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17 novembre 2024
POUR L'HONEUR DE LA PATRIE
La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a invité les Lionceaux du Sénégal, mercredi, à jouer ‘’à fond’’ pour ‘’honorer’’ le drapeau du pays à l’Afrobasket masculin U18 prévu du 2 au 14 septembre en Afrique du Sud
Dakar, 28 août (APS) – La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a invité les Lionceaux du Sénégal, mercredi, à Dakar, à jouer ‘’à fond’’ pour ‘’honorer’’ le drapeau du pays à l’Afrobasket masculin U18 prévu du 2 au 14 septembre en Afrique du Sud.
‘’Vous allez en Afrique du Sud avec l’ambition légitime de revenir au bercail avec le trophée continental. Je vous exhorte à vous donner à fond sur le parquet, dans un esprit de fair-play […] Vous serez le porte-drapeau de tout un peuple, qui vous témoigne confiance et soutien sans faille’’, leur a-t-elle dit.
Mme Gaye a remis le drapeau du pays à l’équipe nationale masculine des moins de 18 ans, qui prend part à la 25e édition de cette compétition, à Pretoria.
Le Sénégal est dans la poule A, avec le Mali, la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
‘’C’est avec enthousiasme et espoir que je vous remets le drapeau du Sénégal, symbole de notre souveraineté. Cette cérémonie solennelle est un moment important de la préparation et de la prise en charge de nos jeunes basketteurs, sur lesquels repose l’avenir de la discipline’’, a dit Khady Diène Gaye.
Un ‘’insigne honneur de défendre et d’honorer’’ le drapeau sénégalais
Selon la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, représenter le pays et porter son maillot est une ‘’lourde responsabilité’’.
C’est tout de même un ‘’insigne honneur de défendre et d’honorer’’ le drapeau sénégalais, a-t-elle souligné. ‘’Je suis persuadée que vous êtes animés du désir de combler de joie les Sénégalais en imprimant de votre talent ce grand rendez-vous du basketball africain.’’
‘’Chaque jeune basketteur aurait aimé être à votre place mais le choix de l’entraîneur porte sur vous, qui êtes l’espoir du peuple sénégalais. Faites surtout preuve de solidarité, soyez unis par un seul objectif, celui de jouer pour honorer la nation sénégalaise’’, a lancé Khary Diène Gaye.
Elle a invité les jeunes basketteurs à faire preuve d’‘’unité’’ et de ‘’solidarité’’ pour ‘’atteindre [leur] objectif’’, celui de remporter le trophée de l’Afrobasket U18 2024.
‘’Ayez la foi en bandoulière pour transcender les épreuves […] Je vous demande d’avoir un comportement honorable et de garder à l’esprit qu’il n’existe pas de petite équipe dans les compétitions de haut niveau’’, a conseillé Mme Gaye aux basketteurs.
L’entraîneur de l’équipe nationale masculine de basketball des U18, Parfait Adjivon, a dit être ‘’motivé’’ par le message de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. ‘’Nous sommes galvanisés. Représenter son pays est une charge émotionnelle que nous allons supporter pour défendre fièrement notre pays’’, a-t-il affirmé.
Les Lionceaux du Sénégal se rendront à Pretoria, jeudi.
DIOMAYE FAYE VEUT UN ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET LA RECHERCHE TRANSFORMÉ
L’enseignement supérieur du Sénégal subira une transformation majeure. Telle est la volonté du président de la République qui a dessiné les futurs contours de l’enseignement supérieur et la recherche du Sénégal dans les années à venir
L’enseignement supérieur du Sénégal subira une transformation majeure. Telle est la volonté du président de la République qui a dessiné les futurs contours de l’enseignement supérieur et la recherche du Sénégal dans les années à venir.
Le président de la République a parlé en conseil des ministres de ce mercredi 28 aout, du processus inclusif de transformation de notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Il a signalé la nécessité d’une évaluation prospective des réformes et programmes issus des décisions des concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur d’août 2013. Il s’agit, à partir de cet exercice d’introspection, de repenser en profondeur la politique nationale d’enseignement supérieur, sur la base des résultats et performances du système éducatif national dans sa globalité selon le communiqué de presse du Conseil des ministres. Le Chef de l’Etat a abordé les questions liées aux enjeux, défis et besoins économiques et sociaux majeurs auxquels fait face notre Nation, ainsi que l’urgence de professionnaliser les formations afin d’adapter notre système d’enseignement supérieur au monde de l’emploi. Ainsi, a-t-il demandé au Ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche d’engager sans délai avec les ministères et acteurs concernés, l’élaboration consensuelle et consolidée d’une stratégie nationale de développement de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, en intégrant fondamentalement la montée en puissance du Numérique et de l’Intelligence artificielle. Il a souligné la nécessité d’actualiser la loi n° 2015-02 du 06 janvier 2015 relative aux Universités publiques du Sénégal afin d’asseoir une gouvernance universitaire au niveau des standards internationaux.
