclusion
(SenePlus) - Dans une tribune publiée par Le Monde, mercredi 28 août, l'ancienne secrétaire d'État Rama Yade lance un appel vibrant pour que Paris saisisse l'opportunité des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 afin de devenir un modèle d'accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Au-delà de l'événement sportif, elle voit dans ces Jeux un catalyseur potentiel pour une transformation profonde et durable de la capitale française.
L'ancienne ministre propose un plan ambitieux : rendre Paris intégralement accessible d'ici 2030. Ce projet titanesque impliquerait non seulement l'adaptation des infrastructures publiques, mais aussi une révolution dans les mentalités. Yade insiste sur la nécessité de changer le regard sur le handicap, appelant à une véritable prise de conscience collective.
La tribune met en lumière des chiffres alarmants : 12 millions de Français seraient concernés par le handicap, dont 80% de manière invisible. Face à ce constat, Yade plaide pour une approche globale, intégrant accessibilité physique et inclusion sociale.
Rama Yade dessine les contours d'un héritage olympique qui dépasserait largement le cadre sportif. Elle invite à saisir l'occasion des Jeux pour faire de Paris un modèle mondial d'accessibilité, transformant ainsi un événement éphémère en un catalyseur de progrès durable pour tous les citoyens.
CHEIKHOU OMAR DIAGNE, SOUFI RÉFORMATEUR OU ANARCHISTE TÉMÉRAIRE ?
Son refus d'héberger des délégations étrangères pour le Magal de Touba à mis le feu aux poudres. Mais qui est vraiment cet homme aux multiples facettes : essayiste, expert financier, idéologue musulman et critique acerbe des confréries ?
Depuis le Magal de Touba, son nom est sur toutes les lèvres. En effet, le directeur des Moyens généraux suscite la polémique après qu'il a refusé l'hébergement à certaines délégations étrangères venues pour les soins du Malgal. Mais qui est vraiment Cheikhou Omar Diagne ? Polémiste, ami de fortune du président de la République Diomaye Faye, et qui depuis plusieurs années profère des critiques sévères sur la manière de pratiquer l'islam dans les confréries, tout en clamant toutefois son appartenance à ces cercles soufis.
La direction des Moyens généraux est un poste qui passait presque inaperçu dans l'architecture gouvernementale. Seuls les initiés pouvaient avoir une prise certaine sur les tenants et aboutissants de cette direction logée au Palais de la République. Mais avec Cheikhou Omar Diagne, cette donne va manifestement changer. Son parcours, ses prises de position antérieures vont certainement le rattraper. Et en guise d'illustration, il faut juste voir sa lette-réponse suite à une demande de la commission des relations extérieures du comité d'organisation du Magal pour une prise en charge de certaines délégations étrangères venues pour le Magal de Touba, et qui fait couler beaucoup d'encre. Plusieurs disciples mourides voient dans ce refus le prolongement de son aversion pour cette confrérie qu'il voue aux gémonies, disent-ils depuis plusieurs années.
Une analyse excessive peut-être de cette affaire ! Mais force est de dire que Cheikhou Omar Diagne n'y va pas de main morte par rapport aux confréries. Essayiste, expert financier et spécialiste des questions monétaires, Cheikh Omar Diagne n'en demeure pas moins un féru des sciences religieuses. Il se définit comme un soufi, disciple de Cheikh Ibrahima Niasse. Mais le fondateur du cabinet Zafir Consulting est loin d'accepter toutes les pratiques dans les familles religieuses. Il critique vertement les chefs religieux et dénonce ce qu'il appelle la ''mafia religieuse
''. À l'en croire, elle fait partie des goulots qui étranglentle Sénégal. Cheikhou Omar Diagne pense sans langue de bois que le Sénégal s'achemine vers une ''ère des post-confréries'' au Sénégal. Une position osée dans un pays où l'islam soufi est ancré dans les mœurs etfait vibrer des millions de Sénégalais. Et son avis sur cette question n'est pas partagé par tout le monde, et battu en brèche par d'autres spécialistes.
Porteur d'un projet religieux
Par ailleurs, l'auteur de Confidences Soufies et de la Révolution de l’argent dans l’espace franc est considéré par certains observateurs comme un idéologue musulman qui a son propre agenda de réforme religieuse. Lors de la dernière élection, le directeur des Moyens généraux était prêt à aller à la conquête du pouvoir avec son parti Rassemblement pour la Vérité/ And Ci Deug (Rv/And Ci Deug). Et Cheikhou Omar Diagne qui a longtemps dénoncé l'influence des loges maçonniques, des homosexuels et de la laïcité héritée de la France et qui inhibe le fait religieux au Sénégal, avait déclaré à qui veut l'entendre qu'il est porteur d'un projet islamique basé sur les enseignants du dernier Messager, le Prophète Mouhamed (PSL). '' Au Sénégal, il y a une influence des idéologies socialistes, des libérales et centristes dans les partis politiques.
Tout ça, ce sont des idéologies occidentales. Le RV quant à lui est un parti islamique'', faisait-il savoir lors d'une conférence de presse, il y a quelques mois. Et même s’il a soutenu la coalition Diomaye par la suite pour la présidentielle, apparemment Cheikhou Omar Diagne compte imprimer sa marque dans le gouvernement.
