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17 novembre 2024
FATOU KINÉ DIAKHATÉ, UNE PASSION CATHARTIQUE POUR LA PEINTURE
Malgré son éloignement du pays natal, l’artiste peintre designer continue de s’exprimer avec le même engagement dont elle a toujours fait preuve dans la réalisation de ses œuvres inspirées de la sensualité féminine et des couleurs chaudes.
Paris, 28 août (APS) – Malgré son éloignement du pays natal à cause des soins qu’elle continue de suivre en France, l’artiste peintre designer Fatou Kiné Diakhaté continue de s’exprimer avec le même engagement dont elle a toujours fait preuve dans la réalisation de ses œuvres inspirées de la sensualité féminine et des couleurs chaudes.
Après avoir longtemps illuminé le Sénégal de son talent, c’est dans le pays de Mariane qu’elle a désormais l’occasion de donner la pleine mesure de son savoir-faire artistique.
Son œuvre est inspirée par la sensualité féminine et les couleurs chaudes, source de lumière, de tendresse et de chaleur, qui font la particularité du continent africain dont le devenir la préoccupe.
“Fat”, comme l’appellent les intimes, s’exprime avec les formes, les couleurs et la matière, qui “flirtent, créent des liens de solidarité et témoignent de la valeur du partage et de l’harmonie des peuples”.
La convergence qui en résulte “valorise davantage la condition de la femme dans notre combat quotidien qui nous lie à la vie”, affirme-t-elle.
Dans son travail, elle articule, d’un rythme vif, les couleurs et les formes qui sommeillent en elle pour mieux toucher la peinture, la matière, le design, grâce à ses créations artistiques
”Je suis originaire de la région du Sine-Saloum au centre du Sénégal, bercée par le fleuve et le delta du Saloum qui ont un passé historique, précisément de Kaolack, ville carrefour connue pour ses étés chauds et ses femmes de valeur”, confie-t-elle.
Fatou Kiné Diakhaté dit avoir passé son enfance auprès de sa grand-mère maternelle, qu’elle appelle affectueusement “sama Maam Boye” (ma grand-mère chérie), Maam Bineta Diouf (…)”.
Elle déclare que celle-ci l’a “éduquée avec des valeurs traditionnelles” du peuple sérère, telles le “jom”, le “fulla”, le “fayda”, le “gëm sa bopp”, “liggëy”, “yar”, “bëgue lou bax”, “set ak rafet”, autant de références au savoir-être et au savoir-vivre sénégalais.
Des termes wolof qui évoquent le sens de l’honneur, la dignité, le travail bien fait avec amour, la discipline, l’hygiène, le respect et le sens de la mesure.
“Très tôt, Maam Bineta m’a fait comprendre que j’ai des valeurs”, raconte Fatou Kiné Diakhaté, très fière d’avoir eu comme mentor Pierre Goudiaby Atépa pour qui elle ne tarit pas d’éloges.
”J’ai travaillé au cabinet de Pierre Goudiaby Atépa, qui est mon mentor et est le parrain de mon atelier FDéco. Il m’a inspiré le travail bien fait, à aller toujours vers l’excellence. Gëm sa bopp [croire en soi]”, insiste-t-elle.
Grâce à son atelier FDéco et son collectif d’artistes, elle a apporté sa touche personnelle à beaucoup de chantiers et de réalisations du président Abdoulaye Wade, qui a dirigé le Sénégal entre 2000 et 2012.
Ses fresques murales ornent par exemple certains endroits de la corniche de Dakar, dont la place du Souvenir africain, certaines de ses oeuvres peuvent s’admirer près de la “mosquée de la Divinité”, sans oublier ses décorations de toutes les cases des tout- petits du Sénégal. Autant dire que ses empreintes sont présentes partout au Sénégal, surtout dans la capitale sénégalaise.
A travers ses œuvres, Fatou Diakhaté dit entretenir une éternelle envie de cultiver le patriotisme.
Se définissant comme une artiste engagée depuis plus 30 ans, elle dit considérer l’art et la culture comme de véritables leviers de développement. Ils peuvent participer avec efficacité au développement culturel du pays, ainsi qu’à la formation et la sensibilisation des filles et des jeunes au Sénégal, fait-elle valoir.
”Mon atelier FDéco, avec son collectif d’artistes, a formé des jeunes artistes autodidactes et beaucoup d’étudiants de l’Ecole nationale des beaux-arts. Beaucoup ont fait leur stage à FDéco. Je peins des thèmes qui me tiennent à cœur : les violences faites aux femmes, le maintien des filles à l’école, l’égalité des chances, l’éducation, la protection de l’environnement”, détaille celle qui continue d’émerveiller Paris.
Elle considère le Sénégal comme “un pays spécial”, avec une “démocratie, des hommes politiques, des femmes de valeur et une belle jeunesse consciente”.
Elle dit travailler pour une bonne cohésion sociale, la sécurité, le développement afin d’avoir un pays plus rayonnant, plus prospère, où la santé, la paix, l’éducation, la formation, le travail et le pouvoir d’achat deviennent une réalité.
”Plus jamais de pirogues suicidaires !”, décrète Fatou Kiné Diakhaté depuis sa chambre médicalisée de Paris, devenue son univers artistique, car transformée en un atelier où se côtoient des chevalets pleins de tableaux et d’objets d’art.
”La peinture, c’est ma thérapie, elle est vitale pour moi”, affirme-t-elle.
ASSEMBLÉE NATIONALE, AYIB DAFFÉ DÉNONCE UNE DÉSINFORMATION POUR SEMER LA CONFUSION
Selon le député de Pastef, le président de la République a « strictement respecté l’article 63 de la Constitution qui lui donne le droit de convoquer une session extraordinaire à une date fixée et sur un ordre du jour déterminé ».