Un modèle économique pour l es universités publiques
A cet effet, le Président de la République a demandé au Gouvernement de réfléchir sur un modèle économique pour les universités publiques et pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation en général. Dans cet esprit de transformation, il a souligné l’impératif d’une optimisation des dépenses en veillant à la cohérence de la carte universitaire, avec un accent particulier sur les curricula, les infrastructures, les équipements, les enseignants, les étudiants, les personnels administratif, technique et de service. A cet égard, il a indiqué la nécessité de renforcer les missions et les moyens d’action de l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur (ANAQ-Sup), entité qui doit mieux superviser les formations et les diplômes délivrés par les établissements d’enseignement supérieur notamment privés. Dans le même élan, le Chef de l’Etat a insisté sur l’urgence d’un Plan maitrisé de recrutement d’enseignants dans le supérieur en assurant l’amélioration continue du taux d’encadrement des étudiants ainsi que la gestion juste du cas préoccupant des vacataires en service dans les universités et établissements d’enseignement supérieur publics. Enfin, il a demandé au Gouvernement de mieux développer et valoriser la recherche et l’innovation dans les Universités.
Satellite GAINDESAT 1A
Revenant sur le lancement historique réussi du premier satellite du Sénégal GAINDESAT 1A le 16 août 2024, aux Etats-Unis, le Président de la République a adressé ses vives félicitations au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et à l’ensemble de l’équipe du projet pour le travail exceptionnel accompli et l’engagement collectif exemplaire qui ont permis cette innovation majeure dans la politique spatiale du Sénégal. Il a demandé au Ministre en charge de la Recherche et de l’Innovation de maintenir le cap des investissements pour consolider les performances réalisées dans le développement du spatial, en mobilisant davantage l’Agence sénégalaise d’Etudes spatiales (ASES) et toute l’expertise nationale autour des impacts de ce projet majeur qui intègre notre doctrine endogène d’un Sénégal souverain.
LES DEPUTES DE BENNO A L'EPREUVE DE L'EQUATION BDF...
La rationalisation des dépenses publiques tient à cœur les nouvelles autorités. Après avoir dissous la Commission Nationale de Dialogue des Territoires, la semaine dernière, le chef de l’État poursuit son entreprise d’élagage.
Le projet de loi du président de la République, qui sera soumis ce jeudi à l’Assemblée nationale et portant dissolution des institutions que sont le HCCT (Haut Conseil des Collectivités Territoriales) et le CESE (Conseil Économique Social et Environnemental), constitue une équation difficile à résoudre pour l’opposition. En effet, aussi bien son vote que son rejet peuvent comporter des conséquences politiques pour l’encore majorité parlementaire devenue minoritaire dans le pays depuis la dernière élection présidentielle...
La rationalisation des dépenses publiques tient à cœur les nouvelles autorités. Après avoir dissous la Commission Nationale de Dialogue des Territoires, la semaine dernière, le chef de l’État poursuit son entreprise d’élagage. Cette fois-ci, c’est le CESE et le HCCT qui passent à la trappe. Ceci, pour respecter une des promesses phare du «Projet» sur lequel il a été élu. Cette promesse consistait à dissoudre les institutions « inutiles et budgétivores » que sont, aux yeux de l’opinion, le CESE, le HCCT et la CNDT. Mais à la différence de la désormais ex-Commission nationale de dialogue des territoires que dirigeait Benoît Sambou, pour laquelle un simple décret suffit, les institutions que dirigent Mme Aminata Mbengue Ndiaye et M. Abdoulaye Daouda Diallo ne peuvent être dissoutes qu’à travers le vote d’une loi constitutionnelle par les députés. C’est dans ce sens que le Président Bassirou Diomaye Faye a transmis, lundi, une correspondance au président de l’Assemblée nationale portant convocation des députés en session extraordinaire ce jeudi 29 août 2024 pour le vote du projet de loi portant dissolution de ces deux institutions. Lesquelles, encore une fois, sont considérées par les populations comme étant budgétivores et sans grande utilité. Cependant, cette saisine de l’Assemblée nationale intervient à une période où les relations entre la majorité parlementaire et les nouvelles autorités du pays sont loin d’être au beau fixe et où il est de plus en plus question de la toute prochaine dissolution de l’Assemblée nationale. C’est la raison pour laquelle, derrière cette proposition de loi, il y a beaucoup d’enjeux politiques qui se cachent et qui vont dans les prochains jours livrer tous leurs secrets.
La majorité parlementaire entre le marteau et l’enclume...
A la lecture de la correspondance du chef de l’État au président de l’Assemblée nationale, des compatriotes se sont interrogés sur les risques de rejet d’une loi qui va à l’encontre des intérêts de la majorité présidentielle. D’aucuns se demandent pourquoi le Président s’empresse-t-il de dissoudre ces deux institutions alors que, selon toute vraisemblance, les jours de la présente législature sont comptés. Ne pouvait-il pas attendre l’installation d’une nouvelle Assemblée pour faire passer sa loi comme lettre à la poste ?
En réalité, à y voir de plus près, le président de la République n’a fait que poser une équation difficile à résoudre aux députés de l’opposition. En effet, dans un contexte où la tension qui prévaut entre «sa coalition» et celle de BBY s’intensifie, la soumission au Parlement d’une telle loi va constituer un couteau à double tranchant pour Abdou Mbow, le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakar (BBY), et ses camarades. Au cas où ce projet de loi passerait contre la volonté de la majorité parlementaire, cela signifierait qu’il y aurait eu des défections au sein des députés du groupe BBY puisque, à lui seul, le groupe Yewwi qui soutient l’actuel président de la République ne peut pas atteindre les 99 voix requises pour faire passer le projet de loi de dissolution. Si les 81 députés de Benno votent en bloc contre, le texte sera rejeté.