Ainsi, après sa nomination comme ministre, il avait encore fait parler de lui en affirmant que bientôt, il y aurait l'érection d'une mosquée au Palais. Un crime de lèse-majesté pour les militants de la laïcité qui avaient tiré à boulets rouges sur lui. Il était aussi le premier à répondre à Abbé Latyr Ndiaye après sa lettre incendiaire au Premier ministre Ousmane Sonko sur le voile à l'école. Devenu proche du président Bassirou Diomaye Faye, après avoir partagé avec le nouveau chef de l'Etat les rigueurs de l'emprisonnement suite à son arrestation pour offense au chef de l'Etat, et des militants du Pastef avec qui il partage les idées de panafricanisme, Cheikhou Omar Diagne aura fort à faire avec sa nouvelle fonction. Cette polémique sur son refus d'hébergement des délégations étrangères risque de ne pas être la dernière.
Pour lui, les relations financières entre l'Etat et les familles religieuses doivent être transparentes et le budget devrait être voté à l'Assemblée nationale.
LA RUSSIE PROPOSE UN RENFORCEMENT DE LA COLLABORATION MILITAIRE AVEC LE SÉNÉGAL
Lors de sa visite en Russie, la ministre sénégalaise Yacine Fall a rencontré Sergeï Lavrov, qui a fait cette proposition face à la menace croissante du terrorisme dans le Sahel.
Mme Yacine Fall, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal est en Russie ce jeudi. Elle a eu une séance de travail avec son Homologue Sergeï Lavrov. Ce dernier a tendu la main aux autorités sénégalaises, quant à une collaboration sur le plan militaire.
Les autorités Russes se disent gravement préoccupée par la menace terroriste croissante dans le Sahel. Selon Sergeï Lavrov, ministre des affaires étrangères du pays, les groupes islamistes affiliés à l’Etat islamique et à Al Qaïda «étendent progressivement, mais sûrement, leur influence et leurs activités aux pays d’Afrique de l’Ouest, y compris aux voisins du Sénégal.» Pour lui, il y a intérêt à unir les efforts pour lutter contre ces menaces.
D’ailleurs, il a proposé au Sénégal une collaboration militaire : «La Russie est prête à aider le Sénégal et d’autres pays africains à renforcer leurs capacités de défense et à améliorer la préparation antiterroriste de leurs forces armées et de leurs services spéciaux», a proposé le patron de la diplomatie russe. Il s'exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec Yacine Fall, ministre de l’intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal.
LE SÉNÉGAL ET L'ESPAGNE RENFORCENT LEUR COOPÉRATION DANS DES SECTEURS STRATÉGIQUES
Les deux pays s'engagent à renforcer leur coopération dans des domaines clés tels que l'agriculture, la formation professionnelle, et la lutte contre la migration irrégulière, lors de la visite du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez à Dakar.
Dakar, 29 août (APS) – Le Sénégal et l’Espagne vont ”explorer des voies” pour renforcer leur coopération, a déclaré, mardi, à Dakar, le président de la République Bassirou Diomaye Faye.
‘’Nous avons convenu d’explorer des voies de renforcement de la coopération [entre le Sénégal et l’Espagne] dans les domaines tels que l’agriculture, la formation professionnelle et technique, l’industrialisation et la digitalisation qui sont des priorités pour notre pays’’, a dit le chef de l’État.
Il s’exprimait lors d’une déclaration de presse en compagnie du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui a entamé mercredi une visite de deux jours au Sénégal, dans le cadre d’une tournée l’ayant respectivement mené en Mauritanie et en Gambie.
‘’Cette visite témoigne des liens d’amitié et de coopération cordiale entre le Sénégal et l’Espagne ‘’, a ajouté le président Faye.
C’est le sens, a-t-il dit de l’accord-cadre signé entre les deux pays et ‘’qui couvre des domaines de coopération variés tels que l’agriculture, les infrastructures hotellières, l’environnement, la défense et la sécurité, ainsi que, bien sûr, la lutte contre la migration irrégulière’’.
Le chef de l’Etat sénégalais a dans le même temps indiqué que son pays ‘’ continuera de lutter contre la migration irrégulière avec ses partenaires, dont l’Espagne’’.
‘’Nous sommes préoccupés par les départs massifs à partir des côtes sénégalaises avec l’Espagne comme destination. Le gouvernement du Sénégal, sous la conduite du Premier ministre, travaille sur les voies et moyens de stopper les vagues de départs clandestins’’, a assuré Bassirou Diomaye Faye.
Il n’a pas manqué de rappeler que la collaboration entre Dakar et Madrid reposait sur des ‘’valeurs partagées d’attachement à la démocratie et à la promotion et au respect des droits de l’homme et d’engagement pour la paix au niveau mondiale et pour la sécurité internationale’’.
Bassirou Diomaye Faye a déclaré soutenir l’initiative espagnole d’appui au multilatéralisme pour adresser ensemble les défis globaux.
Le Sénégal qui préside le Comité des Nations unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, depuis sa création en 1975, le Sénégal ‘’salue la décision espagnole de reconnaître la Palestine non sans appeler à un cessez-le-feu immédiat et à la création de deux Etats’’, palestinien et israélien.