Ceux qui disent que la convocation de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye serait illégale ont tout faux. C’est le président du groupe parlementaire Yewi Askan wi qui l’a affirmé, ce mercredi. Ayib Daffé dénonce un « juridisme avec des arguties et arguments spécieux pour semer la confusion ».
Selon lui, le Président a « strictement respecté l’article 63 de la Constitution qui lui donne le droit de convoquer une session extraordinaire à une date fixée et sur un ordre du jour déterminé ».
Le député de rappeler que « son prédécesseur Macky Sall avait usé, sans polémique inutile, de la même prérogative pour convoquer par décret l’Assemblée nationale en session extraordinaire le 17 juillet 2023 à 10h ».
“Après l’ouverture de la séance dans les règles, l’Assemblée pourra délibérer et fixer les dates de la séance de la commission et de la séance plénière pour l’examen du projet de loi”, a-t-il conclu.
L'EX-COMMISSAIRE KEITA DANS LES LOCAUX DE LA DIC
Pour l’instant, rien n’est officiellement avancé comme objet de sa convocation. Mais, elle pourrait être liée à sa sortie sur une prétendue bagarre entre le président de la République et le premier ministre.
iGFM - (Dakar) Cheikhna Keita, l’ex-commissaire de police, est actuellement dans les locaux de la Division des investigations criminelles (Dic).
La Division des investigations criminelles a servi une convocation à Cheikhna Keita.
L’ex commissaire de police, joint par nos soins, indique qu’il y est actuellement dans les locaux de la Dic.
Pour l’instant, rien n’est officiellement avancé comme objet de sa convocation. Mais, elle pourrait être liée à sa sortie sur une prétendue bagarre entre le président de la République et le premier ministre, au palais présidentiel.
CHEIKH TIDIANE DIÈYE EXPLIQUE LE PROGRAMME DES ”AUTOROUTES DE L’EAU”
Le programme vise à répondre de manière efficace à la problématique de l’eau aussi bien pour l’agriculture que pour les usages domestique, notamment dans les zones de Dakar, Thiès et Mbour.
Dakar, 28 août (APS) – Le programme des ”Autoroutes de l’eau” vise à répondre de manière efficace à la problématique de l’eau aussi bien pour l’agriculture que pour les usages domestique, notamment dans les zones de Dakar, Thiès et Mbour, a déclaré le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.
‘’Les Autoroutes de l’eau, c’est une grande ambition pour le pays, et ce n’est qu’une approche de mutualisation aussi de toutes nos ressources et de nos compétences qui nous permettra d’aller plus vite’’, a-t-il dit.
Le ministre prenait part mardi à un conseil interministériel dédié à la gestion de l’hydraulique urbain et rurale, sous la présidence du Premier ministre, Ousmane Sonko.
”La mission est grande. Nous travaillons presque jour et nuit pour aller le plus vite possible pour qu’à l’horizon 2029, la première phase soit terminée”, a-t-il avancé.
Il a également évoqué ”le Grand transfert de l’eau (GTE)” du lac de Guiers pour ”l’alimentation en eau potable du Triangle Dakar-Thiès-Mbour et de la ville de Touba et l’irrigation des zones traversées”.
A l’en croire, le triangle Dakar-Thiès-Mbour, qui représente un profil de stress hydrique assez aggravé, justifie un certain nombre de projets qui vont être mis en en œuvre dans les prochains mois dans cette zone.
”Notre ambition suivant la vision du Président de la République et les directives du Premier ministre, c’est de faire en sorte que, dans une démarche phasée très inclusive et très participative, les années à venir, l’eau soit présente partout dans le pays (….)”, a t-il déclaré.
Amadou Diallo, coordonnateur de la Cellule de planification, de coordination des politiques et programmes du ministère de l’Hydraulique te de l’Assainissement, a fait une présentation sur le cadre général de l’hydraulique urbaine et rurale au Sénégal.
‘’Nous avons conduit une importante étude avec la Banque mondiale qui nous suggère le programme des Autoroutes de l’eau, qui vont permettre de régler la problématique de l’eau aussi bien agricole que domestique, à travers le transfert d’eau potable vers des usines de potabilisation’’, a-t-il expliqué.
M. Diallo signale que le projet comporte une sous-branche pour l’irrigation d’au moins 15 mille hectares de terres agricoles dans la zone des Niayes et quelques casiers sur le tracé principal de 170 km et 230 km sur les deux branches secondaires vers Touba et la zone des Niayes.
La première phase va cibler le périmètre Dakar-Thiès-Mbour, compte tenu du fait que c’est dans cette zone qu’est enregistrée la formation de plus de 50% du PIB. Cette zone concentre en outre les principales activités économiques du pays en plus de son important poids démographique.
”Dans cette zone, les besoins en eau explosent et si on ne fait pas des investissements très rapidement, on risque de connaitre des déficits de production”, a justifié le ministre.
Durant les différentes rencontres organisées, le ministère de l’Agriculture a identifié un certain nombre de projets et les périmètres susceptibles d’être valorisés.
‘’Ce projet va permettre de mobiliser 3,8 milliards de mètres cubes par an correspondant à près de 7 mille hectares pour développer les activités agricoles”, a fait valoir le coordonnateur de la cellule de planification.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Mabouba Diagne, a indiqué que les Autoroutes de l’eau sont à la mode, citant des pays comme le Maroc et l’Egypte. Selon lui, ”ce projet est plus qu’une nécessité, c’est vital même pour le développement de notre pays”.
DÉMISSION MASSIVE CHEZ TAXAWU
Vingt-six cadres et responsables de la plateforme présidée par Khalifa Sall annoncent leur départ, invoquant notamment le refus de s'aligner sur un rapprochement avec l'ancien régime. Ils entendent ainsi marquer leur volonté de cohérence politique
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration des membres de la Cellule des Cadre (CAPS) de Taxawu Sénégal, annonçant ce mercredi 28 août 2024, leur démission collective de la plateforme présidée par Khalifa Sall.