En tout cas, la dissolution du CESE et du HCCT serait un coup dur pour l’ancienne coalition au pouvoir qui verrait ainsi des centaines de ses responsables privés de salaires consistants et de multiples avantages. Fragilisés économiquement, il y a de fortes chances pour qu’ils transhument ! Ou, en tout cas, ne mouillent plus le maillot pour Benno.
Si, en revanche, la proposition de loi du Président est rejetée par les députés de Benno, ils courent alors le risque d’être vus par l’opinion comme étant peu soucieux de la rationalisation des dépenses publiques. Autrement dit, le refus de voter cette loiserait perçu comme une volonté de protéger les intérêts égoïstes d’une caste, celle des dignitaires de l’ancien régime, au détriment de l’intérêt général. Surtout que la dissolution des deux institutions va permettre à l’Etat de faire 15 milliards de francs d’économies.
En définitive, à part la gloire et le baroud d’honneur d’avoir rejeté la proposition de loi du chef de l’État, le camp de BBY ne peut pas tirer de dividendes d’un bras de fer avec l’Exécutif. A moins qu’il nous réserve un coup de génie politique pour résoudre la difficile équation que le Président Diomaye Faye vient de lui poser.
Le Pastef impose à l’opposition une équation qui compromet de fait la tenue de la DPG...
Contrairement à BBY, le parti au pouvoir, Pastef, n’a pas beaucoup à s’inquiéter à propos du vote ou du texte devant être soumis ce jour à l’Assemblée nationale. Au contraire, il pourra mesurer à cette occasion le rapport de forces au sein de l’hémicycle de la Place Soweto. Et, surtout, de tester ses capacités manœuvrières car de la manière ou il pourra, ou ne pourra pas, « retourner » des députés de Benno, notamment contre espèces sonnantes et trébuchantes, dépendra le succès (ou l’échec) de la proposition de loi du président de la République. En tout cas, lors de la séance plénière où le texte sera examiné, l’opportunité sera donnée au parti présidentiel, durant le vote à main levée, de se faire une idée nette sur la stratégie mise en place par ses principaux adversaires en vue des prochaines élections législatives. Ce, à une période où l’opposition est en train de travailler à la création d’un large pôle en vue d’imposer la cohabitation à l’actuel régime. Il s’agira en particulier pour Ousmane Sonko et ses partisans d’y voir plus clair dans le jeu d’entités comme Taxawu Dakar de Khalifa Sall mais aussi le PDS qui, depuis l’avènement de la nouvelle alternance, se prononcent très peu. Vont-ils saisir cette occasion pour sortir de leur mutisme et clarifier leurs positions ? En attendant donc la tenue de cette plénière très attendue, les différentes familles représentées dans l’hémicycle se concertent sans arrêt afin de mettre en place des stratégies gagnantes. Une chose est sûre : on devrait assister à une rude bataille de ruse entre les deux principales forces politiques du moment que sont l’Apr, d’une part, et Pastef, de l’autre. Chacune pouvant compter sur de nombreux alliés. Alors, qui des présidents Bassirou Diomaye Faye et Macky Sall remportera cette bataille par procuration qu’ils se mènent par députés interposés ? Faites vos jeux, rien ne va plus…
LE PROJET DE SUPPRESSION DU HCCT ET DU CESE ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les parutions de ce jeudi annoncent l’ouverture, ce jeudi, de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de loi portant suppression du HCCT et du CESE ainsi que la nationalisation du train de vie de l'Etat
Dakar, 29 août (APS) – L’ouverture, ce jeudi, de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et la rationalisation du train de vie de l’Etat sont au menu des quotidiens reçus à l’APS.
Vox Populi annonce de ‘’chaudes empoignades’’ ce jeudi à l’Assemblée nationale où les députés doivent plancher sur le projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
WalfQuotidien explique que ‘’la cérémonie d’aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une ouverture de cette deuxième session extraordinaire’’. ‘’Après la séance, la conférence des présidents de groupes parlementaires sera tenue. Elle sera suivie de la réunion de la commission des lois. C’est après tout cela que la commission technique sera convoquée pour retenir une date pour la séance plénière’’, dit Walf.
Le Quotidien note qu’après la réunion du bureau de l’Assemblée nationale, le parlement a validé la date fixée par le président de la République pour la tenue de cette session extraordinaire.
Pour le journal, cette confirmation de la date ‘’éloigne les risques de confrontation annoncés par certains qui redoutaient un bras de fer entre les pouvoirs Exécutif et Législatif sur un éventuel rejet du décret qui convoque les députés en session extraordinaire’’.
Et Le Quotidien de poser une série d’interrogations : ‘’Quelle serait la suite? Vont-ils voter les propositions de loi ? Vont- ils différer la date de la plénière ? Autant de questions qui seront élucidées ce jeudi par l’hémicycle’’.