"Chers compatriotes,
Cinq mois après l'élection présidentielle du 24 mars 2024 qui a vu l'avènement de la troisième alternance démocratique au Sénégal, nous avons pris le temps d'analyser les résultats de cette élection et de réfléchir aux perspectives de notre plateforme politique, Taxawu Sénégal.
Les résultats de cette élection ont clairement démontré que le peuple sénégalais dans une large majorité a fait le choix d'une rupture dans la gouvernance politique, économique et sociale du pays.
Pour la première fois dans l'histoire politique du Sénégal, les populations ont élu, dès le premier tour, un candidat de l'opposition, sanctionnant ainsi de la plus explicite des manières le régime sortant du président Macky Sall.
Nul besoin de revenir sur le lourd passif que ce régime sortant a laissé aux Sénégalais et dont nous n'avons pas fini de découvrir l'ampleur des dégâts.
Notre engagement pour le pays a justifié le combat que nous avions vaillamment mené durant ces 12 dernières années contre le régime BBY. Nous demeurons plus que jamais déterminés et constants dans cet engagement tant que la défense des libertés démocratiques et le combat pour le bien-être de nos compatriotes le justifieront.
Au regard du contexte actuel, nous tenons à informer l'opinion nationale et internationale de notre refus d'adhérer aux nouvelles orientations de la plateforme Taxawu Sénégal qui se matérialisent en particulier par une tendance à un rapprochement avec un ou des démembrements de la coalition Benno Bok Yaakar (BBY) que nous avions pourtant combattue pendant 12 ans.
Par conséquent :
1. Réaffirmant notre volonté et notre détermination à privilégier la cohérence dans l'expression de nos convictions et la pratique de nos principes ;
2. Rappelant notre constant et indéfectible attachement à la défense et à la préservation des intérêts supérieurs et exclusifs du Sénégal en toutes circonstances ;
3. Après avoir procédé à une analyse minutieuse de la situation nationale du pays, sous l'angle des nombreux défis présent et futur à relever.
Nous avons décidé de démissionner de Taxawu Sénégal et de toutes nos responsabilités au sein de la Cellule des Cadre (CAPS) de cette plateforme.
Nous tenons à rendre un vibrant hommage au président Khalifa Ababacar Sall, pour son leadership reconnu et son esprit républicain. Nous lui sommes grandement reconnaissants pour sa générosité intellectuelle et la contribution importante qu'il a apportée dans la formation politique de beaucoup d'entre nous.
Notre décision procède de la conviction ainsi que de la certitude que nous devons faire de sorte que cette troisième alternance ne puisse pas décevoir les Sénégalais qui sont déjà fatigués de leur classe politique. Cette classe qui, depuis plusieurs décennies peine à trouver des solutions à leurs préoccupations.
Nous sommes conscients du rôle que nous avions joué depuis la création de Yewwi Askan wi (aux locales et aux législatives de 2022) pour semer l'espoir chez les Sénégalais qu'un autre
Sénégal était possible.
Nous avons alors la responsabilité collective de veiller à ce que cet espoir ne soit pas déçu et que cette nouvelle alternance tienne ses promesses d'un Sénégal meilleur.
Dans ce sillage, nous allons très prochainement procéder au lancement d'un nouveau parti politique qui reflétera nos idéaux et nos valeurs de Travail, d'Equité et de Solidarité.
Notre mission est de contribuer à trouver des solutions aux grands défis de développement politiques, sociaux, et économiques auxquels notre pays est confronté, par une action politique innovante et réaliste.
"Tous ensemble, un autre Sénégal est possible"
Les signataires,
1. M. Made Codé Ndiaye, ex Coordonnateur des cadres de Taxawu Sénégal, Ingénieur Télécoms et sales manager dans une multinationale des Télécoms, responsable politique à Fatick
2. Dr Ousmane Kane, ex Pdt Commission Communication Numérique, Dr en Economie et cadre supérieur en gestion des entreprises, responsable politique à Thiès
3. M. Racine Gueye, Chef d'entreprise, responsable politique à Rufisque
4. M. Souleymane Sy, Administrateur civil principal de classe exceptionnelle, ex pdt Commission Administration publique et modernisation de l'Etat de CAPS, responsable politique à Kolda
5. Dr Soukeye Gueye, ex Pdte Commission Diplomatie et de la Cellule Finances de CAPS, juriste fiscaliste, responsable politique à Keur Massar
6. Pr. Abouna Mbaye, ex Pdt Cellule Strategie et méthode de CAPS, spécialiste en analyse de données, responsable politique à Bruxelles (Belgique)
7. Mme Ngoné Diankha, ex membre cellule Comm de CAPS, comptable, responsable politique à Kaolack
8. M. Talla Ngor Biss Ngom, ex Pdt Cellule Veille et Stratégies politiques de CAPS, Ingénieur Télécoms, responsable politique à Dakar
9. M. Jules FAYE, administrateur de société, responsable politique à Thiès
10. M. Ahmed Tidiane Daff, Juriste, responsable politique à Dakar
11.M. Manga Ndiaye, Ingénieur statisticien économiste, responsable politique à Fatick
12.M. Cheikh Oumar Bâ, ex chargé des relations publiques de CAPS, supply chain manager, responsable politique à Louga
13.Dr Khalifa Ababacar Mbaye, Médecin
14. M. Amady Baro Faye, ex Vice Pdt commission Transport et aménagement du territoire de CAPS, Ingénieur Transport, responsable politique à Fatick
15.M. Tamsir Amadou Seck, Sociologue, responsable politique à Keur Massar
16.Mme Marianne Diaffé Cissé, Ingénieur en Finance, militante à Fatick
17. Mme Bineta Diminga Ndiane, agent administratif des Finances publiques, militante à Paris
18. Dr Alioune Badara Ndior, ex Pdt Cellule formation de CAPS, enseignant chercheur, responsable politique à Fatick
19.Dr Coumba Faye, Dr en Pharmacie, responsable politique à RUFISQUE
20.M. Désiré Youssoupha Ngom, agent humanitaire au sein d'une organisation internationale
21.M. El Hadji Seyni Wade, Enseignant, responsable politique à Mbour
22.M. Sada Wane, Actuaire, spécialiste en protection sociale, responsable politique à Podor
23.M. Ndongo Dieng, ex membre Commission Economie de CAPS, Auditeur/ Banque, responsable politique à Fatick
24. M. Abdoulaye Diallo, Ingénieur Télécoms, responsable politique à Dakar
25. M. Sory Thiam, Ingénieur Informatique, responsable politique à Dakar
26. Etienne Gueye, Ingénieur Télécoms, responsable politique à Kaolack"
par Abdou Fall
POURQUOI LES DÉPUTÉS DOIVENT VOTER CONTRE LA DISSOLUTION DU CESE ET DU HCCT
EXCLUSIF SENEPLUS - Nombre de ceux qui approuvent une telle initiative, le font pour des mobiles autres que ceux déclarés. Rien ne justifie cette logique de coup de force dans le traitement de sujets qui nous concernent tous
J'avoue que je trouve pour le moins curieux les termes dans lesquels les questions institutionnelles sont actuellement abordées au Sénégal.