Le journal souligne qu’en Conseil des ministres, mercredi, le chef de l’Etat a expliqué que ‘’cette proposition entre dans le cadre du raffermissement des réformes constitutionnelles, l’amélioration continue du processus de prise de décision des pouvoirs publics et la rationalisation systématique des charges de l’Etat, différents piliers de la doctrine de transformation de la gouvernance publique voulue à travers la mise en œuvre accélérée du PROJET’’.
Selon L’Info, ‘’les députés de BBY, pris au piège du chef de l’Etat qui sort le grand jeu politique, n’ont d’autre choix que d’abdiquer ou de se rebeller et lui donner ainsi toutes les raisons de dissoudre l’institution parlementaire et convoquer des élections législatives anticipées. Les intentions qui lui prêtées de vouloir convoquer des élections législatives anticipées, semblent bien fondées au vu de sa conduite actuelle et celle de son Premier ministre Ousmane Sonko qui rechigne à aller faire sa déclaration de politique générale devant la représentation nationale’’.
Pour Sud Quotidien, ‘’c’est une véritable patate chaude que le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a mis entre les mains des députés de la majorité avec la modification envisagée de la constitution portant sur la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE)’’.
Le quotidien Bës Bi s’intéresse à la réduction du train de vie de l’Etat annoncée par le Premier ministre en Conseil des ministres. ‘’Des institutions budgétivores en passant par les dépenses de l’Administration aux détournements de certains biens de l’Etat, le Premier ministre a déployé, hier, son plan d’austérité. En Conseil des ministres, Ousmane Sonko a exposé les termes de sa missive aux fonctionnaires portant sur une nouvelle réglementation des commandes publiques’’, écrit le journal qui s’exclame : ‘’Austérité !’’.
”Serrer la ceinture de l’Etat et faire le maximum d’économie afin de pouvoir réinjecter l’argent dans des secteurs et programmes prioritaires. C’est la volonté affichée du gouvernement réitérée en Conseil des ministres par son chef’’, souligne L’Info.
Le Soleil met en exergue le ‘’taaba’’, un aphrodisiaque pour femmes. ‘’ L’introduction de tabac dans l’appareil génital féminin est un phénomène pas nouveau mais en vogue dans certaines parties du pays notamment à Ziguinchor. Si des utilisatrices vantent ses bienfaits thérapeutiques, des professionnels de santé parlent d’addiction et de pratique destructrice de la flore vaginale’’, écrit le journal, qui affiche à la Une : ‘’le taaba, un danger intime’’.
JOUR DE VERITE POUR RENE CAPAIN BASSENE ET AMPOI BODIAN
C’est ce matin que les présumés auteurs de la tuerie de Boffa Bayotte seront édifiés sur leur sort. Le verdict du procès en appel tenu le 24 juillet dernier au Tribunal de Ziguinchor est attendu aujourd’hui dans cette affaire qui a connu des rebondissemen
C’est ce matin que les présumés auteurs de la tuerie de Boffa Bayotte seront édifiés sur leur sort. Le verdict du procès en appel tenu le 24 juillet dernier au Tribunal de Ziguinchor est attendu aujourd’hui dans cette affaire qui a connu des rebondissements.
Le journaliste René capain Bassène et le postier Omar Ampoi Bodian jugés en appel après une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité en première instance diront s’ils poursuivront la bataille judiciaire ou s’ils seront satisfaits de ce verdict. En tout cas, leurs familles et proches nourrissent beaucoup d’espoir quant à la réduction de leur peine à défaut de leur libération.
Dans ce procès en appel au cours duquel leurs avocats avaient plaidé l’acquittement pour certaines charges avant que le ministère public dans son réquisitoire ne demande le maintien de la peine prononcée en première instance, à savoir la réclusion criminelle à perpétuité tout en enlevant les charges de participation à un mouvement insurrectionnel et sortie irrégulière de correspondance, René Capin et Omar Ampoi avaient nié toute implication lors de ce procès en appel et leurs conseillers Maitre Ciré Cledor Ly , Me Gaby Sow, Me Maubert Diatta et Me Kaoussou Kaba Bodian avaient dans leurs plaidoiries tenté de démontrer l’innocence de leurs clients .
A la fin de ce procès en appel, Me Cire clédar Ly avait lancé cette phrase : « Nous avons l’espoir et nous souhaitons que ces innocents puissent enfin retrouver leurs familles » Rappeler que cette affaire de la tuerie de Boffa Boyate dans la région de Ziguinchor avait secoué toute une région après que quatorze coupeurs de bois ont été tués dans la forêt par « un commando armé » le 06 janvier 2018. Une vingtaine de personnes arrêtées seront incarcérées à la prison de Ziguinchor avant d’être jugées. Trois d’entre elles René Capin Bassene, Omar Ampoi Bodian et le chef rebelle César Atoute Badiate jugé par contumace et sur qui pesaient quatorze chefs d’accusation écoperont de la lourde peine de la réclusion criminelle à perpétuité après le verdict prononcé par le Tribunal de Grande Instance de Ziguinchor le 13 juin 2022 qui a également condamné à six mois avec sursis deux autres prévenus pour détention illégale d’armes à feu Deux ans après, les présumés auteurs de cette tuerie incarcérés à la Maison d’Arrêt et de Correction MAC de Ziguinchor reviennent à la barre pour ce procès en appel du 24 juillet dernier qui livrera ses secrets ce jeudi à Ziguinchor. Mais cette affaire à coup sûr connaitra des rebondissements puisque hier, face à la presse, les « acquittés » de cette affaire, une vingtaine réclament une indemnisation de la part de l’Etat. Ils comptent même ces anciens détenus, porter plainte contre l’Etat du Sénégal.