Nous étions dans l'attente de la réalisation, depuis lors, de la promesse du président nouvellement élu, Monsieur Bassirou Diomaye Faye, de placer la réforme en profondeur de nos institutions parmi les priorités de son quinquennat.
Les institutions relevant de la Constitution, mère des lois, il était attendu que des consultations nationales fussent convoquées sur ce sujet de fond.
D'autant que le débat sur cette question est rendue encore plus actuelle par la confusion manifeste et pour le moins gênante qui règne au sommet de l'État par rapport à des légitimités si fortes l'une comme l'autre, entre les deux têtes de l'exécutif.
Le Sénégal fait face en effet à un cas de figure inédit du point de vue politique entre République et démocratie.
Entre un chef de l'État installé à la tête du pays à la faveur du suffrage universel par une majorité acquise à partir de la volonté d'un chef de parti qui en a décidé.
Et qui se retrouve lui même soumis, du point de vue des règles de la République, à l'autorité de celui qui lui doit sa place à la tête du pays.
Ce bicéphalisme curieux et paradoxal devant se gérer au demeurant dans le contexte d'une cohabitation de fait entre une nouvelle majorité exécutive faisant face à une majorité parlementaire qui échappe totalement à son contrôle.
Cette situation insolite, à notre avis, si sérieuse au point de faire l'objet de toutes les attentions parmi les élites politiques et intellectuelles du pays, on aurait tort de l'aborder autrement que dans la plus grande sérénité.
A cette question centrale est venue s'ajouter celles déjà soulevées sur le chapitre des reformes institutionnelles arrivées depuis longtemps à maturité sur la nature du régime politique obsolète qui continue de nous gouverner.
Ces questions fondamentales devraient plutôt constituer, en ce moment precis, les sujets de fond qui auraient dû actuellement mobiliser les élites et les citoyens de notre pays.
Le président Bassirou Diomaye Faye en a décidé autrement en convoquant dans l'urgence le parlement, juste pour la dissolution de deux institutions de la République, le Conseil Economique Social et Environnemental et le Haut Conseil des Collectivités Territoriales.
Cette nouvelle donne de la volonté déclarée du président de la République de dissolution de ces institutions consacrées par loi constitutionnelle trouve pour principal motif, pour l'instant déclaré, le souci de réaliser des économies budgétaires évaluées de l'ordre de 15 milliards par les uns, 20 milliards par les autres.
Des montants certes significatifs dans notre contexte de pays en développement, mais qui n'en restent pas moins marginaux pour tout ce qu'en retour ces institutions apportent en termes d'inclusion, d'intégration nationale et de régulation.
Le professeur Souleymane Bachir Diagne rappelait, il y a quelques temps, que les institutions sont les organes inventées par l'homme moderne pour marquer la rupture entre la société des humains et la jungle des espèces animales.
C'est pourquoi le plus dangereux dans cette optique de soit disante économie budgétaire, c'est qu'il est su de tout le monde que pour nombre de ceux qui approuvent une telle initiative, ils le font pour des mobiles autres que ceux
déclarés.
Le débat politique dans l'espace public reste largement dominé de nos jours par le discours populiste violent qui parle plus aux tripes qu'il n'interpelle nos consciences sur les problèmes et enjeux de notre époque.
Il est temps qu'on renoue avec les considérations politiques de type doctrinal adossées à une vision du monde et à une philosophie qui structure une pensée politique avec des finalités déclinées en programme et projets au service de la transformation qualitative de la société et de l'économie.
Nous ne saurions continuer de subir la fatalité d'un débat politique de violence entre acteurs plus préoccupés à se détruire les uns les autres qu'à se distinguer dans des efforts d'élaboration d'une argumentation nourrie qui participe de l'élevation du niveau culturel, technique et scientifique des citoyens.
Savoir que dans l'optique des logiques de confrontations, ce ne sont pas les relais qui manquent pour nous installer au quotidien dans la permanence de tensions propres à entretenir dans nos sociétés démocratiques une ambiance généralisée de carnage fratricide sans répit.
Dans le contexte historique des bonds technologiques sans précédent dans le secteur particulier des médias, où chaque homme ou femme a la possibilité d'être citoyen/média, capable de diffuser au quotidien toutes les insanités du monde sur d'autres citoyens sans que rien ne leur en coûte, la voie est alors royale pour une mort programmée et sans delai de la démocratie et de nos sociétés modernes tout court.
Pendant qu'on y est, pourquoi s'arrêter en si bon chemin pourrait on dire ...!
On peut bien aller plus loin encore dans la négation des institutions de la République en décretant la mort dans la foulée de toutes, y compris la présidence de la République dont on peut autant, et avec superbe, justifier le caractère budgétivore.
Tous les résultats réalisés à la tête du pays sont à l'arrivée systématiquement et radicalement constestés et niés à chaque occasion de compétition électorale majeure.
La même logique pourrait bien s'appliquer tout autant sur l'utilité de l'avion présidentiel.
Avec encore force arguments sur la table. Ce qui serait de mon point de vue tout aussi irresponsable !
Il faut rappeler qu'il n'a pas manqué, dans l'histoire et jusqu'à nos jours, des courants idéologiques et politiques se réclamant d'une telle affiliation...
Comme qui dirait, au regard de nos taux d'échecs et de déperditions scolaires, que les investissements sur l'école n'ont qu'à être supprimés ou réduits au minimum pour être reversés sur le coût de la vie et l'emploi des jeunes ...!!
Autrement dit, " l'éducation nous coûte trop cher, on n'a quà essayer l'ignorance ! "
Les citoyens de bonne volonté ont bien envie d'être édifiés sur les vrais mobiles d'une telle urgence à détacher cette question d'autres, de loin plus beaucoup plus importantes sur le même sujet ....
Pour faire effet facile, on enjambe l'institution pour pointer du doigt sans le nommer l'homme politique ou le soi-disant privilégié qui est derrière.
Il convient à cet égard de nous rappeler à nous tous et à nos nouvelles autorités que dans toutes les sociétés humaines sans exception, il existe des hommes et des femmes, travailleurs et travailleuses, pères et mères de familles, citoyens et citoyennes comme tout le monde ; mais qui, pour certains, soit par vocation tout court, soit par engagement personnel pour diverses raisons qui peuvent être aussi variées les unes que les autres, décident au surplus de se consacrer au collectif.
Quel que soit par ailleurs le choix du lieu de transfert d'un certain humanisme qui les habite. Ce lieu de transfert peut relever du social syndical, du social humanitaire, du spirituel, du culturel, du sportif comme du politique...
Dans le cas du politique dont il est ici question, des circonstances peuvent advenir pour que, pour des raisons que d'autres assimilent à la folie, un tel engagement justifie aux yeux de l'homme politique qu'il mette en jeu sa santé, sa liberté, toutes ses ressources, sa sécurité et celle de sa famille, y compris le péril de sa vie pour la défense de la cause à laquelle il se consacre.
Autrement dit, nous avons des hommes et femmes, pas comme les autres, qui accomplissent dans une parfaite dignité leurs devoirs de père, de mère, de travailleur, de citoyen tout en se consacrant pleinement à ce qu'on appelle dans les démocraties saines à leurs tâches de "professionnels de la représentation populaire " dont certains, par leur altruisme dans leur sacerdoce social, bénéficient du statut privilégié de notables reconnus et respectés dans leurs lieux de vie.
J'aimerais bien qu'on m'explique ce qui peut justifier que ceux là qui s'investissent autant au service de leurs communautés ne puissent bénéficier en retour de la reconnaissance de la nation par des distinctions honorifiques ou en leur confiant des missions de représentation dans des instances étatiques de consultation ou de décisions sur des sujets qu'ils vivent dans leur quotidien avec les citoyens dans leurs lieux de vie et de travail.
Qu'il me soit prouvé que l'Etat du Sénégal n'a pas besoin du regard avisé de ces chefs d'entreprises, de ces cadres et experts émérites, de ces représentants des travailleurs, des mouvements de jeunesses, des associations féminines, de ces notables de toutes confessions religieuses, et de toutes les régions du pays pour croiser leurs regards entre eux et avec les décideurs finaux sur tout ce qui est sujet économique, social et environnemental ...
Une manière d'associer le savoir des uns, les ingénieries, habiletés et expériences des autres pour mettre tout ce réservoir immense de savoir et de compétences au service des décideurs.
Qu'on me prouve que ces missions , parmi d'autres, du Conseil Economique Social et Environnemental ne sont d'aucun intérêt pour ces dirigeants actuels dont la plupart d'entre eux font leur baptême du feu dans la décision politique au niveau le plus élevé de notre Etat.
Les mêmes démarches et procédures sont aussi valables pour la gouvernance de nos territoires dans un contexte de fortes aspirations des peuples et des nations à une gouvernance inclusive, de type horizontal qui place le citoyen au coeur des processus de décisions sur les politiques publiques.
Je me permets ce plaidoyer que j'assume pour une double raison.
La première est que j'ai eu la chance à titre personnel d'avoir exercé toutes les fonctions politiques, le niveau local en tant que maire, celui de parlementaire pour avoir été élu trois fois député et enfin comme membre de plusieurs équipes gouvernementales.
Cette expérience m'a donné l'occasion de me frotter avec ces grandes institutions de la République pour savoir ce qu'elles valent et ce qu'elles peuvent apporter dans un Etat confronté à des défis aussi redoutables et complexes que ceux de nos jours
La seconde raison qui me met à l'aise dans ce plaidoyer tient au fait que je n'ai aucune prétention d'exercice dans le futur, à titre personnel, de fonctions d'ordre public. Mes engagements du moment se situent ailleurs
C'est juste par conviction intime et devoir patriotique que j'invite les députés à refuser le vote de ce projet de loi.