En attendant, « l’heure de vérité » va sonner ce jeudi matin pour René Capin Basséne et Omar Ampoi Bodian au palais de justice de Ziguinchor
LA CIRCULATION DU TRAIN PLUS QU’UNE URGENCE
Même si le transport ferroviaire n’est pas bien développé dans le pays, les acteurs du transport s’accordent à dire qu’il reste le meilleur moyen alternatif pour parer aux nombreux accidents dans le pays.
Après la recrudescence des accidents de la route ces derniers jours, au Sénégal, la relance du trafic ferroviaire est remise sur la table. Considéré comme l'un des moyens de transport les plus sûrs et les plus sécurisés, le train, un mécanique de transport de masse, peut participer à la réduction du nombre d'accidents de la circulation. Cependant, il sera important de mettre en place le transport multimodal pour faciliter la mobilisation et la sécurité des personnes et des biens à l’intérieur et hors du pays.
Même si le transport ferroviaire n’est pas bien développé dans le pays, les acteurs du transport s’accordent à dire qu’il reste le meilleur moyen alternatif pour parer aux nombreux accidents dans le pays. A cet effet, depuis plusieurs années, des appels se multiplient à l’endroit des autorités étatiques pour la mise en circulation de ces moyens de locomotion. Si à Thiès, le maire de ladite commune, Babacar Diop avait remis cette sollicitation sur la table devant l’ancien chef d’Etat, Macky Sall, la réponse de ce dernier semblait rassurante, même si dans la pratique, l’attente est encore longue. « Dans un rapport produit récemment par les services compétents, nous avons noté que les routes tuent plus de 700 personnes par an. C'est pourquoi, conscient du rôle que joue le trafic ferroviaire, le ministère de tutelle à travers la direction susmentionnée est déjà à pied-d ‘œuvre pour remettre le train sur les rails » avait avancé M. Sall dans la presse. Et d’ajouter : « à cet effet, un document technique intitulé stratégie de reprise du trafic ferroviaire » a été élaboré. De l’autre côté, l’ancien directeur général du Petit train de la banlieue (PTB), Omar Sylla en 2018 avait aussi soutenu: « nous sommes à l’ère du ferroviaire et tous les experts en sont arrivés à cette conclusion que l’alternative pour les nombreux accidents, les embouteillages et les problèmes de transport, c’est le ferroviaire». Des déclarations qui viennent confirmer la vision de plusieurs acteurs qui continuent de porter le plaidoyer pour la mise en circulation du train à grand échelle.
Face à la forte demande de voir circuler le train, les nouvelles autorités s’activent pour les réglages, les routes étant tracées, les travaux sont en phase de finition. Un moyen de transport en plus de desservir la région de Thiès, se poursuivra jusqu’à Tambacounda pour atteindre le Mali. Au niveau de la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal, son directeur général Malick Ndoye, annonçait sauf cas de force majeure pour cette année 2024, la finition du chantier de la liaison ferroviaire jusqu’à Tambacounda et la mise en circulation du train jusqu’à Thiès pour cette année et c’était dans ce cadre que l’Etat avait lancé les travaux de réhabilitation de la voie Sébikhotane-Thiès.
LE TRANSPORT FERROVIAIRE ASSURE
L’Etat du Sénégal a opté pour la modernisation des voies ferroviaires et leurs moyens de transports. Si dans cette optique, l’ancien gouvernement a démarré avec le Train express régional (Ter) pour le tronçon Dakar- Diamniadio, les autres trains conventionnels vont très bientôt suivent ou les sont déjà, même si certaines circulations sont notées lors des grands événements comme le Magal et le Gamou de Tivaouane. Aujourd’hui, l’utilité du Train express régional (Ter) n’est plus à démontrer. Il a définitivement transformé la manière dont les Sénégalais se déplacent, avec une liaison Dakar-Diamniadio qui prend désormais moins de 45 minutes. La rapidité et l’efficacité de ce système de transport ont conquis le cœur de nombreux habitants. Le TER transporte jusqu’à 115 000 personnes par jour, selon l’Etat du Sénégal et dessert 13 gares. Le TER est bien plus qu’un moyen de transport, il est devenu un symbole de progrès et d’efficacité pour le pays. En plus de lutter contre les embouteillages, il reste un moyen sûr et une meilleure alternative pour les accidents. La sécurisation de la circulation des Ter rend difficiles les accidents. Aujourd’hui, depuis la mise en circulation de ce moyen de transport, il y a deux ans, un seul décès a été dénombré contrairement à l’autoroute à péage qui garde les mêmes modernités dans la conception, le bon état des routes, la surveillance et le contrôle, et pourtant des décès y sont très souvent notés ainsi que des accidents. La voie est toute tracée avec le Ter et le nouveau gouvernement est attendu dans la mise en circulation des trains à grande échelle qui vont desservir les grandes villes.