En gardant, au fond de moi, l'espoir que le chef de l'Etat et son chef de gouvernement se ravisent au dernier moment pour son retrait de la table de l'Assemblée nationale.
Encore une fois, il ne se passe rien dans ce pays qui justifie cette logique de coup de force qui semble prévaloir dans le traitement de sujets qui nous concernen tous, et sur lesquels tellement de Sénégalais devraient avoir de bons mots à dire.
C'est pour toutes ces raisons que j'ai envie de dire, en toute humilité, aux autorités actuelles de notre pays que les priorités du moment sont plutôt ailleurs.
Sur le terrain strictement politique, il est attendu qu'elles veillent avant tout à garantir à notre pays une transition pacifique ordonnée.
Ceci doit passer par un dialogue serein avec les dirigeants des principales institutions avec lesquels elles partagent encore la gouvernance de l'Etat. Et avec les personnalités de bons conseils qui ont l'avantage d'une bonne connaissance du pays.
Que le Premier ministre, par respect des institutions, des parlementaires et des citoyens, sacrifie à son devoir constitutionnel de présentation de sa déclaration de politique générale devant la nation.
Qu'un large consensus soit recherché et obtenu avec tous les acteurs politiques et du système démocratique, la presse en particulier, sur les meilleures conditions de préparation et d'organisation des prochaines élections législatives, déterminantes pour la paix et la stabilité du pays.
Ces élections devraient être précédées par un grand débat national sur les réformes des institutions de maniere à ce qu'au sortir des législatives le pays puisse entrer résolument dans l'ère du renouveau démocratique et républicain, et la poursuite d'un bon programme de prospérité largement
partagée.
Le Sénégal devra continuer de jouer pleinement son rôle sur le continent en faisant réinscrire parmi les surpriorités de l'agenda de l'Union africaine, la question fondamentale d'une Afrique rassemblée pour réaliser son unité politique.
Ce sont là, pour nous, les bons sujets sur lesquels tous peuvent s'engager sans réserve !
Abdou Fall est ancien ministre d'État, ancien député.
LES BONS POINTS DE KIGALI
Face à de grosses pointures, comme la Hongrie, le Brésil, les Philippines, les Sénégalaises ont surpris en se hissant en finale. Ce qui est de bon augure pour l’Afrobasket 2025.
On ne misait pas beaucoup sur les Lionnes du basket au Tournoi de pré-qualification du Mondial 2026 qui s’est joué à Kigali. Face à de grosses pointures, comme la Hongrie, le Brésil, les Philippines, les Sénégalaises ont surpris en se hissant en finale. Ce qui est de bon augure pour l’Afrobasket 2025.
Il ne faut pas s’attendre à grand-chose à Kigali. Il faut que cela soit clair, surtout si on sait qu’on aura de grandes nations du basket mondial en face de nous : Hongrie, Brésil, Philippines. Par contre, on y va pour développer un état d’esprit chez nos filles. On va leur donner une expérience des grands tournois pour préparer l’Afrobasket 2025.Il s’agit d’une compétition très difficile.» Ces mots sont du nouveau coach des Lionnes, l’Américain Otis Hughley Jr, lors de sa première conférence de presse, fin juillet dernier
Un mois après, l’ancien sélectionneur des D’Tigress du Nigeria et ses joueuses ont surpris le monde de la balle orange en tombant les armes à la main, en finale devant la Hongrie qui a pris sa revanche, après son revers en match de poule.
Si le coach des Lionnes avait promis de l’intensité, «avec une pression constante», les adversaires de la bande à Yacine Diop ont été servies.
En effet, la participation de l’Equipe nationale féminine au Tournoi de pré-qualification du Mondial 2026 à Kigali au Rwanda reste une grosse performance. Un bilan plus que satisfaisant pour une jeune Equipe sénégalaise face à de grandes nations du basket.
Outre la Hongrie battue en match d’ouverture de la phase de groupe, les Lionnes ont pris le dessus sur le Brésil, les Philippines, mais aussi le pays hôte, le Rwanda, éliminé en demi-finale. De quoi susciter de l’espoir pour une équipe dont l’ambition est de reconquérir le titre continental. Car la bande à Yacine Diop a prouvé qu’elle avait les moyens de retrouver le toit du basket africain.
La défense, la grosse satisfaction
D’ailleurs, c’est l’objectif que le technicien américain et l’instance fédérale se sont fixé pour les joutes de 2025, en Côte d’Ivoire. Le tournoi de Kigali n’était en fait qu’une étape dans le processus de reconquête du titre continental.
«On ne va pas seulement gagner, on va dominer le basket africain», avait promis celui qui a remporté deux titres avec l’Equipe féminine du Nigeria face justement au Sénégal.
Si les Lionnes ont fait rêver le «Sénégal du basket», le chemin est encore long pour tenir tête au Nigeria qui a réalisé un exploit remarquable en atteignant les quarts de finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. Une première pour une équipe africaine. Dans cette quête de perfection, c’est sur les shoots extérieurs que les vice-championnes d’Afrique ont énormément péché pendant ce tournoi. Et les stats sont frustrantes : 21/83 au total dont 4/18 contre la Hongrie (63-61), 6/22 contre le Brésil (69-59), 5/16 contre les Philippines (87-62), 5/15 contre le Rwanda (68-65) et 1/12 contre la Hongrie (47-63). Ce que le coach des Lionnes n’a d’ailleurs pas manqué de souligner après la finale. «Nous avons beaucoup raté de tirs primés. Nous devons faire des efforts dans ce secteur et trouver une solution à ce problème d’adresse. Nous avons de jeunes joueuses, il faut leur laisser le temps de progresser», a reconnu le technicien américain.
Par contre, sur le plan défensif, la mayonnaise a bien pris avec une agressivité collective quasi constante. Ce qui, certainement, a eu des effets contraires sur l’adresse des «shooteuses» comme Yacine Diop, Fatou Pouye ou encore Cierra Dillard. Au nouveau coach de défricher ces nouveaux chantiers. «Côte d’Ivoire 2025», c’est si loin… si près.
LE NOMBRE DE VILLAGES A ELECTRIFIER PASSE DE 1 500 A 1 740 POUR LE MEME MONTANT
Au lieu d’électrifier 1 500 villages en contrepartie de 91 milliards 833 millions 980 mille francs CFA, AEE Power EPC et l’ASER se sont mises d’accord», précise Jean Michel Sène
L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) et la société Aee Power EPC ont signé un contrat renégocié en vue de l’accès à l'électricité. Avec ce contrat, le nombre de villages à électrifier passe de 1 500 à 1 740, soit un surplus de 240 villages, pour le même montant.
L'accès à l'électricité des villages tient à cœur le nouveau Directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), Jean Michel Sène qui a signé un contrat renégocié avec les dirigeants d’AEE Power EPC. «Le nouveau contrat va permettre l'électrification de 1 740 villages du Sénégal, tandis que le précédent contrat prévoyait l’électrification de seulement 1 500 villages avec le même coût, à savoir 91 milliards 833 millions 980 mille francs CFA», affirme le Directeur général de l'Aser. Il rappelle en effet que le précédent contrat qui a fait l’objet d’une renégociation, avait été signé en février dernier par l’ASER et cette société spécialisée dans la fourniture d’énergie électrique et l’amélioration de l’accès à l’électricité en Afrique. «Il était prévu d’électrifier 1 500 villages sénégalais. Au lieu d’électrifier 1 500 villages en contrepartie de 91 milliards 833 millions 980 mille francs CFA, AEE Power EPC et l’ASER se sont mises d’accord», précise Jean Michel Sène. Il souligne que la signature de ce protocole d’accord est l’aboutissement d’un processus de renégociation d’un contrat de marché d’électrification. «Cette renégociation s’inscrit dans une logique de rationalisation des dépenses publiques», affirme le Directeur de l'Aser.
Il précise aussi que des entreprises sénégalaises vont exécuter la moitié du projet d’électrification rurale. «Depuis notre installation à la direction générale de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale, nous passons au peigne fin tous les contrats», ajoute Jean Michel Sène. A l'en croire, la renégociation du contrat entre l’agence gouvernementale d’électrification rurale et AEE Power EPC va permettre également à l'Etat du Sénégal de financer des transferts de compétences avec une approche consistant à former des jeunes, élèves et étudiants. «Ce sont des étudiants d’écoles d’ingénierie, par exemple, qui vont poursuivre leurs études en travaillant en même temps dans des entreprises», indique Jean Michel Sène.
«50% DU PROJET SERONT EXECUTES PAR DES ENTREPRISES SENEGALAISES»
Le directeur général de l'Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) précise, en outre, que le nouveau contrat intègre l’électrification de l’île de Carabane, située dans la région de Ziguinchor. «C’est une île dont l’électrification est complexe. Nous avons aussi tenu à ce que 50% du projet soient exécutés par des entreprises sénégalaises», a indiqué le directeur général de l'Aser qui précise aussi que «50%, c’est le taux maximal autorisé dans le cadre d’un financement crédit acheteur». «L’ASER, en exécutant le nouveau contrat, va veiller à une réduction des disparités entre les 14 régions du pays. La renégociation va servir en même temps à faire jouer pleinement à l'Aser son rôle de maître d’ouvrage délégué», affirme Jean Michel Sène.
JOSE GONZALES, PDG DE AEE POWER EPC : «Cette renégociation est un sacrifice qui vaut la peine»
Le Président Directeur général (PDG) de AEE Power EPC, José Gonzales, s’est réjoui de l’initiative prise par le Directeur général de l’ASER et son équipe. Pour lui, cette renégociation est un sacrifice qui vaut la peine. « On a dénombré le nombre de villages à électrifier et on a mis l’accent sur la formation professionnelle des sénégalais. Il fallait donc innover pour créer un partenariat à long terme avec l’Aser. D’autant que ce projet va améliorer la vie des milliers de Sénégalais qui vont avoir l’accès à l’électricité », affirme le Pdg AEE Power EPC, tout en félicitant le nouveau Directeur Jean Michel Sène pour son attitude coercitive et proactive dans la réussite de cette renégociation du contrat.
Pour rappel, l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) est une unité autonome de service du Ministère de l’Energie du Sénégal, chargée de promouvoir l’électrification rurale à travers un soutien aux initiatives au niveau national et au niveau international, en particulier pour développer des projets et programmes d’électrification rurale arrêtés sur la base d’un plan d’électrification rurale défini par la tutelle technique.
MONT-ROLLAND S’ENGAGE DANS LA VOIE DE LA GOUVERNANCE FONCIERE SECURISEE
Les litiges fonciers constituent une bombe sociale dans plusieurs localités du Sénégal et les exemples se comptent à la pelle.
Les litiges fonciers constituent une bombe sociale dans plusieurs localités du Sénégal et les exemples se comptent à la pelle. C’est pour se prémunir de ce danger que la commune de Mont-Rolland vient de s’engager dans la voie de la sécurisation de sa gouvernance foncière, pour permettre à tous les ayants droit de l’assiette foncière ne relevant pas du domaine national d’avoir un numéro d’identification cadastrale (NICAD).