LES GROS PORTEURS INDEXÉS DANS LES ACCIDENTS
Le Corridor Dakar-Bamako est une zone accidentogène. De nombreux cas y sont notés avec les camions gros porteurs qui l’utilisent. La mise en circulation de la voie ferroviaire pourrait être une bonne alternative non seulement pour soulager la souffrance des transporteurs mais aussi sécuriser les biens transportés.
A en croire, Malick Ndoye, l’ancien Directeur général des Chemins de fer du Sénégal, le corridor Dakar-Bamako, dans sa forme actuelle marquée par le recours aux camions est de nature à accentuer la dégradation des routes et favoriser la recrudescence des accidents de la circulation. Pour lutter contre ces accidents, il reste convaincu que seule la voie ferroviaire peut résoudre le problème. «Un train moyen est l’équivalent de 50 camions. Et avant le début du déclin des Chemins de fer, il était enregistré quotidiennement un train de 35 wagons, soit 1000 à 1100 tonnes de marchandises, à destination de Bamako, et la moyenne mensuelle atteignait même parfois 1, 5 train par jour. C’est ainsi que la relance du fret ferroviaire va participer à la préservation des routes à travers la réduction de la circulation d’au moins 30 000 camions, sans compter la grande possibilité de réduire les accidents de la circulation » déclarait-il dans la presse. Et d’ajouter : « par rapport au trafic voyageurs, le processus est en cours, et les circulations d’essai lors des évènements religieux ont permis de marquer le coup et montrer que la reprise est en train d’être effective».
LA SUPPRESSION DES INSTITUTIONS N’A JAMAIS ÉTÉ EFFICACE
Diomaye Faye s'apprête à supprimer le HCCT et le CESE, marchant dans les pas de ses précédents. Mais cette danse des institutions est-elle la panacée ? Un éminent constitutionnaliste démystifie cette pratique devenue routine
Après les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye va lui aussi, procéder à la suppression de HCCT et du CESE. Ce qui selon un professeur agrégé en droit constitutionnel, qui a préféré garder l’anonymat relève d’une banalité des institutions. Selon cet universitaire, «la suppression des institutions n’a jamais été efficace ou impactant dans l’histoire politique et institutionnelle du Sénégal». Il est aussi revenu sur la procédure empruntée par le président Faye pour arriver ses fins, mais aussi sur la polémique de la tenue de la DPG du Premier ministre Ousmane Sonko.
Convocation de l’Assemblée nationale
« D’emblée, il faut distinguer l’aspect politique de l’aspect juridique même si ce sont des questions qui sont liées. Deuxièmement, il faut rappeler lorsque Macky Sall est arrivé au pouvoir en 2012, il avait procédé lui aussi à la suppression du Sénat. Si vous vous rappelez d’ailleurs, la procédure avait échoué au Sénat parce qu’à l’époque, le PDS disposait d’une majorité. Il a fallu retourner à l’Assemblée nationale pour que le texte passât. C’est pour vous dire que ce n’est pas une chose nouvelle. L’argument qui avait été évoqué, c’était qu’il y avait des inondations et qu’il faut rationaliser les ressources publiques et les réorienter vers la lutte contre les inondations.
Maintenant, ce qu’il faut préciser, c’est qu’à l’époque, quand ça se faisait, on avait dépassé le cap des législatives. Donc, on n’y voyait pas un stratagème ou une entourloupe pour avoir l’opinion et gagner les législatives parce qu’on avait dépassé le cap des législatives organisées en juillet ».
Législatives anticipées
« Il faut la aussi distinguer le plan juridique du plan politique. Sur le plan politique : c’est qu’on est dans une situation où il y avait deux possibilités qui s’offraient à l’Exécutif et notamment au président. Première possibilité, c’était de négocier avec l’Assemblée nationale, de trouver des mécanismes consensuels ou de voies d’entente pour faire ce qu’il faut faire : la DPG, dissoudre l’Assemblée nationale etc. Les gens auraient pu discuter et se dire : on ne dissout pas dans un premier temps parce qu’actuellement pour dissoudre, ce n’est pas aussi simple. D’abord, il faut attendre le délai, ensuite, il faudra un temps pour le parrainage. Le parrainage n’existait pas autrefois pour les législatives. Ça va prendre du temps. Ici, on est dans une urgence. Il y a des délais qui sont prévus dans la Constitution, 30 jours à 90 jours. Dans ce délai, est-ce qu’il est possible d’organiser les parrainages ou bien est-ce qu’il ne faut pas contourner le délai ? Sur toutes ces questions, l’Exécutif aurait pu opter pour la concertation avec le législatif élargi à la classe politique et à la société civile et qu’on trouve un accord.
Deuxième option, c’est de ne pas se concerter et faire le forcing. Et visiblement, c’est l’option de l’Exécutif. Ça se dit de toute façon. Ce qu’on a au Sénégal, c’est une grande alternance mais incomplète, on n’a pas la totalité du pouvoir. Pour avoir tout le pouvoir, il faut dérouler le rouleau compresseur de la légitimité. On a conquis le pouvoir exécutif. Il faut organiser des législatives et puis les gagner. Du point de vue politique, c’est l’option qui a été faite. Evidemment, cette option peut entrainer des blocages si les acteurs se focalisent les uns, les autres sur leur position.
Sur le plan juridique, c’est que le Président a demandé une session extraordinaire, il peut le faire parce que la session extraordinaire peut être convoquée par le président de l’Assemblée nationale si la moitié des députés le demandent ou alors le président de la République. C’est l’article 63 de la Constitution sauf que par le passé, le président n’avait pas à se fixer la date. Le président peut ouvrir une session extraordinaire qui va durer 15 jours et laisser la latitude au bureau de l’Assemblée nationale de fixer la date. C’est plus élégant ».
C’est juste une question d’élégance alors ?
« Je trouve que c’est plus une question plus d’élégance que de respect de l’autorité de l’Assemblée nationale parce quand tu dis : session parlementaire, l’ordre du jour et là, il faut le faire, le reste, c’est le bureau qui se réunit et qui détermine ce qu’on appelle le calendrier de travail. Pour moi, je dirai «manque d’élégance ». Je n’irai pas jusqu’à dire violation de la loi.
Donc, sur le plan juridique, il n’y a pas de problème. Sauf qu’à l’Assemblée nationale, le Président de la République avait rencontré le président de l’Assemblée nationale et au cours de cette rencontre, ils avaient un accord pour que le Règlement intérieur soit corrigé et que le Premier ministre vienne faire sa DPG. Si maintenant le Premier ministre ne vient pas faire sa DPG et qu’à la place on demande la suppression du HCCT et du CESE, ça aussi pour moi, c’est un manque d’élégance. Je ne parlerai pas de violation de la loi ou de la Constitution mais c’est un manque d’élégance parce que l’opinion avait cru qu’il semblait avoir un accord pour que le Premier ministre aille faire sa DPG. Mais dans le fond, demander la suppression de ces organes relève d’une routine au Sénégal.
En 2000, quand Wade est arrivé, il a supprimé le Sénat et il l’a ramené. Macky Sall quand il est arrivé, il a supprimé le Sénat pour le remplacer par le Haut conseil des collectivités territoriales. Donc, on est ici dans des répétitions, dans une banalisation des institutions. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Supprimer les institutions, les ressusciter sous la même forme ou sous une forme légèrement différente, c’est quelque chose qui est caractéristique de l’évolution politique institutionnelle du Sénégal. Ça relève de la banalité. D’ailleurs, les gens ont cru que quand on supprimait le Sénat, qu’on allait gagner de l’argent pour trouver de l’emploi aux jeunes, ça n’a pas été le cas. Wade quand il a supprimé le Sénat, ça n’a servi à rien. C’est un coup d’épée dans l’eau. La preuve, il l’a réhabilité après. Macky Sall idem. Après la suppression du Sénat, il a remis le Haut conseil des collectivités territoriales qui n’est pas très loin du Sénat. Je trouve que ce n’est pas une seconde chambre législative. Donc, à la limite, le discours de suppression des institutions pour la rationalisation des finances publiques relève de la banalité et n’a jamais été efficace ou impactant dans l’histoire politique et institutionnelle du Sénégal. Dernier point sur la dissolution, je pense qu’il n’y a rien de plus légitime qu’une nouvelle majorité qui conquiert le pouvoir exécutif. Se doter d’une nouvelle majorité parlementaire pour gouverner à l’aise parce qu’on gouverne avec une majorité parlementaire qui le soutient. Aujourd’hui, ce qui se pose, ce n’est pas le problème de la dissolution. C’est plutôt, comment organiser des élections législatives anticipées parce qu’au Sénégal, on n’est pas très habitués aux élections anticipées. Même en 2001 quand on a anticipé pour les élections législatives, il n’y a pas eu de dissolution parce que la nouvelle Constitution prévoyait que le président puisse organiser les législatives sans dissoudre. C’était dans les dispositions transitoires. Macky Sall quand il est arrivé, le mandat des députés avait expiré, donc, il n’avait pas besoin de dissoudre. Sauf que là, on va vers des élections anticipées. Et c’est relativement nouveau voire inédit dans l’histoire politique du Sénégal.
Quand on est dans une pareille situation, il faut se concerter pour bien faire les choses, pour le bien de la démocratie ou alors considérer que l’objectif n’est pas la démocratie mais d’avoir une majorité parlementaire ».
Une DPG, deux textes
« Pour cette question, j’avais publié dans Sud Quotidien en 2002 un texte intitulé : «le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale viole la Constitution» parce que la Constitution de 2001 prévoyait qu’après sa nomination, le Premier ministre fait sa Déclaration de politique générale. Or, les députés à l’époque ont dit, il faut imposer au Premier ministre un délai parce que sinon il ne va jamais le faire ou alors il va considérer le moment opportun. En France, dès que vous êtes nommé, dans la semaine qui suit, vous faites votre DPG. Abdou Diouf, il l’avait fait 15 jours après. Moustapha Niasse, il l’avait fait trois semaines après. Il y en a qui l’ont fait six mois après. Donc, ils ont voulu en réalité mettre un délai en disant qu’il va le faire dans trois mois. J’ai dit non !