Les conflits fonciers rythment la vie dans plusieurs collectivités territoriales du pays. C’est parce que, selon l’expert foncier Oumar Cheikh Ly, le foncier africain, notamment le foncier sénégalais, est un foncier d’héritage et la plupart des ayants droit ou des détenteurs de ces terres n’ont pas de titre de sécurisation foncière et cela constitue un danger public, avec des litiges qui se comptent à la pelle. La commune de Mont-Rolland veut se prémunir de ce fléau aux conséquences parfois dramatiques, en se lançant dans la voie de la sécurisation de sa gouvernance foncière. C’est à travers le lancement du projet cadastre et sécurisation foncière à Mont-Rolland, pour mieux gérer le foncier.
A la fin du processus qui vient d’être déclenché, avec l’accompagnement du Projet de Cadastre et de Sécurisation Foncière (PROCASEF), il s’agit de sécuriser tous les ayants droit se trouvant dans l’assiette foncière de la commune, qui ne relève pas du domaine national. «C’est dans cette optique que nous avons demandé qu’il y ait un cadastre rural. Dans les communes existent des commissions domaniales, mais qui n’ont pas souvent la technicité nécessaire pour gérer le foncier. Mais avec ce projet, il est clair que les choses iront beaucoup mieux », a souligné Yves Lamine Ciss Maire de Mont-Rolland. En tout état de cause, dit-il, les communes n’ont plus droit à l’erreur, car ayant à côté un projet qui va apporter toute l’assistance technique nécessaire pour mieux générer le foncier. Ce qui, à ses yeux, éviterait désormais des problèmes comme le double emploi, l’incursion dans les sites miniers ou la forêt classée. Il s’y ajoute que le projet permettra d’avoir une plus grande lisibilité sur le territoire communal.
Pour Oumar Cheikh Ly Expert foncier, il s’agit dans un premier temps de cartographier la situation, en essayant de retrouver toutes les personnes physiques ou morales qui se trouvent dans ces assiettes foncières, en collaboration avec la municipalité qui a la compétence territoriale de cette zone géographique, mais aussi avec le cadastre et tous les services techniques de l’Etat, notamment les domaines, pour faire en sorte que ces détenteurs puissent avoir des numéros d’identification cadastrale (NICAD). C’est par une assemblée communale que le projet a été lancé à Mont-Rolland et les tentacules seront étendus à tous les villages, pour les besoins de la vulgarisation et de la sensibilisation de toute la communauté, afin de prémunir d’insoutenables spectacles générés par les litiges fonciers.
Après cette première phase, l’expert foncier fait comprendre qu’il s’agira d’engager des enquêtes systématiques menées par des enquêteurs, des superviseurs, qui seront accompagnés par des experts, pour procéder à la cartographie de la zone, aux levées topographiques, aux enquêtes sociales, foncières, en vue de déterminer toutes les personnes devant bénéficier d’un NICAD.
A la suite de cette opération, les dossiers valables seront déterminés après vérification et il s’ensuivra l’entrée en jeu des géomètres agréés, des experts en système d’informations foncières, pour la transmission des données au service du cadastre en vue de l’établissement des NICAD. Il renseigne que le PROCASEF va dans le même temps accompagner la commune, en termes notamment de la mise en place d’outils de gestion sur l’aménagement et l’occupation des sols. Il s’y ajoute que la commune sera dotée d’une cartographie de tout son espace foncier, mais aussi d’un mécanisme de gestion des plaintes découlant de litiges fonciers, avec la mise en place de comités de sages dans les villages. Ce processus vise en réalité à prévenir des situations compliquées pouvant occasionner des plaintes. Mais en cas de plaintes, elles sont soumises au comité des sages compétent. Et si le comité villageois ne parvient pas à gérer le dossier, il est remonté au niveau du comité communal. Et si une solution n’est toujours pas trouvée au niveau communal, l’affaire est remontée au niveau régional et même jusqu’au niveau national. C’est seulement si tous ces recours sont épuisés que l’affaire pourra être transférée en justice. Ce processus de sécurisation foncière est accompagné par un programme de formation, notamment sur le manuel opérationnel de sécurisation foncière (MOSEF), le mécanisme de gestion des plaintes, le Plan environnemental et de sauvegarde social (PES), les Violences basées sur le genre (VBG), etc. Le projet va aussi aider la collectivité territoriale à la mise en place de plans d’affectation et d’occupation des sols pour la commune.
ASSIMI GOÏTA ATTENDU EN CHINE
Le Colonel Assimi Goïta participera au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), prévu du 4 au 6 septembre 2024 à Pékin
Le président de la transition du Mali, le Colonel Assimi Goïta, se rendra en République populaire de Chine le 2 septembre 2024.
Le Colonel Assimi Goïta participera au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), prévu du 4 au 6 septembre 2024 à Pékin. Ce sommet, sous le thème « S’associer pour promouvoir la modernisation et construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau », réunira plusieurs dirigeants africains.
Les discussions porteront sur le renforcement des relations économiques et la signature d’accords de coopération entre la Chine et les pays africains.
Depuis son arrivée à la tête de la transition en mai 2021, neuf mois après le coup d’Etat qui a renversé Feu Ibrahim Boubacar Keïta, le Colonel Goïta a limité ses déplacements internationaux, ne voyageant que dans des pays soutenant la transition malienne.
La première visite du chef de l’Etat malien en dehors du continent s’est faite en Russie, lors du deuxième Sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg les 27 et 28 juillet 2023. Il avait également effectué des séjours au Burkina Faso le 26 juin 2024 et au Niger, le 6 juillet 2024 pour participer au sommet qui a vu l’Alliance des Etats du Sahel passer à une Confédération.
Le déplacement en Chine s’inscrit dans une stratégie de renforcement des relations avec des partenaires clés. La Chine, qui a constamment soutenu le Mali, notamment sur les plans économique et sécuritaire, est un partenaire stratégique pour Bamako. La visite du Colonel Goïta à Pékin pourrait aboutir à des accords visant à renforcer ces liens, dans un contexte où le Mali cherche à diversifier ses partenariats internationaux.