Cette disposition du Règlement intérieur viole la Constitution pour deux raisons. La première, c’est que la Constitution n’impose pas de délai et n’invite pas le législateur à se fixer un délai. Si on avait dit le Premier ministre fait sa DPG dans les conditions déterminées par la loi, ou le Premier ministre fait sa DPG, les modalités de cette déclaration seront précisées par une loi organique ou par le Règlement intérieur, je suis d’accord. Or, il n’y a pas d’invite. Le constituant a choisi de faire confiance au Premier ministre et de ne pas l’enfermer dans un délai. Si le Règlement intérieur de l’Assemblée a imposé un délai un Premier ministre, ce délai viole la Constitution. Donc, pour moi, ce délai était superfétatoire. Il n’a pas sa place en réalité. Et donc si le délai est superfétatoire, ça veut dire que le Premier ministre doit faire sa DPG mais il n’y a pas de délai et on a vu, il y a des Premiers ministres qui ont plus de trois mois. Donc, j’avais considéré que le travail d’adaptation du Règlement intérieur était superfétatoire. Au début, c’est limité à la Constitution, en tout pour la question de DPG. Je ne parle pas des exigences du Règlement intérieur. Mais pour la DPG, les dispositions de la Constitution sont suffisantes et après, il faut faire confiance au Premier ministre pour choisir la date de sa DPG dans un esprit républicain. Le jeu des institutions aussi, c’est une question de gentlemen. On ne doit pas imposer aux gens des détails. La Constitution fait confiance aux acteurs du jeu politique et institutionnel en considérant quelque part que ce sont des gentlemen et qu’on doit interpréter positivement les dispositions. Le Conseil constitutionnel avait contrôlé le Règlement intérieur parce qu’il est obligatoirement contrôlé avant sa promulgation parce que c’est une loi organique mais moi, j’avais considéré que le Conseil n’était pas allé en profondeur. Parce que le Conseil avait dit, « oui considérant qu’aucune disposition de la loi organique portant Règlement intérieur ne viole la Constitution ». Moi, j’avais dit non. Il y avait une disposition qui viole la Constitution, peut-être qu’elle vous a échappé. Celle qui impose un délai là où le constituant-lui n’impose pas de délai et n’invite pas le législateur à imposer un délai. Pour moi, c’est une disposition qui viole la loi ».
L’ASSEMBLÉE NATIONALE JOUE L’ARBITRE
La session extraordinaire convoquée ce jeudi soulève des questions sur l'avenir de la représentation territoriale et sociétale du pays. Les députés seront-ils prêts à approuver le changement constitutionnel souhaité par le président de la République ?
Les parlementaires sont convoqués, ce jeudi 29 août, à la place Soweto pour l’ouverture de la deuxième Session extraordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationale. Elle porte sur l’examen du projet de loi relatif à la modification de la Constitution qui va entrainer la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental.
Les députés vont-ils approuver la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ? On en saura davantage ce jeudi 29 août. Pour cause, les parlementaires sont convoqués ce jour à 10h00 à l’Hémicycle pour l’ouverture de la deuxième Session extraordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationale à la demande du Président de la République Bassirou Diomaye Faye. Elle a pour objet l’examen du projet de loi portant modification de la Constitution. « La modification envisagée de la Constitution porte sur la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental », rapporte une note de la Présidence en date du 26 août dernier.
Cependant, depuis l’annonce de l’information, chacun y va de son propre commentaire. Selon certains acteurs politiques de l’opposition comme Thierno Bocoum et Bougane Guèye Dany, c’est plutôt le Premier ministre qui était attendu à l’Assemblée nationale pour faire sa Déclaration de politique générale, après la modification du Règlement intérieur de l’institution. D’autres y voient une stratégie pour légitimer la dissolution de l'Assemblée nationale, si la majorité vote « non ». Ce qui serait fort probable puisque les députés de l’ex-coalition au pouvoir sont majoritaires avec 82 ou 83 députés après les législatives du 31 juillet 2022. Tout de même, il convient de dire que la suppression d’institutions n’est pas chose nouvelle au Sénégal.
De Abdou Diouf à Abdoulaye Wade jusqu’à Macky Sall, tous les présidents de la République ont procédé à la suppression d’institutions à leur arrivée au pouvoir pour la « rationalisation des dépenses » même si cela a été un coup d’épée dans l’eau. Seulement, l’on se rend compte que quelques mois ou années après, ils les ressuscitent sous la même forme ou sous une forme légèrement différente pour caser une clientèle politique. La suppression du HCCT et du CESE dont leur budget annuel global tournerait autour de 15 milliards de francs CFA, était l’une des promesses de campagne du président Bassirou Diomaye Faye.
Pour rappel, composé de 150 membres, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales est créé par la Loi constitutionnelle n°2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la Constitution et adoptée suite au référendum du 20 mars 2016. Il s’agit d’un organe consultatif chargé d'étudier et de donner un avis motivé sur les politiques de décentralisation, d'aménagement et de développement du territoire. Quant au CESE, il est composé de représentants de divers secteurs de la société civile et du monde économique, et est la troisième Assemblée constitutionnelle du Sénégal. Il avait remplacé le Conseil économique et social en 2012.
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